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RAPPORT

DIRECTION DE SANTÉ PUBLIQUE 2017

LA SANTÉ BUCCODENTAIRE DE LA POPULATION DU SAGUENAY–LAC-SAINT-JEAN : UN PORTRAIT À PARTIR DES DONNÉES DE L’ENQUÊTE QUÉBÉCOISE SUR LA SANTÉ DE LA POPULATION 2014-2015

ANALYSE ET RÉDACTION René Lapierre, agent de planification, programmation et recherche, Direction de santé publique

RÉVISION DU CONTENU Ann Bergeron, médecin-conseil responsable en surveillance de l’état de santé de la population, Direction de santé publique René Larouche, dentiste-conseil, Direction de santé publique

RELECTURE Annie Girard, agente administrative, Service des relations médias et communications publiques Audrey Bolduc, adjointe à la direction, Direction de santé publique Sandra Quirion, agente administrative, Service des relations médias et communications publiques Johane Thériault, agente administrative, Service des relations médias et communications publiques

CONCEPTION GRAPHIQUE Stéphanie Gobeil, Service des relations médias et communications publiques

ÉDITION Service des relations médias et communications publiques Bureau de la présidente-directrice générale

DÉPÔT LÉGAL Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2017 Bibliothèque et Archives Canada, 2017 ISBN (version PDF) : 978-2-550-77759-5 Ce document est disponible sur le site Internet du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Saguenay–Lac-Saint-Jean à l’adresse suivante : www.santesaglac.com Toute reproduction partielle de ce document est autorisée à condition d’en mentionner la source. © Gouvernement du Québec, 2017

TABLE DES MATIÈRES 1 INTRODUCTION............................................................................................................... 6 2 ASPECTS MÉTHODOLOGIQUES....................................................................................... 7 3 L’ÉDENTATION................................................................................................................. 8 3.1 Les résultats.......................................................................................................... 8 3.2 L’évolution de la situation depuis 2008................................................................ 9 3.3 Scolarité et revenu............................................................................................. 10 4 BROSSAGE DES DENTS.................................................................................................. 11 4.1 Scolarité et revenu............................................................................................. 12 5 UTILISATION DE LA SOIE DENTAIRE............................................................................... 13 5.1 Scolarité et revenu............................................................................................. 14 5.2 L’évolution de la situation depuis 2008.............................................................. 14 6 LA PERCEPTION DE SA SANTÉ BUCCODENTAIRE........................................................... 15 6.1 Scolarité et revenu............................................................................................. 16 6.2 Le lien avec certaines habitudes de vie.............................................................. 16 6.3 L’évolution de la situation depuis 2008.............................................................. 16 7 CONCLUSION ET DISCUSSION....................................................................................... 17 BIBLIOGRAPHIE.................................................................................................................. 18

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LISTE DES TABLEAUX TABLEAU 1

TABLEAU 9

Population de 15 ans et plus (%) complètement édentée, selon le sexe et l’âge, Saguenay–Lac-Saint-Jean et Québec, 2014-2015

Répartition (%) de la population de 15 ans et plus, selon la perception de son état de santé buccodentaire, le sexe et l’âge, Saguenay–Lac Saint-Jean, 2014-2015

................................................................................... 8

TABLEAU 2 Population de 65 ans et plus (%) complètement édentée, selon le niveau de scolarité et le revenu, Saguenay–Lac-Saint-Jean et Québec, 2014-2015 ................................................................................. 10

TABLEAU 3 Population de 15 ans et plus (%) qui se brosse les dents ou les prothèses dentaires deux fois par jour ou plus, selon le sexe, Saguenay–Lac-Saint-Jean et Québec, 2014-2015 ................................................................................. 11

TABLEAU 4 Population de 15 ans et plus (%) se brossant les dents ou les prothèses deux fois par jour ou plus, selon le sexe et l’âge, Saguenay–Lac-Saint-Jean, 2014-2015

................................................................................. 15

TABLEAU 10 Répartition (%) de la population de 15 ans et plus, selon la perception de son état de santé buccodentaire, la scolarité et le revenu, Saguenay–Lac-Saint-Jean, 2014-2015 ................................................................................. 16

TABLEAU 11 Répartition (%) de la population de 15 ans et plus, selon la perception de son état de santé buccodentaire, certaines habitudes d’hygiène buccodentaire et le statut tabagique, Saguenay–Lac-Saint-Jean, 2014-2015 ................................................................................. 16

................................................................................. 11

TABLEAU 5 Population de 15 ans et plus (%) qui se brosse les dents ou les prothèses deux fois par jour ou plus, selon le niveau de scolarité et de revenu, Saguenay–Lac-Saint-Jean et Québec, 2014-2015 ................................................................................. 12

TABLEAU 6 Population de 15 ans et plus (%) qui se brosse les dents ou les prothèses deux fois par jour ou plus, selon l’utilisation de la soie dentaire et le statut tabagique, Saguenay–Lac-Saint-Jean et Québec, 2014-2015 ................................................................................. 12

TABLEAU 7

Population de 15 ans et plus (%) utilisant la soie dentaire au moins une fois par jour, selon le sexe et l’âge, Saguenay–Lac-Saint-Jean et Québec, 2014-2015 ................................................................................. 13

TABLEAU 8 Population de 15 ans et plus (%) utilisant la soie dentaire au moins une fois par jour, selon le niveau de scolarité et de revenu, Saguenay–Lac Saint-Jean et Québec, 2014-2015 ................................................................................. 14

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LISTE DES FIGURES FIGURE 1 Population de 15 ans et plus (%) complètement édentée selon le réseau local de services (RLS), 2014-2015 ................................................................................ 9

FIGURE 2 Population de 65 ans et plus (%) complètement édentée selon le sexe, Saguenay–Lac-Saint-Jean, 2008 et 2014-2015 ............................................................................. 10

FIGURE 3

Population de 45 ans et plus (%) complètement édentée selon l’âge, Saguenay–Lac-Saint-Jean, 2008 et 2014-2015 ............................................................................. 10

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1 INTRODUCTION L’Enquête québécoise sur la santé de la population (EQSP) est une des composantes du Plan ministériel d’enquêtes sociales et de santé du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec. L’EQSP est réalisée par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ). La première édition de l’enquête a eu lieu en 2008. La seconde, dont les résultats sont présentés ici, s’est déroulée en 2014 et 2015. Le document trace un portrait de l’état de santé buccodentaire de la population régionale de 15 ans et plus tel qu’il apparaît en 2014-2015. Les résultats régionaux sont comparés à ceux de l’ensemble du Québec, mais aussi à ceux obtenus lors de la première enquête réalisée en 2008. La première section du document reprend brièvement les principaux aspects méthodologiques de l’enquête, tels que présentés dans le chapitre 1 du rapport provincial de l’EQSP (Camirand et coll., 2016). Les autres sections abordent chacun des quatre indicateurs retenus pour l’analyse, soit : l’édentation, le brossage des dents, l’utilisation de la soie dentaire et la perception de sa santé buccodentaire. Une section discussion et conclusion termine le rapport en soulignant les principaux constats, les enjeux qu’ils représentent et les questions qu’ils soulèvent.

2 ASPECTS MÉTHODOLOGIQUES L’EQSP vise à recueillir des renseignements sur les habitudes de vie, l’état de santé physique et mentale et certains déterminants de la santé de la population québécoise de 15 ans et plus. Les données recueillies sont représentatives de la population visée à l’échelle régionale et locale (RLS) et permettent le suivi de l’évolution de certains problèmes de santé et de leurs déterminants depuis la première édition en 2008. La population visée par l’EQSP 2014-2015 est l’ensemble des personnes de 15 ans et plus vivant dans un logement non institutionnel au Québec. Cela comprend les personnes qui vivent dans un logement privé et celles qui vivent dans un logement collectif non institutionnel (résidence pour personnes âgées, couvent, etc.). Les personnes vivant dans un logement collectif institutionnel (hôpital, centre d’hébergement et de soins de longue durée, centre jeunesse, centre de réadaptation, prison, etc.) ainsi que celles résidant dans les réserves indiennes ou dans la région sociosanitaire du Nunavik (17) ne font pas partie de la population visée par l’enquête. Pour assurer une bonne représentativité des estimations à l’échelle nationale, régionale et locale, l’ISQ a privilégié le fichier d’inscription des personnes assurées (FIPA) détenu par la Régie de l’assurance maladie du Québec comme base de sondage. L’échantillon a été divisé en deux groupes égaux : • un volet A offrant au répondant le même mode de collecte qu’en 2008, soit un questionnaire téléphonique. La durée moyenne de l’entrevue téléphonique est d’un peu plus de 31 minutes; •0 un volet B offrant au répondant la possibilité de répondre au questionnaire, soit sur le Web, soit par téléphone (collecte multimode). Les personnes participantes ont rempli un questionnaire, soit par téléphone ou sur le Web. L’enquête s’est déroulée du 7 mai 2014 au 12 mai 2015. Dans la région, le taux de réponse global pondéré à l’EQSP est de 67 %. Il s’agit du meilleur taux de réponse parmi les dix-sept régions du Québec, le taux pour l’ensemble du Québec étant de 61 %. L’échantillon régional final est constitué de 2 302 répondants. La comparaison des résultats avec l’édition 2008 de l’enquête a été réalisée de deux façons. Pour les indicateurs affectés par le mode de collecte, les comparaisons ont été faites en utilisant uniquement les données du volet A (téléphonique), soit le même que celui utilisé en 2008. Cela permet d’analyser l’évolution temporelle sur la base d’estimations comparables. Un indicateur est considéré comme affecté par le mode de collecte s’il y a une différence significative entre l’estimation tirée du volet A et l’estimation obtenue à partir du volet B. L’ISQ a ainsi produit, à partir de ses analyses, une liste des indicateurs affectés par le mode de collecte. Lorsqu’un indicateur n’est pas affecté, les comparaisons avec les résultats de 2008 ont été réalisées en utilisant l’échantillon complet de l’EQSP 2014-2015 (volets A et B).

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3 L’ÉDENTATION L’édentation complète, soit le fait de ne plus avoir de dents naturelles, peut entraîner des répercussions sur les plans physique, social et psychologique telles que des problèmes d’élocution, de mastication, de nutrition, d’esthétique et d’estime de soi, en plus de créer un fardeau financier lié à la fabrication et au remplacement des prothèses dentaires (U.S. Department of Health and Human Services, 2000). C’est pourquoi, la réduction du nombre de personnes édentées est l’un des objectifs en matière de santé buccodentaire de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) d’ici l’an 2020 (Hobdell et autres, 2003). L’indicateur de la prévalence de l’édentation complète au Québec est construit à partir de deux questions : « vous reste-t-il au moins une dent naturelle en haut (au maxillaire supérieur)? » et « vous reste-t-il au moins une dent naturelle en bas (au maxillaire inférieur)? ». Les personnes ayant répondu « non » aux deux questions n’ont aucune dent naturelle. Par ailleurs, l’EQSP ne permet pas de distinguer, parmi les personnes complètement édentées, celles qui ont des prothèses complètes. On peut toutefois émettre l’hypothèse que la grande majorité des personnes complètement édentées portent de telles prothèses. Par contre, on ne connaît pas non plus l’existence des prothèses complètes et partielles chez les personnes qui ont au moins une dent naturelle.

3.1 Les résultats Dans la région, 14 % des personnes de 15 ans et plus sont complètement édentées et n’ont donc plus aucune dent naturelle. Cette proportion est significativement plus élevée que celle observée pour l’ensemble du Québec (10 %) (tableau 1). Davantage de femmes (18 %) que d’hommes (11 %) sont complètement édentées dans la région, ce qui est le cas aussi au Québec. Pour chacun des sexes, la proportion observée au Saguenay–Lac-Saint-Jean est significativement plus élevée que pour l’ensemble du Québec. Il est plutôt rare que des personnes de moins de 45 ans n’aient plus aucune dent naturelle. Par contre, déjà, chez les personnes âgées de 45 à 64 ans, une proportion non négligeable d’entre elles sont complètement édentées (11 % dans la région, 9 % au Québec). La proportion augmente ensuite continuellement avec l’âge pour atteindre un sommet de 71 % chez les personnes de 85 ans et plus de la région. On peut y voir un effet générationnel. Les générations plus âgées ont évolué dans un contexte où la santé buccodentaire et la conservation des dents naturelles étaient sans doute moins valorisées et les soins qui y sont associés étaient vraisemblablement perçus différemment.

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Tableau 1 Population de 15 ans et plus (%) complètement édentée, selon le sexe et l'âge, Saguenay‒Lac-Saint-Jean et Québec, 2014-2015 Saguenay– Lac-Saint-Jean

Total Hommes Femmes Âge 15-24 ans 25-44 ans 45-64 ans 65-74 ans 75-84 ans 85 ans et plus Population de 65 ans et plus Total Hommes Femmes

%

Québec %

Écart1

14,3 11,0 17,6

9,9 8,6 11,2

(+) (+) (+)

0,3 ** 0,5 ** 11,1 35,7 58,9 70,9

1,7 0,7 9,0 26,9 40,8 51,1

(+) (+) (+) (+)

46,2 37,6 53,3

33,3 30,0 36,0

(+) (+) (+)

Source : Enquête québécoise sur la santé de la population 20142015. 1. (+) ou (-) indique une proportion significativement supérieure (+) ou inférieure (-) au reste du Québec (p ≤ 0,05). ** : Coefficient de variation supérieur à 25 %. La valeur de la proportion n'est présentée qu'à titre indicatif.

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fet générationnel. Les générations ont évolué dans unété contexte où ladans la région. De fait, peu importe l’âge, Cetplus effetâgées générationnel semble avoir plus marqué la proportion de personnes complètement édentées et la conservation des dents naturelles étaient sans doute moins valorisées et est les toujours plus élevée dans la région qu’au Québec (tableau 1). L’écart par rapport au Québec est toutefois plus accentué pour les généraés étaient vraisemblablement perçus différemment. tions plus anciennes. À titre d’exemple, chez les personnes âgées de 75 à 84 ans, la proportion de

personnes complètement édentées dans la région est 44 % plus élevée qu’au Québec. L’écart

nel semble avoir été plus marqué dans la %région. fait, des peupersonnes importe âgées l’âge,de la 65 à 74 ans et se situe à 23 % pour celles diminue à 33 pour leDe groupe âgées de 45 à 64 ans. Cela signifie que la situation relative nes complètement édentées est toujours plus élevée dans la région qu’au Québec de la région tend à s’améliorer de façon tangible pour les générations plus récentes. par rapport au Québec est toutefois plus accentué pour les générations plus L’effet générationnel mentionné précédemment semble, dans la région, avoir affecté davantage xemple, chez les personnes âgées de 75que à 84 ans, la proportion de celles personnes les femmes les hommes. Ainsi, 53 % de qui sont âgées de 65 ans et plus n’ont plus de ées dans la région est 44 % plusdents élevée qu’au Québec. L’écart diminue à 33 pour une différence nettement plus accennaturelles, comparativement à 38 % des%hommes, tuée que ce que l’on observe au Québec. L’écart de la région par rapport au Québec, en ce qui a nes âgées de 65 à 74 ans et se situe à 23 % pour celles âgées de 45 à 64 ans. trait à la proportion de personnes complètement édentées, est d’ailleurs plus accentué chez les situation relative de la régionfemmes tend âgées à s’améliorer deplus façon pouraules de 65 ans et (+48 tangible % par rapport Québec) que chez les hommes de même âge (+25 % par rapport au Québec). ntes. Enfin, la prévalence de l’édentation complète est significativement plus élevée qu’au Québec

mentionné précédemment semble, dans la région, avoirlaaffecté davantage dans tous les RLS de la région, seule exception étantles celui de Jonquière (figure 1). mes. Ainsi, 53 % de celles qui sont ans et plus n’ontdans plusles deRLS dents Fait àâgées noter,de les65 populations résidant Maria-Chapdelaine et Domaine-du-Roy sont particulièrement touchées par le phénomène : 18 de leur population âgée de 15 ans et plus n’a vement à 38 % des hommes, une différence nettement plus accentuée que ce%que plus aucune dent naturelle. ec. L’écart de la région par rapport au Québec, en ce qui a trait à la proportion de Enfin, de façon générale, la prévalence de l’édentation complète apparaît plus élevée dans la ment édentées, est d’ailleurs plus accentué du chez les femmesque âgées decelle 65 ans et plus sous-région Lac-Saint-Jean dans du Saguenay. Québec) que chez les hommes de même âge (+25 % par rapport au Québec).

de l’édentation complète est s élevée qu’au Québec dans ion, la seule exception étant ure 1).

lations résidant dans les RLS et Domaine-du-Roy sont chées par le phénomène : on âgée de 15 ans et plus n’a urelle.

énérale, la prévalence de e apparaît plus élevée dans la aint-Jean que dans celle du



Figure 1 Population de 15 ans et plus (%) complètement édentée selon le réseau local de services (RLS), 2014-2015 Domaine-du-Roy

18,3 (+)

MariaChapdelaine

18,3 (+)

Lac-Saint-Jean-Est

15,1 (+)

Saguenay–LacSaint-Jean

14,3 (+)

Chicoutimi

13,1 (+)

La Baie

12,9 (+)

Jonquière Québec

12,3 9,9

Source : Enquête québécoise sur la santé de la population 2014-2015. (+) : indique que la proportion observée dans la région ou dans un RLS est significativement plus élevée (p < 0,05) que dans le reste du Québec.

3.2 L’évolution de la situation depuis 2008 De façon générale, la situation s’est améliorée si on la compare à ce qui avait été mesuré en 2008. Pour l’ensemble de la population régionale de 15 ans et plus, la proportion de personnes complètement édentées a diminué de 17 % à 14 %.

la population du Saguenay–Lac-Saint-Jean : nnées de l’Enquête québécoise sur la santé de la population 2014-2015

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3.2. L’évolution de la situation depuis 2008

moins touchées par le phénomène. Des diminutions ont aussi été observée 75-84 ans et de 85 ans et plus, mais elles ne sont pas statistiquement significati

La diminution a été plusaméliorée accentuée chez De façon générale, la situation s’est si on la compare à ce qui avait été mesuré en 2008. les personnes de 65 ans et plus. La proPour l’ensembleportion de la population régionale de 15dent ans et plus, la proportion de personnes complètement de celles qui n’ont aucune naturelle est% passée édentées a diminué de 17 à 14de %.58 % en 2008 à 46 % en 2014-2015 (figure 2). Chez ce groupe

la baisse a été observée chez La diminution ad’âges, été plus accentuée chez lestant personnes de 65 ans et plus. La proportion de celles qui les femmes (de 66 % à 53 %) que chez les n’ont aucune dent naturelle hommes (de 48est % àpassée 38 %). de 58 % en 2008 à 46 % en 2014-2015 (figure 2). Chez ce groupe d’âges, la baisse aEnété chez des les femmes ce observée qui a traittant à l’âge, baisses (de 66 % à 53 %) que chez les hommes (de 48 % significatives ont été observées chez à 38 %).

les 45-64 ans (de 17 % à 11 %) et les 65-74 ans (de 51 % à 36 %) (figure 3). En ce qui a traitIlà est l’âge, des baisses significatives ont été observées chez les 45-64 ans (de 17 % à 11 %) donc évident que les générations et les 65-74 ansplus (de récentes 51 % à 36 %) moins (figuretouchées 3). Il estpar donc évident que les générations plus récentes sont sont le phénomène. Des diminutions ont ausmoins touchées par le phénomène. Des diminutions ont aussi été observées chez les personnes de si été observées chez les personnes de 75-84 ans et de 75-84 85 ans etetplus, sont ans de 85mais ans etelles plus,ne mais ellespas ne statistiquement significatives. sont pas statistiquement significatives.

3.3 Scolarité et revenu

3.3. Scolarité et revenu

Le phénomène de l’édentation complète est fortement associé au niveau de scolarité et de revenu des individus. Ainsi, dans le groupe des 65 ans et plus, la proportion de personnes complètement édentées est nettement plus élevée (58 %) chez celles qui sont sous-scolarisées (sans diplôme d’études secondaires) (tableau 2). Tant dans la région qu’au Québec, la proportion de personnes complètement édentées diminue à mesure que s’accroît le niveau de scolarité et atteint son plus bas niveau chez les personnes détenant un diplôme universitaire (tableau 2).

Le phénomène de l’édentation complète est fortement associé au niveau de s individus. Ainsi, dans le groupe des 65 ans et plus, la proportion de personnes est nettement plus élevée (58 %) chez celles qui sont sous-scolarisées secondaires) (tableau 2). Tant dans la région qu’au Québec, la proportion de édentées diminue à mesure que s’accroît le niveau de scolarité et atteint son personnes détenant un diplôme universitaire (tableau 2).

En ce qui a trait au revenu, la prévalence de l’édentation complète est près de les individus faisant partie d’un ménage à faible revenu (63 %) que chez les pe ménages (36 %). Cet écart peut s’expliquer par le coût élevé des soins dentair permettant d’assumer ces coûts en partie ou en totalité. Les mêmes types d’écart s’observent aussi à En ce qui a trait au revenu, la préva- que les personnes bénéficiant de revenus modestes aient des assurances co

partir des données québécoises.

lence de l’édentation complète est près de deuxfait fois plus élevée chez les individus Enfin, à souligner, peu importe le niveau Tableau 2 3.3. Scolarité et revenu faisant partie d’un ménage à faible revenu de scolarité ou de revenu, la proportion de Population de 65 ans et plus (%) complètement (63 %) que chez les personnes d’autres La édentée, santé buccodentaire de la population du Saguenay–Lac-Saint-Jean : selon le niveau de scolarité et le revenu, personnes complètement Le phénomène de l’édentation complète est fortement associé niveau de scolarité et de revenu des types de ménages (36 %). Cetédentées écart peutest unSaguenay‒Lac-Saint-Jean portrait àau partir des données de l’Enquête québécoise sur la santé de la population 2014-2015 et Québec, 2014-2015 toujours significativement plus élevée dans la s’expliquer par le coût élevé des soins denindividus. Ainsi, dans le groupe des 65 ans et plus, la proportion de personnes complètement édentées Saguenay– taires la faible perrégionet que dansprobabilité l’ensembleque dulesQuébec. Lac-Saint-Jean Québec Écart1 est nettement sonnes plus élevée (58concerne %)revenus chezlescelles qui sont sous-scolarisées (sans diplôme d’études modestes La seulebénéficiant exception de personnes % % aient des collectives ou privéesQuébec, la proportion de personnes secondaires) (tableau 2).assurances Tant dans la région qu’au complètement détenant un diplôme d’études secondaires. Total 46,2 33,3 (+) leur permettant d’assumer ces coûts en Pour ce groupe, l’écart de 10 points de édentées diminue à mesure que s’accroît le niveau de scolarité et atteint son plus bas niveau chez les partie ou en totalité. Les mêmes types d’écart Niveau de scolarité pourcentage avecà partir le reste Québec n’est 2). Inférieur au secondaire s’observent aussi desdu données quépersonnes détenant un diplôme universitaire (tableau 58,3 49,4 (+) pas statistiquement significatif. bécoises. Secondaire 40,5 30,6

Collégial 37,1 22,4 (+)chez En ce qui a trait auEnfin, revenu, prévalence l’édentation complète est près de deux fois plus élevée fait la à souligner, peudeimporte le Universitaire 25,4 11,7 (+) niveau de scolarité ou de revenu, la proporles individus faisant partie d’un ménage à faible revenu (63 %) que chez les personnes d’autres types de Ménages à faible revenu tion de personnes complètement édentées Oui des soins dentaires et la 63,3 (+) ménages (36 %).estCet écart peut s’expliquerplus parélevée le coût élevé faible 45,8 probabilité toujours significativement Non 35,8 26,1 (+) dansbénéficiant la région que l’ensemble du aient des assurances collectives ou privées leur que les personnes de dans revenus modestes

Source : Enquête québécoise sur la santé de la population 2014Québec. La seule exception concerne les 2015. personnes détenant un diplôme d’études 1. (+) ou (-) indique une proportion significativement supérieure (+) secondaires. Pour ce groupe, l’écart de ou inférieure (-) au reste du Québec (p ≤ 0,05). 10 points de pourcentage avec le reste du La santé buccodentaire de la population du Saguenay–Lac-Saint-Jean : 10 Québec n’est pas statistiquement signiun portrait à partir des données de l’Enquête québécoise sur la santé de la population 2014-2015 ficatif.

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4. BROSSAGE DES DENTS Le brossage des dents fait partie des bonnes habitudes d’hygiène buccodentaire et est recommandé pour plusieurs raisons, notamment pour son effet positif en ce qui a trait à la réduction et l’élimination de la plaque dentaire; de plus, le fait de se brosser les dents au moins deux fois par jour serait suffisant Le brossage des dents fait partie des bonnes habitudes d’hygiène buccodentaire et est recommandé pour pour prévenir lesraisons, maladies de gencives autres, 2003; Ismail, 1995). Enfin, le brossage plusieurs notamment pour(Davies son effetetpositif en ce qui aLewis trait àet la réduction et l’élimination de la plaque des dents, généralement avec dentifrice fluoré, offredeux une fois source en fluorure, lequelpour est reconnu dentaire; de plus, lefait fait de se un brosser les dents au moins par jour serait suffisant prévenir les maladies de gencivescontre (Davies autres, 2003; Lewis et Ismail, 1995). Enfin, le brossage des dents, généralepour son effet protecteur la et carie dentaire. ment fait avec un dentifrice fluoré, offre une source en fluorure, lequel est reconnu pour son effet protecteur contreutilisé la carieest dentaire. L’indicateur basé sur la question « À quelle fréquence vous brossez-vous les dents? ». L’indicateur utilisé est basé sur la question « question À quelle incluait fréquence vous brossez-vous dents? ». Une consigne donnée à l’intervieweur spécifiait que la aussi le brossage des les prothèses Une consigne donnée à l’intervieweur spécifiait que la question incluait aussi le brossage desde prodentaires, mais excluait d’autres méthodes comme le trempage des prothèses. Les catégories « plus thèses dentaires, mais excluait d’autres méthodes comme le trempage des prothèses. Les catégories deux fois par jour » et «fois deux jour« »deux ont été de calculer la proportion de la la « plus de deux parfois jourpar » et fois regroupées par jour » afin ont été regroupées afin de calculer population brossant dents oubrossant leurs prothèses deux fois au parmoins jour. deux fois par jour. proportion de leurs la population leurs dentsauoumoins leurs prothèses

4 BROSSAGE DES DENTS

de se brosser les ou dents L’habitudeL’habitude de se brosser les dents les ou les prothèses dentaires deux fois prothèses dentaires deux fois par jour ou plus est par jour ou plus est bien ancrée dans la bien ancrée dans laDans population. Dans79la %région, population. la région, des personnes de 15 plus avoir 79 % des personnes deans 15 et ans etdéclarent plus déclarent adopté cette bonne habitude d’hygiène avoir adopté cette bonne habitude d’hygiène buccodentaire. C’est significativement plus buccodentaire. plus(75élevé élevé queC’est danssignificativement le reste du Québec %) (tableau 3).du Québec (75 %) (tableau 3). que dans le reste

Tableau 3 Population de 15 ans et plus (%) qui se brosse les dents ou les prothèses dentaires deux fois par jour ou plus selon le sexe, Saguenay‒LacSaint-Jean et Québec, 2014-2015 Saguenay– Lac-Saint-Jean Québec Écart1

Dents ou prothèses Hommes Femmes

%

%

78,8

74,6

(+) Tant dans la région qu’au Québec, le brosTant dans la région qu’au Québec, le brossage 70,2 65,9 (+) sage régulier des dents ou des prothèses 87,4 83,2 (+) régulierconstitue des dentsune ou habitude des prothèses constitue une davantage adoptée pardavantage les femmes.adoptée Ainsi, dans 87 % Brossage des dents 2 habitude parla région, les femmes. 79,9 75,9 (+) des femmes le font, comparativement à Ainsi, dans la région, 87 % des femmes le font, Hommes 71,7 67,3 (+) 70 % des hommes. Dans les deux cas, les proFemmes 88,8 84,5 (+) comparativement 70 % des hommes. Dans les portions sontà significativement supérieures à 72,0 62,6 (+) deux cas, lesobservées proportions significativement celles pour sont le reste du Québec. Brossage des 3 prothèses dentaires supérieures à celles observées pour le reste du Parmi les personnes qui ont encore au Hommes 58,0 49,7 Québec.moins une dent naturelle, 80 % se brossent Femmes 80,9 72,2 régulièrement les dents (76 % dans le reste du Québec). Les proportions observées Parmi les personnes qui ont encore au moins une Source : Enquête québécoise sur la santé de la population sont significativement plus élevées chez les 2014-2015. dent naturelle, 80 % se brossent régulièrement femmes que chez les hommes (89 % compa- 1. (+) ou (-) indique une proportion significativement supérieure les dents (76 % à dans rativement 72 %). le reste du Québec). (+) ou inférieure (-) au reste du Québec (p ≤ 0,05). Les proportions observées sont significativement 2. Concerne les répondants ayant au moins une dent naturelle. Par ailleurs, 72 % des personnes complèplus élevées les brossent femmes leurs que prothèses chez les 3. Concerne les répondants complètement édentés. tement chez édentées hommes (89 % comparativement à 72 dentaires deux fois par jour ou%). plus, une proportion significativement plus élevée que Tableau 4 dans le du personnes Québec (62complètement %). L’écart entreédentées Par ailleurs, 72reste % des brossent leurs dentaires deux les fois Population de 15 ansprothèses et plus (%) se brossant et femmes est nettement plus mar- dents ou lesque prothèses deux du foisQuébec par jour par jourhommes ou plus, une proportion significativement plus élevée dans le reste (62 ou %). qué en ce qui a trait au brossage régulier des plus, selon le sexe et l'âge, L’écart prothèses entre hommes et femmes est nettement marqué en ce qui a trait au brossage régulier des dentaires : dans la région, 81 % des plus Saguenay‒Lac-Saint-Jean, 2014-2015 prothèses dentaires : dans la région, 81 % des femmes ont adopté cette habitude, comparativement à femmes ont adopté cette habitude, compaTotal Hommes Femmes rativement 58écart % des hommes.comparable Un écart a été aussi constaté pour 58 % des hommes.àUn d’ampleur l’ensemble du Québec. % % % d’ampleur comparable a été aussi constaté Total 78,8 70,2 87,7 pour l’ensemble du Québec. La santé buccodentaire de la population du Saguenay–Lac-Saint-Jean : 12 un portrait àEn partir desadonnées de l’Enquête québécoise de laans population 2014-2015 15-24 85,8 ce qui trait à l’âge, on constate quesur le la santé

brossage régulier des dents ou des prothèses constitue une habitude d’hygiène buccodentaire davantage adoptée par les personnes âgées de 15 à 24 ans et de 25 à 44 ans : 86 % et 84 % d’entre elles respectivement l’ont inclus à leur vie quotidienne (tableau 4).

25-44 ans 45-64 ans 65 ans et plus

83,9 76,3 72,2

84,1 75,2 66,8 59,4

93,5 86,1 82,4 87,4

Source : Enquête québécoise sur la santé de la population 20142015.

RAPPORT DE LA DIRECTION DE SANTÉ PUBLIQUE 2017

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gnificativement moins élevées pour les individus s’agit de deux bonnes habitudes d’hygiène buccodentaire qui vont souvent 15-24 ans 85,8 84,1 93,5 gés de 45 à 64 ans (76 %) et de 65 ans et plus (72 %). ceux qui les adoptent. Enfin, la proportion d’individus qui se brossent les den 25-44 ans 83,9 75,2 86,1 est45-64 légèrement plus élevée chez les non-fumeurs (80 %) que chez les fu ans 76,3 66,8 82,4 1. Scolarité et revenu ans et plus 72,2 59,4 87,4 (7465 %). En contrepartie, les proportions sont

Source :5Enquête québécoise sur la santé de la population moins élevées habitude de sesignificativement brosser régulièrement les pour dents Tableau 2014-2015. Population de 15 ans et plus (%) qui se brosse les les individus âgés de 45 à 64 ans (76 %) arie selon le niveau scolarité. La proportion dents ou les prothèses deux fois par jour ou plus, et de 65 de ans et plus (72 %). selon le niveau sous-scolarisée de scolarité et(68de%) revenu, adeptes du brossage régulier est la plus faible parmi la population et croît Saguenay‒Lac-Saint-Jean et Québec, 2014-2015 4.1 Scolarité et revenu ogressivement à mesure qu’augmente le niveau de scolarité pour atteindre un sommet chez les Saguenay– L’habitude de seuniversitaire brosser régulière1 ersonnes détenant un diplôme (87 %) (tableau 5). La mêmeLac-Saint-Jean tendance s’observe pour Québec Écart ment les dents varie selon le niveau ensemble du Québec. La proportion de personnes se brossant régulièrement les dents % fluctue %aussi en de scolarité. La proportion d’adeptes Total 78,8 74,6 (+) nction du niveau revenu. Elle est faible à faible du de brossage régulier est plus la plus faiblechez les personnes faisant partie de ménage parmi la population sous-scolarisée Niveau de scolarité venu (72 %) que chez celles constituant des ménages disposant de meilleurs revenus (81 %).

Tableau 6 Population de 15 ans et ou les prothèses deux l'utilisation de la soie d Saguenay‒Lac-Saint-Jea

Total Utilisation quotidienne de

(68 %) et croît progressivement à mesure Inférieur au secondaire 68,4 66,6 la soie dentaire qu’augmente le niveau de scolarité pour Secondaire 77,1 72,3 Oui ar ailleurs, la proportion d’adeptes d’unlesbrossage atteint 90 % parmi les personnes qui utilisent atteindre un sommet chez personnesrégulier Collégial 83,0 75,9 Non diplômecomparativement universitaire Universitaire 81,4recours uotidiennementdétenant la soie un dentaire, à 76 % chez ceux qui n’y 86,8 ont pas Statut de fumeur (87 %) (tableau 5). La même tendance Mesure de faible revenu Fumeurs actuels ableau 6). Un écart de même ampleurdu estQuébec. observé pour l’ensemble du Québec. On en déduit qu’il s’observe pour l’ensemble Ménages à faible revenu 72,4 69,0 Non-fumeurs La proportion de personnes sebuccodentaire brossant agit de deux bonnes habitudes d’hygiène qui ménages vont souvent de pair, pour de Autres 80,7 le bénéfice 76,3 régulièrement les dents fluctue aussi en Source : Enquête québécoise su eux qui les adoptent. Enfin, la proportion d’individus se brossent les dents fois jour ou2014plus Source : Enquête québécoise surdeux la santé de par la population fonction du niveau de revenu. Elle est qui 1. (+) ou (-) indique une propor plus élevée faible chez les les personnes faisant (802015. t légèrement plus chez non-fumeurs %) que chez une lesproportion fumeurs actuels de cigarette inférieure (-) au reste du Québe 1. (+) ou (-) indique significativement supérieure (+) partie de ménage à faible revenu (72 %) ou inférieure (-) au reste du Québec (p ≤ 0,05). 4 %). que chez celles constituant des ménages disposant de meilleurs revenus (81 %). ableau 5 Tableau 6 La santé buccodentaire de la population du Saguenay–Lac-Saint-Jean : opulation de 15 ans et plus (%) qui se brosse les Population de 15 ans et plus (%) qui se brosse les dents Par ailleurs, la proportion d’adeptes un portrait à partir des données de l’Enquête québécoise sur la santé de la population 2014-20 ents ou les prothèses deux fois par jour ou plus, ou les prothèses deux fois par jour ou plus, selon d’un brossage régulier atteint 90 % parmi elon le niveau lesdepersonnes scolaritéqui et de quotidiennerevenu, l'utilisation de la soie dentaire et le statut tabagique, utilisent aguenay‒Lac-Saint-Jean et Québec, 2014-2015 Saguenay‒Lac-Saint-Jean et Québec, 2014-2015 ment la soie dentaire, comparativement à 76 % chez ceux qui n’y ont pas recours Saguenay– Saguenay– 1 (tableau 6). Un écart Québec de même ampleur Lac-Saint-Jean Écart Lac-Saint-Jean Québec Écart1 est observé pour l’ensemble % %du Québec. % % On en déduit qu’il s’agit de deux otal 78,8 74,6 (+)bonnes Total 78,8 74,6 (+) habitudes d’hygiène buccodentaire qui veau de scolarité vont souvent de pair, pour le bénéUtilisation quotidienne de nférieur au secondaire 66,6 la soie dentaire fice de ceux qui68,4 les adoptent. Enfin, la Secondaire 77,1 72,3se brossent Oui 89,8 85,5 (+) proportion d’individus qui Collégial 83,0par jour 75,9 ou plus est Non 75,5 70,8 (+) les dents deux fois Universitaire légèrement plus86,8 élevée81,4 chez les nonStatut de fumeur esure de faible revenu fumeurs (80 %) que chez les fumeurs Fumeurs actuels 74,0 69,0 Ménages à faible revenu 72,4 (74 %). 69,0 actuels de cigarette Non-fumeurs 79,8 75,9 (+)

Autres ménages

80,7

76,3

ource : Enquête québécoise sur la santé de la population 201415. (+) ou (-) indique une proportion significativement supérieure (+) inférieure (-) au reste du Québec (p ≤ 0,05).

Source : Enquête québécoise sur la santé de la population 2014-2015. 1. (+) ou (-) indique une proportion significativement supérieure (+) ou inférieure (-) au reste du Québec (p ≤ 0,05).

santé buccodentaire de la population du Saguenay–Lac-Saint-Jean : portrait à partir des données de l’Enquête québécoise sur la santé de la population 2014-2015

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RAPPORT DE LA DIRECTION DE SANTÉ PUBLIQUE 2017

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5 UTILISATION DE LA SOIE DENTAIRE L’utilisation quotidienne de la soie dentaire fait partie des recommandations en matière d’hygiène buccodentaire. La soie permet de déloger la plaque dentaire entre les dents et contribue ainsi à réduire les risques de maladies buccodentaires.

5. UTILISATION DE LA SOIE DENTAIRE

L’indicateur de la fréquence d’utilisation de la soie dentaire repose sur la question « À quelle fréquence utilisez-vous la soie dentaire? ». Cette question s’adresse aux personnes de 15 ans et plus ayant L’utilisationau quotidienne de la soie dentaire fait partie des recommandations d’hygiène buc-» moins une dent naturelle. Les catégories de réponse « une fois par jour »en et matière « plus d’une fois par jour ont été regroupées afin d’estimer la proportion de la population utilisant la soie dentaire tous les jours. codentaire. La soie permet de déloger la plaque dentaire entre les dents et contribue ainsi à réduire les

risques de maladies buccodentaires. L’utilisation quotidienne de la soie dentaire est une habitude d’hygiène buccodentaire beaucoup moins ancrée dans la population que le brossage régulier des dents. Dans la région, 31 % des personnes de

plus y ontd’utilisation recours au moins une foisdentaire par jour (tableau L’indicateur15 deans la et fréquence de la soie repose 7). sur la question « À quelle fréquence Tout comme au Québec, les femmes sont proportionnellement plus nombreuses à utiliser utilisez-vous la soie dentaire? ». Cette question s’adresse aux personnes de 15 que ans les ethommes plus ayant au régulièrement la soie dentaire : dans la région, 39 % d’entre elles y ont recours au moins une fois par jour, moins une dent naturelle. Les catégories de réponse « une fois par jour » et « plus d’une fois par jour » comparativement à 23 % des hommes. ont été regroupées afin d’estimer la proportion de la population utilisant la soie dentaire tous les jours.

Des écarts d’ampleur similaire sont constatés chez les groupes d’individus L’utilisation quotidienne de la soie dentaire est âgés de 25 à 44 ans et de 45 à 64 ans. C’est une habitude d’hygiène beaucoup cependant chezbuccodentaire les personnes de 65 ans et plus différence est plus accenmoins ancrée dansque la lapopulation quela le brossage tuée : chez ce groupe d’âges, trois fois plus régulier desde dents. 31 (19 % %) des femmes Dans (54 %) la querégion, d’hommes personnes utilisent de 15 ans et plus y ontla recours au quotidiennement soie dentaire. En contrepartie, on ne note aucun moins une fois par jour (tableau 7). écart significatif entre les hommes et les femmes âgés de 15 à 24 ans.

Tout comme au Québec, les femmes sont Les données aussi proportionnellement plus indiquent nombreuses queque les le recours à la soie dentaire est une hommes à utiliser régulièrement la soie dentaire habitude adoptée davantage par les : personnes âgées de 45 yans plus que dans la région, 39 % d’entre elles ontetrecours au par les générations plus récentes. Le moins une fois par jour, comparativement à 23 % constat s’applique en particulier aux des hommes. femmes, la moitié d’entre elles âgées

de 45 ans et plus étant des utilisatrices la soie dentaire. Des écarts quotidiennes d’ampleur de similaire sont constatés

chez les groupes de dentaire 25 à 44 est ans Enfin,d’individus le recours àâgés la soie une habitude d’hygiène buccodentaire et de 45 à 64 ans. C’est cependant chez les moins répandue dans la région qu’au personnes de 65 ansL’écart et plus que la différence est Québec. avec le Québec est attribuable aux hommes de la région âgéstrois de la plus accentuée : chez ce groupe d’âges, ans et plus, chez les proportions fois plus de25 femmes (54 %) quequi d’hommes (19 %) d’utilisateurs sont toujours moins éleutilisent quotidiennement la soie7). dentaire. vées qu’au Québec (tableau Chez les femmes,onau ne contraire, proportions En contrepartie, note lesaucun écart d’adeptes de la soie dentaire sont à significatif entre les hommes et les femmes peu âgés de choses près similaires à celles obtede 15 à 24 ans. nues pour l’ensemble du Québec.

Tableau 7 Population de 15 ans et plus (%) utilisant la soie dentaire au moins une fois par jour, selon le sexe et l'âge, Saguenay‒Lac-Saint-Jean et Québec, 2014-2015 Saguenay– Lac-Saint-Jean

Total Hommes Femmes 15-24 ans Hommes Femmes 25-44 ans Hommes Femmes 45-64 ans Hommes Femmes 65 ans et plus Hommes Femmes

Québec

%

%

30,8 22,8 39,3 20,7 22,1 19,2 24,6 18,9 31,0 38,3 27,9 49,5 35,4 18,7 53,5

34,6 28,0 41,2 23,2 20,0 26,4 29,8 25,0 34,8 41,0 33,7 48,6 43,7 30,7 55,1

Écart

1

(-) (-)

(-) (-)

(-) (-) (-)

Source : Enquête québécoise sur la santé de la population 2014-2015. 1. (+) ou (-) indique une proportion significativement supérieure (+) ou inférieure (-) au reste du Québec (p ≤ 0,05).

Les données indiquent aussi que le recours à la soie dentaire est une habitude adoptée davantage par les personnes âgées de 45 ans et plus que par les générations plus récentes. Le constat s’applique en particulier aux femmes, la moitié d’entre elles âgées de 45 ans et plus étant des utilisatrices quotidiennes de la soie dentaire. Enfin, le recours à la soie dentaire est une habitude d’hygiène buccodentaire moins répandue dans la région qu’au Québec. L’écart avec le Québec est attribuable aux hommes de la région âgés de 25 ans et plus, chez qui les proportions d’utilisateurs sont RAPPORT toujours DE moins élevées DE qu’au Québec (tableau 13 LA DIRECTION SANTÉ PUBLIQUE 2017 7). La santé buccodentaire de la population du Saguenay–Lac-Saint-Jean : un portrait à partir des données de l’Enquête québécoise sur la santé de la population 2014-2015

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5.1 Scolarité et revenu Comme mentionné précédemment, le fait de se brosser régulièrement les dents constitue une habitude qui varie de façon significative selon le niveau de scolarité et de revenu des individus. Ce n’est toutefois pas le cas pour l’utilisation de la soie dentaire. Si, au Québec, on observe de petites variations significatives selon le niveau de scolarité, ce n’est pas le cas dans la région : la proportion d’utilisateurs quotidiens demeure la même, peu importe le niveau de scolarité (tableau 8).

Le même constat s’applique au revenu. Tantde dans la région e, les proportions d’adeptes de la soie dentaire sont à peu choses prèsqu’au Québec, la proportion d’adeptes de la soie dentaire est la même, que les individus fassent partie d’un ménage à faible revenu ou non. our l’ensemble du Québec.

mment, le fait nt les dents arie de façon de scolarité et n’est toutefois n de la soie n observe de ves selon le as le cas dans d’utilisateurs , peu importe 8).

e au revenu. u Québec, la e dentaire est fassent partie ou non.

on depuis 2008

Tableau 8 Population de 15 ans et plus (%) utilisant la soie dentaire au moins une fois par jour, selon le niveau de scolarité et de revenu, Saguenay‒Lac-Saint-Jean et Québec, 2014-2015 Saguenay– Lac-Saint-Jean Québec Écart1 % %

Total Niveau de scolarité Inférieur au secondaire Secondaire Collégial Universitaire Mesure de faible revenu Ménages à faible revenu Autres ménages

30,8

34,6

30,4 30,6 31,4 30,0

32,2 35,2 33,4 36,4

30,7 30,8

34,7 34,6

(-)

(-)

Source : Enquête québécoise sur la santé de la population 2014-2015. 1. (+) ou (-) indique une proportion significativement supérieure (+) ou inférieure (-) au reste du Québec (p ≤ 0,05).

5.2 L’évolution de la situation depuis 2008

Au Québec, quotidienne la soie dienne de la soie dentaire estl’utilisation un comportement quideest plusdentaire répanduestenun comportement qui est plus répandu en 2014 qu’il ne l’était en 2008. La hausse est observée chez les deux sexes et dans tous les groupes a hausse est observée les exception deux sexes et dans tous les groupes d’âges,chez la seule étant les jeunes âgés de 15 àd’âges, 24 ans. unes âgés de 15 à 24 ans. Ce n’est toutefois pas le cas dans la région. Aucune augmentation significative d’utilisateurs

quotidiens n’a été observée, tant chez les femmes que chez les hommes et les divers groupes d’âges.

dans la région. Aucune augmentation significative d’utilisateurs quotidiens Une tendance à la hausse, non significative, a cependant été notée chez les femmes et les personnes âgées 45 à 64etans de 65 groupes ans et plus. s femmes que chez les de hommes lesetdivers d’âges. Une tendance a cependant été notée chez les femmes et les personnes âgées de 45 à

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RAPPORT DE LA DIRECTION DE SANTÉ PUBLIQUE 2017

ion du Saguenay–Lac-Saint-Jean :

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6. LA PERCEPTION DE SA SANTÉ BUCCODENTAIRE Pour mieux appréhender la santé buccodentaire dans sa globalité, il est nécessaire d’utiliser des indicateurs qui mesurent la perception que les individus ont de leur propre santé buccodentaire (Gift, 1997). La perception de la santé buccodentaire est mesurée à partir d’une seule question, soit : « En général, diriez-vous que l’état de santé de vos dents et de votre bouche est (excellent, très bon, bon, passable, mauvais)? ». Les catégories de réponses « excellent » et « très bon » ont été regroupées afin d’estimer la proportion de la population considérant sa santé buccodentaire comme « excellente ou très bonne ». Pour mieux appréhender la santé buccodentaire dans sa globalité, il est nécessaire d’utiliser des indiLes catégories « passable » et « mauvais », une fois regroupées, représentent la population ne jugeant cateurs qui mesurent la perception que les individus ont de leur propre santé buccodentaire (Gift, 1997). pas sa santé buccodentaire bonne. La perception de la santé buccodentaire est mesurée à partir d’une seule question, soit : « En général, diriez-vous que de santédede15vos et ont de votre bouche est très (excellent, très La majorité (59 %) desl’état personnes ansdents et plus une perception positive debon, leur bon, état passable, de santé mauvais)? ». Les catégories de réponses « excellent » et « très bon » ont été regroupées afin d’estimer la buccodentaire, ou très bonbuccodentaire (tableau 9). Cette proportion estousignificativement proportionledeconsidérant la populationexcellent considérant sa santé comme « excellente très bonne ». Les plus élevée que«celle mesurée l’ensemble Québec (55 %). À l’opposé, 11 % de population catégories passable » et « pour mauvais », une foisdu regroupées, représentent la population ne la jugeant pas sa santé buccodentaire bonne. régionale perçoit négativement leur état de santé buccodentaire, le jugeant passable ou mauvais.

6 LA PERCEPTION DE SA SANTÉ BUCCODENTAIRE

Les femmes ont une perception plus positive de leur santé buccodentaire que les hommes : 63 % d’entre elles considèrent que leur état de santé buccodentaire est excellent ou très bon, comparativement à 54 % des hommes. De façon corollaire, 8 % des femmes ont une perception négative de leur santé buccodentaire, une proportion deux fois moindre que celle observée chez les hommes (15 %).

Tableau 9 Répartition (%) de la population de 15 ans et plus, selon la perception de son état de santé buccodentaire, le sexe et l'âge, Saguenay‒Lac-Saint-Jean, 2014-2015 Excellent ou très bon

Total Hommes Femmes Âge 15-24 ans 25-44 ans 45-64 ans 65 ans et plus

Passable ou mauvais

%

Bon %

58,5 (+) 53,8 63,4 (+)

30,2 31,6 28,8

11,3 (-) 14,6 7,9 (-)

65,1 59,5 57,7 (+) 54,7

27,0 30,9 29,1 33,1

7,9 9,6 13,1 12,3

%

Ceci est cohérent avec le fait que les femmes ont de meilleures habitudes d’hygiène buccodentaire : comparati- Source : Enquête québécoise sur la santé de la population 2014-2015. vement aux hommes, elles sont (+) ou (-) indique une proportion significativement supérieure (+) ou inférieure (-) au reste du Québec (p ≤ 0,05). proportionnellement plus nombreuses à La majorité (59 %) des 15 ansquotidiennement et plus ont une perception très positive de leur de santé se brosser régulièrement les personnes dents et àde utiliser la soie dentaire. Enfin, faitétat à noter, les buccodentaire, le considérant excellent ou très bon (tableau 9). Cette proportion est significativement plus femmes de la région ont une pour perception plusdupositive de santé leurs élevée que celle mesurée l’ensemble Québec de (55 leur %). Àétat l’opposé, 11 % buccodentaire de la populationque régionale homologues québécoises (données non présentées). perçoit négativement leur état de santé buccodentaire, le jugeant passable ou mauvais. Les femmes ont une perception plus positive de leur santé buccodentaire que les hommes : 63 % d’entre De façon générale, la perception de sa santé buccodentaire tend à se dégrader légèrement avec l’âge. elles considèrent que leur état de santé buccodentaire est excellent ou très bon, comparativement à 54 % Ainsi, des la proportion defaçon personnes jugeant leur santé ont buccodentaire excellente bonnebuccodendiminue hommes. De corollaire, 8 % des femmes une perception négativeou de très leur santé taire, passant une proportion deux foislesmoindre observée chez (15personnes %). avec l’âge, de 65 % chez jeunes que âgéscelle de 15 à 24 ans à les 55 hommes % chez les de 65 ans et plus. Ceci est cohérent avec le fait que les femmes ont de meilleures habitudes d’hygiène buccodentaire : comparativement aux hommes, elles sont proportionnellement plus nombreuses à se brosser régulièrement les dents et à utiliser quotidiennement la soie dentaire. Enfin, fait à noter, les femmes de la région ont une perception plus positive de leur état de santé buccodentaire que leurs homologues québécoises La santé buccodentaire de la population du Saguenay–Lac-Saint-Jean : 16 (données présentées). un portrait à partirnon des données de l’Enquête québécoise sur la santé de la population 2014-2015 De façon générale, la perception de sa santé buccodentaire tend à se dégrader légèrement avec l’âge. Ainsi, la proportion de personnes jugeant leur santé buccodentaire excellente ou très bonne diminue avec l’âge, passant de 65 % chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans à 55 % chez les personnes de 65 ans et plus. RAPPORT DE LA DIRECTION DE SANTÉ PUBLIQUE 2017

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état de santé buccodentaire; les trois quarts d’entre elles le considérant comme excellent ou très bon. À l’opposé, les personnes sous-scolarisées ont majoritairement une perception plus négative de leur état de santé buccodentaire, 36 % d’entre elles le jugeant bon seulement et 18 % l’évaluant passable ou 6.1. Scolarité et revenu mauvais (tableau 10).

6.1 Scolarité et revenu

EnLes ce qui a trait au niveau des’observent scolarité, deux se 10 démarquent de façon significative. D’une part, Tableau mêmes tendances pargroupes ce qui a trait au niveauuniversitaire, de scolarité, de la population de 15 plus ans et plus, selon la lesrapport personnes un diplôme qui ont une(%)perception nettement positive de leur auEndétenant revenu. Les personnes faisant Répartition deux groupes se démarquent de façon perception de son état de santé buccodentaire, la scolarité et état de santé buccodentaire; les trois quarts elles le considérant comme excellent ou très bon. partie designificative. ménages à faible sontd’entre le revenu, Saguenay‒Lac-Saint-Jean, 2014-2015 D’une part,revenu les personnes À proportionnellement l’opposé,détenant les personnes sous-scolarisées ont majoritairement une perception plus négative de leur un diplôme qui moins universitaire, nombreuses Excellent Passable ontbuccodentaire, une perception nettement pluselles posi-le jugeant bon seulement ou très ou mauvais ou Bon état % d’entre et bon 18 % l’évaluant passable (47de %)santé à considérer comme 36 excellent ou très tive de leur état de santé buccodentaire; % % % mauvais (tableau bon leur de d’entre santé elles buccodentaire, lesétat trois10). quarts le considérant Total 58,5 (+) 30,2 11,3 (-)

comme excellent ou très bon.disposant À l’opposé, Niveau de scolarité comparativement aux personnes Les mêmes tendances s’observentont majopar Tableau Inférieur10 au secondaire 46,5 36,0 17,5 (-) les personnes sous-scolarisées de meilleurs revenus une (62 %). (-) plus, selon 12,7 la Secondaire(%) de la population 61,2de(+)15 ans 26,1 et Répartition ritairement perception plus négarapport au revenu. Les personnes faisant Collégial de son état de santé57,4 34,3 8,3 (-) buccodentaire, la scolarité et tive de leur état de santé buccodentaire, perception partie ménages à faible revenu sont (+) (-) Fait à de noter, comparativement au Québec, la 6,4 Universitaire 73,3 20,3 le revenu, Saguenay‒Lac-Saint-Jean, 2014-2015 36 % d’entre elles le jugeant bon seuleproportionnellement moins nombreuses et 18 % l’évaluant passable ou mau- Mesure de faible revenu Excellent Passable perceptionment de sa santé buccodentaire semble (+) 35,4 Ménages à faible revenu ou très 47,1 17,5 (-) bon ou mauvais Bon vais (tableau 10). (47 %) positive à considérer excellent oude trèsla Autres ménages plus chezcomme les universitaires 62,1 28,5 9,4 % % % Les mêmes tendances s’observent par Total bon leur73 % état de eux santé buccodentaire, région, d’entre la jugeant excellente 58,5 30,2 2014-2015. 11,3 (-) Source : Enquête québécoise sur la santé de (+) la population rapport au revenu. Les personnes faisant Niveau de scolarité ou (-) indique une proportion significativement supérieure (+) ou comparativement personnes ou très bonne (64aux % au Québec). Le même partie de ménages à faible disposant revenu sont (+) Inférieur (-) auausecondaire 46,5 36,0 17,5 (-) inférieure reste du Québec (p ≤ 0,05). deconstat meilleurs revenus (62 s’applique à %). ceuxmoins détenant un Secondaire proportionnellement nombreuses 12,7 61,2 (+) 26,1 (-) (47 %) à considérer comme61 excellent ou trèsCollégial bon leur état de santé buccodentaire, comparativement (-) 57,4 34,3 8,3aux diplôme d’études secondaires, % d’entre personnes disposant de meilleurs revenus (62 %). Fait à noter, comparativement au Québec, la Universitaire 73,3 (+) 20,3 (-) 6,4 Tableau 11 eux ayant une perception très positive, Mesure de faible revenu noter,buccodentaire comparativement au Québec, la perception delasapopulation santé buccodentaire semble plus poRépartition (%) de de 15 ans et plus, selon la perception deFait sa àsanté comparativement à 52 % au Québec. semble Un écart Ménages à faible revenu 47,1 (+) 35,4 17,5 (-) sitive chez les universitaires de la région, 73 % d’entre eux la jugeant excellente ou très bonne (64 % perception de son état de santé buccodentaire, certaines plus positive chez les universitaires de la ménages 62,1 28,5 9,4 par rapport QuébecLeest aussiconstat observé dans Autres habitudes d'hygiène et lesecondaires, statut tabagique, au au Québec). même s’applique à ceux détenant un buccodentaire diplôme d’études 61 % région, 73 % d’entre eux la jugeant excellente Saguenay‒Lac-Saint-Jean, 2014-2015 euxfaisant ayant une perception très positive, % au écart par rapSource :comparativement Enquête québécoise surà la52 santé de laQuébec. population Un 2014-2015. le cas des d’entre individus partie d’un ménage port au Québec est aussi observé dans le (+) cas ou des(-)individus faisant partie significativement d’un faible revenu Excellent ou ménage à Passable indique une proportion supérieure (+) ou: ouà faible très bonne (64 % %aud’entre Québec). même revenu : 47 eux Le jugent très inférieure bon mauvais Bon 47 % d’entre eux jugent très positivement leur santé buccodentaire, à 41 ou % au Québec. (-) au reste du Québec comparativement (p ≤très 0,05). constat s’applique ceux détenant un positivement leur à santé buccodentaire, % % % diplôme d’études secondaires, 61 % d’entre Total 58,5 (+) 30,2 11,3 (-) comparativement à 41 % au Québec. 6.2 Le lien avec certaines Tableau eux ayanthabitudes une perception très positive, Utilisation11quotidienne de vie de la soie dentaire (%) de la population de 15 ans et plus, selon la 6.2. Le lien avecàcertaines habitudesUndeécart vie Répartition comparativement 52 % au Québec. Oui 69,6 buccodentaire, (+) 24,2 6,1 (-) certaines perception de son état de santé Les personnes qui ont de bonnes habiNon 54,3 32,0 13,7 par rapporttudes au Québec estbuccodentaire aussi observéontdans d'hygiène buccodentaire et le statut tabagique, une habitudes Les personnes d’hygiène qui ont de bonnes habitudes Brossage des dents au Saguenay‒Lac-Saint-Jean, 2014-2015 le cas des individus faisant partie d’un ménage perception plus positive de leur santé moins deux fois par jour d’hygiènebuccodentaire. buccodentaire ont70une perception Excellent ou Passable Ainsi, % de celles qui à faible revenu : 47 % d’entre eux jugent très Oui 63,1 (+) 28,8 8,2 (-) très bon Bon ou mauvais plus positive dela leur santé quotidiennement buccodentaire. utilisent soie dentaire Non 41,9 35,4 22,8 positivement leur santé santé buccodentaire, % % % Ainsi, 70 jugent % deleur celles buccodentaire qui utilisent excellente la soie Statut de fumeur Total 58,5 (+) 30,2 11,3 (-) ou très bonne, comme 63 % des percomparativement à 41 %tout au Québec. Fumeurs actuels 44,5 37,7 17,9 dentaire quotidiennement jugent leur santé quotidienne sonnes qui se brossent régulièrement les Utilisation Non-fumeurs 61,9 (+) 28,4 9,7 buccodentaire excellente très bonne, tout de la soie dentaire dents (tableau 11). ou 6.2. Le lien avec certaines habitudes de vie (-) Oui 69,6 (+) 24,2 6,1 Source : Enquête québécoise sur la santé de la population 2014-2015. comme 63 % personnes se brossent Cesdes proportions sontqui nettement plus Non 54,3 32,0 13,7 (+) ou (-) indique une proportion significativement supérieure (+) ou inférieure élevées celles observées chez les indi- Brossage Les personnes qui ont de bonnes habitudes régulièrement lesque dents (tableau 11). dents (p au≤ 0,05). (-) au restedes du Québec vidus qui n’ont pas quotidienne- moins deux fois par jour d’hygiène buccodentaire ontrecours une perception ment à la soie dentaire (54 %) ou qui ne Oui 63,1 (+) 28,8 8,2 (-) plus positive de leurpassanté buccodentaire. se brossent régulièrement les dents Non : 41,9 35,4 22,8 17 La santé buccodentaire de la population du Saguenay–Lac-Saint-Jean %).des Ainsi, 70 %à(42 de celles quideutilisent la soie surStatut de de fumeur un portrait partir données l’Enquête québécoise la santé la population 2014-2015 Fumeurs actuels 44,5 37,7 17,9 Le même type d’écart s’observe les dentaire quotidiennement jugent leur entre santé Non-fumeurs 61,9 (+) 28,4 9,7 non-fumeurs : 62 % d’entre eux perçoivent buccodentaire excellente ou très bonne, tout très positivement leur état de santé buc- Source : Enquête québécoise sur la santé de la population 2014-2015. comme 63 codentaire, % des personnes qui se àbrossent comparativement 45 % des (+) ou (-) indique une proportion significativement supérieure (+) ou inférieure fumeurs actuels. régulièrement les dents (tableau 11). (-) au reste du Québec (p ≤ 0,05).

6.3 L’évolution de la situation depuis 2008

La santé buccodentaire de la population du Saguenay–Lac-Saint-Jean : 17 La perception de santé buccodentaire n’a pas depuis 2008, tant dans la région qu’au Quéun portrait à partir des donnéesde del’état l’Enquête québécoise sur la santé de lachangé population 2014-2015

bec. La répartition est demeurée à peu de choses près la même, tant chez les hommes que chez les femmes et les divers groupes d’âges.

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RAPPORT DE LA DIRECTION DE SANTÉ PUBLIQUE 2017

7 CONCLUSION ET DISCUSSION Un des constats majeurs de l’enquête est que le phénomène de l’édentation complète touche davantage de personnes dans la région. L’écart avec le Québec est important, en particulier chez les générations plus âgées. Heureusement, les données tendent à indiquer que cet écart diminue dans le temps et qu’il est beaucoup moins marqué pour les générations plus récentes. Au fil des années, la situation relative de la région devrait donc s’améliorer sur ce plan. Et, de fait, l’édentation complète touche une proportion plus faible de la population en 2014-2015 que lors de la première enquête réalisée en 2008. Un autre constat important concerne les écarts observés selon certaines caractéristiques socioéconomiques. L’édentation complète, l’absence de brossage régulier des dents et une perception plus négative de sa santé buccodentaire sont plus fréquentes dans les groupes défavorisés sur le plan de la scolarité ou du revenu. Tous n’ont donc pas les mêmes opportunités et les mêmes ressources pour leur permettre de maintenir un état de santé buccodentaire optimal. Par ailleurs, les hommes semblent, de façon générale, moins soucieux de leur santé buccodentaire que les femmes. Ils sont moins nombreux à avoir adopté de saines habitudes d’hygiène buccodentaire, tels le brossage régulier des dents et l’utilisation quotidienne de la soie dentaire. Et, conséquemment, ils perçoivent plus négativement leur état de santé buccodentaire que les femmes. Malgré une amélioration observée chez les 15-24 ans, un travail de sensibilisation auprès de la population masculine serait donc sans doute souhaitable si l’on veut améliorer la situation. Autre constat important, les bonnes habitudes d’hygiène buccodentaire semblent aller de pair. Les personnes qui se brossent régulièrement les dents sont plus nombreuses à utiliser quotidiennement la soie dentaire. De plus, les individus qui combinent ces deux habitudes ont une perception plus positive de leur santé buccodentaire. Enfin, les non-fumeurs ont de meilleures habitudes d’hygiène buccodentaire que les fumeurs actuels et considèrent plus positivement leur santé buccodentaire. Par conséquent, une plus grande sensibilisation des effets néfastes du tabagisme sur la santé des dents et de la bouche pourrait contribuer progressivement à améliorer les habitudes d’hygiène buccodentaire chez la population de fumeurs.

BIBLIOGRAPHIE CAMIRAND, Hélène, Issouf TRAORÉ et Jimmy BAULNE (2016). L’Enquête québécoise sur la santé de la population, 2014-2015 : pour en savoir plus sur la santé des Québécois. Résultats de la deuxième édition, Québec, Institut de la statistique du Québec, 208 p. DAVIES, R. M., et autres (2003). “Prevention. Part 4: Toothbrushing: What Advice Should be Given to Patients?”, British Dental Journal, vol. 195, no 3, p. 135-141. GIFT, H. C. (1997). “Oral Health Outcomes Research: Challenges and Opportunities”, dans SLADE, G. D. (ed.). Measuring Oral Health and Quality of Life, Chapel Hill, University of North Carolina, Department of Dental Ecology, chapitre 3, p. 25-46. HOBDELL, M., et autres (2003). “Global Goals for Oral Health 2020”, International Dental Journal, vol. 53, no 5, p. 285-288. LEWIS, D. W., et A. I. ISMAIL (1995). “Periodic Health Examination, 1995 Update: 2. Prevention of Dental Caries”, Canadian Medical Association Journal, vol. 152, no 6, p. 836-846. U.S. DEPARTMENT OF HEALTH AND HUMAN SERVICES (2000). Oral Health in America: A Report of the Surgeon General, Rockville (MD), Department of Health and Human Services, National Institute of Dental and Craniofacial Research, National Institutes of Health, 308 p.