L’UNHCR met l’innovation technologique au service des réfugiés Chapô Technologie NFC et impression 3D au cœur d’un dispositif multicanal novateur afin de sensibiliser la population sud-coréenne au quotidien de 15 millions de réfugiés dans le monde entier : c’est le pari osé de la campagne « Invisible People », portée par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) à l’hiver dernier. Introduction « Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne. » Premier article de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, ce fragment demeure inexact pour 15 millions de réfugiés à travers le monde. En Corée du Sud, ce constat a donné naissance à l’exposition « Invisible People », sur l’initiative de l’UNHCR, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, en collaboration avec l’agence Cheil Worldwide. Une expérience artistique inédite, enrichie par l’impression 3D et la technologie NFC, qui entraîne les visiteurs au plus près du quotidien des réfugiés. Dispositif L’exposition « Invisible People », relayée sur Facebook pour toute la durée de l’opération, s’est tenue du 7 février au 2 mars 2014 au Seoul Museum of Art. Pour les besoins de cette dernière, les équipes de l’UNHCR ont interviewé puis capté l’image des réfugiés nigériens et nord-coréens en 3D, pour pouvoir les « imprimer ». Les figurines ainsi produites ont été dotées d’éléments électroniques permettant de communiquer des données sans contact : puces répondant à la technologie NFC (de l’anglais Near Field Communication) et QR codes (de l’anglais Quick Response), ces codes-barres en deux dimensions qui, une fois déchiffré par un smartphone, mènent généralement vers un site ou une application mobile. Une des manières les plus sûres et efficaces d’afficher et d’échanger des données aujourd’hui à plus ou moins proche distance.
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le 7 juillet 2014
Contrairement à l’ensemble des œuvres d’art exposées au Seoul Museum of Art, les figurines, qui tiennent dans le creux d’une main, ont été disposées à des endroits inhabituels (escaliers, étagères, rebords de fenêtre...). Et pour accentuer l’invisibilité des réfugiés dans le quotidien des citadins sud-coréens, de gigantesques écrans avaient été placés dans le hall principal de l’exposition, filmant en temps réel les nombreux visiteurs ne prêtant aucunement attention aux figurines. https://www.youtube.com/watch?v=qHY4QDLvLcE Les visiteurs qui ont remarqué les figurines, et qui se sont attardés sur ces dernières, ont pu découvrir – grâce à leur smartphone – les témoignages de réfugiés « cachés » derrière les figurines. La finalité de l’exposition – et de la campagne, a posteriori ? Inviter les visiteurs à apporter leur soutien à la démarche de l’UNHCR en faveur des réfugiés. Résultats de l’opération 48 216 visiteurs ont vu l’exposition en l’espace de trois semaines, et ce sont plus de 5000 messages d’encouragements qui ont été postés sur la page Facebook dédiée à l’événement par les visiteurs. Un bouche-à-oreille conséquent qui, selon les chiffres de l’UNHCR, aurait touché environ 3,5 millions de personnes (via les médias et les réseaux sociaux). Plus concrètement, 87 personnes se sont engagées concrètement comme partenaires de l’UNHCR dans la mise en place des opérations effectuées en faveur des réfugiés. Conclusion
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le 7 juillet 2014
L’UNHCR signe ici une campagne riche et inspirante : non seulement pour la manière dont les canaux de communication traditionnels se sont mêlés à la pertinence des canaux digitaux, créant ainsi un écosystème on-off complet, mais aussi parce que l’exposition a en outre été remarquée par des musées à l’étranger. En effet, ces derniers souhaiteraient également proposer une exposition similaire dans leur propre pays. Un vrai succès ! Ce qu’il faut retenir Une opération multicanale originale, car immersive : plutôt que de se contenter d’informer les Sud-Coréens sur la condition des réfugiés à travers le monde, l’UNHCR prend le parti de les mettre face à leur méconnaissance de la situation, incitant intentionnellement les visiteurs de l’exposition à devenir acteur et non plus spectateur de la situation.
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le 7 juillet 2014
