rapport activite 2009 imprim bd


3MB taille 12 téléchargements 448 vues
Rapport d’activité WWF-France 2008 / 2009

INTRODUCTION

FAITS MARQUANTS

p. 2

p. 6

PROGRAMMES DU WWF-FRANCE

p. 8

COMMUNICATION

p. 24

COLLECTE DE FONDS

p. 26

ENTREPRISES PARTENAIRES

p. 28

2 LE MOT DU PRéSIDENT « Transformer le péril en progrès »

Claude Dumont, Président du WWF-France

© David-Paul Carr

L’enjeu majeur auquel est confrontée la planète est le réchauffement climatique. En 1997, la prise de conscience s’est amorcée avec le protocole de Kyoto. Puis les rapports sont tombés : ceux du Giec – le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat –, celui de l’économiste Nicholas Stern. Ce fut ensuite le film d’Al Gore. Les conventions, les conférences internationales ont connu d’âpres discussions. Dans ce Grenelle planétaire, les conséquences de nos choix sont titanesques. La conférence de Poznan avait clôturé l’année 2008. Près de dix mille participants venus de tous les coins du monde s’étaient mis d’accord pour des mesures a minima, insuffisantes pour faire face à la montée des périls. C’était un demi-échec. Nous sommes à quelques semaines de Copenhague : 2009 a été l’année de toutes les actions, de toutes les mises en garde. Au WWF, nous avons tout particulièrement veillé à alimenter la prise de conscience. En mars, pour Earth Hour, le monde a éteint ses lumières et Paris sa Tour Eiffel. Aujourd’hui, c’est l’Ultimatum climatique. Sans relâche et partout où cela est possible, nous incitons les décideurs politiques à s’engager pour que les mesures qui seront prises à Copenhague soient le signal que le monde est entré dans une nouvelle ère. Il nous faut transformer le péril en progrès. La survie de l’homme sur la planète bleue est à ce prix. Il nous faut infléchir nos modes de consommation et de transport. Si nous voulons garantir les conditions d’existence des générations futures et permettre à l’humanité de suivre le cours de son histoire, il nous faut replacer l’Homme, sa liberté, son exigence de justice, à la racine de l’économie. Nous devons procéder à une révolution de nos modes de pensée et d’action, revoir nos modes de vie, accepter le partage des ressources avec les plus démunis. Voilà, audelà des mesures qui seront prises à Copenhague, ce que devront être ces temps nouveaux. Le WWF est un des acteurs principaux de ce combat engagé contre le réchauffement climatique au plus haut niveau de décision. Il est pareillement engagé pour la préservation de la biodiversité qui sera le grand thème de l’année 2010. Autre urgence, autre enjeu planétaire. Notre organisation, avec ses permanents en France, les milliers d’autres répartis dans ses bureaux sur les cinq continents et ses milliers de bénévoles, œuvre avec compétence et pugnacité pour préserver une planète vivante. Mais rien ne serait possible sans votre aide. À l’heure du bilan d’une année, riche du travail accompli et d’un futur qu’il nous appartient de construire, je vous remercie de votre engagement à nos côtés !

Nos missions Le WWF a pour objectif de stopper la dégradation de l’environnement dans le monde et de construire un avenir où les êtres humains pourront vivre en harmonie avec la nature. Comment ? En préservant la diversité biologique du globe, en garantissant une utilisation durable des ressources naturelles renouvelables, en encourageant des mesures destinées à réduire la pollution et la surconsommation. Le WWF-France concentre son action sur les forêts, les écosystèmes d’eau douce, les océans et les espèces animales en métropole et outre-mer. Le WWF-France est reconnu comme organisation de référence pour la protection de la biodiversité et a participé, à ce titre, aux travaux du Grenelle de l’Environnement.

36 ans

d’actions et de militantisme

160 000

donateurs en 2009 10 000 de + que l’année précédente

13 000 bénévoles 87 salariés au 1er juillet 2009 5 relais régionaux de bénévolat

en France métropolitaine

2

bureaux régionaux en France métropolitaine (Lyon et Marseille)

2

bureaux en France d’outre-mer (Guyane et Nouvelle-Calédonie)

55

partenariats avec des entreprises

LE MOT du Directeur général 3 « Passer à l’acte, maintenant ! »

Serge Orru, Directeur Général du WWF-France

Earth Hour, sans hésitation !

© Zoé Fisher

S’il fallait retenir une seule date, dans cette année menée tambour battant, ce serait la manifestation planétaire du 28 mars 2009. En éteignant pendant une heure les lumières des plus grands monuments du monde, 4 000 villes de 88 pays ont répondu à l’appel du réseau WWF. Cette formidable chaîne de solidarité a montré à tous, et surtout aux chefs d’États qui se réuniront à Copenhague en décembre, que le climat est notre patrimoine mondial commun et que notre ONG est influente sur la planète.

Ensuite ? L’équipe.

Au WWF, la vie est tout sauf un long fleuve tranquille. Dans notre course – notre chevauchée fantastique ? – contre le krach écologique, on oublierait presque l’essentiel... Ils méritent pourtant un vrai coup de chapeau, les salariés-militants du WWF-France ! Je salue très chaleureusement leurs qualités humaines et professionnelles, leur engagement, leur énergie et leur créativité.

Sans oublier la très grande équipe !

En dépit de la crise économique, 160 000 donateurs ont, cette année encore, contribué à près de 60 % des ressources du WWF-France. Merci à cette immense et fabuleuse équipe pour son soutien. Merci également aux milliers de bénévoles qui relaient nos actions. Ils sont une force indispensable à l’ONG. Nous les invitons à se joindre à nous encore plus nombreux et mobilisés dans un esprit qui n’est ni candide, ni dogmatique, mais responsable et délibérément joyeux. Enfin, dans cette équipe au sens large… comme la planète, il y a le réseau WWF international. Nos liens, d’autant plus efficaces qu’ils sont fraternels, se renforcent au fil des coopérations. Tout cela va dans le bon sens !

L’équipe s’équipe pour l’équipée fantastique.

Le WWF, c’est à la fois expertise, programmes pilotes de conservation, solutions pour les entreprises et les collectivités, alerte, négociation institutionnelle, actions de sensibilisation, événements… Rien de cela ne se fait sans outils et surtout, en 2009, sans une solide plateforme Internet : désormais, nous l’avons avec le site wwf.fr rénové. Il permet à nos contenus, donc à nos messages, de faire des ricochets sur la toile via les sites de partage. Il ouvre les vannes à des blogs dédiés aux missions du WWF, au Club Panda pour les enfants et, bien sûr, à notre réseau social planète-attitude.fr.Avec cette communauté à développer, nous faisons le pari de la mobilisation écocitoyenne comme accélateur du changement. Avec l’OIP (Observatoire indépendant de la publicité), nous faisons barrage au greenwashing. Avec l’Institut de formation lancé cette année, nous posons le premier bloc de l’Univer-Cité© du WWF qui sera un lieu d’effervescence féconde autour de l’écologie… Nos projets, trop nombreux pour être tous cités ici, ont un seul but : porter l’action au cœur de la société française.

Parce qu’il y a devoir d’agir.

En 2009, le WWF a initié l’alliance inédite d’ONG environnementales et humanitaires contre le péril climatique, parce que ce péril aura – a déjà – des conséquences directes sur les populations du monde. L’Ultimatum climatique est lancé : il joue le compte à rebours jusqu’à la conférence de Copenhague, mais il vivra après elle. Il restera tant à faire ! Il nous faudra encore redoubler d’efforts et d’imagination pour réveiller les consciences et déclencher les actes : « décarboner » l’économie, passer du jetable au durable, retrouver des modes de vie aussi bons pour notre santé que pour celle de la nature… Profitons-en : 2010 sera l’année internationale de la biodiversité. La biodiversité, c’est la diversité du vivant, l’incroyable et fragile équilibre des espèces entre elles, c’est l’essence de la vie. Rassemblons-nous vite pour sauver cette merveilleuse banque du vital !

4 Gouvernance Le WWF-France : quatre structures juridiques Le WWF-France poursuit un développement de ses ressources depuis 2000, avec le souci constant de transparence et d’optimisation des fonds qui lui sont confiés. Créé en 1973, le WWF-France s’est transformé en 2004 en mettant en place quatre structures juridiques. > Fondation WWF-France La Fondation WWF-France reconnue d’utilité publique avec capacité abritante, a pour objet de « promouvoir, encourager et assurer la protection et la conservation de la faune et de la flore, des sites, des eaux, des sols et des autres ressources naturelles, soit directement, soit indirectement, en associant d’autres organismes à la réalisation de ses actions et programmes ». Huit administrateurs et trois membres de droit des ministères en assurent la gouvernance. > Association des Amis du WWF L’Association des Amis du WWF a pour objet de fédérer les sympathisants du WWF et gérer les contentieux. Vingt-deux administrateurs en assurent la gouvernance. > Panda EURL Panda EURL, dont la Fondation WWF-France est l’associé unique, promeut et développe la marque Panda. C’est une entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée, créée en 1992 afin de promouvoir et communiquer toutes activités se rapportant à la protection de l’environnement. Ses ressources sont générées par les produits sous licence (partenariats entreprises), la vente par correspondance et les produits d’édition.

© Martin Harvey / WWF-Canon

> SAS Domaine de Longchamp La SAS Domaine de Longchamp exploite un domaine de trois hectares situé dans le Bois de Boulogne. Le domaine de Longchamp est un bail avec la mairie de Paris. La SAS Domaine de Longchamp a été créée en 2004 dans le but d’exploiter la concession de domaine public et l’organisation d’activités en relation avec le développement durable et la protection de l’environnement. La Fondation WWF-France en est l’associé unique.

Gouvernance 5 Le Conseil d’administration de la Fondation WWF-France

Les 17 membres du Conseil scientifique

Claude DUMONT, président

Paul BARON, ingénieur général honoraire du Génie Rural,

Luc HOFFMANN, président honoraire Gilbert SIMON, vice-président Antoine HOUSSET, secrétaire Bernard SIOUFFI, trésorier Cedric DU MONCEAU Raymond-François LE BRIS Claude MARTIN 3 représentants des ministères : MEDAT, MINEFI, Ministère de l’Intérieur

Les 22 membres du Conseil d’administration de l’Association des Amis du WWF-France

des Eaux et des Forêts (IGGREF)

Jean-Pierre BERTON, professeur à l’université François-Rabelais de Tours, spécialiste en hydrobiologie, écologie aquatique, ingénierie écologique, biodiversité et paysage André CICOLELLA, toxicologue, chercheur à l’Institut national de l’environnement industriel. Président de la fondation Sciences citoyennes et membre fondateur de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement Emmanuele GAUTIER, géographe, professeur à l’université Paris VIII Luc HOFFMANN, docteur en biologie, créateur de la station biologique de la Tour du Valat en Camargue. Président d’honneur du WWF-France Philippe LEBRETON, professeur de biologie à l’université de Lyon Yvon LE MAHO, écophysiologiste, chercheur au centre d’écologie et de physiologie énergétique de Strasbourg, directeur de recherche au CNRS

Yann ARTHUS-BERTRAND

Claude LESNÉ, médecin épidémiologiste, enseignant à l’École de Santé publique de l’université de Rennes et directeur de recherche au CNRS

Isabelle AUTISSIER

Raphaël MATHEVET, géographe, chercheur à l’Ifremer

Franck BONNASSIÉS

et chargé de recherche au CNRS

Cedric DU MONCEAU

Bernard PICON, sociologue, directeur de recherche au CNRS, président du conseil scientifique de la mission inondation du Plan Rhône, membre du Comité de Bassin Rhône-Méditerranée

Claude DUMONT

Hélène ROCHE, écotoxicologue et ichtyophysiologiste, ingénieur

Antoine DE PARDIEU

Philippe GERMA Luc HOFFMANN Antoine HOUSSET Christiane HOUZÉ Chantal JAQUET Raymond-François LE BRIS François LEMARCHAND

de recherche au CNRS

Bernard SALVAT, professeur à l’École pratique des hautes études de l’université de Perpignan, spécialiste des zones côtières intertropicales et des récifs coralliens Annick SCHNITZLER, écologue, spécialiste des forêts naturelles, maître de conférence à l’université de Metz

Bernard SEGUIN, directeur de recherche à l’unité Agroclim de l’Institut national de la recherche agronomique d’Avignon, responsable de la mission « Changement climatique et effet de serre »

Nico MEYER

Gilbert SIMON, inspecteur général au ministère de l’Aménagement du territoire. Président du comité scientifique et vice-président de la Fondation WWF-France

Dominique NICOLAS

Jean-Paul TARIS, président de la station biologique de la Tour

Claude MARTIN

Mathieu RAMBAUD Patricia RICARD Daniel RICHARD Gilbert SIMON Bernard SIOUFFI Jean-Paul TARIS

du Valat, membre du conseil d’administration du Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres

Nardo Vicente, professeur en biologie marine à l’université d’Aix-Marseille, responsable scientifique de l’Institut océanographique Paul-Ricard

6 faits marquants L’année du panda JUILLET 2008 • Début de la tournée des 1 600 pandas. • Coup d’envoi de la présidence française de l’Union européenne : le WWF redouble d’énergie. • Quatre interventions de l’ONG au Conseil des vingt-sept ministres de l’environnement. • Le WWF à la conférence « L’Union européenne et l’Outre-Mer » à La Réunion.

AOÛT 2008 • Première mission de marquage des thons de Méditerranée à bord du WWF-Columbus. • Festival Au Bonheur des Mômes : trente bénévoles animent des jeux géants sur l’eau douce et l’empreinte écologique.

SEPTEMBRE 2008 •S  urvol de la Guyane pour dénoncer l’orpaillage clandestin au sein même du Parc amazonien.

OCTOBRE 2008 • Parution de Planète Vivante, le livre des 35 ans du WWF-France. • « La vérité écologique des prix » passée au crible de la 2ème Université de rentrée du WWF. • Colloque « Agriculture durable » co-organisé par le WWF dans le cadre de la présidence française à l’Union européenne. • Lancement des 9èmes Journées Rivières vivantes. • Opération commando « CO2 : rendons visible l’invisible » au Mondial de l’Auto, ou comment montrer qu’en 24 minutes, une petite cylindrée remplit de CO2 l’équivalent d’un appartement de 30 m2. • Colloque « Naturalité des forêts » à Chambéry. • Partenaire du Festival du Vent. • Lancement de la campagne de publicité. «Réchauffement climatique, Monsieur Sarkozy c’est le moment d’agir» en partenariat avec l’European Climate Foundation. • Convention des partenaires.

NOVEMBRE 2008 • Tandis que les bénévoles du WWF mènent l’enquête sur le bois illégal et le label FSC dans les grandes enseignes de bricolage françaises, la 5ème assemblée générale du label FSC s’ouvre en Afrique du Sud. • Sortie en salles du documentaire Nos enfants nous accuseront de Jean-Paul Jaud : le WWF encourage et applaudit ! • Lancement du Réseau Forêt et Commerce France.

• Table ronde pour l’huile de palme durable à Bali. • Lancement du site ludo-pédagogique clubpanda.fr pour les 6-12 ans. • Inauguration de la communauté écocitoyenne planete-attitude.fr

AVRIL 2009

• Le WWF organise les obsèques symboliques du thon rouge devant le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche. • Création du poste de chargé de programmes Urbanisme et Habitat durables. • Acquisition des terres de Renard dans la Brenne. • WWF-Brésil et WWF-France partenaires de l’accord des deux pays contre l’orpaillage illégal.

•2  40 bénévoles plantent 1 000 arbres dans la forêt sèche de Nouvelle-Calédonie. • Semaine du développement durable : le WWF multiplie les actions de sensibilisation. •L  e WWF partenaire du 25ème Festival Sciences Frontières. • Coup d’envoi du Grenelle de la mer. • Le WWF-France et les pêcheurs professionnels participent au Comité d’information et de suivi du plan d’actions sur la contamination du bassin RhôneMéditerranée par les PCB. •C  onférence sur la toxicité du Bisphénol A. •L  ettre ouverte au chef de l’État pour courtcircuiter le projet de Formule 1 à Flins.

JANVIER 2009

MAI 2009

•R  FI lance « C’est pas du vent ! », émission environnementale parrainée par Serge Orru, directeur général du WWF-France, qui tient une chronique chaque mardi. •S  éminaire « Pêche durable » à l’Espace Planète Attitude. •V  ernissage de l’exposition « Beau et vital » du photographe Laurent Baheux à Bercy Village : une ode à la biodiversité soutenue par le WWF. •L  e WWF partenaire du concours Génération Pub « spécial biodiversité ». • Nouveau partenaire : Solaire Direct.

• Matinée à la Fondation Ricard consacrée à la politique de partenariats entreprises de l’ONG. • Le WWF s’associe à la Quinzaine du commerce équitable. • Lancement de la campagne « Copenhague 2009 : l’Ultimatum climatique » : appel pour 1 million de signatures sur www.copenhague-2009.com • 4ème réunion de la Table ronde pour un soja responsable au Brésil. •A  rjowiggins Graphic, nouveau partenaire stratégique du WWF.

DÉCEMBRE 2008

FÉVRIER 2009 •L  ancement de l’Observatoire indépendant de la Publicité. •9  ème Colloque régional de conservation des tortues marines des Guyanes : temps fort du programme Caret 2 commandité par le ministère public.

MARS 2009 • Remise des prix du concours des Héros de l’Eau. •L  ancement du Réseau Environnement Santé. •S  éminaire « Halte à la pêche pirate ». • I kea France devient partenaire stratégique. •L  e WWF au 5ème Forum de l’Eau à Istanbul. • Earth Hour éteint la Tour Eiffel ! • Le WWF-France partenaire du Festival du Programme Court.

JUIN 2009 • Journée mondiale de l’environnement : le WWF récompense les trente classes lauréates du 9ème Appel des Enfants pour l’Environnement sur le thème de l’alimentation. Placée sous le haut patronage de l’Éducation Nationale, l’édition 2009 a touché 39 000 établissements primaires de France ! • Lancement de l’Institut de formation à l’écologie du WWF. • Coup d’envoi de la campagne « Qualité de l’eau, qualité de la vie » par une conférence de presse du médecin chercheur David Servan-Schreiber. • Concert salle Gaveau au profit du Fonds Biome. • Appel écocitoyen « Oui au bio dans ma cantine ! ». • La Plaine des Maures enfin classée Réserve naturelle nationale. • Le WWF partenaire du festival Le Rock dans tous ses États à Evreux…

Earth Hour, 60 minutes pour la planète Le 28 mars 2009, 4 000 villes de 88 pays éteignent 375 monuments dont le Christ de Rio, les pyramides de Gizeh, l’Acropole d’Athènes, l’Alhambra de Grenade, Big Ben à Londres... Cette chaîne de solidarité planétaire envoie un signe fort aux gouvernements qui décideront du sort du climat à la conférence de Copenhague en décembre 2009. À l’appel du WWF-France, 210 villes de métropole et d’outre-mer suivent le mouvement. À Paris, 230 monuments s’éteignent, dont la Tour Eiffel en présence de Jim Leape, directeur général du WWF-International et Serge Orru, directeur général du WWF-France, entourés du ministre Jean-Louis Borloo et de la secrétaire d’État Chantal Jouanno. Dès le lendemain, Ban Ki-Moon, secrétaire général de l’ONU salue « la plus grande manifestation en faveur de la lutte contre les dérèglements climatiques ». Rendez-vous le 27 mars 2010 !

© Sheppard Fairey pour le WWF-International

faits marquants 7

Carnet rose pour Institut de formation vert La prise de conscience, c’est fait ! Aucune entreprise ou collectivité n’ignore plus qu’on l’attend sur le terrain du développement durable et de la protection de l’environnement. Chacun connaît l’existence de normes et d’outils, et se sent concerné. Le passage à l’acte, pourtant, ne coule pas de source. C’est pourquoi le WWF-France, fort de ses trente-cinq ans d’expérience et d’action, a créé en décembre 2008 son Institut de formation à l’écologie. Premier pan de la future Univer-Cité© du WWF, l’Institut propose aux entreprises et collectivités des modules de formation continue pour les accompagner dans leur modus operandi. Plaquette de présentation et programme à télécharger sur wwf.fr

© Martin Harvey / WWF-Canon

Paris, juillet 2008 : 1 600 pandas en papier mâché s’emparent du parvis de l’Hôtel de Ville pour symboliser les 1 600 derniers représentants de l’espèce et, à travers eux, la biodiversité en péril. En septembre, les 1 600 pandas sont à Bordeaux. Retour à Paris le 18 octobre, sur le parvis des Droits de l’Homme du Trocadéro. Puis direction Grenoble et Calvi pour le 17e Festival du Vent. En mars 2009, les 1 600 fêtent Earth Hour à Lyon, puis s’installent place Royale, à Nantes. On les retrouve fin juin sous la nef du Grand Palais à Paris, pour le week-end Pari-Roller. Début juillet, ils débarquent au festival des Enfants de la Mer d’Argelès-sur-Mer. Jusqu’où iront-ils ?

© Raphaèle Goldenberg

Qui arrêtera les 1 600 pandas ?

Mis à disposition du WWF depuis avril 2008 par le skipper Jean-Yves Terlain, ce voilier de 17 mètres accueille des missions scientifiques en haute mer. Il se fait aussi ambassadeur de l’ONG lors de grands événements, en recevant partenaires et public à bord pour des conférences, des expositions, des ateliers ou des excursions pédagogiques. Quelques escales ? Juillet 2008, fête nautique Brest 2008. Fin septembre, départ en rade de Marseille avec les trois autres navires de l’Armada Bleue (Fleur de Lampaul de la Fondation Nicolas-Hulot, Garlaban de l’Institut océanographique PaulRicard et Tara de Tara Expéditions) : direction Barcelone pour le 4ème Congrès mondial de la Nature. Octobre, Forum Biomarine à Toulon, puis 17e Festival du Vent à Calvi. Mai 2009 : 11e Semaine de Porquerolles. Juin, Festival Courants d’ère à SaintJean-Cap-Ferrat, Journées de la Mer sur l’île des Embiez, fief de l’Institut océanographique Paul-Ricard, puis escale dans le Vieux Port de Marseille pour une Journée Mer régionale. Juillet 2009, Argelès-sur-Mer aux cotés des 1 600 pandas ! À suivre sur le blog wwf-columbus.org

À ne pas manquer La parution du nouveau livre du WWF Planète Cuisine pour une alimentation saine et savoureuse, la publication du premier rapport sur les partenariats entreprises de l’ONG. Et, bien sûr, n’oubliez pas de signer la pétition de l’Ultimatum climatique en vous connectant sur le site www.copenhague-2009.com

© Frédéric Bassemayousse

WWF-Colombus, un panda dans les voiles



8 les programmes du wwf-france Répondre à l’urgence écologique

35 5 000 5 100

ans d’actions de conservation menées par le WWF-France salarié(e)s dans le monde au cœur des programmes

millions de donateurs dans le monde pays : la force du réseau WWF-International

Le 23 septembre 2008, soit treize jours plus tôt qu’en 2007, les habitants de la planète avaient consommé toutes les ressources naturelles disponibles pour l’année. En d’autres termes, tandis que nos activités modifient radicalement le climat, notre empreinte écologique ne cesse d’augmenter par rapport à la capacité des écosystèmes à se régénérer. Des millions d’individus dans le monde subissent déjà les conséquences de cette crise. Sans céder au catastrophisme, le WWF en appelle à l’urgence d’agir.

Les programmes au cœur de l’ONG depuis 35 ans Depuis sa création en 1973, le WWF-France développe des programmes de conservation des milieux naturels fragiles et des espèces sauvages qu’ils abritent. Si ce cœur de mission reste immuable, il s’est étoffé et professionnalisé avec la montée en force des enjeux écologiques. À la croisée de l’expertise scientifique, des technologies de pointe, de dispositifs de communication plurimédia et de politiques de lobbying ambitieuses, les programmes de conservation des écosystèmes évoluent pour répondre au défi énergétique et climatique, intimement lié à celui de la sauvegarde de la biodiversité. Quels programmes en 2015 ? Sur quels sujets le WWF voudra-t-il, demain, être particulièrement innovant pour entraîner la société dans une vision rénovée de l’écologie ? Un séminaire organisé en juillet 2009 avait pour but de partager ce diagnostic au sein de l’ONG. Éléments de réponse : les programmes devraient, de plus en plus, converger vers une proposition globale de mode de vie durable, dont quelques territoires porteurs d’enjeux forts - l’outre-mer, d’autres écorégions internationales essentielles, l’écosystème Alpes-Méditerranée seront les avant-postes.

Le fabuleux atout international du WWF Actif dans plus de cent pays, le réseau WWF compte cinq mille salariés et cinq millions de donateurs dans le monde. Au sein de ce réseau, le WWFFrance s’engage dans de nombreuses initiatives parmi lesquelles « Triangle de corail », vaste zone de la région indo-pacifique, centre mondial de toute vie maritime, « Changement climatique » dont l’objectif est d’obtenir un accord international ambitieux sur le climat, « Cœur de Bornéo » et « Cœur vert de l’Afrique » pour la sauvegarde de la biodiversité unique des écosystèmes forestiers indonésiens et du bassin du Congo, « Transformer les marchés », initiative menée en collaboration avec les partenaires entreprises, « Pêche durable » qui vise à influencer les pratiques de pêche au niveau international, ou encore « Initiative tigre » qui vient en amont de 2010, année internationale dédiée à cette espèce emblématique. Pour ces projets internationaux, l’ONG travaille de concert avec les acteurs de la coopération française, en particulier l’Agence Française de Développement (AFD), le Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM) et le Ministère des Affaires étrangères et européennes.

© Gilles Moynot

plus de

Programme mondial pour une planète vivante « Il ne nous reste plus qu’une génération pour inscrire le durable dans l’environnement. Nous devons y travailler tous ensemble, comme jamais nous ne l’avons fait auparavant » déclarait récemment Jim Leape, directeur général du WWF-International. Pour joindre les actes à la parole et améliorer encore l’efficacité de ses actions, le WWF-International a recensé en 2009 des « priorités parmi les priorités » sur lesquelles il incite les membres du réseau à unir tout particulièrement leurs forces. Cette feuille de route compte trois thèmes relatifs à l’empreinte écologique (eau, énergie, matières premières), cinq espèces ou groupes d’espèces (éléphants, grands singes, rhinocéros et tigre asiatiques, tortues marines) et douze écorégions. Six d’entre elles concernent directement le WWFFrance (Amazonie et Guyane française, bassin du Congo, Afrique de l’Est côtière, bassin du Mékong, Bornéo, Triangle corallien), par ailleurs présent dans les écorégions du pourtour méditerranéen et de l’Océan Indien/Madagascar.

les programmes du wwf-france 9

Cinq beaux exemples de coopérations internationales Biotiful Planète « Afrique »

L’ONG et l’AFD ont bouclé la production de cette série de trois documentaires consacrés aux solutions novatrices de conservation du réseau WWF à Madagascar, au Mozambique et dans le bassin du Congo. La diffusion des films est prévue sur France 5, Planète, Planète Thalassa, TV5 Monde, Canal Overseas et TV Ontario, puis en coffret DVD. Conversions de dette

En 2009, à la demande des gouvernements concernés, le WWF-France a pris le poste de copilote dans la conversion, en faveur des forêts gabonaises, de soixante millions d’euros de dette du Gabon à la France (lire p. 18), et de treize millions d’euros de dette malgache, convertis au profit de la Fondation pour les aires protégées et la biodiversité de Madagascar. Initiative Tigre

On estimait à 30 000 le nombre de tigres vivants dans les années 1980, contre 4 000 aujourd’hui. C’est pourquoi le réseau WWF et ses partenaires ont lancé un plan d’action mondial auquel sont associés les gouvernements des pays concernés. En 2008, la Malaisie a ainsi ratifié son propre plan d’action en vue de doubler sa population de tigres d’ici 2020. Mécanismes de financement pérennes

Le WWF-France participe aux côtés du WWFAllemagne à la gestion de fonds fiduciaires au profit du parc Tri-National de la Sangha (lire p. 18), et du parc national de Taï en Côte d’Ivoire, contribuant à protéger 145 espèces de mammifères, dont une population rare de chimpanzés. Medpan Sud

Fin 2008, le WWF-France et Medpo, le bureau méditerranéen du WWF, soutenus par le FFEM et l’Union européenne, ont lancé un projet quinquennal d’optimisation de la gestion des aires marines protégées (AMP) de treize pays méditerranéens.

La biodiversité, c’est-à-dire la diversité des gènes, des espèces et des écosystèmes, connaît une érosion sans précédent, due à l’activité directe ou indirecte des hommes. Or, la diversité de la vie sur Terre est plus qu’un motif d’émerveillement : elle est essentielle à notre existence. Car du réseau complexe d’écosystèmes formés par les plantes, les animaux, les champignons et les micro-organismes dépendent l’air, l’eau douce, la nourriture ou encore l’énergie qui nous sont indispensables. Pour répondre à ce défi colossal, l’Organisation des Nations Unies a proclamé 2010 « année de la biodiversité ». La conférence internationale prévue au Japon en octobre en sera le point d’orgue. Un pôle « Biodiversité et sensibilisation ». Afin de décupler la force des propositions qu’il défendra en 2010 aux côtés de son réseau et de ses partenaires, le WWF s’est doté d’un pôle « 100 % biodiversité ». Outre sa mission de lobbying, amenée à monter en puissance, ce nouveau département mène, en appui des programmes de l’ONG, des actions de sensibilisation et d’éducation à l’environnement et aux modes de vie durables. Il développe pour cela un ensemble d’outils pédagogiques, de médias on et off line et de supports d’édition. Parmi les nouveautés, retenons le livre Planète Cuisine paru aux éditions Minerva : fidèle à l’esprit de la collection « Planète Attitude », l’ouvrage exalte une cuisine saine et savoureuse, basée sur des produits de saison et de proximité. Retenons la sortie de la mallette pédagogique « Planète enjeux » conçue avec la Ligue de l’enseignement et le Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer pour sensibiliser les plus jeunes à la fragilité et la finitude des ressources naturelles et promouvoir l’empreinte écologique (lire encadré).

Réduisons notre empreinte écologique Mis au point par les scientifique du Global Footprint Network (GFN), cet indicateur mesure la pression de l’homme sur la nature, en évaluant la superficie nécessaire à une population ou une personne pour répondre à sa consommation de ressources naturelles et ses besoins d’absorption de déchets. Convaincu des vertus pédagogiques de cet outil, le WWF en fait la promotion tant auprès du grand public (kit « Planète enjeux », site Internet de calcul de l’empreinte écologique, newsletters trimestrielles, etc.) que des institutions nationales et européennes. Ainsi, dans la lignée du Grenelle de l’environnement qui a mis la question des performances environnementales au premier plan, le WWF a obtenu des pouvoirs publics la réalisation de plusieurs expertises de l’indicateur, en vue d’accroître sa légitimité et son usage.

© Martin Harvey / WWF-Canon

© Fritz Pölking

2010, année de la biodiversité : l’ONG s’organise

Tigre, ours, cagou, thon rouge… tous dans l’arche du panda Plus que jamais, la protection des espèces animales sauvages menacées s’inscrit au cœur de la mission du WWF. Plus que jamais, car l’indice Planète vivante qui estime les effectifs de certaines espèces dans leur milieu naturel, révèle une réduction globale de 30 % depuis les années 1970. Destruction et fragmentation des habitats, surexploitation par la récolte, la chasse, la pêche et le commerce, introduction d’espèces envahissantes, changements climatiques, pollution et gaspillage sont les principales causes de ces disparitions. Afin de préserver durablement ces maillons essentiels à la vie des écosystèmes – donc à la vie, tout simplement –, le WWF a choisi d’intégrer ses actions de protection des espèces sauvages à ses programmes globaux Alpes-Méditerranée, Changements climatiques, Eaux douces, Forêts, Outre-mer, Océans et Côtes. Par ailleurs, à travers son programme Traffic, créé en 1976 par le WWF et l’UICN, le WWF-France travaille à limiter les menaces du commerce de la flore et de la faune sauvages sur la conservation de la nature. Tout en veillant à l’application de la Convention sur le commerce international de la faune et de la flore sauvage menacées d’extinction (Cites) – sa mission d’origine –, Traffic étend désormais son champ d’action à la surveillance d’importants secteurs commerciaux, tel celui du bois, ainsi qu’à des problématiques locales et régionales, tels l’ivoire ou la viande de brousse en Afrique centrale.

10 les programmes du wwf-france CHANGEMENTS CLIMATIQUES & LOBBYING

La pression monte !

150 11 ONG et 233 000

plans Climat emboîtent le pas à l’exemple de Chalon-sur-Saône

« Ultimatum climatique » au 1er octobre 2009

Plus de

500

personnes signataires de l’appel

produits classés par Topten selon leur impact écologique

Pour ce pôle ennemi déclaré du réchauffement, les sujets brûlants n’ont pas manqué cette année : suivi des engagements du Grenelle de l’environnement, lobbying autour de la présidence française de l’Union européenne, « dossier » Changement climatique d’autant plus chargé qu’approche la conférence de Copenhague qui fixera, en décembre 2009, les règles de l’après protocole de Kyoto...

Gare au détricotage du Grenelle ! En octobre 2007, les engagements pris par l’État à l’issue du Grenelle de l’environnement ont défini un nouveau contrat de développement durable. Depuis lors, afin d’éviter que les objectifs opérationnels de ce contrat ne se diluent au gré du jeu parlementaire, le WWF suit à la loupe les multiples versions des futurs textes de loi, en mutualisant ses efforts au sein d’Alliance pour la Planète et, pour les questions liées à l’énergie, au bâtiment ou au transport, au sein du Réseau Action Climat. Travail de titan et de fourmi à la fois, ce suivi d’une technicité croissante permet à l’ONG de démontrer aux législateurs l’incompatibilité de certains amendements avec la feuille de route.

Nom de code : PFUE De juillet à décembre 2008, la France assumait la présidence de l’Union européenne : une occasion sans précédent pour le WWF, avec l’appui du bureau bruxellois, de défendre ses positions aux échelons nationaux et européens. Fort de l’expérience du Grenelle de l’environnement et d’une excellente collaboration avec d’autres ONG, jamais le WWF ne s’était investi avec tant d’envergure. Moteur… ça tourne ! La rédaction d’un manifeste clarifie les positions de l’ONG sur quatre sujets prioritaires : paquet Énergie/Climat, bois illégal, politique de la pêche, révision de la politique agricole commune (PAC) à l’horizon 2013.

Les échanges se multiplient avec les eurodéputés, le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche, celui de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, ainsi qu’avec Matignon et l’Élysée. En octobre 2008, le WWF organise un colloque Agriculture durable en présence du ministre Michel Barnier (lire p. 16). En juin, septembre et décembre, l’ONG orchestre au Parlement européen trois débats consacrés au paquet Énergie/Climat. Le WWF participe également à de nombreux événements officiels de la présidence : conseil des vingt-sept ministres de l’environnement en juillet 2008, conférence « L’Union européenne et l’outremer » à La Réunion, Forum Biomarine, Congrès mondial de la nature à Barcelone, conférence internationale sur l’Arctique à Monaco, etc. Outil de lobbying permettant des réactions « à chaud », le blog www.wwf-ue-2008.org accompagne la phase préparatoire et les six mois de la présidence, tandis que communiqués, conférences de presse et campagnes médiatiques (lire p. 24), donnent de l’écho. Quel bilan général ? Le WWF se félicite de l’union inédite d’ONG environnementales et humanitaires autour d’enjeux communs, tel l’Ultimatum climatique. L’ONG se réjouit également du renforcement de sa propre légitimité et de son impact au plan institutionnel. Nouvel ambassadeur de l’agriculture biologique et durable, le WWF compte parmi les voix écoutées au plus haut niveau sur les questions climatiques, se voyant par exemple intégré au

cycle des réunions préparatoires du sommet de Copenhague organisé par l’Élysée.

Agenda « Changement climatique » ultrachargé Au cœur d’une actualité considérable - et pour cause… -, ce dossier et les questions énergétiques qui lui sont liées entraînent le WWF dans de multiples actions concomitantes. Toutes répondent à la même urgence : contenir le réchauffement climatique en dessous de deux degrés d’ici 2020, en parvenant pour cela à une réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle de la planète. Paquet Énergie/climat : après l’étape nationale, l’Europe. Au lobbying mené lors du Grenelle de l’environnement en 2007, succède en 2008 l’étape européenne sur fond de vote des objectifs européens au Parlement. Dans ce moment décisif, il s’agit pour le WWF allié au Réseau Action Climat d’inciter l’Union européenne présidée par la France à une politique ambitieuse, capable de peser à son tour sur les objectifs internationaux qui seront définis à Copenhague. Au terme de ce volet, le WWF prend note de la prise en compte partielle de ses revendications et salue l’engagement de l’Union européenne à accompagner les pays émergeants dans leur passage aux énergies propres et leur adaptation aux changements climatiques.

L’Ultimatum climatique est lancé « Copenhague 2009 » sera la plus importante conférence des Nations Unies sur les changements climatiques depuis celle de Kyoto, en 1997. Les dirigeants du monde entier devront y surmonter leurs divergences pour s’accorder sur une politique mondiale à la hauteur de la crise. Conscient de l’enjeu, le WWF a choisi de décupler l’impact de sa mobilisation au sein d’un réseau réunissant Action contre la Faim, Care France, la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme, la Fondation Nicolas Hulot, Greenpeace France, les Amis de la Terre, Médecins du Monde, Oxfam France, Réseau Action Climat et le Secours Catholique. En mai 2008, les partenaires lançaient la campagne « Copenhague 2009 : l’ultimatum climatique », animée depuis lors sur le site www.copenhague-2009.com . Appel des ONG au chef de l’État, pétition, actualités, questions-réponses… tout y est pour permettre à chacun de s’impliquer.

les programmes du wwf-france 11

© www.JSGrove.com / WWF

CHANGEMENTS CLIMATIQUES & LOBBYING

Paquet Énergie/climat : le volet international. Le protocole de Kyoto ratifié en 1997 expirera en 2012. De la conférence de Poznan qui réunit 187 pays en décembre 2008, au grand rendezvous de Copenhague prévu en décembre 2009 pour adopter définitivement les objectifs de l’après 2012, les sessions de négociations intermédiaires s’enchaînent à un rythme quasi mensuel. Sur place ou à distance, le WWF est de chacune, coordonnant les positions nationales et de l’Union européenne, tout en relayant la ligne du WWF-International.

Autre vitrine pour l’ONG, le programme Life Promesse déployé au Marais du Vigueirat de 2003 à 2007 (lire p. 21) prouve à des entreprises et des territoires la pertinence d’un projet de réduction de leur empreinte écologique globale. Au-delà de la preuve par l’exemple, le site camarguais, devenu centre de formation appliquée en 2009, propose aux gestionnaires des secteurs privés, publics et associatifs, une transmission opérationnelle des bonnes pratiques environnementales développées par le WWF.

Démarcheur et coach en solutions durables

Promoteur d’outils écoresponsables avec Topten, guide d’achat en ligne

Rien ne sert de dénoncer si l’on ne propose aussi des solutions. Partant de ce principe, le WWF développe des expériences pilotes qui sont autant de modèles destinés à inciter territoires et entreprises à plus grande exigence au plan énergétique. Ainsi, à la suite du programme mené à Chalon-sur-Saône de 2002 à 2006 avec, au final, une réduction de 19 % des émissions de gaz à effet de serre de la ville, plus de cent cinquante initiatives du même ordre ont vu le jour dans des collectivités de toutes tailles. Tout au long de l’année, le WWF prend son bâton d’écocitoyen pour aller en convaincre de nouvelles d’adopter un plan Climat et leur proposer un accompagnement.

Conçu par le WWF et l’association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV), ce comparateur d’achat informe gratuitement les consommateurs sur les produits ayant le plus faible impact écologique. Après le classement, régulièrement actualisé, des ampoules, congélateurs, écrans d’ordinateur, lave-vaisselle, réfrigérateurs, téléviseurs et voitures, le site guide-topten.com s’est enrichi cette année d’une catégorie lave-linge. Quant aux acheteurs publics désireux de passer des commandes écoresponsables, ils disposent depuis 2008 de l’espace Topten Pro.

performants utilisant des énergies renouvelables, le recours à des matériaux locaux et durables, une gestion plus intelligente de l’eau et des éléments naturels en général. Afin d’apporter des réponses à cet enjeu écologique global, un poste de chargé de programmes Urbanisme et Habitat durables est venu renforcer la charpente du WWF en décembre 2008. Son ordre de mission ? Vivre avec une seule planète.

One Planet Living, vivre avec une seule planète Depuis plusieurs décennies, l’Homme consomme chaque année plus de ressources que la planète n’en renouvelle en douze mois. Cette vie à crédit entraîne appauvrissement de la biodiversité, changement climatique et tensions intercommunautaires. Partant de ce constat, le WWF-UK et l’ONG britannique BioRegional mènent, depuis la création en 2002 d’un premier écoquartier « zéro énergie fossile », le projet One Planet Living qui montre la possibilité de vivre bien en se contentant de l’empreinte écologique d’une seule planète. Important le concept, le WWFFrance accompagne deux grands projets d’aménagement périurbains lancés en 2009 sous le sceau One Planet Living et situés, pour l’un aux portes de l’agglomération lyonnaise, pour le second dans le pourtour niçois.

Nos habitats, nos quartiers, nos villes et la façon dont nous y vivons doivent évoluer pour relever le défi du changement climatique. Réduire a minima notre empreinte écologique nécessite, entre autres, la construction d’habitats très © iStock

© Raskal

Précurseur en urbanisme et habitat doux pour la planète

12 les programmes du wwf-france outre-mer L’outre-mer à l’avant-garde

15 000

de l’humanité

arbres replantés dans la forêt sèche de Nouvelle-Calédonie

des captures accidentelles de tortues marines évitées en Guyane

Trois initiatives pour l’outre-mer

Dix ans d’engagement en Nouvelle-Calédonie

Ifrecor comme Initiative française pour les récifs coralliens. Ce programme public auquel participe le WWF a pour but de mieux connaître et donc mieux protéger récifs, mangroves et herbiers. Lutte contre les espèces exotiques envahissantes. Ces espèces animales et végétales implantées dans une région dont elles ne sont pas originaires sont la deuxième cause de perte de biodiversité dans le monde. En juin 2009, le WWF s’est associé au comité français de l’UICN pour lancer un programme de lutte contre cette menace commune à tout l’outre-mer. Temeum comme Terre Mer Ultramarine. Né de l’initiative du WWF et de plusieurs partenaires, dont le ministère public, Temeum vise à améliorer la gestion des aires protégées ultramarines en mutualisant expériences, outils et formation.

Fort d’un bureau régional animé par quatre salariés et d’un réseau de bénévoles très mobilisés, le WWF multiplie les actions décisives sur le « Caillou vert »… à suivre sur le blog du même nom, à l’adresse nouvelle-caledonie.wwf.fr Un bijou marin classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Depuis juillet 2008, les lagons néocalédoniens sont inscrits au patrimoine mondial de l’humanité, victoire à laquelle le WWF a œuvré durant plusieurs années en portant l’analyse écorégionale nécessaire au dossier. Le « bien naturel » inscrit contient plus de 15 000 km2 de lagons et récifs et abrite près de 20 000 espèces marines, dont la baleine à bosse, le dugong et les tortues marines. Le nouveau défi est maintenant d’être à la hauteur de ce classement en protégeant durablement le site. Le réseau d’AMP tisse sa toile. Pour veiller à la conservation des écosystèmes nouvellement inscrits, le WWF et la Province Nord copilotent depuis 2005 la création d’un réseau d’Aires Marines Protégées (AMP)©. Deux d’entre-elles ont vu le jour en juin 2009 dans le nord-est de l’archipel, avec l’appui d’un collège de scientifiques, de sociologues et d’anthropologues. Écoute et respect des pratiques coutumières ont présidé à ces créations qui affichent un triple objectif : maintenir la biodiversité, intégrer la population locale à la gestion, favoriser un développement respectueux de l’environnement, lié entre autres à des activités de tourisme durable. Les premiers sentiers sousmarins et sentiers de découverte des mangroves, avec des guides locaux formés, ont d’ailleurs été inaugurés sur l’îlot d’Hyega. Restauration des forêts sèches. Attaqué par les feux, le surpâturage, les invasions biologiques, ce milieu forestier s’est peu à peu réduit à 1 % de sa surface d’origine. En 1999, cet enjeu était le point de départ de l’engagement du WWF en Nouvelle-Calédonie. Dix ans plus tard, l’ONG œuvre avec neuf partenaires pour la protection de vingt-deux sites.

Le Fonds Biome (Biodiversité Outre-Mer)

fête sa 1ère année ! Créé en juin 2008 par la Fondation WWF, le premier fonds de mécénat dédié à la biodiversité ultramarine invite grands donateurs et entreprises à rejoindre son comité de pilotage pour décider de l’attribution des fonds et suivre l’avancement des projets financés en outre-mer.

Cette année, le programme a poursuivi son essor avec des chantiers de bénévolat de grande ampleur sur le site du Ouen Toro. Pour aider la forêt sèche à y reprendre ses droits, le WWF et ses partenaires locaux ont réalisé une restauration en trois temps. En janvier 2009, 35 bénévoles nettoient une parcelle colonisée par des espèces envahissantes. En février, 85 bénévoles doublent la surface assainie et plantent 250 arbres. En avril, 240 jeunes plantent 1 000 arbres supplémentaires. Bien relayées par les médias, ces trois journées écocitoyennes montrent que chacun est utile pour sauver le patrimoine naturel… De quoi donner de l’élan à l’opération similaire envisagée par le WWF dans la forêt sèche du parc zoologique de Nouméa. Quand la musique reboise les forêts sèches. Le 17 juin 2009, l’orchestre des musiciens de la Prée donnait un concert salle Gaveau, à Paris, au profit du fonds Biome. Les bénéfices de la soirée, parrainée par Christian Karembeu et soutenue par l’agence de voyage BDV.fr, seront intégralement convertis en hectares reboisés. En bref. Le WWF en Nouvelle-Calédonie, c’est aussi un programme de restauration des forêts humides aux côtés des tribus canaques, un plan de sauvegarde du cagou, oiseau emblématique de l’archipel, un programme de lutte contre les incendies…

© Raskal

1 250 95 %

km2 de lagons et récifs classés au patrimoine mondial

Avec une faune et une flore exceptionnelles à valoriser et à défendre contre les effets de l’orpaillage et moult autres fléaux, le département guyanais ne manque pas d’enjeux. Heureusement, le WWF et son bureau régional, animé par cinq salariés, ne manquent pas de solutions… à découvrir sur le blog « Pandamazonie » à l’adresse guyane.wwf.fr En finir avec l’orpaillage illégal. Le Plateau des Guyanes est l’un des derniers massifs intacts de forêt primaire tropicale. Pourtant, depuis plusieurs années, l’orpaillage illégal menace cet écosystème et les populations qui en dépendent. Avec près de 500 chantiers illégaux, le département français de Guyane subit de plein fouet cette ruée vers l’or. La contamination au mercure liée aux pratiques non encadrées y impacterait 1 333 km de cours d’eau, empoisonnant la chaîne alimentaire, des poissons jusqu’aux consommateurs. Face à ces menaces pour l’environnement et la santé publique, le WWF a impulsé une stratégie en collaboration avec le Brésil, le Guyana et le Suriname. Au cœur du programme 2008-2011 figurent la mise en œuvre d’une exploitation forestière durable appuyée sur la certification Forest Stewartship Council (FSC), la gestion des aires protégées et de la biodiversité, la réduction des impacts de l’orpaillage. Trois axes franco-français complètent cette stratégie : lobby, avec notamment un survol aérien de la Guyane en septembre 2008, durant la visite du président Sarkozy, afin de donner à voir l’étendue des zones livrées à l’orpaillage ; appui aux politiques de co-développement durable franco-brésilien ; promotion d’une démarche de traçabilité de l’or guyanais. Suivre l’or à la trace… semble en effet le meilleur moyen de décourager l’orpaillage clandestin qui infiltre la filière légale avec

une facilité déconcertante. Car depuis dix ans, la Guyane exporte plus d’or qu’elle n’en produit officiellement. La campagne « Sans mercure, votre or retrouve sa valeur » lancée cette année par le WWF vise à garantir, d’ici la date symbolique de la Saint-Valentin 2011, une traçabilité fiable de l’or guyanais, de la mine aux boutiques de l’hexagone. Plus de 4 000 professionnels de l’Union française de la bijouterie, de la joaillerie, de l’orfèvrerie, des pierres et des perles ont déjà accueilli favorablement la démarche de progrès éthique que leur propose le WWF. Tenir à l’œil l’orpaillage légal. Dans la lignée des engagements du Grenelle de l’environnement, le WWF a collaboré à une analyse stratégique des enjeux liés à l’or, en vue d’établir un schéma d’orientation minière. Réclamé de longue date, ce document officiel délimite avec précision les zones interdites à l’orpaillage, tel le Parc amazonien de Guyane, de celles soumises à autorisation. Plan de restauration des tortues marines. Le WWF coordonne ce plan public 2007-2012 de protection des tortues qui nidifient sur le plateau des Guyanes. En collaboration avec le Suriname et le Guyana, le chantier tend à réduire les menaces identifiées en mer et sur les plages, tout en renforçant le suivi démographique. En 2009, 15 000 pontes de tortues luth, 3 000 de tortues olivâtres et 2 500 de tortues vertes ont été recensées : un record ! TTED à la rescousse des tortues marines. En 2000, on estimait à 30 000 tonnes les captures accidentelles dues à la flottille crevettière de Guyane française et parmi ces prises, de trop nombreuses tortues marines. Le WWF a donc proposé aux pêcheurs d’améliorer leurs pratiques en utilisant le filet sélectif Turtle and Trash Excluder Device (TTED) et a confié au Comité régional des pêches de Guyane un test de trois ans en contexte de pêche industrielle, via l’équipement de chalutiers. Résultats ? Pas de perte de crevettes, diminution de 25 à 40 % des captures accidentelles, gains de carburant. Conquis, les crevettiers membres du Comité ont voté l’équipement obligatoire en Tted de toute la flottille à horizon 2010, avec le soutien du Fonds

© Cat Holloway / WWF-Canon

© Y.-J. Rey / WWF-Canon

européen pour la pêche et la coordination du WWF.

Polynésie française : l’analyse écorégionale en bonne marche

Coup d’envoi, février 2008. Bouclage prévu en décembre 2009. Entre ces deux dates, cartographie et suivi biologique vont permettre une meilleure connaissance de la biodiversité des écosystèmes coralliens de Polynésie française et des îles Cook. Intégrant les enjeux biologiques mais aussi économiques et socioculturels, le projet conduit sur place par une chargée de mission recrutée par le WWF, vise à mieux protéger ces sites fragiles, tout en valorisant leur potentiel économique. L’analyse écorégionale finalisée sera en effet un outil d’aide à la décision au service d’une stratégie de conservation concertée et cohérente.

© Cat Holloway / WWF-Canon

Guyane française, avant-poste amazonien

© Thierry Montford

© Roger Leguen / WWF-Canon

les programmes du wwf-france 13 outre-mer

14 les programmes du wwf-france ocÉans & côtes Océans & côtes : le WWF sur le pont !

138 84 11 52

engagements au Grenelle de la mer

jours d’étude scientifique à bord du WWF-Colombus en 2008

animaux marqués en missions Thon rouge

photo-identifications et biopsies réalisées en missions Cap Cétacés (étés 2008 et 2009)

La planète est couverte à 70 % d’étendues marines qui ont longtemps semblé une ressource inépuisable. Pourtant surpêche, urbanisation et industrialisation des côtes, destruction des coraux et des zones de reproduction des poissons, pollution, etc. bouleversent ces écosystèmes. Afin de surmonter la crise, le WWF enfile tour à tour bottes et ciré de marin, blouse de chercheur et col blanc de porte-parole des océans.

À la manœuvre sur le Grenelle de la mer Modus operandi. Début 2009, le Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer annonce une vaste concertation visant à définir une politique de la mer et du littoral qui concilierait intérêts économiques, sociaux et environnementaux. Le WWF décide de s’impliquer. Répartis en quatre groupes thématiques, les acteurs de ce Grenelle (État, élus, partenaires sociaux, associations et experts) se réunissent pour la première fois le 6 avril. Le 8 juin, ils remettent près de 500 propositions au ministère. Bilan ? Bien des questions abordées restent à concrétiser : protection des écosystèmes de grands fonds, conformément à la résolution onusienne de décembre 2008, maîtrise des pollutions d’origine terrestre, traitement des déchets portuaires, promotion d’une aquaculture véritablement durable, etc. Le WWF salue cependant quelques engagements décisifs et l’intégration de critères écologiques et sociaux dans de nombreux domaines. Un succès à retenir ? Ce serait, si tant est qu’il soit suivi d’effet, l’engagement de la France, deuxième domaine maritime international, à transformer, d’ici à 2020, 20 % de ses eaux en Aires marines protégées (AMP).

Le WWF vogue avec MedPAN Les Aires marines protégées (AMP) sont des outils de gestion et de conservation défendus de longue date par le WWF qui coordonne MedPAN, le réseau méditerranéen des gestionnaires d’AMP, depuis 2004. Outre le démarrage des nouveaux projets MedPAN Sud et Nord, la pérennisation du réseau se poursuit avec la création, en novembre 2008, de l’association MedPAN soutenue par le WWF qui est membre de son conseil d’administration. En sa qualité de membre fondateur du réseau, l’ONG a d’ailleurs présenté l’ensemble du projet lors du 2ème Congrès mondial des AMP qui se tenait à Washington en mai 2009.

Le WWF jette l’ancre à Biomarine Organisé en octobre 2008 à Toulon et Marseille, dans le cadre de la présidence française à l’Union européenne, le 1er Forum mondial de la mer a marqué un temps fort pour les défenseurs des milieux marins. En marge du colloque consacré, entre autres, aux impacts du changement climatique, des pollutions et menaces pesant sur les océans, le volet festif de l’évènement a permis de sensibiliser l’opinion à la fragilité des écosystèmes marins. Le WWF ne pouvait que répondre présent, tant aux côtés des 150 intervenants officiels des 42 pays représentés au colloque, qu’auprès du grand public. Amarré à Toulon, le bateau WWFColombus a reçu un millier de visiteurs !

Cap Cétacés et mission Thon rouge à bord du WWF-Colombus Outre son rôle d’ambassadeur lors d’événements clés, le WWF-Colombus, skippé par Jean-Yves Terlain, sert de base logistique aux programmes d’études en mer du WWF. En 2008, on comptait 84 jours de travail à bord, 700 cétacés observés, 7 thons marqués… et 191 000 visites du blog wwf-columbus.org ! Cap Cétacés. Lancé en 2006 avec le Sanctuaire Pelagos et le Groupement d’intérêt scientifique pour les mammifères marins de Méditerranée (GIS3M), ce programme étudie l’écologie des baleines, rorquals communs, dauphins, cachalots et autres cétacés. Photo-identifications et analyse des prélèvements de biopsie effectués en haute mer permettent d’évaluer la contamination des animaux par les polluants et de percer les mystères de leur génétique, en vue de mieux les protéger. Le volet « pollutions marines » du programme, lancé en 2008 avec l’Institut océanographique Paul-Ricard, participe à un diagnostic plus général du niveau de dégradation du milieu marin. À terme, l’ensemble de ces recherches servira à émettre des recommandations pour la préservation de la biodiversité méditerranéenne. Mission Thon rouge. Le WWF-France et son voilier contribuent également à un programme de marquage de thons rouges coordonné par le MedPO, bureau méditerranéen du WWF international. Ce programme vise à collecter des informations sur les migrations des thons dans les eaux méditerranéennes. Le marquage s’effectue lors d’une brève capture à bord. Une balise fixée sur le dos des plus grands thons est programmée pour se décrocher au bout d’un an. Remontant en surface, elle envoie alors les informations stockées via le système satellitaire Argos. Sur les thons de moins de 40 kg, une balise

les programmes du wwf-france 15 océans & côtes

Pour une pêche durable Des techniques de pêche de plus en plus sophistiquées exercent une pression que beaucoup d’espèces ne sont plus en mesure de supporter. Mobilisé contre l’épuisement des stocks, le WWF a lancé fin 2007 une campagne de communication pour guider le public. L’appel à une consommation raisonnée et la promotion de l’écolabel Marine Stewardship Council (MSC) s’inscrivent au cœur du message. Ses outils de diffusion sont, en premier lieu, le site www.pourunepechedurable.org et le Conso-guide classant poissons et crustacés en trois catégories selon leur vulnérabilité. À la faveur des Grenelle de l’environnement, de la mer et de la présidence française de l’Union européenne, la campagne s’est doublée d’un gros volet de lobbying. En 2009, elle s’est aussi fortement tournée vers la filière professionnelle. À l’initiative du WWF, un séminaire axé sur la durabilité environnementale a rassemblé pour la première fois l’ensemble de la filière Pêche en janvier. En mars, le WWF a réuni pouvoirs publics, scientifiques et membres de la société civile pour un séminaire intitulé « Halte à la pêche pirate ».

Copilote d’Unités d’exploitation et de gestion concertée (UEGC)

Fondée sur une gestion collégiale de proximité, l’UEGC s’inscrit dans un mode de pêche durable. Ardent défenseur du modèle, et après avoir éprouvé la théorie en la confrontant à des expériences en cours - l’une sur la petite pêche de La Ciotat à Gênes, l’autre sur la pêche à la langoustine dans le golfe de Gascogne -, le WWF a lancé cette année un projet pilote pour mettre en œuvre une gestion de la petite pêche côtière sur le modèle des UEGC avec les pêcheurs du Var. Soutenu par le Fonds européen pour la pêche, et en étroite coopération avec les pêcheurs, le WWF pilotera le projet sur une période de trois à cinq ans, faisant ainsi

Le WWF-Colombus comme si vous y étiez. Extraits du carnet de bord. « 26 août 2008. Mission Thon rouge. À 15 h 21, la ligne fuse. Hissé à bord, le thon est placé sur un berceau de mousse où il est mesuré : 84 cm. C’est un très jeune thon, né au printemps 2007. Positionné sur le dos, un linge mouillé sur les yeux et les branchies inondées par un jet d’eau de mer, il reste tranquille, tandis que Pablo du MedPO pratique une courte incision sur le ventre. On injecte un produit désinfectant, puis la balise est insérée dans la cavité abdominale. Pablo referme la plaie avec deux points chirurgicaux. À 15 h 25, le thon est remis à l’eau. Il fonce vers le fond. Durée de l’opération : 4 minutes. » ■ « 3 juin 2009. Mission Cap Cétacés et grandes vadrouilles… Un avion blanc nous survole à basse altitude. Nous entrons en contact sur la bande radio : «WWF-Columbus, vous devez vous détourner et partir cap au nord pour cinq milles, je répète : détournez-vous…». Nous apprenons qu’une zone militaire a été «activée» ce matin pour se livrer à un tir de missile. Nous nous prenons à rêver d’un monde où nous pourrions, nous aussi, «activer» une zone de protection des cétacés et du thon rouge… Dans l’immédiat, nous nous activons pour sortir de la zone activée ! » ■ « 16 juin 2009. The Cachalot Day. Notre premier animal est un capricieux ou un malin. Loin de fuir, il engage une danse très au point, rompant à nos approches, ressortant plus loin, nous observant au-dessus de la surface en sortant sa tête. Les dauphins s’en mêlent et ajoutent leur pagaille à ce paso-doble. » ■ « 18 juin 2009. Retrouvailles. Un souffle au loin nous alerte. À travers les jumelles, nous apercevons une baleine qui sort la tête. Son dos se déroule sous nos yeux, puis l’aileron et soudain, surprise : nous la reconnaissons ! Cette baleine qui sort la queue pour sonder, c’est Flucker. Nous l’avons déjà croisée en juin et en octobre 2006, à 75 milles de là. On l’aime bien notre Flucker... » ■ À suivre sur wwf-columbus.org

la démonstration de l’efficacité d’une pêcherie organisée en mode durable.

Combat pour le thon rouge

En novembre 2008, la Commission pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (ICCAT) se réunissait au Maroc pour fixer les nouveaux quotas de pêche du thon rouge. Conscient que la survie de l’espèce se jouait en partie lors de cette réunion, le WWF a mené en amont un intense lobbying institutionnel. Rien, pourtant, n’y a fait, l’Iccat optant pour des quotas de capture supérieurs aux recommandations de ses propres scientifiques ! Le 3 décembre 2008, le WWF a donc organisé les obsèques du thon rouge devant le ministère de la Pêche, et appelé les consommateurs au boycott. En avril 2009, alors que s’ouvrait la saison de pêche, l’ONG a rendu publique une étude montrant que le thon rouge disparaîtra d’ici 2012 à défaut de mesures radicales. Comment être plus clair ?

© Raskal

© Frédéric Bassemayousse

insérée dans la cavité abdominale stocke les informations qui seront récupérées lors de la capture de l’animal. Lancée en août 2008, cette campagne de marquage constitue le premier volet du projet de trois ans « Sur la piste du thon de Méditerranée » soutenu par la Fondation du Prince Albert II de Monaco.

16 les programmes du wwf-france eaux douces Eaux douces, l’eau-NG s’engage

17 000 371 200 1

« oui au bio dans ma cantine » adressés aux maires le 18 juin 2009

hectares protégés dans la Brenne

participants et

1

ministre au colloque « Agriculture durable »

projet de Formule 1 à court-circuiter,

Indispensable à toute forme de vie, l’eau douce ne représente pourtant que 3 % de l’eau sur terre, qui plus est inégalement répartie puisque vingttrois pays détiennent les deux tiers de la ressource mondiale tandis qu’ailleurs, elle manque à 250 millions d’êtres humains. Voilà pourquoi l’« or bleu » est en métropole, en outre-mer et dans plusieurs régions du monde, un leitmotiv sans cesse renouvelé du WWF… ce que confirme la campagne « Qualité de l’eau, qualité de la vie » qui s’ouvre cette année.

Le pari d’une autre agriculture En France, 96 % des eaux de surface et 61 % des nappes phréatiques sont contaminées par les pesticides, avec tous les risques environnementaux et sanitaires que cela comporte. Stimulé par la révision de la Politique agricole commune (PAC) européenne prévue en 2013, l’implication du WWF sur cette question prend une nouvelle dimension. Objectif : mettre au premier plan les défis de l’agriculture et l’urgence à y répondre par une politique européenne qui soutienne une agriculture réellement durable, économe en intrants (pesticides, engrais, énergie, etc.), diversifiée, de qualité et économiquement efficiente. Élaborant une position commune solide avec d’autres ONG et son réseau international, le WWF a mené cette année un gros travail de lobbying institutionnel. Point d’orgue : le colloque « Évolution de la PAC : quelles perspectives pour une agriculture durable ? » co-organisé en octobre 2008 avec la Fédération nationale des centres d’initiatives et de valorisation de l’agriculture et du milieu rural (FNCivam), dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne. En présence du ministre de l’Agriculture et de la Pêche, des questions majeures ont pu être abordées : quelles techniques agricoles pour faire face au changement climatique et préserver

1

barrage de Poutès à démanteler

la biodiversité ? Quelle rémunération pour les services sociaux et environnementaux de l’agriculture ? Quelle place pour l’agriculture périurbaine et les circuits courts ? Des partenariats fertiles ! Outre leur colloque commun, la FNCivam et le WWF travaillent à un plan de communication faisant la promotion de pratiques agricoles durables, au moyen d’un voyage et d’un dossier de presse, de spots vidéo, d’une brochure et de reportages de terrain dénonçant certaines dérives. Avec Triesse, bureau conseil au service de la filière fruits et légumes, le WWF a conduit cette année un audit de quatre exploitations qui servira à construire des propositions communes pour l’évolution des pratiques.

Halte aux pollueurs d’eau douce ! PCB : le scandale continue, le combat aussi. En 2007, le WWF dénonçait publiquement la pollution du Rhône et, selon toute probabilité, de nombreux autres fleuves et rivières de France, par les PCB. Longtemps utilisés dans l’industrie, ces polluants organiques persistants sont à l’origine de la contamination de la chaîne alimentaire, du poisson jusqu’à l’homme, et participent à la disparition accélérée de certaines espèces. Désormais membre du Comité de pilotage national dédié à cette crise, le WWF poursuit investigations et lobbying afin que les mesures prises se mettent au diapason de la menace sanitaire et environnementale présentée par ces polluants. Flins, Fos-sur-Mer, Rizzanese... trop, c’est trop. En janvier 2009, le collectif Alliance pour la planète a mis en ligne une carte de France des projets « grenello-incompatibles » : autoroute

« Oui au bio dans ma cantine ! », coup d’envoi d’une campagne de 3 ans Dans la lignée du Grenelle de l’environnement et de l’objectif de 6 % de surface agricole biologique d’ici 2012, contre 2 % actuellement, le WWF a lancé en 2009 la première campagne d’envergure nationale de promotion des produits issus de l’agriculture bio dans la restauration scolaire (lire aussi p. 25 ). Réponse aux problèmes de santé publique et de crise écologique, l’opération en appelle à la mobilisation citoyenne pour qu’une alimentation bio, saine et savoureuse entre dans les cantines. Et si « Oui au bio dans ma cantine ! » a culminé le 18 juin 2009, journée d’action collective où plus de 17 000 personnes ont adressé une requête à leur maire, la campagne n’a pas dit son dernier mot, loin de là. Car après une édition 2009 orientée vers les écoles primaires, un focus sur les collèges et lycées est prévu en 2010. La campagne était en outre couplée avec le 9e Appel des enfants pour l’environnement du WWF organisé sur le thème de l’alimentation : record de participation battu avec 12 000 élèves impliqués !

Tout le monde à l’eau ! Les 9èmes Journées Rivières vivantes organisées par le WWF en octobre 2008 invitaient de jeunes élèves français et suisses à découvrir cours d’eau et rivières en vue de rendre leurs projets, sur le thème des poissons migrateurs, en mai 2009.

Pour les adultes, le WWF et son partenaire Rainett lançaient en janvier 2009 la 1ère édition du concours des Héros de l’eau.

Étangs, marais, terres humides… fragile patrimoine Le Marais Poitevin, deuxième zone humide de France après la Camargue, a vu sa superficie diminuer de moitié durant les dernières décennies, du fait notamment de la culture des grandes céréales (blé, maïs). Devant ce constat, le programme européen Life piloté par le WWF de 2004 à 2008 a accompagné les associations locales dans la protection des espèces les plus remarquables de la zone. La Brenne compte quelque 4 000 étangs sur 8 400 hectares, un millier d’espèces végétales, des dizaines d’espèces de libellules, d’amphibiens, de reptiles… Pour préserver cette aire classée parc naturel régional et site Natura 2000, le WWF s’est de longue date engagé, d’une part dans des initiatives concertées avec agriculteurs, chasseurs et pêcheurs locaux, d’autre part dans une stratégie d’acquisitions foncières menées avec ses partenaires, au premier rang desquels le Conseil général de l’Indre, la Fondation Mava et la Ligue pour la Protection des Oiseaux. Après les étangs de Purais et de la Sous, le WWF a acquis en décembre 2008 les 46 hectares des terres de Renard, qui permettront ainsi à la réserve naturelle

de Chérine, liée à l’ONG par une convention de gestion commune, d’atteindre une superficie de 371 hectares.

Loire et poissons migrateurs, l’engagement fondateur Si la Loire prend sa source au Mont Gerbier de Jonc, le WWF-France a la sienne dans la Loire. À l’origine de la création de la branche française de l’ONG voici plusieurs décennies, la protection du fleuve est aujourd’hui largement passée aux mains des partenaires locaux, réseau SOS Loire vivante en tête. Certains combats n’en demeurent pas moins vifs, tel le démantèlement du barrage hydroélectrique de Poutès-Monistrol qui continue d’entraver la migration des saumons sauvages en fonctionnant aujourd’hui sans renouvellement d’autorisation… Le WWF poursuit donc la lutte, tout en savourant l’abandon, cette année, du projet d’extension du port de Saint-Nazaire qui, via l’aménagement de l’estuaire Donges, constituait une nouvelle menace pour les saumons. Ont également figuré en bonne place cette année le projet de trame écologique « Corridor au Bec d’Allier », et l’animation du collectif national Poissons migrateurs dont les acteurs publics, professionnels et associatifs mènent une réflexion conjointe pour la défense de l’anguille, de l’esturgeon et du saumon.

L’eau-NG solidaire Acteur du 5ème Forum mondial de l’Eau qui se tenait à Istanbul en mars 2009, le WWF a œuvré en amont puis au cours du rassemblement, via la Coalition Eau dont il est membre. Il s’agissait pour la Coalition de réclamer la concrétisation des engagements internationaux qui permettront l’accès de tous à l’eau potable et à l’assainissement.

© Raskal

Parallèlement à ces démarches institutionnelles, le WWF étend ses actions de terrain à plusieurs régions du monde, en collaboration avec le réseau WWF-International. Ainsi, dans le bassin du Mékong, l’ONG s’est engagée dans la sauvegarde des ressources en eau et dans la protection de deux espèces prioritaires, le dauphin du Mékong et le tigre. Dans le bassin du Niger, le WWF poursuit les quatre projets « Action Eau » mis en œuvre au Burkina et au Niger au profit d’une trentaine de villages.

© Raskal

Pau/Langon au cœur d’un écosystème fragile, incinérateur de Fos-sur-Mer gros émetteur de dioxine, nouvel aéroport nantais, futur stade de l’Olympique lyonnais sans solution de transports en commun, barrage sur le fleuve Rizzanese, lancement d’un deuxième réacteur nucléaire EPR, etc. Et que dire du projet de circuit de formule 1 à Flins, dans les Yvelines, près du deuxième plus grand point de captage d’eau potable d’Îlede-France, sur un terrain destiné à l’agriculture biologique ? Face à ce qui semble une provocation, la résistance s’organise : création d’un collectif, manifestation, reportages diffusés sur Internet, lettre ouverte au chef de l’État... À suivre de près !

© P Grondin

© Martin Harvey / WWF-Canon

les programmes du wwf-france 17 eaux douces

« Qualité de l’eau, qualité de la vie », la campagne qui pourrait éclabousser En juin 2009, la conférence de presse du médecin chercheur David Servan-Schreiber, sur la base de ses recommandations quant aux liens entre eau potable et santé, a donné le coup d’envoi d’une campagne de trois ans. La restitution, prévue courant 2010, d’une vaste étude sur la présence d’éventuels polluants, tant dans l’eau du robinet que dans les eaux minérales en bouteille, en sera l’un des temps forts. Ses résultats fourniront en effet une nouvelle grille d’analyse pour évaluer l’efficacité de la réglementation sur l’eau potable en France.

18 les programmes du wwf-france forêts Forêts : le WWF toujours plus accrobranché

5 200 4 2

hectares de la plaine des Maures classés Réserve naturelle nationale

collaborateurs dédiés au bassin du Congo

millions d’hectares certifiés FSC en Afrique centrale en 2008 grâce au WWF

« Traffic » intense dans le bassin du Congo ! Une partie de l’engagement du WWF dans cette région passe par son soutien au programme Traffic (lire aussi p. 9). Cela est d’autant plus vrai depuis l’ouverture en 2008 à Yaoundé, au Cameroun, d’un bureau sous-régional Traffic appuyé par le WWF. Cet appui prend différentes formes : recrutement, formation, rencontres de partenaires locaux, développement technique du programme et d’un portefeuille de projets, recherche de financements, représentation ou encore apport d’expertises. Les actions de ce nouveau programme en Afrique centrale ont cette année porté en priorité sur trois thématiques fortement liées au commerce domestique et/ou international. 1. Ivoire et produits d’éléphant : sensibilisation des pays d’Afrique centrale au respect des règles internationales ; formation au Cameroun et en République démocratique du Congo (RDC) d’une centaine d’agents anti-braconnage ; enquêtes sur les marchés domestiques d’ivoire dans quatre pays d’Afrique centrale pour lutter contre le commerce illégal. 2. Bois tropicaux : diagnostic des flux de bois en vue d’une meilleure traçabilité ; développement des critères et lignes de conduite pour définir et vérifier la légalité des bois produits dans différents pays de la zone. 3. Viande de brousse : enquête sur les marchés du Cameroun, du Congo, de la RDC et de la zone Tri-National de la Sangha ; première phase de conception, en décembre 2008, d’un Observatoire de la viande de brousse ; soutien au développement d’une stratégie et d’un plan d’action « viande de brousse » en RDC.

Expertise mise à contribution en Afrique centrale Piloter la conversion de dette du Gabon. En janvier 2008, la France et le Gabon signaient une conversion de dette en faveur des écosystèmes forestiers gabonais. Reconnu pour ses programmes de conservation en Afrique et pour son expérience des mécanismes de conversion de dette, le WWF a été intégré au comité d’orientation du projet. Les premières discussions sur l’attribution des 60 millions d’euros à convertir sur douze ans ont débuté à Libreville en décembre 2008. Pour le Gabon, l’enjeu est d’améliorer les pratiques d’extraction des ressources naturelles, tout en protégeant et en valorisant ses forêts. Assurer l’avenir du Tri-National de la Sangha (TNS). Sur 28 000 km2, le TNS regroupe trois parcs nationaux situés au Cameroun, en République centrafricaine et en République du Congo. En 2008, le WWF-France est devenu membre de la Fondation TNS créée pour financer cette aire exceptionnelle par sa biodiversité, abritant notamment bongos, gorilles et éléphants de forêts.

Victoire dans la plaine des Maures Depuis juin 2009, la plaine des Maures est classée réserve naturelle nationale. Étendu sur 5 200 hectares, ce site varois détient le record national d’espèces de faune et flore à protéger en priorité. Quinze ans d’études, d’acquisitions de zones fragiles et de communication auront été nécessaires aux associations de protection de la nature, dont le WWF, pour obtenir cette mesure salutaire. Cet exemple encourage les amoureux du site ardéchois de Païolive, au premier rang desquels le WWF qui y a mené, durant l’été 2009, des actions de sensibilisation à la fragile biodiversité méditerranéenne…

© Chris Martin Bahr / WWF-Canon

Treize millions d’hectares de forêts disparaissent chaque année dans le monde. En perturbant des écosystèmes entiers, la déforestation met en péril d’innombrables espèces végétales et animales, ainsi que l’économie locale qui leur est liée. Elle engendre aussi 20 % des gaz à effet de serre émis sur la planète. Le WWF combine actions de terrain et de lobbying pour mettre en place les solutions qui, demain, inverseront le bilan.

Sur le terrain des ours et des loups Life Coex. Bouclé en septembre 2008, le programme piloté par le WWF de 2004 à 2008 afin de limiter les conflits entre ours, loups et bergers dans les Alpes et les Pyrénées n’a pas dit son dernier mot ! Ses réalisations ont bien l’intention de profiter dans la durée. Quelques résultats ? Un quart des bergers béarnais a choisi de valoriser les produits locaux en fabriquant du fromage Pé Descaous, 400 agneaux broutards ont été commercialisés, 44 éleveurs et 230 volontaires ont adopté le programme Pastoraloup, 35 chiens de protection ont été placés… À l’appui des résultats pyrénéens du Life Coex, l’équipe alpine du WWF participe à un plan d’action Ours transnational avec l’Autriche, l’Italie, la Slovénie et la Suisse, ainsi qu’aux échanges franco-italiens sur la progression du loup dans les Alpes du nord. Groupe national Ours. Le WWF-France a été invité à rejoindre cette instance créée en juin 2008, sur le modèle du Groupe national Loup. La première réunion de travail a eu lieu en décembre 2008. Cependant, l’horizon demeure très sombre, car les nouveaux renforcements d’ours nécessaires

les programmes du wwf-france 19 forêts à la survie de l’espèce sont bloqués au plan politique. Autrement dit : le combat continue.

Mobilisation pour le bois durable

Trois cents participants au colloque « Naturalité des forêts » En octobre 2008, le WWF et ses partenaires organisaient à Chambéry un colloque dédié aux forêts sauvages, doublé d’une exposition de l’artiste Robert Hainard, de conférences et de visites destinées au grand public.

Du bois au papier durable Après avoir dit « Halte aux sacs plastiques », le WWF a profité du 17ème Festival du Vent qui se tenait à Calvi fin octobre 2009 pour lancer sa nouvelle campagne « Oui au papier recyclé ». Au programme, inauguration du site www.ouiaupapierrecycle.fr et de l’exposition sur le papier recyclé. Dans le même temps, une lettre d’information était publiée dans la presse et adressée aux grandes entreprises et collectivités françaises, ainsi qu’à tous les maires de Corse. Berceau de la campagne, l’île de Beauté devient en effet la région pilote du tri sélectif et du recyclage de papier.

France pour nourrir le bétail. Quant à l’huile de palme dont la production intensive décime les forêts d’Asie du sud-est, on la retrouve dans nos frites, nos chips, nos biscuits, nos cosmétiques… Pour lutter contre ces fléaux et promouvoir des alternatives durables, le WWF a lancé www.protegelaforet.com, un site qui fédère les multiples initiatives de la campagne ouverte en 2008. On y consulte l’évaluation des principales entreprises utilisant du soja et de l’huile de palme en France. On y signe, aux côtés de 11 000 personnes, la pétition demandant l’engagement des entreprises contre la déforestation. On y visionne les vidéos « Amazonie 2008 » et « Indonésie 2008 ». Et si on y apprend avec précision l’impact sur la forêt de nos produits de consommation courante, on y découvre aussi comment agir simplement, en modifiant quelques habitudes quotidiennes.

Tables rondes soja et huile de palme : lentement mais sûrement

© Raskal

Oui au FSC, c’est non au bois illégal et à la disparition des forêts. Depuis plusieurs années, le WWF lutte contre la commercialisation de bois illégal en faisant la promotion de la certification Forest Stewardship Council (FSC). Ce label crée en 1993 garantit que le produit bois mis en vente est issu d’une forêt gérée durablement aux plans écologique, économique et social. Présent à la 5ème assemblée générale du label FSC qui se tenait en Afrique du Sud en novembre 2008, le WWF a pu se féliciter d’avoir contribué - par ses programmes de terrain, ses campagnes de sensibilisation du public et de lobbying -, à la belle progression du label durant l’année écoulée. Car même si la déforestation se poursuit à un rythme alarmant au Brésil et en Indonésie, la superficie mondiale de forêts certifiées FSC est passée de 88 millions d’hectares en 2007 à 102,9 en 2008. Et 2 des 2,3 millions d’hectares certifiés en Afrique en 2008 l’ont été dans le bassin du Congo, avec le pilotage de l’ONG. Le Réseau Forêt et Commerce France sur les rails. Afin de prolonger l’élan, le WWF a lancé en novembre 2008 la déclinaison nationale du Global Forest and Trade Network. En accompagnant les entreprises vers la certification FSC, ce nouveau réseau lutte contre l’exploitation illégale du bois et améliore la gestion forestière, en particulier en milieu tropical. En ralliant une majorité du marché du bois tropical français à sa charte exigeante, le réseau entend augmenter d’au moins 10 % le volume de bois tropicaux certifiés en France dans les trois prochaines années.

© Gilles Moynot

© Michel Gunther / WWF-Canon

Le WWF en appelle à la justice ! Suite à la relaxe du chasseur dans le procès Cannelle en avril 2008, le recours civil contre l’association de chasse est relancé, un recours administratif contre l’Institution patrimoniale du Haut-Béarn a été envisagé, de même qu’une plainte au niveau européen.

Entre soja, huile de palme et forêt, le panda a choisi ! Le soja produit en Amérique centrale, au détriment des cultures vivrières et de la forêt amazonienne, est massivement importé en

Née d’une initiative du WWF en 2002, la Roundtable on Sustainable Palm Oil (Table ronde pour l’huile de palme durable) qui rassemble plus de 200 acteurs de la filière, s’est réunie en novembre 2008 à Bali. À l’ordre du jour : poursuivre la promotion de l’huile de palme durable afin d’enrayer dégradation des forêts, conflits sociaux, émissions de gaz à effet de serre des incendies liés à la plantation de palmiers à huile… En mai 2009, c’est au Brésil que se tenait la 4ème réunion de la RTRS ou Table ronde pour un soja responsable. Les participants y ont lancé un programme pilote d’un an visant à réduire les impacts de la production du soja sur l’homme et l’environnement. Le WWF-France a cependant rappelé qu’il ne pourrait soutenir la certification RTRS sans qu’un processus différenciant soja OGM et non OGM ne soit établi.

20 les programmes du wwf-france alpes/mÉditerranée Écorégion d’expériences durables En 2008, le WWF a créé un pôle Alpes-Méditerranée, doté d’un bureau à Lyon qui s’ajoute à celui de Marseille créé en 2000. Pourquoi un pôle écorégional dans un WWF plutôt structuré par thématiques et écosystèmes ? Parce que reliés l’un à l’autre, Alpes et pourtour méditerranéen sont deux régions à la fois riches et fragiles, marquées par une imprégnation ancienne et très forte de l’homme sur la nature. Dédier une stratégie, assortie de moyens humains et financiers, à cette écorégion vise à la protéger plus efficacement. En parallèle, il s’agit de confronter au terrain des solutions novatrices en termes de préservation de l’équilibre homme/ nature, autrement dit, de développer des pratiques harmonieuses qui pourront être adaptées à d’autres écorégions de profils similaires.

Gîte panda, pionnier en 1992… pionnier en 2009 En lançant le concept Gîte panda il y a dix-sept ans, le WWF faisait figure de précurseur. Le réseau compte aujourd’hui trois cents hébergements agréés Gîtes de France, répartis sur une quarantaine de parcs naturels nationaux et régionaux, ainsi que sur des sites naturels remarquables. Chaque Gîte Panda répond à un cahier des charges qui engage les gérants à informer leurs visiteurs sur le patrimoine régional et les ballades nature alentour, tout en les incitant au respect de l’environnement durant leur séjour. Après s’être doté, en juillet 2008, d’un nouveau site Internet très complet et pratique, le réseau des Gîtes panda poursuit sa croissance en intégrant des critères de plus en plus exigeants en termes de réduction de l’empreinte écologique des sites d’accueil. La nouvelle génération d’écogîtes panda croît et multiplie, et c’est une bonne nouvelle pour la planète des vacances !

Première industrie mondiale, le tourisme draine près de cent cinquante millions de visiteurs par an vers les Alpes et autant sur le pourtour méditerranéen. Outre le gâchis des hôtels « pieds dans l’eau » ou « pied des pistes » et des villages de béton, ces deux destinations parmi les plus prisées de la planète subissent fortement l’impact de l’affluence saisonnière : érosion naturelle accélérée, destruction de la faune et de la flore, consommation d’énergie et émissions de gaz à effet de serre effrénées, pollution visuelle, sonore et contaminations diverses… Partisan d’un tourisme durable, fondé sur des comportements plus éthiques et plus sobres dans l’utilisation des ressources, le WWF encourage dans les Alpes et la région méditerranéenne un tourisme lent et de proximité, permettant de réduire l’empreinte carbone liée au transport, et de redonner du sens au voyage. Dans la lignée de ses expérimentations « grandeur nature », dont l’emblématique réseau des Gîtes panda (voir encadré), l’ONG mène des actions de lobbying et de concertation avec les acteurs institutionnels, privés et associatifs du secteur touristique pour réduire les impacts du tourisme de masse. Ainsi voient le jour actuellement un réseau de gestionnaires des sites naturels écoresponsables coordonné par le WWF, ou encore un programme pilote de tourisme durable pour les Alpes françaises. Concentré autour de cinq aires de conservation prioritaires identifiées dans l’arc alpin français, ce projet relie le programme écorégional du WWF aux initiatives d’autres organisations telles que la Fédération régionale des associations pour la protection de la nature (Frapna), la Commission internationale pour la protection des Alpes (Cipra), Pro Mont-Blanc, Mountain Wildeness et Mountain Riders.

© T. Le Cornec

Convertir au tourisme durable

les programmes du wwf-france 21 alpes/mÉditerranée

Initiative Méditerranée, le réseau « des » WWF mobilisé. Grouper les efforts pour accroître l’influence du WWF dans un agenda politique de plus en plus chargé : telle est la raison d’être de ce programme. Champs d’intervention ? Multiples. Outre l’incontournable problématique du tourisme, Initiative Méditerranée définit une stratégie supranationale commune sur la pêche et les aires marines protégées, la politique foncière et l’aménagement territorial qui tiennent compte des milieux naturels, la gestion intégrée des bassins versants et de l’eau douce ou encore la gestion des ressources naturelles. À signaler dans ce domaine : le montage, en étroite collaboration avec MedPO et EPO, les bureaux méditerranéen et européen du WWF, d’un programme d’énergie solaire qui pour être propre, n’en oublie pas d’intégrer une forte dimension éthique et sociale. Après sa présentation officielle lors du congrès de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) à Barcelone en octobre 2008, Initiative Méditerranée franchit une à une les étapes de son déploiement : définition de plans d’action et de communication, stratégie de financement, etc. À suivre !

© Michèle Dépraz / WWF-Canon

Les Marais du Vigueirat, ce sont 1 089 hectares arpentés en 2008 par 20 000 visiteurs à la découverte de 641 espèces végétales, 286 espèces d’oiseaux, 1 161 espèces d’insectes, 28 espèces de poissons d’eau douce, 6 espèces d’amphibiens, 14 espèces de reptiles, 34 mammifères…

© Marais du Vigueirat

Au-delà de son programme axé sur le tourisme durable, le WWF explore à l’échelle de l’écorégion Alpes-Méditerranée les voies d’un développement économique global harmonieux et respectueux de l’environnement. Comment encourager l’activité humaine sans dégrader la nature ni, à l’inverse, la mettre sous cloche ? Comment limiter les conflits entre hommes et milieu naturel, mais également entre écosystèmes - autrement dit, le port de Marseille doit-il s’étendre en avançant sur la mer… ou en reculant dans les terres, et à quelles conditions ? Le pôle Alpes-Méditerranée est un laboratoire où se rencontrent ces questions, et où sont mises en pratique et en interférences les différentes solutions préconisées par le WWF dans ses approches écosystémiques. Réflexion et actions s’y déploient donc en concertation, non seulement au sein du WWF-France, mais également avec des pays alpins et méditerranéens et un ensemble d’acteurs privés, publics et associatifs de l’écorégion.

Marais du Vigueirat, la belle aventure continue. De 2003 à 2008, le WWF a piloté le projet Life Promesse sur ce site de Camargue de grande valeur écologique. Durant quatre ans, accroissement de la fréquentation a rimé avec diminution de l’empreinte écologique. Un exemple ? Life Promesse a permis d’obtenir en seulement quatre années une réduction de 75 % des émissions de gaz à effet de serre liées à l’activité du site. Récompensé du prix Réserves naturelles de France, distingué au plan européen parmi les vingt meilleurs projets sur les cent financés dans le cadre de Life Environnement, labellisé Emas, ce véritable centre d’écologie appliquée est en passe de devenir une antenne de l’Institut de formation du WWF (lire aussi p. 11). Au-delà de l’exemplarité en matière de tourisme durable, les Marais du Vigueirat ont en effet beaucoup à transmettre quant aux bonnes pratiques environnementales déployées dans et autour des sites naturels protégés. Car le plus grand succès de ce programme reste sans conteste le relais pris par la communauté locale autour d’un projet devenu moteur de croissance durable.

© Raskal

Passer en mode développement soutenable

22 bénévolat & mobilisation Des milliers de talents mobilisés

13 000 14 158

bénévoles en juillet 2009

heures de bénévolat de juillet 2008 à juillet 2009

Devenir bénévole Le plus simple consiste à s’inscrire sur le site du WWF. Certains prennent aussi le chemin du bénévolat à l’occasion d’une rencontre avec les représentants de l’ONG. Principales qualités recherchées : motivation et disponibilité. Une réunion mensuelle est proposée au siège parisien à tous les nouveaux bénévoles qui souhaitent en savoir plus sur le WWF. Avis de recherche. Certaines missions de bénévolat nécessitent des expertises dans des domaines aussi divers que les relations publiques, la santé, le multimédia ou l’écoconstruction. Le WWF a donc instauré début 2009 une nouvelle procédure d’identification des demandes et des offres de compétences spécialisées. L’ONG est également en lien avec les associations d’étudiants du master Développement durable de l’université Paris-Dauphine et des écoles HEC et Sup de Pub. D’autres rapprochements sont en cours avec l’Essec, Sciences Po et l’AgroParisTech.

Quelles missions ? À la rencontre du grand public. Tout au long de l’année, les bénévoles présentent les missions du WWF sur divers événements tels les salons Marjolaine, Vivre autrement ou le salon des Randonnées, des sports et voyages nature. Fin juin 2009, la mobilisation d’une équipe de jeunes bénévoles a permis de rencontrer 1 500 personnes durant le festival Le Rock dans tous ses États d’Evreux. Éducation à l’environnement. Sous la houlette d’un formateur du WWF et à l’aide de kits pédagogiques, une équipe d’animateurs bénévoles intervient dans des écoles primaires d’Île-de-

France et de Provence-Alpes-Côtes-d’Azur pour initier les enfants aux thèmes de la biodiversité, du changement climatique et de la préservation des forêts. Dans un autre registre, les bénévoles se rendent régulièrement dans les enseignes et aux sièges des entreprises partenaires pour des actions de sensibilisation des salariés et des clients aux gestes écocitoyens. Assistance administrative et logistique. De nombreux bénévoles participent au fonctionnement quotidien du WWF. Gestion du courrier, envoi de mailing, saisie informatique, relance téléphonique sont autant de maillons indispensables à la bonne marche de l’ONG et la conduite de ses actions. Certains bénévoles interviennent sur des volets plus spécifiques : traduction, support informatique… et même jardinage ! Missions de terrain. Le bénévole du WWF sait tout faire, ou presque. La preuve ? L’été durant, il sillonne en vélo la forêt des Maures pour faire barrage aux incendies. Il fait la chasse aux espèces envahissantes et plante des arbres en NouvelleCalédonie. Il équipe un immeuble parisien d’ampoules basse consommation. Il devient même, au besoin, gardien de 1 600 pandas en papier mâché à travers la France entière ! Action militante. Un réseau de bénévoles, en plein essor, s’est constitué autour de Planète Attitude, la communauté en ligne du WWF lancée fin 2008. Ses militants soutiennent l’ONG lors de ses manifestations publiques. Ils jouent également un rôle d’alerte de terrain : en informant le WWF des pratiques observées dans leurs communes, leurs lieux de travail ou de vacances, ils l’aident à illustrer de cas concrets les grandes thématiques qu’elle défend.

Paroles de bénévoles « Danoise d’origine, j’ai connu l’action du WWF au cours de mes voyages, notamment en Afrique du Sud. Comme je suis formée à enseigner l’anglais, j’ai proposé mes services au WWF-France en m’installant à Paris. Depuis un an, je ‘coache’ les salariés qui ont besoin d’une remise à niveau pour leurs échanges quotidiens avec l’international. J’apprends des choses passionnantes en conversant avec eux. » Mette L. « J’ai fait ma première mission cet été au Grand-Bornand, pendant le festival « Au Bonheur des Mômes ». J’animais un jeu de l’oie géant sur la préservation de l’environnement. Ça s’est très bien passé, même si ça n’a pas grand-chose de commun avec mon métier de cheminot ! » Quentin P. « En venant au WWF, je voulais défendre la nature tout en faisant fonctionner mes petites cellules grises. Il faut croire que j’ai trouvé ce que je cherchais au service de presse, car c’était en… 1998 ! » Lise-Marie T.

© J.O. Barthes

Le WWF reçoit le soutien de 13 000 bénévoles. Tous sont ralliés à l’un des dix relais de bénévolat situés en Auvergne, Champagne-Ardenne, Île-de-France, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais, Nouvelle-Calédonie, Picardie, Provence-Alpes-Côte-d’Azur et RhôneAlpes. Salariés, étudiants, retraités, issus de tous horizons, ils ont réalisé cette année 14 158 heures de bénévolat : 8 309 heures de missions de terrain et 5 849 heures de soutien administratif au siège du WWF. Un immense merci à tous !

« Depuis trois ans, nous sommes des retraités actifs. Cet été, par exemple, nous avons passé quinze jours à sensibiliser les promeneurs à la biodiversité du bois de Païolive, en Ardèche. Avant cela, en juin, nous étions à Annonay pour demander du bio à la cantine à monsieur le maire… D’ailleurs, c’est une affaire de famille car notre fils, qui est pompier bénévole, a participé aux opérations anti-incendie du WWF dans le massif des Maures. » Jean-Louis et Josiane M.

Le livre évènement à offrir à Noël

Un ouvrage d’art sur l’état de la planète et sur les 35 ans d’engagements de la 1ère ONG de protection de l’environnement

Grand format / 288 pages / 300 photos couleurs Prix exceptionnel de 34 euros Une co-édition WWF / Editions De Monza / Faites un cadeau à la planète: achetez ce livre et soutenez le WWF !!!

Pour plus d’informations, www.wwf.fr

24 COMMUNICATION Une mission, des outils, des campagnes

Internet, gros chantier grand succès de l’année Refonte bouclée pour wwf.fr ! Après cinq années de service, soit une éternité sur la cyber-échelle du temps, le site du WWF a dévoilé ses nouveaux atouts en février 2009. La plateforme répond aux standards actuels du web : convivialité accrue, navigation par mots clés, valorisation de la vidéo, montée en force des outils de propagation virale pour une diffusion en temps réel des contenus sur la toile. Le nouveau portail donne accès à plusieurs blogs dédiés à des missions spécifiques - tels « Le Caillou Vert », blog du WWF en Nouvelle-Calédonie ou celui du bateau WWF-Colombus -, aux sites thématiques Club Panda et Gîtes Panda et au réseau social Planète Attitude.

Le panda caméra à l’épaule Réactive, économique, insolente ou bien élevée, la vidéo s’y entend pour faire passer toutes sortes de messages. Pourquoi s’en priver ? Cette année, des dizaines de productions « maison » ont alimenté le site du WWF et circulé sur la toile. Extrait du catalogue : spots publicitaires, reportages, clips et interviews autour d’Earth Hour ; conférences de presse des lancements du Réseau Environnement Santé en mars 2009 et de la campagne Ultimatum climatique en mai ; reportage à Flins en avril 2009 ; spots « Oui au bio dans ma cantine » ; interviews de participants du Grenelle de la mer en juin ; spots consacrés aux missions iodées du WWF-Columbus, etc.

Planète Attitude, le 1er « Facebook écolo » À la rentrée 2008, une étude confirme l’ONG dans l’idée qu’elle manque d’un média de relation communautaire et de mobilisation… autrement dit, d’un réseau social en ligne. Donateurs, bénévoles et grand public attendent l’incarnation d’un « nous WWF-France ». Ils souhaitent entendre ceux qui portent les projets du panda en France, et désirent dialoguer ensemble au sein d’un espace dédié à l’environnement. Cet espace d’échanges et de débats, ce sera www.planete-attitude.fr, premier réseau social

12 000 7 000 5 036 1 173 11

exemplaires de Planète vivante vendus

membres au réseau Planète Attitude

retombées de presse en 2008

retombées de presse pour Earth Hour

salarié(e)s

« 100 % vert » co-crée avec l’agence Peppercube. Sur la communauté écocitoyenne lancée fin novembre 2008, on vient publier ses contenus, partager ses idées, réagir à l’actualité sur des forums, fonder ou rejoindre des groupes d’intérêts aussi divers que les champs de l’écologie citoyenne.

Des lectures qui font du bien Panda Magazine : s’abonner, c’est aussi protéger la nature ! En faisant découvrir la beauté et la fragilité de la planète, Panda Magazine accompagne le WWF-France depuis 1980 dans sa mission de préservation de l’environnement. Quatre fois par an, ses pages s’ouvrent aux actions internationales du WWF et se penchent, au fil d’un dossier de fond, sur le devenir des écosystèmes. Articles et interviews font également une large place aux projets de l’ONG, aux débats d’actualité, à des initiatives innovantes et aux gestes quotidiens qui protègent la nature. Planète vivante, le livre anniversaire du WWFFrance, est paru en septembre 2008 aux éditions du Monza. À l’occasion de ses 35 ans, le WWFFrance a en effet voulu, sur un mode résolument optimiste, faire le point sur l’état de la planète et sur ce qu’il est possible d’entreprendre pour la préserver. Conçu comme un livre d’art, avec près de 300 photos en couleur, Planète vivante s’est déjà vendu à plus de 12 000 exemplaires !

Toute la presse en parle !

En 2008, le WWF-France a émis 197 communiqués de presse et organisé, avec ses partenaires, 16 conférences de presse et 5 voyages de presse concernant les projets Life Promesse, label FSC, FNCivam, Rivières Vivantes et Life Coex. Dans un autre registre, des événements de presse destinés à créer l’actualité, voire le « scoop », grâce à un mode d’action spectaculaire ont permis d’alerter l’opinion sur plusieurs sujets sensibles : « Une semaine à bord du WWF-Columbus : savezvous marquer les thons ? » en septembre 2008, opération « CO2 : Rendons visible l’invisible » en marge du Salon de l’automobile à Paris en octobre, les obsèques du thon rouge en décembre. L’ensemble de ces actions a engendré 5 036 retombées de presse, tous médias confondus, en 2008. Et, avec une moyenne mensuelle de 655 retombées de presse de janvier à juin 2009 – dont un pic à 1 173 en mars, à l’occasion d’Earth Hour –, le cru 2009 semble aussi bien parti pour faire parler du WWF !

Des campagnes « coup de poing » Le WWF orchestre des campagnes de communication plurimédia liées à ses programmes de conservation. La montée en flèche de leur diffusion sur Internet, en relais des médias traditionnels, leur permet d’atteindre une large audience à coût resserré.

© Raskal

Le département de la Communication fonctionne comme une agence intégrée mise au service du WWF-France. Sa mission ? Développer la notoriété de l’ONG, illustrer ses projets et créer du débat public par l’investigation.

COMMUNICATION 25 Cinq campagnes qui font mouche

Pour une publicité écoresponsable

Classe Écolo, le pari du « buzz » sur Internet En septembre 2008, le WWF-France mène une campagne sur Dailymotion, Facebook et le site du magazine Métrofrance pour réclamer une réduction de 30 % des gaz à effet de serre. Composée de quatre spots d’une minute trente, « Classe Écolo, l’émission de l’écolo classe » réalisés par Je & Enjeux© démontre avec humour que des solutions simples et à la portée de tous existent déjà.

Lancement de l’Observatoire indépendant de la publicité (L’OIP). Dès 2006, le WWF dénonce l’inefficacité du Bureau de vérification de la publicité face aux marques qui abusent de l’argument écologique. Trois ans et un Grenelle de l’Environnement plus tard, la régulation de la publicité en France a fait de notoires progrès. Pour aller plus loin, le WWF au sein du collectif Alliance pour la Planète lance le site de L’OIP en février 2009. Conçu comme un outil d’alerte, d’expertise et de formation, ce nouvel aiguillon du système officiel est avant tout un espace participatif. Concrètement, tout internaute suspectant une publicité de contrevenir à la régulation peut se saisir de L’OIP. Celui-ci réunit experts et professionnels de la communication afin d’évaluer la publicité incriminée. Parallèlement, les internautes peuvent remplir leur propre grille de diagnostic. Au bout d’un mois, L’OIP publie l’évaluation de ses experts et la note des internautes. Cette initiative unique s’est imposée en six mois comme une référence tant pour les professionnels que pour les citoyens.

© Photo 2008 Je & Enjeux pour WWF-France

Time to lead sonne l’alerte Lancée en octobre 2008 par voie d’affichage et d’insert dans la presse, la campagne met en scène une noyade pour symboliser l’urgence à enrayer le réchauffement climatique. Reprise par les principaux titres nationaux, la campagne Time to lead a fait écho en Allemagne, en Italie et au Royaume-Uni. « Amazonie 2008 », « Indonésie 2008 » Ces deux films d’une minute réalisés par Patrick Rouxel©, diffusés sur Internet, dénoncent les ravages de la culture intensive du soja et de l’huile de palme. Earth Hour, une heure de mobilisation mondiale Le 28 mars 2009, le WWF-France relaie l’opération internationale du WWF en appelant particuliers, entreprises et collectivités locales à éteindre les lumières durant une heure pour manifester leur mobilisation face au réchauffement climatique. Afin d’éviter une dilution du message, la campagne se concentre sur la semaine qui précède l’évènement au moyen de 166 spots radio, 79 spots télévisés, des bannières sur des sites Internet très fréquentés, des annonces presse dans 23 titres de presse et de l’affichage sur plus de 530 écrans dans les grandes villes de France. En parallèle, les bénévoles du WWF consacrent plus de 300 heures à contacter un millier de municipalités pour les inciter à participer. Bilan ? 210 villes de métropole et d’outre-mer relaient Earth Hour, dont 14 des 15 plus grandes villes de France. À Paris, la Tour Eiffel et 233 autres monuments s’éteignent en présence officielle de Jean-Louis Borloo, ministre de l’Écologie, de l’Énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire. « Oui au bio dans ma cantine ! » Au printemps 2009, le WWF lance une campagne écocitoyenne de trois ans (lire aussi p. 16). Sur le réseau planete-attitude.fr, le groupe « Oui au bio dans ma cantine ! » nourrit le débat, tandis que le site ouiaubiodansmacantine.fr rassemble pétition à signer, lettre type à adresser au maire de sa commune et supports de diffusion à télécharger (bannières Internet, affiche, vidéo de l’appel, documents d’information, etc.).

© Photo Tom Kan / Ogilvy & Mather

Concours Génération Pub 2009, la biodiversité à l’honneur. Pour sa 13ème édition, le concours de l’école Sup de Pub destiné aux jeunes talents avait pris pour thème la biodiversité. Partenaire tout désigné, le WWF participait au brief et à la sélection des lauréats : une façon de bannir l’écoblanchiment tout en stimulant la créativité verte. © Patrick Rouxel

Le WWF les aime et le dit ! Nos enfants nous accuseront, le film documen-

© J.O. Barthes

Montage photo : Laëtitia Jean Franco

taire de Jean-Paul Jaud consacré à la pollution industrielle et à l’impact des pesticides sur la santé sort en novembre 2008. Le propos porte, les spectateurs se passent le mot et, début janvier, le nombre de copies double. Au final, le documentaire atteint 200 000 entrées en salles et son site enregistre plus de 2,4 millions de connexions. De janvier à avril 2009, c’est l’ode à la biodiversité du photographe Laurent Baheux qu’encourage le WWF, au travers de l’exposition « Beau et vital » organisée à Bercy Village. En mars 2009, le WWF est aux côtés de Herbe, « road movie paysan » récompensé au 23ème Festival international du film nature et environnement de Grenoble. Enfin, comment ne pas être partenaire de Home, le long-métrage de Yann Arthus-Bertrand, parrain et ami du WWF ? Sa sortie mondiale en juin 2009 avait pour objectif, rappelons-le, de toucher le plus grand nombre, et de nous convaincre tous de notre responsabilité envers la planète.

26 collecte de fonds 160 000 mercis aux donateurs du WWF !

160 000

donateurs soutiennent le WWF-France

10 000

rejoints cette année

nouveaux donateurs nous ont

40 000

objets à économie d’énergie, jouets et textiles à l’effigie du panda, produits culturels Planète Vivante, Planète Cuisine, coffret de DVD Biotiful Planet, albums « spécial environnement » du Marsupilami et de Boule & Bill… mais aussi des packs d’adoption qui permettent d’adopter symboliquement un animal en danger (Ours, Panda, chimpanzé, Tigre ou Eléphant) et des produits virtuels inédits ! (voir encadré).

donateurs ont choisi le prélèvement automatique jusqu’à présent

55 %

des ressources sont collectées auprès des particuliers

9

salariés animent le département Marketing

Que dire d’abord, sinon « merci infiniment ! » aux 160 000 donateurs - dont 10 000 nouveaux cette année – qui ont apporté leur formidable et indispensable soutien au WWF-France ? Plus de la moitié (56 % exactement) des ressources de l’ONG provient directement de la générosité des particuliers, lui permettant de réaliser ses projets de protection de l’environnement en toute indépendance. À ses 160 000 donateurs, le WWF voudrait dire aussi « votre générosité touche au but » puisque 100 % des dons des particuliers financent directement des projets de protection de la nature. En effet, lorsqu’un donateur donne 3 euros, le WWF en obtient 2 supplémentaires grâce aux partenariats et aux contrats publics. Sur ces 5 euros, 3,65 vont aux actions de conservation.

Le WWF et ses donateurs, une histoire durable Soutien régulier par prélèvement automatique : plus simple, plus souple Les dons réguliers représentent près de la moitié des fonds collectés auprès des donateurs particuliers, notamment pour financer des projets prioritaires, telle que l’acquisition d’un terrain riche en biodiversité menacé en France, la

protection des Grands Singes dans les forêts du bassin du congo, etc. Et la tendance consiste à les développer. Plus écologiques et économiques à gérer (moins de papier), ils permettent en outre au WWF d’avoir une meilleure vision sur ses ressources à venir et planifier ainsi ses projets. Nos 40 000 donateurs qui l’ont déjà adopté trouvent la formule aussi plus simple pour eux. En effet, ils n’ont pas de chèque à envoyer et ils ont la possibilité de modifier le montant du don ou la date de prélèvement à tout moment…

Collecte en face à face dans les grandes villes de France ces campagnes d’information nous permettent d’aller au devant de nouveaux, et souvent jeunes, donateurs qui optent d’emblée pour le prélèvement automatique. cette année, les non moins jeunes équipiers du WWF sont allés à leur rencontre au cours de 22 missions dans les rues de Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Metz, Nancy, Nantes, Paris, Rouen, Rennes, Toulouse, etc.

E-boutique Accessible depuis juin 2009 via le site wwf.fr ou à l’adresse boutique.wwf.fr, cet espace marchand en ligne permet au WWF-France de diversifier ses sources de revenus via une offre de produits écoconçus. côté visiteurs, on conjugue plaisir et contribution directe au financement des programmes de protection de l’environnement grâce à déjà plus d’une quarantaine de références : petits

Préserver le patrimoine mètre carré par mètre carré De multiples pratiques incontrôlées constructions de routes, développement de l’urbanisation, aménagements touristiques… - mettent en péril des territoires vitaux pour la biodiversité. C’est pourquoi, depuis de nombreuses années déjà, le WWF s’est porté acquéreur de plusieurs zones écologiques majeures telles que l’île BoireRousse sur la Loire, le marais d’Orx dans les Landes, les étangs du Renard et du Purais dans la Brenne, les terres du Marais Poitevin ou encore 5 300 hectares de forêt méditerranéenne dans le massif des Maures. Lentement mais sûrement, à raison d’un mètre carré protégé grâce à 2 euros de don, ces acquisitions foncières permettent de préserver la flore et la faune du patrimoine français de métropole et d’outre-mer, le flamant rose des étangs de Camargue, la tortue cistude et la rainette verte de l’Allier, les derniers Cagou des forêts humides de Nouvelle-Calédonie, la loutre et le castor des bords de Loire, le jaguar des forêts de Guyane française…

collecte de fonds 27

Depuis le 19 novembre 2008, les 6-12 ans peuvent eux aussi, avec la complicité de leurs parents, devenir donateurs du WWFFrance sur www.club-panda.fr. ce site ludopédagogique les initie de façon simple et irréductiblement joyeuse aux enjeux et défis écologiques contemporains. Outre une sélection de « news » environnementales mises à portée des écocitoyens en herbe, un dossier complet aborde chaque mois un nouvel enjeu environnemental. Des tigres à l’Amazonie, de l’eau aux éléphants, club Panda explique, raconte, montre, propose des fiches et des quiz pour tester ses connaissances en s’amusant, des albums photos à constituer, des fonds d’écran à télécharger, des jeux…

Legs, donations, assurance-vie : transmettre une planète vivante aux générations futures Faire de son vivant le don d’un bien personnel, souscrire une assurance-vie au bénéfice du WWF ou prévoir un legs, sont autant de gestes qui inscrivent dans la pérennité un engagement individuel en faveur de la planète. Sans léser ses éventuels héritiers, le legs permet ainsi de transmettre tout ou partie de son patrimoine à la Fondation WWF-France. Reconnue d’utilité publique par le décret du 24 mars 2004, celle-ci le reçoit en exonération totale de droits de succession. À la demande du testateur, un fonds peut être créé pour garantir l’attribution spécifique de son legs à la cause, la mission ou l’espèce de son choix. chaque legs reçu à la Fondation est soumis à l’autorisation de la Préfecture de Paris (autorité de tutelle de la Fondation), dont les comptes sont contrôlés annuellement par un cabinet de commissaires aux comptes indépendant, ce qui garantit à tous la transparence totale du processus.

Moins de papier, encore plus d’idées !

© Raskal

LE PAPIER, C’EST PAS POUR MANGER! Soucieux de réduire son empreinte écologique et de répondre aux attentes d’un nombre croissant de ses donateurs qui souhaitent également freiner leur consommation de papier, le WWF a mené cette année plusieurs chantiers de dématérialisation de ses supports. Aux côtés des produits virtuels de la boutique en ligne (voir encadré), de nombreuses nouveautés ont vu ou verront bientôt le jour. Une carte de bienvenue est remise à tout nouveau donateur recruté dans la rue, en remplacement de l’ancienne documentation imprimée. Elle l’invite à visiter la page decouverte.wwf.fr pour tout connaître des missions et des programmes

de l’ONG. Elle l’oriente également vers la page bienvenue.wwf.fr sur laquelle, grâce à un login et un mot de passe, il se connecte au nouvel espace en ligne dédié aux donateurs du WWF. Sur les traces du panda, la lettre d’information trimestrielle existe maintenant aussi au format électronique et enrichie d’options : il suffit de demander ! cependant, quelle que soit la version choisie (nouvelle formule papier, encore plus conviviale et agréable à lire, ou formule numérique), Sur les traces du panda continue d’informer régulièrement les donateurs sur l’actualité du WWF et l’avancement des projets financés par leurs dons. Autres nouveautés « zéro papier » : dès septembre 2009, chaque donateur qui le souhaite peut opter pour l’envoi exclusivement en ligne des courriers d’information et de mobilisation, des appels à dons, des pétitions, etc. Enfin, un véritable « Espace donateur » en ligne est en cours de développement. Une question, un changement d’adresse à signaler, une demande de reçu fiscal, etc. : l’accès personnalisé à l’espace permettra à chacun de gérer sa relation au WWF en quelques clics. Les donateurs du WWF pourront également, via ce véritable mini-site, faire leur propre sélection thématique d’information à recevoir sous forme de e-newsletters.

© JérômeLachaze

Club Panda : les enfants aussi !

Adoptez un ours, protégez 20 hectares de forêt ou marquez un thon rouge ! Sur l’e-boutique du WWF, on se fait plaisir mais on fait surtout des cadeaux à la nature grâce à des produits alliant don ponctuel et don régulier. Explication : en adoptant symboliquement Théodora, femelle ours polaire de la mer de Beaufort en Alaska, ou Zhu Xiong le panda, vous recevez un kit comprenant une peluche labellisée Öko-Tex standard 100 (exempte de produits toxiques pour l’homme et l’environnement), un certificat d’adoption, un poster de présentation de l’animal, un second poster dédié aux espèces emblématiques du WWF, ainsi qu’un bulletin d’adoption durable pour continuer à protéger Théodora ou Zhu Xiong sur le long terme. Aux côtés de ces packs d’adoption, un ensemble de produits virtuels originaux permet de transformer chaque don en geste localisé et quantifiable. Avec 16 euros, vous subventionnez deux journées de patrouille de gardes forestiers au service de la protection des tigres de la péninsule indochinoise. Et à raison de 40 euros, vous protégez 20 hectares de forêt cambodgienne – aire d’habitat du tigre – durant 12 mois. Pour 73 euros, vous soutenez une journée de patrouille anti-pêche illégale dans les secteurs clés de présence du dauphin d’Irrawaddy du Mékong au Cambodge. Et avec 600 euros, vous financez le marquage d’un thon rouge dans les eaux méditerranéennes en vue de protéger durablement l’espèce…

28 entreprises partenaires politique partenariale

11

ans de partenariats et de progrès commun avec les entreprises

13

partenaires stratégiques, autant de démarches de progrès environnemental

1er

Jouer collectif !

Rapport sur les partenariats entreprises publié par une ONG environnementale

Vers une économie plus verte

Cette stratégie partenariale se voit renforcée par l’opinion des « consommacteurs » français qui considèrent à 90 %* que la crise économique actuelle est une occasion de revoir nos modes de vie et de consommation. Pour 55 %* d’entre eux – d’entre nous –, le respect de l’environnement figure désormais parmi les critères importants, voire primordiaux, dans l’acte d’achat (* Ethicity 2009 / Ifop 2008). Transparence, indépendance, intransigeance. La démarche du WWF se trouve également confortée par deux études Théma et Ifop restituées en mai 2009. Ces deux « micros ouverts » tendus par l’ONG à l’écoute du public révèlent que 78 % des Français jugent efficace sa politique de partenariats. Ils ne manquent pas, cependant, de la mettre en garde contre tout risque de perte d’indépendance, et la rappelle à son devoir constant d’exigence vis-à-vis des entreprises. Message reçu ! La publication d’un Rapport sur les partenariats entreprises, réalisé en coopération avec le cabinet PricewaterhouseCoopers, en donne un exemple cette année. Première ONG à présenter ce type de bilan, le WWF réaffirme ainsi son souci de transparence et son exigence envers les entreprises.

Sur le front de la RSE

Au-delà des actions menées au sein de ses partenariats, le WWF s’engage pour une responsabilité sociale des entreprises (RSE) accrue via diverses actions : réalisation d’études ; suivi des dossiers du Grenelle de l’environnement liés à la RSE, avec notamment une proposition d’amendement sur l’affichage écologique ; participation à la plate-forme Ademe-Afnor sur l’affichage environnemental et au Comité français des écolabels...

© WWF-France

Placée au cœur des enjeux environnementaux, l’entreprise est aussi porteuse de solutions pour contribuer à la réduction de l’empreinte écologique. Fort de son indépendance et de la confiance de ses donateurs, le WWF-France encourage ce mouvement en développant, depuis 1998, des relations partenariales de deux sortes avec le secteur privé et notamment celles qui, parmi les entreprises, manifestent une volonté forte de s’engager dans un processus de démarche de progrès environnemental.

© Raskal

Responsables sinon rien !

Le WWF poursuit l’enrichissement de sa « boîte à outils » en ligne, conçue comme une plate-forme de collaboration avec ses partenaires entreprises. Ceux-ci y téléchargent les outils nécessaires aux actions en commun (charte graphique, cahier de style, photos, argumentaires, etc.) et accèdent à un lieu d’échange d’expériences où sont valorisées les bonnes pratiques de chacun. L’organisation de la Convention des partenaires en octobre 2008 et de plusieurs ateliers thématiques (« Construction durable », « CO2 : - 30 % en 2020 », « Eco-conception et affichage écologique ») ont également entretenu la dynamique collective des partenariats. Mis à contribution lors des campagnes de l’ONG, les partenaires ont particulièrement bien relayé l’événement Earth Hour.

Politique partenariale : une conférence de presse pour faire le point Le 13 mai 2009, le WWF conviait ses partenaires entreprises, des institutions impliquées dans la responsabilité sociale et environnementale des entreprises, et des journalistes à la Fondation d’entreprise Ricard. Devant une centaine de participants, le WWF a pu évoquer ses relations, tissées depuis plus de onze ans, avec le secteur privé, et exposer les modalités de ses partenariats. Plusieurs intervenants dont Patricia Ricard, directrice de l’Institut océanographique Paul-Ricard, et Isabelle Autissier, navigatrice et marraine du WWF, ont également témoigné de l’urgence écologique observée sur la planète entière, incitant le secteur privé à une conduite toujours plus responsable.

entreprises partenaires 29 pArTENArIATS STrATÉGIQUES L’objectif de ce type de partenariat est d’engager l’entreprise mécène dans une démarche de réduction de son empreinte écologique globale. concrètement, l’entreprise qui recherche l’accompagnement du WWF doit se donner les moyens politiques et opérationnels d’une démarche de progrès ambitieuse. Au-delà de ses propres pratiques et produits, l’entreprise doit également impulser le changement auprès de ses salariés, clients et fournisseurs.

Pilotage de la démarche de progrès Le processus se déroule en étapes : identification des leviers déterminants pour le secteur de l’entreprise, définition d’indicateurs et d’objectifs quantifiables, validation d’un planning, création de groupes de travail thématiques, suivi trimestriel, réactualisation annuelle des objectifs. côté WWF, un chargé de partenariat coordonne le bon fonctionnement du partenariat et fait appel aux chargés de programmes et experts concernés pour déployer la stratégie et le plan d’actions.

Treize partenaires stratégiques

Le WWF-France compte treize partenaires stratégiques : caisse d’Épargne, carrefour, castorama, Lafuma, La Poste, Orange, Pierre & Vacances, Rainett, Rip curl, Tetra Pak, rejoints cette année par Arjowiggins Graphics, ikea France et Solaire Direct. Sur décision du conseil d’administration du WWF en septembre 2008, le partenariat avec Gaz de France n’a pas été reconduit en raison de sa fusion avec Suez, dont l’une des activités, le nucléaire, figure sur la « liste noire » du WWF. Notons également que le partenariat avec champion a suivi l’évolution de l’enseigne, devenue carrefour Market, et a donc été intégré au partenariat avec carrefour. ARJOWIGGINS GRAPHICS, leader européen du papier couché recyclé, s’est engagé en mars 2009, par la signature d’un partenariat de deux ans avec le WWF, à réduire l’impact environnemental de ses activités et, par là, à ouvrir de nouvelles voies pour l’industrie papetière : promotion du papier recyclé et certifié FSc ; réduction des impacts liés à la fabrication de papier ; développement de produits innovants en termes de qualité environnementale. CAISSE D’ÉPARGNE, partenaire du WWF depuis 2003, innove en proposant un étiquetage écologique inédit, permettant de connaître l’impact

en émission de cO2, la responsabilité sociale et le risque financier de chaque produit d’investissement. À suivre : l’étiquetage des produits d’assurances et de crédits. La caisse d’Epargne a également instauré un plan national de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre, initié avec la réalisation de bilans carbone dans douze caisses régionales.

message à l’adoption de la facture électronique est devenu systématique, de même que l’affichage écologique d’une trentaine de téléphones fixes et mobiles. À souligner également le lancement, en mars 2009, d’un programme incitant les clients, par le versement d’un chèque cadeau, à prolonger la durée de vie de leurs appareils.

CARREFOUR, partenaire historique du WWF, collaborait à l’origine avec l’ONG sur la protection des forêts. Depuis 1998, le partenariat s’est étendu à de nombreux autres enjeux. Le géant de la grande distribution s’est ainsi engagé en 2008 à un approvisionnement plus attentif à l’état des ressources halieutiques, et a cessé en 2009 la commercialisation du thon rouge. La sensibilisation de ses interlocuteurs à des pratiques écoresponsables constitue un autre pan d’action majeur, comme l’illustre la journée d’autodiagnostic organisée à l’attention de 130 fournisseurs en février 2009.

PIERRE & VACANCES s’est rapproché du WWF en 2005 pour promouvoir ensemble le tourisme durable. Le leader européen des résidences de loisirs a ainsi remis à jour l’ensemble des outils d’éducation à l’environnement destinés à ses clients. En parallèle, il a poursuivi son plan de formation des salariés aux grands enjeux de la biodiversité et du réchauffement climatique, comme aux écogestes du quotidien. converti à l’écoconstruction, Pierre & Vacances est également passé à la certification Très Haute Performance Énergétique et l’intégration d’énergie renouvelable pour l’ensemble de ses nouveaux projets, tel le center Parc Moselle en cours de construction.

CASTORAMA a renouvelé cette année, pour trois ans, des liens noués avec le WWF en 2006. L’objectif est double : élargir l’offre des éco-produits, réduire l’empreinte écologique de l’enseigne. Membre du Réseau Forêt et commerce du WWF, l’enseigne poursuit sa démarche de progrès entamée autour de la filière bois en menant une politique d’achat ambitieuse. IKEA FRANCE, leader du mobilier et de la décoration, a signé en mars 2009 un partenariat avec le WWF-France qui vient renforcer une collaboration internationale de six années entre le groupe ikea et le WWF-international. Adossé à la démarche « ikea goes renewable » et au programme changement climatique de l’ONG, cette collaboration soutient activement la réduction de l’empreinte écologique de l’enseigne en France. LAFUMA et le WWF ont mis la mission Alpes au cœur de leur collaboration, amorcée en 1999. cette mission reste d’actualité, même si le partenariat avec le groupe d’équipements sports et loisirs a pris une dimension plus globale, orientée vers l’écoconception. LA POSTE, devenue partenaire du WWF début 2008, s’est engagée à réduire l’impact environnemental lié à ses activités et à soutenir le programme Forêts de l’ONG par la promotion du papier recyclé et certifié FSc. cette année, La Poste et le WWF ont multiplié les prises de parole communes autour des usages responsables du papier, notamment en coorganisant l’exposition « Oui au papier recyclé ! ». ORANGE et le WWF ont renouvelé cette année pour deux ans leur partenariat signé début 2008. Dans ce cadre, l’opérateur a poursuivi l’amélioration de ses pratiques via plusieurs leviers. L’envoi d’enveloppes certifiées FSc et incitant par un

RAINETT est un partenaire fidèle au WWF depuis l’an 2000. Début 2009, la marque de produits d’entretien éco-labellisés à 70 % (le label n’existant pas pour les 30 % restants), a notamment co-organisé avec le WWF le concours des Héros de l’Eau, récompensant des initiatives dans le domaine de la préservation des eaux douces et des milieux aquatiques. Fort de son succès, ce concours sera renouvelé en 2010. RIP CURL, partenaire du WWF depuis 2006, participe à la préservation des récifs coralliens, notamment via la création en 2008 de la Fondation Rip curl Planet abritée par le WWF. L’entreprise se concentre également sur la réduction de son empreinte écologique. SOLAIRE DIRECT, premier opérateur français en électricité solaire photovoltaïque, a signé en janvier 2009 un partenariat de trois ans avec le WWF. Ses axes stratégiques sont la sensibilisation aux économies d’énergie, la promotion des énergies renouvelables et de l’aménagement durable du territoire. TETRA PAK et le WWF concentrent depuis 2005 leurs actions communes sur la réduction de l’empreinte écologique liée à la fabrication des briques alimentaires et sur leur recyclage. cette année, Tetra Pak a lancé la réalisation d’un bilan carbone de son activité française. L’entreprise s’est également investie dans une campagne de sensibilisation au recyclage des briques alimentaires. Lancée en décembre 2008 en avant-première à Nantes, cette opération vise à passer d’une brique alimentaire recyclée sur trois, à une sur deux en 2011.

30 entreprises partenaires produits partages Les partenaires produits du WWF-France

42 18

produits partage présentant un avantage écologique fort

nouveaux partenariats signés cette année

Le WWF a identifié les produits comme l’un des leviers d’action incontournable dans sa stratégie de transformation des marchés vers de meilleures pratiques environnementales. Au-delà de la collecte de fonds - une partie du prix de chaque produit acheté est reversée à l’ONG -, le WWF fait de ses « produits partage » un moyen d’action concret pour soutenir le développement des éco-produits. En proposant des alternatives à la consommation classique, ces produits du quotidien aux couleurs du panda permettent aussi à l’ONG d’être encore plus proche du public, et de sensibiliser le plus grand nombre aux enjeux environnementaux.

Responsables sinon rien ! Le WWF étend chaque année sa gamme de services et produits partage. Mais si le succès est au rendez-vous, la vigilance quant au bénéfice écologique attendu demeure l’exigence numéro un. Une étude Ifop « Green Label », parue en 2008, montre en effet que les consommateurs assimilent le logo du WWF à un label écologique, bien qu’il ne le soit pas. Cette marque de confiance souligne la responsabilité de l’ONG quant au choix des partenaires qui pourront estampiller leur offre d’un panda. Cette année, dix-huit nouvelles références ont rejoint la gamme des produits partage, tandis que de nombreux potentiels partenaires ont été refusés, faute d’intérêt écologique de leur produit.

Quarante-deux partenaires produits ANNA CLUB PLUSH, peluches certifiées conformes à Oeko-Tex standard 100. BLANCHE PORTE, pyjamas et tee-shirts en coton bio vendus. CANON, copieurs et photocopieurs reconditionnés. CRM SERVICES, dématérialisation des relevés de points « Smiles » de la SNCF. ÉCOPERL, produits hydro-économes pour douche et robinet. ÉCOTEXTILE, récupération de textiles usagés. EDIT 66, cartes de vœux en papier FSC pour les entreprises. FLORENTAISE, gamme de terreaux pour une horticulture durable. HALLMARK,

cartes fantaisie en papier FSC. HTS BIO, produits nettoyants issus de biotechnologies. JM BRUNEAU, fournitures de bureau à avantages écologiques. LAFUMA, bagagerie éco-conçue et tee-shirts en coton bio. MARSU PRODUCTIONS, bandes dessinées en papier FSC. MONOPRIX, teeshirts en coton bio. OLYMPIA, chaussettes en coton bio. OPAL, lunettes enfants incassables. OXFORD, papeterie en papier recyclé. PIMKIE, tee-shirts en coton bio. RAINETT, produits d’entretien ménager écologiques. RELAY.FR, kiosque numérique : téléchargement de titres de presse, livres et bandes-dessinées. RIP CURL, tee-shirts en coton bio, bagagerie en chanvre et boardshorts en polyester recylé. SHERWOOD PARC, parc d’attraction avec parcours pour découvrir la forêt. UNIROSS, piles rechargeables et chargeurs. VERTDECO, service de livraison de fruits bio. Sans oublier les nouveaux partenariats produits de cette année ! 2 CŒURS SOUS LE MÊME TOI, tee-shirts pour femmes enceintes en coton bio. ARKADIN, services d’audio et web conférences. AUBECQ, ustensiles de cuisine au revêtement anti-adhésif, exemptes de PTFE et PFOA. EXAPRINT, catalogue d’imprimés (brochures, cartes de visite, affiches, etc.) en papier recyclé. FELLOWES, boîtes d’archive en carton recyclé. J39, jeux de société en carton recyclé. LA TERRE JUSQU’AU TROGNON, album du dessinateur Piem, paru en octobre 2009 aux éditions Le Cherche Midi, imprimé sur papier FSC. L’OBLIQUE, dossiers suspendus en kraft FSC. MARKET MAKER, cadeaux d’affaires à avantages écologiques. MOSWO, objets design en textile éco-conçus. NATURAL GLAM, site web de cosmétiques bio. NATURE GOLD, litière pour chat très agglomérante et 100 % biodégradable. NOKIA, opération de collecte des téléphones portables usagés. SOLÉOU, gaspacho et huiles bio en emballage Tetra Pak. SONY, écrans plats écolabellisés économes en énergie. TERRA TOYS, jeux de société en bois FSC. TERRE DES LIONS, beau livre du photographe Laurent Baheux, paru en octobre 2009 aux éditions Altus et imprimé avec des encres à base végétale sur papier recyclé. UBISOFT, gamme de jeux vidéo dédiée aux animaux menacés et à la réduction de l’impact écologique de l’homme sur la planète.

Principaux partenariats 31 institutionnels et associatifs

Parallèlement à ses partenariats privés, le WWF s’appuie sur un ensemble de partenariats publics, institutionnels et associatifs. Il est l’interlocuteur privilégié de l’Union européenne, de l’État français, des collectivités territoriales, des municipalités, ainsi que de nombreuses ONG environnementales et humanitaires et, bien sûr, du réseau international du WWF. L’étendue et la diversité de ces connexions – dont la liste ci-dessous, non exhaustive, donne un aperçu – fait la force de l’ONG, en lui permettant de réunir autour d’elle les parties prenantes et agissantes de la société.

Partenaires institutionnels Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Agence des aires marines protégées. Agence Française de Développement (AFD). Agence régionale de l’énergie et de l’environnement (Arène) Ile-de-France. Aquarium des Lagons de Nouvelle-Calédonie. Conseils régionaux de Guadeloupe, Guyane, Ile-de-France, Martinique, Nord-Pas de Calais et Provence-Alpes-Côte d’Azur. Établissement public Loire (EPL). Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM). Hautcommissariat de la République en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie. Institut agronomique néo-calédonien. Initiative française pour les récifs coralliens (Ifrecor). Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer). Institut national de la recherche agronomique (Inra). Institut de recherche pour le développement. Ministère de l’Agriculture et de la Pêche. Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer. Ministère des Affaires étrangères et européennes. Office nationale de l’eau et des milieux aquatiques (Onema). Secrétariat d’État à l’Outre-Mer. Tribu de Gohapin. Villes et collectivités locales.

Coalition Eau. Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM). Comité interprofessionnel des produits de l’aquaculture (Cipa). Coordination pour une adaptation des loisirs motorisés à l’environnement (Calme). Ensemble pour la planète. Fédération nationale des centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural (FNcivam). Fondation de France. Fondation Ensemble. Fondation Nature et Découvertes. Fondation NicolasHulot. Fondation Mava. Groupe de Travail Désertification (GTD). Interprofession des fruits et légumes frais (Interfel). Medpan. Réseau Action Climat. Réseau Environnement Santé. SOS Loire Vivante. Triesse.

© Vassilis Kokkinidis / WWF-Greece

Associations, collectifs professionnels, fédérations et fondations

aris

ers © Martin Le

e

p Équi

o

B WWF

uN urea

onie

aléd

le-C uvel

Équip

e WW

Équipe WWF

Équipe WWF

F Bure

© 1986 Panda Symbol WWF - World Wide Fund For nature (Formerly World Wildlife Fund) ® "WWF" & "living planet" are WWF Registered Trademarks / "WWF" & "Pour une planète vivante" sont des marques déposées

ge WWF P

Équipe Siè

au Gu

yane

Bureau Marse

ille

Bureau Lyon Retrouvez-nous sur :

WWF-France 1, carrefour de Longchamp 75016 Paris Tel : 01 55 25 84 84 Fax : 01 55 25 84 74 www.wwf.fr