XAVIER BARRAL OLIVIER CULMANN The Others - Tendance Floue

17 oct. 2015 - Éditions Xavier Barral – www.exb.fr – Contact presse : Yseult .... l'état des corps et des âmes face aux échos du monde filtrés par les écrans.
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OLIVIER CULMANN The Others

ÉDITIONS

XAVIER BARRAL

Olivier Culmann désamorce tous les écueils inhérents à l’autoportrait, mais refuse de se comporter simplement en observateur distancié. Certes, il joue. Mais à un jeu fort sérieux d’analyse en pratique des fonctionnements de la photographie d’identité. Son choix – de connaisseur et amoureux de l’Inde – échappe à tout exotisme parce qu’il questionne les enjeux et non l’apparence (…), la succession des phases d’expérimentation pourrait s’apparenter à une démarche de chercheur dans le domaine des sciences humaines. (Extrait de l’essai de Christian Caujolle)

Parution Octobre 2015 Photographies Olivier Culmann Textes Christian Caujolle, professeur associé à l’École Nationale Supérieure Louis-Lumière, critique, commissaire d’exposition indépendant François Cheval, directeur du musée Nicéphore Niépce de Chalon-sur-Saône Christopher Pinney, professeur d’anthropologie et de culture visuelle à l’University College de Londres Fiche technique Relié, toilé 3 couvertures différentes 21,5 x 26,3 cm 192 pages 136 photographies couleur Prix : 39 € TTC ISBN : 978-2-36511-080-8 Édition limitée Ouvrage et tirage signés, dans un étui. Format du tirage : 20,5 x 25 cm Édition numérotée de 1 à 50 Prix de lancement : 300 € TTC Exposition The Others Musée Nicéphore Niépce Chalon-sur-Saône 17 octobre 2015 - 17 janvier 2016 Publié avec le soutien de : Olympus France Fonds de dotation agnès b. Musée Nicéphore Niépce La Souris sur le gâteau

À travers la série The Others, Olivier Culmann utilise les codes sociétaux indiens et la pratique du studio photo pour nous interroger sur notre rapport à l’identité et la façon dont les conventions sociales peuvent la transformer en une multiplicité d’images fantasmées. Décliné sous trois couvertures différentes, l’objet livre fait écho à la démarche du photographe. L’ouvrage accompagne l’exposition éponyme présentée au Musée Nicéphore Niépce de Chalon-sur-Saône à partir du 17 octobre 2015.

The Others

Olivier Culmann entame cette série d’autoportraits entre 2009 et 2011, alors qu’il habite à Delhi et la poursuivra ensuite jusque 2013. Pour réaliser ces autoportraits, le photographe est à la fois auteur, metteur en scène et acteur. Fasciné par les codes de cette société qui reste largement cloisonnée, Olivier Culmann s’est inspiré de la variété des éléments qui constituent l’identité de l’individu : religion, classe sociale, profession, origine géographique mais aussi des personnages de cinéma. Dans son essai, Christopher Pinney met en avant l’influence du cinéma populaire indien dans le maintien d’une société clivante et dans la pratique de la photographie de studio de quartier où les portraits définissent le statut social autant que les liens familiaux et amicaux. Le photographe ne cherche pas à catégoriser ni à caricaturer la société indienne et encore moins à examiner sa propre identité. Son travail analyse le jeu des conventions sociales qui modèlent notre image jusqu`à camoufler notre identité : « Pensant être, ces gens s’effacent eux-mêmes. (…) Ce que dit le visage commun, même grimé, de l’acteur, c’est le non-lieu du visage, l’absence de singularité au profit de l’intégration à la communauté d’origine. » comme le souligne François Cheval dans son essai. Olivier Culmann développe une approche originale du document photographique qu’il décline en quatre phases comme un recueil de nouvelles.

Éditions Xavier Barral – www.exb.fr – Contact presse : Yseult Chehata – [email protected] – T +33 (0)1 48 05 73 73

THE OTHERS EN QUATRE PHASES

Phase 1 : portraits en studio photographique

Phase 1, série The Others, Inde, 2009-2013

Les studios représentés dans ces photographies sont des studios de quartier de différentes villes d’Inde, notamment Delhi et les régions environnantes, Chennai, Pondichéry et Bombay.

Phase 2 : portraits avec utilisation de matériels numériques

Dans les studios photo de quartier, il est habituel d’avoir un choix de fonds : rideaux à motifs, photographie murale ou paysages peints à même le mur. Lorsqu’un client vient se faire photographier, il peut généralement aussi emprunter divers vêtements mis à sa disposition le temps de la prise de vue. Depuis l’arrivée du digital, des fonds sont créés virtuellement sur ordinateur. Le client, dont la silhouette est préalablement détourée, peut ainsi choisir le fond (fond de studio reconstitué, paysage de montagnes suisse, Taj Mahal…) devant lequel il souhaitera figurer sur la photographie commandée. Les photographes proposent aussi des photos de corps sans tête, ou sans visage, généralement plaisants et bien habillés, sur lesquels il ne reste qu’à déposer la tête ou le visage du client, préalablement découpé puis replacé par le photographe/retoucheur numérique.

Phase 2, série The Others, Inde, 2009-2013

Phase 3, série The Others, Inde, 2009-2013

Phase 3 : recomposition et colorisation de photographies déchirées

La réfection de photographies de famille endommagées (par le temps, l’humidité, les déchirures…) est une pratique courante en Inde. Elle est notamment utilisée lors de décès pour restaurer une photographie emblématique du défunt. Celle-ci trône ensuite généralement sur le mur de la maison ou du commerce familial. Garante de la filiation, sa portée symbolique semble plus importante que la reproduction fidèle des traits physiques de l’ancêtre. S’appuyant sur cette pratique, Olivier Culmann a donné à différents laboratoires de retouche numérique la moitié d’une photographie déchirée. Il leur a ensuite demandé de reconstituer entièrement le visage, puis de le coloriser à leur convenance. Certains y ont ensuite ajouté un fond.

Phase 4 : peintures réalisées à partir de photographies

Phase 4, série The Others, Inde, 2009-2013

L’utilisation de la peinture est courante en Inde, notamment pour la réalisation d’enseignes de certains commerces ou, plus traditionnellement, pour la réalisation d’affiches de films. S’appuyant sur ce savoir-faire, Olivier Culmann a donné à un peintre de Delhi des tirages photographiques – en noir et blanc – et lui a demandé de les reproduire en utilisant différents styles (notamment issus de peintures d’affiches de films).

Phase 1, série The Others, Inde, 2009-2013

Olivier Culmann

Né en 1970 à Paris, Olivier Culmann est photographe et membre du collectif Tendance Floue depuis 1996. Sa photographie, toujours sur le fil du dérisoire et l’absurde, est traversée par les questions récurrentes du conditionnement social et du libre arbitre. Dans les années 1990, il parcourt plusieurs pays en quête des « mondes de l’école », les assujettissements et les insoumissions qui y naissent, un travail qu’il développe avec Mat Jacob. Au lendemain des attentats du 11 septembre, il réalise Autour, New York 2001-2002, une série consacrée aux spectateurs de l’aprèsévénement, américains ou touristes venus scruter les ruines du World Trade Center. Les expressions fixées par le photographe fonctionnent en miroirs de notre propre sidération face à la catastrophe. Sa série Watching TV (2011) constitue une étape supplémentaire dans son travail de mise en abyme du regard : il immortalise les téléspectateurs du monde entier, scrutant l’état des corps et des âmes face aux échos du monde filtrés par les écrans. Exposée en 2006 aux Rencontres d’Arles, cette série a reçu le 3e prix World Press Photo en 2008 et a fait l’objet d’un ouvrage aux éditions Textuel en 2011. Une partie de la série The Others a été exposée en 2014 au Festival Images à Vevey en Suisse. Avec plus de 130 œuvres, elle est présentée pour la première fois dans son intégralité au musée Nicéphore Niépce et dans l’ouvrage éponyme.

Contacts presse Yseult Chehata

Catherine Philippot et Prune Philippot

Emmanuelle Vieillard

Éditions Xavier Barral

Relations Media

Musée Nicéphore Niépce

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01 40 47 63 42

03 85 48 41 98

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