Le barrage de la discorde

rage sur Ie Nil Bleu, dans.la région de. Benishangul-Gumuz. L"État mise sur son potentiel hydroélectrique pour assurer sor-r développement. n C'est utrc question de surttie nationale pttur l'Ethiopie qui défendra jusqu'au botû sa cathédrale », cofiunente Gérard Biran- tamije du Cerrtre de recherche et de formation pour [a ...
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Le barrage de la discorde

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Une guerre diplomatique déchire les pays riverains du Nil, qui ne parviennent pas à s'entendre sur la construction en cours par I'Ethiopie, en amont du fleuve, du barrage hydroélectrique de la Renaissance. Une rencontre tenue en janvier dernier entre les deux

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parties s'est soldée par un échec, suite aux conclusions contestées du comité d'experts mis en place à titre de médiateur.

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Par LISE OUANGARI

A ddis-Abeba fait valoir ses A droits naturels pour légitil- \mcr la construction de. ce barrage sur Ie Nil Bleu, dans.la région de Benishangul-Gumuz. L"État mise sur

son potentiel hydroélectrique pour assurer sor-r développement. n C'est utrc question de surttie nationale pttur l'Ethiopie qui défendra jusqu'au botû sa cathédrale », cofiunente Gérard Birantamije du Cerrtre de recherche et de formation pour [a paix. Prévu pour 2017,le barrage, dont le'coût est estimé à 3,2 milliards d'euros, permettrait de rctcnir 62 milliards de mètres cubes d'eau et devrait générer une capacité de 6 000 Mt{, soit l'équivalent de six cenfrales ntrcléaires. I-'ambition éthiopienne pourrait hisser Ie pays au rang de premier producteur

d'hyciroélectricité

en Afrique.

En

plus de s'auto-suffire en électricité, i'Éthiopie pourrait en exporter chez ses

voisins,-dont 1'Egypte.

En aval, l'Egypte craint que le barragc nc lui causc un appauvrissement en eau, car le Nil bleu fournit la plus grande part du débit. " Le rem-

plissage du réseraoir durera des années

et l'Ëgypte sera obligée de renoncer à me grande quantité d'ea.u ", explique Gérard Birantamije. r"Egypte campe

sur sa légitimité historique en se reposant sur les traités de 1929 et plus d'un droit de r,éto sur tous les projets proposés en amont du Nil, ies textes iui avaient taillé la part du lion (55,5 milliards de mètres cubes de débit annuel) dans le partage négocié au sortir de la période coloniale. « ll faut respecter les accords intenmtionaux et les parts du Nil ", 1959. En

r

rapporte Ahmed Salah, le consciller de presse de l'ambassade d'Égypte à

Bruxelles.

XÉOÉUOntg - Le Soudan est plus nuancé dans les discussions. S'il bénéficie aussi de droits historiques octroyés par ces traités (18,5 milliards de mètres cubes), il a beaucoup moins à perdre que l'Égypte pour qui 95 /o de son approvisionnement en eau proviennent du Nil.

I-'hégémonie égyptienne sur le Nil

est de plus en plus contestr