L’équipe de la librairie vous souhaite de belles lectures et une année 2018 chaleureuse Merci pour votre fidélité

RENCONTRES D É D I C A C E S ,

www.boitealivres.com

BONNE ANNÉE !

I EXPOSITIONS I DU 5 JANVIER AU 28 FÉVRIER 2018

DU MARDI AU SAMEDI > 10H30-18H30 Formule déjeuner à partir de 10 € Réservations : 02 47 05 03 08

Salon de thé L’Escale

I HORS NOS MURS I

MERCREDI 24 JANVIER À 19H

Rencontre avec

I HORS NOS MURS I

Madone

Bibliothèque Municipale de Saint Avertin bibliotheque.ville-saint-avertin.fr

I HORS NOS MURS I MERCREDI 10 JANVIER > 19H Conférence Dire et aimer ce que nous sommes avec raphaël glucksmann, philosophe

Salle Thélème - UFR de Tours www.apprentisphilosophes.fr

La librairie est ouverte le lundi de 11h à 19h et du mardi au samedi de 10h à 19h

Éd. du Cerf

MARDI 16 JANVIER I 19H30

RENCONTRE

DOROTHY-SHOES

NUIT DE LA LECTURE

pour son ouvrage

lectures de correspondances

ColèresS Planquées

par CHRISTINE GAGNIEUX, JOËL HAFKIN...

Éd. Actes Sud

Sam. 30 novembre à 19h30 Correspondances de

JEUDI 18 JANVIER I 19H30

A. CAMUS et M. CASARÈS...

CAFÉ HISTORIQUE

SAMEDI 20 JANVIER I 19H30

YANN LE BOHEC

RENCONTRE

OLIVIER BOURDEAUT

autour du thème

Histoire des guerres romaines MARDI 23 JANVIER I 19H30 LECTURE/DÉDICACE

GÉRALDINE MAINCENT

Le nez de Cyrano Éd. Père Castor

pour son roman

Sam. 30 novembre à 19h30 Pactum Salis

Éd. Finitude

JEUDI 25 JANVIER I 19H30 RENCONTRE

AXEL KAHN

pour son album jeunesse

SAMEDI 27 JANVIER I 15H00

LIBRAIRIE LA BOÎTE À LIVRES . 19, rue Nationale, Tours

Sam. novembrede à 19h30 Le30livre l’expérience

JEUDI 11 JANVIER I 19H30

À partir de 6 ans

Tél. 02 47 05 70 39 . [email protected] . www.boitealivres.com

pour son essai

Éd. du Seuil

MARDI 30 JANVIER À 19H30

Rencontre avec VALENTINE GOBY

EMMANUEL FALQUE

pour son roman

JACQUES PERRY-SALKOW

Bibliothèque Municipale de Tours bm-tours.fr

Janvier 2018 RENCONTRE

© Stephanie Billarant

I SALON DE THÉ L’ESCALE I

Gens d’à coté, gens de passage

BERTRAND VISAGE

© Julien Falsimagne

ANNULÉE Tours, métamorphose d’une ville

A N I M AT I O N S

RENCONTRE

JEAN BOURGEOIS © Ulf Andersen

JEAN -BAPTISTE MINNAERT

E X P O S I T I O N S ,

pour son livre

Jean, un homme hors du temps Éd. Stock

MARDI 30 JANVIER I 19H30

I JEUDI 11 JANVIER > 19H30

I MARDI 16 JANVIER > 19H30

(Éd. Seuil. 17 €)

D’Anselme de Cantorbéry à Bernard de Claivaux (Éd. du Cerf. 29 €)

Rencontre avec BERTRAND VISAGE Pour son roman Madone Madone, c’est le nom affectueux que donne à cette jeune femme sa protectrice, une vieille couturière du quartier. Madone a de longs cheveux noirs, un bébé sur les bras qu’elle allaite. Mais un jour, sans explication, la rivière du lait se tarit, se perd dans les sables, et Madone pour qui c’était le plus grand des bonheurs ne se console pas d’être devenue soudain incapable de nourrir son petit. Pendant ce temps, à l’autre bout de cette ville méditerranéenne, un géant blond accablé par la canicule, capitaine d’un cargo échoué dans le port tout proche, vit un moment de honte et de désarroi. Cette auréole sur sa chemise, cette fleur humide qui colle aux doigts, qu’est-ce que cela peut bien être ? Depuis l’instant où Madone et le marin se sont croisés sans se voir, jusqu’à celui où ils se retrouveront, on suit les personnages de cette histoire aussi mystérieuse qu’émouvante, parfois cruelle, portée par une écriture pleine de vie et de sensualité, qui jette une lumière inattendue sur des thèmes universels : la solitude de l’amour, le désir d’enfants envisagé du côté des hommes. Extrait : « La rue était bordée de grandes églises jésuites abandonnées, elle avait la largeur d’une avenue et la splendeur des siècles, mais elle appartenait aux herbes, au vent et aux chats. Pas un seul commerce ne venait l’animer, pas une dispute aux fenêtres, pas un gamin jouant au ballon, pas un flâneur. C’était un monde à part, suspendu dans le soufflant brûlant du vide. À certaines heures de la journée, pourtant, une très jeune femme apparaissait, s’asseyait sur les marches de pierre et donnait la tétée à un petit enfant. Quand on dit qu’elle apparaissait, il faut comprendre que d’un seul coup elle était là, en plein soleil, sans s’être donné la peine de pousser une porte ou de sortir de quelque part. Aurait-elle traversé les murs qu’il n’y avait, de toute façon, personne pour s’en étonner. Elle marchait un moment dans la rue déserte, son bébé sur la hanche, avec autant de naturel et de désinvolture que si elle s’était déplacée à l’intérieur de sa propre maison, à l’abri des regards. »

Rencontre avec EMMANUEL FALQUE Pour son essai Le livre de l’expérience

Bertrand Visage est éditeur et auteur de romans parmi lesquels Tous les soleils (prix Femina 1984), Angelica (1988), Bambini (1993) et Intérieur Sud (2008), aux éditions du Seuil. Il a longtemps vécu en Italie du Sud où il puise la matière de la plupart de ses romans, mais aussi à Tours.

Le concept d’expérience revient aujourd’hui en force. Il plonge pourtant ses racines dans notre passé. La « réflexion sur l’expérience » naît en effet au Moyen Âge aux XIe et XIIe siècles dans le cadre de la théologie monastique. Car s’il faut parler d’expérience quand on est « moine », encore faut-il parler sur l’expérience et non pas uniquement à partir de l’expérience. L’« expérience en pensée » (Anselme de Cantorbéry), l’« expérience du monde » (Hugues et Richard de Saint-Victor) et l’« expérience en affects » (Aelred de Rievaulx et Bernard de Clairvaux) traversent ainsi ce « renouveau monastique » philosophiquement à interroger. « Aujourd’hui nous lisons au livre de l’expérience ». Le mot célèbre de Bernard de Clairvaux indique un programme encore à réaliser. Ce Livre de l’expérience, pris entre l’analyse des Pères et de la scolastique, vient donc ici comme un manque à combler – non seulement en achevant un nouveau triptyque, médiéval cette fois, mais en ouvrant sur une richesse expérientielle et philosophique de la spiritualité que nous aurions tort d’ignorer. Extrait : « Si paradoxal que cela paraisse, le concept d’expérience est à mes yeux un des concepts les moins élucidés que nous possédions. Le constat de Hans-Georg Gadamer au cœur de Vérité et méthode (1960) a certes de quoi étonner, alors que la phénoménologie déjà, et depuis bien longtemps, parlait d’expérience - qu’il s’agisse de pratique expérimentale ou de discours sur l’expérience. Et pourtant, le phénoménologue Ludwig Landgrebe le confirme aussi, bien des années plus tard, à l’ouverture de son célèbre article sur Le concept phénoménologique d’expérience (1982) : Chacun croit comprendre ce que signifie le terme d’expérience [Erfahrung]. C’est un terme fondamental en philosophie, mais c’est en même temps un mot de la langue familière quotidienne, et qui ressortit à son vocabulaire, un mot par lequel se comprennent aussi ceux qui ne connaissent rien à la philosophie. »

Doyen honoraire de la faculté de philosophie de l’Institut catholique de Paris, Emmanuel Falque est spécialiste en philosophie patristique et médiévale, phénoménologie, et philosophie de la religion. Il est l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels : Dieu, la chair et l’autre (PUF, 2008), Les noces de l’agneau (Cerf, 2011), Le combat amoureux (Hermann, 2014)... Il a dirigé l’ouvrage François, philosophe qui vient de paraître aux éditions Salvator.

I SAMEDI 20 JANVIER > 19H30

I JEUDI 18 JANVIER > 19H30

Rencontre avec DOROTHY-SHOES Pour son ouvrage ColèresS planquées

2ÈME ÉDITION DE LA NUIT DE LA LECTURE Lectures de correspondances par CHRISTINE GAGNIEUX, JOËL HAFKIN... Correspondances de ALBERT CAMUS et MARIA CASARÈS...

(Éd. Actes Sud. 34 €) Remarquée pour son travail sur l’intimité photographique en milieu carcéral, Dorothy-Shoes, artiste plasticienne, développe une œuvre socialement engagée. ColèresS Planquées naît d’une circonstance particulière : en 2012, apprenant à l’âge de trente-trois ans qu’elle est atteinte de sclérose en plaques, elle entreprend, à la manière d’un journal, de transcrire photographiquement les peurs et les symptômes qu’engendre cette maladie, faisant appel à des femmes pour interpréter les scénarios qui lui sont inspirés par l’écoute de son propre corps. Les images de cet ouvrage visent – peut-être – à conjurer la peur mais plus essentiellement contribuent à lancer une ode à la vie et à tisser les fils d’une altérité en actes. ColèresS Planquées est l’anagramme de sclérose en plaques. « Je vais bien, mais ColèresS Planquées est l’anagramme de sclérose en plaques. Maladie du système nerveux central dont je suis atteinte, et comme je vais bien quand même, j’ai demandé à des femmes de mon entourage plus ou moins proche de bien vouloir, à la manière d’autoportraits distancés, interpréter mes représentations personnelles de cette pathologie lourde ainsi que chacune de mes peurs liées à ses facteurs dégénérescents. Dite incurable, la sclérose en plaques touche plus de 300 000 personnes en Europe. » Dorothy-Shoes

Dorothy-Shoes vient du théâtre et de la mise en scène ; elle a débuté la photo de manière autodidacte en 2005. Sa série Django du Voyage a été publiée dans un livre éponyme aux éditions du Rouergue en 2011. Sa série Et demain ? Portraits d’Avenir illustrera le livre Ils sont nous, publié en novembre 2014 aux éditions de la Découverte.

Fort du succès du lancement en 2017, cette deuxième édition est une nouvelle occasion de conforter les liens entre les acteurs du livre et de la lecture, en particulier les libraires, mais aussi les auteurs, les éditeurs, les écoles, les associations locales… Ainsi, des programmations croisées entre bibliothèques et librairies vous permettront de circuler des unes aux autres et de découvrir les collections d’ouvrages physiques et numériques de ces lieux de culture. En jouant de la complémentarité entre ces deux lieux du livre et du savoir, la Nuit de la lecture vient souligner la manière dont les livres et les débats d’idées nous nourrissent, nous permettent d’échanger, de nous situer dans les enjeux de notre société.

Christine Gagnieux est comédienne. Elle a joué sous la direction de Anne Delbée, Patrice Chéreau, Antoine Vitez...

I MARDI 23 JANVIER > 19H30

Café historique avec YANN LE BOHEC Sur le thème Histoire des guerres romaines

L’histoire de Rome est inséparable de l’histoire de ses guerres. De 509 à 338 avant J.-C., la cité fut en permanence menacée de disparaître : elle combattit parfois plusieurs ennemis à la fois, souvent des voisins, qui ne supportaient pas l’âpreté au gain de ses soldats et l’arrogance de ses dirigeants. Ce fut un dur combat qui forgea les bases de sa future puissance. Car ne reconnaissant jamais aucune défaite, sans plan préétabli, elle s’empara, de 338 avant J.-C. à 106 après J.-C., pays après pays, de tout le bassin méditerranéen, et elle finit par contrôler un domaine immense, de l’Écosse au Sahara, de l’Atlantique à la Mésopotamie. Et puis, en 406/410 après J.-C., elle le perdit.

Yann Le Bohec est professeur émérite à l’université Paris IVSorbonne. Il est l’auteur de Histoire romaine (PUF, 2016), Naissance, vie et mort de l’Empire romain (Picard, 2012), Alésia (Tallandier, 2012) et La Guerre romaine (Tallandier, 2014).

I JEUDI 25 JANVIER > 19H30

I SAMEDI 27 JANVIER > 15H00

Rencontre avec OLVIER BOURDEAUT Pour son ouvrage Pactum Salis

Lecture/dédicace avec GÉRALDINE MAINCENT Pour son album jeunesse Le nez de Cyrano

(Éd. Finitude. 18,50 €)

(Éd. Père Castor. 14 €)

Très improbable, cette amitié entre un paludier misanthrope, ex-Parisien installé près de Guérande, et un agent immobilier ambitieux, prêt à tout pour « réussir ». Le premier mène une vie quasi-monacale, déconnecté avec bonheur de toute technologie, tandis que le second gare avec fierté sa Porsche devant les boîtes de nuit. Liés à la fois par une promesse absurde et par une fascination réciproque, ils vont passer une semaine à tenter de s‘apprivoiser, au cœur des marais salants. « C’est la rencontre de deux hommes que tout oppose, leurs origines et leurs objectifs. Ils se rencontrent dans les marais salants. Ce sont les quelques jours de leur rencontre. Ils s’envient, se détestent, se jalousent. J’espère avoir retranscrit avec mes mots la poésie des marais salants dans lesquels j’ai travaillé pendant quatre mois, dans lesquels j’ai été très mauvais. Il n’en reste pas moins que j’ai beaucoup aimé ce métier. On peut aimer faire quelque chose et le faire mal » . Olivier Bourdeaut

Extrait : « Au dix-septième jour, l’action mêlée d’un ciel vierge de nuage et d’un vent d’est, chaud, constant, puissant, remplissait méthodiquement l’angle des œillets. Bientôt ceux-ci seraient entièrement pleins, recouverts d’une pellicule cristallisée rose, légèrement rose. Déjà, bousculée par le vent, la poussière grise des ladures commençait, par traînées arquées, à souiller les nappes fragiles, cette dentelle naturelle que des siècles d’ouvrages laborieux, patients, forcément patients, avaient façonnée, afin que ce jour-là, au dix-septième, tout se passe comme c’était en train de se passer. Alentour, une euphorie consciencieuse doublée d’un sentiment d’urgence animait les marais de Batz-surMer. Dix-sept jours venteux, ensoleillés, bouillants et secs, avaient usé et brûlé les corps, réjoui les esprits. »

À partir de 6 ans

Le premier roman d’Olivier Bourdeaut En attendant Bojangles, paru en janvier 2016 aux éditions Finitude, est récompensé la même année du prix France Culture-Télérama, du grand prix RTL-Lire, du prix Emmanuel-Roblès, et du prix Roman France Télévision. Pactum Salis est son deuxième roman.

« C’est un roc ! … c’est un pic… c’est un cap ! Que dis-je, c’est un cap ? … c’est une péninsule ! » Le 28 décembre, la pièce Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand fêtait ses cent-vingt ans. Une belle occasion pour les éditions Flammarion de faire découvrir aux plus petits le héros au grand nez. En effet, dans cet album illustré, le fameux nez devient petit à petit, lui aussi, un personnage. Personnage encombrant, d’ailleurs, puisqu’à cause de lui, Cyrano n’ose s’adresser à sa bien aimée, la belle Roxanne. Pourtant, tous viennent de loin pour l’écouter parler, ce grand orateur qui joue avec les mots. Il faudra un jeune homme grand et beau, mais bêta et sot, un dénommé Christian, pour que le héros se joue de son rival et parvienne enfin à se sentir aimé… à défaut d’apprécier son nez. onlalu.com

Géraldine Maincent est journaliste et auteur jeunesse. Ceinture noire d’aïkido, elle s’intéresse aux guerriers japonais depuis une dizaine d’années. Son livre Le Fils du samouraï (éd. Milan) a reçu le prix des Premières Lectures 2014.

I MARDI 30 JANVIER > 19H30

Rencontre avec AXEL KAHN Pour son livre Jean, un homme hors du temps (Éd. Stock. 20 €) Jean Kahn-Dessertenne, enseignant et philosophe, se donne la mort à 54 ans le 17 avril 1970 en se jetant d’un train. Il laisse une lettre à son fils Axel qu’il dit « capable de faire durement les choses nécessaires ». Quarantesept ans après, ce dernier s’acquitte d’une dette, il obéit à l’injonction paternelle, durement, en donnant la parole à son père. Dans les instants qui précèdent le saut mortel, la vie de Jean défile à vive allure, ses engagements politiques, ses tumultueuses relations aux femmes, son souci de sa relation à ses fils, son itinéraire intellectuel. Sont ainsi évoqués en toile de fond l’essentiel de l’histoire de la France au XXe siècle, la place qu’y prirent la bourgeoisie, le communisme et de Gaulle, les crises et ébranlements de tous ordres, économiques, guerriers, littéraires et personnels.

Axel Kahn est l’auteur d’une vingtaine de livres dont Et l’homme dans tout ça ? (NiL, 2000), L’Homme, ce roseau pensant (NiL, 2007), Pensées en chemin (Stock, 2014), Entre deux mers (Stock, 2015).