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EXEMPLES DE REPONSES ARGUMENTEES SUR LA PREMIERE GUERRE MONDIALE. Sujet n°1 : La bataille de la Somme

Sujet n°2 : Les civils dans la Première Guerre mondiale

De juillet à novembre 1916, soldats de la Triple Entente et de la Triple alliance s’affrontent le long de la frontière franco-belge dans des combats d’une rare violence. Dans quelles mesures cette bataille témoigne-t-elle de la guerre totale au front ?

De 1914 à 1918, alors que les soldats combattent sur plusieurs fronts, l’arrière est engagé dans le conflit. En effet, si la majorité des hommes en âge de combattre ont quitté leur famille, les femmes, les enfants et les plus vieux doivent soutenir l’effort de guerre. Dans quelles mesures les civils ont-ils été impliqués dans la guerre totale ?

Tout d’abord, cette bataille engagée sur plus de cinq mois symbolise à elle seule la phase de la guerre de position durant laquelle les armées se sont abritées dans les lignes creusées dans le sol, plus ou moins fortifiées, pour se protéger et affronter l’ennemi en espérant récupérer du terrain. Cette phase de la guerre est l’occasion pour chaque Etat de mobiliser l’ensemble de ses ressources afin de soutenir les soldats au front. Cette bataille illustre ensuite la logique de guerre totale à travers la brutalisation qui s’y exprime. Les armements modernes (artillerie lourde, gaz asphyxiants…) augmentent l’intensité des combats, vécus pour beaucoup comme un véritable enfer, « orage symphonique déchaîné » détruisant jusqu’aux villages alentours. Ainsi, Beaumont-Hamel est un de ces bourgs dévastés, entièrement en ruines en 1916. Enfin, les tranchées de la Somme, lieux d’intenses combats, furent aussi, de juillet à novembre 1916, l’espace de vie quotidienne de combattants, entassés dans des galeries étroites, emplies de boue et insalubres, confrontés à la prolifération des rats et de la vermine et luttant contre le froid. Si le patriotisme les motive, l’épuisement les gagne régulièrement et, bien souvent, seuls la camaraderie, l’espoir de rejoindre l’arrière et la crainte de la répression leur permettent de tenir. Symbole de la guerre totale, la bataille de la Somme aura finalement entrainé la disparition de plus de 440000 soldats et blessé plus de 600 000 d’entre-eux pour quelques kilomètres gagnés par l’Entente.

TRAVAIL METHODOLOGIQUE N°1

Tout d’abord, la guerre pèse sur les civils qui sont quotidiennement confrontés aux bombardements, aux privations, aux réquisitions, voire même aux forces d’occupation. Ainsi, à Lille, la présence allemande depuis 1916 bouleverse la vie des habitants ; « alors que les vivres sont de plus en plus rares », les Allemands multiplient les arrestations sommaires. Partout, au fil de la guerre, la lassitude augmente et les contestations s’affirment face à une guerre qui s’éternise. Cependant, malgré ces contestations, les Etats utilisent une intense propagande afin d’enrôler la population de l’arrière dans l’effort de guerre, et toutes les classes d’âge sont visées. Tandis que les civils sont encouragés à prêter de l’argent pour soutenir les dépenses militaires («Turn your silver into bullets » proclamait d’ailleurs une célèbre affiche britannique), une éducation à la guerre auprès des écoliers est dispensée pour cultiver l’esprit de haine et de victoire face à l’adversaire. Pourtant, bien plus que les privations et la propagande, la contribution des civils à l’économie de guerre est la manifestation principale de la guerre totale. La production massive d’armement est assurée par l’arrière marqué par une féminisation du travail dans les usines, où le terme de « munitionnettes » s’impose pour nommer ces femmes œuvrant à l’armement. Ainsi, à mesure que le conflit s’enlise, l’arrière voit sa contribution à l’effort de guerre augmenter et, tout comme les soldats au front, les civils subissent des formes multiples de brutalisation.

FABRICE ROMANET, COLLEGE MOLIERE, ANNEE SCOLAIRE 2016-2017.