Le cinéma et le jeu vidéo, 40ans de mariage déjà

8 mars 2011 - que d·autres (aucun film Tetris à ce jour...) et on assiste ... l·adaptation d·un Meu et non pas film en ... comics ou même les jouets (Le seigneur.
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Mardi 08 Mars 2011

{Chronique} Le cinéma et le jeu vidéo, 40ans de mariage déjà.

Ce n’est que depuis peu que les jeux vidéo sont comparés avec leurs collègues du 7ème art. Pendant ses balbutiements, le jeu vidéo, aussi poétique et complet fût il, était souvent il faut l’avouer, un simple amas de pixel sans nom, bien loin d’une photo ou d’une quelconque ressemblance avec la réalité. Au fur à mesure des évolutions technologiques et graphiques (notamment avec l’apparition de la 3D), les jeux se sont démocratisés et ont commencé (doucement) à intégrer la culture populaire. C’est ainsi que les premiers jeux de légende apparaissent, connus quel que soit l’âge ou la génération : Super Mario, Zelda, 7HWULV3DFPDQ Bien sûr certains jeux vidéos se prêtent plus à une adaptation cinématographique TXHG·DXWUHV DXFXQÀOP Tetris à ce jour...) et on assiste donc à une prise de conscience du potentiel lucratif du jeu vidéo. C’est ainsi qu’avec la première adaptation G·XQMHXHQÀOPSuper Mario Bros. En 1992, on appliquera les mêmes recettes commerciales et une flopée de produits dérivés s’en suivront.

Mortal Kombat avec Christophe Lambert. Aussi moyens soient ils, ils marquent les esprits par une bonne retranscription GHO·XQLYHUVGXMHXGDQVOHÀOPSXLVTXH ces jeux cherchaient déjà à l’époque à être «réalistes»(contrairement à super Mario par exemple qui se basait sur des graphismes plus cartoonesques). Ainsi, leur adaptation HQÀOPDSHUPLVGHFRPEOHUO·LQVXIÀVDQFH technologique de l’époque. Mais la consécration vient vraiment en 2001 avec l’adaptation des aventures de la belle Lara CroftjO·pFUDQOHÀOP Tomb Raider est un succès : on observe clairement l’importation d’un personnage de jeu vidéo dans le cinéma, et donc potentiellement la culture collective. Si aujourd’hui, les gens ont entendu parler de Lara croft, c’est VXUWRXWJUkFHDXÀOP C’est le premier cas d’une longue série pour lequel on peux dire que le jeu a été connu par son adaptation en film. S’en suivront5HVLGHQW(YLO+LWPDQ0D[3D\QH ou encore 7KH+RXVHRIWKH'HDG$ORQHLQ WKH'DUN)DU&U\... de Uwe Boll, sorte de nouvel Ed Wood du cinéma vidéoludique.

Les films qui suivront marqueront un tournant dans l’adaptation des jeux vidéos au cinéma.

Sauf que voilà. Là où les jeux étaient très bons, l’adaptation est une catastrophe : elle ne respecte pas l’univers du jeu, la déontologie du personnage, les FRQWUDGLFWLRQVV·HQFKDvQHQWHWO·KLVWRLUHHVW GpÀJXUpH7RXWHVWVRXYHQWIDLWSRXUTXHOH ÀOPSODLVH KLVWRLUHG·DPRXUH[SORVLRQVÀQ héroïque...) au dépend du scénario original. Certains réussiront à tirer leur épingle du jeu comme le récent Prince of Persia mais les DGDSWDWLRQVÀGqOHVVRQWWURSUDUHV

Tout le monde se rappelle, non sans une certaine dose d’ironie, des films Street Fighter avec Jean-Claude Van Damme et

L’expérience du jeu, interactive et personnelle, serait-elle trop dur à retranscrire à un public passif et observateur ou les

Malheureusement, le film s’est voulu O·DGDSWDWLRQG·XQMHXHWQRQSDVÀOPHQ lui même: il n’est donc pas assez soigné et OHSDVVDJHGXSL[HOjODUpDOLWpHVWGLIÀFLOH Boudé par les critiques , il reste néanmoins salué comme un premier essai audacieux.

CULTURE

réalisateurs veulent-ils tout simplement appliquer la même recette à un média différent? A contrario, beaucoup des adaptations de ÀOPVHQMHXYLGpRVQHVRQWTXHGHVLPSOHV copier coller, des produits marketings dénués d’innovations mais rentables. Du FRXSSDVPRLQVGHÀOPVRQWGpMjpWp adaptés. Mais la collaboration entre le jeu et le cinéma, malgré les ratés, ne s’arrêtera pas de si tôt : Le jeu vidéo est aujourd’hui important pour le cinéma et la frontière HQWUHOHVGHX[WHQGDGLVSDUDvWUHAvatar et ses personnages de synthèses (et séquences en vue à la première personne, de «type jeu vidéo») ou encore +HDY\5DLQ ce jeu développé par le studio français Quantic 'UHDPTXLPrOHKDELOHPHQWÀOPLQWHUDFWLI et expérience narrative (et dont l’avantpremière a été organisée dans un cinéma parisien) en sont une preuve. Les nouvelles licences crées (Assasin’s Creed, Mass (IIHFW) sont tellement riches en terme d’univers qu’elles se sont inspirées et TX·HOOHVLQVSLUHURQWIRUFpPHQWGHVÀOPV ett certaines œuvres comme les livres, les comics ou même les jouets (Le seigneur GHVDQQHDX[/HV;PHQ7UDQVIRUPHUV...) HQJHQGUHQWjODIRLVGHVÀOPVHWGHVMHX[ vidéos indépendamment. A l’heure de la réalité augmentée, des casques de réalité virtuelle ou encore de l’émergence de la 3D dans les foyers, le mariage entre le Jeu vidéo et le cinéma a encore de beaux jours devant lui.

Pour une lecture complémentaire : «'HV 3L[HOVj+ROO\ZRRG» de Alexis Blanchet.

C.Courtois