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NOTE TECHNIQUE

LA PRÉVISION DES PERTES FORESTIÈRES FUTURES DANS LES PAYSAGES CARPE DE LE RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO ELIZABETH GOLDMAN, NANCY HARRIS, ET THOMAS MASCHLER

RÉSUMÉ EXÉCUTIF Le Programme régional pour l’environnement en Afrique centrale (CARPE) est une initiative à long terme de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Les objectifs principaux du CARPE sont de faciliter l’atténuation du changement climatique et de préserver l’intégrité et la biodiversité des écosystèmes forestiers en Afrique centrale grâce à l’aménagement durable du territoire. La République démocratique du Congo (RDC) est le plus grand pays forestier où travaille le CARPE. Au fur et à mesure que l’économie et les investissements en infrastructure de la RDC se développent, il sera essentiel de renforcer les connaissances du CARPE en matière de dynamiques de changement d’occupation des sols, actuels et prévisibles, au sein de ces zones forestières à haute valeur.

Les notes techniques documentent la recherche ou méthodologie analytique qui soutiennent une publication, application interactive ou outil.

Citation suggérée: Goldman, E., N. Harris, T. Maschler. 2015. “Predicting Future Forest Loss in the Democratic Republic of the Congo’s CARPE Landscapes.” Technical Note. Washington, D.C.: World Resources Institute. Available online at: www.wri.org/publication/congo-carpe-landscapes.

Pour identifier les moteurs clés de la perte forestière et prévoir les sites d’éventuelle perte forestière dans les six Paysages CARPE de la RDC de 2015 à 2025, nous avons utilisé une approche de modélisation spatiale. Dans l’ensemble des six paysages, nous avons identifié les influences les plus importantes sur la perte forestière par le passé—les conditions biophysiques (pluviométrie et topographie) ; l’accessibilité (proximité des cours d’eau, routes, agglomérations, conflits armés et zones de culture itinérante) et l’aménagement du territoire (statut de zone protégée et de concession d’exploitation forestière)—et déterminé leurs localisations les plus probables dans les paysages. Dans le cadre d’un scénario de statu quo, une perte de 332 200 hectares de superficie forestière est prévue entre 2015 et 2025, ce qui entraînerait l’émission dans l’atmosphère de 205 millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2), ou 20,5 millions de tonnes de CO2 par an, en raison du déboisement.

NOTE TECHNIQUE | Juin 2017 | 1

La majorité de la perte (59 pour cent) devrait avoir lieu au sein du Paysage Ituri-Epulu-Aru (34 pour cent), situé dans la partie orientale de la province Orientale, et au sien du Paysage Lac Télé-Lac Tumba (25 pour cent), qui se trouve dans les provinces de l’Équateur et de Bandundu. Dans sa contribution décidée à l’échelle nationale (nationally determined contribution, ou NDC) dans le cadre de l’accord de Paris de 2015, la RDC a déclaré comme objectif la mise en œuvre d’un programme de boisement/ reboisement de 3 millions d’hectares, ce qui permettrait de séquestrer 3 millions de tonnes de CO2 d’ici 2025. Notre étude suggère qu’une protection complète des paysages forestiers CARPE qui empêche toute déforestation future permettrait de réaliser des avantages climatiques 68 plus élevés. Même une réduction des futures pertes forestières de 10 pour cent pourrait permettre une réduction des émissions de 20 millions de tonnes de CO2 d’ici 2025. Cette étude jette les bases d’une élaboration de scénarios alternatifs qui permettraient de mieux comprendre les incidences éventuelles en termes d’émissions des activités envisagées, telles que les projets d’infrastructure, ainsi que le potentiel de réduction et séquestration fourni par les paysages forestiers CARPE.

REMERCIEMENTS Les auteurs tiennent à remercier Naikoa Aguilar-Amuchastegui, Caio de Araujo Barbosa, Tom Evans, Free de Koning et Giuseppe Molinario pour leurs lectures et commentaires sur des versions antérieurs de cet article, qui ont amélioré son contenu. Ils remercient également Carin Hall, Maria Hart, Mary Paden et Jenna Park pour leur soutien administratif et éditorial et leur appui à la conception et mise en page. Le financement de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), par le biais de son Programme régional pour l’environnement en Afrique centrale (CARPE), et du gouvernement norvégien ont rendu possible cet analyse.

À PROPOS DES AUTEURS Elizabeth Goldman est adjointe à la recherche SIG à Global Forest Watch, programme du World Resources Institute, USA. Courriel : [email protected] Nancy Harris est directrice de la recherche à Global Forest Watch, programme du World Resources Institute, USA. Courriel : [email protected] Thomas Maschler est responsable technique du Programme pour les Forêts africaines au World Resources Institute, USA. Courriel : [email protected]

À PROPOS DU WRI Le World Resources Institute est une organisation mondiale de recherche qui transforme les idées en actions aux points de convergence entre l’environnement, les opportunités économiques et le bien-être humain.

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