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Géomètres, seconde guerre mondiale et débarquement
Dans l’objectif de garder impérativement secrète l’opération Overlord (nom donné au débarquement en Normandie) et afin d’empêcher toute fuite d’information, les soldats tenus au secret des zones de débarquement ou de parachutage étaient gardés dans des camps retranchés semblables aux camps de prisonniers : double encerclement de barbelés, no man’s land et vigies chargées de tirer à vue sur qui quiconque tenterait de sortir du camp. D’énormes précautions avaient été prises dans la préparation du débarquement : les soldats participants aux opérations avaient reçu leurs ordres de mission accompagnés de cartes partielles et anonymisées. Les villes portaient des noms de code, ainsi que tous les points de repères (cours d’eau, villages, reliefs, canaux, …). A un point tel que beaucoup n’avaient pas la moindre idée de la côte sur laquelle ils allaient débarquer. En juin 1944 la décentralisation de la profession et la prise de responsabilité des chambres départementales dans le cadre de la fondation de l’OGE font débat parmi les Géomètres-Experts.
1940 : le SGA (Service Géographique de l’Armée) qui fournissait jusqu’alors toutes les cartes aussi bien militaires que civiles, est remplacé lors de l’armistice du 1er juillet 1940 par l’Institut National de Géographie (IGN), un organisme civil rattaché au ministère des travaux publics. 1943 : Le STO acronyme de « Service de Travail Obligatoire » est organisé par une série de lois promulguées par le régime de Vichy. Les jeunes hommes de 18 à 45 ans et les femmes de même âge sans enfant dont le maintien de l’emploi n’est pas indispensable à l’économie nationale doivent partir travailler en Allemagne. En vertu de la circulaire « n°10M7 du 21 août 1943, p19, les employés géomètres sont assimilés aux agriculteurs. »* Avec le développement du matériel d’armement, la triangulation permet aux télémètres optiques de voir le jour. Ces
instruments de mesure accompagnent les batteries d’artillerie. Ils permettent par triangulation des angles de déterminer la distance d’une cible et de communiquer cette donnée clé aux pièces d’artilleries. Plus les télémètres étaient de grande taille, plus ils étaient précis. On estime cependant la précision des télémètres optiques de l’époque de 200 m à une distance de 20 km. Les géomètres prisonniers pendant la guerre, étaient encouragés à engager des réflexions sur leur activité . Avec le vif désir d’intéresser les prisonniers à l’avenir de leur profession et pour les encourager à se pencher sur cet avenir, à envisager leur propre perfectionnement, comme ce lui des techniques, méthodes, instru m ents, pratique des expertises et tout ce qui concerne l’exercice de la profession, la société de Prévoyance Mutuelle des G.E Français ouvre un concours pour les géomètres en captivité. … *
1946 : L’ordre des Géomètres-Experts voit le jour suivant la loi du 7 mai 1946. Peu après la fin de la guerre (le 16 mai 1946) les formations de géographes militaire subsistantes sont regroupées pour former le Groupe Géographique Autonome qui sera implanté à Montrouge (91). Le groupement, bien qu’ayant changé plusieurs fois de localisation et de nom, subsiste encore aujourd’hui sous le nom du 28e Groupe Géographique. Ses missions sont restées inchangées même si elles ont évidemment évolué avec leur temps. Les activités du 28 e GG ont trait aux sciences du globe, à la géodésie, à la topographie, à l’hydrographie et toutes les disciplines qui s’y rattachent.
© Bundesarchiv Bild 101I-113-0006-34, Nordeuropa, Küstenbatterie, Entfernungsmesser
Un télémètre allemand opérationnel
