Le conseiller en creation d entreprise V3 051110


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Améliorer Son Efficacité En Tant Que Conseiller En Création D’entreprise:

ARCHITECTE DE L’ECONOMIE FRANÇAISE !

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Sommaire 1.

Le conseiller en création d’entreprise : architecte de l’économie française… ................. 3

2. Pourquoi Les Créateurs Abandonnent Leurs Projets De Création D’entreprise ? Les Mécanismes Du Renoncement.............................................................................................. 4 2.1. 65% des créateurs abandonnent une idée qui vaudrait la peine d’être implémenté : Pathétique ! ....................................................................................................................... 9 2.2. Mais, on ne peut résoudre un problème dont on ne connait pas la cause !................. 10 2.3. Récapitulons … .......................................................................................................... 12 3. Comment améliorer votre efficacité et libérer le pouvoir des créateurs d’entreprise et de l’économie française ? ..................................................................................................... 14 3.1. Les pertes liées à la réalisation du business plan par le créateur lui-même ................ 14 3.1.1.

Le constat ....................................................................................................... 14

3.1.2.

Le problème.................................................................................................... 14

3.1.3.

La solution : un audit de cohérence de projet pour les créateurs ..................... 14

3.2. Les pertes liées à la réalisation du business plan par un professionnel ....................... 15 3.2.1.

Le constat ....................................................................................................... 15

3.2.2.

Le problème.................................................................................................... 15

3.2.3.

La solution : un travail collaboratif entre expert et créateur ............................ 15

3.3. Les pertes liées à la sous-estimation par l'entrepreneur potentiel du temps nécessaire à la maturation du projet .................................................................................................. 16 3.3.1.

Le constat ....................................................................................................... 16

3.3.2.

Le problème.................................................................................................... 16

3.3.3.

La solution : les modèles de business plan sectoriel et/ou la franchise ............ 17

3.4. Les pertes liées à un sentiment de risque trop grand de la part du créateur ............... 18 3.4.1.

Le constat ....................................................................................................... 18

3.4.2.

Le problème.................................................................................................... 18

3.4.3.

La solution possibles : les réseaux organisés ................................................... 18

3.5. Les pertes liées à un sentiment de risque trop grand de la part des banques ............. 19

4.

3.5.1.

Le constat ....................................................................................................... 19

3.5.2.

La solution : les financements privés............................................................... 19

Conclusion .................................................................................................................... 21

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1. Le conseiller en création d’entreprise : architecte de l’économie française… Si tout le monde s’accorde sur le fait que la création de richesse dans une économie s’effectue grâce { la création d’entreprise, les mécanismes qui rendent cette dernière possible sont publiquement moins connus. La plupart des créateurs d’entreprise ne sont pas des serials entrepreneurs ou des « bêtes de compétitions » sorties de nos meilleurs écoles de commerce et entrainées à toutes les techniques de management, de finance et de marketing de nos meilleures entreprises. Non, loin s’en faut et s’il est évident qu’il n’est pas nécessaire de passer par l{ pour être éligible à la création, on peut se demander pourquoi, au regard des challenges qui s’opposent au créateur d’entreprise, on dirait que toute la communauté entrepreneuriale a tendance { réagir comme si c’était le cas ?

La révélation de Saint Quentin… Il y a quelques temps, je suis allé rendre visite des amis { St Quentin dans l’Ain, le temps d’un weekend. Une des activités du weekend était la visite d’une Eglise : Le presbytère de la Basilique de St Quentin. Ce qui m’a marqué, au-del{ de l’impressionnante architecture du bâtiment, c’est la rigoureuse méthodologie et les étapes nécessaires pour achever cet ouvrage construit il y a maintenant plusieurs siècles. Un écriteau situé { l’entrée de l’édifice présente de façon illustrée l’organisation mise en place pour réaliser un tel ouvrage. A l’époque, l’opération était très complexe, requérait des milliers de personnes et s’étalait sur plusieurs dizaines d’années ;

… le tout chapeauté par un architecte … comme vous ! Aujourd’hui, bien que les moyens modernes ont permis de construire un immeuble au moins aussi grand non loin de nos bureaux en région parisienne en quelques mois seulement avec probablement moins d’une centaine de personnes sur le bâtiment, tout a encore été fait sous l’œil directeur d’un architecte forcément ambitieux, avisé et bienveillant. Autant ces immeubles, des plus petits aux plus grands font le paysage de notre pays, autant, nos entreprises, des plus petites au plus grandes, font le paysage de l’économie française.

Et vous en êtes les véritables architectes… Le créateur d’entreprise « moyen » est souvent primo-entrepreneur et c’est la raison pour laquelle, il a indéniablement besoin d’accompagnement pour mener { bien son projet. Parce que : Page 3 sur 21

 sans accompagnement il est isolé dans la réflexion et le raffinement de son idée  sans accompagnement, il est isolé dans la validation de son idée par une étude et une compréhension du marché pertinent pour son projet  sans accompagnement, il est isolé dans les subtils et hermétiques circuits de recherche et d’obtention des financements  sans accompagnement il est perdu dans les méandres de notre administration qui reste complexe malgré les efforts de simplification  sans accompagnement il est isolé dans la construction de confiance en lui indispensable pour aller au bout de son rêve

Et cet accompagnement, c’est vous ! Le conseiller en création d’entreprise est l’architecte ambitieux, la pièce maîtresse dans la concrétisation des souhaits de création d’entreprise. Et au regard des statistiques,    

920 conseillers - Boutiques de Gestion +600 conseillers – CCI Plusieurs centaines dans les villes Plusieurs autres centaines dans les organisations associatives locales ou nationales

nous sommes plutôt pas mal équipés ! En revanche, pour le conseiller en création d’entreprise positivement ambitieux que vous êtes, les statistiques de la création d’entreprise peuvent être améliorées :  Sur 6 millions de Français qui déclarent avoir un projet précis de création  Seuls 300 000 créations effectives sont comptabilisées chaque année soit seulement 5% des projets ! La question est :

Pourquoi ?

L’APCE a fait le travail pour nous ! Une étude publié dans la collection « Zooms » de l’APCE a été réalisée sur le thème :

2. Pourquoi Les Créateurs Abandonnent Leurs Projets De Création D’entreprise ? Les Mécanismes Du Renoncement L’analyse des résultats de l’étude nous fourni des pistes de progressions, pour certaines largement explorées { ce jour mais pour d’autres, potentiellement très porteuses, restées non exploitées en raison de contraintes notamment techniques ! Page 4 sur 21

Afin de mieux comprendre pourquoi et à quel moment certains porteurs de projet abandonnent en « cours de route », ils ont étudié en détail les étapes du parcours menant à la création d’entreprise et ont identifié 5 étapes majeures :     

La formalisation de l’idée L’apprentissage des modalités de création L’approche du marché Le montage financier La recherche de financements

Voici un extrait du rapport de l’APCE qui présente le contenu de chaque étape du projet ainsi que les taux d’abandons constatés pour chacune d’elles.

L’abandon du projet { ce niveau est compréhensible. Après tout, ce n’est pas parce qu’on a une idée qu’on est un entrepreneur, non, ça demande plus que ça et les idées, tout le monde en a. Si le fait de cristalliser sa réflexion sur l’idée et son impact sur sa vie personnelle conduit  Soit à se dire : « ce truc n’est pas fait pour moi… »  Soit à se dire : « cette idée pourrait faire une bonne « assoc » mais pas une entreprise » est donc tout { fait normal et c’est tant mieux que cette espèce de sélection naturelle évite plus de déboires et de catastrophes dans les vies personnelles dans le futur.

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A mon sens, il est d’ailleurs quelque peu imprécis de les compter parmi les potentiels créateurs d’entreprise ; car ça reviendrait à intégrer dans intégrer le décompte les personnes qui ont une idée.

Mon opinion personnelle est que l’entrepreneur qui abandonne à cette étape n’est simplement pas prêt. En effet, quelqu’un qui porte un véritable projet et qui est déterminé { le mener à bout ne peut pas laisser tomber parce que les démarches pour créer sont trop compliquées en France ! Mais je pense que la question se pose beaucoup moins aujourd’hui avec les derniers allègements de procédures telles que le l’organisation en Guichet Unique par le biais du CFE ou le plébiscité statut d’auto entrepreneur. Ces dispositifs ont certainement réduit la casse { cette étape !

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Les résultats de cette analyse sont à mon sens plutôt encourageants, peut être même un peu trop optimistes car si seulement 10% des projets sont abandonnés parce qu’ils ne sont pas économiquement viables, cela voudrait dire que 90% des projets auraient valu la peine d’être implémentés. Ce qui signifie en d’autres termes que nous avons en France un vivier de créatifs redoutablement efficaces. Mais ne rêvons pas : 90% des projets ne peuvent pas être économiquement viables, c’est beaucoup trop. Il est plus probable qu’une part des abandons des étapes précédentes soit favorisé par le fait que le créateur ait fait un calcul mental rapide qui lui fasse comprendre que l’affaire serait difficilement viable. C’est de cette façon que nous fonctionnons. Nos décisions actuelles sont influencées par les caractéristiques que nous attribuons aux évènements futurs.

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Voici le chiffre qui me révolte le plus ! Si l’on ne tient pas compte de ceux qui abandonnent dès l’étape de la formation de l’idée, ce qui est un abandon normal, cela signifie qu’après avoir validé le marché,

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2.1. 65% des créateurs abandonnent une idée qui vaudrait la peine d’être implémenté : Pathétique ! Si le paysage de notre pays était fait de projet en construction abandonnés, l’accepterionsnous ? Certainement pas ! Pourquoi le phénomène devient plus acceptable lorsqu’il s’agit de projet d’entreprise ? Est-ce parce que les conséquences en sont moins visibles… du moins… immédiatement !

Vous voulez savoir ce que serait la tour Eiffel abandonnée ? Image Et ce n’est pas qu’une anecdote car parmi ces projets abandonnés, il y a des « tours Eiffel ». Et vous le savez mieux que moi ! Vous qui recevez les créateurs tous les jours : Combien de fois avez-vous rencontré un créateur qui avait une idée vraiment géniale et dont vous n’avez plus entendu parler par la suite ? Comme vous, j’accompagne de temps en temps des créateurs, compte tenu des caractéristiques de notre cabinet, nous en voyons certainement beaucoup moins que vous. Pourtant, je dois bien en voir au moins 1 tous les 15 jours ou tous les mois qui a une idée brillantissime, mais qui va probablement jeter l’éponge { cause de la difficulté à trouver les financements. Mais comme je leur dit souvent, les très beaux projets finissent par trouver leur financement : C’est juste une question de temps et de persévérance ! Ceux qui n’ont pas de beaucoup de chance, ce sont ceux qui ont envie d’ouvrir une activité simple, presque banale dira-t-on, mais leur rêve d’entrepreneur ne l’est pas. Pour eux, c’est un changement de vie complet, c’est le défi qu’ils rêvent de relever depuis plusieurs années, c’est le style de vie que leur esprit contemple tous les jours quand vous croisez leur regards lointains et pensifs dans le train ou le bus qui les mène { leur corvée journalière qu’on appelle leur emploi… quand il leur en reste un. C’est pour ceux-l{ que c’est dur de réaliser qu’ils n’accèderont jamais { l’entrepreneuriat :  Soit parce qu’ils n’ont pas fait assez d’études pour avoir un job bien payé qui leur permette d’épargner suffisamment pour lancer leur propre affaire et qu’ils n’auront pas de financement parce qu’il n’ont pas d’apport ?  Soit parce qu’ils ont choisit un jour { 16 ans une filière scolaire qui les a mis sur une voie professionnelle sans rapport avec l’activité qu’ils veulent réellement développer en tant qu’entrepreneur et qu’ils n’auront pas de financement parce qu’ils n’ont pas d’expérience ?

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Pourtant, au-delà de nos fleurons nationaux, ce sont ces millions de petites entreprises « normales » qui constituent 70% du tissu et qui font l’économie comme c’est l’ensemble des bâtiments de nos villes qui font la beauté de l’architecture de notre pays.

Pour l’architecte de l’économie française que vous êtes, c’est sur ce sujet que les forces doivent se rencontrer pour travailler { la résolution de ce problème. C’est pour les projets non créées et abandonnés à cette étape que ça vaut le coup de se battre.

2.2. Mais, on ne peut résoudre un problème dont on ne connait pas la cause ! Et une fois de plus…

L’APCE a fait le travail pour nous ! Dans la suite de l’étude, l’APCE analyse en profondeur les causes d’abandon { chaque étape. En ce qui concerne les abandons { l’étape du montage financier, et de la recherche des financements, voici les raisons évoquées :

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2.3. Récapitulons … Il ressort de cette étude qu’il y a essentiellement 6 raisons { l’abandon massif des projets de création d’entreprise :  A l’étape du montage financier o Le créateur fait lui même son business plan fait des erreurs et oublis qui le conduisent à avoir la conviction que le projet n’est pas réalisable o Le business plan est fait par un professionnel mais le porteur se sent dépassé par la dimension du projet et finit par abandonner o L’entrepreneur potentiel sous-estime le temps nécessaire à la maturation du projet et n’a pas la marge financière suffisante pour couvrir ce laps de temps.  A l’étape de la recherche de financement o le sentiment d’un risque trop grand. Le porteur de projet ne veut pas mettre en jeu son patrimoine, ou il est la seule ressource financière du ménage ou enfin qu’il ne se sent pas compétent au niveau financier. o le temps de montage est trop long : le porteur abandonne parce qu’il a épuisé toutes ses ressources ou par lassitude o pas assez d’apport : l’inadéquation entre les besoins nécessaires { la réalisation du projet et les ressources réellement disponibles

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En synthétisant ces informations, la vérité émerge. On se rend compte que les mécanismes d’abandon identifiés par l’APCE se rapportent en réalité { deux notions essentielles :  l’ignorance et  le risque !

Ce graphique permet de se rendre compte que les phénomènes qui prennent le développement de notre économie en otages sont finalement simples. De nos jours, nous sommes capables d’aller sur la lune et nous avons une maitrise de l’environnement comme jamais auparavant. La quantité de données disponible sur chaque centimètre carré est tout à fait impressionnante. Cher architecte de l’économie française, nous savons quels sont les bienfaits de la création d’entreprise { la fois sur les porteurs de projet, mais aussi sur l’économie et le système et la civilisation tout entière. Nous connaissons notamment les vertus structurante et exaltantes de ce processus ; nous savons que c’est par l{ que passe la création d’emploi, la création de la valeur et la prospérité de la nation. Comment se fait-il que, pour des questions aussi essentielles que la création d’entreprise, véritable poumon de l’économie, nous ne puissions pas résoudre des problèmes aussi simples que : l’ignorance et le risque ? Comment se résigner dans cette situation et ensuite, prétendre que c’est une fatalité...

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3. Comment améliorer votre efficacité et libérer le pouvoir des créateurs d’entreprise et de l’économie française ? Si vous êtes convaincu que le développement et la prospérité du pays passe avant tout par la création d’entreprise, la création de richesse et la création d’emploi, nous devons trouver des solutions pour permettre aux parents et aux enfants de courir… Pour procéder de façon systématique, commençons par le premier mécanisme :

3.1. Les pertes liées à la réalisation du business plan par le créateur lui-même 3.1.1. Le constat Selon l’étude de l’APCE, la réalisation du business plan par le créateur lui-même est parfois cause d’abandon de projet. La principale raison identifiée est que le créateur qui fait son business plan fait souvent des erreurs ou des oublis qui lui font dire que son projet n’est pas viable. 3.1.2. Le problème En effet, le créateur qui est souvent primo-entrepreneur n’a qu’une mauvaise connaissance des éléments à prendre en compte dans le délicat et expert exercice du business plan. Bien que ce sont souvent les chiffres d’affaires surestimés et les charges sous-estimées qui font souvent l’objet d’anecdotes, cette étude démontre que lorsqu’on approfondit les choses, la cause d’abandon décrit une situation inverse. Pour en venir { la conclusion que le projet n’est pas viable, il faut que le créateur ait :  Soit minimisé le chiffre d’affaires  Soit maximisé les charges. Dans les deux cas, l’absence d’exemple d’informations réelles concernant son secteur est un manquement tragique pour ces créateurs et pour vous, acteurs de la création d’entreprise, qui êtes – par voie de conséquence - privés d’une réalisation supplémentaire. Du reste, même dans l’hypothèse où le créateur surestimerait son chiffre d’affaires et sousestimerait ses charges, la perte peut être encore plus importante puisque le créateur risque de violentes déconvenues une fois le projet mis en œuvre3.1.3. La solution : un audit de cohérence de projet pour les créateurs Une des solutions de cette épineuse situation pourrait consister à permettre au créateur de comparer les données de son business plan aux moyennes de son secteur : c’est ce que j’appelle une analyse ou un audit de cohérence. Page 14 sur 21

L’avantage subsidiaire d’un tel outil est qu’il permet au créateur de se rendre compte de son erreur que celle-ci soit dans le sens de l’exagération ou de la sous-valorisation. Enfin, il est impératif que cette comparaison se fasse en termes de ratios pour lisser les différences liées { la difficulté d’avoir un projet dont le chiffre d’affaires coïncide avec celui du projet.

3.2. Les pertes liées à la réalisation du business plan par un professionnel 3.2.1. Le constat Selon l’étude de l’APCE, la réalisation du business plan par un professionnel ne met pas { l’abri de la problématique d’abandon des projets de création. Cette fois, le phénomène mis en cause est que porteur se sente totalement dépassé par la dimension du projet et finisse également par abandonner. 3.2.2. Le problème En effet, tous les créateurs n’ont pas les pré-requis minimas pour construire un business plan et, heureusement, il n’est pas indispensable de pouvoir construire un business plan pour entreprendre. Après tout, le rôle de l'entrepreneur n'est-il pas :  de définir une vision  de trouver des personnes pour exécuter la stratégie qui permet d'atteindre cette vision  et de s'assurer qu'il y a suffisamment d'argent à la banque pour faire vivre l'entreprise. Il est donc tout à fait normal - il peut d'ailleurs être encouragé - que l'entrepreneur qui n'a pas les prérequis pour rédiger un business plan l'affaire par un professionnel. En revanche, le fait que ce choix soit une cause d'abandon de projets signifie que le système n'est pas correctement huilé pour cette approche. L'abandon du projet par un entrepreneur qui se sent dépassé par la dimension que le business plan lui fait découvrir cache en réalité une non-appropriation du « nouveau projet » par le créateur lui-même. Ce qui signifie qu'il y a eu un réel écart entre le projet tel qu'il est perçu par le créateur et le travail fait par le professionnel : le business plan présenté n'est donc pas celui du projet du créateur ; heureusement que ce dernier abandonne car il est impossible de mener à bien un projet qui n'est pas le vôtre. 3.2.3.

La solution : un travail collaboratif entre expert et créateur

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La solution à ce problème ne me semble pas si complexe. Il faut simplement que nos professionnels en rédaction de business plan intègre dans la façon de travailler une plus forte implication du porteur de projet tout au long du travail. C'est simplement ce qu'on appelle du travail collaboratif. D'autre part, le professionnel chargé de rédiger le business plan doit comprendre - et faire comprendre - n'a pas besoin d'écarter le porteur de projet jusqu'à la fin du travail afin que le résultat semble mystérieux à ce dernier. En effet, avouons-le, cette pratique est souvent observée dans le métier de conseil car elle permet au professionnel de davantage justifier ses honoraires (quand il en facture), ou au moins son expertise. Cette pratique ainsi que ses effets dommageables peuvent être évitées en expliquant simplement clairement dès le départ :  Quel est le contenu de la mission  Comment le travail doit se dérouler (en soulignant notamment la dimension collaborative des parties) et  Pourquoi est-ce que les deux parties ont intérêt à ce qu'il se déroule de façon très collaborative.

3.3. Les pertes liées à la sous-estimation par l'entrepreneur potentiel du temps nécessaire à la maturation du projet 3.3.1. Le constat Selon l’étude de l’APCE, la troisième cause d'abandon dans l'étape du montage financier est la sous-estimation par l'entrepreneur potentiel du temps nécessaire pour matures et son projet. Le phénomène coupable des choix d'abandon à cette étape est précisément le fait que le porteur de projet n'est pas les ressources financières suffisantes pour survivre pendant cette phase de maturation de son projet. En général, il doit souvent renoncer pour reprendre une activité salariée et peut-être verra-til plus tard... Peut-être (souvent) PAS ! 3.3.2. Le problème Le véritable problème qui se cache derrière ce phénomène est que le créateur d'entreprise potentiel n'a pas une connaissance suffisamment bonne du secteur d'activité, du marché, ou du métier. Acquisition de ses connaissances peut prendre du temps est donc être très consommatrice en ressources. Dans le même temps, il est suicidaire de créer une entreprise alors qu'on n'a pas une connaissance suffisante de son marché ou de son métier.

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Cette cause d'abandon de projets est-elle donc incurable ? 3.3.3. La solution : les modèles de business plan sectoriel et/ou la franchise 3.3.3.1. Les modèles de business plan sectoriel

Nous sommes des fervents croyants dans la philosophie selon laquelle :

« il ne faut pas créer pour créer ». En effet, s'il faut prendre un peu plus de temps pour construire un projet dont le succès est mieux conforté, il est indispensable de le faire. C'est donc un gentil pléonasme que de dire qu'il faut sensibiliser les futurs créateurs potentiels au temps nécessaire à la maturation d'un projet ; ce que vous faites déjà probablement. Par ailleurs, il est vrai que notre système social -- notamment en ce qui concerne les aides aux chômeurs créateurs ou repreneurs d'entreprise -- est plutôt favorable. De façon plus opérationnelle, vous pouvez peut-être apporter une contribution complémentaire en aidant le créateur d'entreprise à trouver des informations très opérationnelles sur son marché. Ceci peut se faire en lui fournissant par exemple une information similaire à celle qui sert aux concept d’audit de cohérence présenté dans le paragraphe qui traite des suggestions de solution au problème lié au business plan fait par le créateur lui-même. Cette information peut être transmise sous la forme de modèles de business plan sectoriel par exemple que l'utilisateur n'a plus qu'à adapter à sa propre situation. Les ratios clés constatés dans le métier du créateur d'entreprise peuvent lui être d'une précieuse utilité dans l'identification des informations pertinentes dont il a besoin pour contrer son projet, et par ricochet, ceci peut contribuer à réduire sensiblement la durée de montage de son projet. 3.3.3.2. La franchise

Enfin, la franchise peut représenter une opportunité intéressante au titre de possibilité de solution à l'abandon des projets liés à un temps de maturation trop long. Comme nous l'avons expliqué ci-dessus, le long temps de maturation traduite en réalité le temps de découverte des différentes composantes du projet. Ce qui induit le fait que le porteur de projet soit dans une situation d'ignorance plus ou moins importante au moment où il démarre son projet. La franchise présente un intérêt ici dans la mesure où, elle offre aux créateurs d'entreprise un système éprouvé. Les méthodes d'approche, d'identification, et les qualifications de marché sont en général déjà modélisé par les bons franchiseurs. Le temps de lancement d'un nouveau projet est donc optimisé et permet aux créateurs potentiels de ne pas consommer son apport en attendant de faire maturation projet. Page 17 sur 21

3.4. Les pertes liées à un sentiment de risque trop grand de la part du créateur 3.4.1. Le constat L’étude de l’APCE souligne également la perception d'un risque trop important dans le créateur potentiel comme cause d'abandon de projets. La perception du risque intervient notamment :  soit lorsque le créateur est la seule ressource du foyer  soit lorsque le créateur ne pas mettre en jeu son patrimoine. 3.4.2. Le problème Lorsqu’on sait le taux d'échec des projets d'entreprise trois ans après leur création, il est tout à fait compréhensible que certains hésitent à sauter le pas lorsqu'ils sont dans une situation de danger personnel dans l'hypothèse où l'affaire ne décolle pas. Malheureusement, ce risque est le lot de tout créateur d'entreprise, et il y a peu d'opportunités qui permettent de l'annuler. Enfin, il est évident que si le risque d'échec d'un projet réel, et que le porteur de ce projet à la seule ressource financière de son foyer, il est suicidaire de pousser ce dernier à créer. Est-ce qu'il faut pour autant renoncer à toute velléité entrepreneuriale ? 3.4.3. La solution possibles : les réseaux organisés Il est peu utile de proposer comme solution de recommander aux créateurs d'entreprise qui fait face à un problème de sentiment de risque trop important de tenter de réduire le risque associé à son projet. Nous faisons l'hypothèse évidente qu'il y a travaillé d'arrache-pied. L'alternative qui reste aux créateurs qui se trouvent dans cette situation est celle des réseaux organisés de type franchise. En effet, la franchise peut apporter une contribution intéressante aux créateurs qui fait face à une contrainte de risque importante car les taux d'échec en franchise sont deux à trois fois plus faibles qu’en création d'entreprises indépendantes. Les franchises présentent l'avantage majeur que le concept est éprouvé ; et ce depuis l'identification et la qualification du marché jusqu'au processus les plus détaillés, en tout cas c'est le cas pour les bons/vrais franchiseurs. Du point de vue du créateur, ce dernier ne doit pas perdre de vue que son affaire fonctionnera parce qu'il aura des clients, et il aura des clients parce qu'il répondra un besoin réel, et non pas parce qu'il aura une bonne idée. Or, notre pays dispose d'une très belle offre de franchise tant en quantité qu'en qualité. Seulement, les créateurs d'entreprises commencent à peine à connaître la franchise et à s'y Page 18 sur 21

intéresser. Beaucoup trop de préjugés annihilent la performance que ce système peut apporter à notre économie. Je pense que c'est le conseiller en création d'entreprises, architecte de l'économie française est l'un des vecteurs de sensibilisation fort est crédible à ce niveau. Il est l'un des acteurs capable d'apporter une contribution efficace dans la réconciliation et la promotion de la franchise et de ses bénéfices pour notre économie notre économie. D'autres solutions peuvent contribuer à la réduction du taux d'abandon lié la perception de risque trop grand de la part du créateur : je pense notamment aux sources de financement privé de type capital-risque au business angels. Ce type de financement sont notamment adaptés aux créateurs qui ne peut bénéficier du levier de la franchise parce qu'il souhaite par exemple développer un projet fortement innovant. Nous développerons ces points un peu plus tard dans le rapport.

3.5. Les pertes liées à un sentiment de risque trop grand de la part des banques 3.5.1. Le constat le dernier groupe de causes d'abandon de projets identifiés par l’APCE est le sentiment de risque trop grand de la part des banques. De façon plus spécifique, il s'agit de la décision des banques de ne pas financer les projets de création d'entreprises parce que ceux-ci leur semblent trop risqués. Mais les raisons spécifiques évoquées sont celles de deux points  un apport insuffisant de la part du créateur  des garanties insuffisantes proposées par le créateur. Le problème bien que cette situation soit vieille comme notre civilisation, il ne peut pas être reproché à un banquier de gérer les fonds qui lui sont confiés en bon père de famille. En effet, il est compréhensible que lorsque le banquier se trouve face à un projet qui présente un taux d'échec réel demande une implication plus forte de la part du créateur potentiel ou tout simplement décide de ne pas participer à l'opération. À mon sens, le filtre bancaire est également une forme de signal d'alarme pour le créateur d'entreprise : si la banque n'y a pas cru, il faut comprendre pourquoi et s'assurer qu'on ne fait pas fausse route. Si malgré tout les banques ne semblent pas vouloir financer le projet, il convient probablement de remettre l'ensemble de la problématique de financement du projet en perspective. 3.5.2. La solution : les financements privés Certains créateurs qui abandonnent leur projet prennent cette décision parce qu'ils ne connaissent pas les dispositifs de financement qui leur permettrait de réduire la part de risque du créateur dans leur projet. Il s'agit notamment du financement par des opérateurs de type business angels ou par des sociétés de capital-risque. Page 19 sur 21

Ce type de financement qui s'adapte particulièrement au projet client potentiel de croissance important est un parfait complément à une stratégie de réduction d'abandon de projets pour des raisons de risque. En effet, les créateurs d'entreprise qui ne peut se diriger vers la franchise parce que leur projet a une dimension innovante forte sont les cibles idéales pour ce type d'organisme de financement privé. Le seul problème est que la plupart des créateurs qui ont de bonnes idées sont très peu sensibilisés au fonctionnement des levées de fonds auprès de ce type d'organisme. La montée en compétence du créateur d'entreprise par l'acquisition de cette connaissance est la solution efficace à ce type de problématique. À ce niveau, le début de la solution consiste pour le créateur potentiel à savoir que son projet potentiellement éligible à ce type de financement. Une fois qu'il y ait sensibilisée, il peut mieux s'orienter dans la recherche de ce type de financement qui le décharge d'une part importante du risque et non pas renoncer d'entrée de jeu sous prétexte que le risque trop important. Est-ce à dire que les créateurs qui n'ont pas un projet innovant ou ayant un potentiel de développement rapide important doivent dire au revoir à leurs ambitions ? Certainement pas. Pour ces derniers, les réseaux organisés de type franchisent représentent probablement une alternative intéressante dans la mesure où ils permettent :  de réduire le risque perçu par les banques sur leur projet  de réduire le risque associé au projet lui-même car le concept a été testé éprouver une ou plusieurs fois par le franchiseur  dans certains cas - moins fréquents -, de bénéficier d'un appui financier direct ou indirect de la part du franchiseur. Dans ce cas, un certain nombre de dispositions particulières doive être prises pour assurer le bon fonctionnement du projet à terme.

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4. Conclusion Maintenant, vous avez un diagnostic – que nous espérons complet – sur les problèmes de la création d’entreprise en France. En tant qu’architecte de l’économie française, vous savez maintenant quelles sont les dispositions à prendre. Nous tenons à remercier l’APCE pour tous les efforts de documentation qu’elle fait, sans elle, nous n’aurions jamais pu rédiger ce rapport. Allez et libérez l’énergie de la création d’entreprise chez les français.

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