reconstruction de gentilly 2

16 oct. 2008 - d'équité de dire Gordon Edwards du Regroupement pour la surveillance du nucléaire. Actuellement Hydro-Québec, un des trois membres du ...
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COMMUNIQUÉ

Pour diffusion immédiate RECONSTRUCTION DU RÉACTEUR NUCLÉAIRE DE GENTILLY-2 LE QUÉBEC POURRAIT DEVENIR LE DÉPOTOIR NUCLÉAIRE DU CANADA Québec, le 16 octobre 2008 —— La volonté d'Hydro-Québec et du gouvernement Charest de procéder à la reconstruction de la centrale nucléaire Gentilly-2 augmente les risques que le Québec devienne le dépotoir permanent des déchets hautement radioactifs de tous les réacteurs nucléaires canadiens. C'est l'avis exprimé aujourd'hui par Nature Québec, le Mouvement Vert Mauricie (MVM) et le Regroupement pour la surveillance du nucléaire (RSN) au sortir d'une rencontre organisée par la Société de gestion des déchets nucléaire (SGDN). Les représentants de l'industrie nucléaire canadienne rencontraient des citoyens hier, à Montréal, afin de discuter du processus à suivre pour sélectionner une communauté désireuse d'accueillir le site permanent d'enfouissement des déchets de combustibles irradiés des centrales nucléaire canadienne. Ce site nécessiterait un investissement estimé à 25 milliards de dollars sur une période de 300 ans. Aucun pays au monde n’a expérimenté un tel dépotoir avec succès, et ce, après plusieurs décennies de recherche et plusieurs milliards d’investissements, en raison de l’extrême dangerosité de contention pour des milliers d’années de déchets hautement radioactifs. Le gouvernement du Canada a déclaré qu'un site d'enfouissement nucléaire serait sélectionné par la SGDN parmi les provinces qui « bénéficient » de la puissance nucléaire. Québec est l’une des provinces candidates parce qu'elle continue d'exploiter le réacteur nucléaire de Gentilly-2 à Bécancour. Les autres candidats sont l'Ontario, le Nouveau-Brunswick et la Saskatchewan. Le mouvement Sortons le Québec du nucléaire, dont Nature Québec, le MVM et le RSN sont membres, a demandé au premier ministre Jean Charest de mettre un terme à la reconstruction du réacteur de Gentilly-2 (au coût estimé de 2 milliards de $) et de donner instruction à HydroQuébec d’investir cet argent plutôt dans l’efficacité énergétique et les sources alternatives d'énergie renouvelable, comme l'éolien. Même si le Québec a accumulé une certaine quantité de combustibles irradiés pour laquelle il va falloir trouver un lieu de stockage permanent, en fermant définitivement le réacteur de Gentilly-2, le Québec pourrait plus facilement négocier son retrait de la liste des candidats susceptibles d'être désignés récipiendaires du site permanent d'enfouissement des déchets hautement radioactifs de tous les réacteurs nucléaires canadiens. En l'absence d'une telle initiative, le fait de procéder à la reconstruction de Gentilly-2 met le Québec à risque.

Notons qu’au Canada il existe 22 réacteurs nucléaires, dont 20 en Ontario, un au NouveauBrunswick et un au Québec. Ce simple fait témoigne d'un manque d'éthique inacceptable de la part de la SGDN et du gouvernement fédéral, et devrait à lui seul susciter une vive réaction de la part du premier ministre du Québec. Le Québec possède un seul réacteur sur 22 et pourrait recevoir tous les déchets générés à l'échelle canadienne ? Il y a ici un sérieux problème d’équité de dire Gordon Edwards du Regroupement pour la surveillance du nucléaire. Actuellement Hydro-Québec, un des trois membres du CA de la SGDN a accepté en notre nom la possibilité que le Québec puisse être désigné par le gouvernement fédéral comme dépotoir nucléaire. La lumière doit être faite sur le mandat de négociation d'Hydro-Québec à la SGDN. Pour Christian Simard de Nature Québec : « Le gouvernement Charest doit préciser à quel moment, dans quelles circonstances et en en quels termes il a mandaté Hydro-Québec pour reconnaître que le Québec accepte l’éventualité de recevoir les déchets radioactifs du Canada à perpétuité sur son territoire. » Selon les trois groupes, il est totalement inacceptable que le gouvernement du Québec puisse remettre entre les mains d’Hydro-Québec le mandat de négocier pour le Québec le futur site de gestion des combustibles irradiés de tout le Canada. De plus, Hydro-Québec accepte que le gouvernement fédéral et la SGDN puissent, en accord avec une municipalité du Québec, décider du lieu de réception des dits déchets de combustible irradié. La loi fédérale actuelle en la matière décrète que la décision découlera d’un arrêté en conseil des ministres du gouvernement fédéral sans que le gouvernement du Québec puisse légalement s’y opposer. Pourtant, selon Michel Fugère du MVM, « L'ancien premier ministre Robert Bourassa avait affirmé qu’il n’était pas question que le Québec reçoive les déchets radioactifs des centrales nucléaires canadienne en territoire québécois, ni même en bordure de ses frontières. » La Société de gestion des déchets nucléaire (SGDN) appartient en totalité aux trois entités qui produisent des déchets hautement radioactifs soit Ontario Power Generation, la Société d'énergie du Nouveau-Brunswick et Hydro-Québec. Selon la législation canadienne, la SGDN a la responsabilité de sélectionner et de construire un site permanent d'enfouissement pour tout le combustible nucléaire irradié provenant de tous les réacteurs nucléaires canadiens. — 30 — Information : „ „ „

Christian Simard, Nature Québec, tél : 418 933-2031 Michel Fugère, Mouvement vert Mauricie, tél. : 819 913-9531 Gordon Edwards, Regroupement pour la surveillance du nucléaire, tél. : 514 839-7214