MOBILITÉ ET SOLIDARITÉ RAPPORT D’ACTIVITÉ 2013

don

SERVIICOENS

ÉDUCAT

MÉCÉNAT ENVIRONNEMENT

E I M O AUTON SOUTIEN

HANDICAP

ION INSERT

EMPLOI

culture

É T I L I B MO

N O I T R E INS

IR A M M O S

E

2 Regards croisés 4 Présentation de la Fondation 6 Prix de la Fondation

p. 8

INSERTION

É T I L I B MO

p. 24

P A C I D N HA

TÉ I L I B O M

p. 28

CULTURE

10 Plates-formes de mobilité 13 Fonctionnement d’une plate-forme 14 Garages solidaires 15 Auto-écoles sociales 16 Locations solidaires 17 Transports 18 Services itinérants 21 Urgence sociale

HANDICAP 25 Sports et loisirs 26 Défis du quotidien

ÉDUCATION ET CULTURE 29 Éducation 30 Culture

TÉ I L I B MO

T N E M E N N O R I ENV p. 31

ENVIRONNEMENT 32 Activités de sensibilisation 33 Tableau de bord 34 Gouvernance 36 Remerciements

ÉDITORIAL

«La Fondation, un atout pour le Groupe...

E

n 2013, la Fondation a considérablement mûri et franchi un nouveau cap. Après 2 ans et demi d’activité et plus de 200 projets soutenus, elle connaît un développement dont tous les collaborateurs du Groupe peuvent être fiers. En résumé, je dirais que la Fondation est devenue un atout pour le Groupe. Tout d’abord, elle permet de mobiliser régulièrement les salariés en faveur d’actions généreuses, créatrices de fierté et d’attachement à l’entreprise. Ainsi, les Prix de la Fondation ont permis à des parrains-salariés de faire connaître leur implication personnelle pour l’intérêt général. Ensuite, le soutien apporté à des projets situés au plus près des bassins d’emploi du Groupe renforce le lien entre les

sites PSA Peugeot Citroën et leur environnement. Cet ancrage local est le résultat d’une volonté d’engagement au profit de la «Cité». Enfin, la Fondation est devenue un acteur clé d’une mobilité plus solidaire en faveur de l’insertion professionnelle, pour l’aide aux handicapés ou pour l’accès à l’éducation. La Fondation est maintenant reconnue comme une aide efficace à l’amélioration de la mobilité. Mon souhait est que chacun connaisse mieux cet apport de la Fondation aux valeurs du Groupe réunissant richesse collective et engagements personnels et ait ainsi envie d’accompagner ce mouvement. Je suis en effet convaincu qu’avec la Fondation nous montrons que solidarité et performance sont étroitement liées.

PHILIPPE VARIN Président de la Fondation, Président du Directoire de PSA Peugeot Citroën

... une fierté pour chacun.» Quel est votre regard sur l’évolution de la Fondation en 2013 ? La Fondation a accru sa présence auprès du monde associatif et des ONG qui connaissent maintenant bien sa spécificité d’accompagnement des actions autour du thème de la mobilité. Je suis également heureuse de constater que la Fondation a trouvé sa place auprès des collaborateurs de PSA Peugeot Citroën. Bien sûr, la Fondation est encore assez récente mais je pense que les salariés prennent peu à peu l’habitude de s’adresser à elle pour

s’informer, pour parrainer des projets ou pour s’engager en faveur d’actions de bénévolat. Il se crée ainsi entre les salariés impliqués un lien différent et plus profond que je trouve très positif. Dans le contexte de crise actuel, comment la Fondation a-t-elle encore les moyens de poursuivre tous ces projets ? Le Groupe fait du mécénat depuis longtemps, mais se doter d’une Fondation d’entreprise a permis de donner plus de cohérence, plus de transparence à la politique de mécénat. En 2011, le Groupe s’est ainsi

engagé pour 5 ans à soutenir des projets d’intérêt général et apporte sa garantie à ce que ces actions puissent se dérouler sereinement. En contrepartie de cet engagement, la Fondation apporte un appui à l’ancrage local des sites, une meilleure mobilisation interne et une consolidation de la politique de responsabilité sociale. Mon souhait est que l’implication de chacun apporte encore plus de fierté d’appartenance au Groupe et donne toujours plus de sens aux réalisations concrètes de la Fondation.

MARIE-HÉLÈNE RONCORONI Vice-présidente de la Fondation, Membre du Conseil de Surveillance de PSA Peugeot Citroën

RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013 • 1

REGARDS CROISÉS

Plus de chance pour l’insertion sociale, l’emploi et l’éducation Après 2 ans et demi d’activité, la Fondation a trouvé sa place aussi bien auprès des salariés du Groupe que dans le milieu associatif.

Quels ont été les temps forts de 2013 ?

Quelles évolutions pour la Fondation en 2014 ?

D’abord, les Prix de la Fondation. L’objectif de la Fondation était la mobilisation des salariés autour d’actions en faveur de l’intérêt général. Cela a permis à de nombreux collaborateurs de témoigner de leur engagement personnel en parrainant un projet ou une association. Le rôle du parrain est de faire le lien entre la Fondation et l’association et de faire connaître le projet à l’intérieur de l’entreprise. Au printemps 2013, nous avons donc lancé les premiers Prix de la Fondation qui ont connu un fort succès : 20 projets de parrains-salariés ont été sélectionnés pour un soutien à hauteur de 5 000 euros et 4 Prix ont été décernés bénéficiant d’une aide financière atteignant jusqu’à 10 000 euros. Aujourd’hui, plus des deux tiers des projets de la Fondation sont parrainés par un salarié du Groupe et les 150 parrains engagés témoignent et racontent 150 histoires de générosité ! Le second temps fort concerne la co-construction de projets pluriannuels d’envergure. La Fondation et une association se rencontrent autour du même constat : en agissant pour améliorer la mobilité on donne plus de chance à l’insertion sociale, l’emploi, l’éducation…

En 2014, la Fondation va encore accroître son activité en faveur de l’insertion professionnelle par la mobilité qui représente un tiers de notre activité. La Fondation apporte ainsi une aide concrète et efficace aux personnes sans emploi en leur apportant une meilleure autonomie. Ensuite, la Fondation va lancer un nouveau programme particulièrement orienté vers les actions en faveur de la diversité et de l’égalité des chances et renforcera les initiatives du Groupe qui s’est engagé en signant la Charte Entreprises & Quartiers avec le ministère de la Ville.

Cette convergence d’enjeux est productive et génère un fort «effet de levier». Une dizaine de projets pluriannuels d’envergure nationale ont ainsi été mis en place, en 2013, avec de grands partenaires comme la Croix-Rouge, les épiceries solidaires de l’A.N.D.E.S., la Fédération FARE, le réseau BGE, Planet Finance France, l’Association des Paralysés de France.

2 • RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013

HUGUES DUFOUR Délégué Général de la Fondation

Inauguration du Bus de la Création d’Entreprise. De gauche à droite, DANIEL HOURI, Président de BGE Parif HUGUES DUFOUR, Délégué Général de la Fondation PSA Peugeot Citroën BERNARD CAZENEUVE, Ministre Délégué chargé du Budget CHRISTIAN PEUGEOT, Délégué aux Relations Extérieures et Directeur Affaires Publiques de PSA Peugeot Citroën DANIÈLE DESGUÉES, Déléguée Générale BGE Parif

TTAPA CE MOU FLOR E N régionale e Délégué et sites de Vélizy d Paris Su

«En tant que Déléguée locale de la Fondation et Responsable communication d’un site de R&D qui emploie près de 6 000 salariés, j’ai remarqué depuis 2 ans que l’impact des actions soutenues par la Fondation est de plus en plus fort. Sensibles à ces idées généreuses d’entraide et de solidarité, des salariés se mobilisent pour aider concrètement des associations. J’ai également constaté que cela a renforcé les relations entre les salariés qui se rencontrent au travers d’engagements communs. Ces actions engendrent ainsi une dynamique remarquable et génèrent du lien social, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’entreprise.»

Y ne OU IS-RO E R IKA L régionale Bretag e é u g lé é D

E KALB PH ILIPP gional Alsace ré é u Délég

«Être Délégué régional de la Fondation est un formidable accélérateur de rencontres sur le territoire. À travers ce rôle, je rencontre les porteurs de projets et suis fier de représenter une entreprise qui s’engage, via sa Fondation, y compris auprès d’associations locales. Tout l’enjeu est là : créer des ponts entre le site industriel, la Fondation et les associations locales, pour booster des projets, socialement innovants et utiles à la collectivité. D’ailleurs, le site étant le premier employeur de la région, nous sommes particulièrement sollicités pour participer aux actions de solidarité locales et nous souhaitons y répondre activement grâce à la Fondation.»

«Mon rôle de Déléguée régionale de la Fondation est vraiment enthousiasmant, puisque je suis les projets de A à Z. Avant chaque comité de sélection, la Fondation me transmet les dossiers présélectionnés afin que je contacte l’association et le parrain du projet. La rencontre avec le porteur de projet est un temps fort qui me permet de vérifier que les objectifs de l’association et ceux de la Fondation convergent. Si le projet est retenu, s’ensuit une cérémonie conviviale pour sceller le partenariat, au cours de laquelle le parrain, le Directeur du site et moi-même remettons le don, clés d’un véhicule ou chèque symbolique de soutien. Mon rôle consiste, pendant toute la durée du partenariat, à faire le lien entre la Fondation et l’association. Un contact régulier est indispensable pour suivre l’évolution du projet.»

RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013 • 3

PRÉSENTATION DE LA FONDATION

Fonctionnement de la Fondation Elle fonctionne en réseau, au plus près du terrain, afin de sélectionner et d’accompagner la mise en œuvre des projets retenus.

L

a Fondation a le statut de Fondation d’entreprise et dispose d’un plan d’action pluriannuel sur 5 ans.

GOUVERNANCE La stratégie de la Fondation est décidée par un Conseil d’Administration composé de neuf membres dont un tiers au moins de personnalités qualifiées.

RÔLE DES DÉLÉGUÉS RÉGIONAUX Les projets présélectionnés sont instruits par l’équipe de la Fondation et par les délégués régionaux qui rencontrent les porteurs de projet pour : • évaluer la clarté de l’action ; • analyser la pertinence du projet dans son contexte en France ou à l’étranger ; • réaliser une étude budgétaire ; • évaluer le management du projet.

SÉLECTION DES PROJETS • La Fondation reçoit environ 600 projets par an ; • elle privilégie ceux réalisés dans les zones où le Groupe est implanté ainsi que les projets soumis et parrainés par un salarié du Groupe ; • elle s’appuie sur un réseau de délégués régionaux pour étudier les projets.

RÔLE ET COMPOSITION DU COMITÉ DE SÉLECTION • Il est composé de deux membres du Conseil d’Administration et de représentants de l’entreprise ; • ses membres sont renouvelés chaque année ; • il se réunit au moins trois fois par an pour émettre ses recommandations et sélectionner les projets.

LA DÉLÉGATION GÉNÉRALE L’équipe, composée d’Hugues Dufour, Virginie Percevaux et Patrick René, assure, au quotidien, le fonctionnement de la Fondation.

LE PARCOURS D’UN PROJET R DÉPÔT DwUebDOdeSSlaIEFondation

sur le site t-citroen.org n-psa-peugeo www.fondatio

Cohérence avec la mission de la Fondation La Fondation intervient dans le domaine de la mobilité et soutient des projets s’inscrivant dans l’une des catégories suivantes : • Insertion • Éducation et Culture • Handicap • Environnement.

4 • RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013

ON INSTRUCTI la de e

par l’équip Fondation : de • vérification projet ; l’éligibilité du porteur • rencontre du de projet.

Éligibilité Le projet doit être porté par un organisme d’intérêt général (ONG, association, fédération...).

142

LA FONDATION EN CHIFFRES DEPUIS SA CRÉATION

PAR RAI N

En 2 ans et demi d’activité et une grande variété de projets de mobilité soutenus, la Fondation s’est fortement développée.

S

27

ÉS DÉLÉG ULO CAUX

Depuis sa création, l’action de la Fondation a permis de soutenir 213 projets dont 52 % concernant l’insertion, 24 % l’éducation et la culture, 20 % le handicap, 4 % l’environnement.

169 S PR OJ ETRAN C E EN F

44

S PR OJ ETNTE R NATI O NAL À L’I

ON PRÉSENTAdeTIsé Fondation lection de la au Comité

Réponse aux critères de sélection La Fondation évalue pour chaque projet : • la pertinence de l’action • le caractère innovant • le management du projet • l’impact sociétal du projet et le nombre de bénéficiaires • le degré d’implication du parrain, si le projet est apporté par un collaborateur • la localisation du projet.

SIGNATURn Ede mécénat Conventio

Soutien financier

Soutien matériel

SUIVI • Démarrage du projet, • Évaluation régulière, • Renouvellement du soutien envisagé à la date anniversaire de la convention de mécénat.

RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013 • 5

PRIX DE LA FONDATION

1

20 projets récompensés

2

3

Les premiers «Prix» de la Fondation PSA Peugeot Citroën illustrent sa motivation à soutenir les salariés engagés dans des actions associatives en lien avec la mobilité.

A

u printemps 2013, pour la première fois, la Fondation PSA Peugeot Citroën a instauré les «Prix de la Fondation». L’objectif est de promouvoir l’action des salariés du Groupe qui s’investissent, pendant leur temps libre, en tant que bénévoles dans des associations ou des projets en lien avec la mobilité.

4

En septembre, un peu plus de 7 000 salariés ont voté en ligne pour choisir le Prix «Coup de Cœur», parmi les 20 projets finalistes sélectionnés par la Fondation et ses délégués locaux. Puis, un jury composé de parrains, marraines, de membres de la Fondation et de représentants des directions de l’entreprise s’est réuni pour désigner le Grand Prix France, le Grand Prix International et le Grand Prix du Parrain. Les 16 projets finalistes ont perçu jusqu’à 5 000 euros. Les 4 projets lauréats d’un Grand Prix ont doublé leur don et ont reçu jusqu’à 10 000 euros. Les prix ont été remis aux associations lauréates à l’automne.

5 6 • RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013

Les 16 projets finalistes ASSOCIAÇÃO DE PAIS E AMIGOS DOS EXCEPCIONAIS DE AMERICANA Parrain : Newton Francisco Riceto Ronchim São Paulo, Brésil ASSOCIAÇÃO AMIGOS DOS EXCEPCIONAIS DO BROOKLIN Parrain : Sandro Diniz - São Paulo, Brésil ASSOCIATION CIVIQUE ISKIERKA Parrain : Peter Filip - Trnava, Slovaquie CENTRO SOCIAL DO TOURIGO - IPSS Parrain : Roberto Rodrigues - Mangualde, Portugal CHEMINS D’ENFANCE Marraine : Astrid Kalinowski - Peugeot Lille, France CHIENS GUIDES D’AVEUGLES D’ÎLE-DE-FRANCE Parrain : Bernard Hayat - Paris, France DUNES D’ESPOIR Parrain : Didier Le Menec - Paris, France EDUCATE GIRLS Parrain : Shashikant Vaidyanathan - Paris, France EPEAP L’HORIZON Parrains : Alexandre Hussard, Alain Vergne, Yannick Bodnar, Azim Bayram, Joël Guillien, Jeanne Assant Sochaux - Belchamp - Mulhouse, France FÉDÉRATION ESCAPADE LIBERTÉ MOBILITÉ Parrain : Jean-Michel Capelle - Vélizy, France IGLESIA REFORMADA ARGENTINA Parrain : Claudio Wilgenhoff - Palomar, Argentine LE FIL DE SOIE Parrain : Matthieu Chaix - Vélizy, France PLANÈTE HANDISPORT Marraine : Karine Flores - Peugeot Nîmes, France POUR KUNGUR Parrain : Patrick Roy - Meudon, France

8

SOS VILLAGES D’ENFANTS FRANCE Marraine : Micheline Schong - Metz, France

1 Remise des Prix des lauréats et finalistes de la région parisienne, en octobre.

TRAINING CENTRE FOR THE DISABLED «THE HOPE» Marraine : Anna Karapetyan - Moscou, Russie

7

2 Claudio Wilgenhoff est parrain d’un projet en Argentine. 3 Les enfants de l’Horizon goûteront aux joies du plein air à vélo grâce au Prix.

6

4 Cyclo d’Oye organise des balades en tandem pour des déficients visuels. 5 Roberto, au Portugal, a permis au centre social de se doter d’un véhicule. 6 Les transports des enfants du village SOS seront sécurisés grâce au projet de Micheline, à Metz. 7 Six jeunes russes passeront leur permis de conduire grâce à Anna ! 8 Le Président de la Fondation remet à Concepcion le Prix Coup de Cœur des Salariés.

RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013 • 7

MOBILITÉ ET INSERTION La Fondation favorise les initiatives qui se développent autour de la mobilité sociale et solidaire pour permettre notamment le retour à l’emploi.

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8 • RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013

PORTE S N A D TR EMAN D À LA

SOCIALE SOLIDAIRE

ACCOMPAGNER LES ACTEURS DE LA MOBILITÉ SOLIDAIRE La Fondation PSA Peugeot Citroën développe des partenariats socialement innovants avec des réseaux nationaux dont elle partage les enjeux : avec la FARE (Fédération des Associations de la Route pour l’Éducation), elle conçoit le programme de plates-formes de mobilité solidaire «Mouv’Up ! En route pour l’emploi» ; avec la CROIX-ROUGE, elle imagine et développe le dispositif itinérant d’aide sociale «Croix-Rouge sur Roues» ; avec BGE PaRIF, elle lance le Bus de la Création d’Entreprise en Île-de-France ; avec le réseau des épiceries solidaires A.N.D.E.S., elle facilite l’accès à l’aide alimentaire et à l’insertion.

RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013 • 9

MOBILITÉ ET INSERTION

PLATES-FORMES ET SERVICES DE MOBILITÉ SOLIDAIRE

LA MOBILITÉ, UN LEVIER VERS L’EMPLOI La Fondation s’engage auprès des structures qui proposent des services de mobilité aux personnes en situation d’insertion sociale et professionnelle. Avec la Fédération FARE, elle a construit et engagé un partenariat innovant autour de plates-formes de mobilité solidaire.

«

L

a mobilité est l’un des piliers de l’insertion sociale et professionnelle au même titre que le logement et la santé. Pourtant, aucune politique nationale ne s’empare de cette problématique», constate Catherine Lestre de Rey, Déléguée nationale de la Fédération des Associations de la Route pour l’Éducation (FARE). Depuis sa création en 1988, la FARE a pour ambition de favoriser l’accès à la mobilité pour tous, en particulier pour les publics en difficulté, en fédérant sur le territoire français les acteurs de la mobilité. Elle anime un réseau de professionnels de l’insertion et est devenue un acteur national incontournable des questions de mobilité et d’emploi. Chaque année, plus de 6 000 personnes bénéficient d’un «parcours mobilité» ou trouvent une solution ponctuelle de mobilité au sein des 72 structures adhérentes de la FARE (entreprises sociales ou associations). Ce sont des garages solidaires, des loueurs solidaires de véhicules, deux-roues ou vélos. Ces structures proposent aussi des services de transports à la demande ou un accompagnement personnalisé vers le permis de conduire, à coût réduit et avec une pédagogie adaptée. Leur particularité consiste à prendre en charge des bénéficiaires en insertion, exclusivement adressés par les services sociaux. Enfin, parmi les adhérents de la FARE, certaines structures regroupent plusieurs services de mobilité : ce sont les «plates-formes de mobilité solidaire». Elles sont une vraie réponse pour faire en sorte que la mobilité soit un levier vers l’emploi et non plus un frein. Les plates-formes sont un guichet unique qui apporte des réponses individuelles et adaptées à chaque personne en difficulté, à chaque besoin spécifique. Elles s’appuient sur le travail du Conseiller en mobilité, acteur clé de la plate-forme. Il réalise un diagnostic mobilité individuel pour déterminer les freins à la mobilité.

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10 • RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013

MOUV’UP ! EN ROUTE POUR L’EMPLOI Lieu : France 1 000 bénéficiaires Depuis mars 2013, la Fondation et la FARE s’engagent dans un programme ayant pour but de lever les freins à la mobilité en faveur des personnes en recherche d’emploi et plus particulièrement pour les plus démunies d’entre elles. Mouv’UP ! prévoit la création de 20 plates-formes de mobilité solidaire sur deux ans. En 2013, 10 territoires sont concernés : Corrèze, Corse, Côte-d’Or, Deux-Sèvres, Hérault, Moselle, Aude, Seine-Maritime, Vienne et Yvelines. 10 autres territoires le seront en 2014.

L’équipe de la FARE et les essaimeurs du projet Mouv’UP !

Plates-formes de mobilité solidaire

«Pour qu’elle fonctionne, une plateforme de mobilité solidaire doit être portée par un maximum d’acteurs locaux : maison de l’emploi, mission locale, centre communal d’action sociale, etc., bref toutes les structures qui interviennent dans le suivi et l’accompagnement des personnes en grande précarité. Il est aussi indispensable que les communes et les collectivités territoriales s’investissent financièrement. Une plate-forme demande beaucoup d’énergie. C’est du cousu main, du sur-mesure. Le rôle du Conseiller en mobilité, nommé dans chaque plate-forme, est aussi essentiel car il oriente chaque personne vers la bonne solution. Enfin, il y a l’idée de développer un guichet unique de proximité sur un territoire défini. Il faut donc que tous les acteurs parlent le même langage, se comprennent, et comprennent la problématique de la mobilité. Ça nécessite un grand professionnalisme à tous les niveaux d’action.» JEAN-CLAUDE CRUZEL, Responsable d’AID’AUTO 69 «créateur de mobilité» et membre du comité de pilotage du programme «Mouv’UP ! En route pour l’emploi».

RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013 • 11

MOBILITÉ ET INSERTION

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Ceux-ci peuvent être d’ordre matériel, financier, cognitif ou psychologique (voir infographie page 13).

ESSAIMAGE DES PLATES-FORMES DE MOBILITÉ De 2009 à 2011, avec ses partenaires spécialistes de l’insertion, la FARE a essaimé une dizaine de platesformes de mobilité solidaire sur tout le territoire. L’objectif du partenariat, conclu entre la Fondation et la FARE, est d’optimiser ces dispositifs et d’en poursuivre le développement. En mars 2013, elles ont lancé le programme «Mouv’Up ! En route pour l’emploi» (voir encadré p. 10) pour développer aux quatre coins de la France 20 plates-formes de mobilité solidaire (10 en 2013 et 10 en 2014). «Ce partenariat fonctionne vraiment dans les deux sens et se concrétise par l’intervention d’un mécène de compétences au sein de la FARE», souligne Thérèse Martinet, qui joue ce rôle. «J’apporte mon expérience de pilotage de projet pour la mise sur pied du programme ainsi que pour la construction de partenariats avec les différents acteurs présents sur les territoires.»

UNE RÉPONSE SUR MESURE Première étape de Mouv’Up : faire remonter les initiatives des décideurs locaux et des acteurs de terrain. Ensuite, il s’agit d’aider les associations et les structures à monter leur projet de plate-forme de mobilité solidaire. Pour chacune d’elles, un poste de Conseiller en mobilité est créé afin d’orienter les publics vers les solutions les plus adaptées. «Le programme Mouv’Up, analyse Thérèse Martinet, permet de passer d’une phase d’expérimentation à une phase de déploiement avec la volonté de couvrir tous les territoires qui en ont besoin en garantissant la naissance d’une plate-forme de mobilité solidaire de qualité au plus près des publics vulnérables. Clairement, sans mobilité, on est rapidement en situation d’isolement. C’est une condition essentielle pour accéder à l’emploi, à l’éducation ou à la culture et maintenir le lien social.» Lieu : France 6 000 bénéficiaires

LA ROUE DE SECOURS BOURSE AU PERMIS Lieux : Doubs et Jura 25 bénéficiaires

AIL MIDI-PYRÉNÉES CHÉQUIER MOBILITÉ Lieux : Gers et Lot 160 bénéficiaires

Et aussi... Espace Mobile Sud Charente, MEF Pays de Thur Doller, MEFAC, Mobil’Emploi 73, Uni-Est.

12 • RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013

Certaines personnes en situation de précarité ne bénéficient d’aucune aide publique, car elles dépassent sensiblement les plafonds d’éligibilité : chômeurs, bénéficiaires de l’Allocation de solidarité spécifique, travailleurs pauvres, apprentis, etc. Pour eux, la plate-forme de mobilité solidaire AIL MidiPyrénées a imaginé, avec le soutien financier de la Fondation, un «chéquier mobilité» d’une valeur totale de 100 à 200 euros par bénéficiaire. Les chèques mobilité permettent au bénéficiaire de gérer son «compte mobilité», comme il l’entend et selon ses besoins : location de deux-roues, de voitures, réparation, entretien, etc.

Après avoir fait, à deux reprises, don de scooters à la plate-forme de mobilité solidaire La Roue de Secours, la Fondation finance, à partir de fin 2013, un parcours sécurisé vers le permis de conduire. Chaque bénéficiaire reçoit une bourse d’un montant de 600 euros pour financer une partie du coût du permis de conduire. Il se voit offrir un diagnostic mobilité en amont et un accompagnement personnalisé pour décrocher le précieux sésame et faciliter ainsi l’accès à l’emploi.

FONCTIONNEMENT D’UNE PLATE-FORME DE MOBILITÉ SOLIDAIRE SE REPÉRER / SE DÉPLACER

GÉRER SON STRESS FREINS COGNITIFS, PSYCHOLOGIQUES, SOCIOCULTURELS

FORMATIONS À LA MOBILITÉ ACCOMPAGNEMENT CODE DE LA ROUTE ET PERMIS DE CONDUIRE

AUTO-ÉCOLES SOCIALES…

FORMATIONS SUR MESURE

TRANSPORTS EN COMMUN

DIAGNOSTIC PERSONNALISÉ FREINS LIÉS À LA MÉCONNAISSANCE DU RÉSEAU DE TRANSPORT

CONSEILS EN MOBILITÉ

TRANSPORT MULTIMODAL

OPÉRATEURS DE TRANSPORTS PUBLICS… OPÉRATEURS DE COVOITURAGE

GUICHET UNIQUE

COVOITURAGE

FREINS FINANCIERS

FREINS MATÉRIELS

RECHERCHE AIDE FINANCIÈRE

ACCÈS À UN VÉHICULE

MONTAGE DOSSIERS FINANCIERS - MICROCRÉDIT

PÔLE EMPLOI, CAF, CCAS

SCOOTERS

LOUEUR SOLIDAIRE 2 ROUES

VOITURE

LOUEUR SOLIDAIRE 4 ROUES

TRANSPORT À LA DEMANDE

GARAGE SOLIDAIRE

VÉLO

RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013 • 13

MOBILITÉ ET INSERTION

GARAGES SOLIDAIRES

LES GARAGES DU CŒUR Les garages solidaires permettent aux plus défavorisés d’entretenir, réparer ou acquérir un véhicule à moindre coût. La Fondation soutient ces structures qui sont aussi souvent des entreprises d’insertion. Gros plan sur L’Auto-mobilité, créée par Jean-Michel Silva, dans le département du Pas-de-Calais.

L

e 2 mai 2007, la vie de Jean-Michel Silva bascule. À 49 ans, cet ancien cadre commercial, ancien copilote de rallye et passionné d’automobile, chute dans un escalier. Suivent 27 jours de coma, 5 opérations de la colonne vertébrale et une dégringolade sociale et familiale : licenciement, divorce. Plus rien. «J’ai vécu trois années d’enfer. Je me suis retrouvé à la rue. On plonge vite», se souvient-il. Mais l’homme est un battant. Pendant trois ans, il est Responsable local de l’association les Autos du Cœur, une structure qui offre des voitures aux plus démunis. «Je me suis aperçu que ce n’est pas parce qu’on donne une voiture à quelqu’un qu’on le sort obligatoirement de la mouise. Si la voiture a un pépin, la personne retourne à la case départ, car elle n’a pas les moyens de la faire réparer. Et imaginez votre vie sans voiture !» Jean-Michel Silva a alors l’idée de créer un garage solidaire. Pendant la phase de création de son entreprise solidaire, il rencontre les acteurs du Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi (PLIE) qui soutiennent son projet. De plus, la communauté Emmaüs met à sa disposition un bâtiment à proximité du garage.

DISPOSITIF MICROCRÉDIT SOCIAL Le 2 janvier 2012, le garage solidaire L’Auto-mobilité ouvre ses portes. «C’est un garage tout à fait classique, où l’on peut entretenir son véhicule, le faire réparer ou en acheter un. Mais il est réservé aux personnes en difficulté», souligne Jean-Michel Silva. L’Auto-mobilité

accueille donc des bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), des demandeurs d’emploi, des travailleurs précaires, des retraités et handicapés à faibles ressources qui ont un besoin impératif de mobilité. En tant que référent microcrédit social, L’Auto-mobilité aide ses clients à monter des dossiers de demande de microcrédit qui sont des prêts personnalisés à faible taux d’intérêt et sans garantie pour l’emprunteur. Accordés sous certaines conditions, ils permettent par exemple d’acheter ou faire réparer un véhicule. L’Association définit ensuite un plan de remboursement, sur trois ans, avant de transmettre les dossiers à une banque solidaire qui instruit les demandes. Pour l’heure, 107 familles ont obtenu un microcrédit social. Après deux ans d’activité, le garage solidaire compte deux mécaniciens à plein-temps, 500 adhérents et a déjà vendu, à tarif social, 150 voitures. Le soutien financier de la Fondation lui a permis de développer son parc automobile et d’acheter du matériel. «J’ambitionne maintenant d’ouvrir un atelier de tôlerie et de développer l’activité pièces détachées.» Lieu : Pas-de-Calais 200 bénéficiaires

Et aussi... Garage solidaire gardois, Moto-club des montagnes noires, Solidarauto 38, Solidarité Accueil Initiatives Mobilité pour l’Emploi. À gauche : Pascal Lemaire, chef d’atelier à l’Auto-mobilité. 54 ans, 34 ans de métier et une détermination sans borne à aider les plus démunis. Ci-contre : Jean-Michel Silva, fondateur du garage solidaire l’Automobilité.

14 • RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013

AUTO-ÉCOLES SOCIALES

UN PERMIS POUR L’EMPLOI Les auto-écoles sociales permettent aux plus défavorisés de passer le permis de conduire à moindre frais, dans une démarche d’insertion. Ils bénéficient d’un accompagnement sur mesure. La Fondation soutient plusieurs structures de ce type, dont Poinfor en Haute-Marne.

L’

Francis Coudray, auto-école associative du pays de Directeur de Chaumont a vu le jour en 2012. «Au départ, l’auto-école Poinfor est un organisme de formation créé sociale Poinfor. en 1996 et implanté sur les bassins d’emploi de Langres, Saint-Dizier et Chaumont en Haute-Marne», explique Francis Coudray, Responsable de la structure. Son projet s’inscrit dans la lutte contre les exclusions et pour la promotion des individus. Poinfor est ainsi partenaire des politiques publiques de lutte contre le chômage. «Nous nous adressons à des publics en grande difficulté et les accompagnons dans leurs besoins en matière de santé, de logement, de budget, de mobilité, etc. Il y a quelques années, nous avons constaté que ne pas avoir son permis de conduire en Haute-Marne, territoire rural, empêche d’accéder à l’emploi, à un stage ou à la formation. Le département est dépourvu de transports publics. Il fallait sortir de cette spirale de l’exclusion. C’est ainsi que nous est venue l’idée de créer une auto-école associative. Nous nous sommes rapprochés de la Fédération des Associations de la Route pour l’Éducation (FARE) pour construire notre projet», raconte Francis Coudray. Les bénéficiaires de l’autoécole associative sont accompagnés par un référent dans une démarche d’insertion ou de réinsertion sociale et professionnelle. L’obtention POINFOR EN du permis de conduire en QUELQUES DATES est l’une des étapes clés. • 1996 : Création de Poinfor La Fondation apporte son soutien financier à l’auto• 2012 : Création de l’autoécole associative avec école. «En 2014, elle devrait 80 personnes bénéficiaires intégrer une plate-forme en 2012 et 2013 départementale de mobilité • 2014 : Intégration probable solidaire actuellement en d’une plate-forme de construction.»

mobilité solidaire

Lieu : Haute-Marne 50 bénéficiaires

Et aussi... Adalea, Auto’mobil, Écomobilité Lorraine, Mission locale du pays de Fougères, Tremplin Insertion Chantier.

RESPIRE UN PERMIS POUR L’EMPLOI Lieu : Loiret 90 bénéficiaires La Régie de quartier Respire a pour mission d’améliorer les conditions de vie des habitants des Quartiers Sud de Saint-Jeande-la-Ruelle, à Orléans, en embauchant en priorité des habitants du quartier. En 2010, elle a créé l’auto-école sociale baptisée «Un Permis pour l’emploi». Elle s’adresse à des publics en insertion et ne pouvant suivre des apprentissages dans des auto-écoles classiques. Le dispositif leur permet de passer le permis à moindre coût et de bénéficier d’une pédagogie adaptée pour lever d’éventuels freins cognitifs et/ou psychologiques. En 2013, la Fondation a financé l’achat d’un véhicule à boîte de vitesses automatique qui permet de simplifier l’apprentissage de la conduite. En 2012, elle avait aidé la Régie pour l’achat de matériel destiné à son garage solidaire.

RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013 • 15

MOBILITÉ ET INSERTION

LOCATIONS SOLIDAIRES

LA PICARDIE EN DEUX-ROUES La location de véhicule à moindre coût est un levier pour l’accès à un emploi ou à une qualification. La Fondation soutient des associations qui développent ces services de proximité.

«

E

n travaillant comme conseiller en insertion socioprofessionnelle auprès de jeunes dans un quartier de Beauvais, j’ai compris à quel point le manque de mobilité est un frein à l’insertion», raconte Jérôme Mullot, fondateur en 2009 de l’association MOB 60 : Mobilité dans l’Oise et le Beauvaisis. C’est après un licenciement économique que ce passionné de moto, âgé de 55 ans et Picard d’origine, passe un diplôme de mécanicien deux-roues et se lance dans l’aventure MOB 60. «En Picardie, de nombreux villages ne sont pas desservis par les transports publics. C’est l’une des raisons pour lesquelles le Conseil Général de l’Oise m’a aidé pour le financement du fonctionnement de la structure. Et j’ai trouvé un hangar à louer à côté d’une ferme dans le hameau de Courroy.» C’est là que MOB 60 coordonne un service de location de cyclomoteurs et de scooters à moindre coût et a ouvert un atelier de mécanique pour la maintenance et la réparation. «Les bénéficiaires de tous âges sont

recommandés par les services sociaux. Ce sont des personnes en difficulté qui n’ont pas le permis ou qui l’ont perdu et n’ont pas les moyens financiers de le repasser. Nous les dépannons pour quelques mois en leur louant un deux-roues à un tarif avantageux. Il leur permet de chercher un emploi, passer un entretien d’embauche ou se rendre à leur travail», explique Jérôme Mullot.

60 SCOOTERS À L’HORIZON 2015 Aujourd’hui, la structure compte trois salariés permanents. En 2012, la Fondation a fait don à MOB 60 de dix scooters et, en 2013, d’un véhicule utilitaire pour assurer la livraison de cyclomoteurs chez les bénéficiaires ou, si nécessaire, les emporter à l’atelier mécanique afin de les réviser. «Nous organisons également un module de “redynamisation” pour des adultes qui n’ont pas travaillé depuis longtemps, pour les aider à reprendre confiance en eux.» Parallèlement, et en partenariat avec l’auto-école solidaire Parcours Plus, MOB 60 propose aux jeunes de passer le Brevet obligatoire de Sécurité Routière (BSR) à un tarif peu élevé. «En 2014, nous allons aussi ouvrir deux antennes dans le Pays de Thelle et le Vexin-Sablons, ainsi que dans le Pays de Bray. Notre objectif est d’avoir 60 deux-roues d’ici à 2015», annonce Jérôme Mullot (ci-dessous). Lieu : Oise 150 bénéficiaires

Et aussi... Agence éco-mobilité, Coallia, Dynamob. 16 • RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013

TRANSPORTS

TISSER DU LIEN SOCIAL Les services de transport des associations facilitent les déplacements des personnes défavorisées et isolées en zone rurale ou dans des périphéries urbaines mal ou peu desservies par les transports publics.

«

N

ous sommes présents sur le canton d’Antrain depuis vingt ans. Nous avons appris à connaître des familles très pauvres, qui viennent à la Maison Arc-en-ciel, l’antenne locale d’ATD Quart Monde à Bazouges-la-Pérouse. Nous menons notamment des actions en direction de la petite enfance et organisons des activités éducatives et des sorties culturelles. Parallèlement, certaines communes du canton ont mis en place des espaces jeux-rencontres.

TISSER DU LIEN GRÂCE À LA MOBILITÉ Notre action consiste à être au plus près des familles défavorisées qui ne vont pas spontanément dans ces espaces par peur de se faire remarquer, mais aussi parce qu’elles ne peuvent se déplacer», explique Jean-Paul Petitat, volontaire au sein de l’organisation. Il était donc indispensable de faciliter le rapprochement des plus pauvres avec les actions d’ATD Quart Monde. À l’automne, la Fondation a offert un véhicule de transport de personnes pour emmener les familles vers le lieu des activités. «Ce n’est pas un simple taxi. Il s’agit d’être plus efficace dans le travail de lien que nous tissons avec les familles les plus défavorisées pour qu’elles sortent de leur isolement et rencontrent les autres habitants. Ces relations se construisent avec le temps et dans un climat de confiance mutuelle», souligne Jean-Paul Petitat. Lieu : Ille-et-Vilaine 110 familles bénéficiaires

ESCAPADE SERVICE D’UN «MÉDIABUS» Lieu : Doubs 500 bénéficiaires Grâce au soutien financier de la Fondation, l’Espace Socioculturel d’Audincourt pour la Promotion d’Activités et le Développement des Échanges (ESCAPADE) mettra en service, en janvier 2014, le «Médiabus», un minibus de 9 places. «L’objectif du projet est de créer du lien entre les habitants et de favoriser une mixité générationnelle et culturelle», souligne Ersin Arslan, son Directeur. Dès janvier, les personnes à mobilité réduite et les seniors seront véhiculés pour faire leurs courses. Les familles pourront profiter d’activités culturelles à Montbéliard, découvrir des jardins bio et bénéficier d’un restaurant solidaire. Les jeunes en insertion se rendront par exemple à des forums de l’emploi. Le bus est aussi mis à la disposition d’associations pour organiser leurs activités : ateliers musicaux, festivals, etc.

«Ne pas posséder de voiture, surtout en zone rurale, c’est être isolé, ne pas pouvoir aller vers les autres et finir par se replier sur soi. Avec ATD Quart Monde, nous avons réfléchi pour définir le véhicule le plus adapté pour aller vers les familles les plus démunies. Le choix s’est porté sur un véhicule familial offert par la Fondation. Être parrain m’a permis de vivre des moments très forts d’échanges humains et d’avoir une vision plus concrète des solutions que la Fondation apporte à la problématique de la mobilité.» RÉGIS NICOLAS, parrain ATD Quart Monde Bretagne, Ingénieur R&D PSA Peugeot Citroën Rennes.

Et aussi... Croix-Rouge suisse, Fondation Obra Do Ardina, Fundacion Juan Sonador, Movimiento ciudadano «O noso barrio», Rio Solidario.

RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013 • 17

MOBILITÉ ET INSERTION

SERVICES ITINÉRANTS

LUTTER CONTRE L’ISOLEMENT Favoriser la mobilité des associations qui viennent en aide aux personnes dans le besoin, souvent en rupture sociale et familiale, est l’un des axes majeurs du travail mené par la Fondation PSA Peugeot Citroën. Le projet «Croix-Rouge sur Roues» en est la parfaite illustration.

S

ur le terrain, la Croix-Rouge française constate une augmentation de la précarité, la raréfaction des services publics de proximité et l’isolement croissant d’une population vieillissante notamment en zone rurale. Plus que jamais, il est urgent de développer de nouvelles logiques d’accompagnement vers l’autonomie et d’améliorer la couverture du territoire pour aller vers À tous les publics. L’accès des associations TRAVERS LE PARTENARIAT d’aide d’urgence à la mobilité est donc PLURIANNUEL 2012indispensable. C’est pourquoi, en 2012, 2015 «CROIX-ROUGE la Fondation et la Croix-Rouge française SUR ROUES», la Fondation ont signé un partenariat d’envergure souhaite faciliter durablement nationale sur trois ans autour d’un sujet l’accompagnement social de majeur qui les rapproche : «lutter contre tous ceux qui se retrouvent l’isolement». Premier volet en 2012, avec en situation de précarité, la réalisation de l’étude «État des lieux et y compris les personnes analyse des dispositifs itinérants du réseau les plus isolées. Croix-Rouge française» visant à relever les bonnes pratiques déjà existantes. Elle a conduit à la mise sur pied du dispositif «CroixRouge sur Roues». «Il s’agit d’aller vers des populations qui ne viennent pas dans nos unités fixes ou dans des endroits où elles ont fermé», souligne Jadwiga Woznica Raoulx, en charge du projet. À terme, dix délégations de la Croix-Rouge française seront dotées de dispositifs itinérants d’aide sociale financés par la Fondation avec : accueil, écoute, soutien psychologique, aide alimentaire, accès aux droits, prévention santé, distribution de produits d’hygiène, vestiboutique, etc. Les deux premiers véhicules aménagés ont été livrés en novembre 2013, dans l’Ain (voir encadré) et dans le Gers, et un troisième est destiné à la Guyane. Ils participent notamment à relever les besoins des populations pour développer des actions de mobilité avec pour objectif de proposer une palette élargie d’activités et de services. Lieu : France

18 • RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013

AIDE ALIMENTAIRE «CROIX-ROUGE SUR ROUES» DANS L’AIN Lieu : Ain 300 bénéficiaires «Les communes dans lesquelles nous n’avons pas d’antennes fixes ont de moins en moins de locaux à nous prêter ou ceux-ci ne sont pas adaptés à notre activité», explique Julie Biron, salariée au sein de cette délégation pour les dispositifs itinérants. C’est l’une des raisons qui l’ont poussée à réfléchir à un projet itinérant. La délégation a ainsi été la première à bénéficier d’un véhicule équipé pour la distribution d’aide alimentaire dans le cadre du dispositif «Croix-Rouge sur Roues».

Services itinérants

«CROIX-ROUGE SUR ROUES», UN PARTENARIAT INNOVANT «La Fondation apporte son soutien financier qui est essentiel. Mais elle apporte bien plus que cela. Elle met des compétences métiers au service de ce partenariat, via PSA Peugeot Citroën. Des collaborateurs ont par exemple participé à la rédaction de cahiers des charges techniques pour la construction du dispositif “Croix-Rouge sur Roues”. Les aménagements des véhicules financés par la Fondation ont été co-conçus par la Croix-Rouge française et la marque Peugeot, en partenariat avec un équipementier. Par ailleurs, une grande confiance s’est établie entre la Croix-Rouge et la Fondation, qui nous laisse toute liberté pour coordonner ce projet. À charge pour nous de faire remonter, chaque trimestre, les résultats concrets des actions déjà mises en œuvre.» JADWIGA WOZNICA RAOULX En charge du dispositif «Croix-Rouge sur Roues».

RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013 • 19

MOBILITÉ ET INSERTION

Services itinérants

LE BUS DE LA CRÉATION D’ENTREPRISE «BGE PaRIF, membre fondateur du premier réseau d’appui aux entrepreneurs, a signé, en 2013 avec la Fondation, une convention sur deux ans pour démarrer le projet original de Bus de la Création d’Entreprise. La Fondation a fait don d’une fourgonnette qui a été aménagée et équipée pour l’accueil du public. Elle apporte aussi son soutien financier à son fonctionnement. Unique en son genre en Île-de-France, ce Bus a pour objectif d’aller à la rencontre de populations qui sont mal informées sur l’entrepreneuriat. Il cible des personnes, sans idée arrêtée, mais avec une très forte envie de créer leur activité, des porteurs de projets qui cherchent des capitaux en phase de création, mais aussi des salariés qui envisagent d’entreprendre. Nous les informons et les conseillons sur le parcours de la création d’entreprise ou d’une activité indépendante.» ISABELLE LARREGNESTE, Directrice du développement de BGE PaRIF.

Lieu : Île-de-France

20 • RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013

URGENCE SOCIALE

FACILITER L’ACCÈS À L’INSERTION Face à la précarité toujours croissante, la Fondation renouvelle son soutien aux associations qui vont à la rencontre des plus démunis. Décryptage avec le réseau de l’Association Nationale pour le Développement des épiceries Solidaires A.N.D.E.S.

C

et automne, trois épiceries solidaires du réseau de l’Association Nationale pour le Développement des Épiceries Solidaires (A.N.D.E.S.) ont chacune reçu un véhicule utilitaire de sept places qui allie transport de personnes et transport de denrées alimentaires. Un don qui représente l’aboutissement d’un travail commun entre la Fondation et l’A.N.D.E.S. L’enjeu : permettre à des populations en situation de précarité, et rencontrant des problèmes de mobilité, d’accéder à l’aide alimentaire, mais aussi aux actions de socialisation, d’insertions sociale et professionnelle proposées par quelquesunes des 230 épiceries solidaires du réseau. «Car outre l’approche de l’aide alimentaire, il s’agit d’asseoir une démarche d’insertion durable. Il faut créer du lien, responsabiliser et autonomiser. Les bénéficiaires ne sont pas dans l’assistanat. Ils ont un libre choix des produits et sont “consom’acteurs”», explique Christophe Aveline, Chargé de mission conseil et expertise du réseau.

RESPONSABILISER ET AUTONOMISER Dans cet objectif, une épicerie solidaire ne donne pas les produits et les aliments, elle les vend. Mais ils sont environ 90 % à 70 % moins chers que dans un commerce classique. Par ailleurs, tous les bénéficiaires de l’épicerie peuvent participer à des ateliers (cuisine, équilibre alimentaire, bilan santé, etc.), et à des sorties culturelles. Autre particularité : ils s’engagent sur un projet personnel : rembourser une dette, payer une facture, apprendre à gérer son budget, acheter une paire de lunettes, etc. Autant de premiers pas pour remonter la pente. «Cet accompagnement permet aux personnes de retrouver l’estime d’elle-même et la dignité que beaucoup perdent en situation de précarité», souligne Christophe Aveline. Une précarité accrue par les freins à la mobilité.

>>>

La Grande Maison : chantier d’insertion et de maraîchage de l’A.N.D.E.S.

RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013 • 21

MOBILITÉ ET INSERTION

Urgence sociale

«Dans le cadre du partenariat avec la Fondation, l’A.N.D.E.S. a mené une étude afin de cerner les besoins en matière de mobilité au sein de notre réseau. De nombreux freins ont été identifiés tant en zone rurale, où les transports en commun sont souvent inexistants, qu’en zone périurbaine. Nous avons aussi constaté que certaines épiceries solidaires rencontrent des difficultés pour transporter les denrées et les produits. C’est pourquoi, nous nous sommes conjointement orientés vers le développement d’un service de transport de personnes et de transport alimentaire. Nous pouvons désormais mieux accompagner les bénéficiaires sur des actions complémentaires comme les sorties culturelles, les ateliers et les actions de prévention, en lien avec des partenaires locaux.» CHRISTOPHE AVELINE, Chargé de mission conseil et expertise du réseau A.N.D.E.S.

22 • RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013

LES FREINS À LA MOBILITÉ >>> LEVER En effet, une étude réalisée par l’A.N.D.E.S., dans le cadre du partenariat avec la Fondation, a mis en lumière les besoins et a permis de définir les meilleures solutions de mobilité pour l’A.N.D.E.S. «De nombreuses personnes ne peuvent pas venir jusqu’à nous, faute de transports en commun ou parce qu’elles n’ont ni permis ni véhicule.» Après un appel à projets et une sélection par la Fondation et par l’A.N.D.E.S., trois épiceries solidaires ont reçu un véhicule, l’une dans l’Indre, une autre dans l’Allier et une troisième à Toulouse, dans le quartier sensible du Mirail. «Plus d’une centaine de foyers en profiteront sur les trois épiceries, précise Christophe Aveline. Par ailleurs, trois autres épiceries de notre réseau pourront bénéficier d’une mutualisation du véhicule. À titre d’exemple, la fourgonnette remise à l’épicerie de Bourbonl’Archambault dans l’Allier permettra de toucher les publics de plus de 40 communes sur 4 cantons.» En parallèle, la Fondation a fait don de quatre cyclomoteurs et d’un scooter pour favoriser la mobilité et l’accès à l’emploi durable des salariés d’un chantier d’insertion de l’A.N.D.E.S. «La Grande Maison», situé dans l’Orne et qui mène une activité de maraîchage. Lieux : Indre, Allier, Haute-Garonne 350 bénéficiaires

LE BOL D’AIR COLLECTE ET TRANSPORT DE PERSONNES Lieu : Nord 60 bénéficiaires

BANQUE ALIMENTAIRE DE MOSELLE LIVRAISON DES DENRÉES Lieu : Moselle 12 000 bénéficiaires La Banque Alimentaire bénéficie à 12 000 personnes par mois via les associations caritatives présentes sur le territoire, auxquelles elle a distribué 1 300 tonnes de denrées en 2012. «Les besoins ne cessent de croître et les aides européennes diminuent. Nous devons parcourir de plus en plus de kilomètres pour collecter les aliments», confie Élisabeth Didion, sa présidente. En novembre 2013, grâce à l’aide financière de la Fondation, la Banque a acquis une camionnette frigorifique pour accroître le nombre de ses points de collecte et livrer des associations se trouvant parfois à plusieurs dizaines de kilomètres. Objectif : leur livrer des fruits et des légumes essentiels à l’équilibre alimentaire, des produits frais et congelés.

«Je suis jeune retraitée, mais je ne suis pas du genre à rester au fourneau ou à tricoter !», lance Denyse Brillon lorsqu’on l’interroge sur les motivations qui l’ont poussée à ouvrir en septembre 2012, avec une poignée de bénévoles, l’épicerie solidaire Le Bol d’Air à Seclin dans le Nord. Denyse effectue notamment des «ramasses» pour récupérer les denrées alimentaires données par les grandes surfaces avant leur date de péremption. Pour réaliser ces «ramasses» et en augmenter le nombre, la Fondation a financé, fin 2013, l’achat d’un véhicule utilitaire. «Il permet aussi d’aller chercher les bénéficiaires isolés pour les amener à l’épicerie, leur permettre de participer à nos actions, nos événements, et les reconduire chez eux.»

Et aussi... Banque Alimentaire de Rouen, Communita di Sant’Egidio, Épicerie solidaire de l’Aude, PlaNet Finance Mulhouse, Samusocial de Paris.

RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013 • 23

MOBILITÉ ET HANDICAP Consciente de l’importance de faciliter la vie quotidienne des personnes en situation de handicap, la Fondation s’engage auprès des associations qui agissent dans ce domaine afin d’accroître leur autonomie.

é t i l i b o m SPORT

ACCÈS

n e i t u o s

24 • RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013

MIE

n o i t a r Intég NO UTO

A

s r i s i o L

SPORTS, LOISIRS ET DÉFIS DU QUOTIDIEN

VIVRE ENSEMBLE DES VACANCES EXTRAORDINAIRES Depuis treize ans, l’Association des Paralysés de France (APF) organise, en lien avec Handicap International, des «séjours inclusifs en milieu ordinaire».

C

ela signifie qu’APF offre la possibilité à des enfants et adolescents handicapés physiques, mais aussi mentaux, de séjourner en compagnie d’enfants valides dans des centres de vacances, via des organismes partenaires : UCPA, Fédération des œuvres laïques, Fédération Léo Lagrange, Temps Jeunes, Hiver Printemps Été, etc. Le soutien pluriannuel de la Fondation permet de développer ces séjours inclusifs sur un mode innovant. D’ici à 2015, environ 150 enfants et jeunes handicapés en bénéficieront. L’objectif est, qu’à terme, les organismes partenaires soient autonomes pour l’accueil de jeunes en situation de handicap, qui nécessitent une prise en charge particulière. «Le partenariat avec la Fondation PSA Peugeot Citroën permet de multiplier le nombre de “séjours mixtes”. Les groupes y sont pour moitié composés d’enfants valides et pour l’autre d’enfants handicapés. Il s’agit de leur permettre de vivre ensemble des vacances extraordinaires», explique Céline Hartmann, responsable d’APF Évasion en charge du projet. Son rôle est notamment d’accompagner les organismes de vacances pour l’accueil d’enfants handicapés en facilitant si nécessaire le recrutement et la formation d’accompagnateurs référents qui aident à l’intégration d’enfants non valides dans le groupe. Ce partenariat est le second volet du soutien de la Fondation à l’APF. En 2012, il concernait la réalisation d’un parcours d’accessibilité qui avait pour objectif de sensibiliser le grand public aux embûches que rencontrent les personnes à mobilité réduite dans leurs déplacements quotidiens.

Et aussi... Fédération Française de Sport Adapté, Karting 61

Cirque Platzak à Saint-Martin-du-Bec (Seine-Maritime).

«L’été dernier, j’ai participé à un séjour mixte à Avignon sur le thème du théâtre pendant le festival. Nous étions 22 dont la moitié de jeunes handicapés. Pour la première fois, je n’étais pas la seule personne handicapée du groupe. Ça m’a rassurée. J’ai pu aussi partir avec des amis handicapés. Je suis ravie de mon séjour. J’ai des difficultés d’élocution et m’exprimer sur scène m’a beaucoup apporté. Je me suis aussi fait de nouveaux amis et les discussions avec les animateurs du séjour étaient très enrichissantes.» CAROLINE NITSCHMANN, 15 ans. RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013 • 25

Sports et loisirs

«Le partenariat entre nos structures s’est construit petit à petit, dans un climat d’écoute et de confiance. La mixité nous a semblé une composante essentielle de ce projet de séjours de vacances inclusifs en milieu ordinaire. Pourquoi la mixité ? Car, jusqu’à présent, il arrivait souvent qu’un jeune en séjour inclusif soit la seule personne handicapée du groupe. C’est une situation qui n’est pas facile à vivre, soit que le jeune ait le sentiment de ralentir le groupe, soit qu’il devienne une sorte de mascotte. Au contraire, quand les jeunes handicapés sont plusieurs au sein d’un groupe mixte valides et nonvalides, ils peuvent partager leurs différences entre eux, mais aussi avec les enfants valides, ne pas être au centre de tous les regards et apprendre à vivre ensemble.» CÉLINE HARTMANN, Adjointe au secteur Enfance Jeunesse et Responsable des vacances inclusives à l’APF Évasion.

26 • RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013

DÉFIS DU QUOTIDIEN

L’ADAPT ASSOCIATION POUR L’INSERTION SOCIALE ET PROFESSIONNELLE DES PERSONNES HANDICAPÉES Lieu : Seine-Maritime 100 bénéficiaires L’ADAPT fait de la conduite un outil d’insertion. En 2013, la Fondation s’est engagée à soutenir la délégation locale d’Elbeuf pour l’acquisition d’un simulateur de conduite. Objectifs : diagnostiquer le handicap de l’élève et ses potentialités pour le compenser, simuler les conditions de conduite variées et diminuer le coût de l’apprentissage de la conduite.

ARIS AVENIR DYSPHASIE UN PERMIS POUR LES DYS Lieux : Paris, Lyon, Strasbourg, Nantes 50 bénéficiaires Le projet a été lancé en 2011, avec le soutien financier de la Fondation, pour favoriser l’accès au permis de conduire des jeunes DYS (dyslexiques, dysphasiques et dyspraxiques) qui souffrent d’un trouble du langage. Les jeunes suivent une préformation adaptée au Code de la route avant d’intégrer une auto-école. Dans le cadre des Prix de la Fondation, cette dernière apporte pour la deuxième fois, en 2013, son soutien à cette action au succès grandissant.

Lieu : Île-de-France 100 bénéficiaires Née de la volonté d’une bande de copains épris de course à pied, l’association Dunes d’Espoir fait partager cette passion à de jeunes handicapés. Elle organise leur participation à des courses à pied officielles durant toute l’année, partout en France, au moyen de joélettes (chaises à porteur équipées d’une roue). Après avoir cofinancé une course nature de deux jours en Normandie en 2012, la Fondation aide l’association à acquérir deux nouvelles joélettes grâce au Prix de la Fondation.

Lieu : Île-de-France 150 bénéficiaires La Fondation apporte son soutien financier à l’association ARIS, l’une des plus importantes structures associatives dans le domaine de la surdité en France et l’une des très rares autoécoles sociales spécialisées dans l’enseignement de la conduite pour les sourds et les malentendants. L’aide accordée par la Fondation permet de financer un crédit-bail sur dix-huit mois pour l’achat de trois véhicules d’auto-école.

LES AMIS DU QUATELBACH

DUNES D’ESPOIR UNE ROUE POUR COURIR

ASSOCIATION RÉGIONALE POUR L’INTÉGRATION DES SOURDS

DES VÉLOS ADAPTÉS

CASCOS VERDES

Lieu : Sausheim, Haut-Rhin, 50 bénéficiaires

ASSOCIATION ARGENTINE D’INSERTION DES PERSONNES DÉFICIENTES INTELLECTUELLES

L’association Les amis de l’EPHAD du Quatelbach a vocation à redonner de la mobilité aux personnes âgées dépendantes hébergées dans l’établissement à travers notamment la pratique du vélo. La Fondation a financé l’achat d’un vélo électrique adapté pour les personnes à mobilité réduite. Objectifs : sortir de l’établissement, maintenir des liens sociaux, améliorer les capacités physiques et psychiques.

Lieu : Buenos Aires, Argentine 40 bénéficiaires Elle mène un programme d’éducation à l’environnement qui comporte un volet insertion professionnelle. La Fondation aide au financement des coûts de mobilité des formateurs : transport, taxis, locations de fourgonnettes pour une campagne d’information sur les missions de l’association dans deux provinces.

RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013 • 27

ÉDUCATION ET CULTURE Favoriser l’accès à l’éducation et à la culture par la mobilité, c’est mettre cette mobilité au service de l’égalité des chances ou donner une deuxième chance à des jeunes fragilisés. C’est cette conviction que la Fondation défend aux côtés des associations, aussi bien au cœur des cités que dans les zones les plus rurales.

Diversité RE

IÈ T U O R É T I R SÉC U

ACCÈS

N E I T S OU

ÉG A LI

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CULTURE MOBILITÉ

28 • RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013

ÉDUCATION

FRATELI, DES «BOURSES MOBILITÉ» POUR LES JEUNES La mobilité des jeunes, notamment issus de milieux modestes, est un atout pour la réussite des études. La Fondation est aux côtés des associations qui favorisent cette mobilité.

L

association Frateli met en relation un étudiant boursier de l’enseignement supérieur d’origine modeste, ayant obtenu son bac avec mention, avec un parrain dont la formation lui permet d’accompagner, soutenir et conseiller son filleul. Il construit avec lui son orientation et lui ouvre son réseau professionnel. «Aujourd’hui, nous avons 1 000 parrainages actifs et nous recrutons, chaque année, une promotion de 250 nouveaux filleuls. Ces jeunes ont un problème d’enclavement social mais aussi, souvent, géographique. Agir sur l’un permet d’agir sur l’autre. Disposer du permis de conduire est parfois vital pour se rendre sur le lieu d’études dans un délai raisonnable, pour obtenir un stage, rechercher un premier emploi», explique Leslie Morvan, en charge de la communication et des partenariats. C’est pourquoi, pour la troisième année consécutive, la Fondation apporte une aide à Frateli. Les «bourses mobilité» assurent le financement de permis de conduire et de trajets des filleuls. En 2012-2013, la Fondation a financé 27 permis de conduire et 115 trajets. En 2014, l’objectif est de doubler ces chiffres. «La Fondation met ainsi en place une action pérenne, souligne Leslie Morvan. Parallèlement, nous travaillons en lien étroit avec les collaborateurs du Groupe afin qu’ils deviennent euxmêmes parrains.»

Frateli accompagne plus de 1 000 jeunes chaque année.

EL BARAKA

Et aussi... Élève ami de la sécurité routière, Fondation Furban, Gardiens de la sécurité routière, Prévention Routière du Doubs, Trans’boulot, Universcience, Université Tongji (en Chine).

«J’habite à Bondy en région parisienne. Me rendre à l’université de Créteil nécessite une heure vingt en transports en commun contre vingt minutes en voiture. Mon permis de conduire, en grande partie financé par la Fondation PSA Peugeot Citroën, va me permettre de gagner beaucoup de temps. Ni ma famille ni moi n’aurions eu les moyens d’en assumer le coût.»

SÉCURITÉ ROUTIÈRE Lieu : Algérie 100 000 bénéficiaires El Baraka est l’une des associations très actives en Algérie sur le thème de la prévention routière. Un sujet essentiel, car le nombre de tués sur les routes est très élevé. L’association a pour projet de limiter le nombre d’accidents et de réduire les décès sur la route grâce à une sensibilisation massive des conducteurs à la sécurité routière. Pour cela, cette année, grâce au soutien financier de la Fondation, elle a édité une «Charte du Bon Conducteur».

SONIA BENMAHIDDINE 22 ans, Master 2 en droit à l’université de Créteil.

RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013 • 29

ÉDUCATION ET CULTURE

CULTURE

MUMO, L’ART SUR LES CHAPEAUX DE ROUES La culture est un formidable moyen d’épanouissement et de compréhension du monde. Mais tout le monde n’y a pas accès, par méconnaissance ou par manque de moyen de déplacement. La Fondation soutient donc les initiatives liées à la mobilité pour mettre l’art à la portée de tous.

Q

u’est-ce qui est rouge ? Avec de grandes oreilles ? Réponse : le lapin géant gonflable de l’artiste américain Paul McCarthy qui sillonne, depuis presque trois ans les routes de France, d’Afrique, de Belgique, de Suisse et bientôt d’Espagne. La sculpture monumentale trône sur le toit du MuMo, le Musée mobile original qui tient dans un container conçu par l’architecte américain Adam Kalkin, posé sur un 25 tonnes. Un musée rien que pour les enfants ! Ils y découvrent des sculptures, peintures, dessins, installations vidéo réalisés à leur intention par une vingtaine d’artistes de renommée internationale comme Daniel Buren, James Turrell, John Baldessari, Claude Lévêque (voir encadré) qui explorent la thématique du «Vivre ensemble». Depuis ses premiers tours de roues, le MuMo est allé à la rencontre de 43 000 enfants dans 200 écoles, médiathèques, centres de loisirs, places de quartiers etc., parcourant plus de 28 000 km.

«Plus de la moitié des enfants qui visitent le MuMo ne sont jamais allés dans un musée. Pour la plupart d’entre eux, l’éloignement géographique est le principal frein à l’accès à l’art», explique Ingrid Brochard à l’initiative du projet. En partenariat avec l’Éducation nationale, ATD Quart Monde ou encore l’Unesco, le MuMo amène ainsi l’art dans les écoles en zone rurale ou dans les banlieues des grandes villes éloignées des musées. «L’art est un extraordinaire outil d’ouverture, de partage et d’éveil au monde», ajoute-t-elle. Pour la troisième année consécutive, la Fondation est mécène du MuMo qui fait aussi étape dans les sites industriels ou de R&D de PSA Peugeot Citroën. Lieu : France, en 2013 38 000 bénéficiaires

CLAUDE LÉVÊQUE ARTISTE PLASTICIEN «En septembre dernier, j’ai emmené dix élèves de deux écoles primaires sur les lieux de mon enfance à Nevers pour les faire dessiner. Nous avions pour objectif de créer une œuvre collaborative qui intégrera le MuMo. Ce qui est formidable avec les enfants c’est qu’ils sont imprévisibles. Ils apportent leur sensibilité, leur imaginaire, leur liberté. Moi je leur apportais quelque chose qui dépassait leur quotidien. L’éducation à l’art est essentielle, car c’est un élément fondamental du langage.»

Et aussi... Le Phénix, Les Musiques de la Boulangère, Pro Musicis 30 • RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013

MOBILITÉ ET ENVIRONNEMENT Contribuer à préserver et entretenir notre planète par le changement d’habitudes et de comportements, tel est notre défi à tous. La Fondation s’engage à sensibiliser toutes les générations sur la meilleure façon de pratiquer la mobilité de demain : une mobilité durable et raisonnée qui respecte l’environnement et l’équilibre de la biodiversité.

R LISER E U Q ÉDU NSIBI SE

r e v r PréMsoebilitraéble du

RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013 • 31

MOBILITÉ ET ENVIRONNEMENT

POUR UNE MOBILITÉ DURABLE La Fondation soutient des projets à destination du grand public qui ont vocation à lier environnement et mobilité, dont la sensibilisation des enfants et de leurs parents à la mobilité durable.

D

ans de nombreuses zones du territoire français, notamment les zones rurales, la voiture demeure un outil indispensable pour se déplacer faute notamment de transports en commun. Mais comment trouver des solutions intelligentes pour une mobilité de demain qui soit durable et préserve l’environnement ? En 2013, la Fondation a engagé une réflexion sur la place de la voiture dans la société conjuguée au présent et au futur avec la Fédération d’associations citoyennes et environnementales France Nature Environnement (FNE). «Il en est né un groupe de travail qui est parti du constat que la voiture a, pour l’heure, un usage individuel avec tous les problèmes de pollution que cela génère. Nous sommes en train d’imaginer un modèle de “mobilité multiple et partagée”. Il aboutira à un autre usage de la voiture grâce notamment au développement des pratiques de transport à la demande, de covoiturage et de voitures partagées qui permettent de réduire les émissions polluantes. Ainsi, nous obtenons un éventail de solutions qui sont adaptées aux différents territoires», explique Michel Dubromel, Responsable transport et mobilité durable de FNE. La Fondation a financé la mise en œuvre du groupe de travail suite à un congrès sur le thème de la mobilité, ainsi qu’une étude dans laquelle seront auditionnés un certain nombre d’experts. En 2014, une brochure, financée par la Fondation, sera réalisée pour sensibiliser les collectivités locales FRANCE à cette question de la NATURE mobilité durable.

Lieu : France Bénéficiaire : grand public

ENVIRONNEMENT C’EST : • une Fédération de 3 000 associations, créée en 1968, présente dans toutes les régions françaises, en métropole et outre-mer ; • 850 000 adhérents ; • des militants présents dans plus de 200 instances nationales de concertation ; • un combat permanent pour une nature préservée et un environnement de qualité.

32 • RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013

« GREEN LIFE, LOW EMISSIONS» PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT Lieux : Pékin, Shanghai, Guangzhou, Chine 300 000 bénéficiaires Lancé par l’association chinoise All Women’s China Federation en partenariat avec la direction Asie de PSA Peugeot Citroën, le programme «Green Life, Low Emissions» consiste à sensibiliser et à responsabiliser les enfants chinois et leurs parents à la protection de l’environnement, la mobilité durable et la sécurité routière. La Fondation participe à ce programme, lancé en 2011, et prévu pour s’étaler sur 5 ans. Elle imprime et édite des brochures pédagogiques et des posters destinés à 300 000 enfants. Elle soutient aussi des actions pour les enfants scolarisés (ateliers, classes vertes) à Pékin, Guangzhou et Shanghai et amenées à s’étendre dans d’autres villes du pays.

TABLEAU DE BORD 2013 DE LA FONDATION

GÉTAIRE

RÉPARTITION BUD

Environnement 5% Handicap 7%

64 % INSERTION URE 24 % ÉDUCATION ET CULT 7% HANDICAP 5% ENVIRONNEMENT

Urgence sociale 17 %

Culture 10 %

2,1 M€ Éducation 14 %

Plates-formes de mobilité 28 %

Location solidaire 2% Garages solidaires 3%

Auto-écoles sociales 5% Transports à la demande 5% Services itinérants 4%

OMBRE DE N N E N IO IT T R A P É R

PROJETS Environnement 1%

Insertion 53 %

Handicap 23 %

79 projets soutenus en 2013

Éducation et culture 23 %

RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013 • 33

GOUVERNANCE

LE CONSEIL D’ADMINISTRATION Le Conseil d’Administration décide des grandes orientations de la Fondation et valide le soutien à des projets de grande envergure. Il est présidé par Philippe Varin, Président du Directoire du Groupe et la Vice-présidence en est assurée par un membre du Conseil de Surveillance, Marie-Hélène Roncoroni. 9 membres, personnalités externes, Directeurs du Groupe et représentant du personnel le composent.

MARC FRIEDEL Censeur au Conseil de Surveillance de PSA Peugeot Citroënn

«Il me semble important que la Fondation soutienne des initiatives socialement innovantes, comme l’aide aux plates-formes de mobilité solidaires, et cherche à multiplier ces dispositifs dans toute la France.»

PHILIPPE VARIN

MARIE-HÉLÈNE RONCORONI

Président de la Fondation, Président du Directoire de PSA Peugeot Citroën

Vice-présidente de la Fondation, Membre du Conseil de Surveillance de PSA Peugeot Citroën

«La Fondation connaît un développement dont je suis heureux et dont tous les collaborateurs du Groupe peuvent être fiers. Elle est devenue un atout pour le Groupe.»

34 • RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013

«Au travers de partenariats avec des ONG ou associations comme la Croix-Rouge française, le Samusocial de Paris ou le réseau BGE, la Fondation soutient de nouvelles formes d’accompagnement vers l’insertion ou l’emploi en développant l’accès à la mobilité pour tous.»

CHRISTOPHE BERGERAND Directeur Russie, Ukraine, CEI de PSA Peugeot Citroën

Les clients de Peugeot et de Citroën sont de plus en plus sensibles à cette dimension de responsabilité sociale d’entreprise qui va bien au-delà de la qualité de nos produits et qui inclut les réseaux commerciaux des deux marques.

GÉRARD HAUSER

JEAN-FRANÇOIS KONDRATIUK

CHRISTIAN PEUGEOT

Administrateur de sociétés

Représentant des salariés au Conseil de Surveillance de PSA Peugeot Citroën

Délégué aux Relations Extérieures et Directeur Affaires Publiques de PSA Peugeot Citroën

«Le terrain d’action de la Fondation pour une mobilité partagée est au cœur des enjeux actuels d’aide à l’insertion sociale et professionnelle.»

«Les salariés adhèrent de plus en plus aux actions de la Fondation dont ils partagent les valeurs d’entraide et d’engagement personnel.»

«Les actions de la Fondation apportent un appui très utile à l’enracinement des sites du Groupe dans la vie des communautés locales en France comme à l’étranger.»

LE COMITÉ DE SÉLECTION Il se réunit pour examiner les projets présélectionnés par la Fondation et émettre ses recommandations. Il est composé de 10 membres : de personnalités du Conseil d’Administration, de l’équipe de la Fondation et de représentants de l’entreprise.

JONATHAN GOODMAN

PHILIPPE DORGE

Directeur de la Communication de PSA Peugeot Citroën

Directeur Ressources Humaines de PSA Peugeot Citroën

«La Fondation vient consolider l’image du Groupe et renforcer le lien entre les salariés dans une période particulièrement difficile.»

«Les collaborateurs de PSA Peugeot Citroën ont montré qu’ils sont prêts à s’engager personnellement dans des causes généreuses dans le sillage des actions de la Fondation.»

RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013 • 35

MOBILITÉ ET SOLIDARITÉ

«MERCI À VOUS TOUS QUI SOUTENEZ LA FONDATION !»

36 • RAPPORT D’ACTIVITÉ DE LA FONDATION 2013

LES DÉLÉGUÉS LOCAUX DE LA FONDATION Carolina Fernandez Albarran • Hélène Boulic • Mélanie Charles • Anne-Laure Descleves • Nunziata Dubois • Anabela Ferreira • Xiaoyan Hua Schwab • Jean-Noël Jacob • Monique Jeannaux • Rodrigo Junqueira • Phillipe Kalb • Magali Leduc • Jean-Charles Lefebvre • Érika Louis-Roy • Jorge Magalhaes Teixeira • Sophie Mariel • Anna Matova • Gaëlle Monteiller • Florence Moutappa • Gianmarco Ottolini • Paola Plantamura • Dmitri Portanski • Marlène Simoes • Cyrille Starck • Marina Stepina • Peter Svec • Maria-José Taboas

LES MARRAINES ET LES PARRAINS DE PROJETS Hassan Afgour • Érick Albano • Bénédicte Alzati • Jeanne Assant • M. Bachs • Patrick Baur • Christophe Bayle • Azim Bayram • Jacques Bedaux • Miroslava Belava • Laurent Bellier • Jean-Marc Bienvenu • Yannick Bodnar • Édith Boiteux • Cyril Bourgeois • Éric Breton • Gérard Campos • Jean-Michel Capelle • Bertrand Chabaud • Mathieu Chaix • Éric Cheminat • M. Clochard • Isabelle Corbineau • Jérôme Cureaux • Jean de Baudreuil • Franco de Vecchi • Jérôme Delaye • Doumbouya Dembele • Anne-Claire Desaleux • Thierry Desjuzeur • Sandro Diniz • Patrice-Henri Duchene • Marie-Véronique Durand • Daniel Faribeault • Christian Fauchoux • Nadège Faul • Pascal Feillard • Hervé Feller • Jean-Marc Fenelon • Matthieu Fifis • Peter Filip • M. Flachet • Karine Flores • Régis Fresnais de Coutard • Josette Gaillard • Nadine Gaillard • Manuel Gentile • Emmanuel Gommis • Arango Gonzalo • M. Guillemin • Delphine Gruau • Helia Guilherme • Joël Guillien • Brigitte Haas • Bernard Hayat • Emmanuel Hirgorom • Jean-François Huere • Alexandre Hussard • Jean-Marie Joly • Bénédicte Juyaux • Astrid Kalinowski • Anna Karapetyan • Noël Knibihler • Mei Lan Liu • Oussama Laraichi • Céline Le Cotonnec • Didier Le Menec • Jean-Paul Maciejewski • Serge Maffi • Stéphane Malle • Rosa Mansouri • Pascal Marchand • Florine Martel • Christophe Maubrey • Sylvaine Maury • Caroline Mille • Hervé Milralles • Céline Moinot • Noemi Montes Destar • M. Morrance • Jean-Baptiste Mounier • Franck Mouquet • Frédéric Muller • Marie-Claire Nayrolles • Régis Nicolas • Elisio Oliviera • Diego Martinez Otero • James Palmer • M. Perez • Bruno Perin • Laure Peugeot • Christophe Prévost • Laurent Quero • Pierre Rabaso • Cécile Rabault • Jean-Claude Rebrasse • Hervé Richard • François Riffaud • Roberto Rodrigues • Guillaume Rodriguez • Concepcion Rodriguez Martinez • Alain Rossit • Newton Ronchim • Patrick Roy • Olivier Ruellan • Francesco Salvia • Olga Sandova • Jean-Pierre Soulisse • Olivier Souville • Christian Sperandio • Jesus Tapiador Rodriguez • Micheline Schong • Shashikant Vaidyanathan • Alain Vergne • Philippe Vernus • Claudio Wilgenhoff • Olga Zaousilova

LES MÉCÈNES DE COMPÉTENCES Chantal de La Bourdonnaye • Ada de Filippo • Thérèse Martinet • Marc Peugeot • Emmanuel Tcherkezian

LA CENTAINE DE SALARIÉS-BÉNÉVOLES engagés aux côtés des équipes du Samusocial de Paris

LE COMITÉ DE SÉLECTION Hubert Chappotteau • Jean-Hugues Duban • Patrice-Henry Duchêne • Jean-Jacques Etchart • Nadège Faul • Pascal Feillard • Xavier Guisse • Sylvaine Maury • Hervé Richard

LES 2 000 FANS DE NOTRE PAGE FACEBOOK !

Crédits photographiques : M. Dupont-Sagorin, N. Fagot Studio 9, N. Gajic, C. Guibbaud, Nurun, D. Pizzalla, P. René, T. Shekwing, J. Stehlin, Associations Ail Midi-Pyrénées, All China Women’s Federation, A.N.D.E.S, APF Évasion, ATD Quart Monde, Banque Alimentaire de Moselle, Fabrice Gaboriau, Cascos Verdes, Croix-Rouge française, Cyclo d’Oye, Dunes d’Espoir, Educate Girls, EPEAP l’Horizon, Escapade (Centre social d’Audincourt), Frateli, Le Bol d’Air, Les Amis du Quatelbach, Mobil’Emploi 73, Mob 60, PSA Peugeot Citroën Communication Argentine, Direction Asie, Direction Russie, Centres de Production de Mangualde, Metz, Sochaux, Vigo, D.R.

Conception et rédaction : Sylvie Bader, Hugues Dufour, Laure Naimski, Virginie Percevaux et Monique Petenzi Création, production : Ce document a été imprimé par l’Association des Paralysés de France.

Impression de la couverture sur du papier Cyclus Print, pages intérieures sur du papier Cyclus Print.

Fondation d’entreprise PSA Peugeot Citroën autorisée par arrêté publié au Journal Officiel du 18 juin 2011 75, avenue de la Grande-Armée 75116 Paris www.fondation-psa-peugeot-citroen.org [email protected]