Il conçoit le cabinet 2.0 du 21e siècle - Henry Schein

des matériaux dont la qualité et la bio-tolérance sont re- connues. J'ai un principe : je fais à mes patients seulement ce que j'aimerais que l'on me fasse.
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DR PHILIPPE PARONNEAU, VIRY-CHÂTILLON (91)

 Il conçoit le cabinet 2.0 du 21e siècle  Il aime « se différencier, être hors norme » et ne jure que par « l’excellence et l’amour du travail réalisé dans les critères les plus élevés ». Aujourd’hui à la tête d’un cabinet reconnu à Viry-Châtillon, Philippe Paronneau regrette que l’énergie qu’il déploie pour le développement de son entreprise ne soit pas reconnue à sa juste valeur. Rencontre avec un praticien qui ne manie pas la langue de bois. Par Rémy Pascal - Photos : Instants Clichés

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hilippe Paronneau illustre l’ascension que peut connaître un chirurgien-dentiste en l’espace d’une carrière. Son cabinet est aujourd’hui à la pointe des nouvelles technologies et génère un important chiffre d’affaires. Pourtant, très vite au cours de l’interview, notre praticien du mois va venir pointer les difficultés qu’il a rencontrées au fil de ses années de développement. « C’est un engrenage. Au plus on travaille et on s’emploie à faire grandir son entreprise, au plus on doit travailler pour couvrir ce que nous coûte notre croissance en termes de charges ou d’impôts. » Un constat qui le pousse aujourd’hui à penser que s’il avait un fils dans la profession, il lui conseillerait « de quitter la France pour partir à l’étranger afin de ne pas se faire broyer par la machine infernale administrative. Aujourd’hui, il devient vraiment difficile d’entreprendre en France, même le fait d’aller ouvrir sa boîte aux lettres fait peur tellement nous attendons des mauvaises nouvelles, cela peut être décourageant et c’est bien dommage ! » Pour parvenir à ce constat plein de sincérité, le Dr Paronneau a exercé, durant bientôt 30 ans, un métier qui le passionne toujours autant.

répété 100 fois » mais préfère s’intéresser « à l’histoire de son métier et à ses origines ». Il se plonge dans le passé et la naissance de l’art dentaire notamment à travers la figure de l’un des Français qui s’est probablement le plus distingué dans l’exercice de la dentisterie au XVIIIe siècle, Anselme Jourdain. Son immersion dans le passé l’amène à découvrir une information singulière. « Pour qu’une société fonctionne, elle doit être composée, entre autres, de dentistes. Au même titre que le boulanger ou le policier, c’est un métier indispensable, depuis toujours et partout. Sa forme et sa manière de pratiquer ont fortement évolué mais il n’empêche que les dentistes ont des spécificités qui leur sont propres. » Par extension, notre praticien pointe

Des professionnels indispensables et irremplaçables

Tout commence à la faculté d’odontologie de Garancière à Paris en 1982. « Après avoir abandonné mes rêves d’enfant et donc la volonté de devenir océanographe ou pompier, je me suis mis à la recherche d’un métier qui associait des qualités intellectuelles et manuelles. J’étais doué de mes mains, j’aimais par exemple faire des maquettes, et je voulais une activité qui laisse place à la créativité et à l’inventivité. » Avec sa sœur Catherine, il effectue ses premiers pas dans l’univers de la dentisterie et suit ainsi le même chemin que sa mère. Cette dernière possédait un cabinet orienté en pédodontie et dévoilait ainsi à notre praticien le quotidien du chirurgien-dentiste. En 1987, il termine ses études et se concentre sur sa thèse. Son choix de sujet se démarquera de celui de ses futurs confrères. Il n’opte pas pour une recherche à caractère médical « pour dire et redire ce qui a déjà été 28 indépendentaire 129 l Juin 2015

Philippe Paronneau exerce, depuis bientôt 30 ans, un métier qui le passionne et dans lequel il s’épanouit.

REPÈRES 1982 Début des études en odontologie

1988 Collaboration chez sa mère avec sa sœur

1996 Départ à la retraite de sa mère, reprise du cabinet

2013 Achat d’un laser dentaire

2014 Ouverture du nouveau cabinet

Viry-Châtillon est située à 21 kilomètres au sud-est de Paris dans l’Essonne. La commune compte près de 30 000 habitants. indépendentaire 129 I Juin 2015 29

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DÉBORAH

LÉA

SHIRLEY

NOÉMIE

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le manque d’unité actuel de la profession notamment à travers les mésententes des organisations syndicales [lui est membre de la FSDL, N.D.L.R.] et la concurrence que se mènent parfois certains chirurgiens-dentistes. « En réalité, personne ne peut faire notre activité, personne ne peut réellement soigner comme nous. Imaginez que nous cessions d’exercer, très vite les urgences déborderaient, les médecins parviendraient à calmer la douleur, mais qui soignerait réellement les pathologies ? Si nous parvenions à nous unir nous serions en capacité d’exercer une réelle pression qui nous permettrait, si nous le souhaitions, de faire ce que l’on veut. Et ce, d’une manière très rapide car nous sommes irremplaçables ! » Philippe Paronneau valide sa thèse en 1987 puis intègre le cabinet de l’un des assistants du professeur Laurent, spécialisé en odontologie conservatrice à Garancière. Il devient ensuite le collaborateur d’un praticien à SaintMichel-sur-Orge afin de multiplier les expériences. En février 1988, un rassemblement de famille d’un nouveau

HOANG

« Au plus on travaille, au plus on doit travailler pour couvrir ce que nous coûte notre croissance »

Des conseils prodigués via Internet Plus de 200 fiches conseils à imprimer sont hébergées sur le site internet de Philippe Paronneau. Les patients sont invités à s’informer de l’actualité du cabinet mais aussi sur tout ce qui a trait à leur santé bucco-dentaire et aux traitements qui peuvent leur être proposés. Cette méthode permet de mettre à disposition des informations fiables et d’éviter aux intéressés de partir à la recherche de renseignements dans les méandres de la toile.

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genre va débuter. La mère, la fille et le fils vont se réunir et commencer à travailler ensemble. Déjà, une spécialisation de chacun des membres se met en place ; à Catherine l’ODF et la pédodontie, à Philippe la parodontologie et la chirurgie buccale. Des domaines dans lesquels il va beaucoup apprendre notamment aux côtés du Professeur Claude Hugly pour qui, il devient attaché de consultation à l’hôpital de Garancière-Rothschild tous les mercredis durant près de 10 ans. « J’y ai vu énormément de patients et j’ai encadré des étudiants. J’ai donc dû apprendre à faire des diagnostics très rapidement lors des consultations que je menais. Cela était à la fois novateur et enrichissant. » Un engagement dans le travail

En 1996 la mère de notre praticien décide de prendre sa retraite. Elle laisse son cabinet à ses deux enfants et leur vend sa patientèle. Une nouvelle difficulté survient alors pour les deux enfants : ne pas apparaître aux yeux des patients comme des « fils de » qui n’auraient aucun mérite à reprendre cette entreprise. « Dans ce type de situation, même si vous êtes titulaire des meilleurs diplômes et d’une forte expérience, il est très dur de se faire reconnaître

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DR PHILIPPE PARONNEAU, VIRY-CHÂTILLON (91)

« Si nous parvenions à nous unir, nous serions en capacité d’exercer une réelle pression » à sa juste valeur et de ne pas apparaître comme un simple héritier. » Pour parvenir à cet objectif, le frère et la sœur vont s’affranchir de certaines habitudes instaurées au cabinet, en matière de plans de traitement et d’organisation. « Nous avons introduit nos techniques et notre technologie moderne, il était impensable de ne pas faire évoluer le cabinet. Nous avons donc mis de côté certaines pratiques qui nous apparaissaient désuètes, cela a perturbé certains patients les premiers temps, il nous appartenait de leur expliquer les raisons de ces changements. » Les deux chirurgiens-dentistes vont différencier leurs activités en créant deux sociétés distinctes qui occupent les mêmes locaux. Chacun est totalement libre d’entreprendre comme il le souhaite. Au fil des mois, Philippe Paronneau augmente sa présence au cabinet et parvient à un rythme de cinq jours et demi par semaine. Chaque année, il ne prend que trois semaines de congé. En revanche, sa sœur choisit de rester sur un rythme hebdomadaire de deux jours et demi pour laisser une grande place à sa vie privée et familiale. « Cela illustre bien les différentes manières que l’on peut avoir d’exercer le même métier en fonction de ses choix et de ses priorités. Moi, j’ai toujours aimé le côté entrepreneurial et la prise de risque. » En 2012, notre praticien du mois reprend les études et valide un Master 2 en Expertise odonto-stomatologie en vue de pouvoir devenir expert judiciaire. La raison : lui-même avait subi un contrôle de ses activités et avait dû justifier, à son plus grand étonnement, la qualités des soins de son cabinet. Il avait alors décidé de se pencher sur cette facette de la profession. Création d’un cabinet ultra-moderne

Au fil de la croissance de son activité, Philippe Paronneau ressent le besoin de trouver un lieu plus grand pour donner vie à l’entreprise qu’il a envie de fonder. Par ailleurs, la loi sur le handicap de 2014 impose de lourds travaux dans le cabinet qu’il occupe avec sa sœur. Se pose alors la question du déménagement. Après réflexion, il décide de créer un nouvel espace de travail dans un appartement dont il est propriétaire à moins de 800 m. Dans une résidence, face au lac de l’Essonne, en rez-de-jardin, il dispose de 80 m² pour donner naissance au cabinet de ses rêves. Première étape : « tout casser ». Puis, avec l’aide d’un architecte et du distributeur Henry Schein, 32 indépendentaire 128 l Mai 2015

Le cabinet cultive sourire et bonne humeur au quotidien. Une recette qui a fait ses preuves pour maintenir une ambiance agréable.

Les multiples écrans sont des supports pour les explications des plans de traitement, « il faut montrer la preuve par l’image, c’est la devise du cabinet. »

pour les explications des plans de traitement : « Il faut montrer la preuve par l’image, c’est la devise du cabinet, cela permet une parfaite communication car le patient peut juger par lui-même de ce que le praticien lui dit. Il faut expliquer pourquoi nous avons opté pour tel ou tel protocole de soins, c’est une approche très pédagogique qui permet de faire adhérer à ses décisions. D’ailleurs, mon taux d’acceptation des devis dépasse largement les 80 %. » La turbine laisse place au laser

Le Dr Paronneau effectue la prise d’empreintes numériques en scannant les incisives du patient.

il modèle son espace. « Il s’agissait d’importants travaux, installer une plate-forme technique avec des équipements modernes nécessite de repenser entièrement l’espace, du sol au plafond ! Et puis, il faut se projeter dans l’avenir pour ne pas oublier les aménagements que l’on pourrait regretter par la suite. » Au final, il décide de créer deux salles de soins, un bloc chirurgical, une salle de stérilisation, une de radiologie et une salle d’attente. Notre chirurgien-dentiste s’occupe lui-même de la décoration et donne à son cabinet une couleur moderne, chaleureuse et dynamique. Il fait notamment l’acquisition de plusieurs meubles signés Dental Art, notamment l’une des icônes de la marque, le modèle « Zéro ». Plusieurs écrans entourent les patients, certains sont à l’usage du praticien, d’autres sont réservés au bien-être du patient notamment grâce au système d’éclairage multimédia Zenium. Ces supports numériques servent également

Côté matériel, le Dr Paronneau a investi dans des équipements spécifiques : un CEREC associé à un four Vita de glaçage/maquillage, un microscope Zeiss à focale variable et éclairage xénon, un système d’imagerie 3D Conebeam, un laser Erbium Yag et des caméras endobuccales dans chacune des 3 salles de soins. « Au total, le montant de tous mes équipements doit atteindre près de 600 000 €, c’est un investissement conséquent que beaucoup ignorent malheureusement. Pourtant ce matériel moderne permet de réaliser une médecine de qualité qui apporte plus de confort aux patients. Par exemple, le laser est un outil de précision qui permet des traitements micro-invasifs sans douleur et évite le délabrement de la dent. Je considère que c’est un outil qui va s’imposer, c’est une réelle innovation. Nous sommes passés de la roulette à la turbine, nous allons passer de la turbine au laser. Je m’en sers pour tous les soins, depuis son acquisition en février 2013, j’ai réalisé plus de 3 millions de shoots. » De même concernant le CEREC qu’il a acquis en décembre 2014, notre praticien y voit la possibilité de travailler plus vite en gardant la main sur la qualité de ses prothèses. Cela donne aussi une large place à l’art dentaire lors du travail de maquillage de la couronne qu’il réalise au pinceau ou à la sonde. « Toutefois il faut savoir s’arrêter lorsque l’on estime qu’une autre personne sera meilleure que vous. C’est pourquoi je travaille avec deux prothésistes, l’un pour tout ce qui est fabriqué en Zircone (Laboratoire Bertrand), l’autre, le laboratoire Identec situé à Montoire, pour les prothèses

Priorité à la désinfection Le cabinet est à la pointe des techniques de désinfection, il procède à des stérilisations via un autoclave Melag avec une traçabilité de l’ensemble de la chaîne instrumentale pour la totalité du matériel. Les espaces de soins sont équipés de claviers « cleankeys » en verre tactile afin de faciliter la désinfection. Tous les instruments rotatifs sont aussi nettoyés avec un turbocid.

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EN CHIFFRES

700 €

C’est le prix d’une couronne céramo-céramique

900 000 € C’est le chiffre d’affaires 2014

620 €

C’est le prix d’une pose d’une facette céramique

1200 € C’est le prix d’un implant Zimmer Dental

590 € C’est le prix d’un Inlay céramique

Les soins prodigués par notre praticien du mois font usage des équipements les plus modernes qui existent en matière de dentisterie.

adjointes. Ma mère travaillait déjà avec cette entreprise dont on dit qu’elle fait « de la bijouterie », de quoi faire oublier son éloignement. » Savoir écouter les désirs esthétiques des patients

Une collaboratrice, le Dr Hoang Anh Do, diplômée de la faculté de Strasbourg, occupe le cabinet et s’enrichit des connaissances du Dr Paronneau notamment en se formant aux nouveaux équipements. En plus de ses qualités au fauteuil, elle a notamment été recrutée en raison de sa forte motivation. Notre praticien a estimé qu’il s’agissait d’une force d’une grande valeur. Grâce à une organisation minutieuse, il effectue chaque semaine entre 50 et 60 heures quasiment exclusivement au fauteuil. « Tout est fait pour qu’il n’y ait pas de temps mort, je reçois environ 20 patients par jour, les quatre assistantes se chargent de la mise en place et de l’orchestration des différents rendez-vous. Mais pour optimiser davantage la structure, nous envisageons avec ma collaboratrice une association afin de faire tourner sur une plage horaire la plus large possible le cabinet et éviter de payer des charges lorsque les portes sont fermées… » Notre docteur affirme qu’un cabinet repose sur un travail d’équipe. Il est donc essentiel de « savoir placer les bonnes personnes aux bons endroits afin de tirer le meilleur de chacun. Il ne sert à rien de tenter de changer une personne lorsque ce n’est pas possible ; il est plus intelligent d’apprendre à composer avec les qualités existantes ». Exemple : la plus ancienne des assistantes, Patricia, s’occupe de la 34 indépendentaire 129 l Juin 2015

« Nous sommes passés de la roulette à la turbine, nous allons passer de la turbine au laser » comptabilité, Déborah du management, Léa et Shirley (sa fille) de l’administration. Les assistantes épaulent également notre praticien lors de certains traitements, font la présentation détaillée des devis et rappellent tous les patients du lendemain pour qu’ils confirment leur venue. « Là encore, j’exploite les qualités de l’une en matière d’assistance au fauteuil et les qualités d’une autre en matière de communication par exemple. » Enfin, Noémie, la directrice marketing, établit des nouveaux rapports avec les patients et s’intéresse à leurs désirs en matière d’esthétique. Elle réalise le lien avec le salon de beauté que gère sa fille. « Il faut comprendre qu’une personne qui pénètre chez moi avec le désir de retrouver un joli sourire peut également avoir la volonté de suivre des séances de bronzage ou d’épilation, avoir des extensions de cils ou un maquillage semi-permanent. C’est une manière de s’intéresser globalement aux désirs des patients en matière d’esthétique, du moins sur le visage. » Un manque de reconnaissance

La méthode est bien rodée. Lorsque le téléphone sonne et qu’un nouveau patient demande à l’assistante le prix d’une couronne ou d’un implant, la réponse ne se fait pas attendre : « Monsieur, si vous cherchez seulement les indépendentaire 129 I Juin 2015 35

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Les assistantes procèdent à des stérilisations via un autoclave Melag avec une traçabilité de l’ensemble de la chaîne instrumentale pour la totalité du matériel.

L’usage du microscope s’est imposé au cabinet. Il permet de prodiguer des soins d’une très grande précision.

Planant ! Des toiles rétroéclairées diffusent des images du télescope spatial Hubble dans la salle de radiologie. 36 indépendentaire 129 l Juin 2015

prestations les moins chères, je peux directement vous donner les coordonnées d’un centre de santé qui vous conviendra, vous en aurez pour votre argent. » L’idée, par cette légère provocation, est de faire comprendre que la qualité a un prix. Le Dr Paronneau refuse de considérer que ses prestations sont plus chères que celles de certains confrères et préfère mettre en avant l’excellence des soins qu’il apporte. «Je ne vais pas rentrer dans une guerre des prix, notre profession possède l’un des plateaux techniques les plus chers du corps médical, le mien est entretenu et moderne, il me coûte plus de 500 € par heure et je ne travaille qu’avec des matériaux dont la qualité et la bio-tolérance sont reconnues. J’ai un principe : je fais à mes patients seulement ce que j’aimerais que l’on me fasse. » Une fois encore le Dr Paronneau insiste sur le fait que la profession n’est pas reconnue, bien au contraire. Il pointe notamment la concurrence des centres de santé qu’il estime déloyale et le manque de soutien total du gouvernement qui « en plus de ne pas aider la profession est venu imposer le tiers payant. Comment peut-on s’en sortir lorsqu’une consultation est conventionnée à 23 € et que 30 minutes sont nécessaires si l’on veut faire un bon travail ? Il n’est pas étonnant de constater qu’aujourd’hui les étudiants sont frileux à l’idée de s’installer, certains préfèrent intégrer directement des centres de santé sans prendre de risques, sans jouer le jeu de l’entreprise mais en ayant l’assurance de toucher un salaire tous les mois… » Aujourd’hui à la tête d’un cabinet qui affiche plus de 900 000 € de chiffre d’affaires par an à lui tout seul et qui n’a connu que des années de croissance, le Dr Paronneau souffre d’un manque de reconnaissance. « J’ai parfois l’impression que l’on nous maltraite, notre profession ne sait pas se défendre, nous subissons en permanence. Il faut tout de même rappeler que nous soignons les gens, nous entreprenons, nous générons de la richesse et des emplois, et qu’avons-nous en retour : rien. » independentaire 31 I Janvier 2013 37