Sélection du Club Lecture sur les romans et littérature ... - Bibliothèques

Des bonheurs et des déchirements de son enfance, Virginia Woolf a fait la trame d'une œuvre poétique, lumineuse et poignante qui dit encore le long tourment ...
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Sélection du Club Lecture sur les romans et littérature insulaires

Médiathèque Aimé Césaire

L’Atlantique Îles bretonnes Île d’Ouessant Le temps des vacances correspond souvent à celui des mises au point et des introspections. Dans cette autofiction, Azouz Begag parle d’exil, d’enfance perdue et de l’attachement à une terre lointaine. C’est évoqué de façon subtile, à demi-mots, par un chemin détourné. D’origine algérienne, le romancier s’interroge sur ce que signifie « être d’ailleurs » en parlant des gens de l’île d’Ouessant. Ouessant, un « lointain pays » pour qui habite dans le sud de la France. C’est au contact d’un ami, fils de Bretagne, que l’auteur découvre « la relativité de la position d’étranger ». C’est évident, le mal du pays peut toucher n’importe qui ; pas besoin de traverser des océans pour se sentir exilé. Le lecteur est placé dans une demande d’amour. Dans cette écriture du moi, Azouz Begag suggère une réciprocité dans les sentiments. L’auteur interpelle d’ailleurs le lecteur sur la quatrième de couverture : « Lecteur, de quel ailleurs es-tu ? De quel ici ? Quelle terre as-tu perdue ? » Sur les origines, les différences, les souvenirs d’enfance, les liens avec le passé, toutes les questions essentielles sont posées dans ce court ouvrage d’une quarantaine de pages.

Dans une île de la côte atlantique, des garçons, âgés de sept à quatorze ans, vivent clandestinement une existence autonome. Issus de familles que tout oppose, du fils de maraîcher au fils de notable, leur bande se livre à des chapardages, puis à des cambriolages en règle, avec toutes les conséquences qui s’ensuivent. Avec Duvert, pour la première fois, peut-être, dans la littérature, on découvre le monde uniquement du point de vue de l’enfant. Les adultes, dans leur comportement le plus intime, restent des parents. Ce récit, d’une écriture aussi claire que maîtrisée, est la fois plein d’humour et de violence.

L’Atlantique Îles bretonnes Île de Noirmoutier «Le chauffeur prit mon argent et partit sans un regard en arrière et en faisant jaillir le sable et hoqueter son pot d'échappement. Lorsque, enfin, le silence se fut rétabli autour de moi, j'eus conscience d'une sensation qui m'inquiéta et, de nouveau, j'éprouvai un sentiment de culpabilité en réalisant que ce que je ressentais là n'était que de la joie. J'avais fait à ma mère la promesse de ne plus jamais revenir ici.» Rien n'a changé depuis des siècles sur la petite île du Devin, au large de Noirmoutier, battue par les vents et habitée par deux clans animés d'une haine séculaire, les Houssins et les Salannais.

Après dix ans d'absence, Madeleine retrouve un village à la dérive et un père vieillissant. Au prix de tragédies intimes, et contre ses proches, elle entreprend de sauver les Salants.

Île de Bréhat Imaginez la plus vaste des étendues bleues, saupoudrée jusqu'à l'horizon d'une centaine de rochers roses entre lesquels glissent des voiles. Au loin, l'île principale veille sur cette grande famille à fleur d'eau. En ce paradis, nous vivions de juin à septembre. Un beau jour, à deux pas de notre maison, vient s'installer Gilles, un personnage étrange. Allure de faune, métier improbable: traducteur. L'éditeur Arthème Fayard lui a confié une tâche impossible: la version en langue française du chef-d'oeuvre de Nabokov, Ada ou l'Ardeur. Bien sûr, il peine. Bien sûr, il traîne. Arthème s'énerve. Alors, l'île entière lui vient en aide. Durant deux étés, nous avons apporté à Gilles notre contribution enthousiaste et incompétente. Depuis longtemps, je voulais raconter ces deux étés. Rendre hommage à la navigation des mots, à la jalousie de la mer, à nos complicités d'alors qui n'allaient plus jamais cesser.

L’Atlantique Îles au sud de l’Atlantique Sur un îlot perdu de l'Atlantique sud, deux hommes barricadés dans un phare repoussent les assauts de créatures à la peau froide. Ils sont frères par la seule force de la mitraille, tant l'extravagante culture humaniste de l'un le dispute au pragmatisme obtus de l'autre. Mais une sirène aux yeux d'opale ébranle leur solidarité belliqueuse. Comme les grands romanciers du XIXe siècle dont il est nourri - Conrad, Lovecraft ou Stevenson -, l'auteur de La Peau froide mêle aventure, suspense et fantastique. Et, dans la droite lignée de ses prédécesseurs, c'est l'étude des contradictions et des paradoxes du comportement humain qui fonde ce roman, véritable jeu de miroirs aux espaces métaphoriques.

Les protagonistes pensent être au "cœur des ténèbres" quand les ténèbres sont dans leur cœur. Civilisation contre barbarie, raison contre passion, lumière contre obscurité : autant de pôles magnétiques qui s'attirent et se repoussent dans une histoire parfaitement cyclique, car l'homme toujours obéit aux mêmes craintes, aux mêmes désirs ataviques. Et depuis la nuit des temps, c'est, à la vérité, la peur de l'autre - plutôt que l'autre - qui constitue la plus dangereuse des menaces, le plus monstrueux des ennemis.

Île de Ré

L'histoire singulière d'une jeune femme qui, pendant quelques jours, dans le huis clos d'un hôtel de l'île de Ré, s'entretient avec un homme intrigant, Théo, qui lui fait d'étranges confidences. Ce récit est l'occasion de revivre le XXe siècle avec ses espérances et ses horreurs.

L’Europe du Nord Grande-Bretagne Île de Guernesey

Ebenezer Le Page est un drôle d'oiseau misanthrope, misogyne et mauvais coucheur, ce paysan-pêcheur de l'île de Guernesey est, au fond, un grand sentimental. Voyant sa fin approcher, il consigne sur un cahier d'écolier l'histoire de sa vie et celle de son île, de 1880 à 1960. Observateur implacable, Ebenezer nous immerge dans un microcosme insolite et truculent. « C'est ce que l'on appelle une création littéraire et, disent les orfèvres en la matière, romanciers et critiques, une exceptionnelle réussite. » Maurice Nadeau

Béatrice Shaye, septuagénaire de fraîche date partage sa demeure avec Hélène Feldman, de dix ans son aînée. Les deux femmes paraissent inexplicablement liées par le passé... Lorsque Franca Palmer, ne se sentant plus le courage de supporter les exigences de son métier d'enseignante, de son mari, de son quotidien, choisit de se réfugier à Guernesey, elle sait qu'elle trouvera chaleur et amitié auprès de la propriétaire de la roseraie du Variouf, un délicieux village du sud de l'île. Très vite, une amitié empreinte de pudeur et de réserve naît entre la jeune Allemande et Béatrice. Mais une aura de mystère plane sur la roseraie. Franca va bientôt découvrir que tous les indices semblent mener au passé des deux femmes, à l'époque où l'île était occupée par les troupes allemandes. Peu à peu, les passions s'exacerbent et un nouveau drame éclate, quarante-cinq ans jour pour jour après le premier.

L’Europe du Nord Grande-Bretagne Île de Guernesey Férus d'humour anglais, cet extravagant livre épistolaire est pour vous. Les auteures, deux Américaines pince-sans-rire, ont imaginé la correspondance désopilante d'une femme écrivain britannique, Juliet, avec des proches qui s'éloignent, et des lointains qui deviennent proches, au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Parmi eux, les membres d'un club de Guernesey qui donne son titre au livre, devenus lecteurs pour, entre autres, camoufler aux Allemands leur amour du cochon rôti... Le Times lui ayant commandé une enquête sur « les vertus pratiques, morales et philosophiques de la lecture », Juliet cherche à en savoir plus sur ces petites gens hors du commun. Il y a ce fermier qui ne supporte pas que Catulle ait écrit des poèmes de jalousie après avoir vu sa dulcinée câliner un moineau. Et ce valet qui n'a jamais lu que Sénèque, avec l'impression que ses remarques mordantes ne s'adressent qu'à lui. Omniprésents dans les lettres des protagonistes, l'absurdité, la dérision et le sous-entendu cèdent toujours le pas au respect de l'autre. En plus d'être un délectable -catalogue des excentricités littéraires de toute une communauté, ce roman est empreint d'une profonde humanité. C'est un chant d'amour à la lecture, démarche humble et silencieuse.

Sandling Island Alors qu'elle s'apprête à quitter la grisaille de Sandling Island pour des vacances au soleil avec sa famille, Nina attend Charlie, sa fille, adolescente imprévisible et secrète. Mais Charlie est en retard et Nina est de plus en plus inquiète. Elle le sent: Charlie est en danger. Fugue, accident, kidnapping? Dans la petite île battue par les vents, face à l'indifférence de ses voisins et à la lenteur de la police, Nina entame une angoissante course contre la montre pour sauver sa fille. Sa seule arme pour sortir de ce cauchemar : son instinct... " Une fois n'est pas coutume, les auteurs ne nous placent pas dans la peau de la victime. Du coup, l'énigme se tisse lentement. Ces Anglais-là nous surprennent chaque fois" " Personnages attachants, suspense d'enfer... Un roman qui ne se lâche pas. "

L’Europe du Nord Îles au large de l’Ecosse Une soirée d'été sur une île au large de l'Écosse. Pôle de convergence des regards et des pensées, Mrs Ramsay exerce sur famille et amis un pouvoir de séduction quasi irrésistible. Un enfant rêve d'aller au Phare. L'expédition aura lieu un beau matin d'été, dix ans plus tard. Entretemps, mort et violence envahissent l'espace du récit. Au bouleversement de la famille Ramsay répond le chaos de la Première Guerre mondiale. La paix revenue, il ne reste plus aux survivants désemparés, désunis, qu'à reconstruire sur les ruines. Des bonheurs et des déchirements de son enfance, Virginia Woolf a fait la trame d'une œuvre poétique, lumineuse et poignante qui dit encore le long tourment de l'écriture et la brièveté de ses joies : visions fragiles, illuminations fugaces, «allumettes craquées à l'improviste dans le noir.»

Une île perdue au large de l'Ecosse, une créature maléfique, une enquête qui tourne au cauchemar... Après l'inoubliable Tokyo, grand prix des lectrices de Elle en 2006, Mo Hayder nous livre une autre facette de son immense talent. Joe Oakes est journaliste et gagne sa vie en démystifiant les prétendus phénomènes paranormaux. Ce sceptique-né n'a jamais eu qu'un seul credo : tout s'explique rationnellement. En débarquant sur Pig Island, un îlot perdu au large de l'Ecosse, il est fermement décidé à vérifier si la trentaine d'allumés qui y vivent en vase clos vénèrent le diable comme les en accusent les gens de la côte. Et, surtout, il veut tordre le cou au mythe du monstre de Pig Island - une mystérieuse créature filmée deux ans plus tôt sur le littoral désert de l'île par un touriste à moitié ivre. Mais rien, strictement rien ne se passe comme prévu. Joe Oakes va être confronté à des événements tels que son idée de la peur et du mal ne sera plus jamais la même...

L’Europe du Nord Îles au large de l’Ecosse

Un an après le décès accidentel de Lydia, l'une de leurs filles jumelles, Angus et Sarah Moorcroft décident de tout recommencer en changeant d'environnement. Ils rejoignent alors une petite île écossaise qu'ils ont héritée de la grand-mère d'Angus. Mais l'emménagement ne se passe pas aussi bien que prévu ; Kirstie, leur fille survivante, se met à affirmer qu'elle est en réalité Lydia. Alors qu'un brouillard glacial enveloppe l'île, l'angoisse va grandissant…

Île Lewis Marqué par la perte récente de son fils unique, l'inspecteur Fin Macleod, déjà chargé d'une enquête sur un assassinat commis à Edimburg, est envoyé sur Lewis, son île natale, où il n'est pas revenu depuis dix-huit ans. Un cadavre exécuté selon le même modus operandi vient d'y être découvert. Cependant, dès l'autopsie effectuée par le médecin légiste, Fin ne croit plus à un lien entre les deux affaires. Sur cette île tempétueuse du nord de l'Écosse, couverte de landes, où l'on se chauffe à la tourbe, pratique encore le sabbat chrétien et parle la langue gaélique, Fin retrouve les acteurs de son enfance, à commencer par Ange, chef tyrannique de la bande dont il faisait partie. Marsaili, son premier amour, vit aujourd'hui avec Artair. Ce même Artair dont le père a perdu la vie en sauvant celle de Fin lors de l'expédition qui, chaque année, depuis des siècles, conduit une douzaine d'hommes sur An Sgeir, rocher inhospitalier à plusieurs heures de navigation, pour y tuer des oiseaux nicheurs.

L’Europe du Nord Îles de la Baltique A soixante-six ans, Fredrik Welin vit reclus depuis une décennie sur une île de la Baltique avec pour seule compagnie un chat et un chien et pour seules visites celles du facteur de l’archipel. Depuis qu’une tragique erreur a brisé sa carrière de chirurgien, il s’est isolé des hommes. Pour se prouver qu’il est encore en vie, il creuse un trou dans la glace et s’y immerge chaque matin. Au solstice d’hiver, cette routine est interrompue par l’intrusion d’Harriet, la femme qu’il a aimée et abandonnée quarante ans plus tôt. Fredrik ne le sait pas encore, mais sa vie vient juste de recommencer. Le temps de deux solstices d’hiver et d’un superbe solstice d’été, dans un espace compris entre une maison, une île, une forêt, une caravane, Mankell nous révèle une facette peu connue de son talent avec ce récit sobre, intime, vibrant, sur les hommes et les femmes, la solitude et la peur, l’amour et la rédemption.

Île d’Öland Avec L’Heure trouble et L’Écho des morts, Johan Theorin s’est imposé comme un des maîtres du polar scandinave. Il revient ici sur son territoire de prédilection, l’île d’Öland, avec un suspense virtuose. À la fonte des neiges, les gens du continent réinvestissent l’île. Peter Mörner s’est installé dans une vieille maison dont il a hérité pour trouver la paix, loin de son père. De sa villa flambant neuve, Vendela Larsson regarde cette lande dont elle connaît tous les secrets. Quant à Gerloff, vieux loup de mer de 85 ans, il a voulu revoir, peut-être pour la dernière fois, le soleil de son enfance… Mais pour eux, le printemps ne sera pas comme les autres. La mort rôde en cette nuit de Walpurgis qui célèbre traditionnellement la fin de l’hiver, et les drames du passé, dont témoigne la couleur rouge sang de la falaise entre la carrière et la lande, resurgissent…

L’Europe du Sud Crète L’été s’achève à Plaka, un village sur la côte nord de la Crète. Alexis, une jeune Anglaise diplômée d’archéologie, a choisi de s’y rendre parce que c’est là que sa mère est née et a vécu jusqu’à ses dix-huit ans. Une terrible découverte attend Alexis qui ignore tout de l’histoire de sa famille : de 1903 à 1957, Spinalonga, l’île qui fait face à Plaka et ressemble tant à un animal alangui allongé sur le dos, était une colonie de lépreux... et son arrière-grand -mère y aurait péri. Quels mystères effrayants recèle cette île que surplombent les ruines d’une forteresse vénitienne ? Pourquoi, Sophia, la mère d'Alexis, a-t-elle si violemment rompu avec son passé ? La jeune femme est bien décidée à lever le voile sur la déchirante destinée de ses aïeules et sur leurs sombres secrets... Bouleversant plaidoyer contre l'exclusion, L'Île des oubliés, traduit dans vingt-cinq pays et vendu à plus de deux millions d'exemplaires, a conquis le monde entier.

L’Islande Tome 1 Le titre est une référence aux étiquettes qui accompagnent les tableaux dans les musées : Karitas désigne l'artiste peintre, et « sans titre » se réfère à l'une de ses toiles tourmentées, créées dans le plus grand secret. Comment pourrait-il en être autrement pour cette mère de six enfants, dans l'Islande de 1915, où les mains de femmes ont plus vocation à saler le hareng qu'à presser de la gouache ? La force de Kristín Marja Baldursdóttir est d'avoir intercalé son récit de courtes évocations de tableaux, dont on ne sait jamais s'ils sont imaginaires ou non. Des natures mortes, des paysages, où court l'angoisse de ne plus se souvenir, la volonté de suspendre le temps pour goûter la simple beauté de la vie : « La matinée est bien avancée. La lumière ensommeillée se glisse par la fenêtre à l'est, paresseuse au plus sombre de l'obscurité hivernale. Je suis seule dans la petite chambre. Ecoute, n'entends rien d'autre que les cris des oiseaux de mer. J'ai le sentiment d'être abandonnée. Me lève en sursaut, me précipite en chemise de nuit dans la cour herbeuse. L'océan s'ouvre devant moi aussi loin que porte le regard. » Tome 2 Karitas vient de verser l’eau bouillante dans la bassine lorsque les belles-soeurs frappent à la porte de l’atelier glacial. Karitas ne vit que pour l’art qui, lorsqu’il vient, crée le chaos sur ses toiles. Elle vit à Reykjavík, loin de son mari, l’armateur aux yeux vert océan, loin de ses enfants. Le jour où elle prend la décision de partir pour Paris, surgit son fils avec une petite fille. Et Karitas se retrouve avec deux valises au lieu d’une pour découvrir le monde. Elle sillonne les musées, se nourrit des œuvres des plus grands peintres, rit dans les soirées enfumées et enivrantes. De Paris à New York, de Rome jusqu’aux fjords islandais, Karitas peint. Ou s’inquiète de ne plus peindre. Itinéraire d’une femme libre, contemporaine de Simone de Beauvoir, et pourtant enchaînée à son art, Chaos sur la toile est un magnifique roman sur la passion et ces choix – parfois fous – qui façonnent nos vies.

L’Islande Jens le postier et le gamin ont failli ne pas sortir vivants de cette tempête de neige, quelque part dans le nord-ouest de l’Islande. Ils ont été recueillis après leur chute par le médecin du village, et le gamin, une fois de plus, a l’impression de revenir à la vie. Nous sommes au mois d’avril, la glace fondue succède à la neige et au blizzard. Après avoir repris des forces et fait connaissance avec quelques habitants comme cette jeune femme à la chevelure rousse qui met en émoi le gamin, tous deux peuvent finalement reprendre le bateau pour retrouver une autre communauté villageoise, celle de leur vie d’avant : la belle veuve Geirþrúður, farouchement indépendante, le capitaine aveugle et sa bibliothèque, puis Andrea, la femme du pêcheur Pétur qui rappelle au gamin le pouvoir des mots. Il lui a écrit une de ces lettres qui transforment un destin, l’enjoignant de quitter son mari au cœur si sec... Conjuguant le romanesque du récit d’aventure à la poésie du roman introspectif, porté par une narration où chaque mot évoque avec justesse les grandes questions existentielles – le passage du temps, l’éveil au désir, l’espoir d’une vie meilleure – aussi bien que la réalité de l’Islande de la fin du XIXe siècle, Le cœur de l’homme nous offre une lecture tout simplement bouleversante.

L’Amérique du Nord Île au large de l’Alaska L’apocalypse. Non pas la fin du monde. Mais l'apocalypse façon sournoise, insidieuse, qui se niche dans le crâne d'un homme, le broie, le ronge, jusqu'à le révéler au grand jour, égocentrique, lâche, jusqu'à lui faire perdre la plus minuscule miette de raison. Cette apocalypse-là s'intitule Sukkwan Island, nom d'un îlot perdu au large de l'Alaska. Ce roman-là n'est pas une descente en enfer. C'est l'enfer. Sorti de l'imagination d'un jeune écrivain américain, David Vann, pour la première fois traduit en français. Un enfer tout à la fois insoutenable et captivant qui oblige à repenser la vie, à s'interroger sur les liens qui unissent - désunissent - un père et son fils. Dans cette histoire, qui a ses sources dans l'existence de l'auteur, le père se nomme Jim, le fils, Roy. Il a 13 ans. Jim - est-il faible ou romantique ? - ne connaît que des ratages, amours et boulots. Il se lance un défi : se refaire une virginité loin de la société de consommation, du mal-être, du mépris. Il entraîne avec lui son fils. Une année durant, ils seront en tête à tête sur Sukkwan Island, un bout du bout du monde où la nature est à nulle autre pareille, belle et sauvage à en mourir. Ils pêcheront, chasseront, arpenteront l'île en croyant découvrir l'absolu, joueront aux béatitudes chères à Henry David Thoreau. Doux rêve... Ils auront froid, maudiront la solitude, garderont en sourdine leur inaptitude à s'aimer, sentiront la haine se mettre à l'oeuvre, parviendront mal à se méfier des prédateurs - pas seulement des ours, mais surtout d'eux-mêmes. Le désarroi de l'homme l'emporte sur l'innocence du petit. Le plus costaud des deux, celui qui soutient l'autre, le protège, est, tout au long de ces pages, le gamin...

Existe également en format BD

L’Amérique du Nord Etats-Unis Île au large de Boston Shutter Island est un îlot au large de Boston où un hôpital psychiatrique semblable à une forteresse accueille des pensionnaires atteints de troubles mentaux graves et coupables de crimes abominables. Un matin de septembre 1954, le marshall Teddy Daniels et son équipier Chuck Aule débarquent sur cette île pour enquêter sur l’évasion de Rachel, une patiente internée après avoir noyé ses trois enfants. Dès leur arrivée, les deux policiers perçoivent l’étrange atmosphère de ce lieu clos. Ils comprennent vite que personne ne les aidera dans leur mission et ils se posent plusieurs questions : quel rôle jouent sur l’île les médecins qui dirigent cet hôpital et quelles méthodes expérimentent-ils sur leurs patients ?

Dutch Island (Maine) Depuis quelques années, Marianne vit seule avec son fils à Dutch Island, petite île pittoresque de l'Etat du Maine. Elle a choisi cet endroit isolé pour échapper à son mari, Moloch, un criminel particulièrement violent et dépravé qui la maintenait sous sa coupe. Aujourd'hui Moloch croupit en prison. Du fond de sa cellule, il fait des rêves étranges auxquels il se sent lié. Il y est question de piraterie, de massacres et de pillages. Une histoire qui ressemble étrangement à celle des premiers colons de Dutch Island, autrefois appelée Sanctuary. Cette histoire, Joe Dupree, l'unique policier local, en est le dépositaire. Apprécié de tous, Joe garde un statut particulier dans l'île. La faute à son regard, toujours triste, qui lui vaut le surnom de Mélancolie Joe, et à sa stature de géant. Ces derniers temps, il a senti un changement dans l'île. Les anciens du village aussi. Il y a une recrudescence des événements singuliers dont Dutch Island a toujours été le théâtre. Des apparitions de silhouettes à l'orée des bois. Une densification anormale de la végétation. Quelque chose est à l'œuvre. L'orage se prépare.

L’Amérique du Nord Etats-Unis Île au large de Seattle Je ne retournerai jamais sur l'île. Même si Jennifer Lawrence en personne venait à sonner à ma porte et me suppliait d'y retourner, je ne le ferais pas. Autant vous le dire tout de suite : ce que je vais vous raconter va vous paraître incroyable. Ce n'est pas une histoire banale, je lui dis. Ça non. C'est une putain d'histoire. Ouais, une putain d'histoire… Une vision à présent, pour vous mettre comme qui dirait en appétit : une main émergeant de l'abîme, tendue vers le ciel, pâle, doigts écartés, avant qu'elle ne s'enfonce définitivement dans les flots. Le vent du large rugit autour de moi, la pluie et les embruns me cinglent tandis que je nage et m'éloigne de cette main spectrale – que je nage, tente de nager, soulevé, emporté par les vagues, les creux de trois mètres, les crêtes écumantes, vers la pointe de l'île, toussant, hoquetant, grelottant – à demi noyé. » Délaissant provisoirement le commandant Martin Servaz, Bernard Minier plonge dans un univers où le danger n'est pas celui que l'on croit et où l'intimité est une illusion… Il dresse avec brio et tension une sombre histoire, Une putain d'histoire.

San Miguel San Miguel, c’est le nom d’une île minuscule au large des côtes californiennes. Sur ce lopin de terre aride qui pourrait faire aussi bien figure de paradis que d’enfer, les destinées de deux familles, à plusieurs décennies de distance, vont se croiser. Le jour de l’an 1888, Marantha Waters débarque sur la côte ; elle n'a pas quarante ans et la tuberculose menace de l’emporter ; son mari, Will, espère que cet exil sauvage lui redonnera la force et le goût de vivre. Un demi-siècle plus tard, la famille Lester s’établit à son tour sur l’île, fuyant la Grande Dépression et le souvenir traumatisant de la Première Guerre mondiale. Animés par un optimisme farouche, ils tenteront de créer, en microcosme, une société idéale, mais les cahots du monde moderne et les spectres d’une nouvelle guerre vont bientôt frapper à leur porte. Dans ce roman salué par la critique américaine comme l’un de ses plus beaux, TC Boyle peint une ode pastorale grandiose où il met en scène, avec une puissance rarement atteinte, l’un de ses grands thèmes de prédilection : l’éternelle confrontation de l’homme et de la nature.

L’Amérique du Sud Île au large du Chili Robinson Crusoé vient de passer vingt ans de solitude dans son île déserte. Il a dû reconstruire son équilibre. C'est avec fierté - celle d'avoir soumis l'île à sa domination - qu'il entame ce matin-là une promenade rituelle sur la plage où il avait mystérieusement échoué il y a tant d'années. C'est alors qu'il découvre l'inconcevable : dans le sable, une empreinte. Celle d'un homme. Passé l'affolement, puis la posture agressive et guerrière, le solitaire s'élance à la recherche de cet Autre qui lui apporte ce dont il avait oublié l'existence : l'idée même de l'humain. Commence alors une étrange aventure qui le précipite en présence de lui-même et d'une île inconnue jusqu'alors. Celui qui avait réussi à survivre sans civilisation, sans culture, sans autrui, doit maintenant affronter ce qu'il n'aurait pu imaginer ailleurs qu'ici : la relation à l'impensable.

Île au large de la Patagonie

Un couple de trentenaires partis faire le tour du monde. Une île déserte, entre la Patagonie et le cap Horn.

Une nature rêvée, sauvage, qui vire au cauchemar. Un homme et une femme amoureux, qui se retrouvent, soudain, seuls. Leurs nouveaux compagnons : des manchots, des otaries, des éléphants de mer et des rats. Comment lutter contre la faim et l'épuisement ? Et si on survit, comment revenir chez les hommes ?

L’Océan Indien Iris consulte les sites de clubs de vacances quand s’affiche sur son écran : « L’île de vos rêves vous aime déjà, Iris… ». Juste ce qu’il lui faut : épouse de banquier suisse et mère de deux enfants, elle s’embête ferme au bord du lac Léman, et son couple bat de l'aile. Dès leur arrivée à l’aérodrome de Nomad First, les Jensen constatent des dysfonctionnements laissant à penser que le paradis annoncé n’en a que l’apparence. Ils ignorent encore qu’il n’est répertorié sur aucune carte. Bientôt, l'on se demande ce qui va se détériorer en premier, de la cellule familiale fragilisée ou du bonheur vanté par « la Brochure », qu’impose à de bien étranges « résidents » un encadrement pour le moins dirigiste... Thriller allégorique et satire sociale, roman noir qui joue avec la paranoïa et la psychose tout en posant la question fondamentale du bonheur à tout prix.

Île Rodrigues (Madagascar) En écrivant Le chercheur d'or, J.M.G. Le Clézio s'était inspiré d'aventures vécues par son grand-père. Dans ce Journal, Le Clézio raconte son voyage vers l'île Rodrigues sur les traces de son grand-père et de la légende qu'il a laissée. «Ai-je vraiment cherché quelque chose ? J'ai bien sûr soulevé quelques pierres, sondé la base de la falaise ouest, à l'aplomb des cavernes que j'ai repérées à mon arrivée dans l'Anse aux Anglais. Dans la tourelle ruinée de la Vigie du Commandeur (peut-être une ancienne balise construite par le Corsaire), dans les étranges balcons de pierres sèches, vestiges des anciens boucaniers, j'ai cherché plutôt des symboles, les signes qui établiraient le commencement d'un langage. Quand je suis entré pour la première fois dans le ravin, j'ai compris que ce n'était pas l'or que je cherchais, mais une ombre, quelques choses comme un souvenir, comme un désir.»

L’Océan Indien Île Tromelin (Madagascar)

1761. Un navire français s'échoue sur une île. A son bord, cent soixante esclaves. Les marins refusent d'aider un officier à construire une chaloupe. Les esclaves participent alors à la fabrication de celle-ci. Mais au moment du départ, ils ne sont pas embarqués. Quinze ans plus tard, apprenant ce forfait, des hommes viennent secourir les huit derniers survivants. A partir d'archives.

Île au large de l’Inde

À quarante ans, Sita attend sans l'avoir désiré son cinquième enfant. Épouse d'un riche homme d'affaires de Bombay, elle déteste les charges de la vie quotidienne qui l'épuisent. Lourde, lasse, elle décide de retourner pour les vacances d'été dans l'île où elle a passé toute son enfance auprès de son père, un émule de Gandhi. Mais les souvenirs que l'on a crus heureux peuvent révéler des surprises. Sita va revivre l'angoisse des épisodes troubles qu'elle croyait avoir oubliés, tandis que s'ancre en elle cette idée étrange et folle : il ne faut pas que l'enfant naisse dans ce monde si cruel. Elle continuera à le porter longtemps, peut-être toujours.

L’Océan Indien Australie Libéré de l’horreur des tranchées où il a combattu, Tom Sherbourne, de retour en Australie, devient gardien de phare sur l’île de Janus, une île sur les Lights, sauvage et reculée. À l’abri du tumulte du monde, il coule des jours heureux avec sa femme Isabel ; un bonheur peu à peu contrarié par l’impossibilité d’avoir un enfant. Jusqu’à ce jour d’avril où un dinghy vient s’abîmer sur le rivage, abritant à son bord le cadavre d’un homme et un bébé sain et sauf. Isabel demande à Tom d’ignorer le règlement, de ne pas signaler "l’incident" et de garder avec eux l’enfant. Une décision aux conséquences dévastatrices…

Île de Bruny Mary est âgée, sa santé se dégrade. Elle décide de passer ses derniers jours à Bruny, île de Tasmanie balayée par les vents où elle a vécu ses plus belles années auprès de son mari, le gardien du phare. Les retrouvailles avec la terre aimée prennent des allures de pèlerinage. Entre souvenirs et regrets, Mary retourne sur les lieux de son ancienne vie pour tenter de réparer ses erreurs. Entourée de Tom, le seul de ses enfants à comprendre sa démarche, un homme solitaire depuis son retour d'Antarctique et le divorce qui l'a détruit, elle veut trouver la paix avant de mourir. Mais le secret qui l'a hantée durant des décennies menace d'être révélé et de mettre en péril son fragile équilibre. Une femme au crépuscule de sa vie. Un homme incapable de savourer pleinement la sienne. "La Mémoire des embruns" est une émouvante histoire d'amour, de perte et de non-dits sur fond de nature sauvage et mystérieuse.