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le travail des militants ont permis de réactiver le Conseil supérieur pour le reclassement professionnel et social des travailleurs handica- pés (CSRPSTH), d'influer souvent de manière déterminante par sa délégation multiple au sein du. Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH). EM 181 - mai 2011 ...
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La CFE-CGC impliquée Conférence nationale du handicap

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La Conférence nationale du handicap est un événement triennal institué par la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Sa deuxième édition sera présidée par le président de la République début juin 2011. La CFE-CGC en est partie prenante… Le gouvernement, les associations de personnes handicapées, les partenaires sociaux (qui sont aussi les financeurs des solidarités mises en œuvre), les institutions chargées d’organiser et de gérer les solidarités et les compensations instituées par la loi envers les personnes handicapées, ont préparé leurs rapports sur l’exécution des lois dont la Conférence nationale du handicap fera le bilan(1). Il est vrai que l’application concomitante de tous ces textes refondateurs a bouleversé la pensée de la République à propos du handicap et profondément modifié les habitudes et les moyens d’intervention : création des Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH)) ; activation des Commissions départementales des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) comme prescripteurs souverains des aides vitales et des compensations dues aux personnes handicapées ; activation des Agences régionales de la santé (ARS) ; suppression des frontières entre « sanitaire » et « médicosocial »… sont autant de lieux dont il faut peser l’efficacité et les moyens.

La CFE-CGC se donne des moyens d’action Parce que le handicap touche directement et indirectement un salarié sur quatre, et perturbe ses conditions d’emploi et de ressources, la CFE-CGC s’est organisée pour EM 181 - mai 2011

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Le handicap touche un salarié sur quatre.

apporter réellement les compétences d’innovation, de gestion et de contrôle au travers de ses représentants dans tous ces organismes. En interne, elle a mis en place, sous la coordination de Bernard Salengro, un réseau de plus cent référents handicap dans les régions. Elle assume pleinement ses représentations et fonctions dans tous les nouveaux systèmes où elle est appelée à siéger (plus de 150 mandataires). Enfin, la CFE-CGC participe avec efficacité à l’élaboration des textes d’application concernant les personnes handicapées, les situations de handicap (pour les questions d’accessibilité universelle notamment), et est à l’origine de bien des thèmes nouveaux en passe de devenir des priorités nationales (aidants familiaux par exemple).

Des outils de communication dont un site web (www.cfecgc.org/ handi), une page facebook, des bandes dessinées de sensibilisation, bientôt des clips vidéo, des réunions et des formations ad hoc, permettent à ses délégués syndicaux dans l’entreprise et à ses mandataires territoriaux, d’être une force d’action et de propositions en faveur des personnes handicapées où qu’elles soient. Les interventions confédérales et le travail des militants ont permis de réactiver le Conseil supérieur pour le reclassement professionnel et social des travailleurs handicapés (CSRPSTH), d’influer souvent de manière déterminante par sa délégation multiple au sein du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH)

sur l’expression off icielle des représentants de personnes handicapées au sein des institutions républicaines. La CFE-CGC développe ses propositions sur les aidants-familiaux, sur la nécessaire prise en compte du handicap vieillissant par la collectivité nationale,  ses requêtes pour l’implication indépendante des médecins du travail dans le maintien dans l’emploi des personnes handicapées, sa volonté de voir les dépendances dues au handicap prises en charge par la solidarité organisée au sein d’une cinquième branche de Sécurité sociale.

La CFE-CGC exprime obstinément que les personnes handicapées ne sont pas moins qualifiées que les autres salariés (80 % des handicaps surviennent après la fin des études) et que l’encadrement est aussi touché que les autres, mais a plus de capacité de continuer d’apporter ses compétences à la communauté des acteurs économiques justement à cause de sa meilleure formation que la survenue d’un handicap n’efface pas ! Elle influe efficacement sur la prise en compte des personnes handicapées dans les négociations « retraite ». Elle fera de même au moment de la négociation de la prise en charge des dépendances dues à l’âge.

Dans la perspective de la Conférence nationale du handicap, et pour développer publiquement ses propositions, la CFE-CGC recevra le 25 mai prochain Marie-Anne Montchamp, secrétaire d’État auprès de la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, en charge du handicap au sein du ministère de l’Emploi, du Travail et de la Santé. n Pierre Lahalle-Gravier Groupe interfédéral handicap de la CFE-CGC Jean-Yves Collas [email protected]

1. Loi du 11 février 2005, loi portant réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires (HPST loi no 2009-879), conséquences de la Revue générale des Politiques publiques.

en bref ! MANAGEMENT La réticence des managers français face aux réorganisations au sein de l’entreprise Selon les résultats d’une étude Mercuri Urval auprès de 800 managers de 8 pays d’Europe, sur leur perception du changement au sein des entreprises, les cadres français se distingueraient de leurs voisins européens. En effet, ils seraient plus pessimistes sur le bien fondé des mutations en cours au sein des entreprises. La France durement touchée par les restructurations Parmi les 8 pays ciblés, c’est en France que les processus de changement ont concerné le plus grand nombre d’entreprises. 78 % d’entre elles ont entamé ce type de démarche en 2010 contre 70 % en Italie, 62 % en Espagne et seulement 49 % en Allemagne. C’est aussi en France que l’on retrouve un taux d’insatisfaction élevé à l’égard des changements entamés l’an dernier : 41  % de satisfaits contre une moyenne générale des 8 Pays à 60 % et jusqu’à 73 % de satisfaits en Allemagne et aux Pays-Bas… Les raisons du désenchantement À la différence des autres pays européens qui fixent un nombre très limité de buts à atteindre, les managers français ont tendance à multiplier les objectifs des opérations de changement qu’ils impulsent.

Après des BD sur le stress, le handicap, la CFE-CGC publie une nouvelle série, dédiée cette fois au CHSCT…

De même, ils pensent que pour réussir le changement il est nécessaire de posséder de très nombreuses qualités. Outre celles qui sont citées par nos voisins, ils ajoutent la capacité à motiver, l’adaptabilité, la capacité à coopérer, l’objectivité, la recherche de solutions et les qualités personnelles… N’en jetez plus ! Les aptitudes comportementales semblant être, pour les cadres français, particulièrement importantes. C’est la raison pour laquelle seulement 29 % des managers français pensent que participer à la conduite du changement constitue une opportunité professionnelle contre 95 % pour les managers allemands, 94 % des Italiens et 87 % des Espagnols. La peur de ne pouvoir atteindre les multiples objectifs, de ne pas être à la hauteur et de ne plus rien maîtriser expliquerait cette attitude de scepticisme chez les managers français. Générer moins de frustration chez les salariés… Pour Hubert L’Hoste, directeur chez Mercuri Urval France, « les résultats de cette étude montrent que les managers français obtiendraient de meilleurs résultats en ciblant et en réduisant les ambitions de leurs projets de conduite de changement. Ils généreraient moins de déception et de frustrations au sein de leurs équipes. »

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