LA RÉFÉRENCE PHOTOGRAPHIQUE AU CANADA

VOLUME 26, N° 3 / AUTOMNE 2017 / 6,98 $

PORTFOLIO:

Femmes photographes Photo par Michelle Valberg

Sophie Thibault • Dr. Roberta Bondar • Lizzy Gadd

MICHELLE VALBERG

Comment créer des images gagnantes CHRISTIAN AUTOTTE

Plaisir sous le soleil avec les objectifs Laowa MICHEL ROY

Couleurs d'automne EXEMPLAIRE GRATUIT

et plus encore !

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Point de mire

PAR JACQUES DUMONT, EDITEUR  |  [email protected]

Aventures automnales Entraînés dans la glissade vers l’automne, les photographes goûteront bientôt au plaisir de capturer les étalages spectaculaires de feuillages qui sont la signature de l’automne au Canada. Nous avons demandé à certains membres de notre brigade créative de fournir quelques trucs utiles sur les techniques qui permettent de faire de meilleures photos – et ils ont répondu avec une série de techniques instructives qui vous inspireront et vous amèneront à explorer de nouvelles façons de voir le monde. Michel Roy couvre les techniques classiques pour le feuillage d’automne avec quelques ajouts ingénieux aux images ’standard’. Tony Beck partage ses vues sur les moments propices pour photographier la faune sauvage, Will Prentice a mis l’accent sur la photo avec des accessoires de flash et Michelle Valberg offre des suggestions sur la façon de réaliser des images gagnantes. Et puisque les jours se font plus courts, Daniel Dupont décrit des techniques pour la photographie nocturne. Pour compléter ce numéro, Kristian Bogner offre des conseils pour obtenir des images ultra-nettes et Christian Autotte explore de nouvelles façons de voir le monde à travers certains objectifs étonnants. Bref, il en résulte un compendium de conseils adaptés à vos aventures automnales. Ce numéro de PHOTO News est dédié à la créativité de quelques-unes des femmes photographes les plus en vue au pays. Nous sommes très heureux de vous servir une section Portfolio spéciale qui comporte le travail et les pensées de

Sophie Thibault, Dr. Roberta Bondar et Lizzy Gadd – trois femmes qui représentent les plus brillants esprits et les perspectives les plus créatives de leur génération. Cet hommage spécial aux femmes photographes canadiennes coïncide avec le Mois de la sensibilisation au cancer du sein – arrêtez un instant pour penser à toutes les mères, sœurs, filles et amies qui ont combattu cette maladie et joignez-vous à nous pour faire un don à la Fondation canadienne du cancer du sein via leur site web à www.cbcf.org pour appuyer la recherche qui, un jour, permettra de vaincre cette terrible maladie. S’il s’agit de votre première expérience avec le magazine PHOTO News, nous vous remercions de partager vos périodes de loisir avec nous. Prenez quelques minutes pour visiter notre site web à www.photonews.ca, où nous offrons un abonnement GRATUIT à tous les fans de photographie au Canada et procurons un accès facile à nos archives numériques. Pour une prolongation multi-média offerte par l’équipe PHOTO News, regardez notre canal YouTube, PHOTO News Canada TV, où Will Prentice et l’équipe TV explorent un large éventail de techniques photo. PHOTO News est dédiée à la passion de la photographie. Nous encourageons les lecteurs à partager leurs photos préférées et à participer au Challenge des Lecteurs et à la Galerie des lecteurs via notre groupe flickr™ PHOTO News Canada, www.flickr.com/groups/ photonewsgallery/. C’est une belle façon d’élargir vos horizons et de rester branché sur les évènements et programmes du monde de la photographie.

PHOTO News Volume 26, Numéro3 / Automne 2017

PUBLICITÉ [email protected]

Photo de la couverture par Michelle Valberg Montagne Bear Cave NIKON D810, obj. 135 mm, f/5.6. 1/1000 s, 400 ISO

© 2017 PHOTO News Magazine, Zak Media Imprimé au Canada • ISSN 1185-3875

Éditeur Jacques Dumont [email protected] Rédacteur en chef Norm Rosen [email protected] Design et Graphisme Jean-Denis Boillat [email protected] Directeur de l’image André Dal Pont Collaborateurs : Rédacteurs/Photographes Dr. Wayne Lynch, Kristian Bogner, Michelle Valberg, Michel Roy, Michael DeFreitas, Tony Beck, Christian Autotte, Daniel Dupont, Will Prentice, Roberta Bondar, Sophie Thibault, Lizzy Gadd.

Postes Canada : Envoi de publication canadienne No d’enregistrement 40040669 Retours à : Photo News Magazine 22 Telson Road, Markham, ON L3R 1E5

Tarif : GRATUIT pour les photographes du Canada – disponible dans les boutiques photo du Canada et par la poste – voyez la page d’abonnement à www.PHOTO News.ca pour en savoir plus sur l’abonnement GRATUIT. Lecteurs à l’international incluant ceux des États-Unis, vous êtes priés de lire le magazine en ligne à www.PHOTO News.ca où vous bénéficiez d’un accès GRATUIT à tous les numéros.

PHOTO News est publié quatre fois par année (Printemps, Été, Automne, Hiver) par Zak Media et distribué aux amateurs de photographie et d’aventure de tout le Canada. Tous droits réservés. La reproduction de tout matériel contenu dans ce magazine est interdite sous toutes ses formes sans le consentement préalable de l’éditeur. ABONNEMENTS – Changement d’adresse Visitez www.PHOTO News.ca ou contactez : Magazine PHOTO News 22 Telson Road • Markham, ON L3R 1E5

   Publié par Zak Media 189, Alfred-Desrochers Saint-Augustin, QC, Canada G3A 2T1 Tél : 418 871 4294 • Fax : 418 871 4295 www.zakmedia.ca

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Collaboration spéciale  PAR MICHEL ROY

La magie de l’automne Les images d’automne représentent toujours un défi, mais la magie d’une photo spectaculaire ne dépend pas d’une astuce technique ou d’une fonction avancée de caméra ou encore d’un objectif de niveau professionnel... Les images d’automne réussies sont la récompense que vous récoltez après une planification minutieuse.

La période idéale pour la photographie d’automne passe très rapidement et varie selon votre lieu de résidence. La période de pointe pour le feuillage ne dure que de 8 à 12 jours, alors il faut être prêt à saisir la beauté des couleurs avant que le vent n’arrache toutes les feuilles des arbres. Songez donc à abandonner temporairement votre râteau et à attraper votre appareil photo pour prendre de magnifiques clichés pleins de couleurs spectaculaires !

Trouvez des angles différents. Assurez-vous de bien cadrer la photo. Le focus ou foyer est-il au bon endroit ? Soyez créatif avec toutes les belles textures et couleurs.

Bio Michel Roy, de Québec, est propriétaire de Digitaldirect.ca et Video4k.ca, une boîte spécialisée en photographie et en vidéo, des assignations corporatives aux mariages. Pour une aventure visuelle extraordinaire, visitez le site Web à www.digitaldirect.ca.

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Les meilleurs sujets d'automne, ce sont ceux que vous aimez. En plus de sortir les flashs du placard, vous créez de beaux souvenirs d'automne pour toute la famille !

De toute évidence, la clé pour les super plans est de trouver un endroit où le paysage est rempli de feuilles saturées de couleurs d’automne. Vous pouvez explorer les alentours afin de découvrir les zones potentielles à l’avance pour ensuite y revenir capturer la meilleure lumière. Dans la plupart des cas, la lumière du matin ou les quelques minutes avant le coucher du soleil produiront des images gagnantes. Si vous sortez en journée, utilisez un filtre polarisant pour obtenir un ciel d’un bleu enrichi et éliminer les reflets indésirables. L’automne est, à mon avis, le meilleur moment pour être créatif. C’est le moment d’utiliser toute la magie que vous avez à portée de main - une variété de focales et d’ouvertures d’objectif, toute la plage de vitesses d’obturation, les effets de la lumière et des ombres que vous pouvez produire en changeant votre direction de visionnement. Ne soyez pas timide - essayez de faire des photos de silhouettes, des réflexions sur l’eau, des gouttes d’eau et de la brume. Cherchez la magie des textures, essayez une photographie macro et prenez des portraits de vos enfants posant dans les tas de feuilles tombées, toujours en vous amusant. Visitez un zoo ou une ferme pour prendre des photos d’animaux, des photos d’anciennes granges et d’autres éléments environnementaux qui se prêtent aux images d’automne.

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Parfois, il suffit simplement de bien cadrer et de déclencher. Un filtre polarisant rendra le ciel bien bleu.

Toujours rester à l’affût de l’eau pour capturer la magie des réflexions - un bon conseil pour toutes les saisons, mais surtout à cette période de l’année. Si vous souhaitez capturer des réflexions étonnantes en bordure des lacs ou des rivières, n’utilisez pas un polarisant circulaire car cela éliminera les réflexions que vous essayez de capturer. L’automne est le meilleur moment de l’année pour essayer de nouvelles techniques, même les images abstraites peuvent être ’cool’. Si vous photographiez vos enfants, vos animaux ou n’importe quel sujet important, vous pouvez ouvrir votre objectif à f/2.8 et/ou utiliser un zoom pour capturer un superbe bokeh avec les magnifiques couleurs d’automne en arrière-plan. La photographie HDR est une excellente technique pour les photos d’automne, mais gardez à l’esprit que différentes expositions peuvent ne pas s’aligner parfaitement dans la phase de post-traitement car les feuilles bougent avec le vent. Pour les images avec des feuilles, je préfère utiliser un seul fichier RAW et travailler dans Photoshop ou Lightroom. Souvent, les images seront encore plus époustouflantes si vous poussez la saturation lors du post-traitement à l’ordinateur, l’essayer c’est l’adopter ! Les meilleurs conseils que je peux offrir pour la magie d’automne sont de planifier sérieusement, de choisir l’emplacement idéal, d’attendre la meilleure opportunité de photo et d’être sur place au lever ou au coucher du soleil. Apportez un trépied, un filtre polarisant, des filtres ND, une gamme d’objectifs et vous vous amuserez beaucoup ! Essayez des angles fous, soyez créatifs et ne manquez pas la chance de capturer la magie de l’automne !

J'adore me servir des couleurs d'automne pour les arrières-plans de mes portraits.

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Femmes  photographes canadiennes Ce numéro de PHOTO News est consacré à la créativité des femmes photographes dont la vision et la perspective apportent un monde d’inspiration à la nation et au monde.

Photo : courtoisie de la NASA

Nos trois photographes sélectionnées pour cette section spéciale couvrent un large éventail de talents et de réalisations.

Sophie Thibault, journaliste et chef d’antenne, détient un diplôme en psychologie et un certificat en Information et journalisme de l’Université de Montréal. Sa carrière a débuté en 1988 lorsqu’elle s’est jointe au réseau TVA. Après des années sur le terrain, on lui demande de présenter les nouvelles pendant la crise d’Oka à l’été 1990. En 2002,elle devient la première femme en Amérique du Nord à animer un bulletin de nouvelles d’un important réseau de télévision – le bulletin de 22 heures de TVA. En 2012, Sophie se lance dans une nouvelle passion, la photographie. Elle devient photojournaliste pour le magazine Lundi en 2014 et pour le magazine La Semaine en 2015. Puis, en novembre 2016, elle publie aux Éditions de l’homme, son premier livre photo : Dans ma nature. La photographie la mène à soutenir des causes (Zoo Miller, Centre animal Pierre-de Saurel) et à se porter volontaire pour divers organismes : l’Union québécoise pour la réhabilitation des oiseaux de proie, le refuge d’Youville pour la vie sauvage et le Musée populaire de la Photographie de Drummondville. Récipiendaire de nombreux prix incluant l’Ordre du Mérite de la radiodiffusion décerné par l’Association canadienne des radiodiffuseurs, Sophie Thibault a été décorée du titre de Chevalier de l’Ordre de la Pléiade du Québec présenté par l’Assemblée nationale.

Première femme au Canada et première neurologue au monde à aller dans l’espace (Discovery STS-42, 1992), Dr. Roberta Bondar est reconnue mondialement pour ses recherches pionnières en médecine dans l’espace. Elle est une photographe environnementale et auteure de quatre best-sellers d’essai photo. Ses images artistiques se retrouvent dans les collections privées, corporatives et institutionnelles au Canada et à l’international. Dr. Bondar a co-fondé ’The Roberta Bondar Foundation’, un organisme caritatif à but non lucratif qui veut nous connecter à l’environnement naturel. Dr. Bondar détient une Médaille Espace NASA, a été intronisée au Temple de la renommée de la médecine canadienne et au Temple de la renommée du Forum international de la femme, a été nommée membre de l’Ordre du Canada et l’Ordre de l’Ontario et a reçu plusieurs doctorats honorifiques des universités nord-américaines. En 2003, le magazine TIME l’a nommée parmi les meilleurs explorateurs d’Amérique du Nord. En 2011, Dr. Bondar a reçu sa propre étoile sur la Walk of Fame du Canada.

Elizabeth "Lizzy" Gadd, est une photographe de 24 ans de Vancouver qui s’est illustrée il y a 10 ans avec ses auto-portraits paysagers d’une beauté envoûtante. Elle décrit ses interprétations magiques de scènes et d’atmosphères comme féériques, rêveuses, paisibles et pleines d’aventure. Lizzy combine son talent pour une composition exquise avec sa maîtrise de la technique d’auto-portrait télécommandé – une habileté qui a attiré les médias du monde entier. PHOTO News a d’abord présenté le travail de Lizzy dans une section du portfolio du numéro d’automne 2014. Aujourd’hui, nous vous présentons ses plus récentes productions qui démontrent l’évolution de son talent avec chaque nouvelle assignation.

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Sophie Thibault «La photographie est un couperet qui, dans l’éternité, saisit l’instant qui l’a éblouie.» Cartier-Bresson MAJESTÉ (N'Tudu) Nikon D810 + Nikon 200-400mm f4310mm, 1/320, f4, ISO 250  J'avais ce fantasme africain dans la tête: un animal en silhouette devant le coucher de soleil... Eh bien les Dieux de la Tanzanie ont été bons pour nous ! Cette belle girafe est apparue alors qu'on se positionnait pour un coucher de soleil mémorable. Elle est restée à portée de lentille jusqu'à ce que le soleil nous quitte. Et elle s'en est allée au pas de course une fois les images bien captées. Un autre moment magique à l'africaine !

La photographie est arrivée très tôt dans ma vie, bien avant que je fasse carrière DEVANT l’objectif. Bien sûr, ce métier de journaliste et chef d’antenne, où je travaille avec l’image depuis bientôt 30 ans, m’a entraîné l’œil. Mais j’ai toujours été un Kid Kodak à l’envers, fascinée par le grand pouvoir de l’image qui déjoue la course du temps en fixant à jamais des moments d’éternité, qui terrasse l’éphémère… Dans la vingtaine, j’ai pris un cours de photo à l’université, à l’époque de l’argentique. J’avais mon petit labo noir et blanc à la maison. Puis, l’arrivée dans ma vie d’un Nikon D3100 reçu en cadeau en 2012 a déclenché une passion! Je me suis gavée d’images, de cours en tous genres, tutoriels et classes en ligne, pour trouver mon bonheur de photographe: la macro, l’animalier, le paysage se sont vite imposés. De passe-temps prenant, la photographie est devenue une passion dévorante: des magazines m’ont ouvert leurs pages, j’ai publié un livre-photo, présenté des expositions à Montréal, Laval, Québec et Baie St-Paul. J’ai développé un intérêt particulier pour le volatile après un tête-à-tête providentiel avec une mésange: l’appel de la nature se manifestait dans toute son intensité! Jadis oiseau de nuit, je suis devenue lève-tôt pour explorer la troublante lumière de l’aurore, chasser discrètement le huard dans le bruissement du vent ou revenir avec un trophée en forme de chouette lapone pixelisée. La photographie a changé ma vie: je la vois maintenant en couleurs, en contrastes et en balance de blancs! Elle me permet d’additionner les joies: celle de me plonger dans la nature, de découvrir les parcs du Québec et les us et coutumes de sa faune, de contempler la beauté du monde (ma revanche sur les mauvaises nouvelles qui sont mon lot quotidien!), de poser un regard neuf sur la vie, d’être perpétuellement à l’affût de la plus belle lumière et de parfaire mes connaissances ornithologiques! Moi qui suis une visuelle contemplative, j’ai le sentiment d’avoir gagné à la loterie! C’est dans cet esprit que j’ai décidé, en 2016, de combiner mes intérêts et réaliser un rêve tenace: partir en Afrique pour un safari photo. J’ai mis des semaines à constituer mon équipement, choisir précautionneusement les boîtiers, les objectifs, les gadgets nécessaires pour une telle aventure. Nikon Canada, grâce à mon ami Michel Martin, m’a prêté pour l’occasion un 200-400 mm f/4 dont je n’osais pas rêver. Et j’ai passé 10 jours à m’extasier devant une faune et une flore à couper le souffle. Un voyage comme un retour aux origines, dont on revient transformé. Pour voir plus de photos de Sophie Thibault, visitez son site web à www.sophiethibault.ca

Automne Autumn 2017 FR 2017  9  QUÉMANDE (N’Gorongoro) SONY A7RII + Sony 24-70mm f4 ZA OSS 70mm, 1/400, f5, ISO 200 En descendant vers le fond du cratère du N’Gorongoro, ce jeune éleveur Maasaï s’est précipité vers notre Jeep, la main tendue, dans l’espoir de nous soutirer quelques shillings. On les voit partout, ces beaux grands guerriers, sur le territoire tanzanien, avec leurs troupeaux de chèvres ou de vaches qui sont leur véritable richesse et la source de leur ­alimentation.

DÉPENDANCE (Lac Manyara) Nikon D500 + Nikon 70-200 mm f/2.8 122 mm, 1/400, f/5, 250 ISO Maman Babouin et son rejeton. J’ai opté ici pour un cadrage serré qui accentue la relation de dépendance extrême entre les deux singes.

GNOUS AU SOLEIL LEVANT (Parc du Serengeti) Nikon D810 + Nikon 200-400 mm f/4 400 mm, 1/320, f/9, 500 ISO Notre dernière aurore en Tanzanie, avec les gnous en avant-plan. J’aime beaucoup prendre le soleil de face et imposer les ombres chinoises.

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Photo : courtoisie de la NASA

Dr. Roberta Bondar

Les légendes des photos sont basées sur le livre Passionate Vision– Discovering Canada’s National Parks de Roberta L. Bondar, publié par Douglas and McIntyre, Vancouver 1992 et les expositions ambulantes de la Fondation Roberta Bondar.

D’avoir vu le Canada de l’espace tout en écoutant notre hymne national m’a fait apprécier encore davantage notre pays. Ce n’était pas seulement l’altitude de 300 km et l’immense fierté de représenter le Canada comme pionnière internationale. La perspective de l’espace m’a remplie d’émerveillement avec ses motifs complexes inconnus sur la surface de la Terre. Mon entraînement m’avait préparé à les capturer dans l’espace pendant que mon âme était résolue à les explorer à partir du sol. La perspective des larges horizons obliques de l’espace continue d’influencer ma vision de la planète. La Fondation Roberta Bondar, le dépôt de mes images en environnement naturel, travaille en partenariat avec les institutions pédagogiques, les sociétés, les galeries d’art, les centres de science et divers niveaux de gouvernement pour nous relier au monde naturel. Les expositions itinérantes intergénérationnelles qui présentent la biodiversité et le programme photographique, le Bondar Challenge, ont rejoint des centaines de milliers d’individus qui adoptent une nouvelle vision de la vie sur Terre. (www.therbf.org)

Plage enneigée Les feuilles de couleur cuivre du bouleau, brisant l’image duotone noir et blanc, restent accrochées aux sombres branches qui s’entrecroisent dans le ciel d’hiver. La neige fraîche définit chaque branche qui se détache du tronc. La séparation des branches est nette jusque dans le coin inférieur droit. Caméra panoramique Linhof 613 montée sur trépied. Film Fuji Velvia. © Dr. R.L. Bondar

Feuilles d’érable rouges Par un matin brumeux d’automne, les feuilles rouges de cet érable à sucre ont littéralement explosé contre son tronc et ses branches noires en célébration du Canada. Même si la feuille d’érable a commencé à apparaître sur les écussons et les emblèmes dès le milieu des années 1880, l’érable n’a été reconnu officiellement comme emblème arboricole du Canada qu’en 1996. Caméra panoramique Linhof 613 montée sur trépied.  © Dr. R.L. Bondar

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Mont Logan et Parc national et réserve Half Moon Kluane, Yukon Le Mont Logan est la montagne la plus haute au Canada avec ses 5959 m et la première au monde pour sa taille. À l’aube du 30e anniversaire de l’alunissage d’Apollo 11, je photographiais de la Terre vers la Lune avec le même type de caméra que les astronautes utilisaient de la Lune vers la Terre. Image aérienne d’un hélicoptère non pressurisé, Hasselblad 205FCC, film Fuji Velvia. © Dr. R.L. Bondar

Mon exploration du monde naturel et ma passion de voler favorisent ma photographie aérienne de l’environnement, particulièrement les habitats aviaires, tandis que mes images au sol portent sur les activités migratoires des espèces telles que la grue blanche d’Amérique en voie de disparition et la Sterne arctique qui migrent sur de longues distances. Ce travail photographique donne un ancrage à partir duquel on peut explorer notre responsabilité éthique afin de minimiser notre impact sur les autres formes de vie – pour qu’elles puissent continuer de vivre et de nous émerveiller.

Parc national de l’Île-du-Prince-Édouard, Î.-P.-É. L’eau rouge qui coule dans le lit de ce ruisseau sablonneux crée des motifs qui ne sont pas sans me rappeler les dunes de sable du vaste Désert rouge du Sahara tel que vu de l’espace. L’eau et le vent n’ont de cesse de sculpter continuellement le sable, quoiqu’à une échelle différente. Hasselblad 205FCC monté sur trépied, film Fuji Velvia. © Dr. R.L. Bondar

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Lizzy Gadd Quelques pensées sur l’impact qu’a eu la photographie sur ma vie et mon amour du Canada… J’ai grandi dans la région de Vancouver, BC, et j’ai toujours aimé la nature et les paysages environnants, mais je n’ai pas mis de temps à développer une appréciation plus profonde pour la Terre lorsque j’ai commencé la photographie il y a une dizaine d’années à l’âge de 14 ans. Après avoir expérimenté plusieurs styles photographiques différents au fil des ans, je suis tombée, en 2010, dans cette niche de combiner portrait (généralement auto-portraits) et paysage, peignant l’interaction positive et paisible de l’homme avec la nature et créant des images qui pré-

« Sweet September » Un portrait de ma sœur embrassant la pluie fraîche sur un lac dans le Parc provincial Golden Ears, B.C.  Cette image me fait ressentir l’immense amour que j’éprouve pour notre pays, pluie incluse. Prise avec un Sony a7R II et objectif Zeiss 16-35 mm f/4.

Automne Autumn 2017 FR 2017  13  « Take It In » Un auto-portrait et une partie de ma série Red Dress (commencée en 2014), qui est décrite comme suit: «La série Red Dress est une symbolisation de mon désir de vivre pleinement. C’est un rappel que je me fais d’oublier la peur et le doute, d’accepter qui je suis et particulièrement de viser une vie remplie d’amour bienveillant, de gratitude et d’émerveillement à l’endroit du monde et tout ce qu’il contient.»   Cette image a été prise dans les montagnes du Fjallsarlon Glacier Lagoon en Islande. L’un des moments les plus magiques de ma vie, surveiller le soleil créer cette belle lumière dorée sur un superbe paysage à mesure qu’il descend derrière les montagnes. Panorama pris avec un Canon 60D et objectif 50 mm f/1.8.

sentent les émotions que je ressens làbas où l’admiration et l’émerveillement accompagnent le calme et la paix que je trouve dans la solitude. En montant ma caméra sur un trépied et en utilisant un déclencheur à distance, faire des auto-portraits dans ces paysages est une expérience thérapeutique pour moi qui alimente mon amour pour la beauté que ce pays a à offrir. Aujourd’hui encore, j’aime voyager et documenter les différents endroits de beauté autour du monde (Islande étant l’un de mes préférés), mais je suis sans fin reconnaissante pour mes racines au Canada, et j’appellerai toujours cet incroyable pays mon chez-moi. « Dreamer » Un auto-portrait pris près du sommet de Golden Ears en C.B. Je vois cette montagne tous les jours de ma cour, c’est pourquoi elle a une place très spéciale dans mon cœur, du fait qu’elle me fait sentir chez moi.   Prise avec un Sony a7R II et objectif Zeiss 16-35 mm f/4.

« Rise Up » Une image de la série Red Dress, prise à Thorsmork, Islande. J’étais estomaquée devant ce paysage, en regardant les feuilles de pluie et de neige soufflant dans la vallée sur des centaines de rivières entrelacées. Panorama réalisé avec le Sony a7R II et objectif Zeiss 55 mm f/1.8.

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ÉQUIPEMENT PAR CHRISTIAN AUTOTTE

PLAISIR SOUS LE SOLEIL AVEC

les objectifs Laowa Au cours des derniers mois, j’ai fait l’essai sur le terrain de plusieurs objectifs Laowa et j’ai eu beaucoup de plaisir à produire des images spectaculaires. Canon 6D avec objectif Laowa 60 mm Macro

Les robustes objectifs en métal Laowa à mise au point et ouverture manuelles sont dotés d’excellents éléments optiques et proposés dans des longueurs focales qui donneront une nouvelle perspective à vos aventures photographiques. J’ai capturé certaines des photos illustrées ici à l’aide de l’écran Live View de l’appareil ; le zoom avant a rendu la mise au point fine un jeu d’enfant et on a la fonction Focus Peaking sur les appareils sans miroir. Un

coup d’œil rapide à l’échelle de profondeur de champ permet de voir la distance hyperfocale. Voici quelques-uns des objectifs Laowa :

LAOWA MFT 7,5 mm : La cerise sur le sundae…

C’est l’un des nouveaux objectifs les plus intéressants de Laowa. Conçu pour les appareils Micro Quatre-Tiers, il offre une focale équivalant à 15 mm en format 35 mm et un angle de visée de 110°. Superbe optique pratiquement sans distorsion pour des résultats spectaculaires. Le Laowa 7,5 mm est disponible en deux versions : un modèle régulier et un ultra-léger pour les appareils montés sur un drone. Comme la majorité des objectifs au format Micro

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The Laowa line up: the 12mm f/2.8 Zero-D, the 15mm f/4 1:1 macro, the 60mm f/2.8 2:1 Ultra-macro, the 105mm f/2 Smooth Trans Focus STF.

Quatre-Tiers, il est compact, mesurant 50 mm sur 55 mm et ne pesant que 170 g (150 g pour version légère). Il est compatible avec les excellents appareils Olympus, Panasonic et Blackmagic.

LAOWA 12 mm : Super Grand-angle !

Le Laowa 12 mm est l’un des objectifs au plus grand angle jamais fabriqué pour un appareil plein cadre avec son champ de vision de 122°. Il présente des aberrations chromatiques négligeables et pratiquement pas de distorsion. Édifices et structures hautes apparaissent droits et non courbés comme avec les super grand-angle typiques. Les images sont nettes sans chevauchement des couleurs à toute fin pratique. Laowa fournit un parasoleil et offre un porte-filtre de 100 mm en option pour les filtres carrés en verre.

LAOWA 15 mm : Macro plus un petit tour de passe-passe…

Le Laowa 15 mm Macro, l’objectif macro 1 :1 au plus grand angle au monde, excelle aussi pour les paysages et la photo d’architecture. En tant que macro ultra grand-angle, il peut être très près du sujet tout en incluant l’arrière-plan comme aucun autre objectif. Le Laowa 15 mm Macro a une caractéristique spéciale – la lentille frontale peut « être déplacée » vers le haut ou le bas pour corriger la distorsion de perspective souvent présente dans les objectifs grand-angle. Poussez le petit levier sur le barillet pour déverrouiller le mécanisme et déplacer l’axe optique de l’objectif pour photographier édifices et structures hautes sans la perspective du « tomber à la renverse ».

Autre avantage pour la photographie de paysage, le 15mm peut recevoir les filtres de 77 mm.

LAOWA 60 mm : Plus de Macro !

Les objectifs macro offrent tous un rapport d’agrandissement 1 :1, mais le Laowa 60 mm peut aller jusqu’à un rapport 2 :1. Son système de mise au point interne lui permet de rester à la même taille. La distance de travail demeure confortable à 5 cm de la lentille frontale pour un grossissement 2x. Le Laowa 60 mm Macro est un objectif « incontournable » – à un prix abordable !

LAOWA 105 mm : Smooth Trans Focus !

Le Laowa 105 mm propose un nouveau concept, Smooth Trans Focus, où une « lentille Apodisation » supplémentaire est incluse. Celle-ci agit en quelque sorte comme un filtre à densité neutre pour produire un bokeh plus doux. On retrouve sur l’objectif deux bagues d’ouverture manuelle. La bague d’ouverture T-stop commence à f/3.2 tandis que la f/stop régulière commence à f/2. Du fait que la lentille Apodisation assombrit le bord de l’image à pleine ouverture, la quantité de lumière qui atteint le capteur est équivalente à f/3.2, mais la profondeur de champ est celle de f/2. Le 105 mm est fait pour être utilisé à pleine ouverture pour obtenir ces arrière-plans crémeux et un sujet net.

Plein cadre vs APS-C

Tous les objectifs Laowa sont destinés aux appareils plein cadre. Cependant, le 60 mm macro affichera un vignettage aux plus petites ouvertures. Le 15 mm exhibe un léger vignettage de coin lorsque vous utilisez des filtres ou lorsque vous déplacez la lentille frontale. Ces effets ne sont pas visibles sur un appareil APS-C. Canon 6D avec objectif Laowa 12 mm, f/11

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COLLABORATION SPÉCIALE  |  TECHNIQUE PAR DANIEL DUPONT

Photographier les lumières de la nuit J’ai découvert la photo de nuit lorsque j’étudiais la photo au Cégep de Matane en 1988. J’employais alors une chambre de 4 X 5 po pour réaliser des expositions longues de plus de quatre minutes. Avec les années, j’ai affiné mes techniques de prise de vue et l’arrivée du numérique a simplifié l’obtention de bonnes photos.

Aspect technique Deux techniques de prise de vue s’offrent à vous. La première consiste à sélectionner une valeur ISO élevée (1600) afin de travailler à main levée. La seconde consiste à sélectionner une valeur ISO basse (100) et à utiliser un trépied pour réaliser de longues expositions.

lumières. En général, je recommande que les courbes ne touchent ni à droite ni à gauche mais, en photo de nuit, il est normal et acceptable que les courbes atteignent les extrémités du graphique. Le choix de la tête de trépied est important afin d’obtenir la stabilité nécessaire à la réussite de vos photos de nuit. J’emploie la tête Vanguard BHH-200 qui est compatible avec le système Arca Swiss. Deux leviers permettent de contrôler les déplacements. Le plus petit contrôle les mouvements latéraux, tandis que le plus imposant fixe la rotule. Cette tête est suffisamment solide pour soutenir un boîter pro avec un objectif 24-70 mm f/2,8.

À main levée

Bio

Daniel Dupont is a professional photographer specializing in nature photos. He has taught photography at a CEGEP in Quebec for nearly 25 years. The author of seven books, including three technical books, he has hosted many workshops in North America and South Africa. To view more of Daniel’s work, please visit www.danieldupont.ca

La première technique est fort pratique en voyage lorsque vous n’avez pas beaucoup de temps pour créer des images ou lorsque vous n’avez pas de trépied sous la main. Après avoir sélectionné une valeur ISO élevée (1600), utilisez une grande ouverture (f/2,8 ou f/4) et choisissez une vitesse supérieure à la longueur focale de votre objectif et qui permet d’équilibrer l’exposition. Il est aussi utile d’activer la stabilisation d’image qui permet l’emploi d’une vitesse plus lente à main levée. Confirmez l’exposition par une lecture de l’histogramme. Selon la luminosité de la scène, il n’est pas anormal que le graphique présente deux ou trois pointes très marquées. La première à gauche représentera les parties sombres, celle du centre correspondra aux gris moyens s’il y a lieu et celle de droite représentera les hautes

Avec le trépied Pour la deuxième technique, sélectionnez une valeur ISO basse (100), utilisez une petite ouverture (f/16 ou f/22) et choisissez une vitesse qui permet d’équilibrer l’exposition. Confirmez cette dernière par une lecture de l’histogramme qui pourrait aussi montrer plusieurs pointes marquées. Pour ma part, je préfère de loin la deuxième technique qui permet d’être plus créatif. La sélection d’une valeur ISO basse réduit aussi la présence de bruit numérique. Il est toutefois possible de sélectionner, dans le menu de votre boîtier, la fonction « Réduction du bruit » en longue exposition. Lors de l’enregistrement de chacune des photos, les images seront traitées afin de diminuer le bruit, mais le temps de traitement sera aussi long que la durée de l’exposition. Il est plutôt rare que j’active cette fonction, surtout lors de la création de filés.

Automne Autumn 2017 FR 2017  17 

Malgré la légère perte de qualité optique à ces ouvertures, la création de rayons autour des lumières offre un rendu plus artistique et plus marqué. En utilisant une ouverture de f/2,8, f/4 ou f/5,6, les sources lumineuses créeront plutôt une masse de lumière plutôt qu’un pourtour défini. Si vous employez une ouverture de f/8, la qualité optique pourrait être optimale, mais le rendu artistique beaucoup moins spectaculaire.

Sélectionner la vitesse

L’emploi d’un trépied m’a permis de créer une image avec une grande profondeur de champ. À main levée avec une ouverture de f/2,8, je n’aurais pas eu suffisamment de profondeur de champ pour que la grue au premier plan et la ville en arrière-plan soient nettes toutes les deux. Obj. 16-35 mm f/2,8 II @ 16 mm ; 25 s, f/13, 100 ISO , trépied Vanguard Alta Pro 283 CT, tête BBH-200, télécommande et niveau.

Le mode d’exposition

Peu importe le thème photographié, j’emploie toujours le mode d’exposition manuel. Pour la photo de nuit, cela devient encore plus important. Si vous choisissez un mode semi-automatique comme Priorité à l’ouverture ou à la vitesse, le posemètre de l’appareil sera influencé par l’apport de lumière. Si, lors d’un déclenchement, une voiture entre dans le cadrage, les phares de celle-ci influenceront la durée de l’exposition. Vous aurez beaucoup de difficulté à obtenir une scène globale bien exposée. Si vous travaillez en mode Manuel par exemple et que vous déterminez que pour bien rendre la luminosité d’une scène, une exposition de 15 secondes s’impose, l’arrivée d’une voiture avec phares dans la scène ne diminuera pas la durée d’exposition que vous avez réglée. Il en sera de même si vous utilisez un flash afin de déboucher une partie de l’image.

Sélectionner l’ouverture

Je préfère utiliser une ouverture de f/16 ou f/22 afin d’obtenir une grande profondeur de champ. De plus, effectuer une longue exposition permet de créer des filés plus artistiques.

Je sélectionne une vitesse dans le but d’équilibrer l’exposition de la scène. Je préfère toutefois utiliser une vitesse mécanique, soit entre une et 30 secondes, plutôt que la Pose B (bulb). Celle-ci permet des expositions aussi longues que désiré, mais afin d’avoir un contrôle sur les filés, je préfère me limiter à un maximum de 30 secondes. Avec un temps d’exposition trop long, les filés pourraient devenir des masses de lumière surexposées.

La balance des blancs

En photo de nuit, il est fréquent que les scènes soient éclairées par des sources de lumière de différente température de couleur. Pour obtenir un meilleur résultat, je sélectionne le mode Auto pour la balance des blancs. Lors de la conversion des photos, je peux ajuster la balance des blancs selon les Kelvin, ce qui permet un rendu plus précis des couleurs.

RAW ou JPEG

J’utilise toujours le mode RAW afin d’obtenir un maximum de résolution, ainsi qu’un meilleur rendu des couleurs. La possibilité d’ajuster la balance des blancs lors du traitement est aussi un facteur déterminant. En observant la scène avant de la photographier, je ne détectais pas une grande variation entre les différentes températures des lumières. J’ai donc décidé d’employer la balance des blancs automatique. Lors du développement du fichier RAW, j’aurais aussi pu affiner la balance des blancs en sélectionnant le Kelvin offrant le meilleur rendu des couleurs. 17-40 mm f/4 @ 20 mm ; 15 s, f/22, 100 ISO , trépied Vanguard Alta Pro 283 CT, tête TBH-100, télécommande et niveau.

FR 18  PHOTO News WayneDupont | Technique Daniel Lynch  |  Photo Destination

Ajout de lumière L’utilisation du flash externe de type cobra permet d’ajouter de la lumière à une scène afin de déboucher une partie trop sombre. Il permet aussi un rendu plus artistique de la scène. Afin que les résultats soient probants, l’idéal est de l’utiliser sur une surface offrant une certaine réflectivité comme la neige. Après avoir réglé les trois paramètres de l’exposition (ouverture, vitesse et valeur ISO) afin que la scène soit bien exposée, faites une première photo sans flash. Par la suite, tenant le flash à la main, faites une première photo en déclenchant le flash à cinq reprises durant l’exposition en appuyant sur le bouton test du flash. Notez le numéro de la photo et le nombre de déclenchements du flash. Si la scène n’est pas suffisamment lumineuse, refaites une autre photo en doublant le nombre de déclenchements du flash. N’oubliez pas de noter le numéro de la photo et le nombre de déclenchements du flash. Refaites les essais jusqu’à ce que le résultat vous convienne. Pour un meilleur contrôle, ajustez la tête zoom du flash sur 35 mm et utilisez-le en mode TTL (même s’il n’est pas contrôlé à la caméra) à puissance 0.

J’animais un atelier de photographie de feux d’artifice à Québec lorsque 30 minutes avant le début des feux, un orage a éclaté au-dessus de la ville. Nous étions à Lévis, sur la rive opposée, et le fleuve Saint-Laurent semblait faire une barrière naturelle car la pluie et les éclairs ne tombaient que sur Québec. J’ai recommandé aux participants d’ajuster l’exposition afin d’obtenir des expositions relativement courtes pour des photos de nuit, soit de 6 secondes. La chance compte alors pour une partie des résultats. Nous déclenchions l’appareil continuellement afin de capter un éclair. J’ai réussi trois photos avec des éclairs, mais celle-ci demeure la plus spectaculaire. Lorsque l’orage s’est déplacé vers Lévis, nous sommes allés nous mettre à l’abri. Il est important de ne jamais demeurer sous les éclairs au risque d’être frappé par l’un d’eux. 70-200 mm f/2,8 II @ 85 mm ; 6 s, f/8, 100 ISO , trépied Vanguard Alta Pro 283 CT, tête BBH-200, télécommande et niveau.

Prise de vues L’idéal est d’arriver sur place avant le coucher du soleil afin de déterminer l’emplacement idéal pour installer votre trépied. À l’occasion, cela pourrait vous offrir des opportunités photo spectaculaires.

L’heure bleue

L’heure bleue est assurément le meilleur moment pour réaliser les photos de nuit. Le ciel étant encore partiellement éclairé, il demeure bleuté et cela ajoute un rendu artistique aux images. Cette période n’est pas très longue, en fait, elle ne dure que quelques minutes. Vous devrez être efficace et savoir gérer l’exposition afin d’en tirer le maximum.

Résultat artistique

Un sujet coloré ajoutera un intérêt artistique à vos images, tout comme les filés de lumière. Les prises de vues après une pluie ajouteront aussi des réflexions qui peuvent aussi offrir un rendu intéressant.

Photographier des éclairs

La majorité des photographes rêve de photographier des éclairs un jour, mais cela demande de maîtriser les bonnes techniques, d’avoir de la chance et d’être au bon endroit au bon moment. J’ai attendu plusieurs années avant d’avoir l’occasion de réaliser ce rêve. La seule façon de réussir est d’être présent sur le terrain et d’essayer ! Bonne photo  ! J’ai réalisé cette photo à Terre-Neuve en juin dernier. J’y animais un voyage-atelier et nous devions faire des photos de nuit du port de Bonavista. Je suis arrivé sur place quelques minutes avant le coucher du soleil et j’ai alors remarqué le rendu artistique des réflexions du soleil sur l’eau. De plus, les glaces encore présentes dans le port ajoutent une touche intéressante. Il est souvent préférable d’arriver sur place avant le coucher du soleil pour profiter pleinement de l’heure bleue. 70-200 mm f/2,8 II @ 200 mm ; 5 s, f/22, 100 ISO , trépied Vanguard Alta Pro 283 CT, tête BBH-200, télécommande et niveau.

D7500 | f/4 | 17 mm | 1/5000s | ISO 200

JE SUIS LE NOUVEAU NIKON D7500. Ne laissez pas un grand moment vous échapper. Équipé d’un capteur DX-CMOS de 20,9 MP, d’un système AF de 51 points et d’une sensibilité ISO 100 extensible jusqu’à 51200, le nouveau Nikon D7500 peut prendre des photos de qualité renversante en situation de faible luminosité et a une vitesse de prise de vue en continu de 8 vps. Peu importe où vous bougez, un écran tactile mince et orientable avec une poignée profonde vous offre une agilité supplémentaire, ce qui vous permet departager vos photos en un instant à partir de votre appareil* intelligent. En variante, capturez des films en qualité 4K UHD ultra nette pour les regarder encore et encore. Allez à la chasse. Allez à Nikon.ca *Cet appareil Nikon intègre la technologie BluetoothMD et ne peut être utilisé qu’avec un appareil intelligent compatible. L’application Nikon SnapBridge doit être installée avant de pouvoir être utilisée avec cet appareil. Pour vérifier la compatibilité et pour télécharger l’application SnapBridge, veuillez visiter Google PlayMD ou App Store. Le mot, la marque et les logos de BLUETOOTH MD sont des marques déposées appartenant à Bluetooth SIG, Inc. et Google PlayMD est une marque de commerce appartenant à Google Inc.