Lettre d’information des Assises de la ville | novembre 2011 | N° 1
L’esprit d’une lettre
Le débat est ouvert !
Ça n’est qu’un début… en ouvrant le large débat avec la population, les
Lancées mardi 11 octobre avec la population puis les 13 et 14 octobre avec les agents de la collectivité, les Assises de la ville invitent les Stéphanais à participer à la construction de projet de leur ville pour les quinze à vingt ans qui viennent.
agents de la collectivité et nos partenaires, nous avons souhaité renouveler les formes d’échanges. Cette première lettre d’information autour des Assises est l’un des moyens que nous mettons en place pour faire circuler la parole et l’information. À chacun des acteurs du Projet de ville de s’en emparer pour la diffuser,
Q
«
ue vous soyez d’accord ou pas d’accord, venez débattre ! » C’est l’invitation lancée le 11 octobre, par le maire Hubert Wulfranc aux quelque 150 Stéphanais venus participer au coup d’envoi des Assises de la ville. Avec ses rencontres thématiques prévues tout au long de l’année, sur
l’éducation, la solidarité, le développement durable et l’aménagement urbain, cette
la faire circuler autour de lui, mais
démarche inédite a pour objectif d’associer les habitants à la construction de la ville
aussi apporter sa contribution afin
d’aujourd’hui mais aussi de demain en se projetant jusqu’en 2025-2030. Premier ren-
que cette lettre devienne un espace
dez-vous, le lancement des Assises a donné le « la » : invités à s’exprimer, les habitants
partagé de dialogue et de débats.
n’ont pas hésité à prendre la parole. Pour revendiquer l’intégration de tous les Stéphanais, y compris les personnes handicapées : plusieurs intervenants ont ainsi attiré
Hubert Wulfranc
l’attention du maire sur la nécessité de construire des logements accessibles aux per-
Maire, conseiller général
sonnes à mobilité réduite « ce qui ne gêne pas les valides, a plaidé un artisan Stéphanais, alors que l’inverse n’est pas vrai ! » C’est aussi la place des jeunes dans la ville X
X qui semble préoccuper certains habitants. Enclins à se projeter dans l’avenir, plusieurs
quid du développement économique et de l’emploi de demain ? Des cheminots des
Une première : un sondage chez les Stéphanais
ateliers de Quatre mares ont ainsi fait part de leurs inquiétudes, laissant entendre que les
Réalisé par téléphone, fin septembre,
débats sur l’avenir de la ville devaient aussi prendre en compte la défense de ses emplois.
auprès de 402 Stéphanaises et Sté-
Pendant plus d’une heure, la parole a ainsi circulé de façon très libre dans la salle, tan-
phanais de plus de 15 ans, le sondage
dis que, sur l’estrade, le maire et son premier adjoint, Joachim Moyse, écoutaient et
commandé par la Ville se veut non seu-
prenaient des notes. « Les idées centrales ont été évoquées », a très vite noté le maire,
lement une photographie de l’opinion
en prenant la parole pour mettre un terme très provisoire aux échanges amorcés avec
publique locale mais aussi un moyen
les Stéphanais : les solidarités, le développement durable, l’éducation citoyenne au sens
de donner la parole à ceux qu’on n’in-
large du terme, l’aménagement urbain… de nombreux petits cailloux ont été semés sur
terroge jamais. Dévoilé le 11 octobre
le chemin du débat que la ville veut emprunter avec la population dans son ensemble.
et disponible sur le site internet de la
participants se sont interrogés sur les adaptations à conduire si la population de SaintÉtienne devait croître : « Avez-vous anticipé les besoins en équipements que va générer l’accroissement de la population ? », s’est inquiété un Stéphanais de longue date. Et
«
Cette réunion m’a ouvert des horizons sur le projet de ville que je limitais à l’urbanisme. Je suis prête à continuer activement, on doit être citoyen avant tout » Nicole Auvray, auxiliaire de vie scolaire au lycée Le Corbusier.
Ville, il renseigne sur l’attachement des habitants à leur ville, l’évaluation qu’ils ont des politiques publiques qui y sont menées ou encore des secteurs qu’ils aimeraient voir davantage pris en compte. Ainsi, 92 % des personnes interrogées se disent satisfaites de vivre
Assises en images
à Saint-Étienne-du-Rouvray. Parmi les 89 % qui estiment que la ville a beaucoup évolué depuis dix ans, 59 % jugent que les évolutions vont dans le bon sens. Ce sont aussi les valeurs portées par le service public communal qui ont été soumises au jugement des sondés. Pour 77 %, la municipalité est attentive à la justice 16sociale et à la défense d’un service public fort et ouvert à tous. Concernant le projet de ville proprement dit, le sondage permet de mesurer le chemin qui reste à parcourir : 55 % des Stéphanais n’en ont jamais entendu parler.
« Cent cinquante personnes ont assisté au débat d’ouverture des Assises de la ville le 11 octobre. L’occasion de lancer les premiers échanges entre la population et les élus.
Les gens qui n’ont pas vu de changement à Saint-Étienne ont intérêt à s’acheter des lunettes, il faut être aveugle ! » Sébastien Vélardita, retraité.
c’est de participer
L’important,
La démocratie passe bien sûr par le vote mais la citoyenneté ne s’arrête pas là. Afin de faire vivre la démocratie à l’échelle locale, la municipalité veut élargir les modes de participation pour qu’un grand nombre d’habitants s’impliquent dans les décisions.
C
«
onstruire avec les habitants
qu’il faudrait mettre
d’aujourd’hui
de
en place des délé-
demain. Telle est l’ambition
gués de quartier. »
des élus, telle est aussi l’aspi-
On peut aussi imagi-
ration des citoyens stéphanais. C’est en
ner des assemblées
tout cas le message qu’ont voulu faire
générales de quartier
passer les participants à la soirée de lance-
où chacun pourrait se
ment des Assises, mardi 11 octobre. Si la
faire entendre, mais
volonté d’associer le grand public à la vie
aussi des initiatives
démocratique n’est pas nouvelle à Saint-
plus spécifiques : en direction des enfants
Étienne-du-Rouvray, elle semble prendre
et des jeunes, des retraités, du monde
une nouvelle dimension, cette année,
associatif, des acteurs économiques. Des
À chacun sa manière. Pour participer,
avec la mise en partage du Projet de ville.
mobilisations citoyennes peuvent parfois
et faire participer, chaque citoyen dis-
La municipalité souhaite, avec les ci-
être nécessaires pour faire aboutir un pro-
pose d’outils pour se faire entendre.
toyens actifs qui se mobilisent, trouver
jet, comme ce fut le cas pour la résidence
Tout d’abord, bien sûr par la participa-
de nouveaux outils pour associer le plus
Michel-Grandpierre.
tion aux réunions publiques, en échan-
grand nombre à ses questionnements
Avec de grands rendez-vous, à l’occasion
geant via le site internet municipal,
sur la place des enfants dans la ville, le
des Assises, la période 2011-2012 sera
en relayant nos informations sur les
maintien des solidarités, le respect du
celle de la construction d’un projet collec-
réseaux sociaux… Vous pouvez aussi
développement durable, dans toutes ses
tif. Quelle que soit la forme des réunions,
en devenant un acteur du projet de
dimensions, sociales, économiques, éco-
des moments d’échange plus ou moins
ville : en restant informé grâce à cette
logiques. Il peut s’agir de construire des
formels qui se mettront en place tout au
lettre d’information, en faisant circuler
projets, mais aussi d’évaluer ce qui est mis
long de l’année, le principal est de réus-
l’information sur le projet à vos amis,
en place, comme le guichet Unicité et la
sir à « faire sortir les gens de chez eux »,
voisins, collègues, en les incitant à s’ins-
tarification solidaire en rencontrant des
comme le soulignait un autre intervenant
crire à notre liste de diffusion…
usagers.
le 11 octobre. « La vie change, les habi-
Pour y parvenir, la Ville va renouveler les
tudes, les envies changent, on a besoin
formes de participation, en favorisant,
de discuter et de décider avec vous », a
comme ce fut le cas le 11 octobre à la
lancé le maire, Hubert Wulfranc, lors de
salle festive, la prise de parole des habi-
cette première rencontre. Car, plus que ja-
tants, en toute liberté. « Il ne faut pas
mais les élus ont besoin des citoyens pour
Une idée, une proposition, une question ?
limiter le débat aux sujets choisis par
changer la ville et changer la vie.
Contact : Matthieu Charlionet,
la
ville
On est désolées qu’il n’y ait pas eu plus de monde… On se demande comment aller chercher les gens ? C’est sûrement en dialoguant, en allant discuter avec les gens, en leur montrant ces petites cartes qu’il faut diffuser pour inciter les gens à participer » Nadia Courchay et Catherine Lainé, habitantes et militantes associatives.
Comment s’investir ?
les édiles, lançait ainsi ce soir-là, Claude
chargé de la démocratie locale
Douville, un habitant du Madrillet. Il ne
mcharlionet@ ser76.com
doit y avoir aucun sujet tabou. Et je pense
02 32 95 83 83
Questions d’éducation
C
’est au Madrillet, dans les
partage et de mutualisation des expé-
locaux de l’université, que
riences de chacun.
se dérouleront les Assises
Enfin, ne manquez pas les rendez-vous
de l’éducation. En présence
festifs et ludiques qui accompagnent
de nombreux acteurs et observateurs du
ces Assises : mercredi 16 à partir de
monde éducatif (pédopsychiatre, cher-
19 heures, Franck Lepage vous proposera
cheur, sociologue, animateurs), autour
une conférence gesticulée sur l’éduca-
> Retrouvez chaque soir
d’une thématique large : « Ville, école,
tion à l’espace Georges-Déziré, tandis
des assises le compte rendu
associations, familles : la cohérence et la
que
de la journée en ligne sur
complémentarité au service de l’efficacité
Houssière organise une exposition sur
le site internet :
éducative. »
l’école d’hier et d’aujourd’hui jusqu’au
www.saintetiennedurouvray.fr
Organisé sur trois jours, le programme
18 novembre.
prévoit de commencer par explorer, mer-
Conférences, ateliers, spectacles, quelle
credi 16 novembre à partir de 13 heures,
que soit la forme, l’objectif des Assises
la complémentarité des relations entre les
de
familles, les enfants et le monde éduca-
bien de penser collec-
tif. Le jeudi 17 novembre sera davantage
tivement la réussite
consacré, quant à lui, à l’organisation
de tous les enfants et
de la journée des enfants, à l’articula-
leur épanouissement
tion entre les temps scolaire et périsco-
dans la ville.
l’association du centre social de La
l’éducation
laire et à la nécessité de porter sur les enfants et leur parcours un regard glo-
est
«
Il n’est pas nécessaire d’être enseignant pour s’intéresser à l’école, d’être médecin ou malade pour se préoccuper de la santé ou d’être cheminot pour défendre l’avenir du chemin de fer », Pierre Ménard, comité de défense du triage de Sotteville-lès-Rouen
bal et non fractionné. La matinée du vendredi 18 novembre permettra, enfin,
Rendez-vous
de s’interroger sur la mobilisation des
À noter :
ressources locales dans la mise en place
La participation aux Assises est gra-
16, 17 et 18 novembre 2011 :
des projets éducatifs, à l’échelle des com-
tuite, mais elle suppose que vous vous
Assises de l’éducation (inscription
munes notamment.
soyez inscrits sur le site de la ville.
gratuite sur le site Internet de la Ville)
Avec pour souci principal de permettre
du 6 au 9 février 2012 :
l’échange et le débat, ces journées
Assises de la solidarité
donneront la parole à des intervenants
du 3 au 5 avril (à confirmer) :
extérieurs, mais aussi au public, invité à
Assises du développement durable
participer à de nombreux ateliers théma-
Juin : Assises du développement urbain
tiques, conçus comme des moments de
Aire de fête : Clôture des Assises
© conception : Médiris / graphisme : Au fond à gauche / Photographies : Jérôme Lallier / Rédaction : Isabelle Friedmann / Mise en page : service communication de la ville de Saint-étienne-du-Rouvray | 11/2011
La place des enfants dans la ville, le rapport entre les différents acteurs de l’éducation - enfants, enseignants, parents, associations - ou encore la question des rythmes de l’enfant seront débattus lors des Assises de l’éducation, les 16, 17 et 18 novembre.