9 réponse sondage avril - Alizé Kiné

dite de modernisation de notre système de santé de recevoir en première intention ... tarif moyen proposé de 42,52 euros (tarif horaire de. 56,69 euros). Enfin, 4 ...
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Démocratie Participative

Résultats du sondage L’accès direct : croyances, perceptions et aspirations des kinésithérapeutes Ce sont près de 862 réponses qui ont été apporté à notre consultation du mois d’Avril. Les esprits chagrins trouveront que sur 88000 Kinésithérapeutes ce taux de réponse peut sembler faible il n’en demeure pas moins que cette consultation a le mérite de donner la possibilité de s’exprimer à la profession et qu’elle se situe dans la moyenne de consultations menées par d’autres syndicats.

Une évolution mal intégrée par les professionnels Le premier enseignement que ce sondage nous apporte est que les kinésithérapeutes ne sont pas très au fait des avancées législatives qui concerne notre profession. Seuls 63% des kinésithérapeutes interrogés avaient connaissance de la possibilité offerte par la loi dite de modernisation de notre système de santé de recevoir en première intention un patient en situation d’urgence en cas d’absence de médecin. Cela incombe-t-il à la passivité des professionnels ou bien les syndicats ne communiquent pas suffisamment en

direction de la profession? La réponse mérite d’être posée mais ce n’est pas le propos du jour. Néanmoins, malgré une connaissance de cette évolution législative imparfaite on peut constater que dans la pratique, paradoxalement, 70,4% des kinésithérapeutes qui ont répondu au sondage ont déjà reçu des patients sans que ceux-ci aient au préalable consulté un médecin. Cela tendrait à montrer que l’usage a précédé l’évolution de la Loi. 
 Parallèlement 24,4% des sondés n’ont jamais été confronté au cas et 5,2% ne souhaitent pas avoir recours à cette possibilité.

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Des professionnels réfléchis et conscients des responsabilités liées à ces nouvelles possibilités

Si 20,3% des kinésithérapeutes interrogés considèrent que les connaissances qui leur ont été transmises au cours de leur formation initiale sont suffisantes pour pouvoir recevoir, en toute sécurité, un patient en première intention, 58,1% estiment qu’ils ont acquis ces compétences plus tard, soit par le biais de formations complémentaires soit par l’expérience. Enfin, 21,6% considèrent qu’ils n’ont pas à l’heure actuelle les compétences nécessaires.

Une immense majorité favorable à la création d’une cotation spécifique dans la NGAP

Les kinésithérapeutes interrogés ont plébiscité (81,9%) la création d’une cotation spécifique dans la nomenclature pour la prise en charge des soins en première intention en urgence et en l’absence d’un médecin. 3,7% pensent que le patient devrait consulter son médecin pour obtenir une prescription à postériori et 7% estiment que ce n’est pas à la sécurité sociale de prendre en charge ces consultations. Enfin, 7,2% ne se sentent pas concernés par la problématique de la prise en charge soit parce qu’ils sont salariés soit parce qu’ils n’ont pas l’intention de recevoir des patients en accès direct.

Durée et Tarifs, des avis partagés

Les réponses à la question suivante montre que les kinésithérapeutes ont une approche réfléchie et responsable de ces nouvelles responsabilités. Si les avis divergent sur les modalités de la formation complémentaire nécéssaire pour pouvoir recevoir en toute sécurité un patient en première intention, ils sont 96,4% à être d’accord sur la nécessité d’une formation complémentaire. Pour 35,5% des sondés cette formation devrait être proposée mais sans revêtir de caractère obligatoire. 60,9% se prononcent par contre pour un caractère obligatoire de cette formation pour pouvoir accueillir des patients en première intention, la moitié de ces 60,9% sont même favorable à ce qu’un examen sanctionne cette formation. C’est la position partagée par Alizé qui revendique une formation obligatoire et sanctionnée par un examen pour ceux qui souhaitent recevoir des patients en première intention. Si l’on souhaite que la profession soit prise au sérieux il est nécéssaire de nous montrer à la hauteur de nos ambitions.

51,4% des kinésithérapeutes interrogés sont opposés à ce que la durée de la consultation d’urgence soit normée. Il est vrai que celle-ci peut tout à fait s’arrêter au terme du diagnostic d’exclusion en fonction des drapeaux rouges mis en évidence par le kinésithérapeute. 25,8% sont favorables à une durée de consultation de l’ordre de 30 minutes tandis que 15% et 4,1% sont respectivement favorables à des durées de 45 et 60 minutes. La moyenne des réponses autres que celles refusant une norme de durée est de 37,6 minutes.

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Le traitement de la question portant sur les tarifs est rendu plus complexe par le fait que plusieurs durée de séances sont proposées. 0,35% des sondés ont opté pour une durée de 20 minutes en proposant un tarif moyen de 30,67 euros (tarif horaire de 92 euros). 25,87% des kinésithérapeutes interrogés ont opté pour 30 minutes en proposant un tarif moyen de 34,71 euros (tarif horaire de 69,42 euros). 14,97% des votes ont été exprimés en faveur d’une durée de 45 minutes avec un tarif moyen proposé de 42,52 euros (tarif horaire de 56,69 euros). Enfin, 4,06% se sont montrés favorables à une durée de 60 minutes avec un tarif moyen de 52,29 euros.(tarif horaire de 52,29 euros)


Pour rappel les propositions faites par Alizé revendiquent un AMK 15,5 (addition de la cotation d’un bilan AMK 8,1 et d’un AMK7,5) pour une durée de l’ordre de 40 minutes (équivalent à un tarif horaire de 49,98 €).

Une majorité de Kinésithérapeutes favorable à l’extension de la première intention à toutes les prises en charge

Effectivement, 63,6% des kinésithérapeutes interrogés sont favorables à ce que la possibilité de recevoir nos patients en première intention soit étendue à l’ensemble de nos prises en charge. Cependant, de nombreuses questions ont été soulevée en commentaire sur les modalités d’application, la façon dont l’articulation va se faire avec les médecins ont été posée en commentaire. Cela montre une fois de plus que les kinésithérapeutes ne prennent pas à la légère cette évolution de leurs pratiques et sont conscient qu’il faudra acquérir de nouvelles compétences pour répondre à ces nouvelles responsabilités.

Qui sont les kinésithérapeutes qui ont répondu à la consultation? Les kinésithérapeutes qui ont répondu à notre consultation sont masculins pour 60,7% d’entre eux. Ils exercent en libéral pour 89,3% des kinés interrogés contre 5,9% de salariés et 3,6% de Kinésithérapeutes en exercice mixte.

La distribution du nombre de réponses en fonction des catégories d’âge suit globalement la même distribution que la démographie de la population de Kinésithérapeutes exerçant en France. On notera toutefois une surreprésentation des catégories 26-30 et 31-35 ans et une sous représentation des catégories au delà de 45 ans. Ces divergences tiennent essentiellement au mode de diffusion de la consultation par le biais des réseaux sociaux (au sein desquels les tranches d’âge les plus jeunes sont plus représentées) et par mailing.

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Le graphique ci-dessus reprend la répartition géographique des réponses apportées à la consultation.

Ce qu’il faut retenir de cette consultation : ➔ Des professionnels mal informés de l’évolution du cadre légal de notre profession

➔ Des professionnels réfléchis qui ont conscience que ces nouvelles responsabilités nécessitent une mise à jour de leur connaissance

➔ Des professionnels qui montrent leur attachement à l’égalité de l’accès au soins en privilégiant la prise en charge par la sécurité sociale des Consultations d’urgence

➔ Enfin, des professionnels qui souhaitent voir évoluer leur profession vers de plus grandes responsabilités avec l’extension de la prise en charge en accès direct aux autres prises en charges

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