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7 juin 2013 - Architectes, danseurs, médecins, sportifs ou artistes de rue… ils seront, peut-être, ceux qui ...... bionique ne pèse pas plus de. 9 grammes, pour ...
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S U P P L É M E N T - L ’ E X P R E S S N ° 3 2 21 D U 2 7 M A R S A U 2 AV R I L 2 013

25 ans

MARSEILLE WWW.LEXPRESS.FR

DIDIER DAARWIN - CHLOÉ HUREL

Une nouvelle génération ambitieuse : scientifiques, sportifs, artistes...

CEUX QUI FERONT

2025

L’ENTRETIEN

Akhenaton

Le nouvel album, MP2013, son coup de gueule

N I T A M U D H 1 À ’ U Q S U J LE MÉTROSUR 7 DÈS AVRIL 7 JOURS

MPM SE MET À L’HEURE DE L’ANNÉE CAPITALE 2013 EN ÉTENDANT LES HORAIRES D’OUVERTURE DU MÉTRO MPM DESSINE L’AVENIR DE VOS TRANSPORTS EN COMMUN

Supplément au N°3221, semaine du 27 mars au 2 avril 2013

SOMMAIRE L’ÉDITORIAL

■ WWW.LEXPRESS.FR

DE CHRISTOPHE BARBIER

S. BELBACHIR

Marseille, relais gagnant

ÉDITION SPÉCIALE Ce supplément de L’Express a été réalisé par les étudiants de l’ECS-IEJ Marseille.

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L’ENTRETIEN D. DAARWIN

Akhenaton

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Comme une large tranche de soleil, 25 années se déploient désormais ˆ l'horloge du Défi L'Express Grandes Ecoles. 25 ans, c'est un quart de si•cle, mais c'est aussi le plus bel ‰ge de la vie, quand l'on s'appr•te ˆ plonger dans l'activité, ˆ épanouir sa vocation professionnelle et ˆ affronter les grands vents du monde de l'entreprise. Curiosité bien affžtée, appétit toutes voiles dehors, les équipes du Défi ont, cette année, décliné ce nombre d'or dans leur numéro spécial. Pour célébrer un quart de si•cle, on ne fait pas les choses ˆ moitié... 25, c'est une équipe, c'est un record, c'est un compte ˆ rebours, c'est une référence. 25, cela sonne comme un porte-bonheur. A Marseille, c'est un festival de bourgeons qui fait office de feu d'artifice pour une génération : l'équipe du défi a sélectionné celles et ceux qui, déjˆ reconnus par leurs pairs, seront en 2025 les ma”tres de leur discipline. Avec eux, gr‰ce ˆ eux, Marseille sera plus que jamais une capitale. L'histoire d'une ville est une course de relais : lisez, et vous verrez combien le témoin est, ici, en de bonnes mains ! Les étudiants se sont mis en quatre pour réinventer L'Express : puissiez-vous recevoir leur message... 25 sur 25 !

EN COUVERTURE

avec

C. HUREL

Ceux qui feront Marseille en 2025

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SOCIÉTÉ

Sur la piste du 25

22 - BRÈVES 24 - MP2013 26 - AGENDA

Retrouvez la suite du dossier sur internet Defigrandesecoles.lexpress.fr/ ecs-iej-marseille/

Ce magazine a été conçu, écrit et réalisé par les étudiants de l’ECS IEJ Marseille, parrainés par Nathania Cahen, correspondante régionale de L’Express. L’équipe Coordinatrice : Sophie Jeanroy Rédaction : Marius Riviere, Saphia Bendafi, Andréa Dubois, Elisa Philippot Photo : Chloé Hurel Publicité : Abdelaziz Yacoubi, Bassem Sassi Promotion des ventes : Emmanuelle Fanjeaud Responsable web : Eugénie Cantier Nous tenons à remercier notre marraine de rédaction, Nathania Cahen, Stéphane Renault, Alexandre Navarro, Amyitis Filippi et Tony Douchet pour leur patience et leur soutien. Un grand merci à l’équipe de l’ECS IEJ Marseille, et tout particulièrement à Jean-Louis Pacull, à Aline Madilian, à Begonia Valdes et à Delphine Intilla pour leur aide précieuse. Merci aux médias locaux, à nos partenaires et à tout les étudiants qui ont participé à la vente de ce magazine.

Groupe Express Roularta Directeurs généraux : Corinne Pitavy, Christophe Barbier Directeur de la publication : Christophe Barbier L’Express Directeur de la rédaction : Christophe Barbier Directeur général adjoint : Eric Matton Éditeur délégué : Tristan Thomas Rédaction en chef : Philippe Bidalon Réalisation couverture : Dominique Cornière Réalisation : Cédric Pontes Secrétaire de rédaction : Guillaume Lenormant Photogravure : L’Express Fabrication : Laurence Bideau Publicité : Partenaire Développement Délégué régional : Alexandre Navarro Direction des ventes : Sophie Guerouazel Coordination L’Express : Tony Douchet, Stéphane Renault, Virginie Skrzyniarz CPPAP no 0313 c 82839 ; ISSN no 0014-5270

N° 3221 L’EXPRESS I 27 MARS 2013 I 3

“ Akhenaton

L’ENTRETIEN

« Partagé entre l’envie d’y croire et celle de déménager »

A 44 ans, Philippe Fragione, alias Akhenaton, n’est pas près de raccrocher le micro. Plus de vingt ans après les débuts d’IAM, le Entre Akhenaton et le groupe IAM, c’est toujours l’entente parfaite ? groupe revient avec Arts martiens, son cin- › Nous nous entendons toujours super bien, vraiment. Quand nous nous retrouvons, nous redevenons des « minots », des quième album, à paraître au printemps. Des gamins de 40 ans dont l’état d’esprit est resté le même. textes engagés, des morceaux graves, mais Mais le boulot a toujours primé sur la rigolade et, quand bossons, nous nous impliquons à fond ! aussi des sonorités funk et symphoniques. nous Revenir à des textes engagés était un réel besoin ? Un retour aux origines pour IAM, et peut- › Plus qu’un besoin ! Nous avons toujours privilégié ce type d’écriture, y compris en 2007 dans Saison 5, album que beauêtre leur dernier disque avec une major… coup avaient trouvé moins grave que les autres. Il faut savoir pour chaque disque enregistré, nous prévoyons large, Partagé entre le studio d’enregistrement, que toujours : entre 40 et 50 morceaux, pour n’en garder que à Marseille, et New York, où le disque a été 15 à la fin ! C’est également vrai pour Arts martiens, qui va comporter des textes engagés, avec une dimension sociale finalisé, « Chill » s’était fait plus discret sur et sociétale, l’évocation de Marseille, ou encore d’une civilisation sur le déclin avec des titres comme La Fin de leur la scène médiatique. Pourtant, ses prises de monde. Et pour la musique, nous revenons davantage position restent tranchées et ses mots tou- à l’essence d’IAM, avec des sonorités soul et de grandes orchestrations. jours aussi aiguisés. Au-delà de son acti- Au départ, nous étions partis sur l’idée d’un album avec Ennio vité musicale et de ses ambitions person- Morricone, que nous n’avons pas pu faire pour des questions de droits d’auteur et de prix complètement déraisonnelles, le plus célèbre des rappeurs marseillais nables. Nous avons donc abandonné l’idée, même si nous juge sa ville, nouvelle Capitale européenne poursuivons les négociations pour un projet ultérieur. Et puis cet album est probablement le dernier d’IAM réalisé de la culture. Entre amour et désamour, es- avec une major. Nous avions signé ce contrat dans les années : un engagement de production pour « artiste à dévepoirs et déceptions mais toujours avec la 1990 lopper », prévoyant la sortie d’au moins quatre CD. Aujourd’hui, franchise et la gouaille qui le caractérisent. un tel accord fait figure de dinosaure, les maisons de disques

PROPOS RECUEILLIS PAR MARIUS RIVIERE

ET SAPHIA BENDAFI

4 I 27 MARS 2013 I L’EXPRESS N° 3221

n’en proposent plus. Désormais, quand les producteurs signent avec un artiste, ils lui offrent trois cacahuètes. Et s’il n’est pas content, ce n’est pas grave, quelqu’un d’autre prendra sa place ! En 2012, votre compère Shurik’n a sorti un album solo. Cela vous donne des idées ? › Mon dernier album solo, Soldats de fortune, remonte à 2006.

D. DAARWIN

DÉCEPTION Le groupe IAM n’a pu mener à bien son projet d’une Maison du hip-hop.

Honnêtement, je ne sais pas si je suis prêt à me relancer dans une telle aventure. En ce moment, j’écris plutôt des scénarios, je réalise des clips, je m’éclate sur mon site web. J’ai même vendu des morceaux par abonnement sur internet, à raison d’un nouveau titre enregistré chaque mois, même si cela reste encore compliqué en France. Entre Marseille et Akhenaton, la rupture est consommée ? Ý Non, mais le regard que je porte sur la ville est dur. Quand on aime cet endroit, on le juge forcément avec sévérité. A la fin des années 1970 et au début des années 1980, Marseille était une ville très âpre, très violente. J’ai grandi dans un collège du quartier de la Rose où c’était la « guerre », où des mecs se battaient à 100 contre 100. A l’époque, il s’agissait d’un autre type de violence, disons que ça se réglait aux poings. Actuellement, cela relève davantage du grand banditisme, avec l’apparition des armes à feu. Comme j’ai du mal à parler de ma ville en bien, sauf à dire qu’il s’y trouve des coins magnifiques, je préfère me réfugier dans ses belles heures et son glorieux passé. Mon dieu, Marseille est tombé bien bas ! Vous y gardez malgré tout quelques envies ? Ý Oui, même si Marseille est la ville où nous galérons le plus pour mener des projets, comme la Maison du hip-hop que nous espérions monter. En vain ! C’est un comble que Paris nous ait sollicités pour la création d’un lieu de ce type

– nous avons décliné – et que Marseille nous ignore. Cette ville se comporte de manière très ingrate. Un exemple : Zinédine Zidane. Je ne dis pas cela seulement parce que c’est mon ami, mais Marseille est la seule ville à ne pas avoir baptisé un complexe sportif du nom du joueur qui a gagné la Coupe du monde et qui, de plus, est issu de la cité La Castellane. De la même façon, comment justifier que la photographie du même Zidane sur la Corniche ait disparu au profit d’une pub Coca-Cola ? Quand nous jouons à Hongkong, en Pologne ou aux EtatsUnis, des gens nous abordent avec des maillots et des écharpes de l’OM. Au lieu de nous réjouir, cela ne nous inspire qu’une réflexion : « Pourvu qu’ils ne viennent pas à Marseille ! » Ils s’attendent à voir New York… C’est plutôt Pouillork. Finalement, qu’est ce qui change à Marseille ? Ý Rien ! Dans les quartiers Nord où j’ai vécu, il n’y a pas le moindre changement. Le paysage est resté tel que je l’ai connu enfant. Si aucun projet culturel n’a été entrepris dans cette partie de la ville au cours des quinze dernières années, c’est à cause d’un manque de volonté politique. Du coup, les gens se réfugient dans ce qui est à leur portée : la télévision. Et depuis quinze ans, cette télé-réalité leur fait croire que s’ils n’ont pas la voiture qu’il faut et une belle copine, ce sont des moins-que-rien ! Les jeunes d’aujourd’hui, par exemple, ●●● ne jurent plus que par l’Audi A3... Quel gâchis ! N° 3221 L’EXPRESS I 2N MARS 201M I 5

26 MARS - 7 AVRIL 2013 AIX-EN-PROVENCE, FRANCE

Renseignement s et réservations

WWW.FESTIVALPAQUES.COM 08 2013 2013*

GROUPE CRÉDIT MUTUEL - CIC PA R T E N A I R E F O N DAT E U R

Création : vivacitas.fr - Crédit photo : M. Borggreve, F. Broede, Darmigny, R. Dumas, B. Ealovega, S. Fowler, B. Lacombe, A. Mellon, TBA, DR. * (0,12 € TTC/mn depuis la France).

L’ÉVÉNEMENT CL ASSIQUE AU CÎUR DE L A PROVENCE



L’ENTRETIEN

Plus grave encore, le lien social n’existe plus. Quand j’étais jeune, personne ne se préoccupait de se retrouver entre Blancs, entre Noirs ou entre Arabes. Nous étions ensemble, malgré nos différences. Je constate aujourd’hui que les petits se regroupent par couleur pour déambuler : dix Noirs ensemble, dix Arabes ensemble. Il s’agit d’un phénomène très nouveau qui témoigne d’un échec cuisant. Lors de la coupe du monde 1998, on ne parlait que de la France Black Blanc Beur. Trois mois après, il n’en restait déjà plus rien. Quelles seraient les solutions à mettre en place ? › Il s’agit d’abord de savoir sur quel pied danser. Marseille ambitionne-t-elle de devenir une Capitale culturelle pour le nord de l’Europe ou une ville phare du bassin méditerranéen ? Il faut se décider ! Parce que, pour l’instant, elle n’est toujours rien, en dépit d’un énorme potentiel. Regardez le nombre de Marseillais expatriés : les gens ambitieux, à force de se casser le nez ici, finissent par se barrer. Il faut faire évoluer les mentalités, dépasser ces vieilles histoires de racisme. Donner corps à cette belle image du Marseille où « tout le monde vit ensemble ». Dans les faits, nous vivons plutôt l’apartheid qu’autre chose. ●● ●

« Nous vivons plutôt l’apartheid qu’autre chose» S’il existe des forces vives à même de faire évoluer la ville, donnons leur les moyens de réussir. Un exemple concret : Aubagne, ville qui doit également composer avec ses problèmes, ses cités. La gratuité des bus a permis de diminuer par cinq le nombre d’agressions dans les transports en commun. A Marseille, rien de tel, d’où cette interrogation légitime : la mixité sociale est-elle à l’ordre du jour ? Le centreville est desservi par deux métros, plusieurs lignes de bus et maintenant le tramway. En revanche, les 350 000 habitants du nord de la cité en ont bien moins à leur disposition et ne trouvent plus de transports en commun après 20 h 30 : il y a un vrai problème. Il faudrait également rétablir la police de proximité, car le cocktail « interpellation, investigation, répression » ne fonctionne pas. Il est nécessaire de donner aux patrouilles les moyens de mener à bien leurs missions. L’obsession du chiffre qui pèse dans les commissariats les empêche vraiment de travailler efficacement. Vous parlez de désert culturel. Marseille-Provence capitale européenne de la culture 2013 peut-elle changer la donne ? › La dynamique est bonne. Cette initiative peut déclencher

Akhenaton EN 7 DATES

des choses fantastiques et les Marseillais ont envie d’y être associés. En revanche, il faut construire de façon pérenne, ne pas se borner à 2013. J’ai connu Lille avant et après 2004 : la ville, horrible au départ, a été transfigurée par son année « capitale culturelle ». Un autre exemple ? A Rio, malgré le niveau de délinquance, un festival se tient sur le sable, tout au long de l’année. Pourquoi Marseille, avec ses belles plages bien réaménagées, n’aurait pas son festival de bord de mer ? Réponse : trop de bruit ! J’adore les Marseillais ; ils admirent Barcelone ou New York mais, dès qu’on laisse la musique un peu trop tard, ils appellent les flics. Ils veulent être Barcelone avant 21 heures, Barcelonnette après. Avez-vous été approché pour participer aux festivités de Marseille-Provence 2013 ? › Oui, dès 2007, par le comité organisateur. Avec IAM, nous avions décidé de monter un événement avec tous les grands groupes de rap qui ont fait la renommée de Marseille, de la Fonky Family à Psy 4 de la Rime. Nous voulions créer une Maison du hip-hop, avec une programmation pointue. Doucement le projet est devenu « itinérant », puis « éphémère » et puis au final… rien ! Sans raison. Le Grand Théâtre de Provence, à Aix, nous a par ailleurs sollicités pour la création d’un spectacle autour d’Albert Camus, la seule proposition sympa que nous ayons reçue. Malheureusement, nos emplois du temps se télescopaient. Avez-vous tout de même envie d’y croire pour l’avenir de Marseille ? › Toujours ! Mais pour être franc, je reste partagé entre l’envie d’y croire et celle de déménager. Dans les années 1980, je suis allé prendre l’air pendant deux ans et demi à New York, puis je suis revenu au bercail, très motivé. Honnêtement, si mes enfants n’étaient pas scolarisés ici, en France, je serais déjà retourné vivre à NYC ! Marseille entre dans le futur, c’est bien. Par exemple, je ne suis pas contre la construction de nouvelles tours. Mais à condition que cela apporte de l’animation, des écoles correctes, une ouverture du centre-ville, davantage d’événements culturels, de nouveaux lieux de vie... Pourquoi pas ? Reste que, pour l’instant, quand je traverse la Joliette à 18 h 30, c’est plutôt Crypte Show ! Quand, avec IAM, nous sommes en tournée, il arrive souvent que nous soyons pris à partie : « Marseille, c’est pourri. » Paradoxalement, la ville est toujours mise en avant pour son cadre de vie exceptionnel. Pourtant, si nous n’y prenons pas garde, nous allons ternir cette image. Nous sommes en train de perdre beaucoup de batailles ! ●

1968 Naissance ˆ Marseille, le 17 septembre. 1988 CrŽation du groupe IAM. 1991 Premier album dÕIAM, De la plan•te Mars. 1995 Premier album solo, MŽt•que et Mat. 1997 Plus gros succ•s commercial dÕIAM, LÕEcole du micro dÕargent. 2008 Concert pour les 20 ans dÕIAM au pied des pyramides de Gizeh 2013 Sortie dÕArts martiens, nouvel album dÕIAM, le 22 avril.

C. HUREL

EN COUVERTURE

Ceux qui feront Marseille en 2025

Règlements de comptes, trafics de drogue, violence, chômage... Depuis quelques mois, la presse renvoie une triste image de Marseille. Un matraquage médiatique qui lasse ses habitants. Car, au-delà de ses travers, la ville bouge, la ville mute. Marseille ressemble à une cocotte minute, prête à laisser exploser une flopée de talents. A l’heure justement où elle est Capitale européenne de la culture, une jeunesse ambitieuse et talentueuse a, elle aussi, choisi d’espérer et de faire de 2013 son tremplin vers l’avenir. Ces jeunes ne dénigrent pas la cité phocéenne mais, au contraire, se projettent dans ce qu’elle promet de devenir. Architectes, danseurs, médecins, sportifs ou artistes de rue… ils seront, peut-être, ceux qui feront vibrer la ville, ceux dont on parlera bientôt. Portrait de ces talents, qui feront le Marseille de 2025. SAPHIA BENDAFI, ANDRÉA DUBOIS, SOPHIE JEANROY, ELISA PHILIPPOT ET MARIUS RIVIERE

N° 3221 L’EXPRESS I 27 MARS 2013 I 9

EN COUVERTURE CEUX QUI FERONT MARSEILLE EN 2025 Matthieu « Joos » Jacintho

HUMAN-BEATBOXER es sons de batterie, de guitare ou de basse, des rythmes et des solos qui s’échappent de la bouche, du nez, de la gorge… Matthieu Jacintho, alias Joos, et son association Petit K tentent, depuis 2007, de diffuser ce drôle de langage musical qu’est le human beatbox (« boîte à rythme humaine »). Stages, animations, interventions dans des hôpitaux et des centres sociaux : Joos ne chôme pas pour mettre au jour cette discipline underground. « Mon but reste des plus pédagogiques », s’amuse-t-il En dehors de ce sacerdoce, Matthieu Jacintho joue des clics de sa bouche et des clacs de sa langue dans le groupe vocal Radio Babel Marseille. En 2025, il se verrait bien enseigner le beatbox à la Cité de la musique ou au conservatoire, rien que ça ! ● M. R.

C. HUREL

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Juliette Murgier DANSEUSE VISIONNAIRE

S

C. HUREL

ans tutu ni ballerines, Juliette, 25 ans, a rejoint le Ballet national de Marseille en août 2012. Tout en préparant ses tournées, la danseuse a accepté d’être la marraine d’une classe de CM2 : « La base classique reste incontournable, mais avec mes élèves, je souhaite dépasser certains clichés. Leur montrer qu’il est possible d’enchaîner les pas autrement qu’en tutu. Le courant moderne propose un tout autre univers. Heureusement, le hiphop familiarise très tôt les nouvelles générations avec le contemporain. » ● E. P.

Bruno Carrese, ingŽnieur du son.

Bruno et Martin Carrese FRATERNITƒ CRƒATIVE

10 I 27 MARS 20M3 I LÕEXPRESS N° 3NNM

C. HUREL

L

a créativité chez les Carrese, c’est génétique. Sans doute la faute au père, Philippe, réalisateur, musicien et écrivain... entre autres. Le benjamin, Bruno, 24 ans, est ingénieur du son et compositeur, notamment pour Plus belle la vie. Il produit de la musique pour des films (Cassos), des séries (Le Chevalier noir), de la publicité (FredAirlines) et des événements (IMGA Awards 2012). Bruno arrange également des compositions musicales, pour le groupe Iguana Van et d’autres encore. Martin le cadet, 31 ans, travaille comme graphiste et illustrateur. Il exerce sa créativité sur le web (Chez-albert.fr), dans l’édition (une monographie du peintre Jean-Jacques Surian), pour des agences de communication et ailleurs (l’identité visuelle du laboratoire Massalia Pathologie). « Vivre et travailler à Marseille n’est pas un pari fou, et quoiqu’on dise, la ville n’est pas complètement sinistrée », estiment les frères, convaincus de leur avenir ici : « Nous avons des clients mais, comme partout, il faut s’accrocher ! » Aller voir ailleurs ? « Si nous partions, nous n’aurions plus aucun réseau, il faudrait tout recommencer à zéro. Franchement, nous ne voyons pas ce que nous pourrions y gagner. » ● S. J.

Margaux Keller

DESIGNER GLOBETROTTEUSE

M

arseille est synonyme de retour aux sources pour cette designer de 26 ans, diplômée de la fameuse Ecole Boulle, à Paris. Ses voyages lui ont permis de s’affirmer. Au point qu’elle s’est vu confier la réalisation d’une collection pour La Redoute So Home. Elle travaille également sur un salon de coiffure du futur centre commercial des Terrasses-du-Port en 2014. Depuis sa tanière, si elle compte bien « privilégier l’originalité », Margaux n’envisage pas pour autant de « toucher à l’âme de sa ville » ! ● E. P.

BALLET NATIONAL DE MARSEILLE

# ARE YOU READY ? BN M>MP2013 LE BNM Ë M AR SEI LLE

S p o r t F i c t i o n [crŽation] FrŽdŽri c F l ama nd

E l Ž g i e [crŽation] O li vi er D ubois

10 & 11.05 - MARSEILLE Gare St-Charles / Square Narvik dans le cadre de La Folle Histoire des Arts de la Rue 18 > 21.12 - MARSEILLE - TNM - La Criée

28 > 31.08 - MARSEILLE Grand Studio du BNM dans le Cadre d’Août en Danse

D o u b l e Po i n t s : E x t r e m a l i s m Gr eco-Schol ten

T r i p l e A x e l [crŽation] K e le me ni s -M i l le

& Trikonanga - performance de Hemabharathy Palani Attakkalari Repertory Dance Cie (Bangalore) 23 > 25.05 - MARSEILLE Grand Studio du BNM

infos WWW.BALLET-DE-MARSEILLE.COM

dansé par les élèves de l’Ecole Bellevue 31.10 & 12.11 - MARSEILLE KLAP Maison pour la Danse dans le cadre de Cahier de vacances

Directeur artistique FrŽdŽric FLAMAND Administratrice générale Cornelia ALBRECHT

O r p h Ž e & E u r y d i c e [OpŽra/Danse] Flamand-Hans Op de Beeck 30.11 & 1.12 - MARSEILLE Opéra [avec orchestre et chœur]

L E B N M E N TOU R N ƒ E ESPAGNE Pamplona - Oviedo - Grenade Séville / AUSTRALIE Perth / ITALIE Vicenza - Trento - Trévise - Turin - Milan / FRANCE Bastia - Massy - Aix-enProvence - Cannes - Lyon - Miramas / PAYS-BAS Amsterdam / BELGIQUE Mons Bruxelles / POLOGNE Lodz ...

visuel Ismael ZGHIKH ®

EN COUVERTURE CEUX QUI FERONT MARSEILLE EN 2025 David Rimbaud

C. HUREL

ENTREPRENEUR INGÉNIEUX

Benjamin Bout, STYLISTE ENCHANTEUR

Isabelle Ligi

NÉONATOLOGUE PIONNIÈRE

L

E. PHILIPPOT

e service néonatologie de l’hôpital de la Conception abrite une fée ! Depuis plus de six ans, le docteur Isabelle Ligi, 36 ans, s’occupe de ceux qu’elle appelle les « extrêmement petits », ces bébés nés prématurément, fragiles et souvent malades. Elle veut sensibiliser davantage les médecins à ces petits patients, et impliquer les parents dans le traitement, en leur permettant de rester 24 heures sur 24 auprès de leur enfant. « Ce ne sont pas de simples visiteurs ! », affirme-t-elle. Depuis 2005, Isabelle Ligi travaille également sur un autre chantier : la iatrogénie, à savoir les risques de pathologies consécutives à la prise d’un médicament. Il n’est jamais évident de reconnaître une erreur dans l’administration d’un traitement. « Le personnel médical a honte, juge-t-elle. Pourtant, cela ne peut pas toujours être évité : un patient peut mal réagir à des soins qu’un autre supportera. A nous, de dédiaboliser, d’amorcer une prise de conscience. » Comme cela a été exposé dans des congrès de médecine, « les stratégies visant la iatrogénie font déjà leurs preuves ». L’ange gardien des tout-petits n’a pas fini d’opérer. ● E. P. 12 I 27 MARS 2013 I L’EXPRESS N° 3221

C. HUREL

A

ses yeux, tout est source d’inspiration, y compris les choses les plus simples – le cinéma, les passants qu’il croise, le mélange des cultures... Benjamin Bout observe Marseille, s’imprègne des scènes de rue, d’impressions à partir desquelles il imagine des collections et des vêtements originaux, parfois même délirants : une robe en chocolat, une autre toute en verre, des vêtements aux coupes inédites, futuristes... Tout juste diplômé d’une école de style, il a créé sa propre marque, Ben Brass et, en 2010, a remporté le concours Espoir de mode, organisé par la Maison méditerranéenne des métiers de la mode. « Je n’ai aucune limite, j’adore innover, inventer, surprendre avec des formes, des matières, des couleurs particulières », explique un Benjamin qui rêve de rivaliser avec les plus grands couturiers parisiens. ● S. B.

«

O

ffrir le même service de courses en ligne que la grande distribution, mais en partenariat avec les artisans et petits commerçants de nos quartiers », voilà la riche idée de David Rimbaud. Créé fin 2012, Time2cook.fr, son site web, confine à la minirévolution. Finis les déplacements inutiles, les casse-têtes pour se garer. Il suffit de passer commande dans la boutique virtuelle du boucher, du primeur, ou encore du boulanger, et, moyennant cinq euros, la livraison est acheminée à bon port en moins de deux heures. L’inscription ne prend que quelques minutes. Les actives et actifs overbookés, tout comme les personnes âgées ou à mobilité réduite sont les premiers à profiter de cette offre futée. David Rimbaud a privilégié la proximité. Les commerces sollicités sont en priorité, et dans la mesure du possible, ceux de votre quartier. La fraîcheur et la qualité sont garanties, assorties de prix raisonnables. L’ingéniosité de ce trentenaire va encore plus loin. Sur son site, des recettes de grands chefs seront prochainement proposées, avec la liste des ingrédients nécessaires... qu’il est bien entendu possible de se faire livrer en quelques clics ! Marseille a servi de laboratoire à cette nouvelle façon de remplir son réfrigérateur et, aujourd’hui, plus d’une trentaine de commerces y ont adhéré. Sûr de son concept, le jeune créateur va développer son activité à Lyon, avant de l’exporter à Paris. ● S. B.

JeanCharles Pieri

Nicolas Salin

TÉMÉRAIRE CRÉATEUR D’« APPLIS » e jeune Parisien a choisi le cadre marseillais pour fonder, l’an passé, sa propre start-up, VeryLastRoom, et mettre au point une application mobile inédite, permettant de réserver une chambre d’hôtel pour le soir-même. L’idée s’appuie sur le principe « plus tu réserves tard, moins tu payes ! » et ne propose que des promotions. Nicolas Salin, 32 ans, compte étendre très vite son offre à d’autres villes, en France et à l’étranger. Mais il est hors de question qu’il quitte ses bureaux marseillais avec vue sur mer ! ● S. B.

C

RÉALISATEUR TOUT-TERRAIN

P

C. HUREL

C. QUENUM

asser d’un Master International Sport & Event Management à des compétitions professionnelles de BMX ne pose aucun problème à JeanCharles Pieri. A 23 ans, ce touche-à-tout dirige même sa propre société de réalisation, JC Pieri Visual. « Vidéaste et réalisateur autodidacte », ce jeune homme aux multiples talents a déjà signé une soixantaine de vidéos dignes de celles de professionnels aguerris. Des réalisations commandées notamment par de grands bijoutiers, ou des marques de boissons. Un œil à suivre. ● A. D.

La PQ Family colle de Marseille à Berlin, en passant par Milan.

C. HUREL

Wari Azza Kamaria

ÉTUDIANTE EN JOURNALISME ET CHANTEUSE

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arseillaise dotée d’une voix d’or, Azza a été découverte en 2012 par le concours musical Be Music Talents, organisé par le magazine Be. Engagée avec My Major Company, un site de financement participatif, cette étudiante en journalisme de 19 ans ne quitte plus les studios où elle enregistre son premier album. Des chansons de son cru, en anglais comme en français. Un son à dominante pop, mais ouvert à toutes les influences. ● A. D.

FUTUR INFIRMIER ET STREET-COLLEUR

L

’image d’un rouleau de papier toilette, collé un peu partout dans Marseille. Wari, la trentaine, étudiant en école de soins infirmiers, en assume pour partie la paternité. Ce curieux totem est la marque de fabrique de PQ Family, un collectif de quatre « street-colleurs ». « Cela a commencé comme un grand délire, nous faisions un peu de graff, puis nous nous sommes mis au papier imprimé, plus pratique, moins délictuel aux yeux de la police, et ça a pris ! » Sur les murs comme dans les têtes. De collages en réflexions, l’exploitation de cet emblème a pris du sens : « C’est un objet fédérateur, tout le monde utilise du papier toilette, il n’y a pas plus éphémère et privé à la fois. Nous avons décidé de briser cet anonymat, de valoriser ce produit, de le surdimensionner. » Et même d’en orner les murs d’autres capitales européennes, au gré des voyages. D’expo en expo, regardez bien autour de vous, cette bande, sans se prendre au sérieux, déroule ses envies sur toutes les surfaces. ● M. R. N° 3221 L’EXPRESS I 27 MARS 2013 I 13

P. C. BORG

L. CASALES

EN COUVERTURE CEUX QUI FERONT MARSEILLE EN 2025

Manon Pellet et Morgan Pagni BASKETTEUSE ET HOCKEYEUR PROMETTEURS

Nicolas Guerraz LA PAGAILLE ORGANISƒE

S

C. HUREL

«

’inspirer du quotidien », le coucher sur le papier et le mettre en musique : voilà à quoi s’emploient Nicolas (photo, au centre), 20 ans, et son collectif de rappeurs, La Pagaille. Les cinq membres, issus d’horizons sociaux différents, s’investissent à fond dans le hip-hop. Leur « pagaille » reste malgré tout organisée. L’inspiration vient des années 1990 et les modèles sont marseillais, sans perdre de vue la scène américaine. Leur grand projet vise à réunir, fin 2013, une dizaine de rappeurs marseillais autour de quelques titres consacrés à leur ville. Et pourquoi pas un concert d’anthologie, dans la foulée ? ● A. D. 14 I 27 MARS 2013 I LÕEXPRESS N° 3221

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M

organ est quasiment né avec des patins aux pieds, il évolue sur la glace depuis dix-huit ans... alors qu’il n’en a que 20 ! Après des débuts à Aix-en-Provence et à Aubagne, il est très rapidement propulsé chez les pros, direction Avignon puis Anglet, au Pays basque. Mais son objectif a toujours été l’eldorado canadien. Vœu exaucé l’an dernier. « Tout est allé très vite, expliquet-il. J’ai présenté mon dossier au club et à l’université, et je me suis retrouvé à Montréal ! » Il joue désormais avec l’équipe des Sharp de l’Est et poursuit de front des études de cinéma. « M.O.M. », elle, a succombé aux sirènes du basket-ball. M.O.M. pour Manon of Marseille. « Mon père a fait graver ces initiales sur un collier que je porte tout le temps. » Car Manon, 20 ans, vit à… Lawrenceville, New Jersey. Deux raisons à cet exil : sa passion du basket et des études de commerce à River University. Vite repérée, elle joue là bas dans la meilleure division universitaire des Etats-Unis. « Je vis à fond mon aventure américaine mais, avouet-elle, si j’avais une belle proposition dans le basket ou un job de rêve, je reviendrais à Marseille sans tarder ! » ● S. J. ET M. R.

Marie-Anne Le Meur ƒCOLO MILITANTE

S

es études de commerce terminées, Marie-Anne débarque à Marseille presque par hasard, sur les conseils d’une amie. L’ex-Niçoise de 27 ans y rejoint bientôt la communication de l’association écologiste Ecoforum, tout en travaillant comme coordinatrice à La Maison de l’écologie Provence, un organisme à vocation pédagogique. Première surprise pour la jeune femme : les Marseillais sont capables de se mobiliser, notamment à l’occasion de la marche annuelle pour l’environnement organisée par Ecoforum. « D’une édition à l’autre, je n’en reviens pas de voir tant de monde,, s’enthousiasme-t-elle, tout en restant lucide. Sensibiliser les gens sur la question des Calanques, cela se fait sans peine. En revanche, rassembler sur la pollution de l’air, c’est plus compliqué. » Et Marseille sait fort bien traîner des pieds et cantonner la propreté... aux discours. Marie-Anne alerte les médias et le monde associatif, relance les actions citoyennes comme l’opération « Ma plage, moi je la respecte », reconduite chaque été. Concernant la gestion des déchets, elle voudrait que la municipalité adopte le système de la pesée embarquée, « afin d’inciter les citoyens à trier leurs déchets ménagers, et à en réduire le volume pour voir leur taxe baisser ». ● S. J.

AIX-EN-PROVENCE MUSÉE GRANET DE CÉZANNE À MATISSE

MARSEILLE MUSÉE DES BEAUX-ARTS PALAIS LONGCHAMP

Le rocher rouge, Paul Cézanne © RMN -Musée de l’orangerie / Hervé Lewandowski Le Cannet, Pierre Bonnard © Fondation Bemberg Toulouse

DE VAN GOGH À BONNARD

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E. PHILIPPOT

EN COUVERTURE CEUX QUI FERONT MARSEILLE EN 2025

Samira Zidane

COMMUNICANTE POLITIQUE EN DEVENIR

Nicolas GuŽrin

ARCHITECTE ENTHOUSIASTE

J

ongler entre le nord et le sud, cet architecte de 34 ans n’arrête pas. Avec trois associés originaires de Nice ou, comme lui, de Marseille, il a donc créé son agence, NP2F, basée à… Paris. Nicolas a une vision bien précise de ce qui pourrait améliorer l’image de la cité phocéenne : « Une architecture du quotidien fait cruellement défaut ici. En lien étroit avec l’urbanisme, il est possible de construire pas cher, et intelligemment. » Il faut, selon lui, de nouveaux projets, des réalisations pratiques, à l’image de la Cité radieuse de Le Corbusier. En attendant de faire bouger les lignes, NP2F a déjà raflé deux prix, notamment celui des Albums des jeunes architectes, concours réservé aux moins de 35 ans. L’agence a ensuite remporté des appels d’offres alléchants, comme la restructuration du Centre national des arts du cirque, à Châlonsen-Champagne. « L’idéal, estime Nicolas Guérin, serait d’ouvrir une agence à Marseille assez rapidement, avant que nous ne soyons considérés définitivement comme des Parisiens ! » ● A. D. 16 I 27 MARS 2013 I L’EXPRESS N° 3221

Le•la Anis

COMÉDIENNE EN EXIL a liberté, la jeune femme l’a trouvée sur les planches. Leïla Anis a quitté son pays, Djibouti, à 16 ans, avec sa mère et son frère, laissant derrière elle père et repères. Formée aux arts du spectacle, elle est comédienne depuis six ans, au sein notamment de la compagnie lyonnaise du Théâtre du Grabuge. Puis, sans doute par nostalgie, le besoin d’écrire a surgi. Sa première nouvelle, Fille de, raconte l’exil. Le texte a été sélectionné, en 2011, pour la Biennale des jeunes créateurs d’Europe et de la Méditerranée. Longtemps, Leïla a cherché une nouvelle terre d’accueil. Marseille s’est offerte. La jeune femme de 29 ans se sent bien dans cette ville « avec ses petits airs d’Afrique ». Son avenir se jouera donc ici, sur scène et au fil de la plume. ● S. B.

L

G. MIRAT

NP2F

E

lle ne manque pas d’espoirs pour Marseille, tout particulièrement pour certains quartiers dits « en perdition »… Samira Zidane, 25 ans, n’a aucun lien de parenté avec qui vous savez. Titulaire d’un Master en communication des organisations, spécialisée en relations publiques, elle souhaite nouer le dialogue entre le centre et le nord de la ville. « Le brassage idéal n’existe pas, j’en suis consciente, mais j’y crois ! Pour changer la donne, il faut amener les populations à se côtoyer », explique la jeune femme. Ce peut être à l’occasion de grands événements comme Marseille-Provence 2013… à condition d’en prolonger l’effet. Samira évoque la mauvaise répartition des transports ou l’idée trop répandue que « la culture est réservée à une élite ». Et de rebondir : « Il faudrait parvenir à dépouiller la ville de ses clichés, puis mettre en place une communication fédératrice, en passant par les écoles, par exemple. » Vous avez dit utopie ? ● E. P.

Villa Méditerranée Aujourd'hui, le Printemps arabe continue. Il est le Printemps de toute la Méditerranée, et nous concerne tous, nous, peuples méditerranéens : nous partageons une communauté de destin et chacun doit se sentir responsable. La population de notre pays illustre non pas le « voisinage » mais bien la cohabitation des populations méditerranéennes, cela est encore plus vrai dans notre région Provence-Alpes-Côte d'Azur. C'est pourquoi, en imaginant la Villa Méditerranée j'ai souhaité que Marseille porte un symbole de la mise en fraternité des peuples méditerranéens. La Villa Méditerranée, est, au delà du magnifque geste architectural, l'expression d'une volonté politique de liberté et de fraternité. L'ouverture, dans quelques semaines, de ce lieu hautement symbolique est plus que jamais d'actualité. »

regionpaca.fr

Conception-réalisation : direction de l’information de la Région. Photo : Région/P. Ciot.

« Le Printemps arabe a ouvert une nouvelle page de l'histoire des peuples méditerranéens. Des centaines et des milliers de citoyens arabes se battent au péril de leur vie pour l'établissement d'un processus démocratique.

SOCIÉTÉ

En suivant le 25

Du terminus de la ligne 2 du métro à l’orée de l’Estaque, le bus 25 file entre mer et colline. D’étape en étape, les lieux emblématiques des quartiers Nord se révèlent au voyageur.

18 I 27 MARS 2013 I L’EXPRESS N° 3221

E. CANTIER

S

tation Bougainville, un nœud où s’enchevêtrent lignes de bus et de métro. De là part le 25 de la Régie des transports de Marseille (RTM). Embarquement environ toutes les dix minutes pour 1,80 euro le ticket, à régler au chauffeur. Juste derrière le dépôt de bus, avenue Salengro, se dresse un immeuble. Il n’est pas visible pour la foule massée aux abords des abribus, mais la marée humaine qui émerge de la station de métro peut apercevoir l’immense inscription La Provence – le quotidien le plus lu de Marseille, avec 150 000 exemplaires imprimés chaque jour et une position de quasi monopole. Le 25 lambine dans les embouteillages, approche du marché aux puces. Arrêt Lyon-Oddo. Des voitures sur la chaussée, un bric-àbrac de babioles et des vêtements éparpillés à même le sol, des terrasses bondées, une foule bariolée, et cette odeur d’agrumes mûrs qui plane au-dessus du quartier. Coincé entre l’autoroute et le port, dans le périmètre d’Euroméditerranée 2, le marché aux puces du boulevard du Capitaine-Gèze est une véritable institution. On s’y rend en famille, le dimanche surtout. Bobos des quartiers sud en quête d’exotisme et autres habitués viennent y acheter ustensiles et objets insolites, clémentines à un euro le kilo, volailles vivantes, pastillas « comme là-bas », rabanes multicolores ou jeans à cinq euros. Dans les rues voisines, embouteillages et chahut répondent aux étals sauvages qui saturent les trottoirs. Les allées jonchées

LYCÉENS A lÕapproche de Saint-ExupŽry, le 25 affiche complet.

Personne n’imagine que la Madrague Ville puisse perdre son marché aux puces

de détritus et le stationnement chaotique obèrent l’avenir de ce marché, que des riverains de plus en plus nombreux souhaitent voir déménager. « Ce serait un coup terrible, c’est le poumon économique de ce quartier très populaire », estime Younès Ladj, qui préside l’association des commerçants du lieu. D’ailleurs à Marseille, personne n’imagine que la Madrague Ville perde son marché aux puces ! A l’arrêt suivant, le 25 stoppe sa course aux abords du parc François-Billoux, non loin de la mairie des 15e et 16e arrondissements, en plein cœur des quartiers Nord. Belle bastide blanche ceinturée de platanes, elle fut, à Marseille, la dernière mairie d’arrondissement aux mains du Parti communiste, avant de passer au PS.

Plus loin sur l’itinéraire de la ligne, à l’arrêt Lyon-Raffineries, rien n’a changé.

Odorants effluves de caramel Assis ou debout, les passagers aperçoivent, à travers les larges vitres, la sucrerie Saint-Louis, une usine de raffinage toujours en activité. Plusieurs fois par jour, les coulées de cristaux blancs remplissent bennes et camions et exhalent d’odorants effluves de caramel. L’alléchante fumée rejetée par les cheminées ne fait guère frémir les narines du conducteur, qui poursuit sa route sans s’émouvoir. Après onze minutes de trajet, arrêt Abattoirs. L’ancien matadero du quartier Saint-Louis, où les musulmans célèbrent ● ● ●

SOCIƒTƒ

Terrain de pŽtanque vaste comme un stade Le bus est pris d’assaut par une bande joyeuse et bruyante : la sonnerie a retenti au lycée SaintExupéry. Des jeunes grimpent à bord et reprennent en sens inverse le chemin des écoliers, après une longue journée de cours dans cet établissement, sorte de laboratoire de réussite scolaire dans cette zone d’éducation prioritaire. Elèves de seconde, de première ou de terminale savent-ils que la passion brûla en ces murs ? Après Mai 68, Gabrielle Russier, professeur agrégée de lettres et enseignante à Saint-Ex, vécut ici l’histoire d’amour qui lui fut fatale. En 1971, André Cayatte en fit un film, Mourir dÕaimer, et Charles Aznavour, une chanson. Arrêt Roussin-Picaron, l’étape culturelle du 25, pour qui aime la marche à pied... Près d’un terrain de pétanque vaste comme un stade, sur la bien nommée rue du Cinéma, se dresse L’Alhambra, l’unique salle des quartiers Nord consacrée au septième art. Une salle de 232 sièges et un modèle de résistance culturelle depuis 1928. Concerts, débats, rencontres et films sont en phase avec le jeune public car ce lieu exemplaire et militant a toujours voulu cheminer avec les écoles. « Nous avons bataillé pour montrer des films aux enfants, mais pas des films pour enfants », s’enflamme encore Jean-Pierre 20 I 27 MARS 2S13 I LÕEXPRESS N° 3221

A lÕAlhambra, Ken Loach, Jean Rouch ou Agn•s Varda ont montrŽ leurs Ïuvres en avant-premi•re

Daniel, ex-directeur emblématique du lieu, désormais à la retraite. Dans la salle rénovée voilà vingt ans, Ken Loach, Jean Rouch, Agnès Varda ou René Allio, amis de toujours, ont présenté leurs œuvres ou documentaires en avant-première. Les fidèles de L’Alhambra y viennent pour la programmation éclectique, de blockbusters en films d’art et d’essai. « Un jour, nous faisons Saint Antoine Consolat

La Castellane Roussin-Picaron Cinéma L’Alhambra

Lycée Saint-Exupéry

Abattoirs

Grande Mosquée

Lyon Raffineries Sucri•re Saint Louis

Parc Billoux

Mairie des 15e & 16e arrondissements

Lyon-Oddo

Marché aux puces

Bougainville La Provence

M2

25

TRAJET Entre Bougainville et Saint-Antoine, le bus parcourt une dizaine de kilomètres en trente minutes.

ABDELAZIZ YACOUBI / AZTOUTSEUL

toujours l’Aïd dans l’odeur acre du sang des moutons. Là aurait dû se dresser la Grande Mosquée, sur 8 500 mètres carrés de terrain cédés par la Ville pour donner aux quelque 250 000 musulmans de Marseille un lieu cultuel et culturel respectable. Depuis la pose de la première pierre, en grande pompe, le 17 mai 2010, plus rien ; même ce symbole a été volé ! Les caisses qui attendaient 22 millions d’euros pour assurer les travaux sont quasi vides. ● ●●

salle comble en recevant JeanPierre Bacri et Agnès Jaoui pour leur dernier long-métrage. Le lendemain, les rangs sont tout aussi remplis pour une projection de film de fin d’étude », raconte fièrement William Benedetto, le nouveau maître des lieux. A l’escale suivante, l’or ne recouvre plus une palme mais un ballon. Les cinéphiles comprendront. Le 25 peine dans la côte qui longe La Castellane. Cette cité HLM de 1 249 logements fut bâtie à la hâte, aux lendemains de la guerre d’Algérie, pour loger des vagues d’immigrants, dont la famille de Zinédine Zidane. Sur la dalle de béton, au cœur de la cité, « Yazid », comme on l’appelait à l’époque, a usé ses baskets dans d’interminables parties, puis décroché sa première licence à l’US SaintHenri, dans le quartier voisin, avant de devenir « Zizou ».

Consolat, Ç lÕautre È Žquipe de football Terminus Saint-Antoine, tout le monde descend ! Après le rondpoint, la caserne des marinspompiers marque la frontière avec l’Estaque, quartier glorifié par le Marius et Jeannette de Robert Guédiguian. Il faut marcher quelques minutes pour rejoindre le stade La Martine et le groupe sportif Consolat, « l’autre » équipe de football marseillaise, en CFA, trois divisions en dessous de l’Olympique de Marseille. « Dans cette ville, il y a le côté sud, avec les riches et l’OM, et puis il y a le côté nord, où cela fonctionne à la débrouille, à la volonté, à la fierté du maillot », constate Hakim Malek, l’entraîneur de Consolat, dont les rêves en Coupe de France ont été brisés aux portes des 16es de finale... Déjà un exploit pour le quartier. Alors qu’il stationne, le bus se remplit à nouveau. Une courte pause, avant que le chauffeur reparte vers le sud... ● EUGƒNIE CANTIER

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LOISIRS

DR

Une vie après le boulot

La visite se fait à bord d’un pointu, une barque de pêche traditionnelle.

TOURISME

BOUD’MER LARGUE LES AMARRES

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our ceux qui trouveraient ringard le petit train blanc qui lambine du Vieux-Port à Notre-Dame-de-la-Garde, c’est l’idéal ! L’association Boud’mer propose en effet de découvrir la Cité phocéenne depuis la Méditerranée. A bord d’un pointu, un conteur « embarqué » évoque l’histoire de Marseille et de ses environs, décrit les monuments et les curiosités qui se découpent sur le littoral. En fonction de la formule choisie par les passagers, la visite dure de trente minutes à trois heures. ● E.P.

Association BoudÕmer. Chaque semaine, plusieurs dŽparts du Vieux-Port. Participation aux frais : ˆ partir de 15 €. Renseignements au 04-91-91-15-86 ou sur www.boudmer.org

LÕAfter Work a fait son apparition ˆ Marseille. Le principe consiste ˆ regrouper des cadres et parfois des Žtudiants pour une soirŽe hebdomadaire. Depuis novembre, le concept est dŽclinŽ aux Docks, endroit idŽal depuis la restructuration de la Joliette en quartier dÕaffaires. EntrŽe gratuite et ambiance lounge dès le dŽbut de soirŽe : musique, dŽtente, tapas et cocktails. Les DJÕs font chauffer les platines ˆ partir de 22 heures... pour faire danser ceux que de gros dossiers nÕattendent pas le lendemain ! ● A.D. Les After Work des Docks, 10, place de la Joliette, Marseille 2e, chaque jeudi, 18 heures22 heures.

Avoir un petit oiseau au bout des doigts, c’était l’obsession d’Edwin Van Ruymbeke. Cet ingénieur en aéronautique de 48 ans a passé trois ans de sa vie en recherches, essais et mises au point pour venir à bout de ce défi fou. Tout électrique qu’il soit, l’oiseau qu’il a conçu reproduit à la perfection le vol de ses congénères, et leur ressemble au point que, lors des essais sur les plages du Prado, de vraies mésanges se sont jointes à l’exercice ! Composé de matériaux ultrarésistants, avec des ailes en carbone et polymère, le volatile bionique ne pèse pas plus de 9 grammes, pour une autonomie d’une douzaine de minutes. Il est commercialisé par une société marseillaise, XTIM, au prix de 79 euros. Avitron, premier animal robotisé, succède à l’oiseau capable de voler grâce à un élastique, créé par le grand-père et le père d’Edwin. La quatrième génération va devoir se décarcasser... ● A.D.

SANTÉ

URMITE

Méditerranée Infection, l’excellence

22 I 27 MARS 2013 I L’EXPRESS N° 3221

Eurêka ! En 2012, Marseille a décroché le label d’Institut hospitalier universitaire grâce à son projet Méditerranée Infection, un centre d’excellence dédié à la recherche sur les maladies infectieuses et tropicales, ainsi qu’à la microbiologie clinique. Unique en France, l’IHU sera accueilli d’ici 2015, sur le site de la Timone, dans un bâtiment neuf qui rassemblera recherche, enseignement et soins. Pour le Pr Didier Raoult, coordinateur de ce projet porté par l’université de la Méditerranée et par l’AP-HM, ce nouveau pôle doit « trouver les nouveaux mécanismes de transmission des épidémies modernes, qui ne ressemblent pas aux épidémies anciennes ». Une véritable revanche pour une ville que les épidémies, la peste notamment, n’ont pas épargnée au cours de son histoire. ● S.B.

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A. DUBOIS

Avitron, robot à plumes

MP 2013 EXPO

Journaliste dans Plus belle la vie, elle le devient dans la réalité.

TÉLÉVISION

AURÉLIE VANECK TEND LE MICRO

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lle a laissé au vestiaire son personnage de Ninon Chaumette dans la série télévisée Plus belle la vie. Journaliste depuis presque neuf ans dans le célèbre feuilleton, Aurélie Vaneck le devient dans la vraie vie. Et toujours sur France 3. Depuis le 23 février, elle présente l’émission Coulisses indiscr•tes : neuf numéros de 52 minutes autour de l’événement Marseille-Provence 2013. A l’aise dans son nouveau rôle, l’actrice ne boude pas son plaisir : « C’est une expérience nouvelle, différente, pas évidente. Un autre challenge. J’ai été réellement surprise par le premier tournage. Je n’imaginais pas une telle organisation autour d’une émission. Depuis les coulisses, j’ai aujourd’hui l’impression d’avoir une vue panoramique ! » Pour Patrick Labarrière, directeur du pôle France Télévision Sud-Est, et Bruno Le Dref, délégué régional France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur, « la comédienne est emblématique de la chaîne. Nous n’avons pas hésité un instant, elle ne peut que nous attirer du public et susciter la curiosité ». ● SOPHIE JEANROY 24 I 27 MARS 2013 I L’EXPRESS N° 3221

S. DUREL

Environ 147 millions dÕhabitants habitent au bord de la MŽditerranŽe. Dans vingt ans, de quoi cet espace sera-t-il fait ? Pour tenter de rŽpondre ˆ cette question, le rŽalisateur RŽgis Sauder a interrogŽ des jeunes de 15 ˆ 17 ans. Ces entretiens individuels seront projetŽs sur les quatre faces intŽrieures de grosses Ç bo”tes È thŽmatiques (lÕespace mŽditerranŽen, lÕidentitŽ, lÕenvironnement et la gouvernance). Comme il lÕavait fait en 2009 pour le documentaire Nous, princesses de Cl•ves, RŽgis Sauder reprend son concept dÕateliers participatifs. Instructif. ● M.R. 2031 en MŽditerranŽe, nos futurs. Du 15 juin au 29 septembre ˆ la Villa MŽditerranŽe, esplanade du m™le J4, Marseille 2e. Rens. sur www.villamediterranee.org

MUSIQUE

Export-Import, la chanson officielle

Ç Donne-moi de ce que tu as, et tu auras tout ce que jÕai. È Chanson officielle de Marseille-Provence, Export-Import est un hymne ˆ lÕŽchange, ˆ Ç lÕautre È, ˆ Ç lÕŽtranger È, ˆ ces populations qui par vagues, ont constituŽ la mosa•que locale. Pour en Žcrire les paroles, Gari Gr•u (prononcer grŽ-ou), fondateur des groupes Massilia Sound System et Oai Star, sÕest inspirŽ du roman dÕAlbert Londres Marseille, porte du Sud. Celui que lÕon surnomme Ç lÕhomme ˆ la casquette È lÕinterpr•te en duo avec la BrŽsilienne Flavia Coehlo. ● S.J. Export-Import, en Žcoute sur www.mp2013.fr.

SCULPTURE

Rodin, beau comme l’antique

Si Rodin est universellement connu pour Le Penseur (1902) ou pour L’homme qui marche (1907), cette exposition sÕintŽresse plus particuli•rement ˆ la fa•on dont La Faunesse il sÕest inspirŽ des mythologies Zoubaloff (1885). grecque et latine. Le public est ainsi invitŽ ˆ dŽcouvrir pas moins de 250 Ïuvres Ð sculptures, assemblages et dessins Ð mettant en lumi•re le lien inŽpuisable entre crŽation contemporaine et AntiquitŽ. ● M.R. Rodin, la lumi•re de lÕantique, du 6 avril au 1er septembre, au musŽe dŽpartemental Arles antique. EntrŽe 5 ˆ 8 euros. Renseignements sur www.arles-antique.cg13.fr. MUSÉE RODIN, PARIS

E. BOURNOT POUR VIANE MAE

Que sera la Méditerranée en 2031 ?

AGENDA OPƒRA

CONCERT

FLORIANNE A.E.

Skip The Use saute sur Marseille

Pas moins de 32 auteurs viendront ˆ la rencontre du public.

BANDE DESSINƒE

BULLER, TOUT UN ART !

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réé par un étudiant d’Euromed Management, le festival Des calanques et des bulles fête son 15e anniversaire à Luminy. Le neuvième art comme « média d’engagement » est cette année à l’honneur. L’occasion pour une trentaine de dessinateurs, dont Martin Vidberg, Patrick Sobral ou Ptiluc de dédicacer leurs œuvres. ● E.P.

Des calanques et des bulles, les 27 et 28 avril, ˆ Euromed, sur le campus de Luminy, Marseille 9e. EntrŽe gratuite. www.festivaldescalanquesetdesbulles.com

NŽ en 2008, ce groupe de rock met une ambiance de folie partout o• il passe. Ces Nordistes ultravitaminŽs ont squattŽ les ondes tout lÕŽtŽ avec leur tube, Ghost. Ils sÕinvitent ˆ prŽsent ˆ Marseille, en premi•re partie de The Popopopops. Au menu, les titres de leur deuxi•me album, Can Be Late, sorti en fŽvrier, et qui leur a valu une Victoire de la musique. ● A.D. Skip the Use, le 6 avril ˆ 19 heures au Dock des Suds, 12, rue Urbain-V, Marseille 2e. 26,80 €. www.dock-dessuds.org

THČTRE

J. PERSSON

Ubu sauce british

26 I 27 MARS 2013 I L’EXPRESS N° 3221

« Ubuesque » : dont la cruauté, la couardise et la vanité absurdes évoquent le personnage principal d’Ubu Roi. Cette indémodable satire de 1896 a rencontré un tel succès qu’elle a engendré cet adjectif, passée depuis dans le langage courant. Nick Ormerod et Declan Donnellan, qui l’an passé ont adapté Bel Ami, de Maupassant, au grand écran, s’emparent du texte d’Alfred Jarry, saturé d’humour gras, de contrepèteries et d’expressions délirantes, et y injectent une dose de leur humour so british. Résultat : une mise en scène ultradynamique, à l’énergie décapante. ● M. R. Ubu Roi, du 3 au 6 avril ˆ 19 ou 20 heures, ˆ la CriŽe, 30, quai de Rive-Neuve, ˆ Marseille 7e. De 9 ˆ 24 €. www.theatre-lacriee.com

Lettres dÕIseult ˆ Tristan, de Chim•ne au roi de Castille, de Choderlos de Laclos, de Goethe, de Pouchkine, Lettera amorosa de RenŽ Char... Un arŽopage de chanteurs lyriques sont rŽunis pour donner vie ˆ ces textes enflammŽs, sur des musiques de Monteverdi, Tcha•kovski, Offenbach, Verdi... Romantique, mais pas seulement ! ● S.B. Lettres dÕamour et des amours, le 5 avril ˆ 20 h 30 au thŽ‰tre Gyptis, 136, rue Loubon, ˆ Marseille 3e. De 9 ˆ 27 €. www.theatregyptis.com

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B. PESCE

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L’amour, toujours

Femmes de Marseille, racontezmoi votre histoire

Ç Venez raconter votre histoire. È Tout est parti de cette petite annonce du photographe Bernard Pesce dans un journal local pour trouver les ŽgŽries de ce reportage singulier. A la fois touchante et mystŽrieuse, lÕexposition met en lumi•re quelques bribes de la vie de femmes originaires du pourtour mŽditerranŽen. Les tŽmoignages et confessions des mod•les, diffusŽs gr‰ce ˆ un dispositif sonore, insufflent une Žtincelle de vie aux 18 grands portraits couleurs. SÕensuit un voyage au travers de regards, au fil de mises en sc•ne choisies par celles qui ont acceptŽ de dŽvoiler une part dÕellesm•mes, de leurs joies, de leurs souffrances, de leur histoire. En filigrane apparaissent les grandes questions de lÕidentitŽ, de lÕintŽgration et de la religion. ● E.P. Femmes de Marseille, racontezmoi votre histoire, du 7 mars au 7 avril aux loges de la bastide Saint-Joseph, Marseille 14e. EntrŽe gratuite. www.planetemergences.org

1er bailleur de la rŽgion PACA construit son avenir en sÕappuyant sur son passŽ

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