FO Set2V3 Les grands themes de l enfance


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Les grands thèmes de lʼenfance - Fiche n°1

Communiquer avec bébé

Les Fiches Outils du Parent Bienveillant

Communiquer avec bébé avant sa naissance

Décoder le langage corporel de bébé (sourires, gestes, mimiques…)

Lui parler : Dès 5 mois de grossesse,

Même si bébé ne parle pas encore, il sait mobiliser dʼautres moyens pour communiquer avec vous :

il entend les sons qui lʼentourent. Surtout les sons graves qui sont source dʼapaisement et de sécurité (la voix de papa notamment). Les voix familières en général permettent de le rassurer et favorisent son bon développement. Il faut savoir quʼaprès leur naissance, les bébés se calment plus vite lorsquʼils entendent une voix qui leur a parlé pendant la grossesse.

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Il communique avec son corps :

Dès sa naissance, il sʼexprime par les mouvements de son corps. Au début, ils ne sont pas intentionnels, mais ils le deviennent petit à petit. Dès tout petit il sait aussi très bien vous faire savoir sʼil est «tendu ou détendu» : les bras raides et écartés, le corps arc-bouté et la tête rejetée en arrière expriment une tension : quelque chose ne va pas et il a besoin dʼêtre soulagé. Et lorsquʼil pédale comme un fou ou a les jambes tendues vers le ciel, cʼest quʼil se décharge dʼun trop-plein dʼénergie lié à un plaisir ou à une excitation. Lorsque bébé est détendu, sont corps se regroupe sur lui-même, ses bras se replient sur sa poitrine, ses mains se Le toucher : Le sens du toucher est rejoignent, il porte son poing à la bouche ou attrape son pied pour le suçoter. lʼun des premiers sens qui se développe Vers 6 ou 7 mois, il commence à utiliser des gestes plus précis pour se faire comprendre : il pointe du doigt les objets chez le fœtus. Vers le 5ème mois de quʼil désire, tend les bras pour être pris etc. Ces gestes, de plus en plus nombreux et complexes avec le temps, grossesse, le bébé perçoit très bien sont souvent calqués sur les vôtres (si par exemple vous tendez les bras vers votre bébé pour le sortir du les caresses et y réagit. Une lit, il finira par vous tendre les siens dès quʼil aura envie que vous le preniez dans vos bras). Ce sont les Lʼhaptonomie consiste à étude sur des prémices de lʼapprentissage du langage (lire les fiches consacrées au langage des signes avec bébé). communiquer avec lʼenfant montré que ourrissons à n Il communique avec ses mimiques en plaçant ses mains de ntente de rsquʼon se co lo es d x u ta vi diverses façons sur le s in Pour se faire comprendre avant de parler, bébé utilise aussi des mimiques, liées à ses émotions. beso répondre aux eil, hygiène) ventre de la maman. m m Elles sont faciles à décoder puisque elles sont tout simplement… le reflet des vôtres : les gros so , re itu bébés (nourr s contacts e d Faîtes le test : caressez r e u o yeux lorsquʼil est en colère, une moue de la bouche lorsquʼil est triste etc. n à r sans cherche r euxu s t n votre bébé en lui parlant e li p re se s. Il communique avec sa voix avec eux, ils doucement; vous le des échange t n re ti re e s Les mimiques accompagnent souvent les gestes et rapidement bébé y associe aussi des sons : il mêmes et e sentirez certainement tre capable d ê tit e p n u st vocalise, essaie sa voix, babille, fait des bruits avec sa bouche et sa langue. Il comprend dʼailleurs Bébé e réagir. Cʼest magique ! r et ayant un bien vite que plus il en fait mieux ça marche. Tous ses efforts nʼont quʼun objectif : attirer votre communique t de contact e Rester zen ! Oui, cʼest attention et entrer en relation avec vous ! besoin vital n. plus facile à dire quʼà faire… de stimulatio Il communique avec ses sourires puis ses rires Mais sachant que les parents Bébé utilise différentes sortes de sourires pour vous transmettre ses messages. Dès quʼil commence à (surtout la maman) «communiquent» sourire intentionnellement, les sourires avec les yeux brillants expriment sa joie, sa gratitude et les sourires leurs émotions à bébé, il est préconisé accompagnés de battements de mains et de pieds indiquent quʼil vous reconnaît et aime être avec vous. À partir de 4 dʼéviter toute situation stressante, et ou 5 mois, ses sourires se transforment en fou rires. Votre bébé rit aux éclats quand il joue ou quand vous lʼamusez… des de privilégier les moments de joie, de moments de bonheur à lʼétat pur à ne rater sous aucun prétexte ! plaisir et de sérénité.

Les grands thèmes de lʼenfance - Fiche n°2

Décrypter les pleurs de bébé

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Quand tout va bien, les gestes, les premiers sourires et les vocalises de bébé sont à croquer. Mais lorsque quelque chose ne va pas ou sʼil a un besoin à satisfaire, les cris et les pleurs sont ses seuls recours... et mettent parfois nos nerfs à rude épreuve. Pour les spécialistes de lʼenfance, la plupart des pleurs du bébé sont évitables, ou du moins rapidement consolables, si les parents savent répondre rapidement et correctement au besoin correspondant... Mais encore faut-il savoir les décoder !

Il pleure parce quʼil a faim Les pleurs commencent par un cri strident, suivi dʼun silence (inspiration), puis dʼun cri continu et insistant. Tant quʼil nʼaura pas mangé, le bébé crie de plus en plus fort et sʼagite de plus en plus. Ces pleurs sont les plus faciles à reconnaître par les parents car ce sont les plus fréquents. ! Pour y répondre : Il ne faut pas laisser pleurer un bébé qui a faim, même sʼil a déjà mangé récemment. La faim, chez le bébé, se transforme rapidement en douleur et en angoisse : elle doit vite être satisfaite. Lui proposer rapidement le sein ou un biberon. Si ce nʼest pas la faim qui le fait pleurer, il tournera la tête ou fermera la bouche.

Il pleure parce quʼil sʼennuie ou a envie dʼêtre pris dans les bras Les pleurs commencent par de petits cris de protestation suivis de gémissements, puis de hurlements. Lorsque votre bébé en a assez dʼêtre assis dans son transat ou allongé dans son lit alors quʼil est réveillé depuis un moment, il fait savoir quʼil a besoin de vous, il a envie de vous voir, de vous entendre, dʼêtre dans vos bras. ! Pour y répondre : Nʼhésitez pas à le prendre dans les bras ! Répondre à ses besoins renforce son sentiment de sécurité et permettra, à terme, de diminuer son besoin dʼêtre rassuré.

Il pleure parce quʼil est fatigué Les pleurs commencent par des petits gémissements et grognements, sans cause apparente, puis les pleurs sʼintensifient et le bébé se tortille de plus en plus. Ce qui est délicat avec les pleurs de fatigue cʼest que plus bébé pleure, moins il arrive à se calmer et à sʼendormir (alors que cʼest ce dont il a besoin). ! Pour y répondre : Il est important dʼapprendre à repérer les signes de fatigue de bébé (bâillements, yeux frottés, agitation etc.) pour pouvoir y répondre rapidement. Dès que cela est possible, couchez-le loin de toute agitation. Certains bébés trouveront immédiatement le sommeil, dʼautres auront besoin de « pleurer un bon coup » pour se vider de leur tension. Vous pourrez lʼaider à se calmer en lui parlant doucement ou en lui chantant une berceuse. Les «pleurs de fatigue» sont plus fréquents en soirée, bébé ayant été sollicité toute la journée. Pas de chance car cʼest souvent vers 18h00, au moment ou papa/maman rentrent du boulot. Essayez de ne pas être stressé à ce moment, ou de le lui montrer le moins possible : sʼil ressent votre stress il aura dʼautant plus de mal à se calmer.

Il pleure parce quʼil a mal Le cri du bébé associé à la douleur est généralement bref, soudain, puissant, et perçant. La respiration se bloque puis les cris se font de plus en plus aigus, sans quʼil soit possible de lʼapaiser. Ce genre de cris signifie soit que votre bébé est malade (vérifiez dʼemblée sa température) soit quʼil a un érythème fessier, des coliques ou une poussée dentaire. ! Pour y répondre : Si vous nʼarrivez vraiment pas à calmer ses pleurs, il nʼy a quʼune chose à faire : le montrer à un médecin. Pour les coliques, dont beaucoup de bébés souffrent les premiers mois (il se tortille, devient rouge et fait des gaz), vous pouvez tester la position « anti-coliques » qui calme les douleurs intestinales par la chaleur et la pression exercée sur le ventre. Mettez votre bébé à cheval, ventre appuyé sur votre avant-bras, la tête dans le creux du coude et votre main passée entre ses jambes.

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Quand rien ne marche Si les pleurs ne correspondent à aucun des cas de figure ci-contre, vous pouvez aussi vérifier que : 1- Le bébé nʼa pas trop chaud ou froid : glissez un doigt dans son cou ou sur son ventre pour évaluer sa température. Enlevez ou ajoutez-lui un vêtement et donnez-lui à boire : de lʼeau sʼil fait trop chaud, un biberon chaud ou le sein sʼil a froid. La température idéale de sa chambre est entre 18 et 19°. 2- Sa couche nʼest pas sale : certains bébés ne supportent pas la sensation dʼhumidité, changez-lui sa couche si nécessaire. Malheureusement, il y aura forcément des pleurs que vous nʼarriverez pas à comprendre. Dans ces moments là, si vous ne trouvez vraiment pas ce qui le gêne, exprimez lui quand même votre compassion : faites lui comprendre que vous êtes « à ses côtés » et que cʼest aussi dur pour vous de ne pas arriver à lʼaider. Souvenez-vous que parfois, bébé pleure pour se soulager. Les pleurs lʼapaisent et le libèrent de ses tensions. Certains spécialistes disent même quʼune certaine quantité de pleurs est nécessaire et témoigne de la bonne vivacité dʼun bébé et que les bébés qui pleurent beaucoup deviennent des enfants éveillés et toniques, qui se développeront particulièrement bien !

Les grands thèmes de lʼenfance - Fiche n°3

Le sommeil - généralités Le train du sommeil

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Un cycle de sommeil... De 0 à 2 mois (cycle de 50 minutes): 2 wagons : sommeil agité - sommeil calme " Sommeil agité peu stable, avec micro-réveils. " Préférez poser dans son lit le bébé endormi, de préférence pendant le sommeil calme pour éviter de le réveiller. " Évitez les draps froids : préférez la couverture en polaire ou la peau de mouton.

1 nuit = 4 à 6 trains complets 1 cycle de sommeil = les wagons " Endormissement Lʼenfant est bien (il prend son nounours). " Wagon 1 - Sommeil lent très léger Il est comme sur un nuage, il entend les bruits de la maison mais nʼa pas envie dʼy répondre. Il comprend encore les conversations autour de lui. " Wagon 2 - Sommeil lent léger Il entend encore mais ne comprend plus. " Wagon 3 - Sommeil lent profond Il nʼentend plus rien, il est coupé du monde. " Wagon 4 - Sommeil lent très profond Il dort profondément. (Pendant ces 4 «wagons» de sommeil lent, le corps se repose, lʼorganisme fabrique des anticorps et lʼhormone de croissance) " Wagon 5 - Sommeil paradoxal (10 à 15 minutes) Sommeil des rêves. Le cerveau recharge ses batteries et enregistre tout ce quʼil a appris dans la journée. " Latence Il se réveille, ou prend un nouveau train.

Les besoins en sommeil

! Du nouveau né : 20 heures ! De 1 à 3 ans : 15 heures (12h/nuit + 3h de sieste) ! De 3 à 6 ans : 12 heures (10h/nuit - 2h/sieste)

De 2 mois à 6/9 mois (cycle de 70 minutes): 3 wagons : paradoxal - lent léger - lent profond " Bébé se cale sur le rythme jour/nuit et commence à enchaîner plus facilement les cycles de sommeil. " Beaucoup de micro-réveils : quelques instants lui suffisent souvent pour se rendormir seul. " Attention à ne pas le réveiller vous-même en intervenant.

De 9 mois à 3 ans (cycle de 70 minutes): 3 wagons : sommeil lent léger - lent profond - paradoxal " Allongement progressif des cycles de sommeil (de 70 à 100 min) jusqu'à lʼapparition, vers 2-3 ans, du sommeil lent très profond " Meilleur enchaînement des cycles de sommeil et donc allongement de la durée des siestes, dont le nombre diminue. " Apparition des cauchemars et/ou angoisses qui créent de nouvelles périodes de réveil nocturne.

De 3 ans à 6 ans (cycle de de 90 à 120 minutes) : 4 wagons : sommeil lent léger - lent profond - lent très profond - paradoxal

A partir de 6 ans (cycle de de 90 à 120 minutes) : 5 wagons : sommeil lent très léger - lent léger - lent profond - lent très profond - paradoxal ! Vers 6 ans : 10 heures ! De l'adolescent : 8 à 9 heures ! De lʼadulte : 7 à 8 heures

(L'âge de fin de sieste est très variable, entre 2-3 ans et 6 ans)

Les grands thèmes de lʼenfance - Fiche n°4

Le sommeil du tout petit

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Le sommeil de bébé

Faut-il laisser pleurer bébé  ?

Durant les 1ères semaines de lʼenfant, le sommeil occupe la majorité de sa journée (environ 20 h). Il nʼ a pas encore acquis lʼalternance jour/nuit. Ses périodes de sommeil sont calées sur sa sensation de faim et sont rythmées toutes les 3, 4 heures.

Un bébé ne pleure pas « pour rien », et encore moins « par caprice ». Il pleure pour exprimer un mal-être, un besoin, un manque auquel il faut répondre : faim, douleur, fatigue, ennui, frustration, besoin dʼaffection etc. Donc NON il nʼest pas conseillé de laisser pleurer bébé !

Les réveils nocturnes du petit enfant sont normaux et liés à l'immaturité du sommeil, qui met plusieurs années à se construire.

Lʼidée reçue selon laquelle un bébé quʼon ne laisse jamais pleurer deviendra un « enfant capricieux » reste répandue, pourtant il a été prouvé que le bébé pleure pour créer un lien avec ses parents et sʼassurer que lʼon va bien sʼoccuper de lui.

Il est généralement admis quʼun enfant «fait ses nuits» lorsquʼil arrive à dormir au moins 5h d'affilée, 5 fois par semaine. Cela arrive rarement avant 4 mois.

" Adoptez un rythme de vie constant (heure des promenades, bains, repas...).

Dʼailleurs, certaines études ont montré que, plus les parents répondent rapidement aux pleurs de leur bébé, plus celuici apprend la patience. Finalement, cʼest bien logique : sachant que ses parents vont réagir rapidement à ses appels, bébé devient moins anxieux et a, du coup, de moins en moins recours aux pleurs. Ces mêmes études ont aussi prouvé que les bébés qui ont été régulièrement et rapidement entendus, réconfortés, auront tendance à devenir des enfants tranquilles, confiants et indépendants.

" Etablissez un rituel du coucher (berceuse, câlin...).

A lʼinverse, laisser pleurer son bébé cʼest lui apprendre à se résigner et à ne pas pouvoir faire confiance aux adultes.

Voici ce que vous pouvez faire pour l'aider  : " Repérez ses rythmes quand ils s'établissent et respectez-les au mieux.

Les situations qui peuvent perturber son sommeil : " Les poussées et percées dentaires. " Les maladies : otite (ça fait plus mal couché), rhume (les bébés ne savent pas respirer par la bouche), etc... " Besoin de contact, de se sentir en sécurité, réconforté. " Les grands changements dans la vie de bébé : reprise du travail de Maman, changement de nounou, déménagement, passage dans sa propre chambre etc. " Le stress dans la vie des parents : problèmes au travail, tensions au sein du couple etc. Il est alors important dʼexpliquer ce qui est vécu et de lui préciser «ce n'est pas à cause de toi».

Et mon besoin de repos à moi dans tout ça  ? ! Autant que possible, faites la sieste en même temps que bébé. ! Pratiquez le sommeil partagé ou «cododo» (voir la fiche outils dédiée). ! Impliquez le papa dans la gestion des nuits. ! Changez votre angle de vue : considérez les besoins de ce petit être totalement dépendant de vous pour s'adapter au monde et construire son sentiment de sécurité («quand j'appelle à l'aide, j'obtiens une réponse»), plutôt que de ne voir que votre «droit au sommeil». Sans forcément augmenter votre quantité de sommeil, cela changera certainement votre façon de le vivre, et votre ressenti de fatigue devrait nettement diminuer.

Les grands thèmes de lʼenfance - Fiche n°5

Le sommeil à partir de 2-3 ans

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A quoi sert le sommeil ? A se reposer bien sûr, et à recharger les batteries, tant physiques qu'émotionnelles et intellectuelles. S'il est si important de veiller à la quantité et la qualité du sommeil de nos enfants, c'est parce qu'il sert aussi : " A grandir : la sécrétion de l'hormone de croissance se fait pendant le sommeil profond. " A se soigner : quand d'autres fonctions sont au ralenti, le système immunitaire en profite pour tourner à plein régime. " A organiser et mémoriser les apprentissages (formels ou autres) et expériences du jour, et à les intégrer à ce qui était déjà en stock. Ceci se fait pendant le sommeil paradoxal, celui des rêves. Un enfant en manque de sommeil sera, en journée, sujet à des somnolences, à des difficultés d'attention et de concentration, à plus de maladresses et de chutes. Il sera souvent grognon et irritable, voire agressif. Sur un plan physique il sera soit apathique soit au contraire agité et hyperactif. Un enfant qui a son compte de sommeil de bonne qualité se réveille facilement et de bonne humeur, il est calme et attentif à l'école et encore capable, le soir, de supporter quelques frustrations sans « crise » interminable.

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A préconiser ! Recalez son horloge biologique chaque jour : en l'exposant à la lumière du jour au réveil, en lui proposant des rythmes définis et réguliers (heure des repas, temps de jeu etc.) ! Gardez des heures de coucher et de lever identiques (week-end et vacances compris) et repérez les cycles de votre enfant pour le coucher au bon moment (cf. fiche du coucher sans stress) ! Offrez-lui un environnement propice au sommeil  : ✓ Obscurité (ni noir absolu, ni lumière dans la chambre) ✓ Calme : berceuse et musique douce : oui, télé à fond dans la pièce d'à côté : non ! ✓ Température  : stable, 19-20° tant que l'enfant ne sait pas se recouvrir de lui-même (vers 4 ans environ). ✓ Literie : en bon état, ni trop petit, ni trop grand (enfant «perdu»). ! Faites lui pratiquer des activités physiques régulières, de préférence en plein air (1/4h à 1/2h de parc de jeux après l'école par ex.), mais pas trop tard en soirée.

A éviter Les troubles du sommeil Les cauchemars sont normaux. Toujours rassurer lʼenfant d'un mot ou d'un geste. Le même cauchemar qui se répète nuit après nuit peut conduire l'enfant à appréhender le coucher. Il est utile alors d'en chercher l'origine : qu'est-ce qui a changé dans la vie de l'enfant  ? Comment se sent-il  ? De quoi a-t-il besoin pour être rassuré  ? Quʼest-ce qui, ou qui est-ce qui se cache derrière le gros monstre qui lʼeffraie? Somniloquie (parler en dormant), somnambulisme, terreurs nocturnes et réveils confusionnels sont impressionnants. Une présence douce et bienveillante, sans parler ni chercher à réveiller l'enfant, est à privilégier. Vouloir le contenir de force peut aggraver la situation et provoquer agressivité ou fuite. Souvent, l'enfant ne se souviendra de rien le matin venu : inutile de l'affoler en lui racontant. Pensez cependant à sécuriser les lieux s'il sort de son lit à ces moments là. Soyez conscient quʼun déficit en sommeil aggrave souvent les éléments de stress de la vie de l'enfant. Nʼhésitez pas à consulter un spécialiste si les troubles persistent après 8 ans (le somnambulisme peut perdurer jusqu'à 12 ans).

! Boissons énergisantes en soirée (jus d'orange avec vitamine C, coca avec caféine, sodas sucrés), aliments sucrés, et aliments lourds à digérer au dîner. ! Coucher l'enfant alors qu'il n'est pas du tout fatigué : un endormissement «normal» devrait se faire en 10 à 20 min maximum. ! Les écrans (TV, ordinateur, consoles, téléphone mobile). La lumière produite par les écrans modifie la production de la mélatonine, qui gère le cycle veille-sommeil, et empêche donc de s'endormir. Un enfant ne devrait pas passer plus de 2h/jour devant les écrans, et s'arrêter 1h à 2h avant le coucher. ! Faire du lit un lieu d'activités (jeux, repas) ou de punition. Au contraire, réserver le lit au sommeil, avec juste une ou deux peluches.

Les grands thèmes de lʼenfance - Fiche n°6

De la couche au pot (1)

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A SAVOIR AVANT DE DEMARRER LʼAPPRENTISSAGE

LES PEURS ET BLOCAGES

!  Il nʼy a pas dʼâge précis

๏ Il refuse de faire ses besoins ailleurs que dans une couche ? ๏ Il pleure en ayant vu son pipi ou son caca dans le pot et ne veut plus le refaire depuis ?

La grande majorité des enfants arrivent à se passer de couche spontanément entre 18 mois et 3 ans (un peu plus tôt pour les filles que pour les garçons), mais chaque enfant à son propre «calendrier», sa propre maturité physiologique et psychologique. Attention à ne pas vouloir aller trop vite ! Il ne faut pas forcer un enfant à aller sur le pot sʼil nʼen a pas envie. Et inutile de sʼangoisser parce que la rentrée en maternelle approche : sʼil nʼest pas tout à fait prêt le jour J, il le sera sans doute très vite en voyant ses petits camarades aller aux toilettes tout naturellement. Sachez aussi que, selon bon nombre de psychanalystes, un enfant que lʼon cherche à « dresser » trop tôt à être «propre», risque dʼêtre perturbé plus tard : constipation, troubles du comportement (colère, angoisses, etc.)...

! Passer de la couche au pot ne se fait pas « du jour au lendemain » Lʼapprentissage se fait progressivement : lʼenfant commencera par se passer de couches en journée, tout en les gardant pour la nuit ou les siestes. Il faut compter de 3 à 8 mois pour que bébé sʼen passe complètement de jour, puis il aura besoin encore dʼenviron 6 mois pour être prêt à passer la nuit sans protection.

! Lʼenfant doit être prêt physiologiquement… Un enfant ne peut se passer des couches avant que son système nerveux soit assez mature pour contrôler ses sphincters. Pour la plupart des spécialistes, lʼapprentissage peut commencer aux environs de 2 ans, et il est généralement admis que lorsque lʼenfant saura monter et descendre un escalier seul, cʼest quʼil commence à contrôler ses sphincters.

! … et psychologiquement Il est important que lʼenfant ait envie de se passer des couches, plusieurs signes peuvent vous avertir quʼil est prêt à démarrer lʼapprentissage : ✓ Il manifeste un intérêt pour le pot que vous avez mis à sa disposition. ✓ Il vous demande de le changer, sʼapercevant que ce nʼest pas agréable dʼavoir une couche souillée. ✓ Il commence à sentir des «envies» en utilise les mots sʼy rapportant : pipi, caca, popo, ou en faisant des grimaces et des gestes nouveaux : il se dandine, serre les jambes, touche sa couche ✓ Il vous observe quand vous allez aux toilettes, il veut vous suivre. ✓ Il désire «être grand et indépendant» et vous imite tout le temps. ✓ Sa couche reste sèche plusieurs heures en particulier pendant les siestes voire même la nuit : cʼest la preuve quʼil arrive à se retenir.

๏ Il a peur de faire ses besoins sur le pot à la suite dʼune expérience choquante, sur son lieu de garde ou un autre ? ๏ il est en pleine crise dʼopposition et refuser le pot est une manière de sʼopposer à vous ? Dans la majorité des cas, le conseil des spécialistes est de patienter un peu en laissant tomber lʼapprentissage quelques semaines. Essayez de le faire parler sur le sujet, selon ses moyens. Continuez à lui lire des livres sur le sujet. Expliquer que cʼest un processus parfaitement normal, que tout le monde fait ses besoins, que les déchets dont son corps nʼa plus besoin doivent retourner à la nature. En attendant une évolution et avant de lui proposer le pot à nouveau, veillez à traiter votre enfant « comme un grand » et non plus comme un bébé : Mettez lui des « couches de grands » (Type Pull Ups) et évitez de lʼallonger pour le changer. Flattez-le sur tous ses progrès qui font de lui « un grand garçon » ou « une grande fille ». Sachez aussi que tout changement profond de sa vie peut le bloquer ou le faire régresser dans son apprentissage de la propreté : déménagement, naissance dʼun petit frère ou dʼune petite sœur, séparation des parents etc. Dans tous ces cas, soyez indulgent et ne lui mettez pas en plus la pression du pot, attendez quelques semaines avant de démarrer ou de reprendre lʼapprentissage. Si la situation persiste et vous inquiète, consultez un spécialiste (pédiatre ou psychothérapeute pour enfant), souvent quelques séances suffisent pour résoudre ces petits problèmes.

Les grands thèmes de lʼenfance - Fiche n°7

De la couche au pot (2) 1- Préparez le terrain ! Lisez-lui des livres ou des histoires sur le sujet. ! Expliquez-lui avec des mots simples comment fonctionne son corps : « quand tu manges, ton corps garde ce qui lui est utile et rejette ce qui ne sert à rien». Expliquez lui bien que ce nʼest pas sale et que tout le monde le fait, vous y compris. ! Utilisez ses jouets comme exemple : placez son doudou (ou sa peluche, sa poupée) sur un pot adapté (par exemple une tasse a café) dans lequel vous aurez versé un peu dʼeau et expliquez lui que doudou est un grand car il fait pipi sur le pot. ! Laissez-le vous observer quand vous allez aux toilettes. Lʼimitation joue un rôle important : en vous accompagnant et en vous observant dans la salle de bain ou sur le chemin des toilettes il aura peu à peu envie de faire « comme les grands ». ! Montrez lui aussi son grand frère ou sa grande sœur en exemple (ou tout autre enfant de votre entourage).

2- Choisissez, avec lui, un pot ou un réducteur de toilettes adapté ! Avant de faire votre choix parmi les nombreux modèles de pots, faites les lui essayer. Le plus important est quʼil y soit à lʼaise ! Pour les petits garçons, vérifiez que le zizi entre bien dans le pot sans être coincé…ce ne serait pas pratique pour faire pipi ! ! Utiliser un pot plutôt que les toilettes avec réducteur durant les débuts de lʼapprentissage. Lʼenfant est souvent trop petit pour sʼinstaller sur les toilettes alors que sur son pot, il se sentira plus en sécurité et plus stable. Certains enfants cependant veulent absolument faire comme papa et maman et utiliser les toilettes de grands, pour eux cʼest un réducteur et son marchepied quʼil faudra acheter directement.

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3- Laissez-le se familiariser avec son pot et installez lui « son » petit coin ! Une fois acheté, présentez le pot à votre enfant comme un objet qui lui appartient personnellement. ! Montrez lui comment sʼen servir et laissez le jouer avec, sʼasseoir dessus même habillé, afin de se familiariser. Vous pouvez même le décorer avec lui. ! Evitez de le changer de place en permanence et choisissez un endroit qui lui réserve une certaine intimité et qui lui soit pratique dʼaccès. Vous pouvez aussi laisser à coté du pot quelques livres ou une petite boite à jouets : absorbé par sa tâche, il en oubliera de se retenir.

4- Commencez à le mettre sur le pot ! Quand vous le sentirez prêt, incitez-le à sʼasseoir sur son pot aux moments de la journée où vous avez repéré quʼil salit habituellement ses couches. Si le repérage est impossible, choisissez des moments clefs de sa journée : après le réveil et les repas et avant le coucher et le bain par exemple. ! Laissez-le dix minutes maximum et ne le forcez pas sʼil nʼa pas envie. ! Tenez lui compagnie au début et parlez-lui sʼil est inquiet. Sʼil sʼimpatiente parce quʼil ne se passe rien, ce sera pour une prochaine fois. Laissez-le quitter le pot dès quʼil le désire. ! Lors des premiers succès, Il est tout à fait normal que votre enfant soit « intrigué » par le contenu de son pot ; après tout, ce sont les premières fois où il voit son propre «pipi» et «caca» jusque-là camouflé par les couches. Certains enfants peuvent être angoissés à lʼidée de déposer dans le pot « une partie dʼeux-mêmes » : Si cʼest le cas rassurez-le et faites lui comprendre que ce nʼest ni sale ni dégoutant et que tout le monde fait « caca et pipi », y compris vous. Gardezvous bien sûr de vous boucher le nez ou de faire une mine dégoutée devant lui. ! Videz le pot avec lui dans les toilettes et laissez-le tirer la chasse. Tirer la chasse est souvent le coté ludique de lʼopération alors ne lʼen privez pas. La aussi, certains enfants peuvent être paniqués par le bruit et/ou la disparition brutale de leurs selles dans les toilettes. Dans ce cas, ne les forcez pas à y assister. ! Evitez le chantage du type «on nʼira pas au parc, si tu ne fais pas pipi dans le pot» : cʼest son envie de devenir grand qui doit le pousser à faire dans le pot. ! Evitez aussi les phrases du genre « fais sur le pot pour me faire plaisir » : il nʼa pas besoin dʼapprendre à faire pipi ou caca sur commande mais quand il en a besoin. ! Evitez enfin de lui dire que sʼil ne fait pas sur le pot il nʼira pas à lʼécole. Sʼil cherchait un moyen de ne pas y aller…vous venez de lui fournir !

Les grands thèmes de lʼenfance - Fiche n°8

De la couche au pot (3) 5- Arrêtez les couches progressivement et essayez de ne pas revenir en arrière

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8- Remarquer ses efforts et ses progrès... ! ...mais évitez les récompenses matérielles (bonbon, cadeau etc.).

! Enlevez les couches progressivement : le matin seulement dʼabord, puis après la sieste, puis après le bain… ! Achetez-lui ses premiers slips ou culottes en coton, quʼil aura choisi : il se sentira valorisé dʼavoir de vrais sous-vêtements, comme un(e) grand(e). ! Une fois que vous avez commencé à lui mettre des sous vêtements, ne lui remettez plus de couches pendant la journée, votre enfant pourrait penser que vous ne lui faites plus confiance et régresser. ! Pour la sieste, pour la nuit ou pour éviter les accidents quand vous nʼêtes pas chez vous, privilégiez des «couches-culottes» du type Pull Ups, quʼil peut baisser et remonter presquʼaussi facilement que ses sous-vêtements. ! Pendant lʼapprentissage, habillez-le avec des vêtements simples à enlever (culotte, T-shirt). Sʼil fait frais, un pantalon ou une jupe à taille élastique seront parfaits. Evitez les boutons et les fermetures Eclair.

! Quand il a fait sur son pot, réservez vos compliments à votre enfant et non à son caca ! Préférez un «je suis fier de toi, tu as fais caca comme un grand» à un «tu as fait un magnifique caca à papa»… Si vous dites que son caca est beau, il ne comprendra pas pourquoi vous voulez le jeter dans les toilettes.

6- Sʼil ne veut pas aller sur le pot, essayez « la méthode douce »

! Essuyez-le au début (toujours dʼavant en arrière, surtout pour les petites filles) puis apprenez-lui petit à petit à le faire tout seul… en sachant que ce nʼest que vers 4/5 ans quʼil pourra devenir autonome.

Proposez-lui non plus le pot, mais la couche elle-même, dont il connait déjà lʼusage. Laissez-le «cul nu» ou en petite culotte et ne lui mettez la couche que toutes les heures et demie ou deux heures. Retirez-lui la couche au bout de 10 minutes environ, et posez en une propre sur une chaise. Au bout de quelques jours, lʼenfant vous lʼapportera lui-même quand il aura besoin. Il sait se retenir et repérer les moments où il a envie de faire ses besoins et ne devrait alors plus avoir aucune difficulté à utiliser le pot, ou même directement les toilettes avec un adaptateur.

7- Accordez-lui des petits loupés ! Soyez patients et indulgents, les accidents sont habituels et font partie de lʼapprentissage de votre enfant. Ne vous mettez pas en colère, ne le grondez pas et évitez à tout prix les moqueries, les sarcasmes, ou les humiliations. ! Ne lui laissez pas ses vêtements souillés «pour quʼil apprenne», vous risqueriez au contraire de provoquer un blocage. ! Expliquez-lui que son accident nʼannule pas tout le processus dʼapprentissage. Pour lui redonner confiance vous pouvez lui dire : « Tu as eu un accident, ce nʼest pas grave. Tu as sûrement encore un peu besoin, tu veux terminer sur le pot ?». ! Répétez lui aussi souvent que possible, en étant sincère, cette petite phrase magique : « Tu nʼy arrives pas encore, et tu as le temps, tu y arriveras de toute façon. Cʼest toi qui décides du moment »

9- Faites suivre lʼapprentissage en dehors de la maison Informez sa nourrice, les assistantes maternelles et les membres de votre famille quʼil visite régulièrement, de lʼapprentissage de votre enfant et de ses progrès. Il est important que ses efforts soient suivis et quʼil ne soit pas perturbé par les différentes façons de faire.

10- Pour lui essuyer les fesses

! Vous pouvez lui faire utiliser du papier toilette «comme les grands», en le choisissant doux mais bien résistant, ou lui faire utiliser des lingettes. Très appréciées des enfants qui se nettoient plus facilement et plus rapidement, les lingettes sont cependant plus chères et moins écologiques.

Profitez-en pour lui apprendre à se laver les mains Lʼapprentissage de la propreté est lʼoccasion dʼapprendre aussi à votre enfant à se laver les mains. Il sera ravi de faire comme vous, apprenez lui à frotter les paumes, le dessus des mains et entre les doigts. Les savons liquides ou en mousse sont plus appropriés à ses petites mains.

Les grands thèmes de lʼenfance - Fiche n°9

La Naissance du petit frère ou de la petite sœur (1) : Préparer lʼarrivée

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Si pour nous les adultes, devenir « grand frère » ou « grande sœur » ne peut être quʼune joie et une fierté, lʼidée de devoir désormais tout partager (lʼamour et le temps des parents, les jouets etc.) est au contraire bien souvent une source dʼangoisse pour les ainés. Malgré leur impatience de découvrir ce nouveau-né dont ont leur a tant parlé, ils sont souvent déçus face à ce bébé qui «ne sert à rien», qui crie toute la journée, ne sait même pas jouer et accapare lʼattention de ses parents. Pour le plus grand en effet, ce quʼon donne au bébé, on lui a pris à lui ! Du coup, tous les moyens sont bons pour attirer votre attention : régression, jalousie et agressivité envers le nouveau-né sont fréquentes et sont des réactions tout à fait normales.  Il faut généralement de 4 à 6 mois pour que chacun trouve sa «nouvelle place» dans la famille. Il faudra donc vous armer de patience et surtout faire comprendre au plus grand que votre cœur ne se partage pas entre lui et son petit frère ou sa petite sœur : il sʼest agrandi pour pouvoir donner autant dʼamour à chacun.

Quand lʼannoncer à lʼainé(e) ? Entre 2 et 4 ans (âge le plus fréquent des enfants qui deviennent «grand frère ou grande soeur»), lʼenfant ne maîtrise pas encore très bien le concept de temps et il ne sert à rien de lui annoncer la nouvelle trop à lʼavance. Inutile cependant de lui mentir sʼil sent que « quelque chose a changé ». Il risquerait dʼailleurs de se sentir trahi sʼil lʼapprenait par quelquʼun dʼautre que vous ou à travers une «gaffe» (vous entendre en parler au téléphone par exemple). Lui en parler au début du second trimestre de grossesse est un bon compromis.

Comment le lui annoncer ? Choisissez un moment calme et expliquez-lui les choses le plus simplement possible : « papa et maman ont fait un bébé, tu vas bientôt avoir un petit frère/une petite sœur ». A nouveau, sa notion du temps nʼétant pas très précise, aidez-le en lui donnant des repères du type « le bébé arrivera un peu avant Noël » ou « à la fin des grandes vacances »… Dʼautre part, la croissance du fœtus dans le ventre de maman étant un concept difficile à concevoir pour lui, inutile de lʼemmener aux échographies. Parlez-lui de son futur petit frère ou de sa petite sœur comme dʼun véritable bébé (il en a forcément déjà vu) dont il va pouvoir sʼoccuper, avec qui il pourra jouer.

Comment le préparer ? En lui lisant des histoires sur le sujet, en discutant avec lui de son copain ou de sa copine « qui a déjà un petit frère » ou « qui va bientôt avoir une petite sœur » ou en côtoyant un bébé de votre entourage : les enfants comprennent mieux les choses sʼils peuvent les relier à la réalité. Nʼoubliez pas que chaque enfant réagit différemment : certains seront très enthousiastes alors que dʼautres seront totalement indifférents. Tous comprendront en tout cas que leur quotidien va changer et auront tendance à ressentir un sentiment dʼabandon à vous voir vous affairer pour préparer lʼarrivée du bébé. Sentiment qui se renforcera quand le bébé sera vraiment là. A vous de le rassurer en lui expliquant quʼil y a au moins une chose qui ne changera pas : votre amour pour lui ! Un moyen ludique de lʼaider à assumer son futur rôle dʼainé(e) est de lʼimpliquer dans les préparatifs de la chambre du petit frère ou de la petite sœur : vous pouvez par exemple le laisser décorer la pièce ou ranger les jouets du bébé. 

Le nouveau-né doit-il, à la naissance, « apporter un cadeau » à son ainé ? Après lʼaccouchement, famille et amis viennent généralement les bras chargés de cadeaux pour le bébé, ce qui nʼest pas forcément évident pour le ou les ainé(e)s. Les avis divergent sur lʼattitude à adopter : - Certains préconisent dʼexpliquer au plus grand que cʼest « chacun son tour », que ce nʼest pas parce que les uns ont des cadeaux que les autres doivent systématiquement en avoir aussi. - Dʼautres proposent que le bébé apporte un petit cadeau à son ainé(e), qui lui-même aura pu lui faire un dessin par exemple. A vous de voir ce qui correspond le plus à vos propres valeurs.

Faut-il mettre le bébé dans la chambre de lʼaîné ? Si le bébé est amené à partager la chambre de son ainé, il est préconisé dʼattendre quʼil fasse ses nuits pour lʼinstaller dans la chambre du « grand ». Le rythme du nouveau-né (réveils toutes les 2 ou 3 heures) peut être en effet éprouvant pour lʼaîné(e) qui a besoin de bonnes nuits de sommeil.

Les grands thèmes de lʼenfance - Fiche n°10

La Naissance du petit frère ou de la petite sœur (2) : Quand le bébé est là

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Comment gérer les régressions ?

Comment gérer la jalousie et lʼagressivité de lʼainé(e) ?

Au retour de maman et de son nouveau-né, lʼaîné(e) angoisse : il a peur de «perdre sa place» : dans la famille comme dans votre cœur. Pour ne pas quʼon lʼoublie, il va souvent tout faire pour attirer votre attention, face à ce bébé qui lʼaccapare presque totalement. Il va transgresser les règles, faire plus de «bêtises» que dʼhabitude et bien souvent il va régresser, persuadé que vous nʼaimez plus que les bébés. Ces attitudes, qui généralement ne durent pas, sont une sorte dʼappel : « Hé ho je suis là ! Moi aussi je sais faire le bébé. Regardez moi, occupez-vous de moi ! ». La régression peut se traduire par un retour au biberon, à la tétine, au pouce, par la demande incessante «des bras» ou par des accidents au niveau de la propreté, si elle avait déjà été acquise (pipi au lit etc.). Voici quelques conseils pour passer cette étape en douceur : ! Ne paniquez pas, régresser est une réaction parfaitement normale ! ! Ne le grondez pas, soyez compréhensifs et patients : en sʼapercevant que vous êtes toujours comme avant, ces comportements cesseront dʼeux-mêmes. ! Vous pouvez donc le laisser régresser pendant quelque temps : redonnez-lui par exemple biberon et/ou tétine en lui faisant bien comprendre que cʼest un jeu, quʼil « joue à être un bébé », mais que le jeu ne durera pas. ! Ne cédez cependant pas à tout : soyez ferme par exemple sʼil veut dormir dans votre lit ou téter au sein de maman. ! Montrez lui des photos de lui bébé, racontez lui sa naissance. Cela lʼaidera à comprendre sa place dans la famille et à réaliser quʼil est désormais « le grand ». ! Valorisez-le en lui expliquant que, contrairement à lui, le bébé ne sait que crier et pleurer pour sʼexprimer, mais que dans quelque temps il deviendra un petit garçon ou une petite fille avec qui il pourra jouer… et qui a beaucoup de chance dʼavoir un grand frère comme lui / une grande sœur comme elle. ! Si lʼaîné(e) utilise encore les couches, attendez encore un peu avant de passer au pot, il a beau être « le grand », il ne peut pas tout faire en même temps !

La jalousie de lʼaîné(e) est elle aussi parfaitement normale : le bébé accapare toute lʼénergie de maman et papa alors quʼil ne sait faire que dormir et manger ! Pire : il ne sait même pas jouer, alors quʼon lui avait promis un futur «compagnon de jeu». Lʼainé(e) expérimente à ce moment de sa vie, souvent pour la première fois, le sentiment de «colère», qui se traduit souvent par de lʼagressivité envers le bébé : les «je nʼaime pas le bébé» ou «tu ne tʼoccupes plus que du bébé, je le déteste» sont fréquents. Sachez aussi que la jalousie et lʼagressivité ne sʼexpriment pas forcément dès les premières semaines; elles peuvent nʼarriver quʼau bout de quelques mois. Restez vigilant et rappelez-vous que tout rentrera dans lʼordre, quand il découvrira que vous nʼavez pas changé à son égard et que vous lʼaimez toujours autant. Voici quelques conseils pour atténuer les «rancoeurs» de lʼainé(e) : ! Aidez-le à exprimer son hostilité, posez «des mots sur ses maux» : « tu es en colère contre le bébé parce que tu crois que nous lʼaimons plus que toi, mais tu nʼas pas à tʼinquiéter : nous vous aimons tous les deux ». ! Faites lui comprendre quʼil a le droit de ne pas être content, de ne pas aimer le bébé, mais quʼil nʼa pas le droit de lui faire du mal. Là aussi, mettez des mots sur ses émotions : « Tu as le droit dʼêtre en colère, nous comprenons que tu trouves ça moins bien quʼavant, mais tu ne dois pas faire de mal au bébé, nous ne lʼaccepterons pas. » ! Si vous sentez quʼil a besoin de «taper», choisissez avec lui un «coussin souffre douleur» sur lequel il pourra se défouler. Vous pouvez aussi lʼaider à décharger les tensions non exprimées en lui proposant une bataille de coussins avec vous, où il pourra se défouler en les lançant avec « toute sa colère ». ! Sʼil fait un «faux pas», ne lui dites pas «tu es méchant» ou «tu nʼes pas gentil», cela risquerait de le conforter dans lʼidée que vous ne lʼaimez plus, ou moins quʼavant. Expliquez-lui que le bébé est fragile et que certains gestes risquent de lui faire mal. ! Valorisez son nouveau rôle de «grand» en lui rappelant les avantages dʼêtre grand : manger à table avec papa et maman, jouer au parc avec ses copains, aller au cinéma avec papi etc.… que bébé ne peut faire. ! Profitez de chaque occasion (quand bébé dort, que ses grands-parents sʼoccupent de lui etc.) pour vous retrouver en «tête à tête» avec lui et lui montrer que vous lʼaimez toujours autant et de la même façon. ! Pour entretenir le lien d'attachement, organisez des moments privilégiés avec lui : quand maman sʼoccupe du bébé, papa peut emmener lʼaîné(e) au parc ou en promenade ; quand cʼest papa qui pouponne, maman peut aller faire du manège avec le « grand » ou lʼemmener au cinéma etc. ! Bien entendu, même si votre aîné(e) semble très gentil avec le bébé, ne les laissez jamais seuls sans surveillance. Le grand pourrait faire mal au bébé sans le vouloir.

Les grands thèmes de lʼenfance - Fiche n°11

Les grandes questions des petits Laisser lʼespace à lʼenfant pour trouver ses propres réponses Lorsquʼun enfant pose une question, il nʼa pas forcément besoin dʼobtenir une réponse. Parfois, il a simplement besoin dʼapprendre à trouver ses propres réponses.

Où en est lʼenfant  ? En renvoyant la question à lʼenfant, on apprend aussi beaucoup sur ce quʼil sʼest déjà imaginé, comment il voit les choses. On pourra alors lui donner une réponse plus compréhensible pour lui et adapter nos explications à ce quʼil sait déjà et a déjà compris. Quand on lui donne des explications qui ne collent pas avec ce quʼil pensait, lʼenfant est déstabilisé et ne comprend plus rien.

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Ne pas sous-estimer la lucidité des enfants sur les sujets graves Les enfants sont souvent beaucoup plus lucides que ce que nous imaginons sur les grandes questions de la vie. Cʼest notamment vrai pour les sujets comme la mort et la maladie. Rapidement, même petits, ils perçoivent lʼimprévisibilité de la maladie et de la mort et leur gravité. Essayer de les rassurer en disant «mais non, je ne vais pas mourir», «mais non tu ne vas pas mourir», «mais non tu ne vas pas être malade» est souvent inutile : ils savent que ce nʼest pas vrai et quʼil est possible que eux ou leurs proches tombent malades ou meurent. Tenter de les rassurer peut dʼailleurs avoir 2 effets contre-productifs  : ! Soit les enfants comprennent que nous nʼosons pas leur en parler et penseront que ça ne vaut pas la peine dʼaborder ces sujets avec nous. ! Soit les enfants pensent que les choses sont encore plus graves que ce quʼils imaginaient et sʼinquiètent encore plus. Mieux vaut donc être réaliste, sans tomber dans la panique, mais simplement reconnaître que leurs questions et leurs craintes sont légitimes et humaines. En pratique  : ! Renvoyer la question : «Ah tiens, cʼest une question intéressante. Et toi, tu en penses quoi ?», «Ah oui… à ton avis, pourquoi ?». ! Rester concret et pratique dans nos réponses : Un enfant a besoin de se représenter visuellement les choses, comme sʼil pouvait les dessiner. Les explications trop abstraites ou trop conceptuelles sont difficiles à intégrer pour eux.

La question derrière la question

! Reformuler la question derrière la question  : «Tu te demandes ce qui se passerait si on était morts?»

Lorsquʼun enfant pose une question, parfois il veut seulement comprendre et parfois il y a derrière tout ça une autre question plus importante ou en tout cas différente.

! Légitimer son questionnement  : «Cʼest vrai que ça fait peur. On se demande ce qui va se passer après».

Gérer nos propres émotions et nos propres limites

Ne pas répondre, mais lʼaccompagner dans la découverte de la question derrière la question, permet de répondre à la bonne question.

Certains sujets sont difficiles à aborder pour nous, du fait de notre propre histoire et de nos propres limites. Ce nʼest pas forcément un problème. Les enfants nʼont pas besoin de penser que leurs parents ont la réponse à toutes les questions. Ils nous seront reconnaissants dʼavoir su admettre que nous nʼétions pas la meilleure personne pour répondre à leurs questions sur tel ou tel sujet en particulier. On peut faire appel à une autre personne qui sera plus à lʼaise. Cette personne peut être un proche (famille, ami, …) en qui lʼenfant aura confiance et qui saura aborder ce sujet en accord avec les valeurs que nous souhaitons transmettre à notre enfant. Ce peut être aussi un professionnel : enseignant, psy, médecin, etc.

Tant quʼon nʼa pas répondu à la bonne question, les interrogations vont revenir.

En pratique : «cʼest difficile pour moi de te parler de ça. Si tu veux, on peut demander à X ou Y, il pourra mieux tʼaider que moi.»

Un enfant qui pose une question sur la mort ne veut pas forcément savoir ce quʼest la mort mais se pose peut-être des questions sur ce qui va se passer pour ceux qui restent par exemple.

Les grands thèmes de lʼenfance - Fiche n°12

L'acquisition du langage La parole est le meilleur moyen pour se faire comprendre, pour communiquer ses besoins, ses sentiments, ses émotions  ! Lʼenfant a BESOIN de communiquer et de parler, à vous de lui faire sentir que la communication est amusante et gratifiante. Un des points clefs pour favoriser l'acquisition du langage est de ne pas aller «au devant» de ses besoins et désirs : Il est important dʼATTENDRE quʼil les exprime, par le regard, les mimiques ou les pleurs pour les bébés, puis avec des mots pour les plus grands. La parole doit être source de plaisir pour lʼenfant. Lui parler affectueusement est primordial pour un développement harmonieux du langage.

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Quelques informations utiles pour favoriser lʼacquisition du langage ✓ Commencer à communiquer dès la naissance : avec bébé, utiliser les mots, mais aussi les mimiques, les bruitages («miam, miam, je me régale»), les signes etc. ✓ Dès tout petit, vous pouvez lui chanter des chansons, des comptines : les mélodies activent le rythme. ✓ Imiter, répéter les sons de ses premiers «babillages» et plus tard, introduire de nouvelles syllabes puis des mots. ✓ Décrire vos actions et les siennes : «penser à voix haute». Par exemple : «Maman prépare des crêpes , regarde je prends de la farine… », ou «Oh, tu es dans le bain, cʼest agréable de pouvoir gigoter, de taper sur lʼeau… comme ça sent bon…etc ». ✓ Jouer avec lui : cʼest un des meilleurs moyens de développer son langage. ✓ Lire avec lui des livres dʼimages : cela lʼaide à valider ce quʼil connaît déjà et à faire des liens concrets image/concept. ✓ L'écouter attentivement quand il vous parle (en se mettant à sa hauteur et en le regardant dans les yeux). ✓ Toujours répondre à ses questions, affectueusement : cela enrichit son vocabulaire. ✓ Lui laisser le temps de sʼexprimer, de vous répondre. ✓ Si vous ne le comprenez pas, émettre des hypothèses, interpréter... il vous précisera. Mais ne jamais faire semblant de comprendre. ✓ Prendre lʼhabitude de reformuler ou de préciser son idée : sʼil dit « tarotte » diteslui «ça te ferait plaisir de manger des carottes». ✓ Lui poser des questions ouvertes, qui nourrissent le langage (quoi?, qui?, où?, quʼest ce qui se passe? Et puis après? etc.). ✓ Construire vos phrases afin de donner une structure à lʼenfant : plutôt que «va le mettre là» préférez «va ranger ta peluche dans ton coffre». ✓ Lui raconter des histoires : elles mobilisent le langage, enrichissent le vocabulaire et la syntaxe. ✓ Ne pas hésiter à lire et relire ses livres préférés : la répétition est rassurante et permet au langage de sʼinscrire durablement. ✓ Lʼentrainer à «rechercher des indices» en le questionnant sur lʼhistoire : «sais-tu ce quʼil va se passer maintenant ?», «Te souviens-tu de ce quʼil cʼest passé juste avant ?» etc... Rester toujours dans lʼinteraction et laisser à lʼenfant le temps de répondre sʼil le souhaite, mais sans le forcer.

Eviter à tout prix ! Les monologues ! Favorisez lʼéchange puis le dialogue au maximum. ! De le forcer à parler quand il est énervé, fatigué ou impressionné par des inconnus. ! De le comparer avec les autres (copains, frères et soeurs etc.) : respectez le rythme de chacun. ! De le punir ou de le ridiculiser  : plutôt que de dire «parle comme il faut, tu nʼes plus un bébé !» préférez «jʼattends de toi maintenant que tu parles comme un grand».

Et la télévision ? Eviter au maximum tout type dʼécran avant 2-3 ans. La télé nʼest pas nocive à partir du moment où : ✓ Vo u s c h o i s i s s e z l e programme et (idéalement) vous le regardez ensemble. ✓ Vous discutez de ce que vous avez vu à la télé. ✓ Elle est éteinte la majorité du temps, et notamment au moment des repas. La télé ne doit pas remplacer les moment privilégiés de jeux et de discussions !

Les grands thèmes de lʼenfance - Fiche n°13

L'acquisition de la lecture et de lʼécriture

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Quelques notions préalables à développer pour apprendre à lire, puis à écrire La temporalité

La spatialité

Le graphisme

Cette notion abstraite est capitale pour le développement des acquisitions de la lecture, de lʼécrit et de la grammaire : elle apprend à lʼenfant les notions de «avant», «après», «pendant» etc… Attention de nʼajouter aucune notion nouvelle tant que la précédente nʼest pas acquise, et à revenir plusieurs fois sur les notions déjà acquises. Voici quelques astuces pour développer la notion du temps: ✓ Vers 2 ans : commencer à jouer à reproduire des rythmes : taper dans les mains (des rythmes simples et courts) . ✓ Vers 3 ans : « Tu tapes une fois dans tes mains, après tu tapes du pied. Il ne faut pas bouger les mains et le pied ensemble ». Lui faire une démonstration et dire « vas-y, à toi». ✓ Vers 4-5 ans : Debout, face à l'enfant, lui dire (sans démonstration) : « Tu tapes dans les mains, après tu lèves les bras et après tu tapes du pied. » … jusquʼà lui proposer « Tu tapes dans les mains, après tu lèves les bras mais avant tu tapes du pied.» ✓ Au jour le jour, insister sur les notions «avant», «après», «d'abord», «ensuite», «hier», «aujourd'hui»... ainsi que sur les moments de la journée. ✓ Inviter lʼenfant à raconter une activité dans lʼordre (un bricolage ou un dessin quʼil a fait, les étapes pour faire un gâteau…). ✓ Dès le début de la maternelle, vous pouvez créer (avec lʼenfant idéalement) un «calendrier de la journée», qui schématise le matin, le midi, le soir etc. et sur lequel lʼenfant va déplacer un petit bonhomme en papier (qui le représente) pour situer dans le temps les évènements familiers (lever, coucher, repas...).. Une fois la journée acquise, on passe à un «calendrier de la semaine», puis du mois, des saisons et de lʼannée (où on indique les anniversaires, les vacances etc.).

Généralement, la notion du temps est acquise avant celle de lʼespace. Il est utile quʼen fin de CP ces deux notions soient acquises pour préparer lʼenfant à l'écriture. Pour développer la notion dʼespace, on peut : ✓ Dès la maternelle, verbaliser au maximum les notions de «gauche», «droite», «devant», «derrière», «à côté», « dessus», etc. : « la chaise est à ma droite  ». Lʼinviter aussi à se situer ou à situer des objets. « pose ce jouet sur la table de la cuisine, à côté des fruits »... Il va ainsi petit à petit améliorer son «orientation spatiale» : la possibilité de reconnaître un lieu, de se situer dans l'espace, de se situer lui-même en rapport avec un point de repère. ✓ En grande section de maternelle ou au CP on peut jouer à associer des formes similaires (les carrés avec les carrés...), ou lui demander, par exemple, de «coller un triangle, pointe en bas, en haut à gauche dʼune feuille». ✓ Pour inciter lʼenfant à percevoir la relation qui existe entre divers éléments qui lui sont présentés, lui proposer des jeux dʼencastrement, des poupées russes etc.

Le graphisme, c'est commencer par dessiner des gribouillis puis des ronds, des carrés, des croix, puis savoir dessiner un bonhomme, une maison, un arbre, un soleil etc. Ensuite, l'enfant apprend à dessiner (ou à écrire) des lettres, des mots. Il faut, bien sûr, le laisser dessiner et écrire avec la main qu'il aura choisie, et ne pas le contrarier (moquerie, indifférence...), ce qui risquerait de le bloquer dans cet apprentissage. Pour développer le graphisme on peut : ✓ Lʼaider à maîtriser son geste (sa motricité fine) en le faisant découper, colorier, enfiler des perles, en lui proposant des jeux de construction, des mikados, en lui apprenant à lacer et délacer ses chaussures, à boutonner son manteau etc. ✓ Lui proposer des jeux de graphisme : sur une feuille, faire des vagues («je monte, je descends»), des boucles puis des lettres simples... ✓ Lui proposer de tracer des huit couchés : sur une feuille, un tableau, puis dans lʼair avec la main droite, puis gauche, puis les 2.

Une fois ces trois notions acquises, lʼenfant est prêt a commencer lʼapprentissage de la lecture... qui doit rester un plaisir avant tout  ! Et même si cʼest à lʼécole quʼil apprendra à lire, puis à écrire, on peut lʼaider à la maison : ! En lʼaidant à reconnaitre les sons de façon isolée. Les lui présenter un à un : les voyelles dʼabord, puis les sons «F», «S», «CH», «V», «J», «Z», «L», «M», «R», etc. pour aborder ensuite les sons plus complexes comme  : «OI», «OIN», «EU», «EUR»… Lʼenfant doit «percevoir les sons», pour cela, lui demander de «montrer ce quʼil entend» en lui présentant les sons sur un papier, un tableau, des fiches plastifiées etc. ! En lui constituant un cahier ou un «lutin» avec tous les sons appris; il y reviendra avec plaisir. ! Une fois les sons acquis, on les associe pour faire des syllabes, en deux couleurs : FA/ Fé/ FI… et on prend le temps pour réviser fréquemment, valider les acquis. ! Petit à petit, il saura lire des syllabes, puis des mots simples et se mettra avec joie à la lecture de petites phrases : sur les étiquettes, les panneaux etc. ! Pour les plus grands (fin de CP, quand la lecture commence a être acquise) on peut lui proposer de dessiner sur une feuille ce quʼil lit : « dessine une voiture ». Puis de plus en plus complexe jusquʼà « dessine une voiture verte derrière un camion bleu ».

Les grands thèmes de lʼenfance - Fiche n°14

Les repas... sans stress ! Sʼoccuper du dressage de la table

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Gérer son appétit tout seul

Quand on sʼoccupe de petits enfants, pour les repas, il est préférable dʼéviter la «faïence de mamie». Mieux vaut investir dans une vaisselle pour enfants, jolie et pratique : une assiette plate et grande, une assiette creuse qui adhère un peu à la table, un gobelet transparent pour bien voir ce quʼil y a dedans, et des petits couverts adaptés à lʼâge de lʼenfant. On peut utiliser un couteau à beurre en métal dès 3 ans. Dès quʼils deviennent plus adroits, on peut leur proposer une assiette «de grand», en lui expliquant bien que cʼest un objet fragile, qui peut se casser. Et si ça casse, on nʼen fait pas un drame, ça arrive ! Idéalement, on installe toute cette vaisselle à hauteur de lʼenfant, dans les placards du bas, pour quʼil puisse lʼattraper tout seul et dresser la table lui-même.

Dès leur naissance, les bébés savent gérer seuls leur faim. On sait bien maintenant quʼil ne sert à rien de nourrir un enfant qui nʼa pas faim, et quʼil faut respecter son rythme. Alors on continue de suivre et respecter lʼappétit de lʼenfant, même si ça ne coïncide pas toujours avec les horaires quʼon avait prévus. Envie de grignoter à 18h ? Un petit bout de pain et du fromage, cʼest parfait, et ce nʼest pas grave sʼil mange un peu moins au diner ! Et quand il nʼa plus faim, on ne le force pas à finir son assiette, il mangera mieux au repas suivant, ou à celui dʼaprès ! Il a envie de se gaver de chocolat ? On le laisse tenter lʼexpérience, apprendre par lui-même ses limites, expérimenter seul lʼécoeurement (en espérant quʼil ne vomisse pas !).

Aider à la préparation du repas

Manger avec ou sans les parents

Les enfants adorent donner un coup de main dans la préparation des repas. Au début... cʼest une catastrophe, mais petit à petit il devient plus adroit et prend du plaisir à préparer avec vous. Il aura dʼailleurs dʼautant plus de plaisir a manger ce quʼil a aidé à préparer. Dès deux ans il peut par exemple : " Tartiner du fromage frais ou de la terrine sur des petits bouts de pain. " Couper des fruits avec un couteau à beurre (poires, bananes, etc.). " Mélanger une sauce ou remuer la pâte à crêpe. " Beurrer un moule à gâteau etc.

Bien se tenir à table : les règles de politesse A table, il y a certaines règles de politesse que vous pouvez apprendre à vos enfants selon vos valeurs.. Ces règles permettent que les repas restent un plaisir pour chacun. On peut les afficher dans la cuisine pour sʼy référer au besoin : " On se tient correctement : assis (sur une chaise adaptée) " On mange la bouche fermée et on ne parle pas la bouche pleine. " On dit “sʼil te plait” et “merci”. " On mange dans le calme (sans embêter les frères et soeurs). " On ne fait pas de bruits dégoûtants.

Le contenu de son assiette : on goûte ! Il y a des enfants qui mangent de tout... et dʼautres qui sont très sélectifs. Lʼessentiel, cʼest de leur donner lʼhabitude de goûter à tout. La règle a instaurer est simple : Quʼon aime ou pas, on doit toujours essayer dʼen manger une cuillère. Et on peut réessayer régulièrement, parce que les goûts des enfants changent très vite.

On nʼest pas obligés de partager tous les repas tous ensemble. On peut très bien faire manger les enfants dʼabord de temps en temps, et rester auprès dʼeux. On peut aussi, sʼils sont assez grands, les laisser manger tout seuls, et aller tranquillement faire autre chose pendant ce temps-là. Cʼest aussi une façon de leur montrer quʼon leur fait confiance. Et puis exceptionnellement, un plateau télé sur la table du salon, avec des trucs à grignoter, ça fait du bien aussi.

Quand ce nʼest plus gérable... Si les repas deviennent vraiment un cauchemar, on peut toujours expliquer à lʼenfant quʼon préfère le laisser manger seul plutôt que passer ses repas à se fâcher. Et que dès quʼil sera prêt et assez grand dans sa tête pour respecter les règles de vie du repas, il pourra revenir partager les repas familiaux.

Quelques ressources utiles : ! Sur www.cubesetpetitspois.fr, vous trouverez un guide complet sur la diversification alimentaire ainsi que des tas d'idées, dʼastuces, de recettes et de menus. ! Sur www.diversificationalimentaire.com, découvrez la DME (diversification menée par lʼenfant), dont le principe consiste à rendre bébé «acteur de sa propre diversification alimentaire», en le laissant piocher, dès 6 mois, des aliments coupés en morceaux, qu'il porte à sa bouche avec les doigts.

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Les grands thèmes de lʼenfance - Fiche n°15

Lʼheure du coucher... sans stress

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Le bon moment

Rituel et routine

Repérez les cycles de sommeil de votre enfant, pour le coucher au début d'un cycle, dès lʼapparition des signes suivants  : bâillement, frilosité, yeux qui piquent, grognon-pleurnichard, lorsquʼil se «love» dans le canapé, etc. S'il devient très agité et excité : vous l'avez raté ! Rendez-vous dans 1h environ. A lever régulier, coucher régulier : garder des horaires identiques tous les jours pour qu'un rythme s'installe (week end et vacances comprises idéalement). L'endormissement prend généralement de 10 à 20 minutes.

Les rythmes et habitudes sont sécurisants : le cerveau connaît à lʼavance la suite des événements, il s'y prépare. Le rituel du coucher (10-15 min) s'inscrit dans la routine du soir (les 2h avant le coucher). Exemple de routine du soir  : dîner - bain - temps de «jeu calme» - coucher. Certains enfants refusent le bain car ils savent que le coucher suit. D'où l'idée d'insérer un «tampon» jeu avant le coucher lui-même. Le temps du coucher comprend les préparatifs proprement dits (les dents - pipi - lit) et le rituel ou temps de passage veille-endormissement (histoire - border - bisou par exemple).

Évacuer le stress Les soucis et bobos au cœur reprennent de la force au coucher : les dire, ou les sortir physiquement. Ne jamais se coucher fâché : difficile de s'abandonner au sommeil avec la crainte d'avoir perdu l'amour de papa ou maman.

Qu'est-ce qui le tient éveillé  ?

Petits exercices d'évacuation des tensions  :

! Le plaisir de l'activité ou des relations. ! La curiosité, l'envie d'être grand, les besoins de contact, de lien, de sécurité etc.

1. Le lion : rugir (avec les gestes) sur l'enfant, puis inverser les rôles et mimer une peur terrible. 2. Souffler fort en tendant brusquement les bras devant soi plusieurs fois (peut même se faire au lit, en proposant de «souffler les mauvaises énergies au plafond»).

Soyez sûr de vous ✓ Soyez convaincu : restez centré sur ce qui est important pour vous dans le fait de se coucher, de dormir (voir les 3 fiches «sommeil»). ✓ Ne culpabilisez pas (parce que vous travaillez, vous rentrez tard, vous étiez fatigué(e) ce soir...)  : vous risquez de créer une brèche émotionnelle dans laquelle l'enfant va s'engouffrer. Vous faites au mieux en tenant compte de beaucoup de paramètres. Si vous doutez de la justesse de vos choix, faites-le point, puis acceptez aussi les versants moins sympa de ces choix. Éventuellement, expliquez-le à votre enfant. ✓ Quand vous êtes avec votre enfant, soyez totalement présent (pas la tête à vos dossiers ou à la liste des courses) : son besoin d'attention sera plus vite satisfait. ✓ Soyez cohérent : si c'est vraiment important qu'il/elle se prépare à aller au lit, comment se fait-il que vous fassiez la vaisselle ou lisiez vos mails ? Avant 7 ans, c'est irréaliste d'attendre que votre enfant obéisse à une consigne orale. Joignez le geste à la parole, impliquez-vous dans lʼatteinte de l'objectif.

3. Pour évacuer la colère : se secouer comme un prunier. 4. Exercice des orteils presse-citron  : imaginer mordre dans un citron, c'est acide, je me contracte de partout, jusqu'aux orteils, puis je relâche. 5. Faire prendre conscience à l'enfant que souvent on n'arrive pas à dormir car on a plein de choses dans la tête; alors on peut descendre dans son ventre, y sentir sa respiration, y porter toute son attention : dans son ventre, c'est calme, tout va bien, on est en sécurité.

Les peurs ! Des monstres, du loup, etc. : là encore, soyez cohérent. Vérifiez UNE fois avec votre enfant. Tous les soirs, c'est bien la preuve qu'il pourrait y en avoir  ! ! Du noir : laissez la lumière du couloir le temps de s'endormir ou achetez-lui une petite veilleuse. ! Toute la journée, votre enfant apprend à se maîtriser, et se coucher pour dormir, c'est au contraire lâcher prise complètement : la perte de contrôle, ça fait peur. ! Si les peurs et angoisses persistent et si vous en avez la possibilité, restez avec votre enfant jusqu'à ce qu'il soit endormi.

Les grands thèmes de lʼenfance - Fiche n°16

Les séparations

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Les étapes, les âges Avec un «tout tout petit», les choses sont finalement assez simples. Il a besoin dʼune personne aimante et bienveillante, qui subvienne à ses besoins primaires avec affection et soin : manger, être changé et cajolé. Jusquʼà 6-8 mois, les séparations sont parfois difficiles pour les parents, mais le bébé le vit assez bien. A partir de là, le bébé commence à prendre conscience de cette séparation, cʼest une phase normale de son développement, “la peur de lʼétranger” ou “crise du huitième mois”. Il réalise quʼil se sépare de ses parents, quʼon peut le laisser avec dʼautres personnes, et cʼest source dʼangoisse. On a le droit tous les matins à des pleurs, des cris, le bébé qui sʼaccroche à nos bras, et cʼest très dur ! Il ne sʼagit en aucun cas de caprice, mais de la manifestation dʼune inquiétude, dʼun nouveau stress. Ca dure en général quelques semaines, et puis ça passe tout seul. Alors pas question dʼarrêter de vivre, au contraire, continuez de voir du monde et dʼêtre rassurant, pour que bébé se fasse à cette idée. A lʼentrée à lʼécole, on peut retrouver le même scénario, et il faut à nouveau essayer de trouver le juste équilibre entre rassurer son enfant et lʼaider à se lancer dans la vie en collectivité.

Confier son bébé à quelquʼun de proche Difficile de donner un âge auquel on peut laisser son bébé à quelquʼun de proche, cela dépend vraiment du ressenti et des besoins des parents. Evidemment, plus lʼenfant est petit, plus la durée de séparation doit être courte. On peut commencer par une heure ou deux, puis augmenter petit à petit. Et un jour, on peut le laisser pour une nuit entière !

Préparer la séparation : permettre à son enfant dʼanticiper Peu importe lʼâge de votre enfant, même nouveau-né, vous pouvez lui expliquer pourquoi vous devez le laisser un peu. Même sʼil ne comprend pas “intellectuellement” ce que vous dites, il entend votre voix rassurante, et pioche au fur et à mesure les informations quʼil est à même de saisir. Attention, il ne sʼagit pas de lui confier vos problèmes et de tout lui dire ! Et pas non plus de justifier tous vos actes comme devant un mini-juge ! Préférez dire : “Je vais chez le kiné, je viens te chercher après, à tout à lʼheure mon bébé”, plutôt que de lui expliquer quʼon ne peut pas emmener son bébé chez le kiné, parce quʼil y a beaucoup de monde et de microbes, mais que si on pouvait on lʼemmènerait etc… Attention aussi à ne pas le prévenir trop longtemps à lʼavance, ça nʼa aucun intérêt pour une séparation courte, et ça risque dʼêtre source de stress supplémentaire.

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Lʼobjet transitionnel Le célèbre pédopsychiatre Winnicott a parlé dʼobjet transitionnel, pour décrire le doudou, le petit jouet ou la couverture dont lʼenfant ne se sépare pas les premières années. Cʼest comme sʼil emmenait un petit bout de sa maman partout avec lui, ça le rassure et ça lʼapaise en cas de petit stress. Même sʼil est tout petit, vous pouvez laisser à votre bébé une petite peluche, un carré en velours, une couverture qui le suivra chez la nounou ou à la crèche, et qui lʼaidera à passer les moments de transition entre la maison et lʼextérieur.

5 clés pour que tout se passe au mieux 1.Avant de partir de la maison, préparez un petit sac à dos avec le doudou, un change, et un petit truc à transmettre ou à montrer à la nounou ou la maitresse : une carte postale, un dessin, un livre… surtout si cʼest un peu compliqué le matin. 2.En arrivant, on dit bonjour, et on ne traîne pas. Plus cʼest long, pire cʼest. Un gros bisou, un petit calinou et on se sauve. 3. Ne laissez pas penser à votre enfant que vous le laissez à contre-coeur. Montrez-lui que vous êtres content dʼaller au travail, voir vos collègues, et de le laisser avec ses copains et la nounou/maitresse. Parce que cʼest ce quʼil y a de mieux pour lui ! 4. Valorisez toutes les petites étapes franchies, comme un signe que votre petit grandit. 5. Si les pleurs persistent, parlez-en à la nounou ou la maitresse, et essayez de trouver ensemble un petit rituel de séparation.

Les grands thèmes de lʼenfance - Fiche n°17

La séparation des parents

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Ne pas cacher les désaccords et disputes

Eviter de dénigrer lʼautre parent

Nous avons tous tendance à attendre que les enfants soient couchés pour se disputer, et ce nʼest pas un mal. Néanmoins, quand on sent que son couple va à la dérive, il est “moins pire” que les enfants commencent à sentir ces désaccords. Même si cʼest difficile pour eux, cʼest mieux que de tout leur cacher, et quʼils apprennent un jour soudainement la séparation, alors quʼils avaient lʼimpression que tout allait bien. Sʼils ont déjà plus ou moins conscience que les choses ne vont plus entre leurs parents, lʼannonce de la séparation sera attendue et accueillie moins brutalement. Il faut absolument rester vigilant sur le fait de ne pas prendre les enfants “en otage”, et de ne surtout pas leur demander de prendre parti au cours des disputes.

Peu importent les raisons de la séparation, il est important que lʼenfant conserve une image positive de ses deux parents. On doit bien garder en tête et dire à lʼenfant quʼon a aimé son autre parent autrefois. Et même si on a maintenant plein de différends et de conflits, cʼest avant tout leur parent. Et quʼon va tout faire pour que cette séparation le mieux possible, pour le bien de tous.

Laisser les enfants entendre certaines choses Sans pour autant exposer les enfants à tous nos problèmes, ni en sʼadressant à eux, on peut tout à fait parler de ses difficultés de couple à dʼautres adultes, alors que les enfants ne sont pas loin. Quand des amis sont là, on peut évoquer une éventuelle séparation, un déménagement, sans dénigrer pour autant lʼautre parent. Les enfants entendent, piochent ce quʼils sont prêts à digérer, y réfléchissent, et posent des questions bien claires quand ils sont prêts à entendre les réponses.

Attendre les questions des enfants Faire une annonce officielle de la séparation peut être très difficile à vivre et à surmonter. Comprendre petit à petit ce qui se passe à la maison peut aider à surmonter lʼépreuve. Quand ils sont prêts, les enfants posent les questions qui les intéressent. Et cʼest bien de ne pas aller au-delà de ce que les enfants demandent. Répondre petit à petit, par des phrases simples et rassurantes, sʼappuyer sur des livres quand on ne trouve pas les bons mots.

Déculpabiliser sur les raisons de la séparation Tous les enfants ont tendance à penser quʼils sont responsables de la séparation de leurs parents. Il est indispensable de les rassurer sur ce point, en leur expliquant bien que les motifs de la séparation sont des histoires dʼadultes, et quʼils sont le fruit de beaucoup dʼamour, même si les parents ne sʼaiment plus de la même façon maintenant.

Organiser et planifier les visites Une fois la séparation effective, il vaut mieux mettre en place un planning de visite chez lʼautre parent. On prévoit au moins un mois complet à lʼavance, on explique à lʼenfant quand il va voir chacun de ses parents, et on essaie de sʼy tenir. Cʼest compliqué pour les parents au début, mais cʼest indispensable pour que lʼenfant se sente en sécurité et puisse anticiper chacun des moments passés avec ses parents. On peut même afficher un calendrier du mois, et faire des petits coeurs ;) ou un système de couleur. Plus le temps passe et plus lʼenfant sent que la séparation est stable et responsable, et plus on pourra se permettre dʼêtre souple avec cette organisation.

Parler dʼargent aussi… Ce nʼest pas une mauvaise chose de dire clairement aux enfants que leur autre parent, quand la garde nʼest pas partagée, subvient financièrement à leurs besoins aussi :”Papa me donne de lʼargent tous les mois pour mʼaider à vous acheter des vêtements, de la nourriture, des sorties…”. Même si les montants et les modalités ne les regardent pas, cʼest rassurant pour les enfants.

La répartition des affaires Que la garde soit alternée ou pas, chaque enfant doit avoir un minimum dʼaffaires en double exemplaire chez les deux parents : pyjamas, nécessaire de toilette, livres, jouets... On a alors un minimum de choses à emporter chez lʼautre parent, et lʼenfant nʼa pas lʼimpression de déménager sans arrêt ou de venir chez son parent en visiteur.

On continue dʼêtre à deux quand même Et quand les choses sʼapaisent, on se comporte en adultes, on prend sur soi, et on se rend avec lʼautre parent aux événements importants : spectacle de fin dʼannée, réunion avec lʼenseignant, rdv médical important, … Il nʼ est pas impératif dʼêtre amis, mais entretenir une relation sereine avec son ex conjoint, complique moins la vie de lʼenfant.

Les grands thèmes de lʼenfance - Fiche n°18

La famille recomposée Après une séparation, on rencontre plus ou moins rapidement un nouveau compagnon, une nouvelle compagne. Quand cela devient un peu sérieux, on a envie de lui présenter nos enfants, de rencontrer les siens, bref on a envie de recomposer. Et pourquoi pas vivre tous sous le même toit ?

Laisser le temps de digérer la séparation Chacun a besoin de plus ou moins de temps pour digérer une séparation. Il nʼy a pas de délai idéal, disons plutôt quʼil vaut mieux laisser le temps aux enfants de sʼadapter à leur nouveau rythme de vie, pendant quelques semaines au moins. Il nʼest pas question de leur cacher lʼexistence dʼune nouvelle personne dans la vie de leurs parents, mais plutôt de prendre son temps, et éventuellement dʼattendre que les enfants, sʼils sont en âge de le faire, soient demandeurs! Sʼils sont très réfractaires à lʼidée quʼil y ait une personne dans votre vie, il est important de passer un peu de temps à parler et préparer la rencontre. Il nʼest bien sûr pas question de dénigrer son ancien conjoint, au profit du nouveau ! Mais de rassurer son enfant sur le fait quʼon a beaucoup aimé son autre parent, quʼon a vécu une vie très heureuse avec lui, mais que parfois les histoires dʼamour peuvent se terminer...

La première rencontre Cette première rencontre nʼa pas besoin dʼêtre préparée dʼune façon particulière; ça peut être très spontané, dès lʼinstant où lʼon a déjà bien expliqué aux enfants ce dont il sʼagissait : une nouvelle histoire dʼamour. On peut envisager un endroit neutre, pour faire connaissance, comme un espace de jeu, dans lequel les enfants auront suffisamment de place pour se croiser, se parler, jouer, … Et observer discrètement le nouveau couple ! Bien entendu, il est indispensable dʼêtre le plus discret et délicat possible. Laissez leur le temps de sʼhabituer avant dʼêtre naturels en face dʼeux !

Sʼhabituer les uns aux autres Par la suite, on prend un peu de temps pour se voir régulièrement le week-end, on commence à aller les uns chez les autres, on fait vraiment connaissance. Cʼest lʼoccasion pour nos enfants de connaître notre nouveau conjoint, et dʼapprendre à passer un peu de temps tous ensemble. Là encore, il est indispensable de laisser une grande place à la parole de chacun et de laisser sʼexprimer les angoisses, peurs, et frustrations liées à cette nouvelle histoire.

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Redistribuer les rôles Si on envisage une vie commune, tous ensemble, il est important de discuter entre adultes de ce quʼon attend de chacun en tant que parent et beauparent. Il nʼy a certainement pas de recette miracle, mais on se doit de réfléchir au rôle de chacun dans cette famille recomposée. De poser clairement nos attentes et intentions. Est-ce quʼon envisage le beau-parent comme participant à lʼéducation de notre enfant ? Est-ce quʼau contraire on préfère quʼil reste discret et sʼoccupe de ses enfants ? Est-ce quʼon a envie que tous les enfants soient soumis aux mêmes règles de vie, ou bien est-ce quʼon préfère que chacun garde ses habitudes ? etc.

Repenser la vie commune Lʼessentiel est dʼêtre clair sur la place quʼon va donner à chacun, et sur celle quʼon a envie de prendre. Il nʼy a pas dʼidéal, ni de mode de fonctionnement qui marcherait à tous les coups ! Il sʼagit surtout de sʼadapter aux personnalités, des petits et des grands, tout en douceur. Lorsquʼon est bien dʼaccord sur tout ça, on peut envisager la vie commune. Et il ne faut surtout pas avoir peur des éventuels conflits à venir. Il y en aura, mais ils seront certainement constructifs, surtout si les parents restent soudés et cohérents dans leurs consignes de vie et leurs décisions.

De nouveaux frères et soeurs La grande chance de la famille recomposée, cʼest tout de même cette occasion exceptionnelle dʼagrandir le nombre de frères et soeurs, de varier les âges, et de vivre dans un esprit communautaire avec des enfants différents. Lʼentente parfaite nʼest pas toujours au rendez-vous, mais il faut bien garder en tête, en tant que parent, que cʼest lʼoccasion dʼun grand enrichissement pour chacun.

Prendre du temps «sans les enfants» Gérer cette nouvelle famille peut demander beaucoup de temps et dʼénergie, il est donc indispensable de sʼaménager du temps sans les enfants. Alors attention, grande organisation : on prépare un grand planning mensuel, on note dessus qui est là chaque jour, et on essaie de sʼaccorder au moins une journée sans enfants par mois, ou encore un week-end entier ! Et de profiter de ce temps pour passer du temps en couple, et/ou avec soi-même !

Les grands thèmes de lʼenfance - Fiche n°19

Favoriser la confiance et lʼestime de soi (1) La confiance en soi, lʼestime de soi, à quoi ça sert ? Lʼestime de soi repose sur ce quʼune personne pense dʼelle même, sur la manière dont elle se voit, ce quʼelle ressent sur sa propre personne. Elle comprend ainsi un sentiment de compétence personnelle et la conviction intime dʼavoir de la valeur en tant que personne. Une estime de soi authentique permet : ✓ De ne pas avoir besoin de se comparer aux autres, dʼavoir raison ou dʼêtre en compétition. ✓ Dʼavoir conscience de ses capacités et de ses limites, de les accepter et dʼaccepter la critique. ✓ Dʼassumer la responsabilité de ses actes ou des émotions éprouvées, sans accuser son entourage de ce qui nous arrive. ✓ dʼavoir confiance dans sa capacité à faire face aux difficultés. ✓ De se sentir libre dʼêtre soi-même, de sʼaccepter et de sʼaimer tel que lʼon est. Lʼestime de soi nʼest jamais totalement présente ou absente, mais fluctue en fonction des événements, des moments de notre vie. Elle est fondamentale pour le bien être psychologique de lʼêtre humain. Elle nʼempêche pas les difficultés de la vie mais permet dʼy faire face et de les surmonter autrement.

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Comment se construit lʼestime de soi chez un enfant ? Avant l'âge de 7 ou 8 ans, les capacités intellectuelles de lʼenfant ne sont pas encore assez développées pour quʼil porte un regard critique sur lui même et accède à son monologue intérieur. Cʼest donc le regard que le parent porte sur lui qui va constituer les fondations de son estime de soi, mais également les relations dʼattachement et de complicité que les enfants tissent avec leur entourage (frères et sœurs, grands-parents, amis, professeurs,...). Si les parents et lʼentourage proche de lʼenfant ont une bonne estime dʼeux mêmes, il apprendra également par lʼexemple, comment développer la sienne.

Comment développer la confiance et lʼestime de soi chez son enfant ? Lʼestime de soi se développe de façon continue, tout au long de lʼéducation des enfants grâce à des attitudes éducatives précises :

1- Lui donner confiance dans ce quʼil est En le valorisant par des regards positifs, en lui donnant de lʼattention, en confirmant à lʼenfant sa valeur. ! Souligner régulièrement les gestes positifs. ! Eviter les mots qui blessent et les sarcasmes.

Comment valoriser ou critiquer efficacement ? ✓ En utilisant le compliment descriptif (deux étapes) : " Je décris dʼabord ce que je vois ou ce que je ressens : pour commenter un dessin, au lieu de dire «oh, quʼest ce que cʼest beau !», il vaudrait mieux dire «Regarde toutes ces couleurs ! Et tous ces détails : le tube de crème et les lunettes de soleil...Ce me rappelle les vacances au bord de la mer ! Cʼest un bon souvenir !» " Jʼamène lʼenfant à se complimenter lui-même : un compliment approbateur ou qui évalue vient de lʼextérieur. Cela peut provoquer chez lʼenfant une dépendance aux regards extérieurs. Ainsi, il est plus efficace et libérateur si lʼenfant sʼévalue lui-même. «Comment as tu pensé à dessiner tout cela ?» / «Parce que jʼai une bonne mémoire !» ✓ En remplaçant la critique (deux étapes) : " Je souligne ce qui a déjà été fait (au lieu de souligner ce qui ne va pas) : «Tu as bien débarrassé la table du goûter» " Je décris ce quʼil reste à faire (au lieu de dire ce qui nʼest pas encore fait) : «il ne reste plus quʼà passer un coup dʼéponge» « Je vous quʼil reste encore quelques miettes par terre»

Les grands thèmes de lʼenfance - Fiche n°20

Favoriser la confiance et lʼestime de soi (2)

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Comment développer la confiance et lʼestime de soi chez un enfant ? (suite) 2- Lui donner confiance dans ce quʼil peut En le soutenant, par notre affection, nos encouragements, notre protection : ! Le laisser libre d'expérimenter selon ses envies, ses élans et, en le soutenant dans les choix quʼil fait pour lui. ! Croire en sa capacité de relever des défis (lui faire sentir et lui faire savoir, quʼon croit en lui et quʼil peut le faire, et que nous sommes à ses côtés si besoin). ! Avoir des attentes envers lui, sinon lʼenfant risque de se juger incompétent. ! Lui proposer des défis réalistes, adaptés à son stade de développement et à ses capacités. ! Lʼaccompagner si besoin, à trouver les moyens, une méthode pour les relever.

Comment aider son enfant tout en développant sa confiance en lui ? ✓ Vérifier que votre enfant a réellement besoin de votre aide. Il se peut quʼil ait envie dʼessayer de faire tout seul ou de trouver lui-même une solution à son problème. « As tu besoin que je tʼaide ? » ✓ Proposer à lʼenfant dʼessayer dʼabord tout seul, en lui rappelant quʼil peut compter sur votre aide sʼil en a besoin. Lʼenfant comprend ainsi que vous avez confiance dans sa capacité à réussir et que vous êtes là sʼil nʼy arrive pas tout seul. ✓ Lorsque vous commencez à lʼaider, ne vous contentez pas de faire pour lui. Montrez lui et expliquez ce que vous faites et pourquoi. Ainsi, en vous observant, il y arrivera peut être tout seul la prochaine fois. ✓ Cʼest en expérimentant, en essayant que lʼon apprend... Combien de fois est il tombé avant de pouvoir marcher? Nʼhésitez pas à lui rappeler en cas de découragement!

3- Lui donner confiance dans ce quʼil veut En lui donnant une vraie place : lʼenfant doit savoir quʼil a été désiré, doit sentir notre amour pour lui, même en cas de désaccord avec nous, et se sentir écouté. Une mauvaise estime de soi peut entraîner un sentiment de rejet, une blessure émotionnelle profonde, qui entraîne adulte, de grosses difficultés relationnelles et de gros déséquilibres. ! Lui accorder souvent votre présence et surtout votre attention ! Accueillir tous ses sentiments et donner des permissions dʼêtre et de réussir : " « Je tʼaime, même lorsque tu nʼes pas dʼaccord avec moi » " « Tu as le droit de savoir qui tu es et de devenir indépendant » NB : Si lʼenfant nʼa pas été désiré et quʼil le sait : il est toujours possible de le rassurer en lui expliquant par exemple : «Ton arrivée dans notre vie a été une grande surprise pour nous, mais depuis que tu es là, avec nous, nous sommes très heureux». Tous ces outils sont utiles pour aider lʼenfant à construire une bonne estime de lui. Mais le plus important, cʼest quʼil y ait une véritable cohérence entre nos paroles, nos comportements et notre attitude.

Comment faire pour quʼun enfant ne se « surestime » pas ? Faire remarquer à son enfant de temps en temps l e s d i f fi c u l t é s q u ʼ i l affronte et les défis quʼil a encore à relever. Il ne sʼagit pas lui montrer ses handicaps ou ses limites, mais de lui montrer le chemin à parcourir.

Les grands thèmes de lʼenfance - Fiche n°21

Lʼacquisition de la marche

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Certains enfants marchent à 9 mois, dʼautres à 15 mois, et ça ne change pas grand-chose dans la vie future de lʼenfant. Ce qui compte, cʼest que la marche soit acquise parce que lʼenfant y est bien prêt : du point de vue musculaire, de lʼéquilibre et de la coordination motrice. La moyenne est à 12 mois pour les premiers pas, et à 14 mois pour une marche assurée seul. Mais en même temps, ce qui fait une moyenne, cʼest lʼéquilibre des plus ou moins pressés.

Passer par le 4 pattes

Le trotteur et le parc

Il est indispensable de passer par le fameux «quatre pattes», ou un autre mode de déplacement qui y ressemble : une jambe repliée sous le ventre, les jambes croisées... peu importe. Même si cʼest souvent un cauchemar pour les parents, parce bébé découvre quʼil peut enfin attraper tout ce quʼil voit, cʼest un passage obligé à ne pas négliger. Ça permet au bébé de se muscler les bras, jambes, abdominaux et muscles dorsaux, indispensables ensuite pour une bonne marche. Une fois à quatre pattes, il apprendra à se redresser seul en se tenant aux chaises ou petits meubles à sa hauteur. Pour les enfants un peu résistants au quatre pattes, on peut les encourager à se déplacer seuls en plaçant des objets quʼils aiment à une petite distance dʼeux et en les encourageant dans toutes leurs tentatives. Et pourquoi pas lui montrer comment on fait, en se mettant soimême à quatre pattes à côté de lui, comme savent si bien le faire les frères et sœurs ainés  ?

Dʼune manière générale, le parc et le trotteur sont à éviter. Cela peut se révéler très pratique quand nous sommes sous la douche ou en train de cuisiner et quʼil nʼy a personne pour surveiller le bébé. En dehors de ça, leur utilisation ralentit le développement moteur des bébés (jusquʼau trouble psychomoteur) , et risquerait de réduire leur élan dʼexploration. De plus les trotteurs sont à lʼorigine de nombreux accidents domestiques chaque année.

Marcher en étant tenu par les mains On est tous tentés, et les enfants sont souvent demandeurs, de marcher debout en étant tenus par les mains des parents. Ça peut être un bon encouragement au début, mais ça peut aussi perturber lʼéquilibre du bébé, un peu comme les petites roues sur un vélo. Une fois les mains lâchées, lʼenfant est perdu, il ne sait plus comment faire. Mieux vaut proposer ses mains comme soutien, que lʼenfant choisi dʼutiliser librement. Lui laisser la possibilité de faire par lui même dès tout petit est un sacré cadeau!

Les pieds nus (ou chaussons souples) Lʼidéal jusquʼà ce que le bébé soit capable de marcher dans la rue, est de le laisser les pieds nus, ou avec des petits chaussons en cuir à semelle souple, qui lui permettront de sentir toutes les différences de surface avec ses plantes de pieds. Quant aux premières chaussures, il y a une légende selon laquelle il faudrait que la cheville soit bien tenue par des bottines, avec une voute plantaire bien dessinée, mais on sait bien maintenant quʼil nʼy a pas dʼentorses de chevilles chez les bébés qui marchent nu-pieds !

Le laisser faire seul On est tous très impatients de voir notre enfant marcher, et cʼest une très bonne chose de lʼy encourager. En revanche, cʼest à nous de sʼadapter à son rythme, et non lʼinverse. Si votre bébé est passionné par remplir et vider des boites, ou quʼil commence à dire quelques mots, cʼest quʼil a dʼautres choses à faire avant de sʼattaquer à la marche... Chaque chose en son temps, il va donc falloir patienter.

Les chutes Un bébé qui apprend à marcher, seul, tombe beaucoup et souvent. Cʼest rarement grave, mais on recommande souvent dʼaller voir un ostéopathe après les premiers mois de marche pour vérifier que tout est bien place. Lʼessentiel, cʼest de toujours garder son calme, dʼêtre patient, et dʼavoir toujours à portée de main des granules homéopathiques dʼarnica et une crème contre les coups. Il faut bien évidemment sécuriser un minimum le lieu de vie : barrières devant les escaliers, pas de petits meubles sous les fenêtres, de petits objet fragiles à sa porté...

Prendre des risques Dès quʼil ira à quatre pattes, le bébé essaiera de se mettre debout, de grimper sur les chaises, le canapé, ou tout ce quʼil trouve. Difficile de lui courir après en permanence, en revanche on peut lui apprendre quelques automatismes. Pour descendre dʼun canapé ou dʼune chaise, on descend toujours sur le ventre, les pieds dʼabord et les fesses en lʼair, ça évite bien des chutes ! Selon le tempérament du bébé, on peut poser plus ou moins dʼinterdits quant à la sécurité, mais ça, ça dépend de chaque famille.

Quand sʼinquiéter  ? A partir de 18 mois, si la marche nʼest toujours pas acquise, on peut en parler au pédiatre si lʼon est inquiet. On peut bien sûr aussi consulter avant, mais si par ailleurs lʼenfant est tonique, vif et éveillé, il nʼy a vraiment pas de raison de s'inquiéter... rappelons-le : tous les enfants finissent par marcher !

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Les grands thèmes de lʼenfance - Fiche n°22

Le doudou et la tétine Le doudou - objet transitionnel Le doudou est ce quʼon appelle un "objet transitionnel". Cela peut être une peluche, un drap, un t-shirt, une poupée de chiffon; Cʼest un petit bout de la maison, de sa maman, que lʼon peut emmener partout. Il rassure, console, endort, bref cʼest une merveille... sauf quand on le perd ! Petit, il est important de respecter le besoin dʼemmener son doudou partout. Puis on aide son petit à grandir en posant les règles du doudou, cʼest à dire en réfléchissant, entre parents, aux moments et à lʼâge où lʼenfant en a vraiment besoin. On ne peut pas vraiment choisir le doudou de son petit, ils choisissent eux-mêmes, et ce nʼest pas forcément celui quʼon préfère ! Donc dès que le choix se confirme, lʼidéal est de sʼen procurer au moins un deuxième exemplaire en cas de perte. Les petits aiment la texture mais surtout lʼodeur du doudou. Certains préfèrent ne pas le laver, pour quʼil garde son odeur familière de la maison, dʼautres le lavent régulièrement... les petits sʼhabituent très bien à lʼodeur de la lessive.

Aider son enfant à sʼen détacher Après dix-huit mois / deux ans, on le garde juste pour les moments de sommeil, mais on nʼen a plus besoin au supermarché par exemple. On le prend pour la crèche et la nounou bien sûr, mais on le met dans le lit ou la «boite à doudous» en arrivant le matin. Lʼidéal étant dʼen avoir deux, et dʼen laisser un là-bas. Françoise Dolto disait que quand notre petit perd son doudou, cʼest quʼinconsciemment il est prêt à sʼen passer, et quʼil faut laisser la situation telle quelle, ne pas relancer en rachetant un doudou, idem pour la tétine. car parfois, ce sont plus les parents qui stressent quand le doudou est perdu, que lʼenfant lui-même !

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La tétine La tétine, cʼest très bien pour les bébés qui en veulent, mais quand ils en ont bien pris lʼhabitude, ça devient compliqué à gérer. Comme pour le doudou, il faut imposer des "règles dʼutilisation" pour en limiter lʼaddiction !

Quand cʼest bien et quand ça devient mauvais pour les dents Les dentistes et les pédopsychiatres sʼaccordent à dire que jusquʼà 18 mois – 2 ans, ce nʼest pas mauvais, ça aide à la déglutition, ça renforce la tonicité musculaire de la bouche. Mais après, tous les bénéfices se transforment en catastrophes : défauts de prononciation, déformation du palais et de la dentition, etc. Pour sʼen débarrasser progressivement, vous pouvez limiter lʼutilisation. Dans lʼidéal, après un an, pour la sieste et la nuit. Après deux ans, uniquement pour la nuit. Et dès que possible, on sʼen sépare définitivement. On peut par exemple lʼoffrir à un nouveau-né de la famille ou des amis... et on tient bon le soir sʼil y a des réclamations. Se débarrasser de la tétine, cʼest grandir, et cʼest bien à nous, parents, dʼaider nos enfants à grandir.

4 clés pour sʼen débarrasser 1.Nʼen rachetez pas quand elles se perdent après 1 an – 18 mois, 2.Arrêtez lʼattache-tétine après un an, laissez la tétine dans le lit, 3.A partir de 2 ans, seulement pour la nuit, et elle ne sort pas du lit, 4.Donnez-les au dernier né de la famille, jetez-les, mais débarrassez-vous en avant les 3 ans !

« Mine de rien, quand on nʼa plus besoin de tototes, on parle mieux et on peut faire des choses de grand » (Catherine Dolto «Yʼen a marre des tototes»)

A lʼécole En début de petite section de maternelle, les enseignants acceptent souvent que les petits gardent leur doudou, mais ils les encouragent au fur et à mesure à le laisser dans un panier collectif, et à le prendre seulement pour la sieste. Quant aux tétines, ça dépend des écoles, certains enseignants les refusent, dʼautres les acceptent. Ca peut poser des problèmes dʼhygiène, il faut les ranger individuellement dans une petite boite propre.

Les grands thèmes de lʼenfance - Fiche n°23

Quand consulter, qui consulter ?

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Nous sentons que quelque chose ne va pas, que notre petit nʼest pas bien dans sa peau, quʼil a des comportements inquiétants.. Ou encore quand il se passe au sein de la famille un événement douloureux : séparation, décès… Malgré tous nos efforts, parfois, en tant que parents, nous nʼavons pas les ressources nécessaires, nous sommes trop impliqués émotionnellement, ou alors nous nous sentons complètement dépassés... Nous ne savons plus comment aider nos enfants. Il est temps dʼaller chercher du soutien! Ce nʼest pas un échec, au contraire! Cʼest prendre ses responsabilités de parents conscients, qui connaît et accepte ses limites. Psychologue, art-thérapeute, sophrologue, acupuncteur... En fonction de la personnalité de votre enfant et de son besoin, vous pouvez trouver de nombreuses personnes capables dʼapporter une aide à votre enfant, et à votre famille.

Suivre son intuition de parent

Quand ils sont plus grands

Mieux vaut ne pas hésiter à demander de lʼaide à un tiers, et si cʼest pour rien tant mieux. Mais dans le doute, on y va. Vous pouvez demander conseil à votre médecin, à lʼenseignant, la puéricultrice ou la nounou si besoin, à des amis, ils auront certainement un avis plus objectif que le nôtre. Dʼailleurs, il y a souvent dans les crèches et les écoles un ou une psychologue, avec qui on peut prendre rendez-vous.

Vous pouvez utiliser certains livres comme support : Chez le psy de Catherine Dolto pour les 2-5 ans, Lili va chez le psy pour les 6-12 ans, ou simplement leur parler de vos expériences personnelles.

Les signaux dʼalerte

Comment ça se déroule

Evidemment, ces signaux pris individuellement ne sont pas forcément inquiétants, ce sont surtout les changements brusques dans lʼattitude de votre enfant qui doivent vous alerter, et vous demander une observation plus fine de son comportement et de ses résultats scolaires, sʼil va à lʼécole. ✓ Des nuits difficiles, avec cauchemars, et éventuellement une énurésie nocturne (pipi au lit la nuit), ✓ De la tristesse au quotidien, des larmes qui coulent facilement, à fleur de peau, ✓ Un manque dʼappétit, de joie de vivre, ✓ Un isolement soudain, plus de copains ni de jeux avec les autres, ✓ Un problème de santé important pour lʼenfant ou un membre proche...

Quand cʼest le parent qui va mal Parfois, on se rend compte quʼun des deux parents aurait besoin dʼune thérapie, plus que lʼenfant luimême. Cʼest dur à entendre, mais cʼest pour la

bonne cause. Il faut aussi y être prêt, on ne fait pas une psychothérapie malgré soi.

Avant le rendez-vous Quand les enfants grandissent, vous pouvez leur demander leur avis avant dʼaller voir un thérapeute, et surtout leur expliquer comment cela va se passer. Avant dʼy aller, discutez avec votre enfant, expliquez-lui comment va se dérouler la séance. Rassurez-le en lui expliquant que la personne quʼil va rencontrer est un docteur, et quʼelle ne répétera rien de ce quʼil se passe dans son cabinet. Ce sera comme un confident. On lui demande aussi sʼil veut parler seul en arrivant pour dire ce qui ne va pas ou si cʼest nous qui nous en chargeons (il y a de grandes chances  !). ✓ Le thérapeute va nous inviter à nous asseoir et nous présenter. ✓ Il va nous demander les motivations de notre visite : si lʼenfant était demandeur, ou les parents, ou encore sur les conseils dʼun tiers (pédiatre, enseignant). Evidemment ce nʼest pas pareil si lʼenfant sʼy oppose… ✓ Nous pourrons expliquer ensuite les motifs de la visite : soit on parle de nos propres inquiétudes de parents, soit des inquiétudes que lʼenfant a manifestées, ou les deux  ! ✓ Nous pouvons donner une explication rapide de la structure familiale : parent isolé, séparation, recomposition... ✓ Lʼaccompagnant va certainement poser des questions plus ciblées, pour rebondir sur certains points évoqués, ✓ Puis proposer de rester seul avec le petit (ou grand) si celui-ci est dʼaccord bien entendu. ✓ Nous, on attend patiemment dans la salle dʼattente. ✓ En fin de séance, selon lʼentente entre lʼenfant et le thérapeute, celui-ci nous restitue ce quʼil est important pour nous de savoir de leurs échanges. Parfois une rencontre suffit à lʼenfant pour exprimer son besoin ou son émotion non exprimées, parfois plusieurs rendez-vous seront nécessaires.

Petit point sur la terminologie Les pédopsychiatres et psychiatres sont avant tout des médecins, qui ont donc fait médecine, puis une spécialisation en psychiatrie. Ils sont aptes à prescrire des médicaments. Les frais peuvent être remboursés par la sécurité sociale, hors dépassements dʼhonoraires ( voir avec votre mutuelle). Tous les autres : psychologues, psychothérapeutes, thérapeutes... etc. ne sont pas médecins, donc pas remboursés. Certains médecines alternatives sont aujourd'hui remboursées ou en partie par de nombreuse mutuelles. Les psychologues ont obtenu un DEA ou un DESS, donc bac+5 à la fac. Pour les autres, il nʼy a pas de formation obligatoire, donc cʼest mieux de demander avant !

Les grands thèmes de lʼenfance - Fiche n°24

Le moment du bain... sans stress

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Le bébé, in utero, évolue comme un poisson dans lʼeau dans le liquide amniotique. Il continue ensuite de prendre beaucoup de plaisir dans lʼeau. ils retrouvent des sensations antérieures, un bien-être un peu paradisiaque, que nous apprécions nous, pour les femmes particulièrement pendant la grossesse.

La préparation du bain

Quand ça coince...

Pour le nouveau-né, il faut être très attentif à la température de lʼeau du bain. 37 °c exactement, et attention, ça refroidit vite. Certains livres de puériculture recommandent de laver le bébé hors du bain, sur une serviette, mais ça ne doit pas être bien agréable. On peut tout à fait le laver dans lʼeau, dʼautant quʼil est rarement très sale !

Ca a l'air si simple... alors pourquoi parfois ça se complique ? Hurlements, crispations, etc. l'heure du bain peut vite devenir un cauchemar pour tout le monde…

Le plus important cʼest un bon séchage, dans tous les plis, et surtout le massage, une fois sec, avec une huile végétale appropriée.

On sʼéquipe ✓ Dʼun thermomètre précis, ✓ Dʼune petite baignoire, nettement plus pratique et écolo que la grande baignoire, ✓ Dʼun savon neutre ou gel douche très doux pour la peau et les cheveux, ✓ De grandes serviettes de toilette, ✓ Dʼun plan à langer suffisamment grand, ✓ Dʼun gobelet en plastique pour un rinçage tout en douceur, ✓ Lʼidéal est dʼavoir tous les vêtements et le nécessaire de change à portée de main.

Quand il grandit On peut mettre rapidement bébé dans un transat de bain, bien ventousé à la baignoire, mais tout le corps nʼest pas immergé, alors il faut lʼarroser souvent. Veillez à sa sécurité, quelques secondes dʼinattention suffisent! Puis, dès que les petits découvrent les joies des transvasements et de la mousse, cʼest la cata ! Dès quʼon tourne la tête, soit le gel douche est vide, soit le tapis de bain est inondé, soit la baignoire est vide ! Et quand le bébé tient tout seul assis dans la baignoire, et que lʼaîné débarque... fous rires garantis!

Quelques trucs pour être à peu près tranquilles ! Acheter de petits savons rien que pour eux... avec un porte savon pour un séchage «propre», ! Disposer deux ou trois gobelets à disposition au bord de la baignoire, puis de la dinette en plastique, ! Ajouter d'autres accessoires (pas besoin de jouets spécifiques) : Bouteilles de taille, forme, couleur différentes, grosse seringue (sans aiguille évidemment), flacons vaporisateurs… ! Surtout pas de jouets en mousse, ni de petits animaux souples, l'eau croupit à lʼintérieur, et on retrouve des algues dans lʼeau ! ! Lui offrir son gant de toilette «personnel» (quʼon lavera très régulièrement) pour apprendre à se laver seul.

Pourtant, le refus du bain nʼest jamais à prendre comme un caprice ou comme une tentative de nous montrer leur «toute puissance». Ce refus peut avoir toutes sortes de causes qui ne sont pas toujours faciles à identifier. Cela peut aller du désagrément perçu en raison dʼune eau trop chaude ou trop froide la fois dʼavant, à des picotements dans les yeux produits par le gel douche ou le shampooing, en passant par la perception dʼun état de tension inaccoutumé chez le parent. Dans la mesure où le bain concerne le corps et les sensations de lʼenfant, il nʼest en tout cas pas question de le forcer à le prendre sʼil le refuse. Et ne vous inquiétez pas si ce refus dure plusieurs jours de suite. On prend son temps, on patiente, on discute et on tente de découvrir la vraie raison de son appréhension. Il est important de savoir que la peau dʼun petit nʼest pas celle dʼun adulte.. Il nʼa pas la même alimentation, la même hygiène de vie, le même système hormonal... Il est recommandé de baigner les petits bébés, un jour sur deux... et cʼest bien assez! Et pour les shampoings, une fois par semaine, cʼest également suffisant. Privilégiez au maximum les produits naturels, les shampoings et gels classiques contiennent de nombreux agents nocifs pour nos enfants (et pour nous aussi dʼailleurs.)

Les grands thèmes de lʼenfance - Fiche n°25

Comment soutenir son enfant

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Lʼhumain est un être dʼapprentissage, il est né pour apprendre, construire, coopérer... Cet élan naturel chez lʼenfant, qui émane dʼune volonté intérieure, est associée à lʼanticipation et au libre arbitre. La liberté permet que puisse émerger la motivation. Quand une personne nʼest plus dans cet élan, cʼest que son élan naturel, sa motivation a était cassée, abimée, réprimée.

Sʼadapter au rythme de son enfant Certains enfants sont naturellement curieux et intéressés, et font preuve de courage et détermination, dès le plus jeune âge. Dʼautres ont des rythmes naturels plus lents, semblent moins motivés, moins dynamiques. Chaque rythme est à respecter. Tous les enfants nʼont pas les mêmes acquis au même âge, simplement parce quʼils sont tous différents, avec des demandes et des besoins différents. Donc pas question de le faire marcher debout sans cesse alors quʼil nʼest pas prêt et nʼen a pas envie. Observez votre enfant, écoutez-le, proposez-lui un cadre nourrissant, et répondez au maximum à ses demandes...

Faire confiance sans pousser Motiver et soutenir ne veut pas dire sauter des étapes et faire de notre enfant un petit génie. Il est préférable de repérer les signes annonçant quʼil est prêt à entrer dans un nouvel apprentissage, que ce soit la marche ou la lecture. Parfois, les enfants avancent très vite dans un domaine, et s'investissent peu dans une autre, cʼest tout à fait naturel. Souvent, ils ont besoin d'intégrer complètement une notion avant de passer à une autre. On dit bien quʼun enfant qui parle tôt marchera plus tard, ou inversement. Nous avons à soutenir lʼenfant dans ses élans naturels dʼapprentissages, à lʼencourager, sans chercher à le diriger, le contrôler au risque de le «  stresser  », de le braquer. Ne cherchez pas à lui imposer ce qui est important pour vous, écoutez ce qui est important pour lui sur le moment.

Lʼainé(e) et les suivants La question de la motivation se pose souvent différemment pour lʼainé(e) que pour les suivants. Lʼainé(e) nʼa pas de « modèle » enfant quʼil a envie dʼimiter, tandis que les suivants veulent faire comme le grand frère ou la grande sœur, surtout si lʼécart dʼâge est faible. Attention aux grands écarts dʼâge, où lʼainé peut se retrouver à trop materner le petit dernier et souvent à trop faire à sa place.

La peur du risque Pour lʼencourager à marcher, à parler, à grimper aux arbres, nous avons aussi à le laisser prendre des risques, tomber, mal prononcer un mot ou une phrase, sans pour autant le lui faire remarquer. Cʼest lui permettre de faire des expériences par et pour lui-même. Notre rôle de parent est de soutenir cette motivation en lui montrant que nous avons confiance en ses capacités et que nous sommes là en cas de besoin.

Choisir des activités adaptées Pour permettre à son enfant de rester motivé dans un domaine, il est important de lui proposer des activités adaptées à ses capacités, à ses compétences, mais pas trop faciles non plus.. Pour lʼaider à progresser, visez un tout petit plus que ce quʼil sait déjà faire. Et avancer petit à petit. En visant trop haut et trop loin, on prend le risque de créer des blocages chez son enfant, de lui faire perdre sa confiance en lui, dʼabîmer son estime de soi...

Montrer son propre enthousiasme et sa curiosité à son enfant Un parent, une nounou, ou un éducateur curieux et dynamique vont plus facilement donner envie à lʼenfant dʼaller plus loin. Voir ses parents lire, regarder des documentaires, aller au théâtre, voir des expositions, pratiquer une activité culturelle ou sportive, voyager... cʼest aussi une grande source de motivation et dʼinspiration pour lʼenfant qui se projettera facilement en adulte curieux et accompli.

Et à lʼécole ? Certains enfants travaillent à lʼécole «  pour eux-mêmes  ». Mais ce nʼest pas le cas de la majorité, qui travaille pour plaire à lʼenseignant, et surtout pour faire plaisir aux parents. Pire que tout, certains travaillent par peur et crainte de ne plus être aimé. Il est important dʼexpliquer à son enfant lʼintérêt de lʼécole et de trouver des applications concrètes de ce quʼil y a appris dans la vie de tous les jours. Lʼobject cʼest vraiment de l'aider à trouver en lui le plaisir dʼapprendre et de sʼenrichir  !

Les grands thèmes de lʼenfance - Fiche n°26

Les peurs et angoisses (1) «Il y a des peurs saines, il y a des peurs démesurées, déplacées. Il y a des peurs à traverser, dʼautres a dépasser, toutes sont à respecter, à accompagner» (Isabelle Filliozat – Au cœur des émotions de lʼenfant) La peur est lʼune des grandes émotions de base, avec la joie, la tristesse et la colère, une réaction automatique de notre cerveau qui fait réagir tout notre corps. Elle a pour fonction primordiale de nous alerter dʼun état de danger, dʼune menace. Petites ou grandes, réelles ou imaginaires, disproportionnées ou non, il est indispensable de toujours prendre les peurs de nos enfants au sérieux. Même si elles peuvent être difficiles à comprendre, ne surtout pas les minimiser, les ignorer, les ridiculiser  ! La peur est à percevoir comme un message, une façon pour lʼenfant de sʼexprimer. Les angoisses évoluent au rythme du développement de lʼenfant. Le rôle des parents est capital. Lʼécoute et lʼaccompagnement bienveillant permettront aux enfants dʼexprimer et dʼapprivoiser leur peur, de la dépasser, de renforcer leur confiance en eux et leur estime de soi.

Les origines de la peur  Les peurs de lʼenfance ont trois origines principales : 1.Les peurs “classiques” Les fantômes, lʻobscurité, les orages… Chaque enfant connaîtra un jour ces peurs, ces émotions fortes, à des degrés variables. Cʼest un passage obligatoire, car elles marquent des étapes dans le développement de lʼenfant, ce sont des peurs transitoires. Elles sont habituellement amplifiées par leur imagination très fertile entre 3 et 6 ans. 2.Les peurs acquises Anne Bacus, spécialiste de lʼenfance, aborde dans son ouvrage «Même pas peur», les peurs acquises renvoyant généralement à une situation déjà vécue par lʼenfant. Les peurs dues à un choc, un événement traumatisant ou effrayant, dont votre enfant a pu être témoin ou victime, peuvent laisser des souvenirs terribles et durables : un accident, une dispute familiale, lʼexamen brutal dʼun pédiatre… Tenter de trouver les mots justes pour le rassurer et ne pas hésiter à sʼadresser à un professionnel dès que lʼon se sent impuissant (médecin, ostéopathe...) 3.Les peurs « copiées » Attention à nos réactions et à notre comportement ! Les enfants, éponges à émotions, ont une fâcheuse tendance à reproduire les attitudes et le comportement des parents. Notre réaction de panique totale devant une araignée risque de provoquer la même peur chez votre enfant.

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Les peurs les plus fréquentes Lʼangoisse du coucher : Le coucher peut être un moment angoissant pour lʼenfant: peur de vous quitter, peur du noir, des ombres… Demandez lui ce qui pourrait lʼaider à vaincre sa peur. Vous pouvez également: ! Mettre en place un rituel du coucher adapté aux besoins de lʼenfant : bain, histoires, chansons, etc. Cela lui donne un sentiment de sécurité et renforce votre relation. Si votre enfant a peur de sʼendormir, de lâcher prise, soyez attentif, disponible et affectueux , il a besoin dʼêtre rassuré. ! Ré-organiser sa chambre afin quʼil sʼy sente plus en sécurité : changer le lit de place afin quʼil puisse voir la porte, installer une veilleuse, enlever les jouets qui pourraient lui faire peur dans la pénombre… Eviter les écrans, jeux et activités qui risquent de trop le stimuler avant le coucher

La peur des monstres/fantômes/sorcières : Ne pas leur faire croire que nous avons une «poudre anti-monstre», cela ne ferait quʼaccentuer le bien fondé de leur peur et vous discréditer. Au contraire aidons-les à faire la différence entre le réel et lʼimaginaire. ! Limiter tous les écrans et sʼassurer quʼil ne soit pas confronté à des messages, des images trop violentes pour eux. Les monstres qui le terrifient proviennent très souvent dʼimages choquantes ou mal interprétées captées à la télévision. Certains dessins animés peuvent être dʼune grande violence émotionnelle.

La peur de lʼécole : Il est indispensable dʼidentifier lʼorigine exacte de sa peur : angoisse de séparation, un professeur, un camarade qui le tape, peur des mauvaises notes...

La peur de lʼéchec : ! Le rassurer sur ses compétences, relâcher la pression, vos attentes, ne pas prêter attention à ses résultats mais à sa volonté dʼapprendre… ! Si vous nʼêtes pas dʼaccord avec les méthodes pédagogiques de lʼenseignant, exprimez-le clairement devant votre enfant : punitions humiliantes, lignes dʼécriture, surnoms méchants… au risque de les laisser grandir avec les séquelles de leurs humiliations ou leurs croyances négatives. ! Intervenir également si la violence scolaire (physique ou émotionnelle) vient dʼun autre enfant : en parler avec la maîtresse. Votre enfant doit absolument se sentir en sécurité, serein et soutenu pour sʼépanouir pleinement.

La peur de lʼabandon, de la mort : Liée à une prise de conscience du temps qui passe, ou à la perte dʼun être proche, lʼenfant prend conscience de la mort. Vers 6/7 ans, avec les premiers questionnements existentiels, il commence à avoir peur de perdre ses parents, dʼêtre abandonné, de se retrouver seul… ! Donnez lui des réponses rationnelles : La mort est une réalité qui fait partie de la vie. Il est important de lui expliquer le cycle de la vie avec des mots adaptés à ses capacités de compréhension et dʼassimilation.

Les grands thèmes de lʼenfance - Fiche n°27

Les peurs et angoisses (2) 9 points pour accompagner la peur de lʼenfant 1- Lʼaccueil et le respect de sa peur : Toute peur mérite un accueil respectueux, afin que lʼenfant se sente le droit dʼavoir peur. Même si on ne comprend pas vraiment ce qui lʼeffraie, ne pas nier ses émotions et ses ressentis, les reconnaître au contraire : «Tu as eu peur du clown, je comprends, cʼest la première fois que tu en vois un» . 2- Lʼécoute profonde: L'écouter afin de comprendre ce quʼil perçoit comme menace, comme danger potentiel à travers cette peur. Lʼaider à exprimer, à verbaliser et définir sa crainte à travers des questions ouvertes et larges. «  Quʼest ce que tu as ressenti quand tu as vu le clown arriver sur la scène  ? Quʼest ce que tu nʼaimes pas dans son déguisement  ?  » 3- La reconnaissance empathique : «Tu as eu peur du clown, je comprends, moi aussi il mʼa fait peur quand il sautait partout en criant» Sans chercher à résoudre le problème à sa place, lui montrer notre soutien et notre compréhension face à ce nouveau défi quʼil va devoir surmonter. 4- Le réconfort : Notre enfant a besoin dʼentendre quʼil est normal dʼavoir peur de certaines choses. Le rassurer selon le besoin ressenti : Le serrer dans nos bras, lui dire quʼil nʼest pas seul, que nous sommes là pour lʼaider et lʼaccompagner… 5- Lʼappel aux compétences intérieures de lʼenfant : Lʼaider à trouver en lui-même, les ressources pour traverser et dépasser sa peur. Lui rappeler une peur quʼil a réussi à affronter lui permettra de se sentir fier et de gagner en confiance pour faire face à cette nouvelle étape. 6- Le récit de nos propres expériences : On peut aussi lui parler, en toute sincérité, des peurs qui nous ont marquées dans notre propre enfance, et la façon dont nous les avons dépassées. 7- Les réponses rationnelles aux questions : On peut aider lʼenfant à comprendre sa peur. Il a probablement besoin de réponses rationnelles face à ce quʼil ignore, quʼil ne comprend pas. 8- La recherche dʼidées, astuces pour faire face à sa peur : Ne pas lui donner directement notre avis. Le laisser proposer des idées, sans les juger. Les enfants font preuve de grandes capacités de réflexion et dʼimagination. Le guider ensuite en évaluant avec lui les pistes évoquées. 9- Se réjouir de lʼétape quʼil vient de surmonter : Le féliciter, de façon descriptive, en lui rappelant comment il a réussi à surmonter sa peur, maîtriser ses émotions et trouver seul des solutions, quʼil grandit et comprend de mieux en mieux son environnement.

Les Fiches Outils du Parent Bienveillant par www.Les-Supers-Parents.com Pour aider lʼenfant à comprendre, décrypter, explorer sa peur, offrez-lui les moyens de lʼexprimer sous toutes ses formes : jeu, dessin, marionnettes… Cela va lui permettre de la nommer précisément, de lʼexprimer, de lʼextérioriser, dʼapprendre à la maîtriser… Laissezlui la liberté du support, il saura de lui-même vous solliciter en cas de besoin. Les jeux dʼimitation En cherchant à se confronter ou à reproduire des scénarios effrayants ou angoissants, il cherche à revivre ses peurs de façon contrôlée. Il explore et exprime ses sentiments, découvre qu'il peut y faire face, les exprimer, les maîtriser, bref qu'il n'est pas dépassé par les événements... Il sʼaffirme et construit son identité. Le jeu de cache-cache Ce jeu lui permet dʼapprivoiser l'angoisse de la séparation. Il tente ainsi de maîtriser la peur de se retrouver seul. Les déguisements Revêtir un costume de monstre, de chevalier, de princesse, de superhéros… Autant dʼidentités que votre enfant pourra sʼapproprier pour sʼinventer des histoires dont il est le héros tout puissant, et ainsi exorciser sa peur. Les activités artistiques Le dessin, la peinture, la danse… Les activités créatrices peuvent aider lʼenfant à revenir sur ses peurs, ses problématiques inconscientes et le conduire à une transformation positive de lui même. Analyser ses productions avec lui, le pousser, avec prudence, vers plus de profondeur. Les livres On peut aussi proposer à lʼenfant de comprendre et dʼexplorer sa peur à travers des livres traitant de sa crainte. Cela lui permet de prendre conscience quʼil nʼest pas seul à vivre cette peur et quʼil existe de multiples façons de la surmonter. Il apprend à la comprendre, la dédramatiser, lʼexprimer et cela va lʼaider à la dépasser. Les livres font grandir et peuvent lui donner des ailes pour dépasser sa peur.

« Il ne faut jamais forcer un enfant à affronter quelque chose q u i l u i f a i t p e u r, a v a n t q u ʼ i l n e s o i t p r ê t à l e f a i r e »

Quand consulter un spécialiste ? Une peur devient pathologique si elle provoque une altération de la qualité de la vie ou une grosse souffrance émotionnelle. Si lʼenfant change son fonctionnement quotidien, que lʼanxiété devient trop intense et quʼelle dure dans le temps malgré votre accompagnement, n'hésitez pas à consulter un spécialiste.