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Gulliver et les Lilliputiens Gulliver était un marin irlandais. Un jour, son bateau fit naufrage au cours d’une violente tempête. Après avoir nagé plusieurs heures, il atteignit l’île de Lilliput. Épuisé, il s’endormit sur la plage. Quelques heures plus tard, Gulliver se réveilla pieds et mains liés. Des centaines de petits hommes le regardaient étrangement. Mesurant tout au plus 15 centimètres, les Lilliputiens avaient d’abord eu peur de cette énorme personne. Mais ils avaient vite compris que Gulliver était inoffensif. Le roi de Lilliput lui offrit donc l’hospitalité, mais à une condition : Gulliver devrait, à l’occasion, lui rendre service. Un jour, le roi arriva chez Gulliver, tout énervé. — Nous avons un grave problème. Nos voisins de l’île Popo se préparent à nous envahir. Leurs bateaux sont prêts. Ils n’attendent plus que des vents favorables pour venir nous attaquer. Ils sont plus nombreux que nous. Nous sommes perdus.

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— Il y a sûrement une solution, dit Gulliver. Laissez-moi réfléchir. D’après les propos du roi, Gulliver put déduire que Popo était à environ 250 mètres au sud de Lilliput. La profondeur du canal entre les deux îles ne pouvait pas dépasser 1 mètre. Pour Gulliver, c’était bien peu. — J’ai un plan, dit Gulliver. Trouvez-moi des câbles solides et des barres de fer, ordonna-t-il. On lui apporta le tout. Les câbles ressemblaient à de la ficelle. Les barres de fer étaient de la grosseur d’une broche à tricoter. Gulliver replia les bouts des barres de fer pour en faire des crochets. Puis, il attacha un câble à chaque crochet. Armé d’une cinquantaine de ces crochets, il s’engagea dans la mer. En moins d’une demi-heure de marche, il avait atteint le port de Popo. À la vue de Gulliver, les marins de Popo, qui n’étaient guère plus grands que les Lilliputiens, prirent panique. Ils sautèrent des bateaux et nagèrent jusqu’à la plage. Signet — 2e cycle

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Gulliver et les Lilliputiens (suite) Profitant de cette panique, Gulliver s’empressa de fixer un crochet sur chaque bateau, puis noua ensemble tous les câbles. Le tour était joué. Il ne lui restait plus qu’à couper les ancres, ce qu’il fit en quelques secondes. Gulliver repartit en tirant simplement les câbles noués. La cinquantaine de bateaux accrochés suivaient sagement. Impuissants, les habitants de Popo regardèrent partir leur flotte. Jamais une guerre n’avait été perdue aussi rapidement. Quelques minutes plus tard, les Lilliputiens aperçurent Gulliver. Il tirait les bateaux comme des jouets. Des cris de joie fusèrent de partout : — Vive Gulliver ! — Gulliver est notre héros ! C’est ainsi que Gulliver devint le « grand » héros des Lilliputiens.

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D’après Jonathan Swift, Les voyages de Gulliver.

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Signet — 2e cycle