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La muqueuse de l'iléon est ulcérée avec parfois une érosion vers les tissus périphérique comme la vessie ou le vagin. L'iléon est donc sérieusement ulcéré et ...
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Page 1 Bonjour, dans cette leçon nous allons parler de quelques déséquilibres intestinaux que vous rencontrerez autour de vous. Page 2 Avant de commencer, j’aimerais vous rappeler que Beaucoup a déjà été dit dans la leçon précédente, c’était une grosse leçon. Pour l’estomac, nous avons établi une stratégie de base pour relancer les fonctions de l’estomac, puis nous avons passé beaucoup de temps sur deux déséquilibres fréquents, d’abord le reflux et ensuite la gastrite et l’ulcère. Ici c’est un peu l’inverse, vu la nature complexe de la planète intestin, j’ai voulu définir le plus gros de la stratégie d’une manière générique dans la leçon précédente. Et dans cette leçon, nous allons d’abord aller chercher certains protocoles de la leçon précédente, je ne vais pas les rappeler ici, et nous allons composer avec. Et je vais par contre vous donner des spécificités qui vont s’avérer utiles en fonction du déséquilibre particulier dont nous allons parler. Page 3 Colopathie fonctionnelle / syndrome de l’intestin irritable On commence par un problème très commun qui s’appelle la colopathie fonctionnelle, aussi appelée syndrome de l’intestin irritable. Page 4 Lorsque le médecin délivre le diagnostic de colopathie fonctionnelle, il le fait au travers d’un diagnostic d’exclusion. En d’autres termes, il vous a examiné, il vous a peut-être fait faire des examens plus poussés, et il n’y a aucune cause organique, les organes ne sont pas malades et rien ne peut être détecté avec les examens classiques. Par contre les symptômes sont bel et bien là, ce qui va amener à un diagnostic de colopathie fonctionnelle. D’ailleurs Seignalet nous résume bien la situation, elle est « bénigne mais désespérante pour le malade et le médecin » • Quels sont les symptômes ? • D’abord des douleurs au ventre qui peuvent être aigües et parfois invalidantes, ce sont des douleurs de type spasmes ou crampes et ces douleurs sont présentes dans 90% des cas • Souvent une diarrhée, moins souvent une constipation, ou une alternance des deux, certains jours où il y a constipation et certains où il y a diarrhée. • Il y a très souvent ballonnements et gaz. La prévalence est d’environ : - De 15 à 25% de la population française, ce qui parait énorme ! - Elle représente 50% des consultations en gastroentérologie d’après le docteur Seignalet - Et les femmes sont touchées en majorité. Page 5 Les causes probables • D’abord une hypersensibilité du système nerveux entérique. Il faut savoir que l’intestin est constamment agressé par la nourriture qui est souvent irritante, il est distendu par la nourriture ou la production de gaz, et chez la plupart des personnes, cela passe plus ou moins inaperçu. Abus alimentaires mis à part, l’intestin est fait pour encaisser ce genre de stress physique. Et pourtant, chez la personne souffrant de colopathie, on note une hypersensibilité qui crée une douleur disproportionnée à la stimulation. Les terminaisons nerveuses dans l’intestin enverraient donc un signal de détresse au moindre petit dérangement, vers le cerveau. En d’autres termes, ce





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serait plus une histoire de perception de la douleur, de communication nerveuse hyperactive entre système nerveux entérique et central, plutôt qu’une histoire de traumatisme des tissus. Ceci est bien sur une hypothèse mais qui a été étayée par certaines études. Nous avons une hypothèse assez solide de dysbiose et en particulier de SIBO dont nous avons parlé dans la leçon précédente (p.29) Nous avons une hypothèse assez solide d’intolérance alimentaire en particulier au gluten. Et chez la personne souffrant de colopathie, on voit bien que le moindre stress a un impact sur les symptômes, au travers bien sûr du fait que le stress va aggraver cette hyperactivité du système nerveux entérique

Page 6 Outils Voici des outils très utiles pour gérer une colopathie. On commence par • la gestion du stress, et là, nous avons un sujet complexe, je vous envoie donc vers le module sur le système nerveux. Pour la colopathie, il faudra vraiment mettre le paquet de ce coté-là et sans entrer dans un protocole complet pour le stress, je vous donne un outil spécifique pour la colopathie • C’est la valériane, qui a l’air d’agir sur cette hypersensibilité du système nerveux entérique, et là on voit bien la relation très étroite entre système nerveux entérique et système nerveux central, ce qui apaise l’un pourrait bien apaiser l’autre. • Accessoirement la mélisse, utilisez une teinture de plante fraiche, ou une infusion de plante fraiche si vous en avez au jardin. Si vous n’avez accès qu’à de la mélisse sèche en vrac, utilisez plutôt la valériane. • Vous avez aussi la matricaire qui est excellente, en teinture de plante fraiche ou en infusion de plante fraiche ou récemment séchée tout dépend de la disponibilité. • Ensuite on travaille sur la flore. Et les études démontrent un effet positif des probiotiques, voir leçon précédente pour une discussion sur les probiotiques. En ce qui concerne les intolérances • L’élimination du gluten semble être l’étape la plus importante pour beaucoup. Mais les produits laitiers aussi en deuxième, et si la personne est ouverte, autant enlever les deux groupes au moins on est fixé. • Les études démontrent aussi de bons résultats en passant au régime FODMAP, mais je le trouve très restrictif et assez frustrant car on doit éliminer des fruits et légumes. Mais gardez-le en tête au cas où la personne n’arrive pas à s’en sortir avec les mesures classiques. • On peut aussi améliorer la digestion • Et là, l’artichaut fait des merveilles, ce qui peut paraître bizarre au départ car il est très amer, et on se dit que la personne va réagir fortement et vu qu’elle a déjà un intestin hyperactif, est-ce que ça ne va pas créer des problèmes ? Et en fait les études sont claires, il aide les gens qui souffrent de colopathie. • Un autre outil excellent pour les douleurs et les spasmes de la colopathie c’est l’huile essentielle de menthe poivrée sous forme de capsules gastrorésistantes. J’ai entouré en jaune les boites qui pour moi doivent avoir la priorité. Je vais maintenant développer la boite stress et la boite digestion, car nous avons déjà parlé de la flore et des intolérances dans le module précédent. Page 7 outils – stress Voici des outils pour la partie stress du système nerveux entérique et bien sûr au passage du



système nerveux central. On parlera plus en détail de ces plantes dans le module sur le système nerveux bien sûr, mais je vous donne un petit sommaire ici : • On commence par la valériane(Valériana officinalis) • Utilisez une teinture de racines fraiches si possible, sinon une teinture ou décoction de racines sèches, mais ce sera moins efficace • 30 à 90 gouttes 3 fois par jour, commencez par 30 et vous montez jusqu’à 90 si les effets ne se font pas sentir. A prendre le ventre vide. • Le houblon (Humulus lupulus) peut parfois avoir un effet similaire à la valériane sur le système nerveux entérique, utilisez-le lorsque la valériane ne semble apporter aucun réconfort ou vous pouvez aussi combiner les deux moitié-moitié ça peut aussi faire l’affaire. • On utilise une teinture des cônes frais ou secs, si vous teinturez les cônes secs, il faudra de l’alcool à 65° si possible pour extraire les terpènes, sinon un rhum de 55° de supermarché faute d’alcool plus fort. • Mêmes dosages que pour la valériane. Si vous combinez les deux, vous pouvez faire 50% Valériane et 50% hHoublon , faites de 30 à 90 gouttes du mélange 3 fois par jour. • La mélisse (Melissa officinalis) qui apaise à la fois une surexcitation nerveuse et la digestion, et lorsqu’une plante a cette double fonction, vous pouvez être sûr qu’elle agit aussi bien au niveau du système nerveux central que du système nerveux entérique. La difficulté avec la mélisse, c’est d’en trouver de bonne qualité une fois qu’elle est sèche. J’ai testé de nombreux échantillons qui étaient plus que décevants, pas parce que la boutique n’était pas sérieuse, mais parce que c’est une plante qui perd beaucoup au séchage. • Utilisez une teinture des parties aériennes fraiches, l’infusion des sommités sèches ne m’a jamais impressionnée, sauf si elle a été récemment séchée et bien conservée, on peut y arriver surtout si on la fait soi-même si on la fait sécher entière, on ne va pas effriter les feuilles, on garde les feuilles entières avec les branches et on essaye de la consommer dans les 2-3mois après le séchage, là ça passe encore • 60 à 90 gouttes 3 fois par jour le ventre vide. • La matricaire (Matricaria officinalis) elle aussi fragile, mais elle se conserve un peu mieux que la mélisse une fois sèche. • En teinture de fleurs fraiches de préférence • A des doses de 30 à 60 gouttes 3 fois par jour • Ou l’infusion de fleurs fraiches ou récemment séchées • 1 c-à-soupe par tasse, 3 tasses par jour, là encore le ventre vide Page 8 Outils – digestion Du côté digestion, on va considérer spécifiquement 2 outils. • D’abord la feuille d’artichaut • En teinture avant les repas comme nous avons vu précédemment. Les études montrent qu’une dose de 640 mg en gélule 3 fois par jour améliore les symptômes de la colopathie d’une manière significative. Teinture ou gélules, les deux fonctionnent, c’est une plante à essayer. Pour les gélules, vous pouvez monter à 2 gélules de 500 mg avant le repas, ou si vous travaillez avec des gélules de 250 ou 300 mg, 3 gélules avant le repas suffiront. • Pour la teinture, 30 à 90 gttes 10 minutes avant les 3 repas, comme d’habitude on prend par petite gorgée dans un peu d’eau et on fait bien tourner en bouche avant d’avaler. Coté contrindications, on ne l’utilise pas s’il y a obstruction des voies biliaires, risque d’expulsion de calculs biliaires de taille significative, etc. • La menthe poivrée • Sous forme d’huile d’essentielle, nous avons eu plusieurs études qui démontrent un soulagement dans les cas de spasmes et de douleurs intestinales et dans les cas de



colopathie aussi . Je pense que comme sur la peau, la menthe poivrée a un effet anesthésiant sur les muqueuses hyper-excitées pour les calmer, on va calmer un peu cette excitation nerveuse. On place l’huile essentielle dans des gélules gastrorésistantes car il faut que l’huile soit libérée sur la muqueuse intestinale, les huiles essentielles ont un tel profil d’absorption rapide que si on les relâche dans l’estomac, une partie sera absorbée par la muqueuse de l’estomac. Dans les pays anglosaxons, il est très facile d’acheter ces gélules gastrorésistantes. On peut en trouver sur internet depuis la France mais elles proviennent en général de l’étranger. On peut faire ces gélules nous-même comme expliqué dans le module 1. On place un peu de fécule de pomme de terre au fond de la moitié la plus longue de la gélule, puis on place une goutte sur la fécule et on referme le plus rapidement possible. On prend 1 gélule 15 minutes avant les repas. On peut aller jusqu’à 2 gélules avant les repas si nécessaire mais pas plus. Je ne dis pas que ces plantes sont les seules valables pour la colopathie, mais je vous dis juste que vous devez les avoir en tête, en association avec d’autres plantes qui vous semblent appropriées pour la situation parce qu’elles ont fait leurs preuves pour la colopathie fonctionnelle. Page 9 Outils – intolérances Seignalet, avec son régime qui est plus contraignant qu’une simple élimination des céréales et des produits laitiers vu qu’il inclut aussi une cuisson à basse température, obtient des résultats impressionnants : 233 rémissions complètes sur 237 malades sur une période d’un mois, qui est une période très courte par rapport aux progrès obtenus pour d’autres maladies qui demandent des retraits beaucoup plus longs dans la méthode Seignalet ; donc là un mois , on a des résultats très probants. Dans ces 237 cas, disparition des troubles du transit, c’est-à-dire diarrhée ou constipation ou l’alternance des 2, disparition de la fatigue, des troubles psychiques associés à la colopathie. Il note une diarrhée intermittente qui persiste pendant une période et qu’il considère comme un processus d’élimination bénéfique. Les crudités et fruits qui sont d’habitude problématiques pour les personnes souffrant de colopathie, sont remarquablement bien tolérés après quelques jours de ce régime Avec des résultats comme ceux-ci, on est obligé de prendre la nutrition et les intolérances alimentaires au sérieux et d’essayer un régime d’élimination pendant une certaine période, c’est contraignant mais ça ne coûte pas grand-chose… Page 10 Maladie de Crohn On va maintenant parler de la maladie de Crohn Page 11 C’est une inflammation chronique très invalidante de l’iléon, en général l’iléon terminal, de nature auto-immune. La maladie peut toucher d’autres tissus, mais pour la majorité des cas c’est l’iléon qui est la cible. Voir la photo, l’iléon est montré de couleur un peu plus rouge que les autres parties du système digestif et se trouve juste après le jéjunum et juste avant le colon ascendant. Auto-immune signifie que notre propre système immunitaire s’attaque à nos propres cellules. La muqueuse de l’iléon est ulcérée avec parfois une érosion vers les tissus périphérique comme la vessie ou le vagin. L’iléon est donc sérieusement ulcéré et complètement poreux. • Les symptômes sont • Des douleurs abdominales aigües en principe dans la fosse iliaque droite, vu la position de l’iléon terminal, ça paraît logique • Des diarrhées avec du sang, du mucus ou parfois du pus • Des défécations douloureuses



• Parfois une fièvre chronique et de bas grade La prévalence est assez élevée en France avec plus de 4000 nouveaux cas par an Elle touche en général les jeunes adultes avec un pic autour des 25 à 30 ans. 10% sont diagnostiqués avant 17 ans. L’augmentation depuis la fin des années 80 est impressionnante, +79% de cas, et donc probablement quelque chose qui est dû en partie à des facteurs d’hygiène de vie. Page 12 Les conséquences de cette maladie sont les suivantes : • D’abord, le plus gros problème, une destruction de la paroi de l’iléon avec fissures, fistules c’est-à-dire des perforations dans la paroi, des sténoses c’est-à-dire des rétrécissements dus au fait qu’au lieu de rester souple et élastique, la paroi devient scarifiée, l’inflammation constante laisse des cicatrices, la cellule fonctionnelle est remplacée par du tissu dur et nonfonctionnel. • Il y a souvent anémie car la personne perd régulièrement du sang par micro-saignements • Une dénutrition, manque d’acide folique et de B12 en particulier car les sites d’absorption sont affectés par l’inflammation chronique • Amaigrissement car la personne ne sait plus quoi manger et redoute les conséquences du repas et de la digestion. • Parfois l’inflammation touche d’autres organes, la peau, bouche, les yeux, les articulations, et il y a un impact direct de la maladie car le système immunitaire peut s’en prendre à des cellules qui ne sont pas forcément intestinales, mais aussi d’une manière indirecte car on ne peut pas avoir une telle porosité intestinale sans des conséquences inflammatoires systémiques et majeures. • Parfois le foie est touché, et là encore on se souvient de la leçon précédente en particulier la photo où on a vu que tout ce qui provient des intestins se retrouve drainé dans le foie, et lorsqu’il y a une telle porosité et inflammation le foie devra obligatoirement payer le prix. Page 13 Causes Les causes principales sont • D’abord l’auto-immunité, et on en parlera en détail dans le module sur le système immunitaire. • Les intolérances alimentaires car il y a auto-immunité et comme on l’a vu dans la leçon sur les déséquilibres de l’intestin, une intolérance peut grandement perturber l’immunité. • Un déséquilibre de la flore, on a des études qui montrent que la flore des individus qui souffrent de Crohn est déséquilibrée, on n’est pas sur si Crohn crée la dysbiose ou si la dysbiose contribue aux symptômes, mais on suspecte sérieusement les deux, on est là encore dans un cercle vicieux. Page 14 Outils Voici les outils avec lesquels nous allons travailler. Là encore ils recoupent ceux que l’on a vu dans la leçon sur les intestins, certains sont nouveaux, donc à vous de spécialiser le protocole de base afin d’intégrer ces nouvelles données. • La priorité est de calmer l’inflammation d’une manière directe, cette inflammation qui fait rage au niveau de la muqueuse intestinale, et pour cela nous avons : • le curcuma • La boswellia qui est une résine d’arbre aux propriétés anti-inflammatoires • L’absinthe qui a montré des propriétés intéressantes dans les études sur la maladie de crohn • Le gel d’aloe vera qui apaise les muqueuses enflammées • Les acides gras essentiels de type Omega 3 qui vont moduler la cascade











inflammatoire On va travailler sur la flore intestinale • Avec principalement des probiotiques, car comme expliqué précédemment ceux qui souffrent de Crohn ont une flore déséquilibrée Les intolérances alimentaires • Avec principalement le gluten et les produits laitiers. Je mentionne au passage que les crudités, avec leurs fibres solubles et insolubles, agissent comme tampon à récurer chez les personnes souffrant de Crohn, et d’ailleurs elles le savent bien car elles évitent les fruits et légumes crus le plus possible. On va essayer de calmer l’hyperactivité du système immunitaire qui s’en prend à notre propre corps • Et ça, on en parlera dans le module sur le système immunitaire parce que c’est un sujet un petit peu trop compliqué pour le contexte de cette leçon.

Page 15 Outils-inflammation On commence par une excellente plante anti-inflammatoire pour la muqueuse intestinale. C’est le curcuma • Les études sur animal et sur humain montrent qu’il module la cascade inflammatoire dans les cas de pathologies inflammatoires intestinales, c’est quand même une plante spécifique pour les intestins. • On ne va pas rajouter de poivre, trop irritant pour la muqueuse, et pour le gingembre ça dépend de la personne, mais on va éviter aussi car on n’essaye pas d’optimiser l’absorption forcément ici, le curcuma va agir par contact. • Vous avez différentes manières de prendre le curcuma. D’abord sous forme de gélules, à prendre le ventre vide pour que la gélule ne soit pas ralentie par une vidange gastrique longue due à un repas, disons 4 gélules de 500 mg 3 fois par jour le ventre vide. • Sinon on peut prendre la poudre avec de l’eau le ventre vide, disons 2 g 3 fois par jour. On peut prendre plus, on pourrait aller jusqu’à 10 g par jour dans les cas plus sévères. • On peut aussi prendre une forme liquide mais sans poivre, si vous en trouvez, 3 fois par jour. Attention aux formes alcooliques qui vont irriter la muqueuse déjà bien abimée, mieux vaut prendre une forme glycérinée si vous en trouvez. Les contrindications : • pas de curcuma si vous prenez des anticoagulants Le plus simple c’est encore de prendre de la poudre dans un verre d’eau froide ou tiède, le problème c’est qu’on s’en lasse très vite. Alors je vous ai donné l’astuce de mettre un petit filet de citron, mais même avec le citron, je trouve qu’on s’en lasse vite donc je vous conseille de le prendre sous forme de gélules. Bien sûr on peut combiner le curcuma avec d’autres plantes anti-inflammatoire qu’on a vu dans la leçon précédente, la matricaire et la mélisse par exemple. Evitez toute plante riche en tanins car ici il y a trop d’ulcérations et de saignements, les tanins pourraient passer en circulation sanguine. Page 16 Un autre outil efficace pour l’inflammation : La boswellia, qui est une résine provenant de l’arbre boswellia serrata qui pousse en Inde et au Pakistan. Une étude montre qu’elle est aussi efficace que la mésalamine, un médicament antiinflammatoire utilisé pour la maladie de Crohn On prend en général un extrait standardisé en acides boswelliques, 300 mg 3 fois par jour avec les repas, pourquoi avec les repas, et bien parce que certaines études ont montré que chez certaines personnes la résine peut créer des désagréments digestifs, reflux, nausée, etc. C’est rare, mais on



s’est dit autant l’associer à la nourriture, ça passera mieux. D’autres disent que vu que c’est une résine, il vaut mieux la prendre avec des lipides afin de faciliter l’absorption. Mais là, vu qu’on parle d’action par contact, la prendre le ventre vide peut aussi avoir une logique pour que la gélule atteigne l’iléon le plus rapidement possible et c’est d’ailleurs la méthode que je recommande. Vous pouvez aussi prendre la résine brute pulvérisée non standardisée en acides boswelliques, 500 mg 3 fois par jour avec les repas version officielle, entre les repas version plus logique pour moi, sous forme de gélules. On peut monter jusqu’à 2 ou 3 g par jour, sachez-le, parce que 500mg ce n’est pas assez pour faire une différence. Les précautions à prendre : il peut y avoir des cas d’allergie, plutôt rares mais qui peuvent être sérieux, donc à introduire à doses minimales les deux premiers jours pour s’assurer qu’il n’y ait pas de réactions. La question à se poser est la suivante : peut-on utiliser des résines qui sont plus accessibles que la boswellia, la Propolis par exemple, ou même la myrrhe. Je pense que la résine de genièvre pourrait être très intéressante, je ne sais pas pour la résine de pin, je n’ai pas de recul sur le sujet parce que j’utilise principalement la boswellia, mais je pense qu’il serait utile et intéressant de tester les autres résines dans le contexte de la maladie de Crohn. Page 17 L’absinthe (Artemisia absinthium) a été étudiée dans le contexte de la maladie de Crohn. C’est une armoise vivace que l’on trouve dans le sud-est, les pyrénéens et les alpes. On peut aussi facilement en avoir un pied au jardin car c’est une plante que vous pouvez trouver dans pas mal de jardineries. Elle a des propriétés anti-inflammatoires, entre autres choses elle bloque la production du facteur de nécrose tumorale alpha qui est un médiateur inflammatoire impliqué dans la maladie. Une étude démontre qu’elle aide la personne souffrant de Crohn à mieux tolérer un sevrage des corticostéroïdes à des doses de 500 mg 3 fois par jour. De plus, elle améliore la qualité de vie des patients souffrant de Crohn, c’est-à-dire qu’elle apporte une amélioration de plusieurs symptômes invalidants. Comme toujours, la difficulté est de trouver une bonne absinthe, car c’est une aromatique, et qu’elle peut beaucoup perdre au séchage. Si on en trouve, l’idéal est de la prendre en infusion tout simplement, le ventre vide afin qu’elle atteigne l’iléon rapidement, de 10 à 15 g par litre, bien couvrir pendant l’infusion, et boire 3 tasses par jour entre les repas. Page 18 Une autre substance anti-inflammatoire qui a fait ses preuves : ce sont les omégas 3 • Leur effet anti-inflammatoire n’est plus à démontrer aujourd’hui, ils ont fait l’objet de centaine d’études • Il faut prendre les formes huile de poisson des mers froides. Oubliez les formes végétales si vous avez une inflammation sévère, les études nous montrent qu’on ne les convertit qu’à des taux minuscules. Mieux vaut prendre des versions qui sont déjà riches en EPA et DHA, qui sont les formes actives pour notre système • . En prévention les formes végétales sont OK mais pas en attaque. Entre parenthèse, je ne parle pas non plus de l’huile de foie de morue , je parle de l’huile des poissons des mers froides , l’huile de foie de morue contient des oméga 3 mais elle a des taux de vitamine A trop élevés si on voulait en prendre assez pour avoir les bonnes doses d’oméga 3. • On va prendre au moins 500 mg d’EPA et 500 mg de DHA par jour, et on peut monter plus haut selon les besoins.. On prend les comprimés pendant les repas pour mieux les digérer. • Je conseille aussi de les associer avec une infusion de romarin qui a des propriétés antioxydants et qui va protéger ces acides gras fragiles. On n’a pas besoin de prendre l’infusion de romarin avec les omégas 3, on peut par exemple prend l’infusion le matin, et on va prendre les gélules d’oméga 3 pendant les repas.





Une étude montre que ces huiles de poisson sont utiles entre les périodes de crises afin d’éviter une rechute, je tiens aussi à signaler que chez les personnes qui souffrent et on parle bien sûr ici toujours de la maladie de Crohn, les huiles, les graisses, les lipides sont mal digérés, mal absorbés et on va se retrouver avec une stéatorrhée, c’est-à-dire avec une présence un petit peu huileuses dans les selles et lorsque ça arrive, bien évidemment on se pose la question est ce qu’on est pas en train d’envoyer ces acides gras qui sont quand même relativement chers dans les toilettes, c’est fort possible parce que les sites d’absorptions sont très endommagés et donc si la personne vous dit qu’il y a présence un petit peu huileuse dans les selles, posez-vous la question : est-ce que c’est la bonne chose d’investir l’argent dans les omégas 3 je dirais qu’il vaut mieux dans ce contexte prendre d’autres anti inflammatoires .

Page 19 Le gel d’aloe vera est très adoucissant pour la muqueuse digestive enflammée • On va utiliser le jus ou le gel, on vérifie la liste des ingrédients car dans certains produits on trouve un peu n’importe quoi. Le rajout de gommes pour épaissir le jus est OK, l’acide ascorbique en tant qu’antioxydant pour la conservation est aussi OK. Vérifiez que le jus n’a pas été chauffé afin qu’il conserve toutes ses propriétés • Il agit comme vulnéraire, il aide la muqueuse à se réparer, et calme au passage l’inflammation • On va prendre au moins 50 ml 3 fois par jour le ventre vide, voire un peu plus, disons 75 ml 3xpar jour, mais bon, c’est un produit cher et on a vite terminé la bouteille à ces doses-là, et souvenez-vous un petit peu aussi l’image du pinceau sur la barrière, sur le morceau de bois, c’est-à-dire qu’on va se préparer un verre et puis le ventre vide (entre les repas) on va boire par gorgées et pas tout d’un coup. Page 20 Outils – intolérances En ce qui concerne les intolérances alimentaires Le docteur Seignalet partage son expérience avec nous : Sur 72 patients qui ont suivi 1 an de régime • Il obtient 62 succès francs avec rémission complète ou quasi-complète • 9 résultats plus nuancés • 1 échec vrai Là encore, des résultats assez impressionnants. Voilà qui met fin à cette leçon, on passe maintenant aux devoirs.