Le mariage d'Alceste

CHARLES JOLIET. LE. MARIACE D' ... V|E MARIAGE D'ALCESTE 1 n'a d'autre prétentionqued'être ... Le sage estindulgent, et laphilosophie. Est celle ...
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11 a été tiré 25 exemplaires sur papier de Hollande.

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CHARLES JOLIET

LE

MARIACE D' ALCESTE Comédie pastiche EN UN ACTE, EN vERs

PARIS L IBRAI R I E

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B I B L [ O P H I LES

Rue Saint-Honoré, 338 M D C CC LXX IV

AVERTISSEMENT

V| E MARIAGE D'ALCESTE 1 n'a d'autre

prétention que d'être un pastiche, inspiré A par les deux derniers vers du MISAN

THRoPE, dits par Philinte à Éliante : Allons, madame, allons employer toute chose A rompre le dessein que son cœurse propose.

L'auteur a cherché une conclusion tirée des carac

tères et de l'essence même du sujet : Alceste épouse 1. Le Mariage d'Alceste a été publié par le Correspondant, li vraison du 1 o octobre 1873

–6 -

Célimène, comme Molière a épousé Armande Béjart.

L'écrivain qui fait un pastiche de maîtrepeut être comparé à un passereau perché sur un aigle qui l'emporte dans la nue. Là, il respire à peine, ses yeux sont aveuglés par les feux du soleil, et il re descend enivré de ces hauteurs où l'aigle, roi soli

taire des cimes inaccessibles, vainqueur des nuages et bercé dans l'étendue, donne de grands coups d'aile et s'élance à travers les routes sidérales au devant de la lumière.

LE

MARIAGE D' ALCESTE

PERSO NNA GES.

ALCESTE. - PHIL INTE. - C É LIM È N E. ÉLIANTE. - DU B o IS.

La scène est à Paris, dans la maison d'Alceste.

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LE

M ARI ACE D' ALCESTE

SCÈNE PREMIÈRE.

AL C EST E,

P H I L INT E.

PHILINTE.

Vous partez ? ALCESTE.

Tout à l'heure.

-

IO -

PHILINTE.

Où ?

-

ALCESTE,

Le destin me mène. PHILINTE,

Vous auriez bien mieux fait d'épouser Célimène.

ALCESTE.

De mesfuturs projetsprenez moins de souci : Est-ce pour me narguer que vous venez ici ?

PHILINTE.

J'avais lieu d'espérer meilleur accueil, Alceste; Mais je suis votre ami, permettez que je reste.

Je vois que vous souffrez; si c'est votre plaisir, Vous pouvez contre moivous fâcherà loisir.

ALCESTE.

Philinte, vous savez quelle est ma théorie

Sur l'amitié des gens. Il se peut qu'on en rie ; Je la garde etprétends n'en pas vouloir changer, Et vous auriez bien pu ne pas vous déranger.

PHILINTE.

La sincère amitié même au dédain résiste :

C'est, au reste, l'avis d'un très-grand moraliste. ALCESTE .

Que la peste soit d'eux ! Quand unevérité Circule et s'établit avec autorité,

Malgré tous les penseurs et les gens de science, Je veux l'examiner en bonne conscience,

Et, quand j'ai bien pesé le pourquoi, le comment, Les causes, les effets, selon mon jugement, Si mon esprit hésite et craint quelque méprise, Je parîrais gros jeu que c'est une sottise.

PHILINTE.

A ce compte, pourquoivous voit-on si souvent Charger à corpsperdu sur des moulins à vent ?

ALCESTE.

Je suis fier, dans ce monde où règne l'imposture, D'être le Chevalier de la Triste Figure; Don Quichotte est mon homme, et, retenez cela, J'admire ce héros, monsieur Sancho Pança.

Le métier de railleur sans doute est plus commode, Et les gens de grand cœur ne sont pas à la mode.

PHILINTE.

J'en conviens; mais il faut un peu d'humilité : Vous toisez de bien haut la pauvre humanité; Le sage est indulgent, et la philosophie Est celle qui l'élève, et non qui la défie.

– 13 -

ALCESTE.

Brisons là. Je ne saispar quels coups du hasard Aujourd'hui tout conspire à troubler mon départ. Enfin. Dubois entre et échange un signe d'intelligence avec Philinte.

SCÈNE II.

ALCESTE, PHIL INTE, DUBOIS.

DUBOIS,

Monsieur...

ALCESTE .

Eh bien ?

DUBOIS.

C'est une autre anicroche :

Un seigneur a loué les dix places du coche.

---------

ALCESTE.

C'est fait pour moi. La fièvre étouffe l'animal !

DUBOIS.

Ce seigneur-là doit être un fier original.

ALCESTE.

Tant mieux ! Tu vas aller le trouver et lui dire

Que je fuis les humains, et qu'ilpeut me conduire Où bon lui semblera.Je veux partir ce soir. DUBOIS.

Il n'écoutera rien. ALCESTE.

Eh! je voudrais bien voir Qu'un refus accueillît une telle demande..

Tu diras ce qu'il faut. Allons, je te commande, Maraud. Cours et reviens. Je compte les moments. 2.

– 16 -

DUBOIS,

Hélas autantvaudrait prendre la lune aux dents: Pourvoyager tout seul,à l'aise, et sans conteste, Il a pris le dedans, le dessus, et le reste. ALCESTE,

-

Je te chasse, coquin ! DUBOIS .

Monsieur, je vais courir. ALCESTE .

Quand je devrais aller à pied,je veuxpartir.

SCÈNE III.

ALCESTE, PHILINTE, ÉLIANTE.

PHILINTE.

Éliante, venez, Alceste se prépare A s'enfuir au désert. ÉLIANTE.

Quoi !. ce projet bizarre. ?

ALCESTE,

Vous connaissez tous deux mon dessein sur ce point:

– 18 -

J'ai dit ma volonté,je n'en démordrai point,

Et je romps dès ce jour le seul lien qui m'enchaîne, En quittant à jamais le monde et Célimène. ÉLIANTE.

Pourtant je viens à vous, si vous le voulez bien, Réclamer de sa part un dernier entretien. -

ALCESTE,

Oui .. je puis la revoir sans plaisir et sans peine ; Je ne sens plus en moi ni l'amour, ni la haine ; Je ne la cherche pas, et ne veux point la fuir : Bientôtj'auraiperdu jusqu'à son souvenir. Rien ne peut émouvoir mon âme indifférente ;

Sa voixen me parlant peut être caressante, Sa lèvre peut s'armer d'un sourire enchanteur, Mais son œil ne sait plus le chemin de mon cœur.

PHILINTE.

Quand on a bien aimé, l'âme est trop asservie ; Le vrai chagrin d'amour dure autant que la vie.

- 19 -

Réfléchissez encore, Alceste, à ce départ : Vous le regretterez peut-être tôt ou tard. Ce stoïque dédain n'est pas dans la nature ; Vous allez, sans profit, courir une aventure Et vivre en caressant des souvenirs amers.

Ne pouvant les briser, on se meurtrit auxfers. En vain le cœur veut fuir le penchant qui l'entraîne, Comme un oiseau captif il emporte sa chaîne.

ALCESTE.

Je vois à ce discours, si je le comprends bien, Que l'amour parle seul et la raison n'est rien. Il faut de la perfide admirer le parjure, Il faut me déclarer coupable de l'injure, Lui demander pardon, sans doute, à deux genoux, De n'avoir pu cacher mon trop juste courroux; Venir tendre mes mains à l'amoureuse entrave, Obtenir la faveur de rester son esclave !

Il ne me convient pas d'être de sesflatteurs Et de grossir le flot de ses adorateurs :

J'attristerais sa cour par mon humeur sauvage,

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-

2O

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J'en voilerais l'éclat comme un sombre nuage. J'irai seul oublier cette femme au cœur faux ;

Je ne veux plus rien d'elle. Avec tous mes défauts, Si son âme était haute, elle aurait dû connaître

Qu'Alceste peut prétendre à lui parler en maître. PHILINTE.

Célimène du monde est un enfant gâté Qui ne peut se plier à cette autorité. Pourtant, à mon avis, c'est déjà quelque chose De supporter le poids de votre humeur morose. Son estime pour vous égale son respect, Et son choix déclaré ne peut être suspect. Elle est coquette, soit : n'est-ce pas de son âge ?

Pourquoi traiter en crime un pur enfantillage? N'a-t-elle pastoujours encouragé vos vœux? Ne consent-elle pas à partager vos feux ? Quant à ces freluquets dont vous prenez ombrage, Vous savez quel retour a payé leur hommage. Elle a pu volontiers se laisser courtiser, De votre jalousie en secret s'amuser; Mais, à voir les ennuis que ce départ lui cause..

ALCESTE.

Quoi! vous avez le front d'oser plaider sa cause ?

PHILINTE.

Elle vous a choisi, vous portez ses couleurs.

ALCESTE.

Elle peut autre part engager ses faveurs.

PHILINTE.

Et cependant, malgré votre misanthropie, Il est entre vos cœurs plus d'une sympathie.

ALCESTE.

Monsieur le raisonneur, de ce bel argument Je serais curieux de voir le dénoûment.

- 22 -

PHILINTE.

L'affinité paraît dans les contrastes mêmes, Et montre le rapport entre deuxpoints extrêmes: Vous remplissez tous deux, dans un monde nouveau, L'office de Caton, censeur et buveur d'eau. temps, dont votre âme est blessée,

Sur les vices du

Son esprit lance un trait qui traduit sa pensée, Et, si contre un sonnet vous allez vous buter,

Célimène le raille au lieu de s'emporter. Elle a de l'ironie, et vous de la colère ;

Je la juge d'un trait : vous avez su lui plaire, Comme on voyait jadis, liés en nœuds d'Amours, Les gantelets de fer et les gants de velours. ALCESTE .

Il se peut. ÉLIANTE. .

Ce départ est-il irrévocable ?

Si l'exil lui fait peur, est-elle donc coupable ?

– 23 -

Avec un peu de fourbe, en vous donnant sa main, Elle vous eût suivi dans ce désert lointain.

Comme le sable en feu, l'amour a son mirage :

Vous n'auriez pas été jusqu'au bout du voyage.

PHILINTE.

Eliante a raison. Pour un cœur amoureux, Le désert des amants, mais c'est le ciel à deux.

Pourtant je crois qu'on trouve au sein des multitudes Le même isolement qu'au fond des solitudes.

Je ne puis concevoir qu'on prenne tant de soin A s'en aller chercher le bonheur aussi loin, Et, comme Hercule après sa tâche triomphale, Revenir pour filer docile aux pieds d'Omphale. Si j'avais un conseil, Alceste, à vous donner, A

Ce serait d'être heureux et de tout pardonner.

ALCESTE.

N'attendez pas de moi cette indigne faiblesse ; 3

– 24

--

La trahison serait le prix de ma tendresse. Unis ou séparés, ma vie est sans espoir.

ÉLIANTE.

Célimène s'approche, allons la recevoir.

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SCÈNE IV.

ALCESTE, PHILINTE, ÉLIANTE, CÉLIMÈNE.

CÉLIMÈNE.

Alceste, il est donc vrai que vous quittez la ville, Sans adieu, sans regret, d'un cœur libre et tranquille ; Et, comme vous courez au bout de l'univers, On célèbre déjà votre

voyage en vers.

La pièce à mon endroit est fort impertinente, Et d'un sonnet galant elle est bien différente. - Sonnet... PHILINTE.

C'est un sonnet ?

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. .- - -

– 26 -

ÉLIANTE. Lisez.

CÉLIMÈNE.

C'est un sonnet,

Et, bien qu'il soit piquant, je dirai qu'il me plaît. L'auteur n'aura pas mis plus d'un jour à le faire. Sonnet....

PHILINTE.

Sonnet. ÉLIANTE. Sonnet.

ALCESTE. --

Terminons cette affaire.

CÉLIMÈNE.

Certes, pour un sonnet vous voilà bien pressé;

- 27 -

La satire a le don de vous rendre empressé. Je vais donc vous le lire. Il me rappelle Oronte, Je le regrette un peu. ALCESTE, à part. La colère me monte.

cÉLIMÈNE.

Je n'ai pu découvrir le nom de son auteur, Et tout ce que je sais, c'est qu'il n'est pas flatteur. Célimène lit.

Si je vous aimais, Célimène, Ainsi que l'Homme aux rubans verts, Je n'irais pas dans les déserts Chanter ma peine. Pour me venger d'une inhumaine, Je ne me plaindrais pas en vers ; J'aurais, d'une âme plus romaine, Porté mes fers.

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– 28 -

Chevalier de bonne figure, J'oublirais ma folle aventure Comme un rêve au réveil du jour.

D'autres beautés voudraient peut-être Consoler celui qui fut maître De Célimène et de sa cour.

Ne vous semble-t-il pas d'une rare insolence?

PHILINTE.

Il est vrai que a de l'impertinence. q la pointe p p

CÉLIMÈNE, à Alceste.

Eh bien ! que pensez-vous de ce petit sonnet ?

ALCESTE,

Je le trouve à mon goût, s'il faut vous parler net.

– 29 -

CÉLIMÈNE.

Je savais qu'à vos yeux il aurait ce mérite, Maisvotre départ seul explique ma visite. Je viens vous dire adieu, sans cacher le regret Que cause àvos amis un si brusque projet.

Vous savez que mon âme est sans hypocrisie, Et,

quel que soit l'excès de votre fantaisie,

Si leur prière ici ne peut vous retenir, Ils garderont de vous le plus cher souvenir. A travers les chemins de la terre et de l'onde, Leurs vœux sont avec vous en tous les lieux du monde,

Et voici mon portrait en gage d'amitié.

ALCESTE.

Madame, épargnez-moi du moins votre pitié.

CÉLIMÈNE.

Je vous connaîtrais mal, Alceste, je le jure,

Si je vous infligeais cette mortelle injure. Mon cœur était sincère en vous donnant sa foi.

ALCESTE.

Nul ne saura jamais vous aimer comme moi. CÉLIMÈNE.

Cet amour absolu, je l'avoûrai sans feindre, Alceste, je n'ai pas la force de l'atteindre.

Si mon âme éprouvait ce sentiment hautain, Je vous aurais suivi dans un désert lointain.

Mais, sans considérer le prix de ma franchise, Je ne veux pas d'un cœur obtenu par surprise. PHILINTE,

Que vous avez sujet, Alceste, de vouloir Accuser l'univers d'un attentat si noir ! Tant d'amour à la fois doit vous rendre sévère.

ALCESTE, à part. .

Il me semble pourtant que sa voix est sincère.

– 31 -

PHILINTE.

La prude Arsinoé vient vous offrir sa main,

Éliante eût été fière d'un noble hymen, Et Célimène enfin, pour combler la mesure, De son cœur dédaigné vous montre la blessure. ALCESTE.

Je tenterais en vain un inutile effort,

Et contre ma raison l'amour est le plusfort. Je cède, obéissantà son pouvoir suprême. CÉLIMÈNE. Alceste.. ALCESTE,

Laissez-moi, perfide : je vous aime !.

IMPRIMÉ PAR D. JOUAUST POU R

LA

L I BRA I R I E

D ES

B l B L I O P H I L ES

Rue Saint-Honoré, 338, à Paris M

DCCC

LXX IV

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Les ELcEs de lan Second , trad. par V. Develay -

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