La hure du Grognon - Pavillon Aménagement Urbain

suffisamment téméraire pour marquer de son empreinte moderne un lieu chargé d'histoire. UN HÉRITAGE QUE LA CULTURE SE DOIT DE METTRE EN ...
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« La hure du Grognon » .

A (re)découvrir au Musée archéologique de Namur… .

PRÉAMBULE Le lundi 5 décembre dernier, le Collège communal et le Jury ont présenté à la presse le projet retenu pour le site de la Confluence. Cet ambitieux projet a pour but de valoriser son environnement tout en ayant son identité propre, il doit animer tout en respectant les institutions et les riverains qui l’entourent. Son point fort réside dans sa proposition architecturale et paysagère. Grâce à une approche sensible et contemporaine, l’architecture du futur Port numérique est humble mais suffisamment téméraire pour marquer de son empreinte moderne un lieu chargé d’histoire.

UN HÉRITAGE QUE LA CULTURE SE DOIT DE METTRE EN EXERGUE La mise en valeur de notre patrimoine rencontre pleinement la politique culturelle de la Ville de Namur, Namur Confluent Culture, initiée en 2012 par le Bourgmestre Maxime Prévot : (…) Namur possède des joyaux architecturaux qui ne sont pas encore assez mis en valeur. Un Roi des Belges a dit en son temps que la Meuse est un écrin dont Namur est le joyau. Namur est une ville photogénique qui doit aussi se faire connaître par le biais de son patrimoine, y compris son patrimoine privé. (…) L’ingéniosité, l’originalité, la créativité seront les passe-murailles de notre histoire commune. (…) Par ailleurs, le patrimoine a aussi vocation culturelle. (…) Le patrimoine n’est pas que subi et sans vie ; faisons de ce patrimoine un patrimoine maîtrisé et choisi, un patrimoine qui vit avec son temps et s’adapte aux usages. (…) Les labels historiques adossés au patrimoine culturel – mobilier, immobilier et immatériel – démontrent l’intérêt des pouvoirs publics pour nos belles pierres et bénéficient de nombreuses aides à la restauration et à leur exploitation auprès du grand public.

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UN TÉMOIN ARCHÉOLOGIQUE IMPORTANT… Grâce aux fonds européens de développement régional (FEDER), le site historique du Grognon entame sa métamorphose : création d’une passerelle cyclo-piétonne reliant Namur et Jambes, modification des voiries avec construction d’un parking souterrain de 650 places, aménagement d’une vaste esplanade piétonne ouverte sur la Meuse et construction du « Port numérique », lieu de convergence citoyenne et technologique avec espace d’accueil, salle d’exposition et restaurant. Ce ne sont pas moins de cinq grands chantiers bénéficiant de près de 11.000.000 € de cofinancement Europe/Wallonie qui vont se succéder entre 2016 et 2020 pour faire du site de la Confluence une vitrine de Namur, ville intelligente, capitale d’une Wallonie innovante. Depuis

août

préalables impétrants

2016,

de

les

travaux

déplacement

dans

une

des

tranchée

commune et la construction d’une chambre de visite ont commencé. Le démontage

partiel

du

mur

de

soutènement côté Sambre au pied du pont de France a conduit à la dépose d’une dalle sculptée – probablement du 17e siècle – représentant une tête de cochon, ou « hure ». Celle-ci provient vraisemblablement du fronton de la Porte du Grognon démolie dans les années 1850. Grâce à la bonne collaboration de plusieurs services de la Ville (Culture, Voiries, …), ce témoin archéologique important a pu trouver place au cœur du Musée archéologique en attendant de rejoindre son site d’origine, une fois celui-ci réaménagé. Cela permettra au public de l’admirer à nouveau pendant quelques mois, accompagné d’une explication archéologique, historique et étymologique, qui sera mise en place dans les prochaines semaines. Il constituera aussi l’axe d’un espace muséal dédié aux fouilles du Grognon 2016-2018. Celui-ci permettra d’informer les Namurois et les visiteurs sur les avancées de l’opération archéologique et d’exposer les découvertes les plus marquantes, avec la collaboration de la Direction de l’Archéologie du SPW. Le Musée archéologique de Namur remplit ainsi pleinement sa mission de vitrine de l’archéologie namuroise.

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UN PETIT BOUT D’HISTOIRE… En 1601, l’entretailleur (sculpteur) Jean de Launoy est payé par la Ville de Namur pour avoir fourni une « hure de pourceau » destinée à orner la Porte du Grognon. Cette initiative communale traduit l’adoption officielle d’une étymologie

expliquant

le

toponyme

par

la

(vague)

ressemblance du site à un groin de cochon. La Porte de Grognon fut détruite dans les années 1850, dans le cadre de l’agrandissement du port fluvial. Chacune de ses faces était alors ornée d’une hure de porc sculptée, dont une fut encastrée dans un mur de l’Ecole communale des filles puis dans un mur de quai, où elle resta jusqu’aux récents

Un dessin daté de 1840 montre clairement une hure de porc timbrant le fronton de la porte du Grognon (Collections SAN)

travaux de déplacement des impétrants.

« GROGNON, UN TOPONYME NAMUROIS EMBLÉMATIQUE » Par Jean Germain, Secrétaire de la Commission royale de Toponymie et de Dialectologie (Section wallonne)

Le Grognon est cette partie très ancienne de la Ville de Namur, qui se trouve exactement au confluent de la Sambre et de la Meuse, à un endroit particulièrement emblématique pour la Wallonie. Présumée pour l’époque gallo-romaine déjà, la vocation portuaire des lieux est attestée par l’archéologie dès la période mérovingienne (VIe s.). L'étymologie du toponyme grognon, ou "groignon" en ancien français, a été très discutée, semble-t-il. Selon le dictionnaire wallon de Léon Pirsoul (1934), à Namur même, « les uns ont vu, dans la langue de terre qui s'avance au confluent de la Sambre et de la Meuse, la forme d'un groin de cochon » ; d'autres auraient attribué cette dénomination au mot disgrogn'ter "ébrècher", dont le dérivé grognon aurait fait « allusion à une brèche dans les murs de quai produite par un coup d'eau ». Cette seconde hypothèse, purement anecdotique, ne repose sur aucun fondement et est à écarter définitivement. Tous les toponymistes wallons s'accordent pour dire que le mot wallon grognon, dérivé de groin, qui désigne partout en zone wallonne le groin du cochon et/ou le museau du chien (au sens figuré, la figure ou la moue d'un être humain), s'applique idéalement au promontoire du confluent Sambre et Meuse, dans un sens métaphorique tout à fait compréhensible quand on connaît l'endroit. Du reste, comme le rappelle André Dulière, le mot groin avait déjà en ancien français le sens topographique de "extrémité, cap, promontoire" et le grand dictionnaire de Godefroy cite même un 3

texte qu'on croirait écrit pour Namur : « La nature du lieu fait les forteresses estre plus fortes quand elles sont assises sur les groins des rochiers.» Les dictionnaires du wallon namurois ont même lexicalisé cette acception particulière du mot grognon à Namur en lui accordant une notice distincte. C'est tout naturellement que la porte voisine qui ne donne accès qu'au site du Grognon va s'appeler elle-même Porte du Grognon. Et tout aussi naturel que la ville commande au sculpteur Jean de Launoy de fournir deux "hures de pourceau" pour l'orner. Pour une fois, il ne s'agit pas d'étymologie populaire, mais de la perception consciente de la dimension métaphorique du nom attribué à date Plan du Grognon vers 1840 (Debarsy – Leroy). La flèche indique l’emplacement de la Porte de Grognon.

ancienne au promontoire. Quitte à ce que quelques légendes circulent à ce propos…

Cette métaphore est toutefois unique en Wallonie ; nulle part ailleurs on ne trouve d'autre utilisation similaire du mot grognon en contexte toponymique. Les toponymes voisins du type Grognart (à Bomal et Jehay), Grognaux (à Thynes et Anseremme), Grogneaux (à Velaine et Auvelais), Grognet (à Hodeige), dérivés du verbe grogner, désignent généralement des moulins et sont probablement à mettre en relation avec le bruit des roues et des engrenages de ceux-ci. Par contre, la métaphore s'exerce de la même manière, et plus régulièrement, avec le mot bètch "bec", mais aussi "pointe de terre entourée d'eau", comme dans è Bètche, en Bêche, l.d. du quartier d'Outre-Meuse à Liège (èl grande Bètche et li 'ptite Bètche). Le dérivé bètchuron "petit bec d'un récipient" joue dans le même registre, ainsi dans è Bètchuron (à Chênée) et *Bètchiron (à Fronville). Il serait trop long d'énumérer toutes les parties du corps – animal ou humain – qui sont ainsi sollicitées en toponymie, de façon métaphorique, du dos (Longdoz à Liège) au cou (les chutes de Coo), en passant par la queue et les cornes. Autre langue, autre mot : le terme mourre, bien attesté en provençal avec le sens de "groin, museau", a lui aussi été appliqué aux rochers en forme de museau : le Moure (Lozère), les Rochers des Mourres, le Mourre de Chanier (Alpes-de-Haute-Provence). Mais là on a pris de l'altitude…

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LA PORTE DE GROGNON, À NAMUR - CONTEXTE ARCHÉOLOGIQUE Par Raphaël Vanmechelen, Archéologue - attaché au SPW/DGO4, Direction de l’archéologie

Identifié de longue date par l’historiographie namuroise comme le berceau de la ville, le quartier du Grognon revêt effectivement une importance capitale au sein de la topographie urbaine. Cette langue de terre, blottie au pied du massif du Champeau, au confluent de la Sambre et de la Meuse, a largement fait la preuve de l’ancienneté des occupations humaines qui s’y sont succédé. Son urbanisation, entreprise au début de notre ère et tissée sans discontinuité sur près de 2000 ans, au gré des flux et reflux imposés par l’Histoire, y a développé un quartier dense, aux fonctions multiples, … aujourd’hui démoli.

Fig. 1 : Des recherches archéologiques extensives au Grognon, histoire de documenter l’évolution du site et de ses occupations successives (1990-2000). Les puissantes murailles situées à l’extrémité de l’emprise des fouilles appartiennent au complexe moderne de la porte. (Photo. : G. Focant - © SPW/DGO4, Dép. Patrimoine)

Bien sûr, le Grognon avait livré depuis le XIXe siècle les indices de son long passé : c’est notamment le cas de milliers de monnaies romaines retrouvées dans le lit de la Sambre. La démolition du quartier a fourni le prétexte aux premières interventions archéologiques de terrain1. Quoique ponctuelles, elles ont néanmoins jeté les bases de la chronologie générale du site. Mais c’est surtout dans la foulée de la Régionalisation que l’archéologie a pu investir plus largement l’espace du confluent.

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Fouilles de l’ULB et de la Société Archéologique de Namur (rue Saint-Hilaire, rue de Grognon) en 1968-1973 ; fouilles de sauvetage du SOS-Fouilles (place Pied-du-Château) en 1980, notamment.

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En effet, plusieurs campagnes d’archéologie préventive y ont été organisées par le Service public de Wallonie2, préalablement aux divers projets liés à l’installation des institutions wallonnes. Ainsi, dès 1990, les sous-sols de l’Hospice Saint-Gilles ont notamment révélé les vestiges et l’évolution du Grand Hôpital, fixé là depuis le XIIIe siècle. De 1991 à 2000, les recherches extensives menées sous l’ancienne place Saint-Hilaire et sur la moitié de la superficie de l’actuelle esplanade du Grognon ont documenté la succession complexe des diverses composantes du site, depuis la Préhistoire jusqu’au XXe siècle (Fig. 1).

La réalisation prochaine d’un parking souterrain, ainsi que l’aménagement du site en surface, décidés par la Ville de Namur, vont générer une nouvelle opération d’archéologie préventive, étendue à l’ensemble de l’esplanade, dès 2017 et pour une durée d’un an. Par décision du Gouvernement wallon, budget et équipe spécifiques seront mis à disposition du projet, à la mesure de cette entreprise d’envergure et du potentiel scientifique et patrimonial des lieux.

Le déplacement préalable des divers câbles et canalisations (impétrants) présents en périphérie du futur parking a tout récemment fait l’objet de suivis archéologiques3, amenant leur lot de nouvelles informations (Fig. 2). La réalisation d’une chambre de visite au pied du Pont de France en octobre 2016 a nécessité la démolition partielle du mur de soutènement, construit en 1955. Un bloc de pierre sculpté, figurant une hure de porc et réputé provenir de l’ancienne Porte de Grognon, en a été délicatement extrait lors des travaux. L’exposition temporaire de cette relique emblématique du site au Musée archéologique de Namur fournit aujourd’hui l’opportunité d’en restituer Fig. 2 : En prélude à l’opération archéologique à venir : le suivi des déplacements de canalisations (2016). (Photo. : D. Bosquet - © SPW/DGO4, Dir. Archéologie)

le contexte, de dresser rapidement le bilan des connaissances au seuil des recherches archéologiques à venir.

Les premières occupations attestées au Grognon jusqu’à présent remontent au Mésolithique (vers 8500 avant J.-C.), puis au Néolithique, sous la forme de stations saisonnières. Après une Protohistoire difficile à appréhender, c’est à partir du début du Ier siècle de notre ère que le site adopte progressivement sa configuration urbaine : les rues sont tracées, les maisons s’y alignent, en bois d’abord, en pierre ensuite, tout au long du Haut-Empire.

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SPW/DGO4 - Département du Patrimoine, Direction de l’Archéologie (http://spw.wallonie.be/dgo4/site_patrimoine/index.php/presentation/index). 3 Août à octobre 2016, avec le concours de Recherches et Prospections Archéologiques asbl.

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À l’inverse d’autres secteurs de la rive gauche de la Sambre, le quartier du confluent fait montre d’un dynamisme accru au Bas-Empire (IVe-Ve siècles), sous la protection d’une première fortification établie sur le Champeau ; l’artisanat (bronze, os et bois de cerf) s’y développe particulièrement, se prolongeant sans rupture à l’époque mérovingienne. La vocation portuaire du site paraît s’accentuer vers la fin du VIe siècle : des rampes d’échouage sont établies sur les berges de Meuse pour accueillir les embarcations de commerce. Au VIIIe, puis surtout au IXe siècle, le port se concentre à la pointe du confluent, ainsi probablement qu’en rive de Sambre ; des pontons en bois favorisent l’accostage des bateaux, alors qu’ailleurs les berges sont renforcées par une rangée de pieux de chêne vers 915-920. Un impressionnant quai en pierre remplace les appontements en bois dans le courant du Xe siècle. De telles infrastructures sont probablement à mettre en relation avec l’essor commercial, la perception des taxes (tonlieu) et le rôle du comte, désormais fixé à Namur. Le portus (quartier marchand) est mentionné dans les textes à partir de 954. Siècle après siècle, son attractivité va amplifier la couverture de son bâti, ses maisons se serrant sur un parcellaire relativement régulier, organisé sur les rues, la chapelle Saint-Hilaire, l’église collégiale Notre-Dame et le Grand Hôpital. Dès le XIe siècle, le quartier portuaire est protégé d’une première enceinte, rempart de pierre édifié au départ du quai carolingien, et dont le tracé suit celui des berges aménagées. Une nouvelle courtine vient le doubler vers 1200 Fig. 3 : la plus ancienne vue de la ville de Namur, dessinée par Masius vers 1575, montre encore la Porte de Grognon médiévale, flanquée du puissant Rempart Ad Aquam (extrait). (Publié par G. Braun & F. Hogenberg, Civitates orbis terrarum, Cologne, 1572-1618)

(Fig. 3). Quatre portes de ville ouvrent le quartier vers l’extérieur. Les voies terrestres

sont verrouillées, de part et d’autre du château, par la Porte Notre-Dame, en rive de Meuse, et par la Porte de Bordial, en bord de Sambre. La Porte du Pont de Sambre contrôle l’accès au pont et au bourg de la rive gauche, organisé autour de la Grand’Place (Place d’Armes).

Enfin la Porte de Grognon, située à l’extrémité du quartier, face aux flots, est une porte de rivage : elle s’ouvrait aux passagers et aux marchandises débarquées depuis les bateaux amarrés sur la grève du confluent (Fig. 4). Mentionnée pour la première fois dans les archives à propos de travaux qui y sont réalisés en 1363, elle est assurément plus ancienne et a dû connaître une évolution architecturale complexe, directement connectée à l’évolution du système défensif.

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À l’exception d’une partie des aménagements modernes développés à ses pieds, la Porte de Grognon a échappé aux recherches archéologiques effectuées jusqu’à présent, car située juste en dehors de zones étudiées. Elle constituera par contre l’une des problématiques majeures de l’opération d’archéologie préventive à venir. En l’attente, les quelques éléments connus, confrontés aux documents d’archives, aux représentations et aux plans anciens, permettent néanmoins d’avancer plusieurs jalons de son histoire. La plus ancienne porte devait s’ouvrir au sein du rempart de la Première Enceinte et dater comme lui de la fin du Xe ou du XIe siècle. Elle a dû être intégrée au nouveau rempart, vers le début du XIIIe siècle, au prix peut être de quelques modifications architecturales ;

Fig. 4 : Les fortifications médiévales, à l’approche du confluent et de la Porte de Grognon, telles que révélées par l’archéologie (1999) - (Photo. : R. Vanmechelen - © SPW/DGO4, Dir. Archéologie)

une tour circulaire, connue par plusieurs représentations anciennes, lui est peut-être ajoutée dès ce moment. Devant la porte, le havre reçoit un renfort en bois, daté par dendrochronologie des années 1313-1322. Un subside de Charles Quint, consenti en 1521, va ensuite permettre de renforcer les fortifications du front de Meuse, l’adaptant aux progrès de l’artillerie à poudre. Les travaux du Rempart Ad Aquam vont s’étendre tout au long du XVIe siècle. L’évolution de la porte, à l’issue de ces transformations majeures, reste à documenter. Mais c’est probablement dans ce cadre qu’il faut situer la réalisation d’un bloc sculpté d’une hure de porc, commandé en 1601 à Jehan de Launoy par les autorités de la ville, emblème du site placé au fronton de la Porte de Grognon, en référence à la configuration du confluent et à son étymologie.

UN MUSÉE EN ÉVOLUTION… Dans l’attente d’un nouvel écrin au sein de l’Îlot des Bateliers, le Musée archéologique, le plus ancien musée de Namur, ouvre chaque jour ses portes au public et propose un ensemble de pièces archéologiques exceptionnelles, témoins de la vie quotidienne en Namurois, de la Préhistoire à l'Époque mérovingienne. Historiquement, c’est le 1er juin 1855 que le Musée archéologique s'installe dans l’ancienne boucherie de Namur, la Halle al’Chair, prêtée par la Ville en échange de la gestion de la bibliothèque communale. Depuis 1849, la SAN exposait ses collections dans deux salles du Palais de Justice, rapidement devenues trop exiguës. En 1936, les pièces postérieures au VIIe siècle quittent la Halle al'Chair et sont exposées au Musée de Groesbeeck-de Croix, aujourd'hui Musée des Arts Décoratifs. 8

Les collections du Musée sont représentatives de différentes périodes archéologiques : 

pré- et protohistoire,



antiquité romaine,



époque mérovingienne.

La renommée internationale du Musée provient de sa grande richesse en matériel romain tardif (IVe-Ve s.), livré entre autres par les cimetières de Furfooz, Samson, Spontin et Éprave, et mérovingien (VIe-VIIe s.). Le Musée présente également une intéressante collection lapidaire de provenance régionale. Malgré son cachet architectural, la Halle al'Chair se prête mal au fonctionnement d’un musée moderne. La Ville de Namur a décidé d’implanter le Musée archéologique dans les bâtiments de l’ancienne école des Bateliers, rue Saintraint. Ce transfert s’inscrit dans la volonté de constituer au sein de ce vieux quartier bien préservé, un pôle muséal et culturel qui établira des synergies entre le Musée archéologique, le Musée des Arts décoratifs (Hôtel Groesbeeck - de Croix), la Maison de la Poésie, la Maison du Conte et le Musée Rops.

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LES PARTENAIRES DU PROJET

Musée archéologique de Namur Halle al’Chair, rue du Pont 21 – 5000 Namur

Jours d'ouverture : Mardi – Vendredi : 10:00-17:00 Samedi – Dimanche : 10:40-17:00 Fermé les lundis et du 25 décembre au 2 janvier Musée accessible gratuitement.

CONTACTS Cécile Crefcoeur – Echevine de la Culture, de la Lecture publique, des Finances et du budget

 081/24 73 31  [email protected]

Jean-Louis ANTOINE – Conservateur du Musée archéologique de Namur

 081/24 64 99  [email protected] 10