Les résultats des évaluations PASEC au Cambodge et en ... - Confemen

2e réunion de « La Grande Poussée » Initiative pour l´accélération de l´EPT en Afrique Subsaharienne. La 2e réunion de « La Grande. Poussée » s'est tenue à.
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ACTIVITES DU PASEC 1

Conférence des ministres de l’Éducation des États et gouvernements de la Francophonie

Bulletin trimestriel d’information du Secrétariat technique permanent de la CONFEMEN - 4e trimestre 2013 - N° 32

ÉDITORIAL Le passage au nouvel an nous donne toujours l’occasion de faire le point des activités majeures réalisées au cours de l’année écoulée, de poursuivre les projets en cours de réalisation et de se fixer de nouvelles perspectives. Pour sa première année de mise en œuvre, le plan d’action biannuel 2013-2014 a connu une réalisation satisfaisante. La CONFEMEN a participé et contribué aux grands débats internationaux sur les questions de l’éducation. La réunion du bureau a eu lieu en juin 2013 à Liège en Fédération Wallonie – Bruxelles et a pris d’importantes décisions allant dans le sens du renforcement de la visibilité et de la crédibilité de la CONFEMEN. Des avancées significatives ont été enregistrées dans la gouvernance du Secrétariat technique permanent et particulièrement au niveau du Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la CONFEMEN (PASEC). Ainsi, le Comité de pilotage du PASEC a pu se réunir à deux reprises en mars et en décembre 2013. Les accords de financements signés avec l’AFD et la Banque mondiale ainsi que la contribution de la CONFEMEN et des pays ont permis de lancer les évaluations internationales de 10 pays d’Afrique sub-saharienne francophone. En outre, la réunion du Comité conjoint OIF-CONFEMEN tenue en septembre 2013 a confirmé le lien de partenariat solide et naturel bâti au fil des ans dans le domaine de l’éducation et de la formation et qui constitue le socle sur lequel « La Francophonie du développement » s’appuie. L’éducation et la formation à l’emploi sont au cœur des préoccupations à tous les niveaux, surtout au moment où la Communauté internationale fait le bilan des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et réfléchit sur l’après 2015.

Les résultats des évaluations PASEC au Cambodge et en RDP Lao Une délégation de la CONFEMEN conduite par le Secrétaire général, KI Boureima Jacques et composée du coordonnateur du PASEC, Jacques MALPEL et de deux Conseillers techniques, Oswald KOUSSIHOUEDE et Moussa OUNTENI s’est rendue au Cambodge et en RDP Lao dans le courant du mois de novembre 2013 afin de présenter aux autorités nationales et aux partenaires de l’éducation les résultats des évaluations des systèmes éducatifs conduites dans ces pays en 2011 et 2012. Présentés d’abord aux ministres puis à leurs cadres et ensuite aux partenaires, les rapports présentant les résultats dans ces deux pays ont fait l’objet de débats et de réflexions sur les pistes à explorer pour améliorer la qualité des apprentissages au cycle primaire. Sur la base de ces échanges le rapport définitif sera finalisé et diffusé en langue nationale (Lao et Khmer) ainsi qu’en français. Ces rapports seront prochainement disponibles sur le site de la CONFEMEN.

À ce titre, il convient de saluer la clairvoyance des ministres de l’éducation de la CONFEMEN qui ont adopté et partagé avec la Communauté internationale une déclaration qui dégage les priorités de l’éducation pour l’après 2015. La déclaration a été présentée à l’Assemblée générale de l’UNESCO tenue en novembre 2013. Aussi, voudrais-je exprimer toute ma reconnaissance à la présidente en exercice, aux ministres, aux Correspondants nationaux et aux membres du Comité scientifique du PASEC pour les orientations et les accompagnements qui n’ont pas fait défaut tout au long de l’année 2013. Je voudrais également traduire ma reconnaissance aux partenaires techniques et financiers pour leurs appuis multiformes et qui nous ont permis d’atteindre nos objectifs. Je voudrais réaffirmer mon engagement personnel ainsi que celui de tout le personnel du STP à travailler à l’accomplissement des missions que les États et gouvernements membres ont bien voulu confier à la CONFEMEN. L’année 2014 sera marquée par l’organisation à Abidjan, en juillet, de la 56e session ministérielle sur le thème « Éducation inclusive et de qualité pour tous en Francophonie : défis, priorités et perspectives pour l’après 2015» précédée en mars d’une réunion débat préparatoire sur la même thématique. L’année 2014 sera marquée également par le début de la phase opérationnelle des évaluations internationales conduites par le PASEC en étroite collaboration avec les équipes nationales des 10 pays concernés. Il est donc important pour moi de féliciter l’ensemble du personnel du STP et tous les acteurs et partenaires pour les résultats obtenus en 2013 et d’inviter au même engagement pour la réussite des activités de 2014.

Séance de partage avec la vice-ministre de l’Éducation de la RDP Lao

03 Rencontre du comité conjoint OIF/CONFEMEN 04 Réunion-débat sur les priorités de l’éducation pour l’après 2015 04 90e session du Conseil permanent de la Francophonie 05 Journée de réflexion sur la valorisation des ressources naturelles de l’Afrique 06 2e regroupement des équipes nationales PASEC 07 Partenariat SACMEQ/PASEC

En mon nom propre et au nom de l’ensemble du personnel du STP, je vous renouvelle mes vœux les meilleurs pour l’année 2014 : paix, santé, prospérité et succès.

08 Réunion du comité de pilotage et du comité scientifique du PASEC

Bonne et heureuse année 2014.

09 Conférence régionale sur la problématique de l’éducation en milieu nomade

KI Boureima Jacques Secrétaire général de la CONFEMEN

09 Symposium de Washington sur la mesure des apprentissages

10 Atelier de formation à l’utilisation du KIDS ‘ATHLETICS’ 11 2e réunion de « La Grande Poussée » CONFEMEN INFOS N° 32 - 4e trimestre 2013 12 Réunion annuelle de «ELAN Afrique»

ACTIVITÉS DU PASEC

2 Les résultats du Cambodge Au Cambodge, les résultats de l’enquête permettent de dresser des constats et de proposer aux autorités des pistes de réflexion sur la politique éducative. On note que premièrement, le système fait progresser significativement, au cours d’une année scolaire, les élèves en début et en fin de scolarité primaire ; deuxièmement, environ 60% des élèves maîtrisent les compétences de base attendues en tout début de scolarité et troisièmement, en fin de cycle primaire, près de 80% des élèves disposent des compétences minimales pour poursuivre la scolarité. Toutefois, on constate un tassement de la répartition des élèves en fin de cycle primaire en ce sens qu’il n’y a plus que 23% des élèves qui disposent des compétences attendues en langue Khmer en cinquième année, alors qu’ils étaient 66% en deuxième année. Ce tassement est observé dans une moindre mesure en mathématiques. Le rapport indique en outre qu’une partie des élèves présentent encore des difficultés importantes. D’abord, près de 12% des élèves en début de scolarité sont en grande difficulté en khmer et en mathématiques et n’ont pas atteint les bases minimales requises. Ensuite, en fin de scolarité, on retrouve entre 14% et 19% (selon le niveau et la discipline testée) d’élèves présentant de fortes difficultés. De plus, le système éducatif ne parvient pas à atténuer les inégalités liées au statut socioéconomique, particulièrement dans les zones rurales où se retrouvent les mêmes inégalités de réussite en début et en fin de scolarité primaire. L’analyse du genre indique que les filles présentent une bonne performance comparativement aux garçons dont la contre-performance, dans certaines circonstances, pourrait nécessiter des mesures appropriées. L’étude révèle également que le redoublement n’a pas d’effets bénéfiques sur les acquis scolaires puisque les redoublants sont moins performants que les non-redoublants. C’est pourquoi des mesures d’accompagnement ciblées doivent être prises pour apporter un suivi pédagogique aux élèves en difficulté afin que le redoublement leur soit bénéfique. Ce suivi pourrait aussi concerner les familles afin d’appuyer ces dernières dans l’accompagnement scolaire de leurs enfants.

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Photo de famille à l’issue d’une séance de travail au Camboge

Les résultats de l’évaluation du Cambodge situent en bonne place le rôle positif du partenariat dans le développement du système éducatif. Les partenaires nationaux et internationaux jouent un rôle important dans les activités scolaires à travers notamment les dotations en infrastructures et équipements et les formations. Il en est de même pour les parents d’élèves dont l’implication dans les activités scolaires ainsi que dans la gestion de l’école se révèle bénéfique pour les apprentissages, particulièrement en début de scolarité. Enfin, le rapport rappelle le rôle de pilotage et d’appui au système éducatif que doit jouer pleinement l’État au profit de toutes les couches sociales.

Les résultats de la RDP Lao L’évaluation en RDP Lao révèle que le système éducatif fait progresser significativement les élèves au cours d’une année scolaire. Il est cependant observé un tassement de la valeur ajoutée en langue d’enseignement lao en fin de scolarité. D’abord en deuxième année, 6,2% des élèves éprouvent de grandes difficultés en langue d’enseignement lao. Cette proportion d’élèves en difficultés s’élève à 5,9% pour les mathématiques. Néanmoins, ces difficultés peuvent être surmontées par du soutien scolaire à ces élèves qui possèdent des notions de base essentielles. Ensuite, en quatrième année, un quart des élèves n’atteignent que le premier niveau de l’échelle de compétence définie par le PASEC pour la langue d’enseignement lao. Ces élèves sont en grandes difficultés puisqu’ils ne maîtrisent pas bien la lecture. A peu près un élève sur dix (10,6% des élèves) n’arrive

pas du tout à lire un texte simple. En mathématiques, plus de quatre élèves sur dix (41,4%) ne maîtrisent pas les compétences attendues minimales en fin de scolarité primaire en mathématiques. En plus de ces difficultés, les résultats indiquent que le système ne donne pas les mêmes chances de réussite à tous les élèves en début de scolarité. Il est noté que la catégorie socioéconomique est un facteur déterminant des performances scolaires en deuxième année. Par contre, en quatrième année, ce facteur ne semble pas déterminer les performances scolaires. Au niveau de l’équipement des écoles, il est recommandé qu’un effort supplémentaire soit fait aussi bien en matière de dotation que de répartition dudit équipement. Dans la même logique, l’équipement des écoles en bureau de directeur permettrait d’améliorer le rôle administratif et pédagogique de celuici. Il en va de même pour la disponibilité de bibliothèques dans les écoles qui joue un rôle très positif sur les apprentissages, particulièrement en milieu rural. S’agissant du rôle des enseignants, l’étude fait remarquer que les enseignantes ont un effet bénéfique sur les filles. De façon globale, l’étude recommande que le rôle de l’enseignant et du directeur soit davantage mieux compris et mieux cerné afin d’identifier les mécanismes par lesquels ces derniers ont de bons résultats dans les classes et dans les écoles. Cela permettrait la mise en place de mesures susceptibles d’améliorer les pratiques pédagogiques et les performances des enseignants en fonction des caractéristiques de ces derniers par un suivi-accompagnement personnalisé et régulier.

ESPACE FRANCOPHONE

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Rencontre du comité conjoint OIF/CONFEMEN

Les participants à la réunion du Comité conjoint

La rencontre annuelle du comité conjoint OIF/CONFEMEN s’est déroulée à Dakar les 25 et 26 septembre 2013, sous la présidence du Secrétaire général de la CONFEMEN, M. KI Boureima Jacques et du Directeur de l’Éducation et de la Jeunesse de l’OIF, M. Ma-Umba Mabiala.

L

’objectif de ce comité conjoint est de renforcer le partenariat, de s’informer mutuellement sur l’état de mise en œuvre des activités et de mutualiser les ressources, dans le but d’assurer l’efficacité de l’intervention des deux institutions dans le domaine de l’éducation et de la formation dans l’espace francophone. Cette importante réunion avait notamment pour but d’examiner la convention-cadre OIF/CONFEMEN, dans l’optique de mieux cadrer les actions pour de meilleurs résultats et un impact durable. Il a été mis de l’avant la nécessité de définir clairement dans la nouvelle convention, les missions, les rôles et les responsabilités de l’OIF et de la CONFEMEN en matière d’éducation et de formation.

Il ressort également que l’année 2013 marque l’achèvement du cadre stratégique décennal de l’OIF. Un nouveau cadre stratégique, qui s’étalera sur huit ans, est en cours d’élaboration et sera présenté aux instances d’approbation et de décision de la Francophonie. La CONFEMEN se réjouit par ailleurs des différents axes d’orientation répertoriés dans la perspective d’élaboration du nouveau cadre stratégique de l’OIF, notamment la promotion de la qualité de l’éducation et l’amélioration de la gouvernance des systèmes éducatifs qui sont inscrites comme axes prioritaires dans la déclaration des ministres de l’Éducation de la CONFEMEN au niveau de l’agenda pour l’après 2015. Ces points feront d’ailleurs l’objet de réflexions approfondies à la réunion débat qui se tiendra en prélude à la session ministérielle de 2014. Le comité conjoint a fait un tour d’horizon sur les projets et dossiers en commun, notamment : le projet de formation des gestionnaires dédié à l’amélioration de la gestion des systèmes éducatifs comme contribution à l’atteinte des objectifs de l’EPT ; le projet de régulation par l’État de la qualité et de l’équité de l’éducation,

afin que tous les acteurs du système éducatif se conforment aux objectifs définis et assurent une éducation de qualité pour tous ; le projet IFADEM et son impact sur les apprentissages et les acquis scolaires ; l’initiative ELAN pour les langues nationales ; le suivi des recommandations des Assises sur l’Enseignement et la formation techniques et professionnels ; les évaluations PASEC et les dispositifs nationaux d’évaluations. À l’issue des travaux, les participants au comité conjoint ont reconnu la nécessité de mettre en place un mécanisme de concertations régulières et de partage d’information entre la Direction de l’Éducation et de la Jeunesse de l’OIF et le Secrétariat technique permanent de la CONFEMEN. Le comité conjoint étant devenu une nécessité, le Secrétaire général de la CONFEMEN a invité les deux institutions à travailler ensemble pour renforcer la synergie d’action. Le Directeur de l’Éducation et de la Jeunesse a pour sa part souligné un état d’esprit positif qui encourage l’OIF à travailler de concert avec la CONFEMEN pour atteindre les résultats souhaités.

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Réunion-débat sur les priorités et les perspectives de l’éducation pour l’après 2015 La 56e session ministérielle la CONFEMEN se tiendra en juillet 2014 à Abidjan (Côte d’Ivoire) sur le thème : « Éducation inclusive et de qualité pour tous en Francophonie : défis, priorités et perspectives pour l’après 2015 ». En prélude à cette session ministérielle, la CONFEMEN organise du 17 au 19 mars 2014, à Dakar (Sénégal), une réunion débat qui regroupera une centaine de participants composés d’experts internationaux et nationaux autour des trois thématiques ci-après : - l’accès à une éducation inclusive et de qualité pour tous dans une perspective d’éducation de base élargie, du préscolaire au secondaire ; - la gouvernance partenariale et décentralisée des systèmes éducatifs régulée par les autorités publiques nationales ; - le financement durable des systèmes éducatifs des pays membres de la CONFEMEN avec plus d’efficience et un meilleur coût-efficacité. Les objectifs spécifiques de cette grande rencontre comme indiqué dans la note de cadrage, sont de favoriser, en plénière et en ateliers, une réflexion prospective sur les trois thématiques identifiées ; d’identifier pour l’après 2015, des défis, priorités et perspectives favorisant l’accès à une éducation de qualité pour tous, pour les États et gouvernements de la francophonie et de partager les bonnes pratiques et les stratégies ayant un impact sur l’accès à une éducation de qualité pour tous. Les conclusions de cette Réunion – débat seront examinées par la 56e session ministérielle, à l’issue de laquelle, les ministres de l’Éducation de la CONFEMEN, dans le cadre de l’agenda post 2015, envisageront avec détermination les solutions appropriées aux préoccupations majeures des systèmes éducatifs francophones.

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90e SESSION DU CONSEIL PERMANENT DE LA FRANCOPHONIE

La CONFEMEN communique sur l’utilisation des langues nationales à l’école

La 90e session du Conseil permanent de la francophonie (CPF) s’est tenue le 6 novembre 2013 à Paris sous la présidence de M. Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie. Il a réuni les représentants personnels des 77 Chefs d’États et de gouvernements de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Le Secrétaire général de la CONFEMEN, M. KI Boureima Jacques a mis à profit sa participation en partageant avec les membres du conseil les résultats d’une étude menée dans le cadre de la 55e session ministérielle de la CONFEMEN (Ndjamena, 2012). Cette étude a abordé la question des langues nationales comme l’un des paramètres essentiels d’amélioration de la qualité, de la pertinence et de l’équité du système éducatif. Aussi, est-il reconnu que les premiers apprentissages dans la langue la mieux maîtrisée par l’enfant dès son jeune âge, facilite l’intégration de l’enfant à l’école. Menée auprès de huit (8) pays francophones d’Afrique, l’étude révèle, à titre d’exemples, qu’au Burkina Faso, au Bénin, en RDC et au Cameroun, la tendance est au multilinguisme à intégrer dans les curricula avec comme langue de référence, le français et/ou l’anglais pour le cas du Cameroun. En Tunisie par contre, l’arabe et le français sont utilisés comme langues d’enseignement, mais de manière asymétrique dans la mesure où le français est privilégié

au secondaire pour l’enseignement des sciences. En Mauritanie également, l’arabe et le français sont utilisés comme langues d’enseignement et le français reste la langue d’enseignement des sciences depuis le primaire. Au Tchad, enfin, le français et l’arabe cohabitent à parts égales et côtoient les différentes langues nationales. Plusieurs expériences et projets sont développés sur le terrain, notamment la pédagogie convergente, le projet École et langues nationales (ELAN), les écoles bilingues, les écoles communautaires, les écoles satellites, les centres d’éducation de base non formelle, les daaras. Mais la question qui reste posée est de savoir quand est-ce que ces différentes expériences et pratiques vont réellement impacter les politiques éducatives ? Le Secrétaire général de la CONFEMEN regrette l’hésitation constatée dans le choix d’utiliser de manière définitive et durable les langues nationales dans les enseignements en gardant le français comme langue de référence. C’est pourquoi il appelle à une prise de conscience, car dira-t-il, « si nous voulons que les pays francophones d’Afrique subsaharienne deviennent des pays émergents à moyen ou long terme, l’utilisation des langues nationales dans l’éducation est incontournable et doit être traitée de manière sérieuse et profonde ».

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5 GROUPE DES AMIS DE LA FRANCOPHONIE

une journée de réflexion sur la valorisation des ressources naturelles de l’Afrique Le troisième panel a abordé les sujets très actuels qui concernent le sol, le foncier et les terres arables. Comment fait-on pour développer l’énorme potentiel de développement que constituent les terres ? Comment les faire fructifier sans les brader ? Ces questions ont été abordées par des experts du Mali, du Sénégal et de la Fédération Wallonie Bruxelles.

La Confemen prend une part active aux activités du GAF

L

e Groupe des Amis de la Francophonie (GAF), dont fait partie la CONFEMEN, a organisé le 11 décembre 2013, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, une Journée de réflexion sur le thème : «Quelle Afrique pour ses jeunes ? Comment développer les ressources naturelles du continent ? Partage d’expériences francophones». Le thème est d’une grande actualité pour le continent qui est extrêmement riche en ressources naturelles. Débutée par une cérémonie d’ouverture présidée par le ministre de la promotion de la Bonne gouvernance du Sénégal, la journée s’est articulée autour d’une conférence introductive et de 3 panels. Le premier panel a été dédié à la transformation des ressources sur place. Pour le GAF, il s’agit là d’un défi, car si l’on veut créer de l’emploi et de la valeur ajoutée, il faut transformer les produits sur place, qu’ils soient du sol ou du sous-sol. Mais, il y a des préalables qui sont liés aux infrastructures et à la formation des jeunes. C’est pourquoi la question de la formation technique et professionnelle a été inscrite comme préoccupation. Aussi le cas du Gabon, qui dispose d’une industrie forestière pour laquelle

la démarche formation professionnelle a été appliquée, a fait l’objet d’une communication donnée par un expert gabonais et suivie d’une autre communication livrée par un expert suisse sur les enjeux de la formation professionnelle dans le processus de développement d’un pays. Le deuxième panel a été consacré aux ressources minières. Des experts venus de la Guinée, du Congo et du Canada ont abordé la question de responsabilité sociale et environnementale des entreprises, les codes miniers et la transparence dans les industries extractives.

Le GAF est satisfait de cette journée de réflexion qui a permis de créer un espace d’échanges et de partage d’expériences. Les communications ont suscité des débats avec l’assistance constituée en grande partie d’élèves et d’étudiants. Elles ont contribué au développement d’une conscience citoyenne chez les jeunes à travers la présentation et les échanges sur les meilleures voies pour une exploitation rationnelle des ressources naturelles du continent au profit des populations. Le Groupe des amis de la Francophonie existe depuis 2008. Il réunit les ambassadeurs des pays membres de la francophonie accrédités au Sénégal, les institutions de la francophonie comme l’agence universitaire de la francophonie, la CONFEMEN et la CONFEJES ainsi que l’État du Sénégal. Le rôle du groupe est d’aider, d’assister et de travailler avec le Sénégal pour remplir les objectifs de la Francophonie.

Des regards qui en disent long sur la responsabilité présente et future des élèves et étudiants CONFEMEN INFOS N° 32 - 4e trimestre 2013

ACTIVITES DU PASEC

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12 pays étaient représentés à la rencontre

Évaluation internationale PASEC : 2e regroupement des équipes nationales

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e 2e regroupement des équipes nationales PASEC dans le cadre des évaluations internationales de 2014 s’est tenu du 13 au 24 janvier 2014 à Abidjan (Côte d’Ivoire). Les travaux ont débuté avec un atelier de deux jours qui a porté sur les mécanismes nationaux d’évaluation. L’atelier a regroupé une soixantaine de participants représentants les 10 pays concernés par les évaluations internationales de 2014 (Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Niger, Sénégal, Tchad, Togo) plus le Mali et la RD Congo. L’atelier sur les mécanismes nationaux d’évaluation a permis d’une part de mieux connaître les CONFEMEN INFOS N° 32 - 4e trimestre 2013

systèmes d’évaluation des pays et l’utilisation des résultats dans le pilotage des politiques éducatives et d’autre part d’identifier le rôle et les besoins des équipes nationales PASEC en lien avec les dispositifs nationaux d’évaluation. Dans son discours d’ouverture des travaux, le Chef de Cabinet, représentant la ministre de l’éducation nationale et de l’enseignement technique de la Côte d’ivoire a souhaité que ce 2e regroupement puisse permettre de consolider les bases du dialogue social à travers une implication plus accrue des partenaires et une plus grande responsabilisation des acteurs dans les choix faits pour améliorer le pilotage des sys-

tèmes éducatifs. Cette vision a été largement partagée par la représentante du Secrétaire général de la CONFEMEN qui a fait remarquer que « l’évaluation doit être, et ce de manière effective, un instrument de pilotage de nos systèmes éducatifs, dans un contexte de gouvernance par les résultats et d’approche par les compétences. En mesurant régulièrement les progrès réalisés, et en mettant en place un cadre de partage de nos résultats, nous répondrons à un vœu cher à la communauté éducative consciente et de plus en plus exigeante sur la problématique de la qualité en éducation ».

ACTIVITES DU PASEC

7 PARTENARIAT SACMEQ/PASEC

Rencontre des ministres de l’éducation à Paris

Anglohones et francophones regardent dans la même direction

Le 3 novembre 2013 s’est tenue, à l’Institut international de planification de l’éducation (IIEP), à Paris, une rencontre entre les ministres de l’Éducation du SACMEQ et les ministres de l’Éducation de la CONFEMEN dont les pays participent aux évaluations régionales du PASEC en 2014.

C

ette rencontre ministérielle qui a vu la participation du Secrétaire général de la CONFEMEN et du Coordonnateur du PASEC, avait pour objet d’échanger sur le programme de coopération entre le SACMEQ et le PASEC. Elle a permis d’apprécier les actions déjà menées dans le cadre de cette coopération et surtout de dégager des pistes qui permettront de renforcer la collaboration entre les deux programmes. Selon la présidente en exercice de la CONFEMEN, Madame ALBATOUL Zakaria, ce partenariat technique et scientifique devra permettre, à

partir des résultats de l’évaluation du SACMEQ IV et des évaluations régionales du PASEC, de comparer certains facteurs qui influent sur la qualité de l’éducation entre les deux zones (anglophone pour le SACMEQ et francophone pour le PASEC). C’est en soi, ajoutera-t-elle, une avancée importante qui pourra contribuer à mieux connaître et mesurer les progrès dans l’éducation dans l’optique d’une Éducation de qualité inclusive pour tous. Comme l’a souligné enfin la présidente en exercice de la CONFEMEN, ce partenariat renforce et élargit les champs de la coopération entre ministres et leur donne l’opportunité d’envisager avec détermination une réponse africaine aux enjeux de la qualité de l’éducation.

La Préidente en excercice de la Confemen a participé à la rencontre

La rencontre s’est tenue à l’occasion de la 9e session de l’Assemblée des ministres du SACMEQ, au cours de laquelle, la Directrice

générale de l’UNESCO, Madame Irina BOKOVA, a prononcé un discours, dans lequel, elle a salué le partenariat entre le SACMEQ et le PASEC. Pour la Directrice générale de l’UNESCO, ce partenariat témoigne de l’engagement des deux programmes à relever les défis de l’éducation en s’appuyant notamment sur des données claires, en renforçant les capacités et en générant de l’information dont les décideurs ont besoin pour améliorer la qualité de l’éducation. Aussi a-t-elle reconnu que la qualité de l’éducation est un défi global qui va de pair avec l’accroissement de l’accès et la promotion de l’équité. Après avoir énuméré les acquis du SACMEQ dans le domaine du développement de l’éducation, la Directrice générale de l’UNESCO a cité le PASEC comme un autre acteur majeur qui contribue à relever les défis éducationnels. Le PASEC, dira-t-elle, a œuvré depuis plus de 20 ans, au renforcement des capacités sur les méthodes d’évaluation et a conduit des évaluations dans plus d’une vingtaine de pays ; d’où l’importance du partenariat entre le SACMEQ et le PASEC qui, pour la Directrice générale, produit déjà des résultats en terme d’échanges de méthodologie de recherche et d’items afin de faciliter la comparaison des résultats. En encourageant la poursuite de la collaboration entre les deux programmes et la multiplication de ce genre de partenariat dans le domaine de l’éducation, Madame Irina BOKOVA a tenu à saluer la synergie d’action qui s’est instaurée entre l’UNESCO, l’IPPE, le SACMEQ et le PASEC ; une coopération qui produira de meilleurs résultats pour l’amélioration des politiques éducatives notamment celles africaines.

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ACTIVITES DU PASEC

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Réunion du comité de pilotage du PASEC La 2e réunion du comité de pilotage du PASEC s’est tenue les 11 et 12 décembre 2013 à Dakar, sous la présidence de la Présidente en exercice de la CONFEMEN, Madame ALBATOUL Zakaria, Ministre de l’Enseignement fondamental et de l’Alphabétisation du Tchad. Mis en place dans le cadre de la réforme du PASEC adoptée lors de la 55e session ministérielle de la CONFEMEN, tenue à Ndjamena au Tchad en décembre 2012, le comité de pilotage a entre autres pour missions d’assurer le pilotage stratégique du Programme en définissant ses orientations et en validant la programmation pluriannuelle et les accords de partenariat, d’assurer le pilotage opérationnel en validant la programmation annuelle et les rapports d’exécution technique et financière, d’assurer le suivi du Programme en validant les audits et évaluations et de gérer enfin la politique de ressources humaines du Programme. Le comité de pilotage du PASEC est composé de 8 membres titulaires (Canada - Québec, France, Cameroun, Niger, Tchad, le Secrétaire général de la CONFEMEN, deux membres du Comité scientifique du PASEC) et deux partenaires financiers, à titre d’observateurs (AFD et Banque Mondiale).

La 2e réunion du comité de pilotage du PASEC a examiné notamment le bilan technique et financier de la mise en œuvre du plan d’action pour le compte de l’année 2013, la programmation des activités pour 2014, le partenariat du PASEC avec d’autres programmes et institutions et le fonctionnement des équipes nationales et du comité scientifique du Programme. Cette réunion du comité de pilotage, selon la ministre ALBATOUL Zakaria, visait à renforcer les orientations du PASEC qui engage à partir de 2014, les évaluations groupées des systèmes éducatifs de dix pays d’Afrique subsa-

harienne francophone (Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Niger, Sénégal, Tchad et Togo). L’enjeu majeur de ces évaluations internationales est d’améliorer le pilotage de la qualité des systèmes éducatifs en permettant une comparaison internationale des acquis des élèves en vue d’une éducation de qualité pour tous. A l’issue des travaux, des décisions ont été prises et des recommandations formulées pour la réussite de cette première expérience en matière d’évaluations groupées des acquis scolaires des élèves dans l’espace francophone d’Afrique subsaharienne.

Réunion du comité scientifique du PASEC La réunion du comité scientifique (CS) du PASEC s’est tenue les 9 et 10 décembre 2013 à Dakar. Au nombre des points abordés par le CS figuraient l’examen des résultats de la mise à l’essai pour les évaluations internationales de 2014, le canevas du rapport international des évaluations et le partenariat PASEC/SACMEQ. A l’ouverture des travaux du comité scientifique, le Secrétaire général de la CONFEMEN, M. KI Boureima Jacques, a remercié les membres du CS pour leur accompagnement scientifique et technique et pour tous les efforts qu’ils déploient pour le rayonnement des travaux du PASEC. Il a également salué et félicité le coordonnateur du PASEC et l’équipe des conseillers techniques pour la nouvelle impulsion donnée aux activités du PASEC et qui permet aujourd’hui, à ce programme de la CONFEMEN, de jouer tout son rôle dans l’amélioration des politiques éducatives. CONFEMEN INFOS N° 32 - 4e trimestre 2013

PARTENARIAT

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Symposium de Washington sur la mesure des apprentissages La Banque mondiale a organisé, les 7 et 8 novembre 2013 à Washington, un symposium sur le thème de l’importance de la mesure pour assurer le savoir pour tous. Ce symposium sur la mesure des apprentissages a réuni des experts, des décideurs politiques et des chercheurs afin d’examiner ensemble les outils et approches utilisés pour le suivi et l’accompagnement des apprentissages des élèves et d’explorer les façons de construire ou d’améliorer des outils de mesure dans le contexte post-2015. Les principaux programmes internationaux et régionaux dans le domaine de l’évaluation des apprentissages étaient invités à faire part de leur expérience. C’est ainsi que le PASEC a pu présenter ses principaux axes d’intervention en faveur de la qualité de l’éducation au sein des pays membres de la CONFEMEN ainsi que les particularités du programme depuis la réforme de 2012. L’analyse des facteurs qui contribuent à la qualité des apprentissages, le rôle des équipes nationales en charge de mettre en œuvre les évaluations, la transformation des résultats des évaluations en messages destinés aux décideurs pour le pilotage des politiques sectorielles, ainsi que la nécessaire complémentarité des initiatives au profit de l’amélioration des systèmes éducatifs ont été parmi les messages clé du PASEC à cette rencontre. Le Coordonnateur du PASEC a ainsi saisi l’occasion pour présenter les trois piliers sur lesquels reposent les stratégies du PASEC : des données de mesure fiables et des analyses documentées, des équipes nationales renforcées, et l’utilisation des résultats dans le cadre du dialogue et des politiques sectorielles. La participation du PASEC à ce symposium a permis de renforcer la visibilité du programme sur la scène internationale et la reconnaissance de l’expérience accumulée depuis une vingtaine d’années dans le domaine de l’évaluation des systèmes éducatifs. Il a permis également de renforcer les liens entre les différents programmes dans le but ultime et commun d’améliorer la qualité des systèmes éducatifs.

Conférence régionale sur la problématique de l’éducation en milieu nomade dans l’espace sahélo-saharien

L

e Secrétaire général de la CONFEMEN a participé à la Conférence régionale sur la problématique de l’éducation en milieu nomade dans l’espace sahélosaharien, tenue à Niamey, au Niger, du 2 au 5 décembre 2013, à l’initiative du gouvernement de la République du Niger et dans l’objectif de définir des politiques et stratégies pertinentes pour assurer une éducation de base formelle et non formelle de qualité à l’ensemble des populations de la zone sahélo-saharienne. À travers une déclaration dite «déclaration de Niamey», la Conférence a affirmé la nécessité de définir des politiques et stratégies pertinentes pour assurer une éducation de base formelle et non formelle de qualité à l’ensemble des populations de la zone sahélosaharienne à court et moyen termes. Elle a en outre indiqué la nécessité de capitaliser les expériences et les connaissances pertinentes en matière d’éducation nomade de certains pays de la zone sahélo saharienne afin de servir de sources d’inspiration pour l’élaboration des politiques éducatives en milieu nomade dans les États de la CENSAD. La Conférence a également affirmé l’importance de placer l’éducation en milieu nomade au cœur des priorités, des stratégies et politiques des différents États de la CENSAD. Un appel a été lancé aux États de la CENSAD, aux organisations régionales d’intégration économique et technique, aux organisations internationales et partenaires techniques et financiers, à la société civile, aux entités décentralisées et aux organisations communautaires de base et à toutes les parties prenantes, pour un engagement ambitieux en faveur de l’éducation en milieu nomade. À ce titre, la déclaration de Niamey engage particulièrement les États de la CENSAD, à progresser vers un cadre d’action programmatique à moyen terme, englobant des appuis institutionnels, des réformes éducatives et des investissements, pilotés par l’ADEA sous le leadership politique de la CEN SAD, de l’UNESCO, de l’OIF, de l’UEMOA et de la CONFEMEN.

CONFEMEN INFOS N° 32 - 4e trimestre 2013

PARTENARIAT

10 PROMOTION DE L’EPS À L’ÉCOLE

Formation à l’utilisation du KIDS ‘ATHLETICS’ à Lomé

Les officiels posant avec les élèves qui ont participé à la phase pratique de l’atelier

Dans le cadre de la mise en œuvre de la convention tripartite entre la Conférence des Ministres de la Jeunesse et des Sports de la Francophonie (CONFEJES), la Conférence des ministres de l’Éducation des États et gouvernements de la Francophonie (CONFEMEN) et l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF) pour la promotion de l’Éducation physique et sportive (EPS) à l’école, Lomé a abrité du 17 au 20 décembre 2013, un atelier de formation de formateurs à l’utilisation du KIDS ‘ ATHLETICS. Assurée par Fréderic CHOQUARD, expert de l’IAAF, la formation a regroupé une trentaine d’enseignants et inspecteurs en EPS et qui sont, pour la plupart, des entraineurs dans les fédérations et clubs d’athlétisme. Les activités ont débuté par une présentation théorique sur le développement de contenus, suivie d’une phase pratique qui a porté sur des simulations avec des groupes de formateurs d’une part et une cinquantaine d’élèves, âgés de six à onze ans, d’autre part. Les participants ont également travaillé en ateliers de fabrication de matériel alternatif et d’élaboration de projets de groupes. CONFEMEN INFOS N° 32 - 4e trimestre 2013

La conception et la mise en pratique de nouvelles fiches pédagogiques, ont permis aux stagiaires de prendre conscience des multiples possibilités d’adaptation des outils à leur contexte. Ils ont ainsi mis en place des situations originales et intéressantes, qui leur ont permis de mieux appréhender les épreuves du Kids’ Athletics. La qualité et l’originalité des projets issus des travaux de groupes traduisent la motivation des bénéficiaires de la formation à transmettre les connaissances acquises lors de cette formation. C’est pourquoi les représentants de la CONFEMEN et de la CONFEJES ont exprimé toute leur satisfaction pour les résultats obtenus et salué la qualité du dossier soumis par le Togo et qui a permis au pays d’accueillir le projet pilote appelé à être généralisé. Les deux institutions ont par ailleurs renouvelé leur appréciation positive de ce partenariat qu’elles entendent mener jusqu’au bout avec l’IAAF et les pays pour la promotion de l’EPS dans l’espace francophone. C’est dans cet esprit que la ministre des sports et des loisirs du Togo a réitéré, lors de la cérémonie d’ouverture, son engagement à faire de ce projet,

« un projet phare pour les pays de la francophonie », conformément aux attentes de la CONFEMEN, de la CONFEJES et de l’IAAF qui entendent capitaliser, diffuser, mutualiser et partager le plus largement possible, cette expérience pilote au profit non seulement du secteur des sports et loisirs mais également du secteur de l’éducation. La corrélation entre ces deux secteurs des sports et de l’éducation a été soulignée par la représentante de la CONFEMEN comme facteur d’amélioration des systèmes éducatifs, dans la mesure où la promotion de l’EPS à l’école participe à la formation des citoyens responsables, sains de corps et d’esprit, et capables de s’intégrer harmonieusement dans la société. Les résultats d’ensemble de cette formation sont positifs et permettent de s’engager dans la démultiplication des connaissances acquises. Toutefois, la CONFEJES et la CONFEMEN ont insisté sur la mise sur pied d’un dispositif de suivi et d’évaluation, afin d’envisager la régulation des actions, l’extension, puis la généralisation du projet pilote.

PARTENARIAT

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2e réunion de « La Grande Poussée » Initiative pour l´accélération de l´EPT en Afrique Subsaharienne

Réfléchir et agir pour accélérer l’atteinte des objectifs de l’EPT...

La 2e réunion de « La Grande Poussée » s’est tenue à Luanda (Angola) du 18 au 22 octobre 2013. « La Grande Poussée » est une initiative qui vise à aider les pays à améliorer leur situation en matière d’Éducation pour tous (EPT) en s’engageant dans des processus d’accélération durant la période 2013-2015. Organisée par l´UNESCO en collaboration avec le Gouvernement de l´Angola, cette 2eréunion a d’abord permis aux huit pays (Angola, Lesotho, Swaziland, Zambie, Tchad, Côte d’Ivoire, Niger, Sénégal) de la première phase, amorcée en mars 2013, de présenter leur rapport de progrès d´accélération de l´EPT. Les débats ont permis de clarifier les comptes rendus et de préciser les réussites, les défis et les opportunités. Des groupes de travail incluant les pays de la 1ère et de la 2e phase (Burkina Faso, Cameroun, République démocratique du Congo, Kenya, Madagascar, Rwanda, Togo) se sont ensuite réunis avec des facilitateurs du comité de coordination de l’EPT en Afrique subsaharienne (ADEA, ANCEFA, CONFEMEN FAWE,

UNESCO) pour faire des simulations sur l´élaboration des cadres d´accélération nationale de l´EPT. La session qui a regroupée les ministres a abouti à l’adoption d’une recommandation dite «La recommandation de Luanda», par laquelle les ministres de l’éducation réaffirment leur engagement dans « La grande poussée » et identifient des actions visant à améliorer la coordination des différents acteurs, au plan national, régional et continental, impliqués dans cette initiative

d’accélération de l’EPT. Cette session a également été l’occasion de présenter le Rapport mondial sur l’apprentissage et l’éducation des adultes et a suscité également des engagements concernant l’alphabétisation et l’éducation des adultes. La réunion a pris fin par une table-ronde sur l’agenda post 2015. Celle-ci a permis de préciser l’importance de faire de l’éducation une priorité dans l’agenda post-2015 pour le développement, avec des impératifs d’équité dans l’accès et dans la qualité.

... pour le bonheur des millions d’enfants de l’Afrique subsaharienne

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VIE DE LA CONFEMEN

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Réunion annuelle de «ELAN Afrique» : entre le bilan satisfaisant et les défis à relever La réunion annuelle du Comité de coordination internationale de l’initiative ELAN-Afrique s’est tenue du 27 au 28 novembre 2013 à Kinshasa (RD Congo). La rencontre a réuni autour de l’équipe du projet Elan de l’OIF, les membres du Comité scientifique international, les points focaux des pays engagés dans le programme, des experts et des partenaires sociaux, notamment la Fédération des associations des parents d’élèves et des partenaires techniques et financiers de l’OIF dont la CONFEMEN, l’AFD, l’UNESCO, et l’ACALAN. Les travaux, présidés par la représentante de la CONFEMEN, ont permis de faire d’abord le point des activités menées dans le cadre du comité scientifique international, de présenter et d’échanger ensuite sur le bilan annuel de l’initiative ELAN-Afrique. Il ressort de ce bilan qu’il y a 51 892 élèves dans les classes bilingues tenues par 2931 enseignants ; 135 encadreurs assurent le suivi-accompagnement de ces classes réparties sur 423 écoles bilingues, pour 28 langues enseignées, dans sept des huit pays concerné par le projet (Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Niger, RD Congo, Sénégal) étant donné que le Mali qui réintègre l’OIF va bénéficier d’un rattrapage. Le coordonnateur du projet a décrit le processus d’élaboration de l’approche ELAN qui, depuis Ouagadougou en 2012, a préconisé l’entrée par la lecture-écriture, dans un processus inclusif et incluant tout l’existant au plan scientifique, didactique et pédagogique. Les actions phares se structurent ainsi autour de l’élaboration du guide, la révision des plans d’actions, la tenue régulière du Conseil d’orientation, la mise en

Les participants ont resserré les rangs pour la réalisation des objectifs

œuvre d’une dynamique partenariale, la communication et l’évaluation.

les plans sectoriels de l’éducation des pays.

La CONFEMEN a réaffirmé son engagement à accompagner le projet ELAN tout en saluant l’initiative de l’OIF d’intervenir dans le domaine de l’éducation et particulièrement sur la question de la qualité de l’éducation par l’utilisation des langues premières des enfants afin de faciliter les apprentissages. La CONFEMEN a traduit également sa disponibilité à utiliser « son potentiel institutionnel » pour porter la voix de « ELAN Afrique » au niveau des pays et auprès des partenaires techniques et financiers.

Particulièrement honoré du choix porté sur la RDC pour abriter la rencontre, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel a réaffirmé, lors de la cérémonie d’ouverture, son engagement et celui de l’État congolais à ne ménager aucun effort pour le succès de l’initiative ELAN-Afrique.

Pour la Directrice de la langue française et de la diversité linguistique de l’OIF, en dépit des difficultés, des avancées réelles ont été notées, particulièrement au niveau du projet pilote pour la lectureécriture. Elle a ensuite souligné la nécessité d’avoir une bonne coordination entre ELAN et des initiatives comme IFADEM. Elle a enfin mentionné toute l’importance que l’OIF accorde à l’inscription de la question des langues nationales dans

Les discours, les communications et particulièrement les échanges sur les difficultés majeures ont permis de noter que la question du suivi des activités et du suivi pédagogique demeure aujourd’hui un enjeu important pour le projet. C’est pourquoi il a été demandé de mettre un accent particulier sur le suivi de proximité pour donner à ELAN des chances de succès. À ce titre, les points focaux ont été invités à jouer le rôle qui est le leur dans la mise en place d’un dispositif fonctionnel de suivi. Comme l’a noté le coordonnateur du projet, « le salut de ELAN se trouve dans sa capacité à assurer ce suivi de proximité ».

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est un trimestriel consacré à l’actualité, à la recherche et au partenariat dans le secteur de l’éducation ainsi qu’à toutes les activités de la CONFEMEN dans le monde. Il est publié par le Secrétariat technique permanent de la CONFEMEN. Directeur de publication : KI Boureima Jacques Rédacteur en chef : Abobacar Sy Collaboration : Fatimata Ba Diallo, Lyne Gingras, Anne Penda Sène, Mahip Diop, Gnagalé Babakan, Marie-Anne O’Reilly, équipe PASEC. CONFEMEN INFOS N° 32 - 4e trimestre 2013

Secrétariat technique permanent de la CONFEMEN Complexe Sicap Point E, Immeuble C, 3e étage Avenue Cheikh Anta Diop • BP 3220 Dakar-SENEGAL Tél. : 221 33 859 29 90 • Fax : 221 33 825 17 70 Email : [email protected]

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