Le féminisme, plus actuel que jamais... pour des ... - FTQ - Femmes

8 mars 2013 - BULLETIN DE LA FÉDÉRATION DES TRAVAILLEURS ET TRAVAILLEUSES DU QUÉBEC EN ... vous assurer que votre syndicat/votre conseil régional y déléguera une juste .... membres du Bureau de direction, soit Louise.
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Bulletin de l a Fédération des travailleurs et travailleuses du QuéBec en condition Féminine |

Vol. 20, n° 1, Hiver 2013

Prochain congrès de la FTQ . . . . . . . . . 2 Le féminisme, plus actuel que jamais... . . . . . . . . . . . . 3 Les femmes et l’assurance-emploi . . . . . 4 Les femmes et la retraite . . . . . . . . . . . . . 5 Portrait des femmes... . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Quiz – 8 mars . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 Femmes dans les emplois traditionnellement masculins . . . . . . . . . . 8 États généraux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

Le féminisme, plus actuel que jamais... pour des lendemains égalitaires

otion

Droits reproductifs . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

Le C oll Illust ectif 8 m ratio n : G a rs , H u g u enev iève ette Latu G uén li e t t e p p e /P r o m

Conciliation travail-famille . . . . . . . . . . . 11

inc.

Aides familailes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

Tel est le thème que vous propose le Collectif 8 mars pour 2013. Tenant compte de la démarche des États généraux de l’action et de l’analyse féministes qui aboutira en novembre prochain, le Collectif a voulu poursuivre cette année sur l’importance du féminisme, cette fois, en axant sur l’espoir de lendemains égalitaires pour les générations à venir. Suite page 3

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Prochain congrès de la FTQ

2013 sera année de congrès pour la FTQ. On le sait, chaque congrès est important, car c’est l’occasion d’identifier et de débattre de nos priorités d’action pour les trois années à venir. Et les préoccupations des femmes doivent en faire partie. Nous vous invitons donc à retenir les dates ci-dessous à votre agenda et à vous assurer que votre syndicat/votre conseil régional y déléguera une juste représentation de militantes. Pourquoi ne pas tenter de nous surpasser et de viser un taux de participation des femmes supérieur à 30 % au congrès, afin de nous rapprocher de l’effectif global féminin à la FTQ, soit 37 %? De même, nous vous encourageons à la réflexion en vue des résolutions à soumettre au congrès pour favoriser l’atteinte réelle de l’égalité pour les femmes dans l’ensemble des enjeux et dossiers syndicaux dans nos rangs.

Pour femmes seulement... Comme à chaque congrès, le prochain prévoit : • l’activité en condition féminine, de type « 5 à 7 »; elle se tiendra le lundi 25 novembre; et • le caucus des femmes déléguées pour choisir les trois vice-présidentes représentant les femmes de la FTQ; il aura lieu le mercredi, 27 novembre, dès 16h.

Soyez des nôtres!

Quoi? Congrès de la FTQ

Quand? du 25 au 29 novembre 2013

Où? À Québec, au Centre des congrès de Québec

29 % 26 %

27,5 %

24 %

Évolution historique de la représentation des femmes1 à différents congrès de la FTQ

10 %

Suite page 5 1

2

Ces données comprennent toutes les femmes inscrites aux congrès : les femmes déléguées, les observatrices, les invitées et les journalistes.

1973

1985

1995

2004

2010

Hiver 2013 | B u l l e t i n d e l a F é d é r a t i o n d e s t r a v a i l l e u r s e t t r a v a i l l e u s e s d u Q u é B e c e n c o n d i t i o n F é m i n i n e

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8 MARS 2013

Le féminisme, plus actuel que jamais... pour des lendemains égalitaires Les luttes féministes...

...à aujourd’hui

Le mouvement féministe lutte depuis bien longtemps pour que les femmes soient considérées sur un pied d’égalité avec les hommes, des citoyennes à part entière, et aussi pour que leurs conditions de vie et de travail soient mises en lumière, valorisées et prises en compte.

Aussi importants soient-ils pour l’ensemble des femmes, ces gains demeurent fragiles. L’abolition du registre des armes d’épaule par le gouvernement conservateur canadien en est un récent exemple.

...des générations d’hier... Ces femmes qui nous ont précédées – nos mères, grands-mères et arrièregrands-mères, nos amies – sont des pionnières. Elles se sont battues pour que nous puissions jouir d’une vie meilleure que la leur.

Plutôt que de nous démotiver, de tels reculs doivent fouetter notre ardeur à la lutte. C’est à notre tour, et surtout aux plus jeunes d’entre nous qui continuons de bénéficier des victoires passées, de prendre le relais.

Nombreux sont les fronts qui méritent notre attention et nos efforts. Certains Munies de leurs seuls courage, détermipeuvent nous sembler loin nation et espoir d’un avenir meilleur pour de nous, mais n’en elles et leurs filles, elles ont revendiqué et doutons pas : ils nous obtenu le droit à l’éducation, aux études concernent toutes. Ainsi supérieures, au travail salarié et à des n inc. motio ro /P e la lutte pour le droit à p conditions décentes, à la syndicalisation. Elles Latulip guette e u H , l’avortement continue se sont mobilisées pendant de longues années 8 mars ve Guénett llectif iè Le C o G enev : de rassembler autant les plus âgées n o autour des droits citoyens qu’elles ont arrachés : ati Illustr que les plus jeunes, tout comme celles visant à le droit de voter aux deux paliers de contrer la hausse des frais de scolarité, la taxe gouvernement, celui d’être considérées comme des santé, les coupures dans les services publics et « personnes » au sens de la loi, celui d’être jurées... Elles ont forcé leur privatisation, la hausse du salaire minimum d’importants changements au Code civil pour pouvoir garder leur nom et bien d’autres. et le transmettre à leurs enfants, pour signer leurs propres transactions, pour révoquer l’obligation de donner leur salaire à leur mari, etc. Pendant de longues années, elles ont aussi bataillé ferme pour leurs droits reproductifs, la reconnaissance de la valeur de leur travail, diverses améliorations à leur quotidien, tant de leur vie privée que publique. Elles ont marché pour éliminer la pauvreté et la violence, pour enrayer les discriminations et pour proposer des alternatives à l’« ordre » établi.

Rappelons-nous : rien ne nous a été offert sur un plateau d’argent, et rien non plus ne doit être tenu pour acquis... surtout à l’ère où le profit semble compter davantage que les humains.

Nombreuses sommes-nous à avoir participé à une ou plusieurs de ces luttes et à nous être réjouies de nos victoires collectives, avec raison!

À nous donc d’exercer notre vigilance, de nous serrer les coudes, de nous mobiliser pour faire de notre société un espace égalitaire et respectueux des femmes.

B u l l e t i n d e l a F é d é r a t i o n d e s t r a v a i l l e u r s e t t r a v a i l l e u s e s d u Q u é B e c e n c o n d i t i o n F é m i n i n e | Hiver 2013

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8 MARS 2013

Les femmes et l’assurance-emploi En 2012, le gouvernement conservateur de Stephen Harper adoptait sa « loi mammouth », mettant en œuvre de nombreuses modifications législatives, dont d’importants reculs à l’assurance-emploi. Forcer une personne prestataire de l’assurance-emploi qui gagnait 15 $ / h à accepter un emploi à une heure de sa résidence, à 70 % de son salaire – soit près du salaire Les personnes occupant un emploi temporaire ou saisonnier – et c’est le cas de beaucoup minimum –, peut décourager de femmes – sont directement visées puisque, proportionnellement, elles doivent plus quiconque à se chercher un emploi, souvent avoir recours au régime d’assurance-emploi. Pensons à des secteurs comme le surtout si cette même personne tourisme, l’industrie culturelle, l’agroalimentaire, la construction, la pêche, la forêt... pensons doit payer davantage pour se aussi aux réalités régionales. rendre à son emploi en un lieu plus éloigné! Déjà plus durement touchées par les coupures au régime de 1996, les travailleuses écoperont davantage avec les récents changements en raison de leur situation particulière sur le marché du travail (voir l’encadré sur les femmes et la retraite). Des emplois de plus en plus précaires et leurs réalités familiales les exposent davantage aux risques de chômage fréquent... sans compter que personne n’est à l’abri du risque de perdre son emploi.

Cette « réforme » va contraindre les prestataires fréquents2 à accepter plus rapidement des emplois « convenables » qui ne répondent pas nécessairement à leurs compétences et qualification qui peuvent être hors de leur zone de résidence et offrir un salaire moindre (pouvant diminuer à 70 % du salaire antérieur).

Ce sont les plus vulnérables que la réforme frappera davantage. On est loin de l’idée à l’origine du régime d’assurance-chômage, soit celle de protéger les personnes qui se retrouvent sans emploi! Précisons enfin que depuis 1986, le gouvernement fédéral ne contribue plus du tout à la caisse d’assurance-emploi; toutes les prestations et les coûts administratifs du régime sont assumés en totalité • En 2011 au par les travailleuses et travailleurs, avec les employeurs! Et les gouvernements Canada, seulement 37 % des fédéraux successifs ont continué de piger dans la caisse pour financer d’autres femmes sans emploi étaient programmes alors qu’à peine une personne en chômage sur deux a accès à admissibles aux prestations régulières. des prestations, les femmes moins que les hommes! • Un nombre inférieur d’heures de travail Le travail saisonnier étant fortement concentré dans les régions, plusieurs d’entre elles au Québec ont déjà tenu des manifestations dans l’espoir de faire reculer le gouvernement Harper sur sa réforme. D’autres mobilisations sont déjà prévues. Y participer est un bon moyen de se « mêler de ses affaires » et de faire entendre sa voix!

2 3

4

fait en sorte qu’il est plus difficile pour les femmes de satisfaire aux critères d’admissibilité. • La durée moyenne de leurs prestations est inférieure à celle des hommes. • Le niveau des salaires influe sur celui des prestations. Entre 2006 et 2010, les prestations hebdomadaires moyennes des femmes étaient constamment environ 60 $ de moins que celles des hommes.3

Les travailleuses et travailleurs qui ont dû avoir recours au régime d’assurance-emploi deux fois ou plus au cours des cinq années précédant leur demande. Congrès du travail du Canada, Budget 2012 – ce qu’il signifie pour l’égalité économique des femmes, mai 2012, p. 3. Hiver 2013 | B u l l e t i n d e l a F é d é r a t i o n d e s t r a v a i l l e u r s e t t r a v a i l l e u s e s d u Q u é B e c e n c o n d i t i o n F é m i n i n e

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8 MARS 2013

C’est dans notre intérêt, à toutes!

LES FEMMES ET LA RETRAITE Depuis quelque temps, nos systèmes publics de retraite font l’objet d’une « réforme » de la part de nos gouvernements. Toutes les femmes, peu importe leur âge, ont tout intérêt à s’en préoccuper parce que globalement, elles... • ont des salaires inférieurs à ceux des hommes; • ont des emplois plus précaires; • font des arrêts de carrière plus fréquents2, notamment à cause des maternités et des soins à leurs proches; • ont moins accès à des régimes complémentaires de retraite chez leur employeur; • ont une capacité moindre à l’épargne de par le niveau de leurs salaires, et donc, cotisent moins à des REER ou autres; • ont des revenus également inférieurs à ceux des hommes; • vivent plus longtemps que ces derniers.

Crédit : Claude Grenier La vice-présidente représentant les femmes, Louise Mercier (au centre), lors de la conférence de presse sur les femmes et la retraite avec les responsables politiques de la condition féminine syndicales et des groupes de femmes en novembre 2012.

En raison de leur situation économique particulière, les femmes doivent davantage que les hommes compter sur les régimes publics de retraite... d’où l’importance que toutes s’en préoccupent dès maintenant. Les moins jeunes, pour des raisons évidentes. Les plus jeunes, pour pouvoir elles aussi profiter d’un revenu décent à leur retraite, sans être seules à devoir assumer les coûts et risques associés aux régimes d’épargne individuels. La FTQ mène toujours une campagne pour que notre retraite soit à l’abri des soucis. Pour plus d’information, visitez le www.ftq.qc.ca.

SUIVI DU DERNIER CONGRÈS

Portrait des femmes à la FTQ et chez ses affiliés Le travail progresse au Comité mixte chargé de refaire le portrait de la présence des femmes dans les instances, structures et activités de la FTQ et chez ses affiliés. Après l’adoption, au congrès de 2010, de son rapport quantitatif et de ses recommandations, il s’affaire maintenant à documenter les obstacles à la présence et à la participation des femmes, de même qu’à identifier des solutions à apporter dans nos rangs pour assurer une représentation plus équitable des femmes. À cet effet, le Comité a mené une une première consultation lors de la dernière Rencontre biennale de réflexion FTQ en condition féminine en avril 2012. Il consultait les conseils régionaux en novembre dernier et récemment, trois autres consultations ont eu lieu : une avec des militantes, une avec des personnes élues à l’exécutif de syndicats locaux, et une dernière avec des conseillères et conseillers syndicaux. Ces exercices fourniront au Comité miste le complément d’information nécessaire pour mener à bien son mandat. Le contenu des discussions sera dûment analysé et servira à la rédaction, par le Service de la condition féminine, du rapport du Comité mixte. Ce dernier doit présenter son rapport final et ses recommandations au congrès de la FTQ en novembre 2013.

C’est qui, le Comité? Le Comité mixte chargé du portrait des femmes à la FTQ et chez ses affiliés est composé de trois membres du Bureau de direction, soit Louise Mercier, Louis Bolduc et Serge Cadieux, et de trois membres du Comité de la condition féminine de la FTQ, soit Marie-Andrée L’Heureux, Danielle Legault et Manon Lupien. Il est présidé par le secrétaire général de la FTQ, Daniel Boyer. Le Service de la condition féminine en assure le soutien au niveau technique.

B u l l e t i n d e l a F é d é r a t i o n d e s t r a v a i l l e u r s e t t r a v a i l l e u s e s d u Q u é B e c e n c o n d i t i o n F é m i n i n e | Hiver 2013

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8 MARS 2013

Le féminisme, plus actuel que jamais...

QUIZ 1

pour des lendemains égalitaires

Quelle est la proportion actuelle de femmes dans les rangs de la FTQ?

55.

a) 37 % b) 27 % c) 33 % d) 23 %

2

a) b) c) d)

4

l’autorisation préalable de leur mari? a) En 1995, suite à la Marche Du pain et des roses. b) En 1976 c) En 1964 d) En 1954

la FTQ a-t-elle dispensé le 66. Quand premier cours sur les conditions de vie et de travail des femmes? a) b) c) d)

3 17 5 10

Selon les plus récentes données, quel pourcentage représentent les femmes qui occupent la présidence de sections locales dans nos syndicats FTQ?

3

10. En quelle année les femmes mariées 10 ont-elles pu adhérer à un syndicat sans

a) Vrai b) Faux

2. En 2013, combien de femmes siègent au Bureau de direction de la FTQ? a) b) c) d)

Lors du dernier congrès4, les femmes représentaient 50 % des personnes déléguées.

77.

1973 1979 1981 1987

11

11. Au Québec, c’est en 1974 qu’ont lieu les premières célébrations intersyndicales de la Journée internationale des femmes (le 8 mars). Quel en était le thème?

a) Dès sa fondation, en 1957. b) En 1975, lors de l’Année internationale des femmes. c) Au congrès de 1985, en même temps qu’on y votait une politique sur les programmes d’accès à l’égalité en emploi pour les femmes. d) Au congrès de 1987, dans la foulée de la création des trois « postes réservés aux femmes » au Bureau de la FTQ.

10 % 26 % 8% 47 %

Qui est responsable politique du Comité de la condition féminine à la FTQ (CCF-FTQ)?

a) Travailleuses et ménagères : un même combat. b) Une double exploitation, une seule lutte. c) Travailleuses et syndiquées d) Cessez de quémander, mesdames, exigez!

En quelle année la FTQ a-t-elle féminisé son nom?

12. Quand le Code civil fut-il modifié du 12 Québec pour reconnaître l’égalité entre les conjoints? a) b) c) d)

8

a) La présidente du CCF-FTQ b) Le secrétaire général de la FTQ c) Les vice-présidentes représentant les femmes de la FTQ d) Les vice-présidentes représentant les femmes et le secrétaire général de la FTQ e) Le Service de la condition féminine

8. Au Québec, les femmes ont obtenu le droit de vote en... a) b) c) d)

1849 1918 1929 1940

9

13

9. Qui fut la première ministre en titre de la Condition féminine du Québec?

4

Le dernier congrès de la FTQ s’est tenu en novembre 2010.

6

a) b) c) d)

1951 1961 1971 1981

13. Adoptée en 1996, la Loi sur l’équité salariale au Québec a réussi à éliminer l’écart salarial entre les femmes et les hommes. a) Vrai b) Faux

Claire Kirkland-Casgrain Lise Payette Jeannette Bertrand Pauline Marois

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Mesurez vos connaissances en matière de condition des femmes...

14

1818. Qu’entend-on par « retrait préventif »

14. « Équité salariale » signifie :

pour les travailleuses?

a) b) c) d)

Le meilleur salaire possible À travail équivalent, salaire égal À travail égal, salaire égal Aucune de ces réponses

22

22. Pourquoi est-ce si important pour les femmes de privilégier les régimes publics de retraite?

a) Un congé de maternité b) Un congé parental c) Une mesure de prévention en matière de santé et sécurité du travail d) Une mesure contraceptive

a) Elles en dépendent davantage que les hommes b) Elles sont moins nombreuses à bénéficier de régimes complémentaires de retraite (« fonds de pension chez l’employeur ») c) Elles ont moins d’épargnes individuelles (ex. : REER) d) Ces régimes sont universels, transférables, pleinement indexés et reflètent la solidarité sociale

15. Quelle est la proportion de travailleuses syndiquées au Québec? a) b) c) d)

19

19. Qu’est-ce qu’un programme d’accès à l’égalité?

66 % 39 % 100 % 18 %

a) Une populaire émission de télé b) Un programme ayant pour objet d’assurer une juste représentation des femmes dans la composition du personnel d’une entreprise ou organisation c) Un code d’accès pour obtenir l’égalité d) Un programme informatique

23

2011, les femmes représentaient quel 1616. Enpourcentage de la main-d’œuvre rémunérée au taux du salaire minimum? a) b) c) d)

60 % 47 % 69 % 24 %

20

au Québec, les femmes de métier 1717. Enne 1997représentaient que 0,3 % de l’ensemble de la main-d’œuvre de l’industrie de la construction, d’où la mise sur pied d’un programme d’accès à l’égalité pour les femmes. À combien se chiffre maintenant leur représentation? a) b) c) d)

1% 3% 4% 6%

0,3 %

en 1997

20. Au Canada, depuis 1987, douze tentatives (projets de loi et motions) ont été entreprises à la Chambre des communes pour limiter ou interdire le droit à l’avortement. a) Vrai b) Faux

femmes doivent-elles se préoccuper 2121. Les de leur retraite? a) Non, vu que leur mari a un bon « fonds de pension » b) Non, parce qu’elles ont déjà l’équité salariale c) Oui, parce qu’elles ont des revenus moyens inférieurs à ceux des hommes d) Oui, parce que c’est un sujet d’actualité

23. En 2011, quel était le salaire horaire moyen des travailleuses au Québec? a) b) c) d)

20,11 $ 9,65 $ 7,19 $ 15 $

aux diverses campagnes de 2424. Grâce sensibilisation et d’information des dernières années, la violence est presque disparue des milieux de travail au Québec. a) Vrai b) Faux une étude réalisée par le ministère 2525. Selon de la Justice du Canada, en 2009, près de 50 000 cas de violence conjugale avaient été rapportés à la police. De ce nombre, quel pourcentage de victimes étaient de sexe féminin? a) b) c) d)

50 % 60 % 70 % 80 %

Voir toutes les réponses en page 14 et 15 B u l l e t i n d e l a F é d é r a t i o n d e s t r a v a i l l e u r s e t t r a v a i l l e u s e s d u Q u é B e c e n c o n d i t i o n F é m i n i n e | Hiver 2013

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ACCÈS À L’ÉGALITÉ

Femmes dans les emplois traditionnellement masculins :

une année charnière Voici un dossier qui, au cours des derniers mois, a gagné en importance et requis énormément de nos énergies... Plusieurs actions ont eu cours et tout porte à croire que le travail s’intensifiera en 2013.

Une nouvelle recherche FTQ En décembre dernier, le Service de la condition féminine de la FTQ s’est allié avec une équipe de chercheures de l’Invisible qui fait mal de l’UQAM pour démarrer une nouvelle étude-terrain sur les pratiques en milieux de travail relatives à l’accès, l’intégration et le maintien des femmes dans les emplois traditionnellement masculins. Le rôle des syndicats sera au cœur de cette démarche afin de mieux les appuyer dans leur devoir de représentation et de soutien auprès de ces travailleuses.

Des nouveaux outils FTQ L’adoption d’un plan d’action par le Bureau de la FTQ (2008) et celle d’une résolution au dernier congrès de la FTQ (2010) ont amené le Service de la condition féminine de la FTQ à plancher sur de nouveaux instruments syndicaux. Il s’agit d’outils d’information et de vulgarisation pour les travailleuses et pour les syndicats. Ils serviront notamment à négocier des clauses de convention collective, à sensibiliser les employeurs et à favoriser l’intégration de ces travailleuses.

Femmes en construction À l’automne 2012, la Coalition québécoise pour les femmes dans la construction a vu le jour. La FTQ, via son Service de la condition féminine, en fait partie. La Coalition a à cœur d’améliorer les conditions d’accès, d’intégration et de maintien des travailleuses dans l’industrie de la construction. Actuellement, ces femmes occupant des emplois traditionnellement masculins vivent souvent de la discrimination à l’embauche et subissent du harcèlement lorsqu’elles sont au travail. 5 6

8

Programme d’accès à l’égalité pour les femmes (PAÉF) dans l’industrie de la construction Vu les piètres résultats obtenus jusqu’à maintenant par le PAÉF, le gouvernement a opté pour une approche plus énergique5. À cet égard, la Commission de la construction du Québec (CCQ) s’est engagée à tenir des consultations, notamment auprès des syndicats, et à présenter un nouveau PAÉF dès ce printemps. On s’attend à ce qu’il propose des mesures plus contraignantes pour favoriser la participation des femmes qualifiées dans les métiers visés. Rappelons qu’en 1997, un PAÉF dans la construction entrait en vigueur et la CCQ s’engageait à hausser à 2 % la représentation des femmes sur les chantiers pour 2006. Le bilan qu’elle publiait en octobre passé confirmait toutefois un lamentable échec. En effet, la proportion des travailleuses de métier atteint à peine 1,3 % au Québec, largement sous celle qu’affiche l’Alberta (6 %), et même sous la moyenne canadienne (3 %).6 Toute une job à faire!!!

Parution de l’Avis du Conseil du statut de la femme De son côté, le CSF devrait bientôt rendre public un Avis sur la question et proposer au gouvernement une série de recommandations. L’action ne manque pas! La FTQ continuera de faire de son mieux pour aider les femmes dans les emplois traditionnellement masculins à exercer leur métier en tout respect de leurs droits.

Québec, Pour que l’égalité de droit devienne une égalité de fait, Plan d’action gouvernemental pour l’égalité entre les femmes et les hommes 2011-2015, Secrétariat à la condition féminine, 2011, p. 65. Commission de la construction du Québec, communiqué, 17 octobre 2012. Hiver 2013 | B u l l e t i n d e l a F é d é r a t i o n d e s t r a v a i l l e u r s e t t r a v a i l l e u s e s d u Q u é B e c e n c o n d i t i o n F é m i n i n e

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MOUVEMENT DES FEMMES

ÉTATS GÉNÉRAUX SUR L’ACTION ET L’ANALYSE FÉMINISTES :

Des tables de travail actives

hantal Lo Crédit : C

L’automne a été particulièrement chargé du côté des États généraux (ÉG). Pour s’en convaincre, voici une brève rétrospective et un aperçu de ce qu’il reste à faire d’ici au forum de clôture en novembre 2013.

cat

UNE ANNÉE DÉCISIVE!

La tournée régionale

D’abord, les participantes au colloque de mai 2012 à Québec avaient identifié sept défis principaux7. Pour les approfondir, sept tables de travail ont été mises sur pied en novembre dernier et sont à l’œuvre depuis.

Dans un souci d’inclusion et d’accessibilité, une tournée régionale est en cours pour permettre aux femmes de tous les coins du Québec, de participer à cette grande construction collective du mouvement des femmes. Les femmes de toutes provenances, y compris du milieu syndical, sont invitées à se prévaloir de cette opportunité.

Chacune de ces tables doit développer des contenus et analyses liés à « son » défi dans le but d’aider la réflexion du mouvement des femmes. Chacune doit également dégager des perspectives d’orientation et pistes d’action. Toute cette matière alimentera les débats lors du forum final.

Des activités de divers types ont déjà eu lieu à Victoriaville, Rimouski, Gaspé, St-Jérôme et Sherbrooke, dont les faits saillants figurent au site internet des ÉG.

Un site internet interactif La mise sur pied des tables de travail s’est accompagnée du lancement du site officiel des ÉG : www.etatsgenerauxdufeminisme.ca. On peut y puiser une foule de renseignements aussi bien sur le processus global, les tables de travail et les défis, que sur le calendrier de la tournée régionale et autres activités. À consulter sans modération ! On peut aussi y inscrire nos réflexions, suggestions, contributions. Les ÉG nous concernent toutes et nous appartiennent. Pourquoi ne pas profiter de ce site pour mieux nous approprier cette importante démarche du mouvement des femmes au Québec?!

On fait appel à vous! Les États généraux sur l’action et l’analyse féministes appartiennent à toutes les femmes du Québec et se veulent inclusifs et rassembleurs.

Cette tournée se poursuit dans les prochaines semaines. Québec : ........................................................................... 15-16 mars St-Liguori (Lanaudière) : ....................................................... 21 mars Outaouais : ............................................................................ 27 mars Mashteuiatsh (Saguenay-Lac St-Jean) : ............................... 15 avril Alma :....................................................................................... 16 avril Montérégie : ................................. fin avril (date et lieu à confirmer) Côte-Nord : .............................. début mai (date et lieu à confirmer) Abitibi : .............................................................. (information à venir) Pour plus de détails, visitez www.etatsgenerauxdufeminisme.ca.

Et bonbons mélangés! Divers autres activités ou événements sont à Le forum de prévoir. De même, des outils d’éducation clôture se tiendra à populaire seront préparés par les Montréal, à l’UQAM, du différentes tables de travail et rendus 14 au 17 novembre 2013. disponibles au fur et à mesure. Consultez régulièrement le site des ÉG Assurez-vous d’y participer pour plus d’information.

et réservez déjà ces dates à votre agenda! Toutes les femmes sont invitées à y participer et à partager leurs réflexions, à alimenter les contenus et analyses proposés par les tables de travail et ce, à même le site. C’est une façon facile et accessible d’en être partie prenante. 7

Pour plus de détails, se référer au bulletin NouvElles de l’automne 2012 (vol. 20, no 1), à la page 14.

B u l l e t i n d e l a F é d é r a t i o n d e s t r a v a i l l e u r s e t t r a v a i l l e u s e s d u Q u é B e c e n c o n d i t i o n F é m i n i n e | Hiver 2013

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AIDES FAMILIALES

Du soutien concret pour les aides familiales Le 8 décembre dernier, l’Association des aides familiales du Québec (AAFQ) organisait sa fête annuelle dans ses nouveaux locaux prêtés par l’Union des employés et employées de service (UES-800). Crédit : C

Une soixantaine de « travailleuses domestiques » ont participé aux célébrations. Le clou de l’événement fut l’annonce d’une nouvelle entente entre l’UES-800, l’AAFQ et JURIPOP. Ainsi, depuis janvier 2013, en raison de deux samedis par mois, les aides familiales résidantes peuvent recourir gratuitement aux services de JURIPOP, un centre de consultation juridique. Dans une brève allocution, Raymond Larcher, président de l’UES-800, a parlé de l’importance des syndicats, du travail qui se fait à l’UES-800, de même que de l’entente de solidarité signée récemment avec l’AAFQ. C’est un véritable privilège et un honneur de travailler avec l’équipe de l’AAFQ qui réussit, avec peu de moyens, à faire un travail extraordinaire, de renchérir M. Larcher. Pour sa part, Carole Gingras, du Service de la condition féminine de la FTQ, a rappelé l’implication active de la FTQ

arole Gin

dans le dossier des aides familiales et le rôle qu’elle a joué lors de l’adoption, par l’Organisation internationale du Travail en juin 2011, de la Convention internationale 189 sur le travail décent pour les travailleuses domestiques. Elle a ajouté que le travail syndical se poursuit afin que le Québec et le Canada ratifient cette nouvelle convention et que le régime de santé et sécurité québécois protège cette main-d’œuvre particulièrement vulnérable. Enfin, Alexandre Boulerice8, député du Nouveau Parti Démocratique (NPD) à la Chambre des Communes à Ottawa et critique des questions concernant le Travail, a salué le bon boulot de l’AAFQ et souligné que le NPD appuie la défense des droits de l’ensemble des travailleuses et travailleurs migrants et immigrants.

Une vice-présidente dans les honneurs! Pas courant qu’un employeur reconnaisse le travail syndical d’une de ses employées et employés. C’est pourtant ce qui est arrivé le 4 décembre dernier à Marcelle Perron, viceprésidente représentant les femmes de la FTQ, qui travaille au bureau régional de l’Agence du revenu du Canada (Jonquière). « Par son engagement social et communautaire au niveau des femmes et de tous les travailleurs, Marcelle, dans son rôle syndical, contribue au mieux-être des Canadiens (...) Elle y met tout son cœur et les gens le sentent. Son implication à soutenir les Crédit : Phototh èque FTQ travailleurs, et les femmes en particulier, se poursuit depuis plus de vingt ans. (...) ». C’est en ces termes que son employeur qualifiait le militantisme de Marcelle et lui remettait une médaille dans le cadre du Jubilée de la Reine, médaille décernée à des Canadiennes et Canadiens exemplaires pour contribution ou services rendus à leurs concitoyennes et concitoyens, à leur collectivité et au pays. Il faut préciser que Marcelle est également présidente du Conseil régional FTQ pour le Saguenay-Lac St-Jean, vice-présidente de la section locale 10004 du Syndicat des employées et employés de l’impôt (Jonquière) et membre de l’AFPC.

Toutes nos félicitations, Marcelle! 8

Avant d’être élu lors des dernières élections fédérales, il était conseiller syndical au SCFP-FTQ.

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gras

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CONCILIATION TRAVAIL-FAMILLE

Parlons « SOLUTIONS » ! Le 26 novembre dernier, plus d’une cinquantaine de participantes et participants de plusieurs syndicats affiliés ont répondu à l’invitation à une séance d’information sur des résultats des dernières recherches-terrain FTQ sur la conciliation travail-famille9 (CTF). Au programme : des présentations sur les lignes de fond de ces recherches. Dans un premier temps, Catherine Pigeon-Des Rivières a cerné plusieurs des difficultés de conciliation liées aux horaires de travail qu’éprouvent des travailleuses du secteur des services, et particulièrement de marchés d’alimentation et de restaurants. Pour sa part, Me Stéphanie Bernstein a livré l’essentiel du (trop faible) contenu des conventions collectives, législations et politiques publiques portant sur la CTF, signalant au détour la méconnaissance par les travailleuses de leurs droits lorsqu’il est question de la famille. Enfin, Karen Messing a exposé diverses pistes de solution, dont une portant sur les outils logistiques (logiciels) pour assouplir les horaires de travail afin de tenir compte des obligations et réalités familiales.

L’activité avait été organisée conjointement par le Service de la condition féminine de la FTQ et le Comité de conditions de vie et de travail des femmes du Conseil régional FTQ du Montréal métropolitain, et était animée par Danielle Casara, la secrétaire générale du Conseil.

Les nombreux échanges subséquents ont soulevé d’autres difficultés liées à la CTF comme l’attitude des employeurs face à cette problématique, le peu d’ouverture des milieux de travail en matière de CTF, l’inégal partage des tâches et responsabilités familiales entre les sexes, les conséquences sur la santé physique et mentale, etc., mais aussi le rôle essentiel à jouer par les syndicats. À ce chapitre, certains ont même proposé leur propre milieu de travail comme terrain de recherche pour trouver des solutions à même des outils logistiques. Un consensus a facilement été atteint selon lequel la CTF devrait être prise davantage au sérieux par l’ensemble des intervenants : les travailleuses et travailleurs, les syndicats, les employeurs dans les employeurs et l’État (y compris en tant qu’employeur). L’activité a eu l’heur de plaire et les conférencièreschercheures ont été chaudement applaudies pour l’immense travail réalisé, de même que pour leur générosité. Une soirée des plus inspirantes pour tout le monde!

Les résumés des études FTQ sont disponibles à notre Centre de documentation. Crédit : Cél

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ine Rose

Initiées en 2008 par le Service de la condition féminine de la FTQ, ces recherches ont été menées par une équipe multidisciplinaire de chercheures, L’Invisible qui fait mal, en collaboration avec l’UQAM et trois syndicats affiliés à la FTQ, Teamsters 1999, TUAC-500 et SQEES-298.

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DROITS REPRODUCTIFS

Les

anti-choix

reviennent à la charge! 1988 : La Cour

Aujourd’hui, on pourrait croire la Il y a tout juste 25 ans, la Cour suprême suprême décide d’abroger question réglée. Hélas! Le droit à du Canada tranchait en faveur de la la loi canadienne criminalisant l’avortement se retrouve encore et légalisation de l’avortement. C’était l’avortement. La cour a invalidé la loi toujours au cœur des grandes le 28 janvier 1988. sur l’avortement parce que celle-ci violait batailles du mouvement des les droits des femmes à l’intégrité femmes, au Québec comme au Il faut dire qu’avant 1969, tout physique, ainsi qu’à la vie, la liberté et Canada. avortement était sujet à une l’autonomie. Les juges ont décrété la loi peine d’emprisonnement à vie 10! inconstitutionnelle parce qu’elle exigeait C’est en 1969 que le Code d’une femme l’approbation d’un comité de criminel fut modifié pour trois médecins avant l’obtention d’un permettre des avortements pour avortement, ce qui entraînait des des raisons médicales seulement11. obstacles discriminatoires et des Par la suite, s’est engagé un bras de retards qui augmentaient les fer entre le Dr Henry Morgentaler pour risques médicaux.14 Au Canada comme qui « toute mère doit l’être par choix, et tout ailleurs, la grande majorité des enfant doit être désiré »12, et le système de justice. avortements ont lieu avant la Il faudra attendre presque vingt ans pour que la Cour douzième semaine de grossesse. suprême se prononce : « Forcer une femme, sous la L’échographie pour déterminer le sexe menace d’une sanction criminelle, à mener un fœtus à du fœtus n’a lieu que vers la seizième terme à moins qu’elle ne satisfasse à des critères sans semaine et aucune augmentation du taux rapport avec ses propres priorités et aspirations est une d’avortement tardif – y compris ingérence grave à l’égard de son corps et donc une l’avortement selon le sexe – n’a été violation de la sécurité de sa personne »13. constatée par le personnel

SAVIEZ-VOUS QUE...?

pratiquant cette intervention15. Dans la foulée de cette décision phare, d’autres jugements ont ajouté au cadre légal de l’avortement au Canada, dont la fameuse cause Daigle-Tremblay (1989) ayant déterminé que le fœtus n’avait aucun droit reconnu en droit canadien.

10 11 12 13 14 15

CSF, Le droit à l’avortement – 25 ans de reconnaissance officielle, Conseil du statut de la femme, Québec, 2013, p. 6. Ils devaient être dûment autorisés par un comité d’avortement thérapeutique. Si une femme contrevenait à la loi, elle était passible de deux ans de prison, et c’était la prison à vie pour la personne pratiquant l’avortement. Hélène Buzzetti, Il y a 25 ans, l’arrêt Morgentaler, LeDevoir, 26 janv. 2013, p. A-6. Idem. Communiqué de la CDAC du 15 janv. 2013. Leçon 6.

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Une autre couleuvre que les Conservateurs veulent nous faire avaler... Alors que la motion Woodworth (M-312) passait aux voix à la Chambre des communes à Ottawa en septembre dernier pour – heureusement! – être défaite, un autre député conservateur16 déposait, la même journée, une nouvelle motion (M-408) proposant que « la Chambre condamne la discrimination exercée contre les femmes au moyen d’avortements sexo-sélectifs ». Rappelons que c’est le prétexte avancé par la ministre de la Condition féminine, Rona Ambrose, pour voter en faveur de M-312... geste qui lui a d’ailleurs valu que le mouvement des femmes réclame sa démission. M-408 est, à l’évidence, le plus récent subterfuge conservateur pour rouvrir le débat sur l’avortement. Selon la Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN), « si l’intention de lutter contre la discrimination faite aux femmes est louable, le moyen préconisé, lui, est étrange... et vraiment problématique. L’argument de la défense des droits des femmes n’est utilisé ici que pour défendre les fœtus... contre les femmes, ni plus ni moins! Comment une telle motion peut-elle prétendre combattre la discrimination faite aux femmes et, du même coup, les accuser de féminicide en les jugeant et en menaçant leurs droits?! » Devant ce nouvel assaut anti-choix, la FQPN a répliqué par le lancement d’une « campagne d’éducation » à l’intention de la ministre Ambrose, dont le mandat – faut-il le rappeler – est de défendre les droits des femmes.

Être pour le libre-choix, c’est...

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Laisser aux femmes le pouvoir de choisir si et quand elles souhaitent devenir mères; c’est leur offrir des possibilités dont celle d’avoir accès à l’avortement universel, sécuritaire et gratuit. C’est aussi accepter et soutenir le choix de chacune, sans jugement, quel qu’il soit, ainsi que revendiquer une meilleure information par rapport à la sexualité et à la reproduction afin de favoriser des relations respectueuses, épanouissantes et consenties et de limiter les risques de grossesse non désirée. C’est lutter pour le maintien d’un système de santé et de services sociaux public, accessible et gratuit afin que chacune puisse avoir recours aux services dont elle a besoin, en toute sécurité, que ce soit un suivi de grossesse, un accouchement non médicalisé avec une sage-femme, un avortement ou un suivi pédiatrique ou social.

Non, les droits des femmes ne sont malheureusement jamais acquis une fois pour toutes. C’est pour cette raison qu’en aucun cas, nous ne pouvons relâcher notre vigilance en matière de justice reproductive si nous voulons préserver notre droit à l’avortement. Il en va de notre liberté de Le taux choix. d’avortement au

SAVIEZ-VOUS QUE...?

Cette campagne, appuyée entre autres par la FTQ, s’est échelonnée d’octobre à décembre inclusivement. Chaque semaine, un modèle de lettre pouvait être téléchargé et envoyé à la ministre, reprenant une leçon afin «qu’elle ne permette pas que l’argument de la défense des droits des femmes soit instrumentalisé à tort et à travers!».

16 17 18

Canada est relativement stable, avec une tendance à la baisse ces dix dernières années, en dépit de l’augmentation de la population18.

La motion 408 a été déposée le 26 septembre 2012 par le député conservateur de Langley (Colombie-Britannique), M. Warawa. FQPN, campagne d’éducation de la ministre de la Condition féminine du Canada, Leçon 2 et Leçon 5. Statistiques tirées du site de l’Institut canadien d’information sur la santé (www.cihi.ca) et de Statistique Canada (www.statcan.gc.ca/), in Leçon 3.

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8 MARS 2013

Réponses au Quiz 11.

A : 37 %, selon la dernière enquête quantitative FTQ en 2010.

22.

C : 5 femmes sur 18 membres en 2013, dont 3 vice-présidentes représentant les femmes à la FTQ et 2 à la direction d’un syndicat (soit 1 de plus qu’en 2011).

33.

D : 47 % au niveau local. La proportion de présidentes est de 10 % dans les grands syndicats (réponse A); 26 % dans les syndicats composés (réponse B); et 8 % dans les conseils régionaux (réponse C).

44. 55.

66.

D : Le CCF-FTQ compte 4 responsables politiques, soit les vice-présidentes représentant les femmes de la FTQ et le secrétaire général. Faux. Les femmes comptaient pour 27,5 % de l’ensemble des personnes inscrites au Congrès, ce qui comprend les membres déléguées, les observatrices, les personnes invitées et les journalistes. C : 1981. À ne pas confondre avec l’année de la création du CCF-FTQ (réponse A); ni avec l’année du 1er grand colloque FTQ sur la condition féminine, intitulé Une double exploitation, une seule lutte (réponse B); ni celle de la création des «trois postes réservés aux femmes à la FTQ» (réponse D).

77. 88.

19

20 21 22

C : 1985, après une 1ère tentative ayant échoué au congrès de 1983. D : 1940, durant la Seconde guerre mondiale et ce, après près de 15 ans de revendications et de tentatives du mouvement des femmes avec, à sa tête, Thérèse Casgrain19.

À distinguer de l’année où le gouvernement du Bas-Canada (Québec) a retiré le droit de vote aux femmes (réponse A); mais aussi de l’année où les Canadiennes ont obtenu le droit de vote (réponse B); et de celle où les femmes du Canada ont enfin été reconnues légalement comme des «personnes» (réponse C).

99.

B : Lise Payette, du Parti Québécois20. Par ailleurs, Claire Kirkland-Casgrain (réponse A) fut la première femme ministre au Québec – mais sans portefeuille21; Jeannette Bertrand (réponse C) est une auteure québécoise bien connue; et Pauline Marois (réponse D) fut la première femme au Québec à devenir cheffe de parti politique (Parti Québécois) en 2007 et également première Première ministre du Québec, lors des élections de septembre 2012.

1010. B : 1976 . 22

Par ailleurs, c’est en 1964 (réponse C) que Claire Kirkland-Casgrain a fait amender le Code civil du Québec pour mettre fin à l’incapacité juridique de la femme mariée qui, dès lors, peut effectuer des transactions courantes ou exercer une profession sans devoir présenter la signature de son mari.

1212. D : en 1981. C’est à partir de cette année-là que les femmes mariées ont par la suite pu garder leur nom de «jeunes filles» et le transmettre à leurs enfants.

1313. Faux.

Selon les dernières données disponibles, l’écart salarial entre les sexes serait toujours de 12 %24. En fait, les spécialistes s’entendent pour dire que l’écart salarial est dû à divers facteurs (scolarité, heures travaillées, syndicalisation, expérience, discrimination salariale entre emplois dits féminins et emplois dits masculins) et que ce dernier facteur représenterait entre le tiers et le quart de l’écart salarial25. Mais plus concrètement, en dépit de la Loi, on rapporte dans nos rangs que de nombreux employeurs n’ont toujours pas fait l’équité salariale!

1414. B : à travail équivalent (ou de valeur égale), salaire égal.

Et c’est en 1954 (réponse D) que le Québec abolit le «double standard» qui faisait qu’une femme mariée ne pouvait demander la séparation pour cause d’adultère que si le mari faisait vivre sa concubine dans la résidence familiale... condition qui ne s’appliquait pas au mari!

Ce droit était d’ailleurs enchâssé depuis 1975 dans la Charte québécoise des droits et libertés de la personne (article 19), avant de faire l’objet de la Loi sur l’équité salariale au Québec en 1996, loi proactive obligeant les employeurs à reconnaître la véritable valeur du travail effectué par les femmes.

1111. A : Travailleuses et ménagères : un même

À noter qu’au fédéral, le gouvernement conservateur sous Stephen Harper n’a jamais voulu adopter de loi proactive sur l’équité salariale, malgré les consensus obtenus en 2004 et les recommandations du Groupe de travail sur l’équité salariale mis

combat.

FTQ, De vaillance et de constance – Nos luttes, nos droits. Dépliant, Service de la condition féminine, 2007. FTQ, Les femmes de la FTQ, un réseau de solidarité. Service de la condition féminine, 2004, p. 75. FTQ, De vaillance et de constance, op.cit. Idem pour toutes les réponses à cette question.

14

La réponse B réfère au thème du 1er colloque FTQ en condition féminine (1979); C renvoie au titre du 1er document en condition féminine débattu au congrès de 1973; et D est la phrase prononcée par Mme Lise Payette, alors ministre en titre à la Condition féminine, lors du 1er colloque FTQ en condition féminine (1979)23.

23

24 25

Pour toutes ces réponses : FTQ, Les femmes de la FTQ, un réseau de solidarité, op. cit., pp. 74-75. http://www.stat.gouv.qc.ca/salle-presse/communiq/2012/avril/avril1226.htm FTQ, L’équité salariale – Maintenant, à nous de jouer... Document de sensibilisation et d’intervention, Service de la condition féminine de la FTQ, nov. 1998, p. 11.

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sur pied en 2000. Plus récemment, le gouvernement Harper retirait même ce droit fondamental à ses travailleuses de la fonction publique fédérale! À ne pas confondre avec «travail égal, salaire égal» qui réfère au fait qu’à un travail identique, on devrait recevoir un salaire identique.

15

15. B : 39 %. Ce taux est à peine plus bas que celui chez les hommes (40 %). Par contre, on peut noter des différences lorsqu’on considère le secteur d’appartenance. Ainsi, les travailleuses du secteur public largement féminisé sont syndiquées à 83 %, alors que celles du secteur privé le sont à 19 % (contre respectivement 79 % et 31 % pour les hommes).

16. A : 60 % de la main-d’œuvre rémunérée au 16 salaire minimum sont des femmes. Précisons qu’en 2012, le salaire minimum était de 9,90 $/heure (et 8,55 $ pour les personnes salariées au pourboire). Le 1er mai 2013, le salaire minimum passera à 10,15 $/heure (8,75 $ pour les personnes salariées au pourboire). La réponse B, 47 %, correspond au pourcentage de femmes dans la population active au Québec. La réponse C, 69 %, correspond au pourcentage de femmes de 15 ans et plus qui travaille à temps plein au Québec en 201126 (contre 80 % pour les hommes). Enfin, la réponse D, 24 %, correspond au pourcentage de femmes de 15 ans et plus qui travaille à temps partiel au Québec en 201127 (contre 12 % des hommes)28. 17. A : 1,2 % et ce, malgré le programme d’accès 17 à l’égalité pour les femmes!

La réponse B (3 %) correspond à la moyenne canadienne; la réponse C (4 %) est celle de l’Ile-du-Prince-Edward; et la réponse D (6 %) est le taux de participation des femmes en Alberta29. 18. C, un programme de prévention en matière 18 de SST, aussi appelé Pour une maternité sans danger. Ce n’est surtout pas un congé

26 27 28 29

de maternité, ni un congé parental (la dernière possibilité de réponse étant farfelue). En fait, en 1981, la Loi sur la santé et la sécurité du travail – qui avait été adoptée en 1979 – a permis à la travailleuse enceinte ou qui allaite de se retirer de son milieu de travail avec prestations de la CSST si l’employeur ne pouvait éliminer le danger à la source ou la réaffecter à un autre emploi plus sécuritaire pour elle, d’où l’appellation commune de «retrait préventif». Depuis, et encore aujourd’hui, les employeurs ne cessent de remettre ce droit en question.30

D’ailleurs, depuis 2010, la FTQ mène une vaste campagne sous le thème Une retraite à l’abri des soucis pour améliorer le Régime de rentes du Québec, augmenter le Supplément du revenu garanti au fédéral et assurer une meilleure sécurité des rentes promises par les régimes complémentaires de retraite.

2323. A : 20,11 $ (contre 22,81 $ pour les hommes). La réponse B réfère au salaire minimum la même année; la réponse C réfère au salaire minimum aux États-Unis en 2011; et la réponse D : pas rapport!

24. Faux. En fait, selon les résultats de la vaste 19. B. Ces programmes peuvent aussi viser 24 19 enquête québécoise sur les conditions de d’autres groupes cibles comme les minorités visibles, les minorités ethniques, les autochtones et les personnes handicapées.31 20. Faux. 20

En fait, c’est pas moins de 45 tentatives du genre qui ont été faites par les personnes qui s’opposent au libre-choix des femmes, la dernière étant la motion M-408, le 26 septembre 2012, le même jour qu’était battue la M-312!

21. C. Les femmes retraitées vivent en moyenne 21

avec 65 % du revenu des hommes retraités (données de 2009) à cause de leur parcours différent sur le marché du travail : salaire inférieur à celui des hommes, arrêts de travail périodiques pour prendre soin des enfants ou des membres de la famille en perte d’autonomie, réduction de leurs heures rémunérées pour mieux concilier travail avec famille..., sans compter l’espérance de vie supérieure chez les femmes et les risques de séparation ou de divorce élevés (ils seraient même à la hausse chez les couples de 55 ans et plus, selon Statistique Canada).

22. Toutes ces réponses sont bonnes. À 22

la réponse 20 sur les caractéristiques différentes des femmes sur le marché du travail, ajoutons que les femmes ont moins de régimes complémentaires de retraite chez leur employeur, et qu’elles ont une capacité financière moindre pour épargner et cotiser à des REER, des CELI ou autres produits d’épargne.

Québec, Conseil du statut de la femme, Portrait des Québécoises en 8 temps, édition 2012, p. 10. Idem. Pour les 3 dernières réponses : CSF, op. cit., p. 10. Jenniver Beeman et Ruth Rose, Travailleuses de la construction : discrimination criante, http://www.lapresse.ca/debats/votre-opinion/201111/01/01-4463418-travailleuses-de-la-c...

30 31

travail, d’emploi et de santé et de sécurité du travail (EQCOTESST 2007-2008), 17 % de l’ensemble des travailleuses disent avoir subi du harcèlement psychologique, 4 % ont vécu du harcèlement sexuel et 2 %, de la violence physique au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête! Et ce, tous milieux de travail confondus : syndiqués et nonsyndiqués. Imaginons maintenant les conséquences en termes de détresse psychologique, de dépression, de présentéisme, d’accidents de travail, etc.

2525. D : 80 %. Les cas répertoriés comprenaient

65 homicides conjugaux, dont 49 femmes victimes. L’étude fédérale démontre que les milliers d’incidents survenus en cette seule année ont coûté 7,4 milliards $ aux contribuables canadiens : soins de santé, services et interventions publics, frais juridiques... sans compter les salaires perdus, frais de déménagement pour fuir le danger, coûts funéraires, etc. pour les victimes et/ou leurs proches. Et on ne parle même pas encore de la souffrance physique et émotionnelle! Quand on dit que la violence, ça concerne tout le monde!!

La violence à l’égard des femmes est une menace importante pour leur indépendance économique et compromet dans une grande mesure leur capacité à trouver et à conserver un emploi, ainsi que leur rendement au travail. C’est une violation des droits et libertés fondamentaux.

De vaillance et de constance, op. cit. Québec, Pour que l’égalité de droit devienne une égalité de fait – Plan d’action gouvernemental pour l’égalité entre les femmes et les hommes 2011-2015, Secrétariat à la condition féminine, 2011, p. 57.

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JOURNÉES DE RÉFLEXION EN SANTÉ MENTALE

La prévention en matière de santé mentale, ÇA

VOUS INTÉRESSE?

Le sujet de la santé mentale intéresse de plus en plus nos membres, et une résolution a été adoptée au dernier congrès de la FTQ pour approfondir la question. Il en a aussi été question lors des discussions des dernières Biennales des femmes et du colloque FTQ de 2009 sur la conciliation travailvie personnelle. Peu importe leur secteur d’activité, les travailleuses l’abordent régulièrement sous l’angle d’un climat général d’insécurité au travail et de conditions de plus en plus difficiles, comme l’augmentation de la charge de travail, des horaires toujours plus atypiques, le rythme de travail accru, des échéances contraignantes, etc. Depuis quelques mois, le Service de la recherche de la FTQ – appuyé par les réseaux de la condition féminine, santé et sécurité, et déléguées sociales et délégués sociaux – s’est attelé à la tâche et prépare deux journées de réflexion en mai prochain. Le thème? Agir en prévention sur l’organisation du travail. Dans le cadre de cette activité, la FTQ souhaite mieux cerner ce qu’est – ou pourrait être – l’action syndicale en prévention, c’est-à-dire l’action directe dans nos milieux de travail, nommément au chapitre de l’organisation du travail.

Notez donc à votre agenda : • Journées de réflexion sur la prévention en matière de santé mentale • Les 7 et 8 mai 2013 • À l’hôtel Sheraton Laval, à Laval Vous voulez vous inscrire ? Communiquez avec Yuriko Hattori, secrétaire au Service de la recherche de la FTQ au (514) 383-8021 ou par courriel à [email protected] Joignez-vous à nous pour partager réflexions et pistes de solution. Assurez-vous que votre syndicat y délègue des personnes représentant divers réseaux. Bonne santé!

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NOM DE L’ORGANISME OU DE L’ENTREPRISE : ____________________________________________________________________________ TÉL : _________________________________________ Bulletin NouvElles en condition féminine – FTQ Numéro : Hiver 2013

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