Les pharmas se déchirent autour des médicaments

Le Temps. Samedi 9 mai 2015. 12 .... indique Michael Reilly, le direc- teur de l'Alliance for .... ford a remonté jeudi, au large de l'île Sainte-Marie, au nord-est de.
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Sciences & Environnement

Le trésor du Capitaine Kidd aurait été découvert

Les pharmas se déchirent autour des médicaments biosimilaires > Biotechnologies Les partisans des biosimilaires, copies bon marché de médicaments biologiques, s’attirent les foudres des détenteurs de brevets

dévient légèrement de celui des originaux. Le Vieux Continent en fut le pionnier. L’Agence européenne des médicaments (EMA) s’est dotée de règles pour permettre l’approbation des biosimilaires dès 2005. La Suisse a suivi le mouvement en 2008. Mais les Etats-Unis ont préféré patienter. «Ce n’est qu’en 2012, dans le sillage de la réforme de la santé de Barack Obama, qu’une loi a vu le jour pour permettre l’arrivée sur le marché américain des biosimilaires», relève Peter Pitts, un ancien de l’agence américaine de régulation des médicaments (FDA) qui dirige aujourd’hui l’ONG Center for Medicine in the Public Interest. Cette loi a été utilisée pour la première fois le 6 mars dernier, avec l’approbation du Zarxio du suisse Sandoz, un médicament pour prévenir les infections chez les personnes atteintes de cancer. La décision est historique. Elle va permettre au pays d’économiser 5,7 milliards de dollars sur les dix prochaines années. Mais loin d’apaiser les esprits, cette approbation n’a fait que relancer le débat Outre-Atlantique entre les pro et les anti-biosimilaires. Amgen, qui produit la version originale de cette préparation, appelée Neupogen, a aussitôt déposé une plainte contre le groupe bâlois, l’accusant d’avoir dissimulé certains détails de sa demande d’approbation auprès de la FDA. Elle sera entendue par une cour d’appel le 3 juin. En attendant, Sandoz a reçu l’ordre de ne pas mettre le Zarxio en vente. Cette réserve américaine est en grande partie due aux craintes suscitées par les biosimilaires, dont le processus de fabrication est extrêmement délicat. Cette complexité rend impossible la reproduction à l’identique d’un médicament biologique. «Tout comme les différentes variétés d’un vin dépendent du sol, du vignoble et des conditions climatiques, les caractéristiques d’une protéine vont varier en fonction de son processus de production», fait remarquer Amgen dans un document sur les biosimilaires.

> Les Etats-Unis viennent d’approuver leur premier produit du genre, fabriqué par le bâlois Sandoz

Julie Zaugg NEW YORK Jusqu’en 1982, une personne souffrant de diabète n’avait d’autre choix que de se faire soigner au moyen d’une hormone, l’insuline, d’origine porcine ou bovine. On la récupérait sur les animaux envoyés à l’abattoir. Mais cette année-là, Genentech, une filiale de Roche, a mis sur le marché un produit révolutionnaire: de l’insuline fabriquée en laboratoire par une bactérie génétiquement modifiée. Cela a lancé l’ère des médicaments dits biologiques, des molécules synthétisées à l’intérieur de cellules hôtes – issues d’un œuf de poule, d’une bactérie ou d’une levure – dont l’ADN a été reprogrammé, et qui sont ensuite extraites, purifiées et mises en flacon. Ces médicaments sont aujourd’hui largement utilisés pour traiter certains cancers, des maladies auto-immunes comme l’arthrite ou le psoriasis, la sclérose en plaques ou l’anémie. Les premiers brevets qui protégeaient leur fabrication ont commencé à tomber au début des années 2000, ouvrant la voie à des versions génériques moins chères, appelées «biosimilaires», car leur processus de fabrication et leur formulation

Dans le meilleur des cas, cela rendra le médicament inefficace. Dans le pire, «cela générera une réaction d’immunogénicité chez le patient, ce qui veut dire que son système immunitaire va se retourner contre le médicament», détaille Graham Jones, un professeur de médecine à l’Université Northeastern spécialiste des médicaments biologiques. L’exemple le plus parlant est celui de l’Eprex, un médicament biologique contre l’anémie. Lorsque sa formulation a été très légèrement modifiée (on lui a rajouté du polysorbate 80, un émulsifiant), plusieurs patients ont développé une réaction allergique. La raison? Le polysorbate 80 a réagi avec le fermoir en caoutchouc des flacons d’Eprex, modifiant la structure de ce médicament extrêmement sensible au moindre changement dans son environnement.

> Archéologie 50 kg d’argent remontés des eaux

L’enjeu financier est tel que les fabricants de préparations originales «font tout pour empêcher ou retarder la mise sur le marché de biosimilaires, y compris exagérer les risques posés par ces derniers», relève Louis Weiner. De l’autre côté, les fabricants de génériques se démènent pour faire approuver leurs médicaments. L’adoption de la loi sur les biosimilaires par le congrès américain a donné lieu à un intense effort de lobbying entre ces deux camps. En 2009, Roche – qui commercialise plusieurs médicaments biologiques comme les anticancéreux Herceptin et Avastin – a dépensé 1,8 million de dollars pour s’y opposer. Novartis, la maison mère de Sandoz, a déboursé 165 000 dollars pour la soutenir. La bataille s’est ensuite reportée sur les parlements locaux. Fait rare, dans le Colorado, Roche a déboursé 24 383 dollars et Novartis 12 501 dollars entre janvier et mars 2015, en amont de l’adoption d’une loi qui interdit la substitution automatique d’un médicament original par un biosimilaire. «Une majorité d’Etats américains a adopté des lois obligeant le pharmacien à notifier le médecin lorsqu’il procède à un tel échange», indique Michael Reilly, le directeur de l’Alliance for Safe Biologic Medicines. Le combat continue aujourd’hui devant les tribunaux. Sandoz a attaqué Amgen et Roche en justice pour contester la validité de leur brevet sur l’Enbrel, qui court jusqu’en 2028. Sandoz argumente qu’il n’y est pas soumis, car il n’a été octroyé qu’en 2011, plus de quinze ans après le dépôt de la demande par Roche et neuf ans après que Sandoz a commencé à travailler sur une version biosimilaire de l’Enbrel. La plainte a été rejetée en décembre, mais la firme ne baisse pas les bras. «Nous continuons de croire que ce brevet n’est pas valable et allons continuer de nous battre pour mettre une version biosimilaire (de l’Enbrel) sur le marché le plus vite possible», commente Satoshi Sugimoto, son porte-parole.

Les biosimilaires pourraient faire économiser 44 milliards de dollars aux Etats-Unis sur 10 ans Les biosimilaires ont aussi le potentiel de générer d’importantes économies. Les médicaments biologiques, un marché à 200 milliards de dollars, sont très coûteux: l’Enbrel, une préparation contre l’arthrite, coûte 20 000 dollars par an. «En introduisant de la concurrence sur ce marché, les biosimilaires vont pousser le prix de ces médicaments à la baisse et permettre à davantage de patients d’y avoir accès», pense Louis Weiner, un oncologue de l’Université Georgetown qui a assisté aux délibérations sur le Zarxio. Une étude du think-tank américain Rand Corporation estime que les Etats-Unis pourraient économiser 44 milliards de dollars ces dix prochaines années grâce aux biosimilaires. En Europe, ces copies coûtent en moyenne 25 à 30% de moins que les originaux.

Remontée de l’épave, cette barre d’argent a été remise au président malgache. SAINTE-MARIE, 7 MAI 2015 ATS Serait-ce le trésor du Capitaine Kidd, ce chasseur de pirates du XVIIe siècle accusé de piraterie? Une équipe d’explorateurs américains dirigée par l’archéologue Barry Clifford a remonté jeudi, au large de l’île Sainte-Marie, au nord-est de Madagascar, ce qu’elle pense être une pièce du trésor englouti du célèbre pirate écossais William Kidd. C’est Barry Clifford lui-même qui a remonté du fond de la mer une barre d’argent d’environ 50 kilos. Il l’a remise au président malgache, Hery Rajaonarimampianina, venu assister à l’événement avec des membres de son gouvernement et les ambassadeurs des Etats-Unis et de Grande-Bretagne. «Nous avons découvert treize navires dans la baie des Pirates (de l’île Sainte-Marie) et nous avons travaillé sur deux d’entre eux durant dix semaines, le Fire Dragon et le navire de Capitaine Kidd, l’Adventure

Galley», a précisé Barry Clifford. Les opérations de recherche, filmées par la société de production britannique October Films, ont cependant suscité l’inquiétude de l’Unesco. L’agence onusienne redoute que la rigueur scientifique requise pour fouiller un site aussi précieux ne soit sacrifiée à l’intérêt commercial des promoteurs du projet. Une experte de l’archéologie sous-marine à l’Unesco a exprimé son inquiétude sur les opérations menées au large de Madagascar: «Au fond, c’est une équipe de cinéma qui intervient directement sur un site archéologique. Ce ne devrait pas être autorisé», a déclaré Ulrike Guérin depuis Paris, siège de l’organisation de l’ONU pour la Science et la culture. L’Unesco, précise-t-elle, ne dit pas que les choses ont été mal faites, mais va envoyer une équipe sur place – à la demande des autorités malgaches – pour vérifier la qualité des fouilles.

Panorama Médecine Rougeole affaiblissante Le virus de la rougeole peut affaiblir le système immunitaire des enfants pendant trois ans, et non pas un à deux mois comme évoqué jusqu’à présent, révèle une étude américaine publiée vendredi dans Science. Celle-ci montre aussi que la vaccination a des effets protecteurs bien plus étendus. (ATS)

Des rats recouvrent la vue Des chercheurs bernois sont parvenus à rendre la vue à des souris souffrant de rétinite pigmentaire, une maladie héréditaire et incurable touchant 2 millions de personnes dans le monde. Ils ont pour cela transformé des cellules intactes de la rétine en cellules photoréceptrices. Leurs résultats paraissent dans PLOS Biology. (ATS)

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Le courant d’ouest qui souffle sur le nord de l’Europe entraîne une perturbation qui achèvera de traverser la Suisse en matinée. Le ciel du samedi restera cependant encore assez chargé. Dimanche, pour la Fête des mères et avec la hausse des pressions, le ciel se dégagera rapidement, comme sur le sud et l’ouest de l’Europe. Pour le début de la semaine, du soleil et un thermomètre qui prendra l’ascenseur.

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Agenda La Maison de la rivière ouvre ses portes à Tolochenaz Découvrir les trésors du patrimoine naturel et culturel local, certains fraîchement capturés, d’autres sortis des réserves secrètes des paléontologues et archéologues: c’est ce que propose la Maison de la rivière, qui ouvre ses portes au public après cinq ans de travaux. Sur 300 m2, les visiteurs peuvent découvrir les espèces piscicoles des cours d’eau d’ici, mais aussi le sous-marin historique F. A. Forel construit par Jacques Piccard, ainsi qu’un mur tactile et didactique géant pour tout savoir sur le monde de l’eau douce. Sa 9 (11h-19h) et di 10 (10h-18h) mai, Maison de la rivière, Ch. du Boiron, 1131 Tolochenaz. www.maisondelariviere.ch. Accès en bus (No 702, arrêt Les Saux), en petit train depuis le débarcadère de Morges, et en voiture. Entrée libre les 9 et 10 mai, puis payante (10 fr./5 fr.), du mardi au dimanche.