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certains cas extrêmes, une défaillance de la régulation de la chaleur corporelle peut entraîner un coup de chaleur qui représente une situation à traiter en ...
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Lettre estivale - Juillet 2017

Chers participants à GrippeNet.fr, Durant la saison 2016 – 2017, vous avez été 6 234 à avoir participé à GrippeNet.fr, et nous vous en remercions chaleureusement. Vous retrouverez dans cette lettre estivale un bilan de la sixième saison de GrippeNet.fr ainsi qu’un dossier traitant du bon usage des médicaments lors d’épisodes de fortes chaleurs. Pour finir, vous retrouverez quelques informations pratiques pour choisir votre crème solaire. Bonne lecture !

Zoom sur … la 6ème saison de GrippeNet.fr …  Déroulement de l’étude et épidémie de grippe 2016 - 2017 Cet hiver, la saison de GrippeNet.fr a été lancée le mercredi 30 novembre 2016 et s’est terminée le dimanche 16 avril 2017. Selon les estimations du réseau Sentinelles, l’épidémie de grippe saisonnière a débuté le 12 décembre 2016 et s’est prolongée jusqu’au 5 février 2017. Cette épidémie, qui a duré 8 semaines, s’est révélée d’ampleur moyenne puisque l’on estime que près de 1,8 million de personnes auraient consulté un médecin généraliste (moyenne épidémique annuelle depuis 1984 : 2,5 millions de consultations par épisode).

1 772 267 C’est le nombre de personnes qui auraient consulté un médecin généraliste en France pour un syndrome grippal lors de l’épidémie de grippe 2016-2017. (Source : réseau Sentinelles)

 Participation à GrippeNet.fr Durant les 20 semaines de suivi, 85 291 questionnaires ont été remplis (4 264 par semaine en moyenne). Parmi les 6 234 participants, 1 162 personnes se sont inscrites pour la première fois à GrippeNet.fr et 5 072 personnes étaient déjà présentes l’année précédente. Rapporté à la population générale, il y a 9,6 grippenautes pour 100 000 habitants en France.

 Les participants de GrippeNet.fr Les femmes sont toujours majoritaires dans la cohorte puisqu’elles représentent 61% des participants. Concernant l’âge, les moins de 30 ans sont sous-représentés tandis que les plus de 50 ans sont surreprésentés par rapport à la population vivant en France métropolitaine. Concernant l’activité professionnelle, 35% des personnes sont salariées à temps plein, et 3% sont demandeurs d’emploi (environ 10% dans la population française). Il y a 32% de retraités parmi les grippenautes

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Lettre estivale - Juillet 2017 contre 21% dans la population française. Pour ce qui est du niveau d’études, 59% des participants ont un niveau supérieur au bac. Pour 63% d’entre vous, la voiture reste le moyen de transport principalement utilisé. Le foyer des répondants est majoritairement composé de 2 personnes (32%) et 16% des participants vivent seuls.

 Les participants et la grippe Sur l’ensemble des participants de la cohorte, 1 392 participants (22%) ont eu au moins une fois des symptômes compatibles avec un syndrome grippal au cours de la saison et 35% se sont fait vacciner contre la grippe (32% en 2015 - 2016). Chez les personnes âgées de 65 ans ou plus, pour lesquelles la vaccination antigrippale est recommandée chaque année, 60% se sont fait vacciner. Les grippenautes ont été 2 126 (34%) à avoir reçu un bon de l’Assurance maladie pour se faire vacciner avant l’épidémie 2016 – 2017. Parmi eux, 64% l’ont fait. Les personnes ayant présenté des symptômes compatibles avec un syndrome grippal ont le plus souvent utilisé des antidouleurs (84%), des antitussifs (31%) et des médecines douces (22%). Vous pouvez télécharger l’intégralité du bilan en cliquant ici.

Le bon usage des produits de santé lors d’épisodes de fortes chaleurs  Les médicaments et la chaleur Lors de fortes chaleurs, les personnes fragiles comme les enfants, les personnes âgées et/ou dépendantes et les personnes atteintes de certaines pathologies chroniques sont plus sensibles que d’autres. Il convient alors d’être prudent vis-à-vis des médicaments pris et de veiller à respecter les conditions de conservation indiquées sur les notices d’utilisation. Parmi les médicaments, certains demandent une attention particulière car ils peuvent entraîner une déshydratation, augmenter la température corporelle (hyperthermie) ou encore aggraver indirectement les effets de la chaleur. Tout d’abord, il est impératif de boire fréquemment. Les premiers signes cliniques de la déshydratation sont des maux de tête, des nausées accompagnées ou non de vomissements, des vertiges ou des pertes de connaissance, un ressenti de faiblesse musculaire ou des crampes, une tension basse, une élévation du rythme cardiaque ou encore des difficultés respiratoires. Dans certains cas extrêmes, une défaillance de la régulation de la chaleur corporelle peut entraîner un coup de chaleur qui représente une situation à traiter en urgence (augmentation brutale de la température corporelle, délires, hallucinations, convulsions, coma, élévation du rythme cardiaque, hyperventilation, etc.). Plusieurs études ont été réalisées en France depuis la canicule de 2003. Bien que certaines aient conclu à un risque potentiellement accru de coups de chaleur pour les personnes prenant certains

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Lettre estivale - Juillet 2017 types de médicaments, la relation de causalité n’a pas été clairement démontrée entre ces médicaments et le décès des patients. Parmi ces médicaments, on retrouve notamment les diurétiques, les antidépresseurs, les anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS), certains antibiotiques et antiviraux, certains antidiabétiques, etc. Il existe une liste de médicaments référencés comme pouvant altérer directement ou indirectement la régulation de la chaleur corporelle (disponible ici). Cependant, il n’est pas systématique d’envisager une réduction ou un arrêt de la prise de ces médicaments par les patients. Les professionnels de santé sont amenés à évaluer la situation au cas par cas en tenant notamment compte des conditions de vie du patient. Si vous suivez un traitement médicamenteux, vous trouverez sur la notice les informations nécessaires ainsi que des recommandations d’utilisation. Vous pouvez également demander conseil à votre pharmacien ou à votre médecin traitant.

 La conservation des médicaments Avant d’obtenir son autorisation de mise sur le marché, chaque médicament est testé du point de vue de sa conservation sous différentes conditions. Ainsi, selon la température de conservation, il existe plusieurs catégories de médicaments (entre 2°C et 8°C, inférieure à 30°C, climat tempéré, etc.). Pour les médicaments conservés au frais, les fortes chaleurs n’ont pas de conséquences sur leur efficacité tant qu’ils sont utilisés rapidement après la sortie du réfrigérateur. Pensez toutefois à contrôler de temps en temps la température du frigo. Concernant les médicaments à conserver sous les 30°C, un dépassement de quelques jours à quelques semaines de cette température n’a pas d’impact sur leur stabilité et sur leur qualité (les tests ayant démontré leur stabilité à des températures de 40°C durant plusieurs semaines). Attention toutefois aux médicaments biologiques (insuline, etc.) conservés hors du réfrigérateur après ouverture. Pour ce type de médicament, il est conseillé de vous adresser à un pharmacien ou au laboratoire fabricant. Pour les médicaments avec une forme pharmaceutique particulière (suppositoire, crème, etc.), l’aspect extérieur du médicament peut s’avérer utile pour l’aide à la décision. De manière générale, si son aspect paraît altéré par la chaleur, mieux vaut ne pas l’utiliser.

 Focus sur le produit phare de l’été : la crème solaire Nous n’avons pas tous la même résistance face à une exposition prolongée au soleil. Cela dépend en grande partie de la nature de notre peau. Il est primordial, en particulier pour les personnes les plus sensibles (peau claire voire très claire, cheveux roux, blond-vénitien ou blond), de bien se protéger afin d’éviter les coups de soleil, les brûlures plus importantes et l’augmentation du risque de cancer de la peau. Vous trouverez ici un petit guide vous permettant de faire votre choix de crème solaire selon vos caractéristiques corporelles.

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Lettre estivale - Juillet 2017  A quoi correspondent les indices numériques indiqués sur les crèmes solaires ? Les indices figurant sur les crèmes solaires représentent le niveau de protection qu’apporte la crème. On retrouve fréquemment les indices suivants : 6, 10, 15, 20, 30, 40, 50 et 50+. Cet indice représente en quelques sortes le temps durant lequel on peut s’exposer au soleil sans risquer d’attraper un coup de soleil. Pour les utiliser, vous devez multiplier le temps (en minutes) au bout duquel vous attrapez généralement un coup de soleil sans protection par l’indice indiqué sur le pot. Par exemple, pour une personne fragile de peau attrapant habituellement des coups de soleil au bout de 10 minutes d’exposition sans protection, l’utilisation d’une crème d’indice 30 lui permettra en théorie de passer 10*30 = 300 minutes au soleil sans risque (soit environ 5 heures). Etant donné que nous avons tous nos particularités, il faut bien garder à l’esprit que cette méthode de calcul présente des limites et qu’elle permet surtout aux utilisateurs de se faire une idée du temps de protection dont ils disposent. Mieux vaut être prudent et ne pas hésiter à choisir une crème avec un indice de protection plus élevé. N’hésitez pas non plus à réutiliser de la crème avant la fin du temps théorique dont vous disposez. Là encore, vous pouvez demander conseil à un pharmacien. Vous retrouverez plus d’informations sur ce sujet sur le site de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), qui a publié un dossier thématique « Canicule et produits de santé », en cliquant ici.

Actualités  Comme l’année dernière, le suivi de GrippeNet.fr reprendra à la mi-novembre. Nous vous écrirons à ce moment-là pour vous informer de la reprise de l’étude.  En parallèle, un projet d’étude faisant suite au rapport de la concertation citoyenne sur la vaccination (à télécharger ici) est en cours d’élaboration. Nous vous apporterons plus de détails à la rentrée.

D’ici là, nous vous souhaitons un agréable été et surtout une excellente santé ! L’équipe de GrippeNet.fr

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