formation

réception, service au bar, boulangerie). Le deuxième prix a été décerné au Centre de formation professionnelle Itaquera de. Don Bosco, à Sao Paulo (Brésil).
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FORMATION

«Erasmus PRO»

Création d’un réseau

«Revue suisse de sociologie»

Mobilité de longue durée pour la formation professionnelle

La recherche sur la formation continue prend de l’ampleur

Différentes études en libre accès

Le programme européen «Erasmus+» fête ses 30 ans en 2017. Il soutient la mobilité des étudiants, des apprentis ou encore des enseignants. Celle-ci permet aux jeunes de découvrir un nouveau pays et une nouvelle culture, de développer leurs compétences linguistiques et d’améliorer leur employabilité. Pour preuve, les anciens étudiants Erasmus sont deux fois moins exposés au chômage de longue durée que leurs collègues qui n’ont pas séjourné à l’étranger. Or, dans les pays européens, près de 20% des jeunes n’ont pas d’emploi. Ce programme n’est toutefois pas adapté à la formation professionnelle. Peu d’apprentis y participent, pour des séjours de moins d’un mois (contre six mois pour les étudiants). C’est la raison pour laquelle la Commission européenne a lancé l’initiative «Erasmus PRO», afin d’encourager 50 000 apprentis à effectuer une mobilité de longue durée (six à douze mois) jusqu’en 2020. Les modalités sont en cours de discussion et le budget sera alloué en 2018.  lp

La formation continue gagne en importance, comme le montre par exemple l’adoption de la loi fédérale sur la formation continue (LFCo). Sur l’initiative de la HEP de Zurich, de la HEP de la Haute école spécialisée du NordOuest de la Suisse et de la Fédération suisse pour la formation continue, les activités de recherche dans ce domaine seront réunies au sein d’un réseau. La recherche sur la formation continue est renforcée dans les hautes écoles par la création de domaines de travail ou de chaires. La LFCo mentionne aussi la nécessité de faire de la recherche sur la formation continue, de récolter des statistiques et de mettre en place un suivi, ce qui laisse présager une nouvelle impulsion. Les personnes concernées se sont rencontrées pour la première fois en novembre 2016.  dfl

La «Revue suisse de sociologie» est depuis peu accessible gratuitement en ligne. Elle présente régulièrement des travaux de recherche sur des questions de formation professionnelle ou de marché du travail. Stefan Sacchi et Thomas Meyer (TREE) ont par exemple publié en 2016 (N° 1[42]) une étude sur les processus de sélection lors de la transition vers les offres transitoires. Les auteurs montrent que, contrairement au discours individualisant de la politique de formation, ce sont avant tout des caractéristiques liées à l’origine et des caractéristiques structurelles qui justifient le choix d’une solution transitoire (origine sociale, type d’école, difficultés d’orientation, soutien de l’école et des parents, contexte spatio-institutionnel ou encore genre). Les résultats scolaires et les compétences cognitives ne joueraient aucun rôle propre dans la décision.  dfl

Contact: [email protected]

www.degruyter.com (recherche avec les mots clés «Revue suisse de sociologie»)

ec.europa.eu/programmes/erasmus-plus

12 — PANORAMA 3 | 2017

Traduction: Catherine Natalizia

Application Web Après-School

Canton de Thurgovie

Prix FoBBIZ

Un polymécanicien veut flexibiliser l’apprentissage

Nouvelle offre de formation à bas seuil

Projets exemplaires dans la formation professionnelle

Âgé de 21 ans, Patric Walthert est polymécanicien. Fin février 2017, il a créé la start-up AprèsSchool. Sa vision: développer la formation professionnelle. La première étape a été le développement d’une application Web. Les entreprises ont la possibilité d’y présenter des stages, des cours ou d’autres offres auxquels les apprentis peuvent participer. «Si Swisscom organise par exemple un atelier sur les télécommunications, pourquoi des apprentis d’autres entreprises ne pourraient-ils pas y participer?» relève Patric Walthert. Pour les stages, un dossier de candidature et un dédommagement financier sont nécessaires; pour les autres offres, il suffit de s’inscrire et de participer aux frais, après avoir obtenu l’accord de l’entreprise formatrice. Et le jeune homme d’ajouter: «Certaines entreprises font aujourd’hui déjà des échanges d’apprentis ou organisent des stages dans d’autres boîtes, ce qui permet souvent de découvrir des domaines inhabituels. Toutefois, organiser de tels échanges est difficile pour les petites structures qui n’ont pas de contacts à l’étranger.» La plateforme doit permettre à des jeunes de se plonger dans des thèmes ou des projets qui les intéressent tout particulièrement. À long terme, Patric Walthert verrait bien une flexibilisation de la formation professionnelle initiale. Testée jusqu’en 2021, l’application devrait être disponible en 2018 et, dans un premier temps, gratuite. Des partenaires sur les plans opérationnel et stratégique sont les bienvenus.  dfl

Il existe en Suisse des jeunes qui n’arrivent pas à terminer une formation initiale de deux ans (AFP) mais pour qui une formation pratique selon INSOS n’entre pas en ligne de compte. Cette lacune du système de formation a notamment été mise en lumière par le rapport «Évaluation AFP II» d’econcept (2016). Le canton de Thurgovie a créé la base légale pour la mise en place d’une offre de formation à bas seuil sur le premier marché du travail. Cette offre s’adresse à des jeunes en fin de scolarité obligatoire (enseignement normal ou spécialisé) qui ne bénéficient pas de mesures de l’AI et dont les connaissances sont limitées, mais qui sont motivés à travailler. D’une durée de deux ans, la formation comprend quatre jours de travail par semaine dans une entreprise et un jour à l’école, sur la base d’un contrat de formation. Selon Marcel Volkart, chef de l’Office thurgovien de la formation et de l’orientation professionnelles, le nombre d’apprentis est estimé à 20 par année, mais les professions n’ont pas encore été définies. Une attestation individuelle de compétences marque la fin de la formation. Objectif N° 1: l’insertion des jeunes sur le premier marché du travail; objectif N° 2: le passage vers une formation professionnelle initiale. Un groupe de travail composé de quelques partenaires de la formation professionnelle peaufine les détails. Le lancement de la nouvelle offre est prévu pour l’été 2018. Dans son courrier du 15 août 2016, le SEFRI a qualifié le projet d’«instrument valable» pour l’intégration des jeunes sur le premier marché du travail.  dfl

Le Forum suisse pour la formation professionnelle et la coopération internationale (FoBBIZ) a remis, pour la première fois, un prix récompensant des projets qui font avancer la formation professionnelle à l’échelle internationale. FoBBIZ vise ainsi à encourager les discussions et les échanges entre la Suisse et des institutions actives au plan international concernant des concepts prometteurs et des innovations porteuses dans la formation professionnelle. Le premier prix a été attribué à Swisscontact pour son projet «Junior Passport to Success» au Laos. Ce projet contribue à une meilleure formation des personnes travaillant dans le domaine de la restauration. Depuis mars 2014, 300 personnes ont suivi des cours modulaires dans l’un des domaines proposés (restauration, nettoyage, réception, service au bar, boulangerie).

www.aprèsschool.ch

www.grgeko.tg.ch > Suche Grossratsgeschäfte > GRG-Nummer 409

Le deuxième prix a été décerné au Centre de formation professionnelle Itaquera de Don Bosco, à Sao Paulo (Brésil). Chaque année, près de 1800 personnes y obtiennent un diplôme dans l’une des 34 professions reconnues par l’État et prisées par les entreprises. Itaquera est l’un des quartiers les plus peuplés de la ville. Quelque 55% de la population exercent dans le secteur informel ou en tant que travailleurs journaliers, tandis que de grandes entreprises comme VW do Brasil souffrent d’une forte pénurie de maind’œuvre. Au total, FoBBIZ a reçu 23 propositions. La remise des prix a eu lieu le 2 mai 2017.  dfl www.fobbiz.ch/fr/prix-fobbiz

PANORAMA 3 | 2017 — 13