Nous espérons une enveloppe de 4,4 millions d'euros

le cas de Vitry-le-François, d'Épernay, de Sézanne ou encore de Sainte-Ménehould. Propos recueillis par DÉBORAH COEFFIER. POLITIQUE. « Nous espérons ...
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CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE LUNDI 2 MAI 2016

POLITIQUE

« Nous espérons une enveloppe de 4,4 millions d’euros » Benoist Apparu a présenté deux projets à l’État pour d’éventuels financements. L’un concerne les gares ferroviaire et routière, l’autre le développement du centre-ville. ors de la venue du préfet de région il y a deux semaines, le maire avait déclaré dans un discours, que l’État allait consacrer un milliard d’euros à des projets locaux sur l’ensemble de la France. Il avait aussi annoncé que plusieurs projets de la Ville pouvaient prétendre à des financements dans le cadre de cette opération. Le maire revient plus en détail sur les différents dossiers dans lesquels l’État

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pourrait prendre part. ▶ Quel est le projet de l’État, précisément ? Ce n’est un secret pour personne, depuis plusieurs années, l’État cherche à faire des économies. C’est pour cette raison qu’il a baissé les dotations aux collectivités territoriales, d’environ 11,5 milliards d’euros. Qui dit baisse des dotations, dit baisse de l’investissement. Or l’investissement local, c’est ce qui fait vivre les entreprises, quand on construit une route ou un bâtiment par exemple. Pour compenser cette perte qui pourrait entraîner un ralentissement

Benoist Apparu promet de consacrer 15 M€ au centre-ville.

économique, l’État a donc décidé de mettre un milliard d’euros sur la table avec un système de tiroirs (voir ci-dessous), dans le cadre de la loi de finances de 2016, au service de l’investissement local. En gros, l’État va sélectionner des projets dont les travaux doivent démarrer rapidement et leur donner des subventions. ▶ En quoi Châlons est-elle concernée ? Nous avons soumis deux dossiers. Le premier concerne les gares de la ville, ferroviaire et routière. Au niveau de la gare SNCF, nous voulons construire un petit centre d’affaires avec un hôtel, quelques commerces, un parking et des bureaux pour que les gens qui doivent se déplacer souvent ou qui sont de passage à Châlons, puissent le faire. Mais, nous voulons surtout mettre en place une plateforme multimodale, c’est-à-dire connecter tous les moyens de transport entre eux. Aujourd’hui, les taxis, les bus militaires et les bus de la région s’arrêtent devant mais ce n’est pas le cas des bus de la ville, qui sont à plusieurs centaines de mètres. En termes de distance, ce n’est pas énorme mais ça dissuade les clients

d’utiliser la gare car il y a, ce qu’on appelle, des « ruptures de charge », c’est-à-dire une étape de plus pour les marchandises. En ce qui concerne la gare routière qui se trouve place Monseigneur-Tissier, nous avons entamé une réflexion pour savoir où, éventuellement, la déménager. Il est évident que les bus doivent passer par le centre-ville mais actuellement ce n’est pas très pratique, il faut bien le dire. Nous n’avons pas encore pris de décision concernant une nouvelle localisation. Nous avons reçu les résultats de l’étude d’urbanisme, il y a quelques jours à peine. Nous sommes en train d’instruire le dossier. Nous devrions annoncer notre prise de position fin juin. Mais d’ici là, parce que nous sommes quasiment sûrs qu’il va y avoir du mouvement, nous nous inscrivons dans le cadre de l’enveloppe d’un milliard et nous présentons le projet à l’État, parce que si on attend le mois de juin, ce sera trop tard. Et si – ce qui est peu probable – nous décidons de rester sur la configuration actuelle, bien évidemment, nous ne recevrons aucune subvention. ▶ Vous espérez combien sur ce projet ? Nous avons fait une demande de financement à hauteur de 2,2 millions d’euros pour un projet d’ensemble qui est de 7,3 millions, ce qui fait une participation de 30 %. ▶ Et le second dossier ? Le deuxième sur lequel nous avons émargé, c’est le projet du centre-ville en tant que tel. Nous avons prévu d’améliorer la voirie, le stationnement, de fluidifier la circulation… Avec le CRSD

« L’État a décidé de mettre un milliard d’euros sur la table au service de l’investissement local » (Contrat de redynamisation du site de défense), il est déjà prévu d’y consacrer 15 millions d’euros. Ici, nous espérons obtenir de nouveaux financements pour améliorer encore le projet et nous concentrer sur des aspects auxquels nous n’avions pas pensé. ▶ Quel serait le montant des financements concernant le dossier du centre-ville ? Nous avons aussi fait une demande à hauteur de 2,2 millions d’euros. Le coût des deux dossiers est à peu près similaire donc en tout, nous espérons une enveloppe totale de 4,4 millions. ▶ Quand aurez-vous la réponse de l’État ? Assez rapidement, j’imagine. Nous avons envoyé les dossiers il y a une quinzaine de jours. Je pense que nous serons fixés avant le début de l’été. Mais après, il faut être réaliste, cette enveloppe d’un milliard d’euros concerne tout le territoire français. Elle va être divisée entre tous les départements. Toutes les communes de moins de 50 000 habitants sont éligibles. Donc c’est vrai, Châlonsen-Champagne peut prétendre à des financements, mais c’est aussi le cas de Vitry-le-François, d’Épernay, de Sézanne ou encore de Sainte-Ménehould. Propos recueillis par DÉBORAH COEFFIER

Un total d’un milliard d’euros C’est lors de la venue à Châlons, il y a deux semaines, de Stéphane Fratacci, le préfet de la nouvelle région Grand Est, que Benoist Apparu a évoqué pour la première fois cette enveloppe de l’État destinée à aider des projets comme ceux de la ville préfecture. Si le député-maire a parlé « d’un milliard d’euros », le préfet a ensuite apporté quelques précisions. « Il y a d’abord 77 millions d’euros qui sont répartis en deux sections, a détaillé Stéphane Fratacci. D’abord 43 millions qui sont destinés aux communautés de communes afin de financer des projets à engager en 2016, sur des thèmes précis comme la mobilité par exemple. L’autre partie, à hauteur de 34 millions d’euros, est à destination des villes-centres sur leur zone, comme peut l’être Châlons. » Alors pourquoi parler d’un milliard ? Parce que les 23 millions d’euros restants proviennent du conseil régional, et sont à destination des territoires ruraux et des petites communes. En tout cas, ces crédits vont se débloquer très vite. « L’idée, c’est vraiment que les projets soient engagés avant la fin de l’année. On veut un impact immédiat sur le territoire. »