Le clinicien-chercheur : Le lien entre la recherche

14 déc. 2018 - La Dre Henry recrute 471 patients à l'HGJ et au CUSM pour participer à ...... Fondation; le Dr Michael Bond, directeur des Services à la jeu-.
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VOLUME 2, NUMÉRO 2 • AUTOMNE 2018

LE MAGAZINE DE LA GRANDE FAMILLE DE L’HGJ

Le clinicien-chercheur : Le lien entre la recherche médicale et la pratique clinique

ÉGALEMENT DANS CE NUMÉRO… NOUVEAUTÉS À L’HGJ Le nouvel Hôpital de jour en psychiatrie assure la prestation de soins en temps opportun aux patients en crise RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT Utiliser l’intelligence artificielle pour diagnostiquer un cancer ACTION COMMUNAUTAIRE Événements et initiatives inspirants d’un grand impact

CONVENTION DE LA POSTE PUBLICATIONS # 0041093507

Chroniques régulières

Sommaire

VOLUME 2, NUMÉRO 2 - AUTOMNE 2018

VOLUME 2, NUMÉRO 2 - AUTOMNE 2018

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Nouveautés à l’HGJ Le nouvel Hôpital de jour en psychiatrie assure la prestation de soins en temps opportun aux patients en crise. Durées de séjour à l’Hôpital raccourcies grâce à un processus de congé simplifié.

Le clinicien-chercheur Le lien entre la recherche médicale et la pratique clinique.

P.20 Donner aux nourrissons fragiles la chance de toute une vie

Nouvelles Un nouveau leadership revitalise L’espoir, c’est la vie. Prix de carrière exemplaire pour deux chefs de file.

Un ancien bébé prématuré de l’HGJ en voie de devenir médecin.

Expérience patient Service de télé gratuit pour les patients en hémodialyse, en oncologie et aux soins palliatifs.

P.14

Initiatives en cours Ouverture prochaine d’un nouveau centre de la petite enfance du CIUSSS à l’HGJ.

P.14

Le saviez-vous? Petit guide sur certaines coutumes et traditions juives à l’HGJ. Quand la physique quantique rencontre le mysticisme juif.

P.16

Recherche et développement Un don de 10 M$ consolide l’engagement de McGill à l’égard de la recherche sur le cerveau. Utiliser l’intelligence artificielle pour diagnostiquer un cancer. La quête de sens chez les patients en stade avancé de cancer.

P.19

Initiatives vitales Le Programme de nutrition et réadaptation en oncologie de McGill.

P.21

Action communautaire Événements et initiatives inspirants d’un grand impact.

P.31 Rencontre avec Bram Freedman Le nouveau président et chef de la direction de la Fondation de l’HGJ à la recherche de nouvelles opportunités.

CONTACTEZ NOUS Nous voulons connaître votre opinion. Dites-nous ce que vous pensez du magazine et indiquez-nous les sujets que vous aimeriez voir traiter dans nos prochains numéros. Par la poste : Au cœur de l’HGJ 3755, chemin de la Côte-Sainte-Catherine, A-100 Montréal (Québec) H3T 1E2 Par téléphone : 514-340-8222, poste 26753 Par courriel : [email protected]

P.32 Dévouement exemplaire Gabrielle Rosberger : toujours disponible pour les patients et leur famille.

PUBLICITÉ Si vous êtes intéressé à promouvoir vos produits et services auprès de milliers de sympathisants, patients, visiteurs et professionnels de la santé de l’HGJ tout en faisant valoir votre engagement envers la santé et le bien-être de notre collectivité, veuillez vous adresser à Pascal Fischer, au 514-340-8222, poste 26753, ou [email protected]..

P.33 Merci ! Nous vous sommes reconnaissants de votre engagement et de votre soutien indéfectibles. P.35 Calendrier des événements Liste complète des événements à venir, à l’intérieur et hors de l’HGJ.

Convention de la poste-publications # 0041093507

Rédacteur : Pascal Fischer Collaborateurs : Tod Hoffman Hena Kon Henry Mietkiewicz Mindy Salomon Collaboratrice spéciale : Cristina Sanza

Publié par : Foundation

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Graphisme : Marie-Claude Meilleur Traduction : François Aubé Marie-Josée Lavoie Louise Trépanier Impression : TLC Global Impressions Photographie : Services audio-visuels de l’HGJ

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Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada à : Fondation de l’Hôpital général juif 3755, chemin de la Côte-Ste-Catherine, A-107, Montréal, Québec H3T 1E2 Tél. : 514-340-8251 L’HGJ est un hôpital d’enseignement de l’Université

L’HGJ est un établissement membre du

ladydavis.ca

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Le clinicien-chercheur

Le lien entre la recherche médicale et la pratique clinique déclaré le Dr Roderick McInnes, directeur de l’Institut Lady Davis et lui-même un clinicien-chercheur. Éminent généticien, le Dr McInnes est renommé pour ses découvertes liées à la génétique des maladies de la rétine et des troubles d’apprentissage. « Nos cliniciens et chercheurs travaillent dans un milieu rapproché et en étroite collaboration pour prodiguer les meilleurs soins les plus novateurs. » Dans les pages suivantes, vous rencontrerez quelques-uns des cliniciens-chercheurs de l’HGJ et découvrirez leur spécialité et ce qui les inspire à se dépasser constamment pour offrir les meilleurs soins possibles à tous.

Dr Rod McInnes

Dr Mark Eisenberg

La science médicale est en constante évolution grâce à la recherche et les soins de santé ne cessent de s’améliorer lorsque la recherche passe du laboratoire à la clinique. « Les cliniciens-chercheurs comblent le fossé entre la recherche et la pratique clinique en identifiant de nouvelles questions d’importance clinique au chevet du patient qui inspirent et éclairent leurs recherches », a déclaré le Dr Mark Eisenberg, directeur du Groupe de recherche sur les services de santé cardiovasculaire de l’Hôpital général juif, chercheur chevronné au Centre d’épidémiologie clinique et directeur du programme de doctorat en médecine et de doctorat en recherche médicale de l’Université McGill. « Nos cliniciens-chercheurs ont fortement contribué à l’innovation dans le domaine des soins de santé au Canada et à l’étranger. » La recherche est la raison pour laquelle les patients atteints de cancer vivent plus longtemps aujourd’hui qu’auparavant; le SIDA est passé d’une maladie mortelle à une maladie chronique que l’on peut traiter et, selon Statistique Canada, l’espérance de vie à la naissance a augmenté pour passer de cinquante-sept ans en 1921 à près de quatre-vingt-deux ans en 2011.

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DR HAIM ABENHAIM Le Dr Haim Abenhaim est gynécologue-obstétricien et spécialiste en médecine fœto-maternelle. Ses domaines d’intérêt en recherche comprennent les taux de césarienne, les naissances prématurées et les maladies rares associées à la grossesse. « J’aime vraiment être clinicien et être en contact tous les jours avec des patients et, en même temps, j’adore les défis intellectuels associés à la recherche. En clinique, je dois toujours composer avec des situations nouvelles pour lesquelles nous voulons obtenir de meilleurs résultats et la recherche nous permet d’atteindre cet objectif. Je suis privilégié d’être en mesure de poursuivre ces deux aspects de la médecine, car j’ai un intérêt équivalent envers les soins aux patients et la science.

Les cliniciens-chercheurs jouent un rôle essentiel dans l’avancement de la médecine. Ceux-ci ont une formation supplémentaire pour effectuer des recherches fondamentales et translationnelles, ainsi que des essais cliniques et des études épidémiologiques. L’Hôpital général juif, par l’entremise de l’Institut Lady Davis, est doté d’une brochette exceptionnelle de clinicienschercheurs qui soignent des patients tout en cherchant des solutions à certains des problèmes les plus épineux qu’ils rencontrent dans le but d’améliorer les résultats et la qualité de vie.

« Je m’occupe principalement de grossesses à haut risque. Quand nous rencontrons un problème dans notre pratique clinique, cela nous incite à poser des questions. Par exemple, nous savons qu’environ 10% des femmes accoucheront prématurément, mais dans la plupart des cas nous ne savons pas pourquoi. Pour répondre à cette question, nous menons un vaste essai multicentrique visant à réduire les fausses couches et les naissances prématurées chez les femmes à faible risque — une étude pour laquelle nous avons reçu plus d’un million de dollars des Instituts de recherche en santé du Canada.

« Dans un hôpital comme l’Hôpital général juif, les patients ont la possibilité de participer à des essais cliniques portant sur les traitements les plus prometteurs — un avantage important d’être soigné dans un hôpital de recherche », a

« À l’HGJ, nous avons une équipe exceptionnelle, tant dans le domaine de la recherche que de la clinique, qui possède différentes compétences. J’ai la chance de travailler avec quelquesuns des mentors de recherche que j’ai eus lorsque j’étais étudiant

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en médecine à l’Université McGill et avec des collaborateurs de l’ILD que je peux consulter pour des questions qui permettent de préciser les idées de recherche. Cela m’a permis d’amasser plus de deux millions de dollars en tant que chercheur principal et plus de 30 millions de dollars dans des collaborations de recherche visant à appuyer la recherche dans le domaine de la gynécologie-obstétrique et de la santé des femmes. De même, j’ai eu le privilège de superviser des étudiants et des résidents en médecine, des boursiers et des étudiants aux cycles supérieurs dans le cadre de projets de recherche alors qu’ils entamaient leur carrière.

DRE LYSANNE CAMPEAU

DR JONATHAN AFILALO Le Dr Jonathan Afilalo est un cardiologue spécialisé dans la prestation de soins aux personnes âgées atteintes d’une maladie cardiaque. Ses recherches portent sur l’élaboration et la mise en œuvre d’outils de mesure exacte de la fragilité dans le but d’améliorer les résultats chez les patients à risque élevé nécessitant une chirurgie cardiaque ou des interventions utilisant un transcathéter. « La recherche est un véhicule permettant de poser des questions scientifiques et d’y répondre, afin d’améliorer la santé, la longévité et la qualité de vie de nos patients. « Le but ultime demeure toujours d’appliquer les résultats de nos recherches aux soins des patients. À ce titre, j’ai pu constater l’évolution de la notion de fragilité qui est passée d’un concept de recherche ésotérique à un concept généralement admis dans la pratique clinique et sur lequel comptent désormais les cardiologues et les chirurgiens cardiaques pour prendre des décisions difficiles concernant le traitement des patients. « Pour prodiguer des soins personnalisés axés sur les patients, il est essentiel de diagnostiquer et de traiter le cœur, mais il est tout aussi important de tenir compte de facteurs tels que la masse musculaire, la force, la nutrition, la cognition et l’humeur. La résilience de la personne est en grande partie dictée par ceux-ci, que nous appelons collectivement leur niveau de « fragilité ». Nos recherches visent à découvrir de nouvelles façons d’évaluer, de prévenir et même d’inverser la fragilité chez les personnes âgées ayant une maladie cardiaque afin d’améliorer leur santé physique et leur fonction cognitive, ainsi que leur qualité de vie. « L’HGJ promeut et appuie la recherche. Il dispose d’un service intégré de soins cardiovasculaires reconnu à l’échelle nationale et dessert l’une des clientèles les plus âgées à Montréal, alors c’est l’endroit parfait pour pratiquer la cardiologie gériatrique. Parmi mes collègues, j’ai trouvé d’excellents collaborateurs, qu’ils soient cardiologues, chirurgiens, gériatres, infirmiers, physiothérapeutes, nutritionnistes ou chercheurs en laboratoire. Notre approche multidisciplinaire constitue un environnement fertile pour combiner la recherche et les soins aux patients. »

La Dre Lysanne Campeau, urologue diplômée de l’Université McGill, est également titulaire d’un doctorat en pharmacologie et en physiologie du Wake Forest Institute for Regenerative Medicine en Caroline du Nord. Dans l’exercice de sa pratique clinique, la Dre Campeau se spécialise en médecine pelvienne chez la femme, en incontinence et en chirurgie reconstructive urogénitale. Dans son laboratoire de recherche, elle étudie la physiologie et la pharmacologie des voies urinaires inférieures et les mécanismes sous-jacents de la dysfonction mictionnelle. « Durant mes études en médecine, rapporte la Dre Campeau, j’ai très tôt manifesté de l’intérêt pour les chirurgies abdominale et pelvienne. J’ai choisi l’urologie parce que cette spécialité m’offre le meilleur des deux mondes — elle me permet d’établir une relation à long terme avec des patients, de tout âge et des deux sexes, à qui je peux offrir des options thérapeutiques médicales et chirurgicales qui améliorent considérablement leur qualité de vie. « J’ai l’honneur d’avoir été la première femme urologue à avoir fait toute sa résidence à l’Université McGill. À l’époque, peu de femmes travaillaient dans ce domaine, mais aujourd’hui, environ 20% des urologues en Amérique du Nord sont des femmes, et l’on s’attend à voir ce nombre augmenter. « J’ai toujours été attirée par la recherche. J’adore poser les bonnes questions qui auront une incidence directe sur la vie des patients et je m’efforce d’y répondre en laboratoire, ce qui est tout un défi. Ma formation de chercheuse me donne une vue d’ensemble — je ne laisse pas l’arbre me cacher la forêt. « J’ai aimé faire ma résidence à l’HGJ qui est affilié à l’Université McGill. J’ai donc accepté avec plaisir mon poste dans le Service d’urologie de l’Hôpital après avoir terminé ma spécialisation aux États-Unis. J’ai aussi été très heureuse de pouvoir mettre sur pied mon laboratoire de recherche dans le milieu stimulant et collégial de l’Institut Lady Davis. Le traitement de l’incontinence et mes recherches dans ce domaine ont été une expérience profondément gratifiante et une grande leçon d’humilité. Cette maladie qui affecte une population vulnérable est souvent négligée. Être chirurgienne et scientifique me permet de mettre en application le résultat de mes recherches pour améliorer la qualité des soins. » AU CŒUR DE L’HGJ | AUTOMNE 2018 | jgh.ca

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DR WILLIAM FOULKES Le Dr William Foulkes est un généticien moléculaire dont les travaux de recherche portent sur la prédisposition héréditaire au cancer, notamment en ce qui concerne les cancers du sein et de l’ovaire et le cancer colorectal. Ce chercheur, également clinicien, dirige depuis 1996 la clinique de génétique du cancer du Centre de prévention du cancer de la famille Stroll au Centre du cancer Segal. « Si je me contentais de mener des recherches fondamentales en laboratoire sans voir de patients, je ne pourrais pas savoir si une certaine question vaut la peine d’être analysée du point de vue clinique, explique le Dr Foulkes. Par ailleurs, si j’étais uniquement clinicien, je saurais quelles questions poser, mais je serais incapable d’y répondre en laboratoire. Être à la fois clinicien et chercheur me donne un tableau plus complet et me permet de tenter d’accomplir de réels progrès dans tout ce qui concerne la gestion du cancer, notamment la prévention. « J’ai pu, par exemple, cerner les mutations fondatrices dans certains gènes — le MSH2, une cause importante du cancer du côlon héréditaire chez les Juifs ashkénazes, et le PALB2, qui est lié à un risque accru de cancer du sein. J’ai en effet constaté que plusieurs patients, accueillis à notre clinique et appartenant au même groupe de population, présentaient les mêmes mutations. En plus d’ouvrir la porte au développement

de tests génétiques pour identifier les personnes à risque et à la mise au point de traitements qui ciblent spécifiquement les gènes mutés, ces découvertes ont amélioré, espérons-le, les chances de survie des patients atteints de cancer ainsi que leur bien-être en leur permettant de mieux contrôler leur maladie. « Je suis à l’HGJ et à l’Institut Lady Davis (ILD) en raison de l’ouverture de ces établissements en ce qui concerne les liens étroits qui peuvent exister entre la pratique clinique et la recherche. Le Dr Gerald Batist, directeur du Centre du cancer Segal, le Dr Rod McInnes, à la tête de l’ILD, le Dr Michael Pollak, chef du Centre de prévention du cancer de la famille Stroll, et le Dr Richard Margolese, chirurgien oncologue, reconnaissent depuis longtemps l’importance de la recherche translationnelle — c’est-à-dire, les tentatives d’application des résultats issus de la recherche fondamentale et de l’obtention d’excellents résultats thérapeutiques. Mieux encore, ils nous encouragent à aller plus loin. Dès que nous faisons une importante découverte en laboratoire, nous pouvons l’offrir aux patients. « Mon intérêt pour l’oncologie, dû à une exposition clinique précoce à ce domaine, remonte à l’époque où j’étais étudiant en médecine. Je m’intéressais particulièrement aux antécédents des patients et de leur famille, et cette question associée à la dimension moléculaire de la maladie m’ont conduit à l’étude de la génétique. La combinaison des soins médicaux et de la recherche en laboratoire est le meilleur moyen de veiller à ce que les patients profitent de toutes les nouvelles connaissances, le plus rapidement possible. »

DRE MARIE HUDSON La Dre Marie Hudson, rhumatologue et épidémiologiste, traite des patients atteints de maladies inflammatoires systémiques telles que la sclérodermie (une maladie auto-immune chronique qui durcit les tissus conjonctifs de tout le corps) et la myosite (une inflammation des muscles). Cofondatrice du Groupe de recherche canadien sur la sclérodermie (GRCS), une cohorte multicentrique pancanadienne de 1 500 patients, la Dre Hudson a mené des recherches de pointe dans ce domaine. Parmi ses autres centres d’intérêt liés à la recherche, notons la polyarthrite rhumatoïde et le lupus.

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« Je me suis intéressée à la rhumatologie, d’une part, en raison de la complexité à traiter des maladies qui ont souvent des effets néfastes sur plusieurs organes, comme les poumons, la peau et les voies gastro-intestinales et, d’autre part, parce que cette spécialité me permet d’établir une relation à long terme avec mes patients. De plus, la capacité de poser des questions et d’y répondre est ce qui m’a toujours incitée à faire de la recherche. Dans ma pratique clinique, je traite mes patients à l’aide de connaissances déjà existantes, et en faisant de la recherche, je génère de nouvelles connaissances pour pouvoir mieux les traiter. « Pendant ma résidence, le Dr Murray Baron, chef de la Division de rhumatologie de l’HGJ, m’a invitée à contribuer à la formation et au lancement du Groupe de recherche canadien sur la sclérodermie, financé par les Instituts de recherche en santé du Canada. Il est souvent difficile d’obtenir des fonds pour la recherche sur des maladies rares. C’était donc une chance inouïe d’exercer un impact positif,

DR SOHAM REJ Le Dr Soham Rej est un psychogériatre qui mène des recherches sur des interventions comme la pleine conscience, le taichi, le yoga, l’exercice aérobique et la méditation pour traiter et prévenir les problèmes de santé mentale. « Grâce à la recherche, je peux contribuer à faire l’essai de nouveaux traitements et je peux plaider pour de nouveaux modes de prestation de soins qui répondent aux demandes toujours plus exigeantes en matière de services de santé mentale dans notre clinique de l’HGJ et dans tout le centre-ouest de Montréal. « Je suis allé en psychiatrie parce qu’elle offrait une voie différente pour prodiguer des soins holistiques où vous avez la chance de parler aux gens, d’écouter leurs histoires et de leur apporter du soutien pour les aider à résoudre leurs problèmes. Vous avez vraiment la possibilité de développer un lien personnel avec un autre être humain et de l’aider à changer sa vie en profondeur.

et c’est ce qui m’a motivée à faire un postdoctorat de trois ans en épidémiologie pour obtenir la formation nécessaire à la réalisation de recherches de pointe. « Par l’entremise du GRCS, nous avons contribué à des recherches importantes sur différents aspects de la sclérodermie, notamment sur la qualité de vie liée à la santé. Nous avons démontré que les personnes atteintes de sclérodermie présentent en moyenne un score de qualité de vie liée à la santé qui est inférieur à 15% de tous les scores. Ce type de données est une puissante incitation à la mise au point de façons d’améliorer le sort de ces personnes. Mes patients atteints de sclérodermie ont souligné l’énorme répercussion de leurs problèmes de mains sur leurs activités quotidiennes, et nous mettons au point un outil pour les aider à améliorer le fonctionnement de leurs mains.

« En tant que clinicien-chercheur, je contribue à apporter des traitements de pointe à nos patients qui permettent souvent d’obtenir un accès plus rapide aux soins. Par exemple, 75 % des personnes âgées en attente de services de psychothérapie dans les CLSC de la région que nous desservons (services pour lesquels l’attente peut être de 6 à 12 mois ou plus) ont pu profiter de notre récent essai clinique sur la thérapie cognitive basée sur la pleine conscience (TCPC). L’étude a permis de découvrir que la TCPC améliorait de façon importante la dépression et l’anxiété chez les personnes âgées et est maintenant offerte partout à travers notre CIUSSS comme un service clinique aux patients. « Les gens n’aiment pas l’idée d’avoir un problème de santé mentale parce que notre esprit est tellement au cœur de notre perception de qui nous sommes. Je dirais que, au cours des cinq dernières années, nous avons commencé à voir une partie de la stigmatisation associée à la santé mentale s’estomper. La maladie mentale est courante et nous devons la soigner. La psychogériatrie, en particulier, est sous-desservie depuis longtemps alors que l’on sait que 50% des personnes atteintes d’une maladie mentale devraient être âgées de 60 ans et plus en 2030. « Notre service de psychiatrie a une ambiance familiale basée sur la bonté et l’empathie. La Fondation de l’HGJ a joué un rôle essentiel en soutenant nos efforts visant à offrir des essais cliniques à nos patients. Je crois que nos essais sur la méditation pourraient grandement favoriser le bien-être. C’est une nouvelle méthode emballante pour donner aux gens la résilience nécessaire à une meilleure santé mentale et physique. »

« Mes patients sont une source d’inspiration constante. Ils me posent des questions auxquelles je dois répondre, et ils sont toujours enthousiastes à l’idée de participer à mes projets de recherche. Je leur en suis très reconnaissante. Ils connaissent à fond cette maladie et comprennent que nous devons perfectionner notre façon de l’aborder. La recherche est essentielle aux progrès. « Il existe à l’Hôpital général juif une extraordinaire collaboration avec des collègues d’autres services qui possèdent un niveau d’expertise dans leur domaine respectif et se consacrent aussi à la recherche. Le soutien qu’offre l’Institut Lady Davis de l’HGJ est également très important. C’est le milieu idéal pour repousser les limites de la science. Je suis convaincue que ce qui est bon pour la science l’est aussi pour les patients. J’encourage tous mes étudiants à songer à faire de la recherche. Je leur dis que les possibilités sont illimitées dans ce domaine. Allier recherche et soins cliniques est, selon moi, la meilleure façon d’aider nos patients. »

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DR BRENT RICHARDS

Le Dr Brent Richards est endocrinologue. Son programme de recherche est axé sur l’identification des déterminants génétiques pour des maladies courantes liées à l’âge, y compris l’ostéoporose, le diabète de type 2 et la maladie coronarienne. « À la clinique, j’ai l’occasion d’aider des milliers de personnes au cours de ma carrière, ce qui est immédiatement gratifiant. La recherche, cependant, promet d’aider des millions de personnes en leur ouvrant la voie vers de nouvelles possibilités de traitement. Par exemple, notre équipe a découvert de nouveaux gènes associés à l’ostéoporose qui peuvent maintenant être étudiés pour déterminer leur potentiel en tant que cibles de médicaments. « Mes travaux cliniques sont une source d’information qui me permet de poser de meilleures questions et je peux ensuite tenter de découvrir les réponses qui auront des répercussions sur la pratique clinique. Nous cherchons toujours à boucler cette boucle allant du chevet au laboratoire et du laboratoire au chevet. « Nous sommes dans une position privilégiée, à l’HGJ et à l’ILD, qui nous permet d’alimenter la curiosité intellectuelle des uns et des autres et de tirer profit d’une gamme exceptionnelle de talents, ainsi que de poursuivre des collaborations novatrices avec des gens ayant différentes expertises et divers champs d’intérêt. Cela améliore notre travail et le rend plus créatif. « Le cours de mes recherches a été déterminé par ces choses qui m’inspirent et les mentors qui ont marqué ma carrière. En termes d’aptitudes, j’ai été attiré par l’endocrinologie parce que c’est un type de pratique qui vous permet de suivre un patient au fil du temps. J’aime les méthodes quantitatives; j’ai donc été attiré par les études qui se servent de jeux de données volumineux. À cet égard, j’ai eu la chance d’aligner mes intérêts sur mes compétences. »

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DR ALEXANDER THIEL

Le Dr Alexander Thiel est un neurologue qui traite les patients ayant subi un AVC et mène des recherches sur les thérapies novatrices permettant d’améliorer leur rétablissement. « J’ai toujours voulu faire de la recherche biomédicale et les neurosciences étaient l’une des plus fascinantes spécialités dans laquelle je pouvais mettre cet intérêt en pratique. Être en mesure de voir comment le cerveau humain réagit aux traitements et se réorganise pour améliorer son fonctionnement m’a incité à découvrir de meilleurs moyens d’accroître ce potentiel incroyable et d’aider les patients à récupérer mieux et plus rapidement. « La science a permis de mettre au point des traitements très efficaces pour sauver les victimes d’accidents vasculaires cérébraux lorsqu’ils sont amenés à temps à l’hôpital. Cependant, ils en gardent souvent de graves séquelles. Mes recherches cliniques portent sur l’utilisation des techniques d’imagerie les plus avancées afin de localiser les régions du cerveau qui ont subi des dommages et d’appliquer des techniques de stimulation non effractives pour former de nouvelles voies qui peuvent aider le patient à récupérer ses habiletés motrices et langagières. « Notre unité d’AVC, à l’Hôpital général juif, est la seule au Canada dotée d’un stimulateur magnétique transcrânien et d’installations de réadaptation directement sur place. Cela nous permet de mener des essais cliniques à un stade très précoce après un AVC, ce qui est un énorme avantage pour nos patients. « Je recommande fortement que les patients qui sont admissibles à participer à des essais cliniques donnent leur consentement parce qu’ils bénéficieront de la surveillance supplémentaire qui accompagne les études scientifiques. Tous les participants reçoivent les meilleurs soins possible, en plus d’une intervention qui pourrait s’avérer plus efficace. Même ceux qui sont répartis au hasard dans le groupe qui ne reçoit pas le traitement actif pourraient aussi en tirer des avantages, car ils sont observés très étroitement et nous pourrions noter des changements dans leur état qui pourraient être manqués lors des examens de routine. Et, bien sûr, les futurs patients bénéficieront des connaissances que nous développons lors de chaque essai clinique. »

DR. TÉ VUONG La Dre Te Vuong est une radio-oncologue, dont les recherches de pointe sont centrées sur la découverte de thérapies ciblées contre le cancer — notamment le cancer colorectal et les cancers gastro-intestinaux. Elle est également chef de la Division de radiooncologie du Centre du cancer Segal. « La radio-oncologie est une spécialité très technique qui comporte l’utilisation contrôlée de rayons pour traiter ou pour guérir un cancer, ou encore, pour atténuer la douleur et d’autres symptômes causés par la maladie. Cette discipline laisse une large place à la créativité et à l’imagination pour développer de nouvelles approches et de nouveaux protocoles qui aideront à administrer des doses de rayonnement aux patients de manière plus efficace et plus sécuritaire. « Le principal objectif du médecin est d’enrayer la maladie, ce qui ne satisfait pas entièrement les patients. Ils veulent guérir en subissant le moins d’effets secondaires possible pour préserver leur qualité de vie. Faire ce qu’il y a de mieux pour eux en trouvant des solutions aux problèmes qu’ils soulèvent est ce qui me motive à poursuivre ses recherches. « Par exemple, en collaboration avec une équipe d’ingénieurs et de chercheurs de l’École polytechnique de Montréal, nous développons actuellement une nouvelle façon d’administrer des médicaments contre le cancer directement dans la tumeur — là où ils seront le plus efficaces et où ils produiront le moins d’effets secondaires. Pour ce faire, nous utilisons des nanorobots à base de bactéries guidés par résonance magnétique. Cette technologie existait déjà, mais les ingénieurs ignoraient comment l’exploiter

à des fins médicales. En faisant le pont entre le laboratoire et les patients, j’ai pu voir comment ce procédé pouvait aider les patients et orienter nos efforts de recherche. « J’effectue également une étude pilote sur un nouveau protocole auprès de patients atteints d’un cancer du rectum de stade 2. L’étude, du nom de Morphée le dieu du sommeil, vise à optimiser l’administration de la radiothérapie en associant les traitements traditionnels de chimio et de radiothérapie à la curiethérapie. On administre ainsi des doses d’irradiation internes pour éliminer la tumeur sans que les patients aient à subir une opération. Cette thérapie peut être bénéfique aux patients âgés, pour qui la chirurgie est trop risquée, de même qu’aux patients plus jeunes qui veulent éviter les effets négatifs potentiels d’une telle intervention sur leur qualité de vie. « Faire de la recherche signifie aussi faire partie d’un réseau international de gens animés des mêmes idées, qui apportent des points de vue différents, partagent leurs connaissances et collaborent entre eux. Ces liens nous permettent d’obtenir plus rapidement des résultats tangibles. « Mes heures de travail sont les mêmes que celles d’un médecin de famille, ce qui veut dire que je dois empiéter sur mon horaire personnel pour mener mes recherches. Mais l’appui exceptionnel que m’offrent l’Institut Lady Davis, le Centre du cancer Segal et la Fondation de l’HGJ me le permet, et il est indéniable que cela en vaut la peine. Un jour viendra où nous aurons besoin, ma famille ou moi, d’être soignée, et je voudrais avoir accès aux meilleurs traitements. »

Parler aux enfants du cancer Nous avons le plaisir de vous présenter une nouvelle ressource de L’espoir, c’est la vie pour les jeunes familles dont l’un des parents est atteint de cancer. Pour télécharger votre copie gratuitement, visitez notre site Web lespoircestlavie.ca/jeunes-adultes-et-jeunes-famillies/en-famille Pour plus de renseignements, téléphonez à Sandy Lipkus, 514 340-8222, poste 22591

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NOUVEAUTÉS À L’HGJ

L’Hôpital de jour de consultation externe en psychiatrie Assurer la prestation de soins et de traitements particuliers en temps opportun aux patients en crise intensifs, des thérapies individuelles ou de groupe, ainsi que la physiothérapie et l’ergothérapie. Les traitements offerts à l’Hôpital de jour ont plusieurs objectifs : promouvoir le rétablissement des patients, favoriser leur autonomie et leur bon fonctionnement en société et les aider à éviter l’hospitalisation ou à raccourcir leur séjour à l’hôpital.

Dre Zoë Thomas

L’Hôpital de jour de consultation externe en psychiatrie, nouvellement agrandi et réaménagé, était auparavant situé dans le sous-sol sans fenêtres du bâtiment de l’Institut de psychiatrie communautaire et familiale. Établi aujourd’hui au sixième étage du pavillon B, il permet au Service de psychiatrie de l’HGJ de traiter immédiatement les patients gravement atteints d’un trouble mental plutôt que de les faire attendre à l’urgence. On estime que 20% des Canadiens seront atteints d’une maladie mentale au cours de leur vie, et que les deux tiers ne recevront jamais de traitement. La maladie mentale est la principale cause d’hospitalisation chez les Canadiens âgés de 15 à 34 ans, et la seconde, chez ceux de 35 à 44 ans. En raison du vieillissement de la population et de la hausse des maladies chroniques, le nombre de cas de maladie mentale est également susceptible d’augmenter. L’Hôpital de jour est un programme de traitements intensifs des maladies psychiatriques aiguës pour les jeunes, les adultes et les patients gériatriques. Ces traitements aident les patients à résoudre de graves problèmes de santé mentale afin qu’ils puissent reprendre leur mode de fonctionnement antérieur. Pour ce faire, on a recours à une gestion de traitements psychiatriques 10

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Le nouvel Hôpital de jour joue un rôle déterminant en offrant une solution de remplacement à l’hospitalisation aux personnes qui se rendent à l’urgence et en permettant d’accélérer le processus de congé pour les patients dont l’état ne nécessite qu’un bref séjour. « L’Hôpital de jour comble une lacune importante dans nos services de santé mentale en opérant la transition entre la communauté et l’Unité des patients hospitalisés », explique la Dre Zoë Thomas, diplômée du programme de résidence en psychiatrie de McGill. La Dre Thomas termine actuellement un postdoctorat en thérapies axées sur les traumatismes à l’Université de Toronto et, depuis septembre 2018, elle est la psychiatre attitrée à l’Hôpital de jour. « Notre objectif consiste à permettre aux personnes souffrant de détresse aiguë de se remettre sur pied rapidement sans pour autant compromettre leur indépendance, ce qui est possible grâce à cette toute nouvelle installation aménagée dans un lieu chaleureux et propice au rétablissement. Je crois qu’en offrant un programme intensif de traitements holistiques aux personnes qui en ont grand besoin, au moment opportun, nous pouvons exercer une influence positive sur leur bien-être et leur avenir. » L’augmentation de la superficie, l’éclairage naturel, l’ajout d’aires d’activités physiques appropriées et la salle de gymnastique permettent au nouvel Hôpital de jour de fournir un environnement qui favorise un processus

actif de guérison en adoptant une approche thérapeutique qui fait appel au corps et à l’esprit. Il abrite également le Centre d’aide à la famille, créé en partenariat avec AMI-Québec — Agir contre la maladie mentale. On y a aménagé un espace pour les pairs aidants — des personnes qui, après s’être rétablies d’une maladie mentale, servent de modèles et de guides aux patients durant leurs traitements actifs — ainsi que pour les familles qui reçoivent de l’information sur les maladies mentales et sur les moyens de soutenir un proche touché par un problème psychiatrique. Les services de soutien par les pairs peuvent aider à réduire le nombre d’hospitalisations, à atténuer les symptômes, à offrir une aide sociale et à améliorer la qualité de vie des personnes qui vivent avec des problèmes de santé mentale et des maladies psychiatriques. « La plupart des gens atteints d’une maladie mentale se rétablissent et peuvent mener une vie active à condition de recevoir un diagnostic, du soutien et des traitements appropriés de manière continue et le plus rapidement possible, ajoute le Dr Karl Looper, chef du Service de psychiatrie de l’HGJ. L’intervention précoce est primordiale pour faciliter la prévention de la maladie mentale et le rétablissement du patient avant que la situation se détériore et s’aggrave. Pour ce faire, des services appropriés de santé mentale doivent exister et être accessibles aux patients et à leur famille au moment et à l’endroit où ils en ont le plus besoin. D’où l’importance vitale du nouvel Hôpital de jour. Nous sommes vivement reconnaissants aux présidents, aux membres du comité, aux participants et aux commanditaires de l’événement-bénéfice de conditionnement physique CORPS ET ÂME et à l’initiative Paix d’esprit, de même qu’à d’autres donateurs privés, dont la générosité et l’engagement ont rendu possible la création de cette installation. »

Durées de séjour à l’Hôpital raccourcies grâce à un processus de congé simplifié Les patients de plusieurs unités de l’HGJ peuvent désormais obtenir plus tôt leur congé de l’Hôpital grâce à un projet interdisciplinaire novateur qui a considérablement simplifié le processus de congé. Cela veut dire que les patients peuvent rentrer à la maison ou être transférés, par exemple à un hôpital de réadaptation ou à une ressource intermédiaire, au moment approprié de leur rétablissement pour éviter de rester plus longtemps que nécessaire à l’HGJ. Par conséquent, non seulement les lits sont libérés plus tôt pour accueillir de nouveaux patients, mais le budget des soins de santé est optimisé. Selon les chiffres compilés par Isabelle Aumont, Chef de service, Exploitation de l’information et évaluation de la performance, en décembre 2017, la durée moyenne du séjour de patients ayant obtenu le droit de rentrer à la maison de l’une des unités de médecine interne de l’HGJ était de 10 jours, une baisse notable en comparaison des 13,7 jours enregistrés dans la même unité en décembre 2016. Plusieurs initiatives expliquent ces résultats positifs, notamment la mise sur pied d’une équipe interdisciplinaire – codirigée par Mary Lattas, directrice adjointe des Services multidisciplinaires, et André Poitras, directeur associé en Soins infirmiers – qui a remodelé le processus de congé.

l’ergothérapie et des coordonnateurs des Services sociaux, explique Mme Lattas. Maxine Lithwick, coordonnatrice, Services sociaux et Pratique professionnelle, souligne que le « projet a amélioré toute la trajectoire des soins, en commençant par l’admission. Par exemple, au lieu d’apprendre qu’il faut transférer un patient dans un centre de réadaptation un jour ou deux avant son congé, cette option est envisagée bien plus tôt afin que la bonne solution soit mise en place à l’avance. » Ce processus remodelé offre le grand avantage d’accorder aux cliniciens plus de temps à consacrer aux soins au patient, souligne Lynn Gillespie, chef adjointe du Service de physiothérapie. « Avant, certains cliniciens ne géraient pas du tout les difficultés, ou les géraient aux dépens des soins directs au patient. » « Maintenant, les blocages sont gérés pour le thérapeute ou l’infirmière afin d’éviter que ces derniers quittent le patient pour appeler un CLSC, un établissement de réadaptation ou un médecin, ou encore pour faire un suivi sur un test auprès d’un laboratoire. »

Les chiffres ci-dessous comparent la durée moyenne du séjour à l’Hôpital des patients retournés à la maison en décembre 2017 et ceux rentrés à la maison au mois de février précédent : •

13 jours dans l’unité de médecine familiale et d’oncologie, une réduction importante par rapport à 22,6 jours;



3,6 jours dans l’unité de chirurgie orthopédique, par rapport à 6 jours;



7,1 jours dans une autre unité de médecine interne, en comparaison de 13,7 jours.

Mme Lattas souligne aussi que la durée du séjour à l’Hôpital des patients transférés de l’HGJ à d’autres établissements de soins de santé est également plus courte. Bien qu’il arrive que la durée moyenne du séjour augmente dans certaines unités, selon le type et la gravité de la maladie à traiter, la tendance est généralement à la baisse, a dit Mme Lattas.

Avant d’obtenir son congé de l’Hôpital de médecine de jour de l’HGJ, Helen reçoit des conseils et des mots d’encouragement de la part de Kathryn Baldwin (à droite), infirmière en planification de congé d’hôpital, et de Vanessa Fedida, ergothérapeute.

Les améliorations ont été réalisées principalement par la révision et la restructuration des rôles et responsabilités de certains membres du personnel infirmier et d’autres professionnels de la santé, comme ceux de la chef adjointe du Service de physiothérapie, de la coordonnatrice de AU CŒUR DE L’HGJ | AUTOMNE 2018 | jgh.ca

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NOUVELLES

Un nouveau leadership revitalise L’espoir, c’est la vie L’année 2018 a été une période de transition à la direction de L’espoir, c’est la vie, alors que Suzanne O’Brien prenait sa retraite après 21 ans de service à L’espoir, c’est la vie, dont les 15 dernières années à titre de directrice générale. Aujourd’hui, Mme O’Brien assume un nouveau rôle à L’espoir, c’est la vie, celui de présidente du conseil d’administration. Parallèlement, L’espoir, c’est la vie a ainsi accueilli Danielle Leggett, nommée au poste de directrice générale en mai 2018. Professionnelle des ressources humaines, Mme Leggett trouve passionnant de motiver les gens à donner le meilleur d’eux-mêmes en mettant l’accent sur la collaboration, la discipline, l’évaluation et l’amélioration continue. Comme elle le précise : « Je suis enthousiaste à l’idée de contribuer à la croissance et à l’évolution des compétences et des capacités de nos bénévoles et de notre personnel pour qu’ensemble nous puissions mettre en œuvre des pratiques de travail efficaces, adapter nos services aux besoins de la communauté et améliorer notre visibilité tout en assurant le maintien de notre viabilité financière. »

Danielle Leggett poursuit la tradition de chef de file de L’espoir, c’est la vie, centrée sur les besoins de la communauté.

En se remémorant sa carrière riche en faits marquants, en réalisations et en succès, Mme O’Brien est particulièrement fière de la création du Centre de bien-être pour le cancer de L’espoir, c’est la vie (le premier au Québec à être affilié à un hôpital); de l’influence de l’organisme sur le bénévolat aux soins palliatifs, tant à l’HGJ qu’à l’échelle nationale; du programme à caractère unique pour les jeunes adultes atteints de cancer (une portion de la population très vulnérable et souvent négligée) et de la production de connaissances scientifiques grâce à l’expansion de sa division de recherche. À titre de présidente, Mme O’Brien a pour but premier de maintenir l’engagement des donateurs, des bénévoles et des dirigeants de la communauté tout en recrutant de nouveaux membres au conseil d’administration qui se feront les champions de notre cause auprès de la collectivité. « L’espoir, c’est la vie s’est taillé une réputation exemplaire dans le domaine des services de soutien par les pairs destinés à ceux qui vivent avec un cancer. Notre impact se fait sentir et nous faisons une différence. »

Lors de l’assemblée générale annuelle en octobre 2017, Suzanne O’Brien reçoit le Prix de la fondatrice en reconnaissance de son leadership mobilisateur, de sa création de programmes novateurs et de son engagement enthousiaste envers la mission de L’espoir, c’est la vie.

Prix de carrière exemplaire pour deux chefs de file Deux des médecins de renom de l’HGJ, le Dr Saul Frenkiel et le Dr David Rosenblatt, ont reçu des prix soulignant leur carrière exemplaire par leur association professionnelle respective. Le Dr Frenkiel, ancien chef du Service d’oto-rhino-laryngologie, chirurgie de la tête et du cou, de l’HGJ, s’est vu décerné un prix d’excellence pour l’ensemble de ses réalisations par la Société canadienne d’ORL et de chirurgie cervico-faciale. Le Dr Rosenblatt, chef du Service de génétique médicale à l’HGJ, a été nommé lauréat 2018 du Prix des fondateurs du Collège canadien des généticiens médicaux. Le Dr Frenkiel, qui a joint les rangs de l’HGJ en 1976 et a dirigé son Service d’ORL – chirurgie de la tête et du cou – de 1992 à 2001, est actuellement professeur à la Faculté de médecine de l’Université McGill et a été directeur de son Département d’oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale de 2002 à 2017. Il a également occupé la présidence du conseil de la Société canadienne d’ORL et de chirurgie cervico-faciale de 2006 à 2007. 12

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Le Dr Frenkiel a fait les manchettes internationales en 2010, lorsqu’il a posé le bon diagnostic sur le cancer de la gorge du célèbre acteur Michael Douglas alors que d’autres médecins ne l’avaient pas détecté. « Cette reconnaissance est inattendue mais bienvenue, a déclaré le Dr Frenkiel. De nombreuses personnes ont contribué à notre spécialité, c’est pourquoi je me sens d’autant plus honoré d’avoir été choisi. » Le Dr Rosenblatt, également professeur aux Départements de génétique humaine, de médecine, de pédiatrie et de biologie à l’Université McGill, est titulaire de la Chaire de génétique médicale Dodd Q. Chu et famille. Dans son annonce, le Collège a décrit la carrière exceptionnelle du Dr Rosenblatt dans les secteurs de la pratique médicale, la recherche, l’enseignement, l’administration et les travaux d’érudition, en plus de souligner ses efforts de promotion de la génétique médicale au Québec et dans l’ensemble du Canada.

EXPÉRIENCE PATIENT

À l’HGJ, le Dr Rosenblatt a joué un rôle de premier plan dans la création du Service de génétique médicale en 2005, le premier du genre au sein d’un hôpital affilié au réseau d’enseignement McGill. Le Dr Rosenblatt a été directeur du Département de génétique humaine de la Faculté de médecine de l’Université McGill de 2001 à 2013. Il a été président de la Society for Inherited Metabolic Disorders, de la Société canadienne de recherches cliniques et de l’Association des médecins généticiens du Québec. Il est membre de l’Académie canadienne des sciences de la santé et correspondant étranger de l’Académie nationale de médecine de France.

Dr Saul Frenkiel

Service de télé gratuit pour les patients en hémodialyse, en oncologie et aux soins palliatifs (De gauche à droite) Panagiotis Vlogionimitis, un patient en dialyse, en compagnie de Zeeshan Butt, vice-président chez Mosino, et Larry Sidel, vice-président exécutif de la Fondation de l’HGJ.

Depuis un an et demi, les patients qui reçoivent régulièrement des traitements à l’HGJ et ceux qui doivent faire de longs séjours à l’hôpital ont accès au service de télé de base gratuit à leur chevet grâce à un partenariat novateur avec la corporation Mosino, une plate-forme d’accueil des secteurs de la santé et de l’hôtellerie, des centres de soins de longue durée et de condominiums. Ce service est destiné aux patients qui reçoivent des traitements d’hémodialyse trois fois par semaine au Centre de néphrologie Steven et Sandra Mintz, aux personnes traitées régulièrement au huitième étage du Centre du cancer Segal et aux patients aux soins palliatifs. Le terminal installé au chevet du malade peut être configuré pour offrir beaucoup plus de services que celui de la télé de base. Il fournit aux patients des divertissements et des fonctions éducatives sur demande, dont l’accès au Wi-Fi, à Internet, à Netflix, à la vidéo sur demande, aux jeux mobiles, à la radio et à d’autres fonctions qui aident à faire passer le temps à un prix abordable. Également utile à la prestation de soins de santé, cette technologie permet aux médecins et au personnel infirmier d’accéder plus rapidement et de façon plus sécuritaire aux données médicales et personnelles sur les patients, directement à leur chevet, incluant les renseignements sur les médicaments et les résultats d’imagerie. Ce terminal permettra également au patient de contrôler l’intensité de la lumière dans la chambre, d’ouvrir ou de fermer les stores de la fenêtre, de commander de la nourriture à la cuisine de l’hôpital, d’appeler une infirmière ou de poser d’autres gestes susceptibles de contribuer à son confort et à sa sécurité. « Nous sommes une entreprise privée et, à ce titre, nous sommes motivés par le profit, explique Zeeshan Butt, vice-président chez Mosino. Par contre, si vous pouvez offrir quelque chose qui n’est pas dispendieux, mais qui a un impact considérable sur les gens, vous avez le devoir de passer à l’action. Dans une entreprise, on peut trouver un juste équilibre en réalisant des changements positifs et en redonnant à la communauté. Les patients en dialyse, en oncologie ou aux soins palliatifs ne sont pas des patients comme les autres; ils doivent revenir à l’hôpital à intervalles réguliers ou y demeurer. La télévision fournit à ces personnes vulnérables un moyen de distraction indispensable et elle rehausse leur confort. C’est le moins que nous puissions faire. »

Dr David Rosenblatt

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INITIATIVES EN COURS

Ouverture prochaine d’un nouveau centre de la petite enfance du CIUSSS à l’HGJ Un centre de la petite enfance (CPE) subventionné par le gouvernement ouvrira ses portes à l’Hôpital général juif et comptera 80 places pour les enfants du personnel du CIUSSS du CentreOuest-de-l’Île-de-Montréal. Une grande partie des rénovations est déjà terminée à l’intérieur du pavillon N, un édifice autonome sur le chemin de la Côte-des-Neiges, au sud de la Peltrie. Nous aurons plus de précisions sur les inscriptions et la date d’ouverture dans les semaines à venir. À la conférence de presse de l’HGJ tenue le 4 juin, Luc Fortin, ministre de la Famille, a décrit le nouveau CPE comme un projet « gagnant pour les parents, gagnant pour l’employeur, gagnant pour

les citoyens ici du quartier, et gagnant collectivement pour nous au Québec ».

ce qui peut être accompli lorsque nous œuvrons en partenariat ».

Pierre Arcand, ministre responsable de l’Administration gouvernementale et de la Révision permanente des programmes, président du Conseil du trésor, et député de Mont-Royal, a déclaré être « très heureux de l’annonce faite aujourd’hui, car ce CPE contribuera au mieux-être des employés et des citoyens principalement de la région Côte-desNeiges, et répondra à la demande de nombreux résidents qui réclamaient une garderie ».

Mme Kravitz et le Dr Lawrence Rosenberg, président-directeur général du CIUSSS, ont également souligné que « le bien-être des employés, qui passe notamment par l’équilibre travailfamille, représente une priorité pour notre CIUSSS ».

Pour Beverly Kravitz, directrice, Ressources humaines, Communications, Affaires juridiques et Sécurité globale du CIUSSS, cette annonce « démontre

« Comme ce CPE sera situé près des lieux de travail d’un grand nombre des employés de notre CIUSSS, il contribuera sans aucun doute à la qualité de vie des familles qui y auront inscrit leurs enfants. »

Deux vues de l’espace rénové dans le pavillon N qui servira de CPE pour les enfants du personnel du CIUSSS du Centre-Ouest-del’Île-de-Montréal et des familles du quartier.

LE SAVIEZ-VOUS?

Petit guide sur certaines coutumes et traditions juives à l’HGJ

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Depuis l’ouverture de ses portes en octobre 1934, l’HGJ accueille tous les patients et membres du personnel, quels que soient leurs antécédents culturels ou religieux. Pourquoi, alors, a-t-il fallu bâtir un hôpital juif ?

religieux empêchaient les patients de confession juive d’être traités dans la plupart des hôpitaux de la région montréalaise, et les infirmières et médecins juifs, victimes de discrimination, n’avaient pas d’autre choix que de quitter Montréal.

Malheureusement, durant les premières décennies du 20e siècle, la société québécoise était moins éclairée qu’elle ne l’est aujourd’hui. Des préjugés sociaux et

En 1929, pour pallier ces difficultés, les dirigeants de la communauté juive de Montréal, soutenus par les membres de leur communauté, décident

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officiellement de fournir (avec l’appui du gouvernement) une grande partie des fonds nécessaires à la construction d’un hôpital visant à honorer les traditions, les coutumes et les principes éthiques juifs. On y mettra l’accent sur les valeurs juives – le soulagement de la douleur et des souffrances, la compassion pour tous et le respect de la dignité de la personne et du caractère sacré de la vie.

Parallèlement, les fondateurs s’engagent à ce que l’HGJ soit ouvert aux patients et au personnel de toute origine — un principe qui a servi d’exemple en matière de tolérance religieuse et qui a fini par s’imposer dans tous les établissements de soins de santé de Montréal et du Québec. Le fait que l’HGJ respecte encore de nombreuses coutumes et traditions juives peut rendre certaines personnes perplexes. Pour tirer les choses au clair, voici les réponses à quelques questions fréquemment posées. Pourquoi n’y a-t-il pas de sandwichs au jambon dans vos points de vente de denrées alimentaires? Pourquoi est-ce que je ne peux pas acheter du fromage avec mon hamburger?

L’HGJ se conforme aux lois de la cacheroute, une vaste série de règles juives respectant un code alimentaire parfois compliqué, notamment l’interdiction de consommer certains types d’animaux (comme le porc, les crustacés) et l’interdiction de servir des produits laitiers et de la viande au même repas (ou même de les faire cuire avec les mêmes ustensiles). Mais ces pratiques s’appliquent principalement à la disponibilité des aliments et à leur préparation dans la cuisine et les services d’alimentation de l’HGJ. Pourquoi les boutiques de cadeaux et les services d’alimentation sont-ils fermés le samedi et certains autres jours?

Le sabbat, qui commence le vendredi au coucher du soleil et se termine le samedi, une heure après le coucher du soleil, constitue une journée de repos et de prières que les Juifs pratiquants considèrent comme sacrée. Toute forme d’activités est en général interdite, y compris la conduite automobile, le magasinage et la manipulation d’argent, ces règles s’appliquant également lors de certaines fêtes juives. Toutefois, aucun de ces règlements ne s’applique aux soins médicaux administrés à l’Hôpital. Quelles sont les principales fêtes juives?

• Rosh Hashanah : Nouvel An juif, célébrant également la création du monde (habituellement en septembre). • Yom Kippour : Jour du Grand Pardon, une sombre journée de repentir comprenant un jeûne de 25 heures (en septembre). • Souccot : commémorant, d’après la Bible, le mode d’hébergement des Israélites dans le désert après leur libération de l’esclavage et leur exode d’Égypte (en octobre). • Hanoukka : allumage des bougies pour commémorer la nouvelle inauguration du Temple juif en – 165, après sa profanation (en décembre). • Pourim : fête très joyeuse, avec costumes et nourriture en abondance, commémorant la défaite du complot qui visait à massacrer les Juifs de l’ancienne Perse (en mars). • Pâque juive : fête célébrant l’exode, d’après la Bible, du peuple hébreu libéré de son esclavage en Égypte, et la naissance du peuple juif (en avril). • Chavouot : célébration du don de la Torah — loi religieuse juive (en mai).

Pourquoi la date de ces fêtes change-t-elle tous les ans?

Le calendrier juif s’aligne sur le cycle lunaire, durant lequel un mois compte 28 ou 29 jours. De ce fait, l’année lunaire (d’environ 354 jours) ne correspond pas à l’année solaire couramment utilisée (365 jours). Pour maintenir l’alignement de ces deux types d’années, on prolonge les années juives jusqu’à 13 mois, à quelques années d’intervalle. Cet « ajustement » signifie, par exemple, qu’une fête juive qui débute fin mars une année peut commencer l’année suivante à la mi-avril ou fin avril. Qu’est-ce qu’une mezouzah?

Une mezouzah est une petite boîte creuse. Faite de bois, de plastique, de métal, de céramique ou même de verre, elle contient un parchemin, où sont inscrits à la main de brefs passages de la Bible. La mezouzah est fixée, habituellement à l’aide de clous ou d’un ruban adhésif, sur le cadre de porte de chaque pièce (sauf sur celui des toilettes) des maisons et des institutions juives. Il rappelle à ceux qui y vivent ou qui y travaillent les liens qui les unissent à Dieu et à leur patrimoine. J’ai remarqué qu’il y avait une chapelle dans l’Hôpital. Qui peut l’utiliser?

Tout le monde. Cette chapelle, semblable à une petite synagogue, est ouverte aux personnes de toutes les confessions religieuses. Située au sixième étage du pavillon B, elle est ouverte 24 heures par jour. La chapelle est également utilisée la plupart des jours de la semaine pour le service juif consacré à la prière de l’après-midi. Pour communiquer avec le rabbin Nissim Barak Hetsroni, aumônier et conseiller spirituel de l’Hôpital, composez le 514-340-8222, poste 25677. Pour mieux connaître les coutumes et les traditions juives, visitez http://www.chabad.org/library/article_cdo/ aid/262763/jewish/More-Mitzvahs-Traditions.htm http://www.myjewishlearning.com/article/jewish-practices-101/

Le rabbin Nissim Barak Hetsroni, guide spirituel de l’HGJ, alors qu’il allume les bougies dans le cadre de la célébration du Hanoukka par le personnel dans le hall principal.

De petits pots de miel sont distribués par l’HGJ à son personnel pour leur souhaiter un bon Nouvel An juif lors du Rosh Hashanah. AU CŒUR DE L’HGJ | AUTOMNE 2018 | jgh.ca

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Quand la physique quantique rencontre le mysticisme juif Bien que leur approche diffère, la science et la religion partagent l’ambition de découvrir la vérité sur la façon dont l’univers est apparu, son avenir et notre place en son sein. « La vision religieuse découle de l’interprétation de textes sacrés et de révélations; les vérités scientifiques découlent de l’expérimentation », souligne le Dr Hyman Schipper, neurologue clinicien à l’Hôpital général juif et chercheur à l’Institut Lady Davis. Juif orthodoxe, il étudie la convergence entre les enseignements trouvés dans la cabale, le corps des textes juifs mystiques, et la mécanique quantique, une discipline à la fine pointe de la physique capable d’entrevoir les origines et la structure de l’univers. « Bien que les lexiques invoqués soient radicalement différents, j’ai été étonné par la façon dont les concepts cabalistiques datant de centaines d’années prévoyaient souvent des découvertes associées à la physique quantique du 20e siècle », insiste-t-il. À titre d’exemple, le Dr Schipper a publié la preuve d’une remarquable convergence de sens

entre un ancien construit cabalistique (traduit de l’hébreu sous le titre « Tête inconnaissable ») et le principe d’indétermination d’Heisenberg (1927), un concept central de la mécanique quantique. Plus récemment, le Dr Schipper a démontré les parallèles frappants entre la théorie de « l’univers holographique » du physicien de renom David Böhm (1917-1992) et les principes d’Hitlabshut (vêtement) et d’Hitkallelut (interinclusion) qui sont au cœur de la doctrine cabalistique. Le Dr Schipper croit que la science, en particulier la physique quantique et les récentes études sur la conscience, converge rapidement vers d’anciennes vérités mystiques. « Je crois que la Torah contenait ce savoir fondamental, quoique caché, depuis le début. Mais c’est seulement de nos jours que nous avons développé la capacité à valider ces éléments de la Torah par le biais des recherches scientifiques. Dans un sens, les scientifiques ont commencé à vérifier ce que les mystiques disent sur la nature de la réalité depuis des millénaires. »

Les recherches du Dr Schipper sur ce sujet ont été publiées dans le Torah u-Madda Journal de l’Université Yeshiva (16/2012-13) et plus récemment dans la revue Unified Field Mechanics II (R. L. Amoroso et coll. [éd.], World Scientific, 2018), démontrant ainsi son intérêt envers les érudits religieux et scientifiques.

Dr Hyman Schipper

RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT

Utiliser l’intelligence artificielle pour diagnostiquer un cancer Un programme de recherche de pointe à l’HGJ combine la puissance de l’intelligence artificielle (IA) et la radiomique pour accroître l’efficacité du traitement contre le cancer en extrayant autant d’informations que possible des technologies d’imagerie radiologique. L’objectif du programme, dirigé par le Dr Reza Forghani au Centre du cancer Segal de l’HGJ, est d’améliorer la précision du diagnostic, de mieux prévoir le traitement qui sera le plus efficace et peut-être même de réduire le besoin de biopsies effractives qui sont coûteuses, longues et inconfortables pour le patient. L’IA tire parti de la capacité des machines à apprendre en utilisant des algorithmes dynamiques pour permettre que de nouvelles données soient assimilées en plus des 16

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données existantes afin de continuellement améliorer les connaissances. La radiomique est un domaine d’étude médicale en pleine croissance où de plus grandes quantités d’informations sont extraites d’images médicales et du dossier médical électronique du patient, ce qui pourrait permettre de découvrir des facettes et des caractéristiques fondamentales additionnelles de la maladie. Utilisées ensemble, l’IA et la radiomique contribuent au traitement personnalisé du cancer car elles fournissent plus de renseignements sur la tumeur d’un patient. Les oncologues peuvent ainsi concevoir une série de traitements sur mesure ayant une bien meilleure chance de succès. « Dans les études préliminaires, les algorithmes que nous élaborons dans le domaine de la radiomique nous permettent

d’élucider les caractéristiques moléculaires et d’autres caractéristiques importantes de la tumeur avec une grande précision », a déclaré le Dr Forghani, radiologue à l’HGJ et clinicien-chercheur. « Cela nous fournit des renseignements qui vont au-delà de ce que le médecin le plus compétent peut obtenir à l’œil nu. Nous croyons que ces modèles peuvent nous permettre de mieux prédire quel est le traitement le plus approprié et le moins effractif pour un patient en particulier. »

Un don de 10 M$ consolide l’engagement de McGill à l’égard de la recherche sur le cerveau et des jeunes chercheurs afin d’obtenir des résultats plus rapides chez les patients

Le Dr Forghani affirme que l’IA est aussi très passionnante, car « elle nous aide à faire face à un problème important : les médecins trouvent qu’il est de plus en plus difficile, voire impossible, d’intégrer la grande quantité d’informations provenant du dossier médical et de l’imagerie du patient d’une manière qui soit adaptée aux soins de chaque patient. « L’apprentissage machine nous donne l’occasion de comparer l’information provenant de la tumeur d’un patient à celle découlant de toutes les données accumulées à partir d’une vaste gamme de tumeurs afin de nous permettre de prévoir comment une tumeur comparable est susceptible d’évoluer. » Éventuellement, dit-il, l’HGJ devrait constituer une plaque tournante pour la radiomique et d’autres applications médicales de l’intelligence artificielle, en collaboration avec d’autres établissements universitaires du Québec et d’ailleurs dans le monde. Le Dr Forghani ajoute que si l’objectif actuel de ce programme est le diagnostic du cancer, de nombreux outils associés à l’IA qui sont mis au point dans cette démarche sont susceptibles de se traduire par des applications plus vastes, allant de modèles de prévision diagnostique et thérapeutique non oncologiques aux applications dans le domaine de la qualité, la sécurité et l’utilisation rentable des ressources de soins de santé, dans lesquelles l’HGJ peut aussi faire œuvre de pionnier.

Irving Ludmer

Un don transformateur de 10 millions de dollars offert par la Fondation familiale Irving Ludmer en appui au Centre en neuroinformatique et santé mentale Ludmer viendra accroître le rôle de cet établissement de renommée mondiale dans la recherche sur le cerveau et permettra la création du Consortium international de cartographie cérébrale formé d’instituts de recherche de premier ordre. Le Consortium aura pour principal objectif le partage des méthodes et des résultats de recherche, dans le but d’accélérer la découverte de solutions innovantes en matière de santé mentale et de traitement de maladies neurodégénératives. Le Fonds patrimonial du Centre Ludmer, d’une valeur de 10 millions de dollars, servira également à soutenir le mandat du Centre, lequel consiste à promouvoir la recherche sur le cerveau axée sur les métadonnées, ainsi qu’à renforcer le travail des jeunes chercheurs émergents qui y œuvrent. Ce don fait passer à 18 millions de dollars le soutien financier total offert au Centre par la Fondation familiale Irving Ludmer. Le Centre en neuroinformatique et santé mentale Ludmer a été fondé en 2013 dans le cadre d’un partenariat entre l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal (le Neuro), l’Institut universitaire en santé mentale Douglas et l’Institut Lady Davis de l’Hôpital général juif dans le but d’améliorer la prévention, le diagnostic et le traitement de troubles mentaux grâce à la réalisation de recherches novatrices. Selon l’Association canadienne pour la santé mentale, bon an mal an, un Canadien sur cinq sera aux prises avec une maladie ou un trouble de santé mentale.

Dr Reza Forghani

« Aujourd’hui, le monde est prêt à agir pour aider les personnes atteintes de troubles de santé mentale et neurodégénératifs. Cet enjeu touche toutes les familles », affirme Irving Ludmer (B. Ing., 1957), président de la Fondation familiale Irving Ludmer, et ami de longue date de McGill. AU CŒUR DE L’HGJ | AUTOMNE 2018 | jgh.ca

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« Au moyen de notre action philanthropique, ma famille et moi souhaitons contribuer à accroître l’apport au Centre Ludmer et à partager les travaux de recherche avec des scientifiques du monde entier qui visent les mêmes objectifs. La puissance des ordinateurs augmente de façon exponentielle, et le Centre Ludmer dispose des outils et de l’expertise nécessaires afin d’actualiser

ce potentiel pour le bien des patients, aujourd’hui et demain. « Grâce à ce don, nous pourrons mettre sur pied de solides équipes de recherche collaborative offrant un apport constant issu de nombreuses perspectives, afin de veiller à ce que le travail soit réaliste, fondé, nécessaire et novateur », mentionne Dre Celia Greenwood,

experte en statistiques des sciences quantitatives du vivant, chercheuse principale à l’Institut Lady Davis et directrice scientifique au Centre Ludmer. « Les idées créatives et audacieuses de jeunes chercheurs seront soutenues par un don de la Fondation familiale Irving Ludmer, leur permettant de mettre ces idées à l’épreuve et de les développer. »

La quête de sens chez les patients en stade avancé de cancer dans la vie provoqués par un diagnostic de cancer en stade avancé », a déclaré la Dre Henry. « Les soins de santé sont généralement axés sur les besoins physiques provoqués par la maladie, mais les dimensions affective, sociale et spirituelle nécessitent aussi qu’on s’y attarde. Lorsque les gens sont confrontés à de nouvelles limites sur leur corps, les préoccupations d’ordre existentiel et la nécessité de donner un sens à ce que signifie le fait d’avoir vécu, à leur héritage, à leurs regrets, à leurs relations apparaissent. »

Dre Melissa Henry

Tout le monde est éventuellement confronté aux défis associés à la mortalité et à la nécessité de déterminer le sens de sa vie. Un diagnostic de cancer nous oblige à faire le point d’une façon inattendue et souvent prématurée. La Dre Melissa Henry, psychologue au Programme d’oncologie psychosociale Louise Granofsky du Centre du cancer Segal, et la Dre Robin Cohen, chercheuse principale à l’Institut Lady Davis, recrutent des patients ayant récemment reçu un diagnostic de cancer en stade avancé pour un essai clinique portant sur une intervention visant à redonner du sens dans le but d’évaluer son effet sur leur capacité à s’adapter et à faire face aux questions relatives à la fin de vie. « Nous voulons déterminer ce qui aide les patients à s’adapter aux changements 18

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« Nous nous attendons à ce que les participants qui rencontrent une personne qui écoute de façon empathique en tirent aussi un bénéfice », a-t-elle déclaré. « Il peut être difficile de trouver une personne objective qui écoute de façon empathique dans sa vie parce que les personnes les plus proches du patient deviennent elles-mêmes impliquées affectivement et ne savent pas toujours très bien comment réagir. »

Le soutien psychosocial est un aspect essentiel des soins aux personnes atteintes de cancer. Il peut fournir les compétences nécessaires pour améliorer la qualité de vie et aider une personne à tirer le meilleur parti de sa vie, et ce, même lorsqu’elle La Dre Henry recrute 471 patients à l’HGJ et au CUSM pour participer à est confrontée à la réalité de un essai clinique aléatoire. Pour être ad- la maladie et de la mortalité. missible, une personne doit être âgée de plus de 18 ans, avoir reçu un diagnostic de cancer de stade 3 ou 4 au cours des Pour participer à l’essai clinique deux derniers mois et être encore en ou diriger un patient, veuillez mesure de subvenir à la plupart de ses communiquer avec Maggie Costa au besoins personnels tout en recevant de 514 340-8222, poste 26756 ou à l’aide à l’occasion, si nécessaire. Les par- [email protected]. ticipants seront répartis pour recevoir les soins habituels (groupe témoin), rencontrer une personne qui écoute de façon empathique ou recevoir l’intervention d’un psychothérapeute ou d’un travailleur social formé à cet effet (les détails précis à propos de l’intervention sont cachés pour éviter les biais). La recherche de sens — c’est-à-dire, découvrir le sens de sa vie face à un pronostic difficile — peut permettre à une personne d’acquérir les compétences nécessaires pour profiter des moments présents tout en se faisant à l’idée d’un futur qui pourrait être limité.

INITIATIVES VITALES AYANT BESOIN DE SOUTIEN

Le Programme de nutrition et réadaptation en oncologie de McGill Une nouvelle composante vitale en matière de soins oncologiques

Marc F. Tremblay s’entraîne dans le Centre d’oncologie pulmonaire Peter Brojde.

Dr Thomas Jagoe

Créé en 2002, le Programme de nutrition et réadaptation en oncologie de McGill (PNRO) est un composant essentiel du Centre du cancer Segal de l’HGJ. Dirigé par le Dr Thomas Jagoe, ce programme fournit des traitements aux patients souffrant de différents problèmes liés au cancer, dont la perte d’appétit, perte de poids, perte fonctionnelle ou une grande fatigue. Non traités, ces symptômes peuvent entraîner la malnutrition, un affaiblissement progressif des muscles et des fonctions immunitaires ou une intolérance potentielle à la thérapie, susceptibles de conduire à la mort. Chaque année, environ 120 nouveaux patients sont inscrits au programme. La majorité souffrent d’un cancer du poumon ou d’un cancer gastro-intestinal et s’y ajoutent, de plus en plus, des cancers hématologiques, des cancers du sein à un stade avancé et d’autres types de cancers. Ces patients sont orientés vers la clinique par leur médecin traitant. Certains viennent de l’extérieur de la zone desservie par l’HGJ, car le Programme québécois de lutte contre le cancer a désigné la clinique du PNRO centre suprarégional où l’on fournit des soins de qualité supérieure et traite les cas les plus complexes. Une équipe multidisciplinaire composée d’un médecin et de plusieurs infirmières, diététistes et physiothérapeutes prodigue les traitements à la clinique. L’ accent est mis sur l’évaluation et le counseling personnalisés en matière de nutrition, sur des programmes de réadaptation adaptés à chaque patient et sur

des stratégies de gestion des symptômes. Ces approches sont conçues pour servir de complément à toute thérapie anticancéreuse qui attaque directement la tumeur. Le PNRO se distingue par son intégration aux soins oncologiques. « Tandis que l’équipe d’oncologie se concentre sur le cancer, nous axons nos efforts sur les carences nutritionnelles et l’amélioration de la fonction physique de même que d’autres éléments, comme le bien-être global du patient et aider le patient à cheminer dans le système de la santé, explique le Dr Jagoe. Cette approche permet au patient atteint d’un cancer de participer davantage à ses traitements, de réduire l’impact de la maladie sur lui et sur sa famille et de préserver sa dignité et son fonctionnement au quotidien tout en bénéficiant d’une meilleure qualité de vie. » « Sans ce programme, ma réadaptation aurait été beaucoup plus longue et plus difficile », rapporte Marc F. Tremblay, un patient atteint d’un cancer du poumon à un stade avancé, qui subit une immunothérapie et bénéficie du PNRO depuis octobre 2017. « Cela m’aide à me remettre en forme et à me redonner l’énergie nécessaire pour continuer à recevoir mes traitements. J’ai aussi retrouvé une certaine autonomie et repris confiance en moi. En plus de me remonter le moral, le programme me permet de mieux me prendre en main. C’est un souci de moins pour ma famille, ce qui est merveilleux. »

La clinique du PNRO entretient des rapports très étroits avec d’autres services, comme L’espoir, c’est la vie, un organisme où les bénévoles fournissent une vaste gamme de services de soutien psychosocial et des programmes éducatifs pour les patients atteints de cancer et pour leur famille. L’équipe du PNRO mène également des recherches visant à mieux comprendre les causes profondes des difficultés nutritionnelles et fonctionnelles des patients atteints de cancer. Son objectif : renforcer l’état des patients et améliorer les résultats cliniques. « Je crois qu’il est impossible d’administrer des soins oncologiques de qualité sans les services du PNRO, rapporte le Dr Jagoe. Nous apportons une contribution essentielle à l’ensemble des soins et au succès des traitements. Mais il reste du travail à faire pour que l’on dirige automatiquement vers nous les patients atteints de cancer lorsque surviennent des problèmes causés par leur état et leurs traitements. » À mesure que s’améliorent les traitements oncologiques, on note une augmentation du nombre de patients ayant besoin de services de réadaptation après leurs traitements. En outre, plusieurs facteurs liés à la perte de poids chez les patients atteints de cancer sont également présents au sein d’une population touchée par une grande variété d’autres maladies chroniques graves, dont les maladies cardiaques à un stade avancé, la maladie pulmonaire chronique, l’insuffisance rénale chronique, le sida et l’amyotrophie due au vieillissement. Par conséquent, toute thérapie efficace offerte par le PNRO pourrait avoir d’importantes répercussions sur l’amélioration du bien-être des patients et de leur famille actuellement confrontés aux problèmes associés à d’autres maladies chroniques. Le PNRO est financé en grande partie par des dons privés. La générosité indéfectible des donateurs est essentielle au soutien de la recherche, de l’enseignement, de la formation et des activités administratives de ce programme exceptionnel. Vous pouvez faire un don en visitant le site fondationhgj.org ou en téléphonant à la Fondation de l’HGJ au 514 340-8251. AU CŒUR DE L’HGJ | AUTOMNE 2018 | jgh.ca

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Donner aux nourrissons fragiles la chance de toute une vie Un ancien bébé prématuré de l’HGJ en voie de devenir médecin l’Unité comme centre d’excellence de soins périnatals à risque élevé, la famille Rizzolo a tenu à exprimer sa reconnaissance. Les Rizzolo se sont ainsi joints à la Fondation de l’HGJ pour créer le Fonds Vivo, dont le slogan est : Donner aux nourrissons fragiles la chance de toute une vie. Ce Fonds tire son nom de la locution latine « in vivo », une référence à l’analyse des cellules ou des tissus « au sein des êtres vivants ».

Angelo Rizzolo en compagnie du Dr Apostolos Papageorgiou.

Il y a plusieurs années, le Dr Lajos Kovacs, néonatologiste de l’HGJ, avait remarqué le regard anxieux d’une mère à l’Unité néonatale de soins intensifs Karen et Murray Dalfen (UNSI). Elle observait attentivement son nourrisson né prématurément, installé dans une couveuse et relié à un respirateur. Percevant d’instinct l’inquiétude de la mère, le Dr Kovacs s’est dirigé vers elle, suivi d’un élève du secondaire jumelé à lui pour la journée. Souriant et désignant du doigt le jeune de 16 ans, le Dr Kovacs a rassuré la jeune femme : « Vous voyez ce garçon? Il est né prématurément à 24 semaines de grossesse dans notre UNSI. Il pesait 625 grammes, et regardez-le maintenant! Un jour, il sera médecin. » Un doux sourire est apparu sur le visage de la mère et une lueur d’espoir brillait dans ses yeux, réconfortée de voir que son bébé, né en état de détresse, pouvait devenir un adulte fort et en bonne santé. Quant à l’adolescent à ses côtés, le Dr Kovacs avait vu juste. Aujourd’hui, Angelo Rizzolo a 24 ans et est en troisième année de médecine à l’Université McGill. Un peu plus tôt cette année, Angelo a terminé ses rotations de formation dans plusieurs services. Mais il est très attiré par la pédiatrie et la néonatalogie en raison de son admiration à l’égard de deux personnes qui lui ont servi d’exemple, le Dr Kovacs et le Dr Apostolos Papageorgiou, chef de Pédiatrie et de Néonatalogie de l’HGJ, qui avaient pris soin de lui, il y a 24 ans. Il reste toutefois ouvert à l’idée d’acquérir de l’expérience dans chaque spécialité médicale durant sa formation. Lors d’une réunion à l’HGJ des anciens prématurés « diplômés » de l’UNSI, le Dr Papageorgiou a remis à Angelo un stéthoscope, utilisé en néonatalogie, pour le féliciter de sa décision de devenir médecin et pour l’encourager dans ses études. En 1999, après avoir constaté personnellement les soins administrés à l’UNSI et pour aider à améliorer le statut de 20

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En août 2018, le Fonds Vivo avait déjà amassé plus de 100 000 $ grâce à plusieurs événements, dont des défilés de mode et des concerts de jazz. L’engagement d’Angelo Rizzolo envers le Fonds pendant son adolescence lui a fait réaliser qu’il pouvait appuyer la Néonatologie non seulement par le biais de collectes de fonds, mais également à titre de clinicien. Aujourd’hui de retour à l’HGJ, il profite de cette occasion pour s’engager dans les activités du Fonds des petits miracles des Auxiliaires de l’HGJ, fonds qui permet de fournir des équipements d’une importance vitale à l’UNSI. « En poursuivant ma formation médicale, j’ai appris à quel point de petits changements peuvent avoir une incidence considérable sur la vie des parents et de leur bébé. Le Fonds Vivo et le Fonds des petits miracles sont des outils pour mettre en œuvre certains de ces changements. » Angelo s’intéresse particulièrement au tout nouveau projet du Fonds des petits miracles, Des livres pour bébés. Cette initiative implique des lecteurs bénévoles et permet également aux parents d’un nouveau-né d’apporter un livre à la maison après le congé de leur enfant de l’UNSI. Angelo explique que « souvent, lorsque les nourrissons sont dans une couveuse, les parents ne peuvent pas les toucher ni les tenir très longtemps dans leurs bras. Le fait d’encourager les parents à faire la lecture peut favoriser les mécanismes d’adaptation et la formation des liens parents-enfants. » « Certains bébés ne reçoivent pas régulièrement la visite de leurs parents, et la lecture que leur font nos bénévoles est un service très précieux, explique Nancy Rubin, directrice des Auxiliaires. Le futur médecin espère faire avancer ce projet d’un cran. « Mon objectif, précise Angelo, consiste à former un comité d’anciens prématurés pouvant aider, comme bénévoles, à améliorer la vie des familles qui traversent des moments très difficiles, et donner ainsi aux nourrissons la même chance qu’ils ont reçue. » Angelo prévoit commencer sa résidence en 2020. « Il est fort possible que je revienne travailler à l’hôpital où je suis né, histoire de boucler la boucle. »

ACTION COMMUNAUTAIRE

Le 10e Cyclo-défi Enbridge contre le cancer permet d’amasser 4,8 M$ au profit de la recherche, des soins et des programmes de prévention contre le cancer En 10 ans, près de 56 M$ ont été recueillis grâce au plus grand événement cycliste de collecte de fonds de plus d’une journée au Québec diagnostic de cancer de la prostate. C’était irréel. Je ne pouvais m’empêcher d’être découragé en voyant ces deux hommes forts frappés par le cancer. Je me sentais impuissant. Je n’y pouvais rien — du moins, c’est ce que je croyais. »

Les 7 et 8 juillet, le Cyclo-défi contre le cancer a marqué son 10e anniversaire en attirant 1 308 cyclistes qui ont amassé plus de $4,8 M$. Les participants ont commencé leur parcours de 200 kilomètres le samedi 7 juillet, à Repentigny près de Montréal, et sont arrivés à Saint-Augustin-de-Desmaures, le dimanche 8 juillet. En 10 ans, le Cyclo-défi a permis de recueillir près de 56 M$ au profit du Centre du cancer Segal de l’HGJ et de ses partenaires partout au Québec. Ces fonds sont essentiels au soutien des programmes de recherche, de traitements, de soins et de prévention liés au cancer. Le Cyclo-défi est le plus grand événement cycliste de collecte de fonds au Québec et l’activité-bénéfice pair à pair la plus importante au Canada. « Ce week-end, nous célébrons 10 années épiques d’engagement et de passion, a déclaré Myer Bick, président et chef de la direction sortant de la Fondation de l’HGJ. Au cours de la dernière décennie, 15 351 participants ont pédalé à nos côtés. Ces chiffres, tout comme ces résultats, sont nettement impressionnants. Au nom de la Fondation de l’HGJ, je tiens à remercier tous les participants, bénévoles, membres d’équipage,

donateurs et commanditaires. Vous avez rendu possible la tenue du Cyclo-défi, dont les retombées ont le pouvoir de changer le cours d’une vie. « Les fonds amassés grâce au Cyclo-défi soutiennent nos médecins, chercheurs et scientifiques de renommée internationale. En retour, ces derniers s’emploient à développer de nouvelles technologies dans les domaines du diagnostic moléculaire, de l’imagerie fonctionnelle, des biomarqueurs, de la découverte et de la validation des cibles moléculaires, ainsi que des thérapies avancées de radiothérapie ciblée. L’Hôpital général juif est un pionnier au Québec en ce qui a trait à son approche exhaustive et ciblée de lutte contre le cancer. Grâce au financement du Cyclo-défi, nous pouvons mettre au point des traitements et des programmes de recherche prometteurs contre le cancer. Nous avançons à grands pas dans la lutte contre cette maladie. » Michel Houle, un citoyen de Laval qui participait à son premier Cyclo-défi, nous confie : « Mon frère est décédé en 2017, peu après avoir reçu un diagnostic de cancer du cerveau. À peine quelques mois après son décès, j’ai appris que mon autre frère avait reçu un

« Peu de temps après, je me suis pris en main, poursuit Michel. J’ai voulu entreprendre quelque chose pour garder espoir et être fort pour mon frère. De là ma décision de me joindre au Cyclo-défi. Je me suis uniquement concentré sur mon entraînement. Je suis très fier d’avoir amassé presque le double de mon objectif initial en seulement quelques mois. J’ai participé à mon premier Cyclo-défi dans le cadre de sa 10e édition pour honorer mon frère, aujourd’hui disparu, et pour aider mon autre frère à garder espoir pendant sa lutte contre le cancer. J’ose rêver qu’un jour nous participerons ensemble au Cyclo-défi. » Depuis 2011, Enbridge est le commanditaire titulaire du Cyclodéfi contre le cancer. Plus de 2 500 employés d’Enbridge, leurs amis et leur famille ont amassé près de 8,8 M$ au profit de cet événement partout au Canada. « Nous sommes fiers de notre rôle de commanditaire titulaire du Cyclo-défi », souligne Scott Dodd, capitaine de l’équipe et directeur du développement des affaires à Enbridge Gas Distribution. « Nous nous sommes engagés à soutenir le travail de pointe réalisé à l’Hôpital général juif, et nous sommes heureux d’annoncer le renouvellement de notre accord en tant que commanditaire du Cyclo-défi. Félicitations à tous ceux qui ont contribué au succès de son 10e anniversaire au Québec! »

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Faire équipe pour vaincre le cancer

« En tant qu’ardents sympathisants de la cause et membres de la communauté, nous nous engageons à vaincre le cancer. Nos employés, nos amis et les membres de notre famille sont prêts à relever ce défi de 200 kilomètres sur les routes du Québec, car tous connaissent au moins une personne touchée par le cancer. Nous espérons qu’en 2019 d’autres personnes se joindront à cette communauté invincible. » La 11e édition du Cyclo-défi Enbridge contre le cancer se tiendra les 6 et 7 juillet 2019. Nous encourageons les personnes de tout niveau athlétique à participer à cette journée transformatrice en soutien d’une noble cause. Les personnes incapables de pédaler peuvent y participer comme membres d’équipage qui serviront les repas, aideront les cyclistes ou effectueront d’autres tâches essentielles. Vous pouvez également soutenir les cyclistes en faisant acte de présence aux postes d’encouragement tout au long du trajet. Pour plus de détails, visitez le www.conquercancer.ca ou composez le 1 866 996-8356.

Cette année, les coprésidents du 10e anniversaire du Cyclo-défi Enbridge pour vaincre le cancer étaient Édith Cloutier, présidente Québec et vice-présidente, Ventes, Affaires et Secteur Public Québec et Ottawa chez Rogers Communications, et Mario Rigante, premier vice-président, Direction du Québec, Services bancaires Particuliers et entreprises au Canada, BMO Banque de Montréal. Chacun a envoyé une impressionnante équipe corporative à l’événement, amassant des fonds indispensables pour le Centre du cancer Segal tout en favorisant l’esprit d’équipe auprès des employés de leur société respective. « J’ai participé à l’édition de l’année dernière du Cyclo-défi, raconte Mme Cloutier. Quelle belle expérience! C’est une cause si importante. Quand on m’a demandé d’être coprésidente, j’ai accepté d’emblée. Le cancer est une maladie qui nous affecte tous, et je voulais faire une différence. » D’accord avec Mme Cloutier, M. Rigante ajoute : « J’ai fait partie de l’équipe de BMO l’année dernière, et cette expérience a changé ma vie. Rouler à côté de personnes atteintes de cancer qui ont traversé des moments difficiles, et réaliser à quel point les fonds amassés peuvent aider les patients et leur famille pendant que des chercheurs tentent de trouver des remèdes à cette maladie sont les principaux facteurs qui m’ont incité à coprésider cet événement exceptionnel. » En fait, Mme Cloutier et M. Rigante ont rivalisé d’énergie. Résultat : les équipes de Rogers et de BMO ont doublé le nombre de leurs participants comparativement à l’an dernier et amassé chacun plus de 100 000 $ pour la cause. Les entreprises aussi bénéficient grandement de la formation de leur propre équipe du Cyclo-défi. Elles démontrent ainsi leur engagement envers la santé et le bien-être de la collectivité et de leurs employés. Elles favorisent le travail et l’esprit d’équipe, ce qui rejaillit favorablement sur le moral, la productivité, la motivation et la collaboration en milieu de travail. En outre, leur implication encourage leurs partenaires et leur clientèle à soutenir une cause louable et les fait participer à un succès collectif qui génère des retombées positives pour l’ensemble de la communauté. « La participation de notre équipe au Cyclo-défi pour vaincre le cancer a été une expérience enrichissante pour BMO, indique Mario. Comme notre grande banque compte de nombreux départements, succursales et services, notre équipe du Cyclodéfi nous a permis de réunir des employés qui ne collaboraient pas régulièrement entre eux. Tous ont eu beaucoup de plaisir à travailler en équipe, s’entraîner, collecter des fonds et à franchir la ligne d’arrivée. » « C’est incroyablement gratifiant de sentir que l’on fait partie d’un si grand projet, de réaliser qu’on peut accomplir de grandes choses en équipe et faire une réelle différence dans la vie des gens, ajoute Mme Cloutier. Le Cyclo-défi nous a emballés. »

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Jeune ou âgé, tout le monde peut pédaler contre le cancer Alexandra Vas, 16 ans, est la plus jeune cycliste à avoir participé au Cyclo-défi Enbridge pour vaincre le cancer. Pour son premier exploit, elle était accompagnée de son père, dont c’était le huitième Cyclo-défi. Malgré les difficultés qu’elle a rencontrées dans sa collecte des fonds et durant le parcours de 200 kilomètres, Alexandra a beaucoup appris de cette expérience. Elle est très fière de ce qu’elle a accompli et des retombées que cela aura pour de nombreuses personnes. « J’ai dû faire preuve de créativité, raconte-t-elle. Pendant un mois, j’ai installé des affiches et vendu des friandises maison à l’école pour promouvoir la cause. Mes camarades ont été très généreux en apprenant que leur argent n’était pas pour moi, mais pour des personnes atteintes de cancer. C’est de cette façon que j’ai recueilli une partie de mes 2 750 $. » Pour Alexandra Vas, le Cyclo-défi est un événement vraiment spécial dans la mesure où il permet de sensibiliser les gens à l’importance de faire régulièrement de l’exercice et d’adopter un mode de vie sain pour lutter contre le cancer tout en amassant des fonds essentiels pour la recherche et les traitements. « J’ai été tellement surprise de voir tant de gens que je ne connaissais pas m’acclamer tout au long du parcours; ils criaient et m’encourageaient. J’ai réalisé à quel point tout le monde est touché par le cancer et qu’en participant à l’événement, je pouvais exercer une influence positive sur la vie des autres. »

M. Cymbalista a bon espoir de continuer à faire du vélo, car il sent que des progrès ont été accomplis dans le traitement du cancer. De plus, il craint qu’en cessant de rouler, d’autres participants en fassent autant. Il est une source d’inspiration pour les autres cyclistes de son équipe, dont les 33 membres ont amassé la somme impressionnante de 185 000 $. « Les traitements du cancer sont beaucoup plus éprouvants que la participation à l’événement, souligne M. Cymbalista. C’est relaxant. Tout le monde est motivé. Ce n’est pas une course. Vous pouvez rouler pendant six heures si vous voulez. C’est sans importance. Ce qui importe, c’est d’amasser des fonds pour pouvoir poursuivre la recherche et trouver des moyens de guérison. Si je peux inciter des jeunes gens à se joindre à nous, je suis heureux. » Alexandra Vas et M. Cymbalista démontrent clairement que n’importe qui, peu importe l’âge, peut participer au Cyclo-défi, et que les actions d’une seule personne peuvent faire une grande différence dans la vie de bien des gens.

Armand Cymbalista

Alexandra Vas

Quant à Armand Cymbalista, 84 ans, le cycliste le plus âgé du Cyclo-défi, il en est à sa septième participation. « Je fais encore du vélo parce que ça me plaît et que j’ai l’habitude d’en faire, dit-il. Je roule sur les routes pour ma femme, mon frère, mon père, ma belle-sœur, mes amis et pour Cecil, qui m’a initié au vélo en 1981— tous sont décédés du cancer. »

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La Classique de golf rend hommage aux présidents de l’HGJ d’hier et d’aujourd’hui Au profit de l’Unité néonatale de soins intensifs Karen et Murray Dalfen In Memoriam

Howard Dermer, Myer Bick et Ted Matthews.

Le 28 mai 2018, la Fondation de l’Hôpital général juif a tenu sa 26e Classique de golf annuelle HGJ Silver Star Mercedes-Benz au Club de golf Elm Ridge. Coprésidé par Howard Dermer et Ted Matthews, l’événement a permis d’attirer plus de 220 éminents dirigeants montréalais de toute origine, du milieu des affaires et de la communauté. Durant cette magnifique journée, les personnes présentes ont pu profiter des conditions de golf exceptionnelles et s’adonner par la suite aux plaisirs de la table. Cette année, nous avons eu le privilège d’honorer les présidents de notre hôpital, passés et actuels, et nous avons eu la chance de bénéficier de la présence de neuf d’entre eux lors du tournoi. Nous étions fiers de rendre hommage à ces bénévoles dévoués — véritable colonne vertébrale de notre grande institution. Cet événement prestigieux a permis d’amasser 620 000 $ grâce à l’engagement extraordinaire et au travail acharné des coprésidents et du comité organisateur ainsi qu’à la participation des nombreuses personnes et sociétés qui ont manifesté leur respect et leur admiration envers le président actuel de l’HGJ et ceux qui l’ont précédé. Les profits de l’édition de cette année serviront à l’établissement d’un fonds de 24

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Présidents honorés : (de gauche à droite) Allen F. Rubin, Howard Dermer, Bernie Stotland, Jonathan Wener, Sheila Zittrer, Stanley K. Plotnick, Brahm Gelfand, Rick Dubrovsky et Steven Cummings.

dotation pour le recrutement à l’Unité néonatale de soins intensifs Karen et Murray Dalfen, dirigée par le Dr Apostolos Papageorgiou. Le généreux soutien de nos donateurs contribue à maintenir l’Unité à l’avantgarde, afin que l’Hôpital puisse continuer à prodiguer des soins salvateurs exceptionnels à des centaines de bébés prématurés, chaque année. Depuis sa création, la Fondation de l’Hôpital général juif a réussi à amasser plus de 20 M$ grâce à sa Classique de golf. Ces fonds sont essentiels à l’avancement des soins médicaux, à la prolongation de l’espérance de vie et à l’amélioration de la qualité de vie des citoyens de Montréal, du Québec et de l’extérieur de la province. La clé de ce succès réside dans les partenariats durables établis avec les communautés des services financiers et corporatifs de Montréal. Plus précisément, ce sont le leadership et les efforts de ces communautés qui assurent un résultat impressionnant. Parmi les anciens présidents et les invités d’honneur figurent d’éminentes personnalités du Québec et du Canada comme Morton Brownstein (Chaussures Browns), Charles Larente (Scotia McLeod), la famille Broccolini (Construction Broccolini), l’honorable

Dr Andre Aisenstadt Z”L J. Julius Block Z”L Peter Bronfman Z”L Allan Bronfman Z”L Morton Brownstein Z”L Leonard Ellen Z”L Bernard J. Finestone Z”L Philip Garfinkle Z”L Leo Goldfarb Z”L Michael Greenblatt Z”L Humphrey Kassie Z”L David Kirsch Z”L Arthur Pascal Z”L Herbert E. Siblin Z”L Sam Steinberg Z”L Stephen Vineberg Z”L

Présidents James Alexander Steven Cummings Howard Dermer Richard Dubrovsky Brahm Gelfand Senator E. Leo Kolber Samuel Minzberg Stanley K. Plotnick Allen F. Rubin Bernard Stotland Jonathan Wener Sheila Zittrer

E. Leo Kolber (Claridge), Mel Ellen (G A Grier), Mark Smith (Pandion Ltée), Michael Roach (CGI), Jacques Menard (BMO), les familles Schwartz et Segel des Industries Dorel, nos amis du Groupe Bruce Kent et RBC, les quatre remarquables femmes de l’année dernière — Claudine Blondin Bronfman, Diane Dunlop Hebert, Emmelle Segal et Lillian Vineberg, et la liste comprend désormais les présidents de l’Hôpital. Nous remercions tout particulièrement l’hôte de longue date de l’événement, Silver Star Mercedes-Benz, le principal commanditaire de cette année, Desjardins, ainsi que nos coprésidents dévoués et les Auxiliaires de l’HGJ, nos partenaires dynamiques et indispensables.

De jeunes héros aident les adolescents et les jeunes adultes atteints de cancer

Les enfants et les moniteurs du camp d’été Allegria, tous fiers de leurs réalisations.

Le 12 juillet 2018, des enfants de 2e année inscrits au camp Allegria — un camp d’été bilingue pour les enfants de 5 à 16 ans, dirigé par le Centre Leonardo da Vinci à SaintLéonard — ont organisé une collecte de sous noirs dans le cadre de la campagne Monnaie d’espoir. En une seule journée, ils ont ainsi récolté 252,44 $ au profit du Programme d’oncologie pour adolescents et jeunes adultes (AJA) de l’Hôpital général juif. Allegria est le premier camp de langue anglaise de l’Est de Montréal à s’intégrer à la Fondation East pour les enfants, qui présentent des besoins particuliers. On y favorise l’établissement d’un climat de compassion où domine le travail d’équipe. Le camp accueille plus de 100 enfants chaque été. « Chaque semaine, nous choisissons un thème autour duquel gravitent nos activités », explique Pamela Pagano, coordonnatrice adjointe. Durant la semaine du 12 juillet, notre thème était les héros, non pas ceux des bandes dessinées ou les superhéros. Nous voulions plutôt mettre l’accent sur les héros de la vraie vie. Quand les moniteurs de 2e année ont appris l’existence de la campagne Monnaie d’espoir que mon père, Biagio Pagano, organise depuis près de 10 ans au profit du programme d’oncologie AJA, ils se sont sentis interpellés par cette cause et ont voulu aider les adolescents et les jeunes adultes atteints de cancer. » Créé en 2003 et dirigé par le Dr Petr Kavan, AJA est le premier programme d’oncologie au Canada spécialement conçu pour traiter les problèmes et les besoins particuliers des patients âgés de18 à 39 ans, dont le taux de survie est inférieur à celui des enfants traités en pédiatrie ou des adultes d’âge

mûr. Le programme est surtout soutenu par des dons privés. « Ma mère et mon père ont souffert de cancer, rappelle Pamela. Mon père a ainsi créé un fonds à la Fondation de l’HGJ et lancé la campagne Monnaie d’espoir, qui est sa façon à lui de redonner à la communauté ce qu’il a reçu. Le but était de recueillir des pièces de monnaie au profit du programme d’oncologie AJA en installant des boîtes de collecte en différents endroits de la ville, dont les églises et les écoles, et en organisant des événements divertissants. » Les campeurs de 2e année du camp Allegria ont apporté leurs sous de la maison et ont fait le tour du camp avec des bruiteurs pour amasser encore plus de monnaies. Même si la promotion de cette initiative se limitait à des notes de service et au bouche-à-oreille, les enfants d’autres classes, leurs parents et plusieurs personnes ont pris les devants, et leur générosité a assuré le succès de cette campagne. Pamela se souvient de ce jour : « Quand nous avons compté nos sous, tout le monde applaudissait et pleurait en même temps. Nous étions tellement fiers! Plus tard, les moniteurs du camp des enfants de 2e année, Saverio Filippelli, Yolanda Gualdieri et Olivia Lieggi ont remis le chèque à l’HGJ en compagnie de mon père et moi. Ils ont pris des photos et ont compris pourquoi il est si important de soutenir un tel programme. Mais par-dessus tout, les enfants ont appris sur le terrain que leur petite monnaie peut faire une grande différence et qu’on n’est jamais trop jeune pour commencer à redonner à la communauté! »

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Hommage à la famille Azrieli et à sa Fondation lors du Gala 2018 Le 18 juin dernier, près de 500 invités se sont réunis au Marché Bonsecours lors d’un distingué gala offert en l’honneur de la famille Azrieli et de la Fondation Azrieli. Le don de 20 M$ de la famille Azrieli et de sa Fondation a permis à l’HGJ d’inaugurer le Centre cardiaque Azrieli, en septembre 2017. On y prodigue des soins cardiaques d’une qualité incomparable aux citoyens du Québec. La Fondation Azrieli a également fait un autre don à l’HGJ pour la création d’une nouvelle unité de soins intensifs et d’un programme de bourse dédié à la formation de jeunes médecins. Ce don combiné de 26 M$ est l’un des actes de philanthropie les plus généreux de l’histoire de l’HGJ. Parmi les invités conviés au Gala figuraient les dirigeants, les médecins et les chirurgiens de l’HGJ, de généreux sympathisants et amis de l’Hôpital ainsi que les membres de la famille Azrieli. Durant la soirée, la Fondation de l’HGJ a présenté la famille Azrieli aux invités, leur donnant un aperçu de l’étonnant parcours philanthropique de leur fondation afin que les gens connaissent mieux l’impact considérable qu’a eu cette famille au Canada, en Israël et partout dans le monde.

Pour couronner la soirée, l’Orchestre symphonique de Montréal a offert un magnifique concert avec des interprètes de marque, les artistes de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal. Le gala a permis d’amasser plus d’un million de dollars auquel s’ajoute un montant équivalent offert par la Fondation Azrieli. La Fondation de l’HGJ utilisera le montant total de 2 M$ pour créer le Fonds de recherche Azrieli du directeur de l’Institut Lady Davis (ILD) afin d’appuyer la recherche sur les cellules souches menée au laboratoire du directeur de l’ILD/HGJ, un domaine scientifique qui est la clé pour mieux comprendre et guérir de nombreuses maladies.

Myer Bick, président et chef de la direction sortant de la Fondation de l’HGJ, a prononcé le discours d’ouverture de

La Fondation de l’HGJ est profondément reconnaissante du soutien de ses commanditaires et de ses collaborateurs. Nous ne saurions assez remercier Stephanie, Sharon, Rafi, Naomi et Danna Azrieli, ainsi que le principal commanditaire de la soirée, Richard Pilosof (RP Investments Advisors). Nous rendons grâce particulièrement aux innombrables personnes, entreprises et groupes dont la générosité et l’engagement ont contribué au succès de cet inoubliable gala annuel de la Fondation de l’HGJ.

(À l’avant, à partir de la gauche) Stephanie et Danna Azrieli, (à l’arrière, à partir de la gauche) Sharon et Naomi Azrieli, et Myer Bick.

(De gauche à droite) Dr Roderick et Daniele McInnes en compagnie de Carole et Myer Bick.

La Fondation Azrieli a donné des moyens d’action à des dizaines de milliers de personnes grâce à son généreux soutien à de nombreuses initiatives en éducation, architecture, design, enseignement des réalités de l’Holocauste, déficience intellectuelle, sciences, recherche médicale et en arts.

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la soirée. Sharon Azrieli, soprano de renommée mondiale, a donné une très belle interprétation de chants hébreux qu’elle a dédiés à son père, le regretté David Azrieli. Quant au Dr Kieran O’Donnell, professeur adjoint à l’Université McGill et chercheur mondial Azrieli à l’Institut canadien de recherches avancées, il a fait part de ses observations sur de fascinantes recherches sur le cerveau. Naomi Azrieli, présidente et directrice générale de la Fondation, a remercié les invités de leur présence et de leur générosité.

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Envoyez promener le cancer Un nouvel événement de L’espoir, c’est la vie atteint des sommets vertigineux lancement s’est également tenu en mars dernier.

Escalade du mont Kilimandjaro.

Sept fervents alpinistes assoiffés d’aventure ont mis leur endurance physique et mentale à l’épreuve en relevant un défi colossal : l’escalade du mont Kilimandjaro. Les participants ont financé eux-mêmes leur voyage et se sont engagés à amasser un minimum de 6 000 $ chacun pour L’espoir, c’est la vie. Ils ont aussi passé plusieurs mois à s’entraîner individuellement et en groupe sous l’experte direction de Terry Soucy, chef de l’expédition.

Envoyez promener le cancer, la première incursion de L’espoir, c’est la vie dans une collecte de fonds combinée à un projet d’aventure, a dépassé toutes les attentes, permettant d’amasser plus de 500 000 $ au profit des programmes novateurs de l’organisme pour les patien ts atteints de cancer et leur famille.

Confrontés à plusieurs jours de pluies intermittentes et parfois abondantes, les membres du groupe ont gardé un bon moral. Mais le plus grand défi les attendait au réveil du jour de l’ascension finale, à 1 heure du matin, le 17 mars. Après 7 heures à escalader péniblement d’énormes bancs de neige, contre des vents violents et avec une visibilité limitée, les grimpeurs ont finalement atteint le Gilman’s Point, situé à 5 684 mètres (18,650 pieds) au-dessus du niveau de la mer, pour découvrir que la piste était fermée. Initialement déçus d’être incapables d’atteindre le sommet du mont Kilimandjaro, tous ont éventuellement été fiers, et à juste titre, de s’être rendus si loin. « Chaque grimpeur a réalisé l’ampleur de l’exploit qu’il avait accompli. Atteindre le Gilman’s Point, peu importe les conditions, est une performance digne d’être célébrée, mais y parvenir en plein blizzard est tout à fait remarquable », affirme Terry.

« En entraînant L’espoir, c’est la vie jusqu’au sommet du monde, nous démontrons à notre façon que la vie continue après le cancer », déclare Howard Stotland, président de Envoyez promener le cancer. Cet événement a deux volets : l’escalade du mont Kilimandjaro qui s’est déroulée du 8 au 20 mars 2018, et Kili chez nous, une série de 10 randonnées mensuelles dans les splendides régions montagneuses du Québec et de Stowe, dans le Vermont, dont le

Au Québec, la première randonnée Kili chez nous au Mont-Tremblant s’est déroulée le même jour que l’ascension finale de nos grimpeurs en Afrique. Comme le notait Howard Stotland : « Malgré la distance qui nous séparait, nous étions liés, sur deux continents différents, par un esprit de solidarité mutuelle ». Kili chez nous est l’idée originale de trois mordues de la randonnée, Alice Lehrer, Lisa Boucher et Sharyn Katsof, qui, comme coprésidentes, étaient

Randonnée Kili chez nous au Mont Tremblant.

responsables du repérage et du choix des pistes, de veiller à ce qu’elles conviennent à différents niveaux de condition physique et de créer un sentiment d’appartenance à la communauté sur les pistes. L’engagement à recueillir des fonds était d’un minimum de 2 000 $ par personne et à 3 000 $ par famille, des montants qui ont été dépassés par de nombreux randonneurs. Le goût de faire de la randonnée et de profiter ensemble de la nature et des paysages à couper le souffle en solidarité avec les personnes qui luttent contre le cancer est ce qui a attiré les participants. Quand des Montréalais, propriétaires d’une résidence à Stowe, dans le Vermont, ont appris l’existence des randonnées Kili, ils ont proposé d’organiser leur propre collecte de fonds, Kili chez Stowe : une randonnée en matinée sur le magnifique mont Mansfield, suivie d’une fête en après-midi autour d’une piscine. Cette agréable journée en famille était coprésidée par Elaine Dubrovsky, Janice Heft Sheiner et Sheryl Miller Adessky. En plus de participer à plusieurs de ces randonnées, M. Stotland, également président des commandites, précise que cette campagne se poursuivra jusqu’à la fin de 2018. « Nous sommes profondément reconnaissants envers le grand nombre de particuliers, de familles, de sociétés et de fondations qui ont si généreusement appuyé l’événement Envoyez promener le cancer. Il n’est pas trop tard pour vous joindre à nous afin de nous aider à assurer que L’espoir, c’est la vie puisse continuer à améliorer la qualité de vie d’un si grand nombre de personnes dans notre communauté. » Pour obtenir plus de détails sur les occasions de commandites, veuillez vous adresser à Annette Novak, spécialiste des événements et des levées de fonds, 514 340-3616, poste 220 https://tellcancertotakeahike.com/. AU CŒUR DE L’HGJ | AUTOMNE 2018 | jgh.ca

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Se défouler pour la santé mentale Le 4e événement de conditionnement physique CORPS ET ÂME recueille 1,4 M$ au profit des services de santé mentale à l’HGJ Le dimanche 6 mai 2018, la Fondation et les Auxiliaires de l’Hôpital général juif ont tenu la 4e édition annuelle de l’événement-bénéfice de conditionnement physique CORPS ET ÂME au Midtown Sanctuaire. L’événement a permis d’amasser 1,4 M$ consacrés à la rénovation d’une nécessité absolue de l’Unité de soins pour patients hospitalisés en psychiatrie de l’HGJ ainsi que pour maintenir et améliorer de nombreux programmes essentiels à la santé mentale qui aident des milliers de patients chaque année. Près de 350 participants, dont 25 infirmières, 35 membres du personnel du Service de psychiatrie de l’HGJ et 19 membres du personnel administratif du CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-deMontréal se sont défoulés pour mettre fin à la stigmatisation dans le cadre de cette journée remplie d’activités de conditionnement physique amusantes. L’événement était animé par Tony Marinaro, animateur à la station de radio TSN 690 et Malik Shaheed, animateur de télévision et défenseur de causes sociales. Freeway Frank et Lee Haberkorn de la station Virgin Radio étaient également présents. Le 14 avril dernier, le 3e concert-bénéfice Briser le silence a précédé l’événement CORPS ET ÂME. Le concert, qui se tenait à la salle Le Gésu au centre-ville de Montréal, mettait en vedette David Marino, finaliste de l’émission La Voix de TVA, et un orchestre de 17 musiciens. Le 13 février, un symposium de sensibilisation à la santé mentale, intitulé Parlons-en, a également été présenté gratuitement à l’HGJ. Les membres du panel comprenaient le conférencier principal Jason Finucan de Stigma Zero, Lee Haberkorn de la station Virgin Radio, Liz Wiener du blogue Wise Women Canada, le Dr Anthony Gifuni, investigateur clinique à l’Université McGill, et Ryan Golt de WELLMTL. La maladie mentale touche un Canadien sur cinq et, dans 75 % des cas, elle se manifeste dès la tendre enfance, durant l’adolescence ou au début de l’âge adulte. « Chaque jour, nous sommes confrontés aux effets dévastateurs de la maladie mentale sur les patients et leur famille, rapporte le

Dr Karl Looper, chef du Service de psychiatrie de l’HGJ. Au nombre de ces effets figurent plusieurs troubles courants comme la dépression, l’anxiété et la dépendance de même que des troubles mentaux graves, dont les maladies bipolaires et psychotiques. À cela s’ajoutent les conséquences tragiques sur les patients, comme la pauvreté, l’isolement social et le suicide. C’est un grand réconfort d’avoir le soutien de la communauté montréalaise pour relever ces défis. » Nous remercions tous les généreux bienfaiteurs et les participants qui ont rendu possible cet extraordinaire événement-bénéfice. Les dons, les commandites et les promesses de don des participants de même que l’encan silencieux nous ont permis de recueillir un montant qui totalise 1,4 M$. « Quel succès phénoménal », souligne Larry Sidel, vice-président exécutif de la Fondation de l’HGJ. « Je reste sans voix devant une telle manifestation de soutien. Je tiens à remercier personnellement tous ceux et celles qui sont venus se défouler pour mettre fin à la stigmatisation et qui nous ont permis d’amasser des sommes impressionnantes pour nous aider à fournir aux personnes atteintes d’une maladie mentale des soins de même qualité que ceux offerts aux personnes atteintes d’une maladie physique. Ces patients ont droit à un bel environnement moderne et lumineux qui favorise le rétablissement et le bien-être, et nous pouvons maintenant le leur offrir. » Pour obtenir plus de renseignements sur CORPS ET ÂME ou sur les ressources psychiatriques de l’HGJ, ou encore, pour faire un don au profit de la santé mentale à l’HGJ, veuillez nous contacter en visitant le www.corpsetamehgj.org ou en composant le 514 340-8222, poste 26752.

Donner au suivant Le pouvoir qu’a la bonté de changer une vie En avril 2017, le personnel et un groupe de parents on fait front commun pour organiser d’urgence une vente de pâtisseries. Leur objectif : acheter des lunettes indispensables à un enfant inscrit aux services de 2e ligne pour des problèmes pédopsychiatriques à l’hôpital de jour de l’HGJ. Ce programme est destiné aux enfants de cinq à douze ans gravement atteints de troubles complexes du comportement. « J’avais remarqué que cet enfant n’aimait pas les reflets de la lumière, qui l’aveuglaient », raconte Anna Pietrobruno. Enseignante en éducation spécialisée à la Commission scolaire English-Montréal (CSEM), Anna assure la liaison entre les écoles et le programme. « Le jeune semblait désorienté devant la réaction des gens. Il était très anxieux et maladroit, même en marchant. Il n’aimait pas jouer à des jeux. Et en plus d’avoir de sérieux problèmes scolaires, il affichait des comportements sociaux inacceptables. » 28

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Ce garçon a été envoyé pour un examen de la vue à l’Hôpital de Montréal pour enfants, où l’on a diagnostiqué une myopie et un astigmatisme prononcés. « Le prix de ses lunettes était très élevé et bien au-delà des moyens de sa mère qui était célibataire », souligne Mme Pietrobruno. Même si l’on avait trouvé une fondation appelée Bonhomme à lunettes, capable de lui en fabriquer une paire à un moindre coût, un gros montant restait encore à débourser. L’un des membres de la famille a alors suggéré d’organiser une vente de pâtisseries au Centre de développement de l’enfance et de la santé mentale. Un avis a été envoyé seulement 48 heures avant la vente de pâtisseries. « Tous les parents ont participé en cuisinant ou en achetant les produits, raconte Monica Arnaldi, une éducatrice du programme. L’initiative s’est déroulée très naturellement et rapidement. La plupart des 28 familles des enfants traités sur le même étage que le garçon ont spontanément réagi en apprenant de quoi il s’agissait; même chose pour le personnel. »

Une semaine plus tard, l’enfant recevait ses lunettes. Après le choc initial de soudainement être en mesure de bien voir, le garçon a fait d’énormes progrès. « Il pouvait maintenant voir la réaction des gens face à son comportement, ce qui l’a aidé à développer de l’empathie et a renforcé sa capacité de fonctionner en société », indique la Dre Ashley Wazana, une psychiatre qui le traite depuis son adhésion au programme, il y a un an. « Cet enfant est beaucoup moins anxieux, plus actif sur le plan physique et plus confiant. Il est enthousiaste à l’idée d’apprendre et, pour la première fois, il se considère comme faisant partie intégrante de sa classe. » Anna renchérit : « L’enfant est maintenant intégré à une école — sa toute première école. On y offre un programme adapté à son stade de développement. C’est une preuve tangible du pouvoir qu’a la bonté de changer une vie ». « Ce garçon, qui avait été peu habitué à des marques de gentillesse pendant si longtemps, se sentait indésirable et rejeté, explique Monica. Il a découvert que beaucoup de gens l’aimaient assez pour se montrer gentils et tenter de l’aider, ce qui a amélioré sa confiance en lui. Sa mère a aussi senti ses capacités se renforcer. À cause des problèmes de son fils, elle avait mis sa vie en veilleuse. Le soutien qu’elle a reçu l’a encouragée à réaliser ses projets et ses rêves. Elle est aujourd’hui une femme plus heureuse et plus productive. Cette expérience a également été très inspirante pour les enfants du programme, qui ont directement fait l’apprentissage des principes et des valeurs que nous voulons leur inculquer. »

(Debout, de gauche à droite) Dr Laurence Girouard, psychologue; Elvira Ammendolea, réceptionniste; Dre Marsha Heyman, psychiatre; Rochelles Margles, infirmière; Alessandra Traversary, enseignante de la CSEM; Monica Arnaldi, éducatrice; Eva Dechef, enseignante de la CSEM; Dre Ashley Wazana, psychiatre; Rita Carducci, ergothérapeute; Mia Grillakis, infirmière clinicienne; Pavlina Sassoudis, travailleuse sociale; Chloé Brazeau-Gélinas, infirmière; Stephen Hennessy, éducateur. (Assis, de gauche à droite) Anna Pietrobruno, enseignante de la CSEM; Tina Oppong, enseignante de la CSEM; Courtney Rubin, ergothérapeute.

L’équipe Staff Stigma fighters du CIUSSS relève le défi Dix-neuf employés représentant différents services du CIUSSS du Centre-Ouest-del’Île-de-Montréal ont participé à l’événement de conditionnement physique CORPS ET ÂME au sein d’une équipe nommée, comme il se doit, CIUSSS Staff Stigma Fighters. Aidés de leur famille, de leurs amis et d’autres membres du personnel qui ont organisé des activités-bénéfice ou mis leurs fonds en commun, ces employés ont amassé 12 175 $. La Fondation de l’HGJ s’est engagée à verser un montant équivalent, et le total de l’argent ainsi recueilli servira à créer un fonds spécial pour l’établissement d’un programme de santé mentale destiné à tous les employés du CIUSSS. « Nous voulons en faire plus pour les employés aux prises avec des problèmes de santé mentale », explique Isabelle Bisaillon, membre de l’équipe Staff Stigma Fighters et agente de planification, programmation et recherche au sein de la Direction du programme de santé mentale et dépendance au CIUSSS. « Nous tenons aussi à mettre l’accent sur la prévention et à proposer des initiatives de lutte contre la stigmatisation en milieu de travail. » « Nous n’en faisons pas assez pour nos employés », convient la capitaine de l’équipe Beverly Kravitz, directrice des ressources humaines, communications, affaires juridiques et sécurité globale au CIUSSS. « Nous devons passer à l’action. Je travaillais auparavant à la Fondation de l’HGJ. Je connais donc bien le processus des campagnes de financement, et j’ai pensé que notre participation à l’événement CORPS ET ÂME pourrait être une façon amusante et significative d’amasser des fonds, d’aider à éliminer la stigmatisation liée à la maladie mentale et de soutenir de manière plus substantielle notre ressource la plus précieuse, nos employés, qui consacrent leur vie à aider les autres. »

nous sommes très heureux des résultats, indique la directrice des finances Carrie Bogante. En tant que membres de la direction, nous devons ouvrir la voie et participer à des initiatives qui favorisent la santé mentale et le bien-être du personnel du CIUSSS. Nous sommes tous dans le même bateau. L’année prochaine, j’ai l’intention de participer encore une fois à cet événement et d’inciter davantage de personnes à se joindre à moi. » « La stigmatisation des personnes vivant avec des troubles de santé mentale est un phénomène beaucoup trop fréquent, y compris dans le milieu de la santé, conclut Mme Bisaillon. Pour l’éliminer, il faut le normaliser. Des événements comme CORPS ET ÂME ainsi que des conversations en tête à tête contribuent à sensibiliser les gens au fait que les troubles de santé mentale, loin d’être un défaut ou une faiblesse, sont une maladie. C’est une façon de réduire la stigmatisation qui empêche tant de gens à recourir aux traitements appropriés. » Les Staff Stigma Fighters participeront à l’édition 2019 CORPS ET ÂME. L’équipe a l’intention d’accroître ses rangs, d’amasser plus de fonds et de faire une grande différence en aidant notre personnel à surmonter ces défis.

Une partie de l’équipe Staff Stigma Fighters du CIUSSS Centre-Ouest Montréal.

« Comme nous avons commencé à promouvoir ce mouvement et à former notre équipe juste quelques mois avant la tenue de CORPS ET ÂME et que l’événement s’est tenu un dimanche, AU CŒUR DE L’HGJ | AUTOMNE 2018 | jgh.ca

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Des Dames en rose contre les cancers féminins 2018

L’événement 5B amasse des fonds essentiels pour la CERMA et la Clinique de la mémoire de l’HGJ Le 25 avril 2018, 25 participants se sont affrontés dans le cadre de l’événement Baby Boomers pour un meilleur cerveau et un meilleur corps (l’événement 5B) devant un public d’environ 150 personnes à la Congrégation Shaar Hashomayim.

Le 3 juillet 2018, le Club de golf Elm Ridge a tenu son 11e tournoi de golf annuel Dames en rose. Toutes de rose vêtues, 120 golfeuses ont profité de la belle matinée sur le parcours, puis ont dégusté un délicieux lunch et participé à une partie de bridge dans l’après-midi.

« L’événement 5B avait pour but de sensibiliser le public et d’amasser des fonds essentiels à la prévention et au traitement de la maladie d’Alzheimer et de maladies connexes », a expliqué la Dre Greenstone. Selon la Dre Goodman, cette approche stimulante et originale a également permis aux participants de prendre leur santé mentale en main et de faire une différence.

Présidé par Tina Abbey et Deanna Godel, l’événement a permis d’amasser près de 20 000 $ au profit de la recherche de pointe et de la pratique clinique en cancers féminins au Centre du cancer Segal de l’HGJ. « Des femmes de notre communauté se sont réunies pour soutenir cette noble cause, ont indiqué Mme Abbey et Mme Godel. Nous tenons à remercier les membres du comité organisateur et nos commanditaires pour leur travail assidu et leur généreux soutien. Un grand merci également aux bénévoles et au personnel du Club Elm Ridge qui ont veillé à ce que les participantes passent du bon temps tout en assurant leur confort malgré une journée très chaude et très humide. »

L’initiative a permis de recueillir 52 000 $ au profit de la CERMA et de la Clinique de la mémoire Anna et Louis Goldfarb de l’HGJ/McGill — et les dons continuent d’affluer. Les principaux objectifs de la CERMA consistent à définir et à atténuer les risques de développer la maladie d’Alzheimer chez les adultes d’âge moyen, dont la fonction cognitive est intacte, tout en menant des recherches scientifiques qui répondent aux préoccupations de cette population. Au moment de son lancement, la CERMA était la première clinique du genre en Amérique du Nord. La Clinique de la mémoire, la plus importante clinique du genre au Canada, fournit une expertise reconnue à l’échelle internationale dans le diagnostic précoce et le traitement des troubles de la mémoire et de la démence. Elle se classe également à l’avant-garde de la recherche pour une meilleure compréhension de la maladie d’Alzheimer, de ses causes, des facteurs de prédisposition à la maladie et des moyens d’en prévenir l’apparition.

Depuis 2011, le tournoi de golf Dames en rose a permis à ses participantes de profiter d’une magnifique journée d’activités et de divertissements, dont de nombreux jeux passionnants et remises de prix, tout en contribuant à amasser des fonds d’une importance vitale pour l’acquisition de matériel de première nécessité et le financement de la recherche sur les cancers féminins au Centre du cancer Segal.

Pour obtenir plus d’informations ou pour faire un don et contribuer à lutter contre l’une des maladies les plus débilitantes du vieillissement, visitez fondationhgj.org ou appelez la Fondation de l’HGJ en composant le 514 340-8251.

Les femmes désireuses de participer à la 12e édition du tournoi Dames en rose l’été prochain sont priées de s’adresser au Club Elm Ridge au 514 626-3992 (poste 0) ou, pour plus de détails, de visiter la page Facebook du Club ou son site Web (www. elmridgecc.com) au printemps 2019.

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L’événement 5B était coprésidé par la Dre Harriet Greenstone et la Dre Rachel Goodman, toutes deux psychologues et directrices adjointes de la Clinique d’évaluation des risques de la maladie d’Alzheimer (CERMA) à l’HGJ, et actives dans le secteur privé. La journée comprenait un cocktail suivi d’une compétition divertissante pour tester la condition physique et mentale de plusieurs équipes de participants âgés de 48 à 72 ans ainsi que pour évaluer leurs connaissances par des questions anecdotiques.

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La résilience est le thème de la Journée annuelle de la survie de L’espoir, c’est la vie

RENCONTRE AVEC…

Bram Freedman

Le nouveau chef de la Fondation de l’HGJ à la recherche de nouvelles opportunités

Dans le hall d’entrée de l’HGJ, Bram Freedman, nouveau président et chef de la direction de la Fondation de l’HGJ, est debout à côté d’un présentoir qui affiche des documents d’archive sur son grand-père, le Dr A. O. Freedman. Le 15 octobre 1934, une semaine après l’ouverture officielle de l’HGJ, le Dr Freedman admettait le premier patient à l’Hôpital. Susan Wener à la Journée annuelle de la survie de L’espoir, c’est la vie.

Survivante d’un cancer à deux reprises, Susan Wener a réussi à faire passer la capacité respiratoire de son poumon gauche de 45 % à 90 % après avoir subi l’ablation de son poumon droit gravement atteint par la maladie. Stupéfaits, ses médecins lui avaient affirmé que ce qui lui était arrivé était impossible sur le plan anatomique. Elle leur avait répondu : « Impossible veut juste dire que cela n’a pas encore eu lieu. » Publié en 2014, Resilience est le titre des mémoires de Mme Wener où elle décrit comment elle a géré à sa façon son cancer. C’est également le thème de l’exposé fascinant que cette conférencière présentait dans le cadre de la Journée annuelle de la survie de L’espoir, c’est la vie. « La résilience est la capacité de rebondir, peu importe le nombre de fois que l’on tombe », explique-t-elle. Mme Wener a raconté en détail sa pénible expérience, décrivant les choix atypiques qu’elle a faits pour guérir et garder un sentiment de plénitude. Elle a encouragé les personnes qui luttent contre le cancer à être patientes envers elles-mêmes, à s’entourer de personnes attentionnées et dénuées de jugement ainsi qu’à profiter des services d’organismes comme L’espoir, c’est la vie. « Il est tout à fait normal de se réfugier dans un terrier — il faut juste ne pas y habiter. » Tous les mois de juin, la Journée annuelle de la survie est l’un des événements prestigieux les plus attendus, offert gratuitement par L’espoir, c’est la vie. Le programme comprend des conférenciers motivants et une réception où l’on convie les invités à une table de desserts. Susan Wener, mariée à Jonathan, est auteure, experteconseil en santé, conférencière motivante et membre du conseil d’administration de L’espoir, c’est la vie. Le couple Wener est reconnu pour ses activités philanthropiques et son dévouement à la collectivité.

Quand Bram Freedman parle de son sentiment de vivre en famille à l’HGJ, il fait écho à des générations d’éloges envers l’Hôpital pour son approche de soins compatissants. Mais il en parle aussi au sens propre. Nouveau président et chef de la direction de la Fondation de l’HGJ, M. Freedman se dit surtout impressionné par « la force des sentiments des gens envers l’Hôpital et la Fondation ». « On a vraiment l’impression que c’est une communauté, souligne-t-il. Les personnes qui y participent, comme donateurs ou bénévoles, éprouvent un réel sentiment d’appartenance à l’Hôpital, ce qui est plutôt remarquable pour un très grand établissement public. Tous les jours, je suis impressionné par ce sentiment d’attachement. » Sur un plan plus personnel, M. Freedman appartient à la troisième génération d’une famille qui a fait de l’HGJ l’un des principaux pôles de sa carrière. De 1991 à 2000, son père, le Dr Samuel O. Freedman, O.C., C.Q., a occupé le poste de directeur de la recherche à l’Institut Lady Davis. Et son grandpère, le Dr A. O. Freedman, chef et ffondateur du Service d’otorhinolaryngologie de l’Hôpital, s’est distingué en admettant le premier patient à l’HGJ, le 15 octobre 1934, une semaine après l’ouverture officielle de l’Hôpital. « J’ai toujours considéré l’Hôpital comme l’un des joyaux de la ville, souligne M. Freedman. Comme patient, cet hôpital m’apparaît différent des autres. Ce qui le distingue, c’est sa façon de traiter les gens — son approche centrée sur le patient. Et peu importe qui vous êtes, ou quels sont vos antécédents, l’ambiance ici n’est à nulle autre pareille. » Né à Montréal, M. Freedman, diplômé en droit de l’Université McGill, entreprend sa carrière à l’Université Concordia en 1992, d’abord à titre de conseiller juridique adjoint, puis il est promu secrétaire général adjoint et avocat général. AU CŒUR DE L’HGJ | AUTOMNE 2018 | jgh.ca

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Durant les années 1990, il fait également du bénévolat au sein d’organismes juifs locaux sans but lucratif et dans d’autres établissements du secteur de la santé. Il souligne avec fierté avoir été président du conseil d’administration du CLSC Métro avant l’âge de 30 ans. De 2003 à 2008, M. Freedman travaille à la Fédération CJA à titre de chef de l’exploitation et de directeur des relations extérieures, des postes qui l’amènent à avoir des contacts fréquents avec le gouvernement provincial. En raison de son interaction avec le système des soins de santé, il s’implique également dans les activités du CHSLD juif, puis il se joint à son conseil d’administration, dont il devient président. De retour à l’Université Concordia, de 2008 à 2018, M. Freedman y occupe plusieurs postes de direction, dont le principal est celui de vice-président de l’avancement et des relations extérieures. Durant ce mandat qu’il exercera de 2013 à 2018, il pilote toutes les activités de financement et de relations avec les anciens diplômés, dont le lancement de la campagne de financement de 250 M$ de l’Université. « Je n’étais pas à la recherche d’un nouveau poste. Mon travail à Concordia me plaisait, car c’était très stimulant », affirme-t-il. Pourtant, M. Freedman se montre intéressé à l’idée de diriger la Fondation de l’HGJ qui, au niveau des dons qu’elle reçoit, est l’une des fondations hospitalières les plus performantes au Canada. « Peu d’offres d’emploi auraient pu m’inciter à quitter Concordia, mais cette offre est l’une d’elles. Selon moi, c’est l’un des plus hauts postes de direction, non seulement dans la communauté juive, mais aussi dans le secteur philanthropique et dans celui des collectes de fonds en général. » M. Freedman précise qu’il connaissait les réalisations exemplaires de Myer Bick, récemment nommé président émérite de la Fondation de l’HGJ après avoir été à la direction de l’organisme depuis 2001. « Myer est un professionnel hautement respecté, et j’ai été conquis à l’idée de prendre sa succession. » « Ce que j’admire le plus, c’est la passion et l’engagement de Myer et de son équipe envers la Fondation et l’Hôpital. J’espère poursuivre leur travail remarquable et explorer de nouvelles possibilités de croissance. » Même si M. Freedman est encore à planifier les détails de sa stratégie, il espère renforcer la dynamique actuelle en faisant appel à des donateurs en dehors de la communauté juive — autrement dit, aux nombreuses personnes de milieux très variés qui reçoivent des traitements et des soins à l’HGJ. En outre, le nouveau président aimerait encourager davantage de jeunes à jouer un rôle actif dans la direction et le soutien des événements de la Fondation — un défi auquel sont actuellement confrontés de nombreux organismes de bienfaisance et d’organisations sans but lucratif. « Ce qui est clair, conclut M. Freedman, c’est qu’il faut assurer la tenue de différents genres d’événements et favoriser divers types d’engagement dans différents secteurs de la communauté, selon l’âge, l’ethnie, le sexe ou d’autres facteurs. L’approche universelle n’est pas une stratégie durable à long terme, et l’exploration de nouvelles possibilités est un objectif qui m’enthousiasme vraiment. » 32

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DÉVOUEMENT EXEMPLAIRE

Gabrielle Rosberger Toujours disponible pour les patients et leur famille

Gabrielle Rosberger fait partie d’un groupe exceptionnel d’employés retraités de l’hôpital, qui ont décidé de canaliser leur passion pour la santé et le bien-être des patients, de leur famille et de la communauté en devenant bénévoles. Après une carrière de 43 ans en ergothérapie à l’HGJ, Gabrielle, surnommée affectueusement Gabi, est retournée à l’établissement qu’elle aime pour y jouer son nouveau rôle de fashionista. Devenue bénévole, elle consacre deux journées entières par semaine à la boutique Milly Lande, une boutique de cadeaux florissante située à l’entrée principale de l’HGJ. En plus de contribuer à l’acquisition et à la mise à niveau des équipements de l’Hôpital, le montant des ventes soutient les projets dirigés par les Auxiliaires. Ancienne récipiendaire du prix Au-delà des soins, attribué en reconnaissance du service exceptionnel d’un membre du personnel de l’HGJ, Gabi joue également le rôle de mentor auprès de plusieurs étudiants de cinquième secondaire durant une session de cinq semaines dans le cadre du Programme d’introduction des étudiants aux activités hospitalières (HOPS). Ces adolescents reçoivent un aperçu exact de ce qu’est l’ergothérapie comme option de carrière dans le domaine de la santé. Gabi siège également comme bénévole au comité consultatif de patients. Le groupe se rencontre plusieurs fois par année pour discuter de la défense des patients et veiller à ce que les patients, leur famille et la communauté bénéficient des plus hautes normes de soins et de sécurité. Tout récemment, Gabi a accepté de coprésider le Comité d’humanisation des soins formé de bénévoles qui voient à l’amélioration de l’environnement hospitalier pour les patients et leur famille. Le rôle du comité consiste à cerner, concevoir, développer et mettre en œuvre les projets d’humanisation des soins de l’Hôpital. « Je rencontre continuellement de nouvelles personnes tout en restant en contact avec le personnel que j’aime et avec qui j’ai travaillé », indique Gabi. Mme Rosberger est un bel exemple du rôle important que jouent les bénévoles au profit de l’Hôpital, de ses patients et de l’ensemble de la communauté.

MERCI

LE FONDS GOLDSMITHS KICK CANCER Le 16 février 2018, Tyler Goldsmith, un élève de 4e année de l’école primaire Beechwood à Pierrefonds, s’est rasé le crâne en appui à son père Lyle Goldsmith qui, à l’époque, luttait contre un cancer du côlon de stade IV. Son but : soutenir son père frappé par le cancer et recueillir des fonds au profit de la recherche menée au Centre du cancer Segal de l’HGJ. Les élèves de l’école primaire de Tyler ont chacun donné 2 $ au Fonds Goldsmiths Kick Cancer. La division locale de l’Association foyers-écoles a par la suite versé des fonds équivalents, amassant ainsi près de 2 000 $ dans une école de seulement 300 élèves. Grâce aux dons d’amis, de membres de la famille et de la communauté de l’école, Tyler a recueilli au total 11 000 $ au profit de l’HGJ — un montant quatre fois et demie plus élevé que ce qu’il espérait récolter. Malheureusement, le 16 mai 2018, Lyle a perdu sa bataille contre le cancer, laissant dans le deuil son épouse, Ann, et leurs trois enfants, Haylie, Tyler et Allysen.

LA FONDATION DE LA FAMILLE BECKER-NEWPOL Les représentants de la Fondation de la famille BeckerNewpol ont fièrement célébré leur appui à une nouvelle unité de dialyse pour le Centre de néphrologie Sandra et Steven Mintz, nouvellement construit à l’HGJ. On aperçoit (de gauche à droite) : Richie Scheim, Alix Newpol Scheim, Josh Newpol, Samara Padan, Mitzi Becker, Hillel Becker, Debby Becker Newpol, Matt Newpol, Joyce Becker, Jeremy Becker et Lee Becker. « L’HGJ est un établissement de premier ordre et une source de fierté pour notre famille et notre communauté », a déclaré Jeremy Becker. Depuis ses humbles débuts en tant qu’unique établissement prêt à embaucher des médecins juifs, l’Hôpital a connu une remarquable évolution qui lui vaut son statut actuel d’hôpital régional au service de tous les citoyens, quelles que soient leur race et leur religion. L’HGJ mérite notre appui. Même si aucun membre de notre famille n’est atteint d’une maladie rénale, nous estimons que le financement d’une nouvelle unité de dialyse améliorera considérablement la qualité de vie des patients qui consacrent tant de temps à gérer leur maladie. »

LYETTE SOUCY

Le 22 juin 2018, une réception a été organisée à l’HGJ en hommage à Lyette Soucy pour son geste attentionné, celle-ci ayant choisi l’HGJ comme bénéficiaire d’un legs dans son testament au profit de la recherche médicale. Mme Soucy (au milieu), en compagnie de son amie, Me Joan Clark, O.C., Q.C., Ad.E, (deuxième à partir de la droite), a été chaleureusement remerciée par (de gauche à droite) Claude Krynski, directrice du développement philanthropique de la Fondation de l’HGJ, Tiffany Belliardo, directrice des dons planifiés de la Fondation de l’HGJ, et l’honorable Denis Coderre, ambassadeur de l’HGJ. AU CŒUR DE L’HGJ | AUTOMNE 2018 | jgh.ca

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SANOFI CANADA Le 9 mai 2018, une réception a été organisée à l’HGJ pour célébrer l’inauguration de son nouveau Centre d’excellence en thrombose et coagulation (CETAC) et honorer Sanofi Canada, principal bienfaiteur du CETAC. Ce nouveau Centre ouvre la voie au renforcement de la sensibilisation, de la prévention, de la recherche, de la formation, du diagnostic et du traitement de la thrombose et d’autres complications qui y sont associées, tant à l’HGJ que dans tout le système de la santé du Québec. Paul-François Cossa, directeur général de Sanofi GEM Canada, a été chaudement accueilli par (de gauche à droite) : le Dr Lawrence Rosenberg, président-directeur général du CIUSSS Santé Centre-Ouest Montréal, Edward Wiltzer, président du conseil de la Fondation de l’HGJ, la Dre Susan Kahn, fondatrice et directrice du CETAC, le Dr Andrew Hirsch, chef de la Division de médecine pulmonaire et chercheur à l’Institut Lady Davis (ILD), Larry Sidel, vice-président exécutif de la Fondation de l’HGJ, la Dre Maral Koolian, interniste, le Dr Mark Blostein, chef adjoint de la Division d’hématologie et d’oncologie de l’HGJ et chercheur principal à l’ILD et la Dre Vicky Tagalakis, épidémiologiste clinique et interniste, directrice associée, Centre d’épidémiologie clinique de l’ILD.

MARVIN CARSLEY

RBC BANQUE ROYALE

Le 26 juillet 2018, les membres de la famille Carsley se sont présentés en grand nombre à une réception organisée en l’honneur de Marvin Carsley (à gauche) en raison de son généreux soutien au Service d’otorhinolaryngologie et de chirurgie cervicofaciale de l’HGJ, sous la direction du Dr Michael P. Hier. La réception a également permis de dévoiler une plaque en reconnaissance du Programme d’oncologie cervicofaciale de la famille Carsley.

Le 15 mai dernier, RBC Banque Royale a été honorée pour sa contribution remarquable au profit du Service de psychiatrie et de la Division de néphrologie de l’HGJ. Parmi les personnes qui assistaient à la réception, notons le Dr Mark Lipman, chef de la Division de néphrologie; le Dr Karl Looper, psychiatre en chef; Nadine Renaud-Tinker, présidente, direction du Québec, RBC; Edward Wiltzer, président du conseil de la Fondation; le Dr Michael Bond, directeur des Services à la jeunesse du Service de psychiatrie; et Larry Sidel, vice-président exécutif de la Fondation de l’HGJ. Le don de RBC Banque Royale permettra au Service de psychiatrie de l’HGJ de lancer une nouvelle initiative appelée Programme de soins de transition RBC pour les jeunes de 12 à 25 ans. Ce programme vise à aider les jeunes qui, trop souvent après leurs 18 ans, passent à travers les mailles du filet de notre système, ayant dépassé l’âge d’être traités par les services traditionnels conçus pour les enfants et les adolescents. L’objectif est de les guider sur une voie susceptible de donner un sens à leur vie. Une partie du don de RBC Banque Royale sera également consacré au lancement d’un programme conçu pour les patients en néphrologie afin qu’ils puissent assumer un meilleur contrôle de leurs soins.

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CALENDRIER DES ÉVÉNEMENTS

SEPTEMBRE

10 10 septembre 2018 au 10 septembre 2019

NOVEMBRE

25 Midi à 15h00

PLUS ON VIEILLIT, PLUS ON GRANDIT; PLUS ON GRANDIT, PLUS ON DONNE Lieu : à confirmer Organisé par : Mendel Pape Au profit de la Division d’urologie de l’HGJ (cancer de la prostate) Renseignements : Carolyne Baker, 514-340-8222, poste 26778

MARCHE POUR LE SOUFFLE D’HYPERTENSION PULMONAIRE DE L’HGJ Lieu : Hôpital général juif, Carrefour Lea Polansky (Pavillon K) Organisée par : Dr David Langleben et son équipe Au profit du Centre des maladies vasculaires pulmonaires de l’HGJ Renseignements : Antoinette De Vecchis, (514) 340-8222, poste 25377, www.jghfoundation.org/fr/events/phwalk2018

L’inscription débute à midi. Le coût d’inscription est de 25$ par participant. Stationnement intérieur gratuit disponible au Pavillon K.

DÉCEMBRE

1

er

TOURNOI–BÉNÉFICE DE HOCKEY BALL TONGUE-IN-CHEEK Lieu : Le Rinque Organisé par : Erik Heft Au profit du Département d’otorhinolaryngologie et de chirurgie cervicofaciale de l’HGJ Renseignements : [email protected]

DÉCEMBRE

1

er

« LA LUTTE À FINIR » Lieu : Saint-Donat, Lanaudière – Montagne Noire (sentier national) Président : Howard Stotland Coprésidentes : Lisa Boucher, Sharyn Katsof et Alice Lehrer Randonnée Kili chez nous au profit de L’espoir, c’est la vie Renseignements : 514-340-3616, poste 220 | https://hopeandcopekilicheznous.com/

DÉCEMBRE

11

CHANTER NOËL POUR LA RECHERCHE Lieu : Salle Bourgie du Musée des beaux-arts de Montréal Organisé par : Johanne Champoux et Me Daniel Desjardins Au profit de l’Axe de recherche sur le cancer, et de la recherche du Dr Mark Basik sur le cancer du sein en particulier, à l’Institut Lady Davis de l’HGJ Renseignements : Marie-Ève Jalbert, 514-340-8222, poste 22027

Un spectacle-bénéfice de la chorale du Dr Mark Basik, chirurgien oncologue et chercheur à l’HGJ, avec la participation spéciale de Grégory Charles, qui vous mettra totalement dans l’ambiance de Noël!

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JANVIER

22 11h00

ÉVÉNEMENT POUR LES « SNOWBIRDS » DES AUXILIAIRES DE L’HGJ Lieu : Broken Sound Clubhouse, Boca Raton, Floride Commandité par : Sheilah Greenberg Coprésidentes : Gloria Fenster, Eileen Fleischer, Judy Singer et Arlene Yufe Au profit du Centre de développement de l’enfance et de la santé mentale Renseignements : 514-340-8216

Conférencière : Talia Carner, auteure du livre « Jerusalem Maiden and Hotel Moscow ».

FÉVRIER

9

3e ÉDITION DU GALA VOLER AVEC MOI Lieu : Salle de réception Le Château Classique Organisé par : Mary Spina-Menghi et le comité de Voler avec moi Au profit de la recherche sur le lymphome à l’HGJ Renseignements : [email protected]

Une soirée amusante célébrant la vie qui inclue un souper, de la danse, de l’animation, des prix de présence, et plus encore. Le tout pour une cause importante. En reconnaissance du Dr Stephen Caplan, directeur du Service d’aphérèse et de transfusions sanguines à l’Hôpital général juif.

PRINTEMPS

2019 MAI

5

CÉLÉBRATION DE LA FIN DE LA CAMPAGNE « PAIX D’ESPRIT » Lieu : HGJ Organisée par : Adrianna Di Pardo, Betty Elkaim et Anna Katsafouros Au profit du Service de psychiatrie de l’HGJ Renseignements : Anna Katsafouros, 514-340-8222, poste 23069

CORPS ET ÂME 2019 Lieu : Midtown Sanctuaire Coprésidentes fondatrices : Jodi Mintz et Stacey Herman Serero Coprésidents de l’événement : Justin Lessard-Wajcer et Elizabeth Wiener Coprésidents des commandites : George Itzkovitz, Tyran Morris et Alan Rossy Au profit du Service de psychiatrie de l’HGJ Renseignements : Anna Katsafouros, 514-340-8222, poste 23069, www.corpsetamehgj.org

Il est temps de se préparer à se défouler pour mettre fin à la stigmatisation en participant à l’édition 2019 de CORPS ET ÂME. Suivez à votre propre rythme des séances d’exercice régénératrices animées par des professionnels aguerris. Des centaines de participants partageant les mêmes objectifs pratiqueront le yoga, le Zumba, l’entraînement intensif (boot camp), le cardio-vélo (spinning), l’entraînement fractionné de haute intensité (HIIT) et le tennis. Des collations saines, un délicieux lunch bien équilibré, des cadeaux et des prix, et une fabuleuse vente aux enchères vous attendent! 2019 marque le 5e anniversaire de l’événement et cette édition sera mémorable. Défoulez-vous pour mettre fin à la stigmatisation associée à la maladie mentale en vous inscrivant dès maintenant pour 2019. Engagez-vous CORPS ET ÂME!

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MAI

6

GALA D’HUMOUR DES GLORIA’S GIRLS, EN L’HONNEUR DU DR WALTER GOTLIEB Lieu : Le Windsor Organisé par : Marilyn Biber, Mimi Kitner, Judy Lazar et Caryn Weltman Au profit des soins et de la recherche sur le cancer de l’ovaire à l’HGJ Renseignements : Rana Saheb, 514-340-8222, poste 25889

MAI

LE DÉFI CANCER DU PANCRÉAS 2019 (MONTÉE DES ESCALIERS)

11

Coprésidents : Howard Dolman et Howard Kalichman

Lieu : Oratoire Saint Joseph Au profit de l’équipe de chirurgie hépatobiliaire et pancréatique du Dr Tsafrir Vanounou à la Division de chirurgie générale de l’HGJ Renseignements : Cinzia Russo, 514-340-8222, poste 26751

MAI

23

LE DÉFI CANCER DU PANCRÉAS 2019 (COCKTAIL) Lieu : Premiere Performance Coprésidents Howard Dolman et Howard Kalichman Au profit de l’équipe de chirurgie hépatobiliaire et pancréatique du Dr Tsafrir Vanounou à la Division de chirurgie générale de l’HGJ Renseignements : Cinzia Russo, 514-340-8222, poste 26751

JUIN

11

TOAST ET MISE EN BOITE DE VINCENZO GUZZO Lieu : Résidence de Vincenzo Guzzo (Terrebonne) Coprésidents : Gaby Bitton, Sal Parasucco, John Ruggieri et Mark Smith Organisé par : Betty Elkaim et Anna Katsafouros Au profit du Fonds des grandes priorités de l’HGJ Renseignements : Anna Katsafouros, 514-340-8222, poste 23069 ou Betty Elkaim, 514-340-8222, poste 24055

JUIN

27e CLASSIQUE DE GOLF ANNUELLE HGJ SILVER STAR MERCEDES-BENZ

17

Lieu : Club de golf Elm Ridge

JUILLET

6-7

Renseignements : Annette Goldman, 514-340-8222, poste 24602

11e CYCLO-DÉFI ENBRIDGE CONTRE LE CANCER Coprésidents : Perry Britton, Robert Frances et Andrew Torriani Au profit de la recherche, des soins et des programmes de prévention contre le cancer au Centre du cancer Segal de l’HGJ Renseignements : Marie Sandy Etiennette, 514-340-8222, poste 22763 www.contrelecancer.ca

Une randonnée à vélo épique de deux jours entre Montréal et Québec, comprenant une nuitée de camping à Trois-Rivières, en soutien des programmes oncologiques de l’HGJ et de ses partenaires.

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CARTE DE L’HÔPITAL GÉNÉRAL JUIF

NUMÉROS DE TÉLÉPHONE UTILES 5858

Clinique Herzl Walk-In Clinic

M

I

IPCF/ICFP 4333

5790 RÉCEPTION / DELIVERY

via S1

4335

CH. DE LA CÔTE-DES-NEIGES RD.

5767

via 1

E F

via S1

via 1

D

via 1

LDI

via S1 et/and 1

C

B

via 1

A via 1

via 1

G 3755

VALET

3999

CH. DE LA CÔTE-SAINTE-CATHERINE RD.

CENTRE DE BIEN-ÊTRE DE L’ESPOIR, C’EST LA VIE – HGJ JGH HOPE & COPE WELLNESS CENTRE 4635, CH. DE LA CÔTE-SAINTE-CATHERINE RD.

5750

Centre de développement de l’enfance et de la santé mentale – Pavillon Ruth et Saul Kaplan Centre for Child Development and Mental Health – Ruth and Saul Kaplan Pavilion

H

K

S2

5757

STATIONNEMENT INTÉRIEUR INDOOR PARKING

RUE LÉGARÉ ST.

AV. BOURRET AVE.

5777

N

VALET

Ligne générale de l’HGJ 514-340-8222 Fondation de l’HGJ 514-340-8251 Auxiliaires de l’HGJ 514-340-8216 Café de l’Atrium 514-340-8222, poste 25516 Café au Coin 514-340-8222, poste 25517 Boutique de cadeaux Mildred Lande 514-340-8222, poste 25512 (entrée principale)

CORPS ET ÂME 2019 ENTRER EN ACTION CONTRE LA STIGMATISATION, VOUS AVEZ CE DON.

Magasin d’antiquités, d’œuvres d’art et d’objets de collection 514-340-8222, poste 25949 (entrée principale) 514-340-8222, poste 23455 (Pavillon K) Service d’alerte médicale Philips Lifeline 514-344-2172 L’espoir, c’est la vie 514-340-8255

Célébrons notre 5e anniversaire, le 5 mai 2019 au Midtown Le Sanctuaire.

L’an dernier, nous avons amassé 1,4 million de dollars pour l'Unité de soins des patients hospitalisés en psychiatrie et les programmes de santé mentale de l'HGJ. Continuons sur cette lancée et établissons un nouveau record de levée de fonds.

Inscrivez-vous dès aujourd’hui!

www.corpsetamehgj.org

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Centre de bien-être pour le cancer de L’espoir, c’est la vie 514-340-3616

PASSEZ DU LEGS À LA LÉGENDE EN QUELQUES MOTS. VOUS AVEZ CE DON.

Vous avez le don de réaliser des merveilles, de nourrir l’espoir, de stimuler la guérison, de rendre possible des avancées médicales remarquables et de donner votre générosité en héritage aux générations à venir. Léguer un montant, petit ou grand, par testament vous donne ce pouvoir. En plus de ne rien vous coûter de votre vivant, ce don peut contribuer à réduire les impôts à payer par vos héritiers. Et ça se fait tout simplement. Pour en savoir davantage, joignez Tiffany Belliardo au 514.340.8222 (poste) 24057 ou au [email protected]. À la Fondation de l’HGJ, avec des dons comme le vôtre, nous poursuivons notre mission, celle de contribuer à améliorer les soins médicaux et la santé. Ici au Québec, comme partout dans le monde. www.fondationhgj.com

ARC #10487 2304 RR 0001

JGH INSIDER Fall 2018 | jgh.ca

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JGH INSIDER Spring 2018 | jgh.ca

Nous prenons soin de votre santé financière.

Des services personnalisés pour la gestion de votre patrimoine. Bradley Steinmetz Conseiller en placement, Gestionnaire de portefeuille BMO Nesbitt Burns 1501, McGill College, Bureau 3200, Montréal, QC, H3A 3M8 Tél. : 514-282-5825 | [email protected]

BMO Gestion de patrimoine est le nom de marque du groupe d’exploitation qui comprend la Banque de Montréal et certaines de ses filiales, y compris BMO Nesbitt Burns Inc., qui offrent des produits et des services de gestion de patrimoine. MD « BMO (le médaillon contenant le M souligné) » est une marque de commerce déposée de la Banque de Montréal, utilisée sous licence. MD « Nesbitt Burns » est une marque de commerce déposée de BMO Nesbitt Burns Inc. BMO Nesbitt Burns Inc. est une filiale en propriété exclusive de la Banque de Montréal. Si vous êtes déjà client de BMO Nesbitt Burns, veuillez vous adresser à votre conseiller enplacement pour obtenir de plus amples renseignements.