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Table ronde du SPI : aides avant la production et retours d’expérience au Festival de Cannes

CIN - Paris - mercredi 20 mai 2015 - Actualité n° 42166

« Comment optimiser la phase de développement d’un long métrage », tel est l’objet de la table ronde organisée par le SPI, sur le pavillon de la Maison des Scénaristes du Marché du film de Cannes, le 19/05/2015. Xavier Lardoux, directeur du cinéma du CNC, et Sébastien Colin, chef du service cinéma et audiovisuel de la Région Ile-de-France, expliquent le fonctionnement des aides avant la production tandis que Marie Masmonteil, présidente du SPI, Jérôme Enrico, réalisateur et producteur, et Éric Lagesse, président-directeur général de Pyramide Distribution, font part de leurs expériences.

Participants à la table ronde du SPI à Cannes Éric Lagesse, président-directeur général de Pyramide Distribution et coprésident de DIRE Marie Masmonteil, présidente du SPI, productrice chez Elzévir Films Xavier Lardoux, directeur du cinéma du CNC Sébastien Colin, chef du service cinéma et audiovisuel de la Région Ile-deFrance Jérôme Enrico, réalisateur et producteur

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« Nous ne faisons jamais travailler un scénariste sans signer de contrat » (Marie Masmonteil, SPI)

Marie Masmonteil, présidente du SPI © Martinez Marie

« Notre rôle de producteur est d’accompagner le réalisateur pour arriver au meilleur scénario possible puis, avant l’entrée en financement, de le rendre visuel avec des repérages et le casting, pour aller le présenter aux chaînes et aux distributeurs. Nous ne faisons jamais travailler un scénariste sans signer de contrat. Il est toujours délicat de se faire une idée d’un film sans un scénario. Je trouve formidable l’échange avec le réalisateur, nous pouvons à partir d’une phrase lancer un projet, comme nous l’avions fait avec Va, vis et deviens de Radu Mihaileanu. Le moment le plus angoissant : quand nous montrons la première version aboutie au distributeur. » Marie Masmonteil, présidente du SPI

« Garder une forme d’indépendance » (Jérôme Enrico, réalisateur et producteur)

Table ronde du SPI à Cannes © Martinez Marie

« J’ai une expérience différente car je développe mes scénarios seul puis les propose aux producteurs.

Je me suis souvent servi de mon métier de scénariste TV pour vivre et développer mes scénarios pour le cinéma afin de garder une forme d’indépendance. » Jérôme Enrico, réalisateur et producteur

« Comment mieux accompagner le passage du court métrage au long métrage » (Xavier Lardoux, CNC)

Table ronde du SPI © Martinez Marie

« L’aide sélective à la conception est une aide récente puisqu’elle date de 2011, elle est issue des réflexions du Groupe des 13 et est destinée à favoriser le travail des auteurs. Nous sommes très vigilants, ce n’est pas la porte ouverte à n’importe quoi comme du simple copier/coller de Wikipédia ! 52 auteurs ont reçu cette aide en 2014, le CNC ne dépense pas l’ensemble de l’enveloppe qui est prévue ! L’aide sélective au scénario est accordée aux auteurs, il n’est pas nécessaire qu’ils aient déjà un producteur. La commission de cette aide se compose en deux collèges : l’un pour les premiers films, le second pour les autres longs métrages. Cette aide est construite sur deux axes : une aide à l'écriture (créée en 2002) à partir d’un traitement ou un synopsis entre deux et cinq pages, et une aide à la réécriture, toutes deux pouvant être accordées à l’auteur qui peut aussi être réalisateur, avec ou sans producteur au total. L’aide au développement est une avance remboursable en totalité et à hauteur de 25 % si le projet n’est pas tourné. Je pense que nous devrions encore mieux faire, nous réfléchissons avec les organisations professionnelles à comment mieux accompagner le passage du court métrage au long métrage mais nous avons aussi souhaité récompenser la “fidélité” et donner un bonus aux couples réalisateur/producteur qui franchissent ensemble l'étape vers le long métrage. Il s’agit d’un bonus à 100 % dans le cadre de l’aide au développement avec des critères que nous affinons quand il s’agit du premier long métrage du réalisateur et le deuxième ou troisième du producteur. Si vous avez 20 000 € d’aide au développement, l’aide du CNC se porte alors à 40 000€ dont

20 000 € en avance non remboursable. Nous réalisons une “photographie” sur les trois dernières années pour voir combien de couples peuvent solliciter cette aide et quel impact financier elle aura. Les résultats devraient être connus avant la fin de l’année 2015. » Xavier Lardoux, directeur du cinéma du CNC 5,5 M€ d’aides CNC « avant tournage »

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Aide à la conception : 10 000 € par idée o

800 000 € d’enveloppe globale en 2014 Aide à l’écriture et à la réécriture : 1,4 M€ en 2014 (500 000€ en 2006)

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30 000 € dont 20 000€ maximum à l’auteur (aide à l'écriture)

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21 000 € dont 9 000 € max à l’auteur principal Aide au développement : 3,3 M€ en 2014 (1 M€ en 2004)

« La Région Ile de France : 14 M€ à la production »(Sébastien Colin)

Table ronde SPI © Martinez Marie

« Nous proposons trois dispositifs d’aides : o

à la production pour un montant total de 14 M€ à la production

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à l’après-production (post-production, finalisation) 1M€

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à l’écriture de scénario avec des ateliers depuis 2012 pour compléter les actions de la Région, versée directement aux auteurs, sous forme de bourse entre 5 et 20 000 € selon le projet de court métrage, long métrage, animation, fiction TV, cinéma ou web 400 000 € entre 20 et 25 projets soutenus sur 100 déposés en moyenne » Sébastien Colin, chef du service cinéma et audiovisuel de la Région Île-de-France

« Je n’attends pas d’un producteur qu’il me livre un film clé en main »

(Eric Largesse, Pyramide Distribution) « Nous ne développons que rarement des longs métrages, généralement nous entrons dans les projets quand l’auteur a un producteur. Le producteur a besoin des distributeurs pour aller contacter les chaînes, les Sofica et autres partenaires financiers. Nous lisons près de 200 scripts avec mon associée Roxane Arnold. Nous ne distribuons pas que des films de Pyramide Production qui produit deux à trois films par an, nous avons un line-up de 12 à 14 films par an, dont 9 pré-achetés sur script. Je ne lis pas de script qui vienne d’auteur, seulement quand il nous est confié par un producteur. Nous sommes très attachés au script et au montage, je n’attend pas d’un producteur qu’il me livre un film clé en main, nous apportons notre regard sur le montage car nous connaissons bien le marché, puisque nous faisons aussi les ventes internationales. » Éric Lagesse, président-directeur général de Pyramide Distribution et co-président de DIRE