Traitements Hormonaux Substitutifs (THS) et cancer

Au stade des connaissances scientifiques actuelles, il est démontré qu'il existe une ... augmenté pour une femme prenant un THS à base d'estrogène seul, ...
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Traitements Hormonaux Substitutifs (THS) et cancer - Dernière mise à jour : (24-04-2008)

La prise de traitements hormonaux substitutifs (THS) augmente le risque de cancer du sein d'autant plus que la durée du traitement est importante. Cette augmentation du risque disparaît après arrêt de l'utilisation des THS dans un délai de 5 ans. Il n'est pas possible de dire par téléphone si oui ou non on conseille à une femme de prendre un traitement hormonal substitutif. Le risque de cancer du sein étant déjà déterminé par la vie reproductive depuis la puberté jusqu'à la ménopause, la prise de THS doit être considérée au cas par cas avec son médecin traitant ou son gynécologue. Cancers concernés par la problématique des traitements hormonaux substitutifs (THS)

Au stade des connaissances scientifiques actuelles, il est démontré qu'il existe une relation entre la prise de THS et la survenue du cancer du sein et dans un contexte spécifique du cancer de l'endomètre. Pour ce dernier le risque est augmenté pour une femme prenant un THS à base d'estrogène seul, à moins qu'elle ait subi une hystérectomie, c'est-àdire à moins qu'elle n'ait plus d'utérus. Cette situation est en principe désormais exclue. En France, pour l'année 2005, on estime que le nombre de nouveaux cas de cancers du sein était de 49 814 et que celui de nouveaux cas de cancers du corps de l'utérus était de 5 774. Il est faux de penser qu'ils ont tous été causés par la prise d'un traitement hormonal substitutif. Le lien avec les THS ne concerne qu'une partie de ces cas.

Intérêt des traitements hormonaux substitutifs (THS)

Les Traitements Hormonaux Substitutifs (THS) ou Traitements Hormonaux de la Ménopause (THM) permettent de réduire les effets secondaires de la ménopause que l'on appelle aussi désordres climatériques de la ménopause : les bouffées de chaleur, les troubles du sommeil et de l'humeur, la sécheresses vaginale, etc... La ménopause désigne la période au cours de laquelle les ovaires cessent de produire des estrogènes et de la progestérone. Il s'ensuit un arrêt définitif des règles. Elle survient généralement autour de 50 ans et concerne près de 10 000 000 de femmes françaises. L'arrêt complet des règles intervient après quelques années pendant lesquelles les ovaires cessent graduellement leur activité. Cette période est la péri-ménopause qui se prolonge généralement un an après l'arrêt des règles. Au-delà, la ménopause est considérée comme complète. L'installation de la ménopause entraîne de nombreux effets secondaires, plus ou moins forts selon les femmes, pouvant altérer significativement leur qualité de vie. Ce sont des bouffées de chaleur (troubles vasomoteurs), des troubles du sommeil et de l'humeur voire des épisodes dépressifs, des sécheresses vaginales.

C'est dans le but de limiter ces troubles que les THS ont été mis au point il y a plus de 30 ans. Mécaniquement l'objectif des THS est de prolonger l'imprégnation hormonale qu'une femme connaît depuis sa puberté jusqu'à sa ménopause, ce qui n'est pas sans conséquence. Différents types de traitements hormonaux substitutifs (THS)

Il existe plusieurs types de THS qui se différencient par les hormones utilisées, leur schéma et leur voie d'administration (galénique) :

- certains traitements sont à base d'estrogènes seuls. Ces traitements sont exclusivement donnés à des femmes ayant subi une hystérectomie (c'est-à-dire aux femmes dont on a retiré l'utérus). En effet, donner ce traitement à une femme ayant conservé son utérus augmenterait fortement son risque de cancer de l'endomètre (c'est à dire du corps de l'utérus, par opposition au col de l'utérus). - la majorité des traitements sont des combinaisons estro-progestatives : mélange d'estrogènes et d'un dérivé de la progestérone (progestatif). Dans ce type de traitement le progestatif peut être pris en continu (tous les jours) ou sur un nombre de jours limités au cours du cycle. Deux vois d'administration existent pour le progestatif : la prise orale et l'application transdermique, c'est-à-dire à travers la peau.

Comprendre les dangers

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La littérature scientifique a montré des 1975 que le risque de cancer de l'endomètre augmentait avec la prise de THS. Cette augmentation du risque était liée au fait que les premiers THS étaient uniquement à base d'estrogène. L'absence de progestérone est à la base de l'augmentation du risque constaté. A l'heure actuelle, ce type de traitement n'est prescrit qu'aux femmes ayant subi une hystérectomie. L'imprégnation hormonale et spécifiquement estrogénique que vit une femme au cours de sa vie (entre la puberté et la ménopause) conditionne en partie son risque de cancer du sein. Plus l'imprégnation estrogénique est importante plus le risque de cancer du sein augmente. La prise de THS prolonge cette imprégnation hormonale au-delà de la ménopause.

Il en résulte que :

- les femmes utilisatrices de THS sont en sur-risque de cancer du sein en comparaison des femmes qui n'utilisent pas de THS. Ce sur-risque est d'autant plus grand que l'utilisation de THS est longue, - le sur-risque est plus important pour les combinaisons estro-progestatives que pour les traitements à base d'estrogènes seuls, - Aucune différence n'est démontrée en fonction de la voie d'administration (par la bouche ou par la peau), ni du schéma d'administration, - Le sur-risque disparaît dans les 5 ans après l'arrêt des traitements.

En dehors des questions de cancer les THS ont d'autres implications sur les risques thrombo-embolique veineux, cardiovasculaires, sur la prévention de l'ostéoporose. Pour savoir si on doit prendre des THS ou non

La balance bénéfice/risque de l'utilisation des THS doit être évaluée au cas par cas et la décision de prendre un THS devrait se limiter aux femmes dont les effets secondaires de la ménopause réduisent considérablement la qualité de vie. Il n'est pas possible de dire par téléphone si oui ou non on conseiller à une femme de prendre un traitement hormonal substitutif. Le mieux est d'en parler avec son médecin traitant ou son gynécologue.

Sources

- Rapport de l'AFSSAPS. Mise au point actualisé sur le traitement hormonal de la ménopause (THM). http://agmed.sante.gouv.fr/htm/10/ths/thm_mise_aupoint.pdf - IARC monographs on the evaluation of carcinogenic risks to humans, volume 91, combianed estrogen-progetogen contraceptives and combined estrogen-progestogen menopausal therapy. Lyon, IARC 2005.

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