le coup du 4 décemi3re marchais sur la pointe des pieds ... - Nouvelobs

26 déc. 1986 - le sida » (Lionel Stoléru). « La cohabitation est le sida des institutions ». (Jean Foyer). « C'est une jeunesse atteinte de sida mental ». (Louis Pauwels). Parfois récupéré par les destinataires, sur le _ mode de la dérision. Exemple : « Nous avons tous le sida mental » (les jeunes à la manif du 10 décembre).
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FRAN «Pour nous, François Mitterrand, c'est comme SI le sida » (Lionel Stoléru). « La cohabitation est le sida des institutions » (Jean Foyer). « C'est une jeunesse atteinte de sida mental » (Louis Pauwels). Parfois récupéré par les destinataires, sur le _ mode de la dérision. Exemple : « Nous avons tous le sida mental » (les jeunes à la manif du 10 décembre). est l'article star de la constitution. Utilisé sept fois depuis le 16 mars.

LE COUP DU 4 DÉCEMI3RE

Etucliants en colère

Ils étaient un million selon les organisateurs, 200 000 selon la police plus probablement 500 000. C'était le 4 décembre. La fête d'abord, puis la violence. Et l'amertume. L'entrevue avec Monory avait été un échec. Une manif pour rien... Etudiants et lycéens se sont dispersés dans le brouillard des lacrymogènes. Beaucoup pensaient que les jeunes avaient perdu la partie. Ils venaient de la gagner. '

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MARCHAIS SUR LA POINTE DES PIEDS Un leader a disparu. Un monument du paysage politique français escamoté. Comme par enchantement. Georges Marchais ne sera pas candidat en 1988, il l'a annoncé. Il n'est déjà quasiment plus secrétaire général du PCF. Cela, il l'a tu. Après avoir accompagné — et sans doute précipité — le déclin de son parti, il a quitté l'avant-scène sur la pointe des pieds. Et sa sortie est passée presque inaperçue.

SIGNÉE PASQUA « Terroriser les terroristes », proclama Charles Pasqua sitôt installé au ministère de l'Intérieur. On connaît la suite. Attentat au siège de la BRB ; explosion à l'Hôtel de Ville, à la Défense, au Pub Renault et rue de Rennes ; assassinat de Georges Besse ; tentative contre Alain Peyrefitte... 38 LE NOUVEL OBSERVATEUR /RÉTROSPECTIVES

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La cohabitation vue par Pruszkowski (Photosynthèse „

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MITRAC Un être étrange, né de l'accouplement fortuit de la majorité présidentielle de 1981 et de la majorité législative de 1986, règne sur les destinées de la France depuis le 16 mars. Comme le vicomte pourfendu de Calvino, il est fait de deux parties : chacune vit sa vie mais n'agit que par rapport à l'autre. « Mit ne compte pas », dit Rac. Mais quand Mit va à Tokyo, à Lomé, ou à Londres, Rac aussitôt lui emboîte le pas. Entre eux, les rôles sont clairement distribués. Rac s'expose, Mit observe. Rac tranche, Mit émet des réserves. Rac court contre la montre. Mit donne le temps au I temps. Sous les dehors d'une parfaite urbanité, ils se livrent une guerre impitoyable. Mais une guerre 'd'usure, une guerre de positions : le premier qui tire, dit-on, est mort. Curieusement, les Français aiment Mitrac. Au dire des sondages, ils l'aiment même de plus en plus. Hélas, son espérance de vie est courte. Et il y a, semble-t-il, peu de chances qu'un tel attelage se reconstitue : comme on le sait, les hybrides, généralement, ne se reproduisent pas.