l'exportation des programmes audiovisuels français en 2011 - CNC

Dynamisme de la vente de formats, maintien du spectacle vivant . ...... La vente de droits vidéo est de plus en plus marginale alors que le marché de la VàD.
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les études du CNC septembre 2012

l’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

ISSN 2110-5634

TV France International 5, rue Cernuschi 75017 Paris Tél : +33 1 40 53 23 00 Fax : +33 1 40 53 23 01 www.tvfrance-intl.com Kévin Gauthier, Manon Martin Clouaire, Stéphane Fournier, Mathieu Béjot

Centre national du cinéma et de l’image animée Direction des études, des statistiques et de la prospective 12, rue de Lübeck 75784 Paris cedex 16 Tél : +33 1 44 34 38 26 Fax : +33 1 44 34 34 55 www.cnc.fr Louis Gauthier, Benoît Danard, Caroline Jeanneau

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L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

SOMMAIRE Définitions et méthodologie ............................................................................................ 4 I.

Synthèse .................................................................................................................. 5

II. Les ventes de programmes audiovisuels ................................................................. 8 A. La géographie des ventes de programmes audiovisuels ............................................... 8 a. Progression du Royaume-Uni et de l’Italie, tassement des autres territoires .............................. 9 b. Progression de la Russie, percée des autres territoires ............................................................ 12 c. Stabilisation des marchés nord-américains ............................................................................... 14 d. Progression des pays du Sud-Est asiatique, dynamisme de l’Australie .................................... 15 e. Progression des territoires sud-américains ................................................................................ 17 f. Hausse des ventes au Moyen-Orient ......................................................................................... 17 g. Nouveau recul de l’Afrique ......................................................................................................... 17

B. Analyse des ventes par genre de programmes............................................................ 18 a. Progression des ventes d’animation dans les territoires majeurs .............................................. 19 b. Progression des exportations de documentaire ......................................................................... 20 c. Reprise des ventes de fiction en Europe ................................................................................... 22 d. Dynamisme de la vente de formats, maintien du spectacle vivant ............................................ 24

C. La diversification des exportations de programmes audiovisuels ................................. 25 a. Les nouveaux supports de diffusion (VàD, mobile, TVIP) ......................................................... 25 b. L’inflight ...................................................................................................................................... 26 c. Le merchandising et les droits dérivés ....................................................................................... 26

III. L’évolution des préventes et coproductions internationales ................................... 27 A. Progression des préventes .......................................................................................... 28 a. Dynamisme de la Grande-Bretagne et de l’Espagne, contraction de l’Allemagne et de l’Italie . 29 b. Regain de l’Amérique du Nord, chute de l’Asie ......................................................................... 31

B. Croissance continue des apports en coproduction ...................................................... 31 a. Dynamisme de l’Irlande, de la Grande-Bretagne et de l’Italie, baisse de la Scandinavie et de la Suisse ............................................................................................................................................. 32 b. Progression de l’Amérique du Nord et recul de l’Asie / Océanie ............................................... 33

C. Un volume de coproductions internationales en hausse .............................................. 34 a. Diminution des apports étrangers sur les coproductions majoritaires françaises en fiction et en documentaire .................................................................................................................................. 35 b. Hausse des apports étrangers sur les coproductions minoritaires françaises en fiction et en animation ........................................................................................................................................ 36

IV. Les sociétés d’exportation de programmes audiovisuels français ......................... 38 A. Evolution de la concentration du secteur ..................................................................... 38 B. Evolution de la concentration par genre ...................................................................... 38

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

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Définitions et méthodologie Les flux financiers drainés par les programmes français entre la France et l’étranger sont appréhendés sous deux aspects : - celui de la participation de partenaires étrangers au préfinancement de programmes audiovisuels français sous forme de préventes ou d’apports en coproduction. Il convient de rappeler que les préventes et les apports en coproduction sont deux catégories juridiques distinctes. En effet, une participation en coproduction donne à son titulaire un droit de propriété sur l’œuvre qu’il partage éventuellement avec les autres coproducteurs. Un préachat ou une prévente ne confère à son bénéficiaire que des droits de diffusion, limités dans le temps et pour un ou des modes d’exploitation précis. Par convention dans ce document, il est évoqué la notion de « coproductions » sans plus de précisions. Elle couvre les programmes bénéficiant d’un partenariat étranger, apports en coproduction et/ou préventes confondus. Les données sur les préventes et les apports en coproduction proviennent des bases de données du CNC et peuvent être différentes de celles publiées par le CNC les années précédentes, compte tenu des compléments de subvention versés au titre des années antérieures. - celui de la vente ou de l’exportation de programmes. Il s'agit alors de recettes non prévues au plan de financement de l’œuvre. Les données proviennent d'une enquête ad hoc menée auprès de toutes les sociétés, adhérentes à TV France International ou non, ayant une activité de distribution de programmes à l'étranger ou, à défaut, bénéficiant de remontées de recettes provenant de distributeurs étrangers. Dans cette étude, il sera distingué les coproductions d’initiative française des coproductions d’initiative étrangère. Les coproductions d’initiative française regroupent :  les coproductions où le financement des partenaires français (diffuseur, producteur, soutien financier, etc.) est majoritaire ;  les coproductions où le financement des partenaires français est plus important que celui de n’importe quel autre pays et est donc en position de majorité relative. Le poids prépondérant de la France dans le financement est observé comme l’indice d’une primauté dans la conduite artistique et dans la gestion de la production, ce qui justifie le vocable « d’initiative française ». Les coproductions d’initiative étrangère, c’est-à-dire les participations françaises dans des coproductions conduites par des partenaires étrangers, peuvent parfois être considérées comme un investissement dans des productions étrangères, donc une opération d’importation plus que d’exportation. Cependant, l’admission d’une production au système de soutien français (qui conditionne l'enregistrement d'une production dans ses statistiques) exige un niveau de financement national d’au moins 30 % (20 % pour les opérations conduites avec le Canada) avec un pourcentage de dépenses en France équivalent. Aussi minoritaire qu’il soit, le poids du financement et de la responsabilité des sociétés françaises de production dans ce type de coproductions justifie leur prise en compte dans ce bilan de l’exportation des programmes français.

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L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

I. Synthèse En 2011, les ventes de programmes audiovisuels français à l’étranger augmentent de 4,8 % pour atteindre 110,6 M€. Au total, les exportations (ventes et préventes) sont en progression de 12,9 % à 153,6 M€. Ce résultat traduit une reprise du marché après une stabilisation en 2010. Pour autant, la crise économique pèse encore sur les recettes publicitaires des chaînes étrangères. Celles–ci demeurent prudentes dans leur politique d’achat de programmes sur l’ensemble des genres et favorisent leurs productions nationales. Les préventes à l’étranger et les apports étrangers en coproduction sur les programmes audiovisuels français sont en forte progression. Les préventes augmentent de 40,9 % à 43,0 M€, soit le niveau le plus élevé depuis 2002. Les coproductions continuent leur progression (+23,3 %) à 77,4 M€, soit le niveau le plus élevé depuis 2004. Les exportations de programmes audiovisuels français (M€) 2002 ventes¹

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011 évol. 11/10 (%) +4,8

106,1 104,3 108,2 112,5 115,0 118,8 110,0 100,4 105,6 110,6 43,0

+40,9

total ventes et préventes

154,7 136,6 146,8 150,6 157,0 152,8 150,4 135,5 136,1 153,6

+12,9

apports en coproduction²

103,6 111,5

+23,3

préventes²

48,6

32,3

38,6 86,5

38,1 67,7

42,0 61,3

34,0 63,7

40,4 53,6

35,1 58,6

30,5 62,8

77,4

¹ Les chiffres de ventes intègrent celles réalisées auprès de TV5 et CFI, respectivement de 3,5 M€ et 0,8 M€ en 2011 (3,8 M€ et 0,7 M€ en 2010). ² A partir de 2003, les préventes et les apports en coproduction intègrent le spectacle vivant. Dans la suite de l’analyse, le spectacle vivant est intégré au périmètre de l’étude. Source : CNC-TV France International.

Progression de ventes de programmes français à l’étranger La hausse de 4,8 % des ventes de programmes français à l’étranger est obtenue malgré une conjoncture et des éléments structurels difficiles. La crise économique touche la majorité des partenaires historiques de l’exportation française mais épargne partiellement certains pays, notamment en Asie ou en Amérique latine. Ces marchés, relais de croissance, font apparaître de nouvelles sources de concurrence pour la production française comme l’Amérique latine en matière d’animation ou la Turquie et la Corée du Sud pour la fiction. Du point de vue structurel, la majorité de l’activité de vente reste financièrement concentrée sur les chaînes de télévision. Les nouveaux médias de type VàD et IPTV sont des relais prometteurs de croissance dont les revenus demeurent à ce jour marginaux et ne compensent pas la perte de valeur sur les médias traditionnels, particulièrement celui du DVD. En matière de télévision, l’érosion des tarifs horaires d’acquisition se poursuit sur les chaînes privées comme publiques, alors que le périmètre et la durée des droits demandés augmentent. Les chaînes historiques subissent une concurrence accrue. Dans un premier temps, l’apparition de la TNT a eu un impact négatif sur les recettes d’exportation, avec le transfert de certaines cases (notamment d’animation puis de documentaire) vers des chaînes thématiques dédiées, pratiquant des tarifs d’acquisition moins élevés et privant de la possibilité de vendre en parallèle à des chaînes thématiques à péage considérées comme concurrentes. La croissance des chaînes TNT permet progressivement une augmentation des tarifs d’acquisition obtenus, sans pour autant retrouver le niveau antérieur des ventes aux chaînes hertziennes historiques. Dans ce contexte complexe, les exportateurs français multiplient les actes commerciaux, pouvant s’appuyer sur une production française en évolution, offrant une palette de plus en

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

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plus large de création et permettant la mise en avant de quelques concepts et marques forts ouvrant de nouveaux marchés à la France. En 2011, la croissance des ventes de programmes français à l’étranger continue à être portée par l’animation à 35,3 M€ (+1,6 % par rapport à 2010). Les ventes de documentaire sont en progression, avec 27,1 M€ en 2011 (+2,6 %). Les ventes de fiction à l’étranger sont également en hausse (+4,5 % à 20,0 M€), ainsi que les ventes de formats de fiction, jeux et variétés qui passent de 17,2 M€ en 2010 à 19,8 M€ en 2011 (+15,4 %). Au niveau géographique, les ventes en Europe de l’Ouest sont globalement stables à 61,3 M€ (-1,4 %). L’Asie / Océanie enregistre une très forte progression (+40,6 %) et dépasse pour la première fois depuis 2006 l’Europe centrale et orientale, également en croissance (+12,6 %). L’Amérique latine et le Moyen-Orient sont également orientés à la hausse (respectivement +12,2 % et +2,2 %). L’Amérique du Nord maintient le niveau de ses achats (+0,1 %). A l’inverse, l’Afrique perd du terrain avec une baisse de -15,8 %. Evolution 2011/2010 des exportations par genre de programmes (%) ventes

préventes

total

fiction

+4,5

+116,4

+39,5

documentaire

+2,6

-34,6

-6,8

animation

+1,6

+54,6

+14,5

musique, spectacle vivant

+0,6

-30,2

-6,6

format (fiction, jeux, variétés)

+15,4

-

+15,4

divers (information, extraits...)

+6,7

-

+6,7

total

+4,8

+40,9

+12,9

Source : CNC-TV France International.

Croissance des préventes En 2011, les préventes étrangères de programmes audiovisuels français progressent particulièrement grâce à la fiction qui enregistre une hausse significative (+116,4 % à 18,9 M€) et l’animation (+54,6 % à 17,4 M€). Après quatre années de croissance régulière, les préventes de documentaire reculent pour la première fois, atteignant 5,9 M€ en 2011 (-34,6 %). L’Europe occidentale reste le principal partenaire des producteurs français dans le préfinancement des programmes audiovisuels par les préventes. Le poids de l’Amérique du Nord progresse de 9,8 points à 35,6 % et celui de la zone Asie /Océanie recule (-4,0 points à 0,7 %). Augmentation des coproductions En 2011, les apports étrangers en coproduction dans la production française continuent leur progression entamée en 2009 (+23,3 % par rapport à 2010 à 77,4 M€). C’est le niveau le plus élevé depuis 2004. Première zone en matière d’apports étrangers en coproduction, l’Europe de l’Ouest conserve le même niveau de participation en 2010 et 2011 à 54,5 % des apports totaux en coproduction. La part de l’Amérique du Nord progresse de 7,8 points et couvre 29,7 % du total. A l’inverse, la zone Asie / Océanie diminue sa participation et génère 9,6 % de l’ensemble des apports en coproduction, soit une baisse de 3,4 points par rapport à 2010. Le volume de programmes français partiellement financés par des investissements étrangers (hors magazine) est en hausse en 2011 à 1 176 heures, contre 1 110 heures en 2010. Avec 1 048 heures en 2011 (+3,0 % par rapport à 2010), les coproductions majoritaires françaises voient leur part décroître à 89,1 %, contre 91,6 % en 2009. Ces programmes

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L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

d’initiative française bénéficient de 54,9 M€ de financements étrangers, contre 64,2 M€ en 2010. La progression du volume des coproductions majoritaires se conjugue à celui des coproductions minoritaires qui, après deux années consécutives de baisse, augmentent à 128 heures en 2011 (+37,8 %). Les financements étrangers sur les coproductions minoritaires progressent fortement (+125,4 % à 65,5 M€). Les exportations de programmes audiovisuels français par genre (M€)

2007 fiction documentaire animation musique, spectacle vivant jeux, variétés format, information, divers 2008² fiction documentaire animation musique, spectacle vivant format (fiction, jeux, variétés) divers (information, extraits...) 2009 fiction documentaire animation musique, spectacle vivant format (fiction, jeux, variétés) divers (information, extraits...) 3 2010 fiction documentaire animation musique, spectacle vivant format (fiction, jeux, variétés) divers (information, extraits...) 2011 fiction documentaire animation musique, spectacle vivant format (fiction, jeux, variétés) divers (information, extraits...)

ventes¹

préventes

118,8 22,0 30,2 41,7 6,6 5,9 12,4 110,0 26,8 28,7 30,7 7,8 13,0 3,1 100,4 21,6 23,2 31,9 4,4 16,4 2,9 105,6 19,1 26,4 34,8 4,3 17,2 3,8 110,6 20,0 27,1 35,3 4,3 19,8 4,1

34,0 7,8 6,5 18,3 1,4 40,4 15,5 6,1 17,2 1,5 35,1 5,0 7,7 20,2 2,1 30,5 8,7 9,0 11,3 1,3 43,0 18,9 5,9 17,4 0,9 -

total ventes + préventes 152,8 29,8 36,7 60,0 8,1 5,9 12,4 150,4 42,3 34,8 47,9 9,4 13,0 3,1 135,5 26,7 30,9 52,5 6,5 16,4 2,9 136,1 27,8 35,3 46,1 5,6 17,2 3,8 153,6 38,8 32,9 52,7 5,2 19,8 4,1

apports en coproduction 63,7 16,3 9,5 35,2 2,5 53,6 10,2 15,5 25,7 2,2 58,6 12,2 12,9 31,1 2,4 62,8 12,8 13,7 31,3 5,0 77,4 17,8 11,1 43,4 5,1 -

¹ Y compris les ventes à TV5 et CFI. ² En 2008, la répartition des sous-genres (jeux, format, divers) a été modifiée, afin d’appréhender les ventes de formats sous leurs différentes formes (fiction, jeux, variétés) et de les distinguer ainsi des ventes d’information et d’extraits. 3 Données corrigées. Source : CNC-TV France International.

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

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II. Les ventes de programmes audiovisuels En 2011, les ventes de programmes audiovisuels français à l’étranger augmentent de 4,8 % pour atteindre 110,6 M€, confirmant la reprise entamée sur le marché international en 2010. Cette progression concerne l’ensemble des genres de programmes. En effet, les ventes de programmes de fiction repartent à la hausse (+4,5 %), après deux années successives de baisse. Les ventes de documentaire progressent également (+2,6 %). Soutenues par une production nationale dynamique, les ventes d’animation (+1,6 %) confirment la reprise constatée en 2009 et 2010. Dans le même temps, les ventes de formats (fiction, jeu, variété) connaissent une croissance élevée (+15,4 %). Evolution des ventes de programmes audiovisuels français (M€) 120 100

106,1 104,3 108,2

118,8 112,5 115,0 110,0 100,4

105,6

110,6

80 60 40 20 0 2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

Source : CNC-TV France International.

A. La géographie des ventes de programmes audiovisuels En 2011, les tendances du marché de l’exportation de programmes audiovisuels français montrent globalement une progression des ventes (+4,8 %). Ainsi, première zone d’accueil des productions françaises, l’Europe de l’Ouest stabilise ses volumes financiers (-1,4 %) pour un nombre de transactions toujours plus important. L’Asie / Océanie poursuit sa très forte progression (+40,6 %) et dépasse pour la première fois depuis 2006 l’Europe centrale et orientale, également en forte hausse (+12,6 %). L’Amérique latine et le Moyen-Orient sont également dans cette tendance (respectivement +12,2 % et +2,2 %). L’Amérique du Nord maintient le niveau de ses achats (+0,1 %). A l’inverse, l’Afrique perd du terrain avec une baisse de -15,8 %.

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L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

Ventes de programmes audiovisuels français par zone géographique (M€) 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 évol. 11/10 (%) Europe de l'Ouest

69,7

59,1

65,9

66,8

72,0

77,7

72,1

62,9

62,2

61,3

-1,4

Asie / Océanie

9,3

9,3

8,1

10,9

9,3

6,4

5,6

8,6

10,2

14,3

+40,6

Europe centrale et orientale

5,3

7,9

8,6

7,9

9,6

11,8

10,7

10,5

12,3

13,8

+12,6

Amérique du Nord

9,3

15,0

16,9

16,8

14,2

10,3

8,4

9,5

12,2

12,2

+0,1

Amérique latine

4,7

5,1

2,0

2,4

2,3

2,0

3,1

2,3

3,7

4,1

+12,2

Moyen-Orient

3,6

3,2

3,5

4,8

3,9

4,6

5,0

4,6

3,4

3,4

+2,2

4,2

4,7

3,2

2,9

3,7

5,9

5,2

2,1

1,8

1,5

-15,8

106,1 104,3 108,2 112,5 115,0 118,8 110,0 100,4 105,6 110,6

+4,8

Afrique total¹

¹ Y compris les ventes à TV5 et CFI. Source : CNC-TV France International.

Répartition des ventes de programmes audiovisuels français par zone géographique en 2011

Moyen-Orient 3,1%

Amérique latine Afrique 3,7% 1,4%

Europe centrale et orientale 12,5%

Asie, Océanie 12,9%

Europe de l'Ouest 55,4%

Amérique du Nord 11,0% Source : CNC-TV France International.

a. Progression du Royaume-Uni et de l’Italie, tassement des autres territoires L’Italie, premier territoire d’accueil pour les programmes français, enregistre en 2011 une hausse de ses achats (+11,4 % à 12,3 M€), après trois années consécutives de baisse. Les prix d’acquisition n’ont pas encore retrouvé leur niveau antérieur mais restent élevés et les chaînes conservent leur intérêt et leur fidélité pour tous les genres de programmes français. En animation, des programmes comme les Légendes de Tatonka (Cyber Group Studios / Canal J / Tiji) ou SamSam (Bayard Jeunesse Animation / France 5 / Gulli) ont ainsi trouvé preneurs en Italie. Il convient également de souligner que le pays devient le premier débouché international des programmes français de fiction, avec des acquisitions extrêmement diversifiées comme Braquo (Capa Drama / Canal+), vendu par Zodiak Rights à la RAI et aux chaînes de Fox, Petits meurtres en famille (Escazals Films / France 2 / TV5 Europe), vendu par France Télévisions Distribution) ou Hard (La Parisienne d’Images / Canal+ / Canal Jimmy), vendu par The Box Distribution à Mediaset. Les ventes de documentaire sont également en hausse

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

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(+10,4 %). A ce titre, l’exemple de l’Italie illustre bien l’évolution d’un marché par un transfert des programmes sur les chaînes de la TNT. Deuxième partenaire de la France avec 8,6 M€ (-15,2 %), la zone germanophone (Allemagne et Autriche) a connu un dynamisme économique en 2011 qui s’est traduit par une augmentation de la production locale et une baisse des importations de programmes français, notamment en animation (-40,2 %), en fiction (-11,3 %) et en formats (-33,6 %). A contrario, les ventes de documentaires progressent (+22,5 %) et permettent à l’Allemagne de supplanter l’Italie au titre de principal acheteur pour les documentaires français en 2011. Le marché allemand demeure néanmoins encore difficile d’accès avec des chaînes qui favorisent des productions locales tournées vers des problématiques nationales. Les ventes de droits vidéo restent lucratives pour de nombreux exportateurs, dans une zone où la pratique du piratage et la consommation à la demande sont moins importantes que dans d’autres territoires européens. En 2011, les exportations de programmes audiovisuels français vers l’Espagne sont en baisse (-9,1 % à 8,0 M€), après une année 2010 stable. Hormis en documentaire, les vente de l’ensemble des genres sont en recul. L’Espagne est l’un des pays les plus touchés par la crise. Les chaînes publiques espagnoles ont gelé leurs acquisitions (à l’instar de la TVE) ou demandent à échelonner leurs achats. Le Royaume-Uni enregistre une hausse importante de ses importations de programmes français, passées de 5,2 M€ en 2010 à 7,4 M€ en 2011 (+41,8 %). Le marché demeure cependant encore hermétique aux programmes français. L’animation constitue toujours le premier genre exporté, devant le documentaire et le format, tous deux en progression importante (respectivement +86,0 % et +65,6 %). La fiction est le seul genre affichant une baisse en 2011. Quelques ventes rapportent unitairement peu mais sont significatives en termes d’image de marque. En effet, percer sur un marché aussi prescripteur que le RoyaumeUni permet de faciliter les ventes dans d’autres territoires. Ont été notamment vendus les programmes suivants : Braquo (Capa Drama / Canal+), Hard (La Parisienne d’Images / Canal+ / Canal Jimmy), Vous les femmes (Calt Production / Teva), Maison Close (Noe Productions / Canal+ / Canal Jimmy), après la série Engrenages (Son et Lumière / Canal+ / Canal Jimmy), achetée puis préachetée par la BBC. Les exportations de programmes français en Scandinavie et en Islande enregistrent une diminution en 2011 à 5,6 M€ (-24,1 %). Les acheteurs scandinaves ont des besoins très spécifiques et ciblent leurs achats. A l’exception de la musique et du spectacle vivant, l’ensemble des genres est en baisse. En fiction (-61,7 %), les exportateurs français sont confrontés à la concurrence des programmes anglo-saxons et à une production locale dynamique. Il convient également de signaler la forte progression des ventes multi-territoriales sur la zone d’Europe de l’Ouest (+460,0 % à 3,5 M€).

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L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

Ventes de programmes audiovisuels français en Europe de l’Ouest (M€) 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008¹ 2009 2010 2011 Italie Allemagne, Autriche Espagne

évol. 11/10 (%)

9,8

10,6

14,4

15,3

13,5

17,9

14,5

11,9

11,1

12,3

+11,4

17,7

11,0

13,0

13,4

16,6

16,8

13,7

10,6

10,2

8,6

-15,2

6,0

4,6

7,0

5,3

9,1

9,9

11,6

8,9

8,8

8,0

-9,1

5,5

5,3

9,3

9,1

10,3

7,5

10,1

9,1

8,7

7,4

-15,8

16,7

10,6

8,0

8,7

7,0

8,4

6,9

4,6

5,2

7,4

+41,8

Scandinavie, Islande

3,0

5,3

4,4

4,3

4,5

6,0

4,4

4,4

7,3

5,6

-24,1

Suisse

3,1

3,8

3,7

3,2

3,9

3,3

4,0

4,7

5,1

4,3

-15,2

Pays-Bas, Luxembourg

2,7

2,5

1,6

1,3

1,5

2,0

2,4

2,0

2,1

1,9

-11,0

Portugal

1,4

1,0

0,5

1,1

0,9

1,5

1,1

2,4

1,8

1,7

-5,9

-

-

-

-

-

-

2,0

2,9

1,3

0,7

-49,3

Grèce, Turquie

2,2

0,8

2,6

2,8

3,3

2,2

-

-

-

-

-

Zone Europe de l'Ouest ²

1,6

3,6

0,6

2,3

1,5

2,1

1,3

1,5

0,6

3,5

+460,0

69,7

59,1

65,9

66,8

72,0

77,7

72,1

62,9

62,2

61,3

-1,4

Belgique Grande-Bretagne, Irlande

Grèce, Chypre, Malte

total

¹ En 2008, la zone « Grèce, Turquie » devient « Grèce, Chypre, Malte ». La Turquie a été isolée et classée dans la zone d’Europe centrale et orientale. ² Contrats de cession pour plusieurs territoires d’Europe de l’Ouest. Source : CNC-TV France International.

Répartition des ventes de programmes audiovisuels français en Europe de l'Ouest en 2011

Allemagne, Autriche 14,1%

Zone Europe de l'Ouest 5,8% Scandinavie, Islande 9,1%

Belgique 12,0%

Suisse 7,0%

Portugal 2,7% Pays-Bas, Luxembourg 3,0%

Italie 20,1%

Espagne 13,1%

Grèce, Chypre, Malte 1,1%

GrandeBretagne, Irlande 12,0%

Source : CNC-T V Fr anc e Inter national .

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

11

b. Progression de la Russie, percée des autres territoires En 2011, la Russie enregistre un fort accroissement de ses achats de programmes français (+18,9 % à 6,8 M€). Le pays capte 49,5 % des importations de programmes français en Europe centrale et orientale en 2011, contre 46,9 % en 2010. Les chaînes russes se sont tournées vers l’achat de documentaire (+42,6 %), d’animation (+5,4 %) et plus particulièrement de formats (+32,5 %), qui représentent 38,1 % des recettes en 2011. Les programmes français continuent de susciter l’intérêt des acheteurs, toujours plus nombreux notamment de chaînes du câble, du satellite et de la TNT. C’est le signe de la diversification et de la maturation croissante du marché que les exportateurs peuvent constater à chaque édition du Rendezvous de Moscou organisé par TV France International. La forte mobilisation des distributeurs français reflète le dynamisme du marché, même si la production locale occupe désormais l’essentiel des grilles des grandes chaînes hertziennes. Les ventes de programmes français en Pologne marquent une progression à 2,0 M€ en 2011 (+24,8 %). Les acheteurs polonais sont toujours aussi intéressés par l’achat de fiction française, notamment policière, de documentaire d’actualité, de voyage, d’art de vivre, et d’animation. Les chaînes pratiquent des tarifs d’acquisition bas mais commandent davantage de volume. Les exportations vers la zone « République Tchèque, Slovaquie » progressent de 10,4 % à 1,6 M€ en 2011. Comme en Pologne et dans nombre de pays d’Europe centrale et orientale, la demande des chaînes concerne essentiellement des séries policières, des séries historiques en costume, des adaptions littéraires, des comédies romantiques, sans oublier les programmes d’animation. L’Epervier (Rendez-vous Production / AB Productions / France 2 / Orange cinéma séries), Engrenages (Son et Lumière / Canal+ / Canal Jimmy), Profilage (Beaubourg Audiovisuel / TF1), Suite Noire (Agora Films / France 2 / Arte / TV5 Europe), les Bleus, premiers pas dans la police (EuropaCorp Télévision / M6 / TF6), la Nouvelle Maud (Merlin Productions / France 3) ou encore Nicolas Le Floch (Compagnie des Phares et Balises / France 2 / TV5 Monde) sont représentatifs des programmes qui se vendent dans une région où le 90 minutes reste apprécié, notamment en République Tchèque. Les recettes en provenance de la zone « Roumanie, Croatie, Bulgarie, Slovénie, autres » sont en retrait à 1,1 M€ (-10,0 %). Les ventes de programmes français en Turquie atteignent 1,0 M€ en 2011, soit une progression de 6,6 % par rapport à 2010. La Turquie présente de nombreuses opportunités de ventes, notamment en animation, avec l’émergence d’une population jeune scolarisée qui favorise la demande pour ce genre de programme.

12

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

Ventes de programmes audiovisuels français en Europe centrale et orientale (M€) 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008¹ 2009 2010 2011 évol. 11/10 (%) Russie et ex-CEI (Ukraine, Biélorussie, autres)

1,8

4,3

5,0

2,2

3,9

4,8

3,1

4,1

5,7

6,8

+18,9

Pologne

0,8

0,6

0,9

1,3

1,4

2,0

2,1

1,8

1,6

2,0

+24,8

République Tchèque

0,7

0,7

0,5

1,2

0,8

0,8

-

-

-

-

-

République Tchèque, Slovaquie

-

-

-

-

-

-

1,9

1,4

1,5

1,6

+10,4

Roumanie, Croatie, Bulgarie, Slovénie, autres

-

-

-

-

-

-

1,3

1,3

1,2

1,1

-10,0

0,0

0,5

0,8

1,1

0,5

1,0

-

-

-

-

-

Roumanie, Croatie, Bulgarie

-

-

-

-

-

-

0,8

0,7

0,9

1,0

+6,6

Zone Europe centrale et orientale ²

0,2

0,5

0,1

0,1

0,4

0,8

0,3

0,3

0,7

0,5

-24,7

Hongrie

0,7

0,5

0,4

0,9

0,7

1,2

0,8

0,7

0,5

0,5

+11,8

-

-

-

-

-

-

0,4

0,3

0,2

0,3

+43,6

Pays Baltes, Slovaquie, Malte, Chypre, Slovénie

1,2

0,7

0,9

1,2

1,8

1,3

-

-

-

-

-

total

5,3

7,9

8,6

7,9

9,6 11,8 10,7 10,5 12,3 13,8

+12,6

Turquie

Pays Baltes (Lituanie, Estonie, Lettonie)

¹ En 2008, la Slovaquie est intégrée à la République Tchèque pour donner naissance à la zone « République Tchèque, Slovaquie ». La Slovénie est intégrée à la zone « Roumanie, Croatie, Bulgarie », pour donner naissance à la zone « Roumanie, Croatie, Bulgarie, Slovénie, autres ». Enfin, les pays Baltes sont isolés pour former une zone unique « Pays Baltes (Lituanie, Estonie, Lettonie) ».

² Contrats de cession pour plusieurs territoires d’Europe centrale et orientale. Source : CNC-TV France International.

Répartition des ventes de programmes audiovisuels français en Europe centrale et orientale en 2011

Turquie 7,1%

Zone Europe Centrale et Hongrie 3,8% Orientale 3,7%

Pays Baltes (Lituanie, Estonie, Lettonie) 2,2% Pologne 14,1% République Tchèque, Slovaquie 11,6%

Russie et ex-CEI (Ukraine, Biélorussie, autres) 49,5%

Roumanie, Croatie, Bulgarie, Slovénie, autres 7,9%

Source : CNC-TV France International.

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

13

c. Stabilisation des marchés nord-américains En 2011, les ventes de programmes français vers l’Amérique du Nord sont stables (+0,1 % à 12,2 M€). A 5,9 M€ d’importations en 2011 (+2,1 %), le Canada retrouve un certain dynamisme avec des ventes importantes à Radio-Canada et Télé-Québec mais également grâce à des chaînes du câble francophones et anglophones. La vente d’animation diminue et les ventes de documentaire et de fiction progressent en 2011. Quelques formats de jeux et divertissements suscitent l’intérêt des chaînes hertziennes nationales. Les ventes de programmes français vers les Etats-Unis sont également stables en 2011 (-0,8 % à 5,6 M€). Hormis l’animation et la musique / spectacle vivant, la vente de l’ensemble des genres progresse. Les hausses les plus importantes sont à mettre au crédit de l’information et du format (comme par exemple la vente de Fort Boyard à Disney XD aux EtatsUnis). La vente de droits vidéo est de plus en plus marginale alors que le marché de la VàD avec iTunes et de la VàD par abonnement avec Netflix commence à générer des recettes significatives pour les distributeurs. Ventes de programmes audiovisuels français en Amérique du Nord (M€) Canada Etats-Unis Zone Nord¹ total

Amérique

du

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

évol. 11/10 (%)

7,0

8,9

11,0

5,8

6,1

3,3

3,8

4,5

5,7

5,9

+2,1

2,3

6,1

5,9

11,0

8,1

7,0

4,6

5,0

5,6

5,6

-0,8

-

-

-

-

-

-

-

-

0,8

0,7

-8,1

9,3

15,0

16,9

16,8

14,2

10,3

8,4

9,5

12,2

12,2

+0,1

¹ Contrats de cession pour plusieurs territoires d’Amérique du Nord. Source : CNC-TV France International.

Répartition des ventes de programmes audiovisuels français en Amérique du Nord en 2011 Zone Amérique du Nord 5,9% Canada 48,1% Etats-Unis 46,0%

Source : CNC-TV France International.

14

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

d. Progression des pays du Sud-Est asiatique, dynamisme de l’Australie Les exportations de programmes français vers la zone « Singapour, Indonésie et autres pays asiatiques » augmentent de 72,1 % à 3,8 M€ en 2011. Les chaînes confirment leur intérêt croissant pour les séries d’animation française : Zou, vendu par Cyber Group Studios à Disney Asie, Oggy et les cafards (Xilam Animation / France 3 / Canal+), vendu à Cartoon Network, Lulu Vroumette (Mondo TV France / France 5 / Tiji), Foot 2 rue (Télé Images Productions / Marathon / France 3 / Gulli) et Galactik Football (Alphanim / Gulli / Disney Channel) vendus en Indonésie. Elles affectionnent également les documentaires sur l’art de vivre, la découverte et la science. Discovery Asia diffusent ainsi des titres comme Belles et rebelles (One Planet / France 5 / Planète) ou Global Drinks (Artline Films / France 5 / Planète). Les exportateurs français répondent à cette demande par leur forte mobilisation à l’occasion des marchés asiatiques. Avec 3,1 M€ en 2011 (+42,6 %), les ventes en direction de l’ensemble « Chine, Hong Kong, Taiwan » sont en forte hausse par rapport à 2010. Pour de nombreux exportateurs, la Chine est dotée d’un potentiel important malgré les quotas qui limitent l’importation. Les vendeurs se heurtent également à des contraintes administratives et culturelles. En revanche, le marché chinois se pénètre plus facilement via les plates-formes sur internet et les services IPTV. Par exemple, l’adaptation de Caméra Café (Calt Production / M6) est sponsorisée par Nescafé pour Youku, l’équivalent de Youtube en Chine. Au Japon, les ventes de programmes français se maintiennent en 2011 à hauteur de 2,2 M€ (+8,3 %). Les catastrophes environnementales ont freiné la reprise sur le marché nippon début 2011. La NHK conserve son statut d’acheteur principal de l’archipel. 2011 se caractérise par une demande particulière de documentaires sur le nucléaire, les énergies renouvelables, l’écologie et l’environnement. Le Japon reste par ailleurs amateur de documentaires historiques comme le soleil noir d’Hiroshima (Kami Productions / Artline Films / France 3 / Planète), de documentaires d’actualité comme Main basse sur le riz (Ladybirds Films / Arte) et de titres sur les arts, la culture ou les biographies d’artistes reconnus. L’archipel est également grand consommateur de captation de spectacles vivants, avec un public et des diffuseurs aux exigences parfois très pointues. Malgré un ralentissement, le marché du DVD reste important, et de nombreux programmes français, y compris de fiction et d’animation, sont directement disponibles sur ce support, sans avoir connu de diffusion télévisée préalable. Les exportations vers la zone « Australie, Nouvelle-Zélande » progressent à 1,9 M€ (+57,4 %) en 2011. La chaîne australienne SBS demeure un interlocuteur privilégié, notamment pour les documentaires. Le marché de la vidéo présente encore des opportunités intéressantes. En Corée du Sud, les ventes de programmes français connaissent également une forte augmentation à 1,2 M€ en 2011 (+35,4 %). La Corée est en passe de retrouver la position privilégiée qu’elle occupait avant la crise et l’effondrement du marché du DVD naguère florissant. Les ventes concernent essentiellement le documentaire et l’animation. Le pays est sans doute le plus en pointe en matière de ventes de droits pour les nouveaux supports (IPTV, téléphone mobile, VàD, etc.).

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

15

Ventes de programmes audiovisuels français en Asie / Océanie (M€) Indonésie Singapour, Indonésie, autres pays asiatiques Singapour, Thaïlande, Taïwan, autres pays asiatiques Chine, Hong Kong, Taïwan Chine, Hong Kong

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008¹ 2009 2010 2011 évol. 11/10 (%) 0,3 0,3 0,7 0,1 0,3 0,0 +72,1 - 0,9 1,4 2,2 3,8 1,2

0,5

0,8

0,7

1,1

0,6

-

-

-

-

-

2,2

1,4

1,8

3,4

1,1

0,2

0,6 -

2,2 -

2,2 -

3,1 -

+42,6

Japon

1,6

2,2

1,8

2,2

1,9

2,4

1,6

2,0

2,0

2,2

+8,3

Australie, Nouvelle-Zélande Zone Asie / Océanie ²

0,4 1,5

1,3 1,1

1,7 0,6

2,3 1,5

2,2 1,8

1,2 0,7

1,0 0,2

2,2 0,2

1,2 1,1

1,9 1,6

+57,4 +42,1

Corée du Sud Inde total

1,6 0,4 9,3

2,4 0,1 9,3

0,5 0,5 0,2 0,1 8,1 10,9

0,7 0,1 9,3

0,8 0,5 6,4

0,6 0,6 5,6

0,5 0,9 1,2 0,1 0,6 0,5 8,6 10,2 14,3

+35,4 -4,2

¹ En 2008, l’Indonésie est intégrée à la zone « Singapour, Thaïlande, Taïwan, autres pays asiatiques », pour donner naissance à la zone « Singapour, Indonésie, autres pays asiatiques ». Taïwan est intégré à la zone « Chine, Hong Kong », pour donner naissance à la zone « Chine, Hong Kong, Taïwan ». ² Contrats de cession pour plusieurs territoires d’Asie / Océanie. Source : CNC-TV France International.

Répartition des ventes de programmes audiovisuels français en Asie / Océanie en 2011 Australie, NouvelleZélande 13,2%

Zone Asie / Océanie 10,9%

Singapour, Indonésie, autres pays asiatiques 26,6%

Chine, Hong Kong, Taïwan 21,8% Corée du Sud 8,4% Japon 15,4%

Inde 3,7%

Source : CNC-TV France International.

16

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

+40,6

e. Progression des territoires sud-américains En 2011, les exportations de programmes audiovisuels en Amérique latine progressent de 12,2 % à 4,1 M€. La plupart des contrats sont conclus avec des chaînes payantes en majorité au Mexique (+25;9 % à 1,0 M€) et au Brésil (-45,7 % à 1,1 M€). Les acheteurs sud-américains favorisent les séries d’animation (+117,1 % sur la zone) et les documentaires (+14,2 %). Le marché de la fiction reste encore difficile du fait de la concurrence locale et américaine mais l’offre française est attractive avec, par exemple, la vente de packages de séries de genre policier, action, mystère, à Globosat, bouquet brésilien de chaînes payantes. Les ventes sur le marché brésilien continuent leur progression entamée depuis quelques années. Les ventes s’opèrent au coup par coup auprès d’autres pays de la zone comme le Venezuela ou l’Argentine qui s’ouvrent davantage aux programmes français. Les ventes multi-territoriales sont en hausse de 306,3 % à 1,6 M€.

f. Hausse des ventes au Moyen-Orient Les recettes issues de l’exportation de programmes audiovisuels au Moyen-Orient sont en hausse de 2,2 % à 3,4 M€ en 2011 malgré les événements ayant perturbé la région. Les ventes portent en majorité sur des formats de jeux (+69,9 %) et de documentaires (-9,5 %).Les événements des révolutions arabes ont créé un regain d’intérêt pour le documentaire d’actualité et les sujets concernant l’histoire de la région. Les ventes restent majoritairement concentrées auprès des opérateurs satellites ou des chaînes nationales reprises par satellite sur toute la zone, ce qui freine la vente de programmes territoire par territoire.

g. Nouveau recul de l’Afrique En 2011, l’exportation de programmes audiovisuels français sur le continent africain atteint 1,5 M€, soit un recul de 15,8 % par rapport à 2010.

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

17

B. Analyse des ventes par genre de programmes En 2011, l’évolution des ventes de programmes audiovisuels français se caractérise par une hausse de l’ensemble des genres. Les ventes de programmes d’animation français, en progression de 1,6 %, représentent toujours un tiers des recettes totales (-1,0 point à 32,0 %). Les ventes de documentaires et magazines augmentent de 2,6 % et se maintiennent à 24,5 % des recettes totales en 2011. La fiction, en hausse de 4,5 %, conserve sa part dans l’ensemble des ventes (18,1 %). Les formats de fiction, jeux et variétés croissent de 15,6 % et représentent désormais 18,0 % des recettes totales (+1,7 point). Plus accessoirement, les ventes de programmes de musique et de spectacle vivant sont stables à 3,9 % des ventes totales (-0,2 point), de même que les programmes appartenant à la catégorie « divers » (+0,1 point à 3,7 %). Ventes de programmes audiovisuels français par genre (M€) animation documentaire, magazine fiction format (fiction, jeux, variétés) format, information, divers musique, spectacle vivant divers (information, extraits...) jeux, variétés total

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 ¹ 2009 2010 2011 évol. 11/10 (%) +1,6 45,0 38,2 39,5 45,3 42,6 41,7 30,7 31,9 34,8 35,3 +2,6 23,5 24,1 26,5 27,9 28,5 30,2 28,7 23,2 26,4 27,1 +4,5 22,9 20,8 18,5 22,4 22,1 22,0 26,8 21,6 19,1 20,0 +15,4 13,0 16,4 17,2 19,8 8,8 9,0 9,5 7,6 7,2 12,4 +0,6 1,5 2,1 3,7 2,7 4,5 6,6 7,8 4,4 4,3 4,3 +6,7 3,1 2,9 3,8 4,1 4,4 10,1 10,5 6,6 10,1 5,9 106,1 104,3 108,2 112,5 115,0 118,8 110,0 100,4 105,6 110,6 +4,8

¹ En 2008, la répartition des genres a été modifiée, afin de différencier les ventes de formats des ventes d’information et d’extraits. Source : CNC-TV France International.

Répartition des ventes de programmes audiovisuels français par genre en 2011

divers (informations, extraits...) 3,7% format (fiction, jeux, variétés) 17,9%

fiction 18,1%

musique, spectacle vivant 3,9% animation 32,0%

documentaire, magazine 24,5%

Source : CNC-TV France International.

18

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

a. Progression des ventes d’animation dans les territoires majeurs En 2011, les ventes de programmes français d’animation à l’étranger augmentent pour la troisième année consécutive à 35,3 M€ (+1,6 % par rapport à 2010). La part du genre atteint près d’un tiers des ventes totales. Dans un contexte économique difficile et de concurrence accrue, notamment asiatique et latino-américaine, les programmes français poursuivent leur progression sur le marché international. Les chaînes, notamment hertziennes, concentrent leurs acquisitions sur les propriétés à forte notoriété permettant de développer des revenus annexes sur les nouveaux médias et en droits dérivés. Le marché de la jeunesse se caractérise également par la multiplication de la demande et un accroissement du nombre de clients, chaînes jeunesse diffusées par satellite ou en TNT ou opérateurs de nouveaux médias (VàD, VàD par abonnement, IPTV, etc.). Les exportateurs français doivent faire face à la multiplication des actes de vente, ne pas se limiter au plus offrant et privilégier parfois l’opérateur de diffusion qui garantira la meilleure visibilité du programme pour développer les recettes annexes. Les exportations de programmes d’animation en Europe de l’Ouest sont en baisse de 0,7 % à 21,4 M€ en 2011. La zone absorbe 60,5 % des recettes du genre en 2011, contre 61,9 % en 2010. L’Italie demeure le premier acheteur des distributeurs français d’animation, grâce à la RAI et à ses chaînes TNT (Gulp et YoYo). D’importants marchés comme l’Allemagne, la Belgique ou l’Espagne ont considérablement réduit leurs achats, à l’inverse du Royaume-Uni. Les ventes d’animation en Asie / Océanie sont en forte hausse de 67,9 % à 3,9 M€ en 2011. Cette progression fait de la zone le deuxième territoire d’exportation devant l’Amérique du Nord. L’Asie / Océanie génère 11,0 % des recettes d’exportation d’animation française en 2011. Cette progression résulte de l’ouverture de marchés émergents comme l’Inde ou l’Indonésie qui s’intéressent de plus en plus aux séries d’animation française, lesquelles rencontrent des succès d’audience importants. Les ventes d’animation française en Amérique du Nord diminuent de 30,3 % à 3,8 M€. La zone représente désormais 10,7 % des ventes totales d’animation, contre 15,5 % en 2010. Le marché américain reste intéressé par les programmes d’animation français, même si la concurrence locale est très intense sur ce territoire où les diffuseurs, qui font généralement partie de groupes intégrés, ont tendance à privilégier leur propre production compte tenu des enjeux liés aux droits dérivés et aux licences. Les ventes de programmes en VàD à destination de iTunes, Netflix ou Amazon commencent à générer des revenus intéressants et permettent aux vendeurs de rentabiliser leur fond de catalogue en proposant des séries complètes. En Europe centrale et orientale, les ventes d’animation atteignent 3,1 M€ en 2011, soit une baisse de 3,7 % par rapport à 2010. La zone est à l’origine de 8,7 % des importations d’animation française en 2011, contre 9,2 % en 2010. La Pologne et la République Tchèque demeurent des acheteurs traditionnels d’animation. La Russie s’ouvre aux séries d’animation française malgré l’accroissement de la concurrence de la production locale.

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

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En 2011, les ventes d’animation en Amérique latine augmentent de 117,1 % à 2,3 M€. De nombreuses chaînes jeunesse et éducatives ont été lancées, créant une demande spécifique pour les programmes éducatifs et préscolaires. Les chaînes du Mexique (notamment Canal 22) et du Brésil (Globosat) demeurent des acheteurs essentiels. Au Moyen-Orient, les ventes de programmes d’animation français diminuent de 24,7 % à 0,7 M€. Répartition des ventes de programmes français d’animation par zone géographique en 2011 Moyen-Orient 2,1% Europe centrale et orientale 8,7%

Afrique Amérique du 0,4% Nord 10,7% Amérique latine 6,6%

Asie, Océanie 11,0% Europe de l'Ouest 60,5%

Source : CNC-T V Fr anc e Inter national .

b. Progression des exportations de documentaire Les ventes de documentaire français à l’international augmentent de 2,6 % pour atteindre 27,1 M€ en 2011. Le genre capte 24,5 % des recettes, contre 25,0 % en 2010. Malgré la visibilité des programmations exceptionnelles de documentaires événementiels en première partie de soirée, les chaînes historiques limitent la programmation de documentaire. Le genre fait progressivement l’objet de transferts vers des chaînes dédiées, diffusées sur la TNT, par câble ou par satellite. Ce phénomène fait baisser le prix d’acquisition horaire des documentaires et conduit les diffuseurs à privilégier l’achat en volume de séries ou de collections. Parallèlement, les diffuseurs ont développé un intérêt pour les séries de docuréalité et autres formes d’écriture innovante permettant la récurrence de programmation et la fidélisation du public. S’agissant des thématiques documentaires, les sujets « art de vivre » (mode, cuisine,…), voyage et découverte continuent de représenter une part importante des exportations. En raison de la faiblesse de la production française inédite et de la concurrence accrue des programmes étrangers, le genre animalier s’exporte moins, bien qu’il reste très demandé par les chaînes étrangères. La science et l’investigation sont des genres documentaires également de plus en plus sollicités car ils répondent à une demande de la société pour mieux comprendre les problèmes mondiaux actuels. A cela s’ajoute des programmes très marqués, comme ceux liés à un anniversaire ou à l’actualité tels que Kadhafi, notre meilleur ennemi (Illégitime Défense / France 5 / Planète) ou Ballade pour une reine (PMP / Arte). Avec, notamment, le dixième anniversaire des attentats du 11 septembre, le printemps arabe et la

20

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

catastrophe de Fukushima, ce type de programmes aura été particulièrement demandé en 2011. En termes de durée, les 52 minutes, et plus accessoirement les 26 minutes sont les formats documentaires les plus vendus à l’international. Ces formats plus courts correspondent aux nouveaux modes de consommation. Les cases documentaires de 90 minutes existent mais elles sont dédiées à des programmes familiaux comme les grandes aventures humaines ou les grands programmes animaliers. Les acheteurs privilégient les séries longues leur permettant d’alimenter leurs grilles en fidélisant leur audience. Pour répondre à cette demande, les vendeurs n’hésitent pas à développer des productions à coût réduit sur des thèmes « art de vivre », découverte et voyage qui s’achètent dans le monde entier. La quasi-totalité des programmes sont vendus en HD. En 2011, l’Europe de l’Ouest reste le premier marché étranger pour les documentaires hexagonaux, avec une part stable à 49,2 % des recettes totales. Parmi tous les genres de programme, le documentaire est celui qui réalise la plus forte proportion de son chiffre d’affaires hors d’Europe de l’Ouest. A l’exception des territoires francophones (Belgique et Suisse) et de la Scandinavie, les achats de documentaire progressent dans toute la zone. L’Allemagne devient le premier acheteur étranger et le Royaume-Uni connait une progression importante (+86,0 %) grâce à la vente de quelques programmes évènementiels. Les ventes de documentaires en Amérique du Nord progressent de 1,4 % à 4,1 M€. Le Canada francophone demeure un acteur essentiel pour de nombreuses sociétés françaises. Des chaînes éducatives et culturelles comme TFO se tournent vers les programmes français. Les Etats-Unis achètent peu de documentaires français ; seules deux chaînes achètent des documentaires sous-titrés : POV, chaîne de documentaire de PBS (une douzaine d’achats par an en moyenne) et Sundance Channel. En Europe centrale et orientale, les achats de documentaires connaissent une augmentation en 2011 (+23,2 % à 3,6 M€), soit une part de marché en hausse de 2,2 points à 13,4 % des ventes totales. La Russie augmente ses achats avec de nombreuses chaînes payantes qui prennent des documentaires en exclusivité. Malgré une baisse des tarifs, les pays de l’Est comme la République Tchèque ou la Slovénie achètent des volumes toujours aussi importants. La Bulgarie, la Roumanie et la Hongrie marquent le pas dans leurs acquisitions. En Asie, les ventes de documentaires français progressent de 4,8 % pour atteindre 3,6 M€ en 2011. Le Japon et la Corée du Sud demeurent des partenaires privilégiés. L’Australie reste un partenaire important via sa chaîne SBS. Celle-ci a néanmoins diminué son activité d’achat en réduisant ses cases réservées au documentaire. Au Moyen-Orient, les ventes de documentaires français s’élèvent à 1,4 M€ en 2011, contre 1,5 M€ en 2010. Les sujets d’investigation en rapport avec l’actualité politique restent privilégiés dans la région. Avec des recettes à 0,8 M€ en 2011 (0,7 M€ en 2010), l’Amérique latine demeure une zone marginale pour l’exportation de documentaires français.

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

21

Répartition des ventes de documentaire français par zone géographique en 2011 Moyen-Orient 5,0% Europe centrale et orientale 13,4%

Afrique 1,0%

Amérique du Nord 15,0% Amérique latine 2,9%

Asie, Océanie 13,5%

Europe de l'Ouest 49,2%

Source : CNC-TV France International.

c. Reprise des ventes de fiction en Europe En 2011, les ventes de fiction française à l’international sont en progression (+4,5 % à 20,0 M€) après deux années consécutives de baisse. Le poids du genre se maintient au même niveau qu’en 2010 à 18,1 % des ventes totales. Cette croissance s’inscrit dans un contexte de concurrence accrue, avec l’émergence des fictions scandinaves, turques et coréennes en plus des traditionnelles fictions américaines, sud-américaines, britanniques et allemandes. En conséquence, la production française a évolué, développant les séries de 52 minutes et une écriture nouvelle et originale. Certains territoires restent acheteurs de téléfilms, mini-séries et collections classiques (thrillers, comédies romantiques ou dramatiques) comme les grandes chaînes hertziennes d’Italie pour de la programmation en journée ou l’Europe de l’Est. Les séries dites de nouvelles écritures, de comédie, comme Fais pas ci, fais pas ça (Elephant Story / France 2) et Que du bonheur ! (Martange Production / TF1 / TV Breizh), ou policières, comme Engrenages (Son et Lumière / Canal+ / Canal Jimmy) et Mafiosa (Image & Compagnie / Canal+ / Canal Jimmy / Ciné Cinéma), ont permis à la France de conquérir de nouveaux marchés et de nouveaux clients, notamment des chaînes commerciales. Ces fictions se vendent également sous forme de droits d’adaptation. Une nouvelle tendance émerge parallèlement en 2011, avec le développement de séries majoritairement ou minoritairement françaises tournées en langue anglaise, qui permettent de pénétrer les marchés anglo-saxons et internationaux. En 2011, les ventes de fiction en Europe de l’Ouest augmentent de 2,0 % à 12,1 M€. La zone est le principal marché à l’export pour la fiction française, avec 60,4 % des recettes totales en 2011 (-1,4 point par rapport à 2010). L’Italie succède à l’Espagne en tant que premier acheteur de fiction française et continue d’acquérir des séries longues dans le genre policier, à l’image de Suite Noire (Agora Films / France 2 / Arte / TV5 Europe), vendue par Film&Picture à une chaîne du groupe privé Mediaset. Malgré ses difficultés économiques, l’Espagne reste un territoire important. Les chaînes espagnoles achètent notamment des séries familiales longues destinées à un public familial, comme Julie Lescaut (GMT / TF1) ou Joséphine Ange Gardien (DEMD / TF1), vendues à la Forta par Europe Images International.

22

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

Au Royaume-Uni, le marché reste très difficile malgré la percée de quelques séries telle que Braquo (Capa Drama / Canal+), vendue par Zodiak à la chaîne privée FX de la Fox). De telles ventes restent peu rémunératrices. Elles sont en revanche prescriptrices pour la vente dans le reste du monde, y compris pour la vente d’adaptation aux Etats-Unis.

de fiction, UK (filiale fortement de droits

Les ventes de fiction française en Europe centrale et orientale progressent de 6,0 % à 3,5 M€. La Russie demeure un territoire majeur de vente. Les chaînes apprécient les téléfilms de comédies et sont fidèles aux fictions adaptées de la littérature française. Parallèlement, la Pologne a réduit ses achats en 2011. Les ventes de fiction française en Amérique du Nord progressent de 30,8 % à 1,8 M€. Le territoire demeure difficile d’accès en raison de la concurrence des séries locales. Des opportunités résident dans la vente d’options de « remake ». Au Canada, les plates-formes de VàD offrent de nouvelles fenêtres pour l’exposition des programmes français. La part des ventes de fiction française en Asie / Océanie est stable à 6,7 % en 2011. Malgré les barrières culturelles, la vente de fiction française progresse dans les territoires émergents d’Asie et au Japon. Au Moyen-Orient, les ventes de fiction demeurent mineures mais se maintiennent à 0,4 M€ en 2011. Répartition des ventes de fiction française par zone géographique en 2011

Moyen-Orient 2,2% Europe centrale et orientale 17,5%

Afrique 1,2%

Amérique du Nord 9,2% Amérique latine 2,8% Asie, Océanie 6,7%

Europe de l'Ouest 60,4%

Source : CNC-TV France International.

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

23

d. Dynamisme de la vente de formats, maintien du spectacle vivant Les ventes de formats français (fiction, jeux et variétés) à l’étranger continuent leur croissance (+15,4 %), passant de 17,2 M€ en 2010 à 19,8 M€ en 2011. Du fait de cette hausse très sensible, la part des ventes de formats est en progression à 18,0 % des ventes totales en 2011. Le marché du format est en pleine expansion, les chaînes souhaitant accroître leur production locale tout en s’appuyant sur des écritures, concepts et formats réputés et ayant démontré leur efficacité à l’international. Le marché est porté par le jeu et le divertissement mais également par les écritures hybrides telles que le docu–réalité, le docu-fiction, la fiction-réalité et, dans une moindre mesure, par la fiction. L’offre française se caractérise déjà très bien dans le talkshow (93 Faubourg Saint-Honoré ou Panique dans l’oreillette), Elle est également réputée dans le jeu et divertissement avec des valeurs consacrées comme Fort Boyard, Des chiffres et des lettres ou Intervilles qui poursuivent leur carrière internationale. L’offre française se développe parallèlement avec la fiction et la télé-réalité, avec des formats originaux comme le Grand Frère ou Mes parents vont t’adorer. En 2011, la majorité des recettes issues de la vente de formats provient d’Europe de l’Ouest (-6,5 points à 55,9 %). Les principaux acheteurs sont la Belgique et les pays scandinaves. Le format de fiction française continue de se vendre à l’image de Vous les femmes (Calt Production / Teva), vendu à la SVT en Suède pour être adaptée localement. L’Europe centrale et orientale est à l’origine de 15,2 % des achats de formats français en 2011, contre 13,9 % en 2010. Les ventes se font essentiellement en Russie et en Ukraine. En 2011, le poids de l’Asie et de l’Océanie est en hausse à 15,7 % des recettes totales des ventes de formats (exemples : Tout le monde veut prendre sa place, produit par Effervescence Productions et vendu au Japon pour une quotidienne sur la NHK ; Intervilles, vendu à plusieurs chaînes du groupe CCTV en Chine). De nombreuses ventes sont faites en Chine, au Vietnam et en Malaisie, avec des revenus encore très faibles. Les ventes de formats français au Moyen-Orient sont en hausse de 70,0 % à 0,7 M€ en 2011. Des marques fortes et installées continuent de s’étendre et de se vendre, notamment en Tunisie et en Algérie. La vente de formats français en Amérique du Nord atteint un niveau record en 2011 avec une hausse de 129,8 % à 1,2 M€. Le Québec est un acheteur régulier de formats français pour les adapter localement à l’image des Enfants de la Télé, vendu par Endemol. De belles réussites sont également réalisées aux Etats-Unis, avec par exemple la vente d’une adaptation jeunesse de Fort Boyard à Disney XD. En 2011, les exportations de programmes musicaux et de spectacle vivant se stabilisent à 4,3 M€ (+0,6 %). Les ventes de la catégorie « divers », qui comprennent notamment les programmes d’information et les extraits, progressent de 6,7 % à 4,1 M€.

24

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

Répartition des ventes de formats français par zone géographique en 2011 Moyen-Orient 3,5%

Europe centrale et orientale 15,1%

Afrique 3,4%

Amérique du Nord 6,2% Amérique latine 0,2% Asie, Océanie 15,7%

Europe de l'Ouest 55,9% Source : CNC-TV France International.

C. La diversification des exportations de programmes audiovisuels a. Les nouveaux supports de diffusion (VàD, mobile, TVIP) Dans cette étude, sont considérés comme nouveaux supports de diffusion tous les nouveaux moyens de communication des programmes autres que les chaînes de télévision traditionnelles, qu’elles soient hertziennes, diffusées par câble, satellite ou ADSL. Avec seulement 1,0 % des recettes d’exportation en 2011 (4,0 % en 2010), les revenus issus de l’exploitation des programmes français sur les nouveaux médias à l’étranger diminuent sensiblement. Les recettes du marché de la vidéo physique sont également en baisse à hauteur de 5,2 % des recettes tous droits confondus (-3,8 points par rapport à 2010). Les revenus de la vidéo à la demande (VàD) à l’international restent encore marginaux pour la grande majorité des exportateurs français, sauf dans des pays où le marché est mature comme la Corée du Sud, le Canada, les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne. Ainsi, les vendeurs notentils que certains acteurs comme Netflix ou iTunes commencent à devenir des relais de croissance prometteurs. A cela s’ajoutent des plates-formes lancées par les grandes chaînes publiques nationales comme, par exemple, le iPlayer de la BBC. Néanmoins, de nombreux facteurs compliquent encore ce marché : l’absence de véritable modèle économique, la complexité juridique (droits de télévision de rattrapage acquis gratuitement par les diffuseurs), la multiplicité des plates-formes qui rend l’offre encore peu visible.

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

25

b. L’inflight En 2011, le marché de l’inflight (vente de droits de diffusion d’œuvres audiovisuelles et cinématographiques aux compagnies aériennes) génère moins de 1 % des recettes totales d’exportation (0,6 % en 2010). Les revenus demeurent faibles mais ils sont réguliers et peuvent s’avérer être une source de revenus de complément non négligeable pour quelques entreprises françaises répondant aux critères de ce marché. Malgré la crise conjoncturelle du secteur aérien, la France parvient à maintenir son emprise sur ce marché, notamment grâce à la mobilisation renouvelée de TV France International et des exportateurs français sur l’unique marché dédié à ce secteur : l’APEX TV Market.

c. Le merchandising et les droits dérivés En 2011, les recettes issues de la vente de droits dérivés à l’international sont stables à hauteur de 3,3 % des recettes totales d’exportation. Cela concerne essentiellement l’animation et la fiction.

26

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

III. L’évolution des préventes et coproductions internationales En 2011, les financements étrangers dans la production audiovisuelle française (apports en coproduction et préventes confondus) sont en hausse à 120,4 M€ (+29,1 % par rapport à 2010). Cette augmentation est portée par une double évolution, avec une nouvelle progression des apports en coproduction (+23,3 % à 77,4 M€) et des préventes à l’étranger qui atteignent 43,0 M€ en 2011 (+40,9 % par rapport à 2010). Géographie des investissements étrangers dans les coproductions¹ (M€) Europe Amérique de du Nord l’Ouest 2003 préventes coproductions total 2004 préventes coproductions total 2005 préventes coproductions total 2006 préventes coproductions total 2007 préventes coproductions total 2008 préventes coproductions total 2009 préventes coproductions total 2010 préventes coproductions total 2011 préventes coproductions total

Europe centrale et orientale

Asie / Amérique Océanie latine

MoyenOrient

Afrique

autres (dont indéterminé²)

total monde

24,9 43,1 68,0

4,5 56,1 60,6

0,0 1,6 1,6

0,8 7,5 8,3

0,0 0,2 0,2

0,1 0,6 0,7

0,0 0,2 0,2

1,9 2,2 4,1

32,3 111,5 143,9

19,3 53,8 73,1

13,4 21,7 35,1

3,1 2,9 6,0

1,9 4,9 6,8

0,7 0,1 0,8

0,0 0,7 0,7

0,0 0,6 0,6

0,1 1,8 1,9

38,6 86,5 125,1

22,3 39,8 62,1

14,9 22,0 36,9

0,1 0,8 0,9

0,4 3,5 3,9

0,2 0,1 0,3

0,0 0,3 0,3

0,0 0,4 0,4

0,3 0,9 1,2

38,1 67,7 105,8

27,1 29,0 56,1

9,0 20,3 29,3

0,1 0,6 0,7

3,9 8,0 11,9

0,0 0,2 0,2

0,1 0,4 0,5

0,0 0,5 0,5

1,6 2,3 3,9

42,0 61,3 103,3

22,2 36,1 58,3

7,6 11,1 18,7

0,1 1,0 1,2

0,5 12,9 13,4

0,4 0,6 1,0

0,0 0,0 0,1

0,2 0,2 0,3

2,8 1,9 4,7

34,0 63,7 97,7

27,1 33,3 60,3

10,9 16,3 27,2

0,3 1,2 1,5

0,6 1,5 2,1

0,1 0,2 0,2

0,1 0,9 1,1

0,1 0,1 0,2

1,1 0,3 1,4

40,4 53,6 94,0

26,8 40,0 66,8

3,8 9,9 13,7

0,2 1,0 1,2

2,3 6,5 8,8

0,0 0,3 0,3

0,1 0,3 0,4

0,3 0,2 0,5

1,5 0,4 1,9

35,1 58,6 93,6

18,7 34,2 52,9

8,0 13,8 21,7

0,2 1,1 1,3

1,4 8,2 9,6

0,0 1,0 1,0

0,1 0,3 0,4

0,1 1,2 1,3

2,0 3,2 5,2

30,5 62,8 93,3

20,9 42,2 63,1

15,3 23,0 38,3

2,8 2,0 4,9

0,3 7,4 7,7

0,2 0,2 0,4

0,1 0,4 0,5

0,2 0,5 0,6

3,3 1,6 4,9

43,0 77,4 120,4

¹ Y compris spectacle vivant. ² Dossiers pour lesquels le détail des territoires des préventes et/ou des coproductions étrangères ne figure pas dans les plans de financement des œuvres à la date d’extraction des données statistiques issues des bases de données du CNC. Il s’agit de dossiers en attente d’une autorisation définitive. Source : CNC.

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

27

A. Progression des préventes Après deux années consécutives de baisse, les préventes étrangères de programmes audiovisuels français progressent à 43,0 M€ en 2011 (+40,9 % par rapport à 2010). Il s’agit du niveau le plus élevé depuis 2002. Malgré une diminution de sa part (-12,7 points à 48,5 % des préventes totales), l’Europe occidentale reste le principal partenaire des producteurs français dans le préfinancement des programmes audiovisuels par les préventes. A l’inverse, l’Amérique du Nord enregistre une progression significative (+9,5 points à 35,6 % du total). La part des préventes de programmes français vers le reste du monde est en baisse à 9,3 % des préventes totales en 2011 (12,2 % en 2010). Elles sont notamment en hausse en Europe centrale et orientale (+6,0 points à 6,6 %) et en recul sur la zone Asie / Océanie (-4,0 points à 0,7 %). Préventes de programmes audiovisuels français par zone géographique (M€) 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 évol. 11/10 (%) Europe de l'Ouest

24,9

19,3

22,3

27,1

22,2

27,1

26,8

18,7

20,9

+11,8

Amérique du Nord

4,5

13,4

14,9

9,0

7,6

10,9

3,8

8,0

15,3

+92,1

Asie / Océanie

0,8

1,9

0,4

3,9

0,5

0,6

2,3

1,4

0,3

-79,5

Europe centrale et orientale

0,0

3,1

0,1

0,1

0,1

0,3

0,2

0,2

2,8

+1 556,0

Moyen-Orient

0,1

0,0

0,0

0,1

0,0

0,1

0,1

0,1

0,1

-31,1

Afrique

0,0

0,0

0,0

0,0

0,2

0,1

0,3

0,1

0,2

+58,0

Amérique latine

0,0

0,7

0,2

0,0

0,4

0,1

0,0

0,0

0,2

+2 177,0

autres (dont indéterminé¹)

1,9

0,1

0,3

1,6

2,8

1,1

1,5

2,0

3,2

+60,7

32,3

38,6

38,1

42,0

34,0

40,4

35,1

30,5

43,0

+40,9

total

¹ Dossiers pour lesquels le détail des territoires des préventes et/ou des coproductions étrangères ne figure pas dans les plans de financement des œuvres à la date d’extraction des données statistiques issues des bases de données du CNC. Il s’agit de dossiers en attente d’une autorisation définitive. Source : CNC.

Répartition des préventes de programmes audiovisuels français par zone géographique en 2011

Moyen-Orient 0,2 % Asie, Océanie 0,7 %

autres (dont indéterminé¹) 7,6 %

Amérique du Nord 35,6 %

Amérique latine 0,4 % Afrique 0,4 %

Europe de l'Ouest 48,5 %

Europe centrale et orientale 6,6 % ¹ Dossiers pour lesquels le détail des territoires des préventes et/ou des coproductions étrangères ne figure pas dans les plans de financement des œuvres à la date d’extraction des données statistiques issues des bases de données du CNC. Il s’agit de dossiers en attente d’une autorisation définitive. Source : CNC.

28

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

La progression des préventes en 2011 est portée par l’augmentation des préventes étrangères de fiction (+116,4 % à 18,9 M€). Le poids du genre passe de 28,5 % en 2010 à 43,8 % en 2011. Les préventes d’animation sont également en hausse (+54,6 % à 17,4 M€) et concernent désormais 40,5 % des préventes totales (+3,6 points). Après quatre années de progression régulière, les préventes de documentaire reculent pour la première fois, atteignant 5,9 M€ en 2011 (-34,6 %). Le genre capte 13,6 % des préventes totales de programmes audiovisuels français en 2011, contre 29,4 % en 2010. Préventes de programmes audiovisuels français par genre (M€) 2003

2004

2005

2006

2007

2008 2009¹

2010

2011

évol. 11/10 (%)

18,9

21,5

21,9

24,0

18,3

17,2

20,2

11,3

17,4

+54,6

fiction

4,2

5,8

8,9

6,7

7,8

15,5

5,0

8,7

18,9

+116,4

documentaire

7,0

8,7

6,7

9,1

6,5

6,1

7,7

9,0

5,9

-34,6

spectacle vivant

2,3

2,6

0,7

2,1

1,4

1,5

2,1

1,3

0,9

-30,2

animation

magazine total

-

-

-

-

0,1

-

-

0,3

0,0

-99,3

32,3

38,6

38,1

42,0

34,0

40,4

35,1

30,5

43,0

+40,9

¹ Données corrigées. Source : CNC.

Répartition des préventes de programmes audiovisuels français par genre en 2011 spectacle vivant 2,1 %

magazine 0,0 %

fiction 43,8 %

animation 40,5 %

documentaire 13,6% Source : CNC.

a. Dynamisme de la Grande-Bretagne et de l’Espagne, contraction de l’Allemagne et de l’Italie En 2011, les préventes vers les pays d’Europe de l’Ouest enregistrent une hausse à 20,9 M€ (+11,8 %). Cette augmentation est notamment due à la progression des préventes en GrandeBretagne et Irlande qui atteignent 3,6 M€ (+127,7 %). La majorité de ce total est concentrée sur cinq programmes d’animation dont la série Corneil et Bernie Saison 2 (52x12’ – Millimages / Gulli). De même, les préventes vers les Pays-Bas et le Luxembourg ont fortement augmenté, passant de 0,2 M€ en 2010 à 2,6 M€ en 2011. Elles portent essentiellement sur les séries d’animation avec, par exemple, Rekkit the Rabbit Saison 2 et 3 (26x13’ – Marathon Media /

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

29

TF1 / Disney Channel) au Luxembourg et Kika & Bob 2 (26x12’ - SuperProd / Canal+) aux Pays-Bas. En revanche, la zone germanophone (Allemagne et Autriche) connaît une diminution de ses préachats de programmes français (-20,4 % à 5,6 M€ en 2011). Cette zone concentre 26,6 % des préventes vers l’Europe de l’Ouest en 2011 (-10,7 points par rapport à 2010). La série d’animation Maya l’Abeille (78x12’ – Studio 100 Animation / TF1 / Canal J) capte la majeure partie des préachats allemands par la chaîne ZDF. Les préventes en direction de la Belgique sont en légère augmentation à 4,4 M€ en 2011 (+10,0 %). La RTBF reste un partenaire important des producteurs français de fiction et de documentaire. Préventes de programmes audiovisuels français en Europe de l’Ouest (M€) 2011 évol. 11/10 (%) -20,4 5,6 10,0 +10,0 4,4

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

Allemagne, Autriche

7,4

6,4

1,3

3,4

5,5

1,4

4,8

7,0

Belgique

1,5

0,9

3,3

3,1

2,8

5,1

4,2

4,0

Suisse

3,9

1,0

3,2

2,2

3,5

1,6

1,6

1,9

1,6

-17,3

Italie

4,1

4,6

2,3

1,7

4,1

7,0

5,7

1,9

0,7

-61,8

Grande-Bretagne, Irlande

5,5

4,3

4,5

10,8

1,8

9,5

4,5

1,6

3,6

+127,7

Zone Europe de l'Ouest

0,3

0,1

5,1

3,9

1,5

1,5

2,8

1,5

0,9

-35,3

Scandinavie, Islande

0,2

0,4

0,5

0,9

0,3

0,4

0,5

0,6

0,3

-47,3

Pays-Bas, Luxembourg

0,1

0,8

1,9

0,5

2,0

0,2

1,4

0,2

2,6

+1 577,7

Espagne

1,8

0,8

0,2

0,6

0,2

0,2

0,2

0,1

0,8

+507,4

-

-

-

-

0,6

0,1

0,0

0,0

0,3

+1 442,4

24,9

19,3

22,3

27,1

22,2

27,1

26,8

18,7

20,9

+11,8

autres total Source : CNC .

Répartition des préventes de programmes audiovisuels français en Europe de l’Ouest en 2011

Zone Europe de l'Ouest Scandinavie, 4,5 % Islande 1,5 %

autres 1,7 % GrandeBretagne, Irlande 17,2 %

Espagne 3,9 % Suisse 7,6 % Italie 3,4 %

Belgique 21,1 %

Pays-Bas, Luxembourg 12,6 % Allemagne, Autriche 26,6 % Source : CNC.

30

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

b. Regain de l’Amérique du Nord, chute de l’Asie En 2011, les préventes de programmes français en Amérique du Nord confirment leur croissance entamée en 2010 (+92,1 % à 15,3 M€). Cette progression s’explique par la hausse des investissements canadiens qui doublent avec 14,5 M€ investis en 2011 contre seulement 7,0 M€ en 2010. Plus de 80 % de ce montant revient à la série franco-canadienne Transporteur – la série (12x45’ – Atlantique Productions / Maximal Productions / M6). Les préventes aux Etats-Unis demeurent stables à 0,8 M€ en 2011 comme en 2010, contre 1,5 M€ en 2009. Il s’agit pour un peu moins de deux tiers de documentaires, à l’image de Just Like a Woman (1x90’ – 3B Productions / Arte), financé par les chaînes Cinesky et MCG. En 2011, les préachats de la zone Asie / Océanie reculent de 79,5 % à 0,3 M€. Le Japon, via la NHK, reste un territoire dynamique, notamment pour ce qui concerne l’achat de documentaires prestigieux et de spectacle vivant.

B. Croissance continue des apports en coproduction En 2011, les apports étrangers en coproduction dans la production française continuent leur progression entamée depuis 2009 (+23,3 % par rapport à 2010 à 77,4 M€). C’est le niveau le plus élevé depuis 2004. Première zone en matière d’apports en coproduction, l’Europe de l’Ouest conserve le même niveau de participation en 2011 qu’en 2010 à 54,5 % des apports totaux en coproduction. La part de l’Amérique du Nord progresse de 7,8 points et couvre 29,7 % du total. A l’inverse, la zone Asie / Océanie diminue sa participation et génère 9,6 % de l’ensemble des apports en coproduction, soit une baisse de 3,4 points par rapport à 2010. Apports en coproduction dans les programmes audiovisuels français par zone géographique (M€) 2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011 évol. 11/10 (%)

Europe de l'Ouest

43,1

53,8

39,8

29,0

36,1

33,3

40,0

34,2

42,2

+23,3

Amérique du Nord

56,1

21,7

22,0

20,3

11,1

16,3

9,9

13,8

23,0

+67,4

Asie / Océanie

7,5

4,9

3,5

8,0

12,9

1,5

6,5

8,2

7,4

-9,0

Afrique

0,2

0,6

0,4

0,5

0,2

0,1

0,2

1,2

0,5

-60,4

Europe centrale et orientale

1,6

2,9

0,8

0,6

1,0

1,2

1,0

1,1

2,0

+85,7

Amérique latine

0,2

0,1

0,1

0,2

0,6

0,2

0,3

1,0

0,2

-79,4

0,6

0,7

0,3

0,4

0,0

0,9

0,3

0,3

0,4

+54,9

2,2

1,8

0,9

2,3

1,9

0,3

0,4

3,2

1,6

-47,8

111,5

86,5

67,8

61,3

63,8

53,7

58,6

62,8

77,4

+23,3

Moyen-Orient 1

autres (dont indéterminé ) total 1

Dossiers pour lesquels le détail des territoires des préventes et/ou des coproductions étrangères ne figure pas dans les plans de financement des œuvres à la date d’extraction des données statistiques issues des bases de données du CNC. Il s’agit de dossiers en attente d’une autorisation définitive. Source : CNC.

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

31

Répartition des apports en coproduction dans les programmes audiovisuels français par zone géographique en 2011 autres (dont indéterminé¹) 2,1 % Moyen-Orient 0,5 %

Amérique latine 0,3 % Afrique 0,6 %

Asie, Océanie 9,6 %

Europe de l'Ouest 54,5 %

Amérique du Nord 29,7 %

Europe centrale et orientale 2,6% ¹ Dossiers pour lesquels le détail des territoires des préventes et/ou des coproductions étrangères ne figure pas dans les plans de financement des œuvres à la date d’extraction des données statistiques issues des bases de données du CNC. Il s’agit de dossiers en attente d’une autorisation définitive. Source : CNC.

a. Dynamisme de l’Irlande, de la Grande-Bretagne et de l’Italie, baisse de la Scandinavie et de la Suisse En 2011, les apports en coproduction en provenance des pays d’Europe de l’Ouest augmentent (+23,3 % à 42,2 M€). Cette progression repose principalement sur la hausse des investissements de l’Irlande qui passent de 0,5 M€ en 2010 à 7,7 M€ en 2011. Plus du tiers de ce montant est concentré sur la série d’animation le Livre de la Jungle Saison 2 (52x11’ Moonscoop /TF1). La participation de la Grande-Bretagne progresse également (+51,7 % à 2,7 M€). 65,2 % de ces apports sont concentrés sur du spectacle vivant. Les deux pays fournissent ainsi 24,6 % des apports en coproduction ouest-européens en 2011 (6,6 % en 2010). Avec une hausse de ses apports (+23,2 % à 13,0 M€), la Belgique conserve sa position de premier partenaire européen (30,9 % des apports ouest-européens) et de deuxième partenaire étranger des producteurs français dans le domaine des apports en coproduction. L’Espagne voit ses apports multipliés par deux à 2,4 M€ (+108,9 %). La série d’animation Zoli et Pouet capte 39,1 % du total (52x12’ – 2 minutes / Gulli). La Scandinavie enregistre une importante diminution en 2011, avec des apports en coproduction en recul de 84,0 % à 0,1 M€, soit son niveau le plus bas depuis 2002. Les apports suisses en coproduction s’élèvent à 1,1 M€ en 2011, soit une baisse de 59,5 %. Enfin, l’Italie maintient un niveau d’apports en coproduction stable depuis 2007 (+16,0 % à 7,2 M€). Un peu moins de la moitié de ces apports sont concentrés sur la fiction la Chartreuse de Parme (100x2’ – JNP France Films / A Prime Group / France 2), coproduite avec la RAI.

32

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

Apports en coproduction dans les programmes audiovisuels français en Europe de l’Ouest (M€) 1

2011

évol. 11/10 (%)

7,2

10,6

13,0

+23,2

0,7

5,9

7,9

5,5

-30,5

6,0

6,0

6,2

7,2

+16,0

3,8

1,8

2,1

2,8

1,1

-59,5

2,0

6,5

11,3

9,4

2,2

10,4

+361,7

3,8

6,9

3,3

6,6

2,1

1,9

-9,0

2,7

4,4

2,0

0,6

1,6

1,2

2,4

+108,9

-

-

2,4

0,0

0,2

0,6

0,5

-20,4

0,4

2,4

0,5

0,3

0,3

0,4

0,5

0,1

-84,0

5,0

3,8

0,4

0,2

0,1

0,2

0,0

0,0

+14,5

2003

2004

2005

2006

2007

Belgique

4,5

4,3

5,3

6,1

5,3

9,1

Pays-Bas, Luxembourg

0,7

10,7

1,3

7,1

2,2

Italie

2,3

10,0

8,0

0,6

6,6

Suisse

3,4

4,8

4,1

4,0

Grande-Bretagne, Irlande

14,7

13,8

8,0

Allemagne, Autriche

11,6

1,5

4,3

3,9

3,4

-

-

Scandinavie, Islande

0,7

autres

1,3

Espagne Zone Europe de l'Ouest

Portugal total

2008 2009

1

2010

0,0

0,0

0,0

0,0

0,1

0,0

0,6

0,0

0,0

-19,5

43,1

53,8

39,8

29,0

36,1

33,3

40,0

34,2

42,2

+23,3

1

Données corrigées. Source : CNC.

Répartition des apports en coproduction dans les programmes audiovisuels français en Europe de l’Ouest en 2011 Scandinavie, Islande 0,2 % Portugal 0,1 %

Espagne 5,7 %

Zone Europe de l'Ouest 1,2 % autres 0,1 %

Suisse 2,7 % Italie 17,0 %

GrandeBretagne, Irlande 24,6 %

Pays-Bas, Luxembourg 13,0 %

Allemagne, Autriche 4,6 %

Belgique 30,9 %

Source : CNC.

b. Progression de l’Amérique du Nord et recul de l’Asie / Océanie En 2011, les pays d’Amérique du Nord investissent davantage dans les programmes audiovisuels français (+67,4 % à 23,0 M€ d’apports en coproduction). Avec 19,9 M€ versés en 2011 (11,1 M€ en 2010), le Canada confirme sa position de premier partenaire de la France en matière d’apports en coproduction, juste devant la Belgique. En 2011, plus de 40 % des apports canadiens sont alloués à la production de la série Transporteur – la série. Parallèlement, les Etats-Unis augmentent leurs apports en coproduction à hauteur de 3,1 M€ en 2011 (2,6 M€ en 2010), principalement destinés à des documentaires, comme par exemple

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

33

les Rois de France, 15 siècles d’histoire (15x52’ - AB Production / Merapi Productions / AB1) financé par DPM INC. A l’inverse, les apports en coproduction en provenance de la zone Asie / Océanie diminuent après deux années de hausse, passant de 8,2 M€ en 2010 à 7,4 M€ en 2011 (-9,0 %). L’Inde, par l’intermédiaire du groupe DQ Entertainment, demeure le principal contributeur de la zone, avec 2,5 M€ apportés à la production d’un programme d’animation (Iron Man saison 2). La Corée du Sud investit 1,8 M€ en 2011 (+30,4 %), également dans une série d’animation : Mon robot et moi (52x12’ – Millimages / France 3 / Canal J).

C. Un volume de coproductions internationales en hausse Le volume de programmes français partiellement financés par des investissements étrangers (hors magazine) est en hausse en 2011 à 1 176 heures, contre 1 110 heures en 2010. En 2009 et 2010, la tendance observée soulignait une part croissante des coproductions majoritaires françaises dans le volume total de programmes coproduits avec l’étranger. Avec 1 048 heures en 2011 (+3,0 % par rapport à 2010), les coproductions majoritaires françaises voient leur part décroître à 89,1 %, contre 91,6 % en 2009. Ces programmes d’initiative française bénéficient de 54,9 M€ de financements étrangers, contre 64,2 M€ en 2010 (-14,5 %). La progression des volumes de coproductions majoritaires se conjugue à celle des coproductions minoritaires qui, après deux années consécutives de baisse, augmentent à 128 heures en 2011 (+37,8 %). Les financements étrangers sur les coproductions minoritaires progressent fortement (+125,4 % à 65,5 M€).

Evolution des volumes de coproduction de programmes audiovisuels français (en heures) 1 200 1 176 1 000 934

974

915

800

1 004

952

1 048

1 017

792 600 400 200 147

117

145

116

80

127

112

93

128

0 2003

2004

2005

2006

2007

coproductions d'initiative française

2008

2009

coproductions d'initiative étrangère

Source : CNC.

34

2010

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

2011

a. Diminution des apports étrangers sur les coproductions majoritaires françaises en fiction et en documentaire En 2011, 329 heures de fiction d’initiative française bénéficient de 13,1 M€ d’apports étrangers dont 9,1 M€ d’apports en coproduction et 4,0 M€ de préventes. Pour rappel, en 2010, 306 heures de fiction d’initiative française avaient été produites avec un apport étranger de 19,5 M€ (11,9 M€ d’apports en coproduction et 7,6 M€ de préventes). 428 heures de documentaire correspondent à des coproductions majoritaires françaises en 2011, pour un total d’apports étrangers de 12,9 M€, répartis entre apports en coproduction (8,3 M€) et préventes (4,5 M€). En 2011, 197 heures d’animation de coproduction majoritairement française ont été initiées avec un apport étranger total de 26,0 M€ dont 14,7 M€ d’apports en coproduction et 11,3 M€ de préventes (177 heures avec un apport étranger de 23,4 M€ en 2010). Coproductions d’initiative française (1/2)

2003 fiction documentaire animation spectacle vivant total 2004 fiction documentaire animation spectacle vivant total 2005 fiction documentaire animation spectacle vivant total 2006 fiction documentaire animation spectacle vivant total 2007 fiction documentaire animation spectacle vivant total 2008 fiction documentaire animation spectacle vivant total

durée (heures)

devis (M€)

apports étrangers (coproductions + préventes) (M€)

193 406 132 60 792

199,0 83,2 79,7 19,8 391,6

18,3 19,1 26,8 6,5 70,6

252 349 244 89 934

246,8 83,0 140,1 22,9 493,0

23,7 14,1 41,3 4,0 83,0

366 334 173 42 915

282,8 83,2 101,0 14,6 481,7

11,2 14,3 29,6 2,7 57,8

423 435 266 52 1 176

386,7 92,9 146,6 17,2 643,4

14,6 14,3 15,2 2,8 46,9

387 352 194 41 974

371,9 75,9 107,5 13,4 568,7

18,4 12,3 32,1 3,3 66,1

346 427 108 71 952

318,3 102,2 62,4 16,9 499,8

11,6 13,2 14,1 3,6 42,5

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

35

Coproductions d’initiative française (2/2) durée (heures)

devis (M€)

apports étrangers (coproductions + préventes) (M€)

374 380 198 51 1 004

325,4 95,5 115,6 11,5 548,0

11,3 14,2 27,1 1,1 53,8

306 467 177 67 1 017

315,9 120,8 104,7 15,5 556,8

19,5 18,0 23,4 3,0 64,2¹

329 428 197 94 1 048

332,8 96,4 120,5 15,8 565,5

13,1 12,9 26,0 2,9 54,9

2009 fiction documentaire animation spectacle vivant total 2010 fiction documentaire animation spectacle vivant total 2011 fiction documentaire animation spectacle vivant total ¹ Données corrigées. Source : CNC.

b. Hausse des apports étrangers sur les coproductions minoritaires françaises en fiction et en animation Le volume des coproductions minoritaires françaises de fiction est constitué de onze œuvres pour un volume de onze heures en 2011 (une œuvre pour un volume de moins de 2 heures en 2010). 25 heures de programmes minoritaires français de documentaire sont financées par des partenaires étrangers à hauteur de 4,1 M€ dont 2,8 M€ d’apports en coproduction et 1,3 M€ de préventes. En 2011, 75 heures de coproductions minoritairement françaises d’animation ont été produites, financées par un apport étranger total de 34,8 M€ dont 28,7 M€ d’apports en coproduction et 6,1 M€ de préventes (53 heures avec un apport étranger de 19,2 M€ en 2010). Coproductions d’initiative étrangère (1/2)

2003 fiction documentaire animation spectacle vivant total 2004 fiction documentaire animation spectacle vivant total

36

durée (heures)

devis (M€)

apports étrangers (coproductions + préventes) (M€)

36 43 68 147

45,9 14,2 44,0 104,2

34,3 10,1 28,8 73,3

10 53 46 8 117

12,0 18,7 38,9 3,7 73,3

8,3 10,4 21,1 2,0 41,9

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

Coproductions d’initiative étrangère (2/2) durée (heures) 2005 fiction documentaire animation spectacle vivant total 2006 fiction documentaire animation spectacle vivant total 2007 fiction documentaire animation spectacle vivant total 2008 fiction documentaire animation spectacle vivant total 2009 fiction documentaire animation spectacle vivant total 2010 fiction documentaire animation spectacle vivant total 2011 fiction documentaire animation spectacle vivant total

devis (M€)

apports étrangers (coproductions + préventes) (M€)

22 54 51 18 145

20,2 15,5 35,9 4,6 76,2

13,4 10,1 22,1 2,7 48,3

3 56 50 7 116

5,5 17,2 35,6 2,3 60,6

10,6 21,6 1,3 36,3

13 15 50 2 80

9,2 6,1 34,8 0,9 50,9

5,7 3,7 21,4 0,6 31,4

18 43 65 1 127

20,5 14,2 45,8 0,2 80,7

14,1 8,4 28,8 0,1 51,4

6 34 54 18 112

11,6 10,6 39,9 5,6 67,7

5,9 6,3 24,2 3,4 39,9

2 20 53 19 93

2,9 7,5 30,0 5,2 45,6

2,0 4,6 19,2 3,3 29,1

11 25 75 16 128

36,8 6,8 55,5 5,2 104,2

23,5 4,1 34,8 3,1 65,5

Source : CNC.

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

37

IV. Les sociétés d’exportation de programmes audiovisuels français A. Evolution de la concentration du secteur En 2011, la concentration du marché de la vente de programmes audiovisuels français à l’étranger diminue de nouveau, avec 25,6 % des ventes totales réalisées par les cinq premières sociétés, contre 28,4 % en 2010. Les dix premières sociétés concentrent 39,9 % des recettes d’exportation, soit 3,5 points de moins qu’en 2010 (43,4 %). Le chiffre d’affaires global réalisé par les cinq sociétés les plus actives recule légèrement (-5,5 % à 28,3 M€ en 2011), tandis que celui des cinq suivantes dans le top 10 reste stable à 15,8 M€ (-0,1 %). Il est à noter que la majorité des opérateurs majeurs du marché ont connu des restructurations de leurs équipes commerciales en 2011. Concentration du secteur de la vente de programmes français à l’étranger recettes des 5 premières sociétés (M€) part des recettes totales (%) recettes des 10 premières sociétés (M€) part des recettes totales (%) recettes de l’ensemble des sociétés¹ (M€) part des recettes totales (%)

2006 33,2 30,5 51,6 47,5 108,6 100,0

2007 34,2 28,6 53,0 44,7 114,5 100,0

2008 35,1 33,6 52,0 49,8 104,4 100,0

2009 31,0 32,4 44,8 46,9 95,6 100,0

2010 30,0 28,4 45,8 43,4 101,0 100,0

2011 28,3 25,6 44,1 39,9 106,1 100,0

¹ Hors ventes à TV5 et CFI. Source : CNC-TV France International.

B. Evolution de la concentration par genre Dans la mesure où les producteurs se spécialisent souvent sur un genre spécifique, la concentration des exportations de programmes français réparties par genre est structurellement supérieure à celle observée sur l’ensemble du secteur. Ces données doivent toutefois être considérées avec précaution, car la vente d’un seul programme peut faire varier considérablement les résultats d’une année à l’autre. En 2011, le niveau de concentration du secteur de l’exportation de programmes d’animation est en diminution, confirmant la tendance entamée en 2010. Les cinq premières sociétés concentrent 54,1 % des recettes internationales du genre (-6,3 points par rapport à 2010), contre 76,6 % pour les dix premières (-3,6 points). Ce niveau de concentration reflète la complexité d’ensemble (financière, technique, artistique et temporelle) du processus de production d’animation. Concentration du secteur de la vente de programmes français d’animation à l’étranger recettes des 5 premières sociétés (M€) part des recettes totales (%) recettes des 10 premières sociétés (M€) part des recettes totales (%) recettes de l’ensemble des sociétés¹ (M€) part des recettes totales (%)

2006 26,2 61,5 37,0 86,9 42,6 100,0

2007 20,9 50,2 30,2 72,4 41,7 100,0

2008 18,9 61,5 26,4 86,1 30,7 100,0

2009 19,9 62,4 28,1 88,2 31,9 100,0

¹ Hors ventes à TV5 et CFI. Source : CNC-TV France International.

38

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

2010 21,0 60,4 27,9 80,2 34,8 100,0

2011 19,1 54,1 27,1 76,6 35,3 100,0

Le degré de concentration relatif à l’exportation de documentaire est en diminution, puisque les cinq sociétés les plus actives captent 42,1 % des ventes internationales du genre (-1,4 point). Le poids des dix premières sociétés est en léger recul à hauteur de 59,0 % des ventes totales en 2011 (-3,9 points). Concentration du secteur de la vente de programmes français de documentaire à l’étranger recettes des 5 premières sociétés (M€) part des recettes totales (%) recettes des 10 premières sociétés (M€) part des recettes totales (%) recettes de l’ensemble des sociétés¹ (M€) part des recettes totales (%)

2006 10,0 35,2 15,9 55,8 28,5 100,0

2007 14,1 46,9 19,8 65,5 30,2 100,0

2008 15,4 53,6 20,8 72,7 28,7 100,0

2009 10,2 44,1 15,1 65,3 23,2 100,0

2010 11,5 43,5 16,6 62,9 26,4 100,0

2011 11,4 42,1 16,0 59,0 27,1 100,0

¹ Hors ventes à TV5 et CFI. Source : CNC-TV France International.

En 2011, l’exportation de fiction française atteint son plus bas niveau de concentration des six dernières années. En effet, les cinq premières sociétés sont à l’origine de 45,2 % du chiffre d’affaires total du genre, contre 55,2 % en 2010. L’activité des dix premières sociétés connaît une évolution similaire, avec une part à 68,4 % des ventes totales de fiction à l’étranger en 2011 (-7,9 points par rapport à 2010). Le tissu d’entreprise de commercialisation internationale de la fiction s’est fortement diversifié ces dernières années. Concentration du secteur de la vente de programmes français de fiction à l’étranger recettes des 5 premières sociétés (M€) part des recettes totales (%) recettes des 10 premières sociétés (M€) part des recettes totales (%) recettes de l’ensemble des sociétés² (M€) part des recettes totales (%)

2006 16,3 73,9 20,1 91,1 22,1 100,0

2007 15,5 70,5 21,3 96,7 22,0 100,0

2008 19,3 71,8 24,0 89,3 26,8 100,0

2009 15,1 69,8 19,0 88,0 21,6 100,0

2010¹ 10,6 55,2 14,6 76,3 19,1 100,0

2011 9,0 45,2 13,7 68,4 20,0 100,0

¹ Données corrigées. ² Hors ventes à TV5 et CFI. Source : CNC-TV France International.

L’exportation des programmes audiovisuels français en 2011

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les études du CNC l’exportation des programmes audiovisuels français en 2011 une publication du Centre national du cinéma et de l’image animée 12 rue de Lübeck 75784 Paris Cedex 16 www.cnc.fr direction des études, des statistiques et de la prospective 3 rue Boissière 75784 Paris Cedex 16 tél. 01 44 34 38 26 fax : 01 44 34 34 55 TV France International 5 rue Cernuschi 75017 Paris Tél. 01 40 53 23 00 Fax : 01 40 53 23 01 www.tvfrance-intl.com édité par la direction de la communication conception graphique couverture Anaïs Lancrenon & Julien Lelièvre impression Stipa septembre 2012