G(F), de domaine V C G(F) et de x E I'(U, ~2) vtrifiant f * q = dx. L a section est dtfinie sur V, de valeur en v la classe modulo Im(d) de
(x)
r(s,
Preuve de a). - - Si g E G(F) ~ g*[ca] ---- 0 et la preuve de 2.10 montre que g admet
un voisinage d t a l e f : U --+ G tel q u e f * [ q ] = 0. De plus, par le thfiorSme des fonetlons implicites, f : U(F) --+ G(F) admet une section locale topologique e n g . Preuve de b). - - Soient U+, x+, ~+ ddfinissant des sections locales s+ (i = 1, 2). Sur leur domaine commun de ddfinition, Sl et sa sont encore dtfinies par le produit fibr~ U t • Ua, pr~(x~) et (q~t, r : on peut supposer et on suppose que U t = U~. et que (Px----r (notts U et r La diff5rence xa - - x t est fermSe. Soit [ x a - xt] ~ Ha(U, ~ ) sa classe. Les sections s t et sa different par ~0*[xa -- xt] , localement constant par 2.10. Preuve de c). - - Soient U+, x~, ~ ddfinissant des sections locales s+ (i = 1, 2, 3). Soient ~ : G • G -+ G la loi de groupe et U le produit fibr~ sur G • G de prl(Ut) , pr~(U~) et 9*(Ua). La fonction c ( x , y ) provient d'une classe dans Ha(U, ~ ) et d'une section locale topologique q~ de U(F) --+ G(F) • G(F), et l'on conclut encore par 2.10.
2.11. Soit U un schtma en groupes unipotent sur S, localement extension ittrde de sch6mas en groupes additifs et supposant ~ annulfi par un entier inversible sur S. U n e application itdrte de SGAr (t. 3), XV, 2 . 2 donne
(2.11.i)
Ra,(U,
=
Avec la notation ~ de 1.9 et 1.10, on a donc Ra,(U, &) = 0. L a suite spectrale de 1.10 donne
(9..11.2)
H*(U, ~') = O.
Par (2.11.2) appliqufi aux U" et la suite spectrale (2.3.6), on a
(2.11.3)
~*(BU, ~ ) = 0.
Si U est un sous-schtma de G e t que c r H4(BG, ~ ) , la fonctorialit6 (2.7.1) donne (9..11.4)
U(S) C G(S) ~ : = ker(G(F) --->Ha(S, ~ ) )
et l'extension centrale d~finie par un cocycle reprdsentatif de c e s t canoniquement scindde au-dessus de U(S). En particulier, si HS(BG, ~ ) = O, l'extension centrale E canoniquement attach~e A r est munie d'un scindage
u(s)
/ 0
, H*(S,~)
> E
f , G(S) ~
> 0.
60
P. DELIGNE
2.12. Reprenons les notations de 2.4, en prenant r dans le complexe (2.3.4). Soit h dans G(S) ~ Relevons h en ~ = (h;y) dans l'extension centrale E. L'automorphisme intErieur correspondant de E ne depend que de h. Notons-le Int(h). Pour (g; x) dans E, exprimant que Int(h) [(g; x)] (h;y) = (h;y) (g; x), on obtient (2.12.1)
Int(k) [(g; x)] = (hgh- 1; x -k c2(k, g) -- c,(hgh- 1, h)).
U n calcul laissE au lecteur montre que pour h quelconque dans G(S) et (g; x) dans E,
x --}- c2(h,g ) -- r
-1, ]'t) ~E(ltgh -1)
et que int(h), dEfini par (2.12.1), dEfinit une action de G(S) sur E, relevant l'action par automorphismes intErieurs de G(S) sur G(S) ~ U n argument plus transparent sera donne dans la preuve de 4.2. Soient (k;y) et (g;x) dans E, de commutateur (h,g) (O.N.6). Exprimant que (h, g) (g; x) -- int(h) [(g; x)], on obtient (2.12.2)
(h,g) = (hgh-l g-1; c2(h,g) -- c~(hgh -1, h) -- c2(hgh-l g - l , g ) ) .
U n calcul laissE au lecteur (un calcul analogue sera donne en 4.4) montre que pour g e t h quelconques dans G(S), on continue ~ avoir c2(h, g) - - c2(h - 1 gh, h) -- c,(]tgk -1 g - 1 g) ~ E(hgh-1 g - I ) .
Non seulement le commutateur de g et h e s t dans G(S) ~ - - une consequence de ce que (2.4.3) est un homomorphisme - - mais, exprimant pourquoi, on obtient un relEvement explicite de ce commutateur dans E : (2.12.3)
G(S) • G(S) - + E ,
donne par (2.12.2)
(h dans le premier facteur G(S), g dans le second). L'intEr~t de ces constructions est de s'appliquer ~ des cas universels. Indiquons par un indice X l'effet d'un changement de base X ~ S. Sur G • G, on dispose des deux sections g, h de G a • o dEfinies par prl, pr~ : G • G -+ G. Sur G • G, l'image inverse du cocycle c dEfinit encore une extension centrale, notEe E o • ~, de G~ • o(G • G) ~ par H*(G • G, ~ ) et (2.12.3) fournit un relEvement ~t Ea• a du commutateur universel ghg -1 h -~. Pour (go, h0) E G(S) x G(S), le commutateur (2.12.3) s'en dEduit par image inverse par (go, h0) : S ~ G • G. Soit C C G x G le sous-schEma des (g, h) tels que g commute ~ h e t changeons
EXTENSIONS CENTRALES DE GROUPES ALGI~BRIQUES
61
de base par C --> S. Au-dessus de C, le commutateur universel est trivial et son rel$vement (2.12.3) fournit une classe de cohomologie (9..1~..4)
[comm]
e
Hs(C, ~).
Par construction, on a Proposition ~..13. - - Si g e t k dans G(S) commutent, le r ggal au commutateur ( 0 . N . 6 ) si g, h ~ G(S) ~ est
(2.12.3) de g e t h,
(g, h)* [comm]e H2(S, .~).
2.14. L'intEr+t de 2.13 est qu'il peut +tre plus facile de calculer une classe universelle dans H2(C, ~ ) que de calculer directement un commutateur (0.N.6). Cf. 3.2. Paraphrasons la construction de [comm]. Soient g, k et gh les applications prl, pr 2 et la loi de groupe de G x G dans G. O n a sur G x G h* c3 -
(gh)* c3 + g*
=
-
d " ( g , h)* c,
et, prenant l'image inverse par (g, h) ~-* (k, g) g* c3 - - (hg)* c3 + h* c3 = - - a"(h, g), c,.
Les membres de gauche ont la m~me image inverse sur C et (~.. 14.1 )
comm : = (g, h)* c~ -- (h, g)* c~
est donc un 2-cocycle sur C. I1 reprEsente [comm]. Si Y est l'un des sous-schEmas G X e, ou e X G de C, l'image de comm par le morphisme de restriction (fonctorialitd de ~*)
r(c,
r(Y,
est nulle. Le cocycle comm est donc encore un cocycle dans le complexe (2.2.2) relatif ~t ces sous-schdmas. Par (2.2.2), il dEfinit une classe dans la cohomologie relative de C m o d G X e u e X G. Si on change le reprEsentant c de e en c + db, b = b2 + bl + bo, le 2-cocycle comm est change en comm + d " ( ( g , h)* b 1 - - (h, g)* bl),
et (g, h)* b 1 - - (h, g)* bl s'annule par restriction ~ G x e, e x G. La classe de cohomologie (2.14.2)
[comm] ~ H2(C mod G x e u e x G, ~ )
ne depend donc que de c. Des arguments analogues permettraient de prEciser [comm] en une classe de cohomologie dans H ~ ( C m o d G x c u e X G u A , ~ ) , pour A la diagonale ~(G) de G • G.
62
P. D E L I G N E
3. Groupes seml-slmples slmplement connexes 8.1. Reprenons comme en 1.9 les notations S, n (inversible sur S), A (annul6 par n), a (projection sur S), T (tore sur S), X = 3f'Oms(T, G,~), Y = 3/%ms(G,~, T) de (0.N.7). Soit e une classe r ~ ~4(BT, A(2)) (notation ~ de 1.10). Pour i = 2, (1.9.3) s'&rit R 4 a.(BT, A(2)) = Sym'(X) | A. Par localisation sur S, la classe e fournit donc une section globale de Sym~(X)| A, une forme quadratique Q~ k valeurs dans A sur Y. L a classe e d6finit un morphisme (2.4.3) de T(S) dans Hs(S, A(2)) et une classe d'isomorphie d'extensions centrales du noyau T(S) ~ par H~(S, A(2)). D'apr~s 2.13 et 2.14, l'applicafion commutateur correspondante (0.N.6), de T(S) ~ x T(S) ~ H~(S, A(2)), est d6finie par une classe
i.e.
comm(e)~ H ~ ( T
xsTmodT
• e toe • T, A(2)).
O n se propose de la calculer. D'apr~s (1.9.2), ddduit de (1.6.4), on a (8.1.1)
R*a,(Tmode,Z/n)=lO
sii--O
X|
sii>0.
Le calcul de R* a.(T • s T mod T X e to e x T, Ktinneth : c'est
Z/n) s'en
d6duit par la formule de
[A(X | Z/n(-- 1)) en degr& > 0] ~ Tensorisant avec A(2), on a donc (8.1.~)
R* a.(T x s T m o d T
x e toe X T, A(2)) = X | 1 7 4
(8.1.8)
nullit6 des R ~a. pr&6dents.
Par la suite spectrale de Leray pour la projection sur S, on d~duit de (3.1.1), tensoris6 avec A(1) (voir 1.5.1 Remarque) (reap. de (3.1.2) et (3.1.3)) que (8.1.4)
Ha(T mod e, A(1)) = n ~
(3.1.5)
H*(T x s T m o d T x e to e x T, A(2)) = H~
Le groupe H~
X | A), X|174
X | X | A) eat celui des formes bilin~aires sur Y ~ valeurs dans A.
E X T E N S I O N S C E N T R A L E S DE G R O U P E S ALGI~.BRIQUES
63
Proposition 8.2. La forme bilin~aire sur Y image de c0mm(r par (3.1.5) est l'opposle de la forme bilingaire B~ assodge ~ Q ~ . -
-
Preuve. ~ I1 suffit de vdrifier 3.2 en chaque point g~omdtrique de S. O n peut done supposer, et on suppose, que S est le spectre d'un corps alg~briquement elos F. Par fonctoriatitd en A, on peut aussi supposer que A ---- Z]n. I.'applicafion de restriction en eohomologie ~t coefficients dans Z/n(2)
HI(T
X
T) -% HI(T
e to e X T) ~ HI(T) X HI(T)
X
est bijective, en particulier surjective. Par la suite exacte longue de cohomologie, l'applicafion H2(T X T m o d T
x eue
x T)-+H"(T
X T)
est donc injective. Son image est le noyau de
(3,2.1)
H~(T X T) ~ H'(T)
x
H~(T)
et il suffit de v6rifier 3.2 dans H~(T x T). L'identification utilis6e en 3.1 entre le noyau de 9.
2
9.
A (X 9 X) | Zln ~ (A X 9 A X) | Zln et X | X |
Z/n, donnde par Kfinneth, est
x|
~-* x' n y " (modulo n)
o/1 ' (resp. ") est la premi6re (resp. seconde) injection de X dans X @ X. La classe e est celle d ' u n cocycle cs-F c ~ + c 1 + co (2.4). Dans la suite spectrale 2 . 3 . 5 pour BT, on a E ~ ' S = 0 (cf. 1.6.8). O n peut donc supposer que c~ = 0. La cochaine c~ est alors un cocycle. Soit [c~] E H~(T x T) sa classe de cohomologie. Par ddfinition, Q~ e Sym~(X) | Z/n est obtenu comme suit : [c2] e HZ(T • T) = E~2 v6rifie dx[c~] = 0, donc a une image [c~]- dans E~~. Lorsqu'on identifie E~2z ~t SyruP(X) | Z/n par la structure multiplicative de la suite spectrale (1.1.3), Q., = [c,]-. Explicitons. Le produit 2
En ~ ~ alzn -~E~23 : X Q X Q Z / n est
x|
--->A (X q~ X) |
~-~ -- O~(x) A Oo(y ) ----- -- X' A y " (modulo n).
Puisque E~1 est dgal ~t E~1, il est h valeurs dans Ker(dl). Le morphisme 2
2
dl : E'? -+ Ey : A x | Zln ~ A ( x + x ) | Zln est
x Ay ~ x" Ay" -- (X' + X") A (y' + y " ) + X' Ay' = -- (X' Ay" + X" ^ y') (modulo n).
64
P. DELIGNE
Les images du produit et de d1 engendrent Ker(dl : E~1 -+ E~' 1), que l'on peut done identifier ~t X | X | Z / n par x | ~ x' ^ y " . Pour cette identification, le produit est l'oppos6 du produit x | 6vident, l'image de dl est le sous-groupe des y | x - x | Le quotient de X | 1 7 4 par ce sous-groupe est S y m * ( X ) | et, pour cette identification, -
Soit 9 la sym6trie (g, h) ~-* (h, g) de T x T. Par d6finition, l'image de comm(e) dans H2(T x T) est =
[q]
-
L'action de 9 sur X | X N Z/n C H~(T • T) est donn6e par 7" : x' h y " ~-* X" Ay' --= - - y ' A X", i.e.
x|
~ - - y N x (modulo n).
Pour c2 = x' ^ y " , Q r est done la forme quadratique -- xy sur Y e t comm(e) la forme bilin6aire x N y -k Y | x, en accord avec 3.2. 3.1]. Le noyau de t ~-~ t" : T ~ T e s t canoniquement isomorphe k Y | Le morphisme t ~-*t" : T ~ T est fini, 6tale et surjectif; il fait de T un Y | torseur (0. N. 5) sur T, trivialis6 le long de la section neutre e. Soit b E H I ( T mod e, Y | Z/n(1)) sa classe de cohomologie. L'isomorphisme (3.1.1) R 1 a,(T mod e, Z/n(1)) = X | Z / n est donn6 par x ~ x(b), et l'isomorphisme (3.1.2) R 2 a , ( T m o d T x e u e • T, Z/n(1)) = X N X N Z / n est donc donn6 par x|
~-~ x |
b [] b).
Pour B e H ~ 1 7 4 identifi~ ~ un morphisme Y | correspondante (3.1.5) dans H~(T X s T mod T | e u e X T, (2)) est done
la elasse
B(b [] b).
I1 suffit de le vgrifier en chaque point g6omgtrique. Pour g E T(S), g*(b) ~ Hi(S, Y | Z/n(1)) est simplement le cobord 0g de g pour la suite exacte longue de eohomologie d~finie par
(3.3.1)
0 - + Y N Z/n(1) ~ T
- + T -~0.
EXTENSIONS CENTRALES DE GROUPES ALGI~BRIQUES
65
L'image inverse par g du Y | Z/n(1)-torseur de classe b est en effet simplement l'image inverse de g par t ~-, t" (voir SGA489 Cycles 1.1, pour les conventions de signes). Pour g, h ~ T(S), on a (g, h)*(b [] b) = g*(b) | h*(b) = Og|
dans H~(S, Y | Y |
Z/n(2))
et
(g, h)*(B(b [] b)) = B(Og | Oh)
dans H~(S, A(2)). Appliquant 2.13 et 3.2, on obdent Proposition 3.4. - - Avec les notations de 3.1 et 3.3, /e commutateur (2.12.3) de g e t h dans T(S) est
(3.4.1)
(g, h) =
-- B~(Og|
pour B e : Y | - + A la forme bilingaire associge ~ Q e . En particulier, si g, h e T ( S ) ~ /e commutateur ( 0 . N . 6 ) de g e t h dans l'extension centrale E de T(S) ~ par H~(S, A(2)) est donnd par (3.4.1). Rassemblons les r~sultats obtenus. Les notations sont ceUes d e (0.N. 7).
3.5. TMorkme principal. - - ~qoient G un scMma en groupes semi-simples simplement connexes sur S, de faisceau de facteurs simples I, et c ~ H~
Z I | A)
correspondant par (1.10.1) ~ c eI~4(BG, A(2)). Les H* prgcddents sont nuls (1.10.2). Par 2.6, la dasse c fournit un homomorphisra*
(3.5.1)
G(S) -+ Hs(S, A(2))
et une extension centrale canonique E(c) du noyau G(S) ~ par H*(S, A(2)) :
(3.5.2)
0 -+ H'(S, A(2)) -+ E(c) -+ G(S)" -+ 0.
Soient T u n sous-schdma en tores de G. La restriction de e ~ BT, localisde sur S, ddfinit une quadratique O e sur Y , g~ valeurs dans A. Soit B e la forme bilingaire assodge. Pour T(S) ~ = T(S) n G(S) ~ le commutateur de g e t h dans E(e) est g,h e
formg
(3.5. a)
(g, h) = -- Bc(Og | Oh),
off 0 : T(S) ~ HI(S, Y | Z/n(1)) est le cobord ddfini par (3 3. I). Pour T u n sous-schdraa en totes maximaux, Q e clans H~ Sym~(X)W | A) est caraxtgrisd par la condition que, localement sur S, si o~ est une racine longue d'un facteur simple G, de G, Qc(H~) = q. 9
66
P. DELIGNE
Si S est le spectre d'un corps F et que A = Z/n, (3.5.1) est trivial : E(c) est une extension par H'(S, Z/n(2)) de G(S) tout entier :
(3.5.4)
Z/n(2))
E(c)
G(F) ->0.
3.6. Cas particulier. - - Si G est simple (0.N.4), et que A = Z/n, la donnde de c est simplement la donnde d ' u n entier modulo n localement constant sur S. Pour c = 1, on appellera c le gdngrateur canonique de H4(BG, Z/n(2)) et E(c) l'extension canonique par H'(S, Z/n(2)). Proposition 3.7. ~ Soit G u n groupe algdbrique simple simplement connexe ddployd sur un corps infini F. L'extension centrale canonique (3.6) de G(F) par H~(Gal(F/F), Z/n(2)) est celle attacMe par Matsumoto (1969) ~ l' opposd du symbole galoisien (0.3). Preuve. - - Soit T u n tore maximal ddployd de G. Par Matsumoto (1969), II, 5.4 c) ct la preuve de ibid., II, 5.8, l'extension que Matsumoto attache k un symbole c a une restriction ~ T(F) dont le commutateur est donnd par (3.7.1)
(Yx(s),y,(t)) : c(s, t)
pour Yl,Y~ e Y = Hom(G~, T) et < , > la formc bilindaire associde ~ la forme quadratique enti~re W-invariante Q sur Y vdrifiant Q ( H , ) = 1 pour ~ une racine longue. Pour comparer ~ la formule donnde par Matsumoto, utiliser que Q ( H , ) or
= < H~, H~ >.
Prenons pour symbole c l'opposd du symbole galoisien. D'apr~s 3.5, la m ~ m e formule donne alors le commutateur pour l'extension canonique (3.6). Supposons tout d'abord que G n'est pas de type C~ (n >i I). Toute extension centrale de G(F) est alors donnde par un symbole. De plus, la forme bilin~alre < , > prend la valeur 1 et ce symbole est donc ddtermind par l'application commutateur, pour la restriction~ T de l'extension centrale. Ceci prouve 3.7 pour G non de type C~
I). Supposons G de type A I = CI : G = SL(2). Regardons SL(2) c o m m e sous-groupe de SL(n) (n I> 3) par la reprdsentation lindaircsomme de la reprdsentation tautologique et d'une representation triviale. Les extensions centrales (3.6) et de Matsumoto de SL(2) sont induites par les extensions centrales analogues pour SL(n), et 3.7 pour G de type A 1 r~sulte de 3.7 pour G de type A , . Pour G quelconque, rdalisons SL(2) comme sous-groupe de G engendrd par H~(G,,) et les sous-groupes radiciels U• ~, pour a une racine longue. D'apr~s Matsumoto (1969), II, 5.10, une extension centrale de G est d6terminde par sa restriction t~ SL(2), et 3.7 pour G r~sulte de 3.7 pour SL(2). Remarque 3.8. - - Ci-dessus, nous avons trait~ du cas off G = S L ( 2 ) p a r rdduction au cas off G = SL(n) (n >/ 3). Voici une autre fa~on de procdder, peut-~tre plus naturelle.
EXTENSIONS
CENTRALES
Le groupe SL(2, F) 6tant parfait, extension centraie universelle (3.8.1)
DE GROUPES
i.e.
ALG]~BRIQUES
67
dgal ~t son groupe d6riv6, il admet une
1 -+ L -+ SL(2, F) ~ -+ SL(2, F) -+ 1.
]~tant solution d ' u n probl6me universel, cette extension est bien d6finie ~t isomorphisme unique pros (cf. Moore (1968), chap. I). Le groupe adjoint SL(2) ~ est le groupe PGL(2), l'aetion de PGL(2) sur SL(2) 6tant d6duite de l'action de GL(2) sur lui-m~me par automorphismes intdrieurs. L'action de PGL(2, F) sur SL(2, F) se rel6ve uniquement en une action sur SL(2, F) ~. L'extension (3.8.1) dtant une extension centrale, le sous-groupe PSL(2, F) de PGL(2, F) image de SL(2, F) agit trivialement sur L : l'action de PGL(2, F) sur L se faetorise par PGL(2, F)/PSL(2, F), idenfifi6 ~t F*/F *s par det. Soit K : = LmL~2.r~ le groupe des co-invariants. Soient a et b dans F*, g dans PGL(2, F) la matrice diagonale (a, 1), h dans SL(2, F) la matrice diagonaie (b, b-1) et ~ un rel6vement de k dans SL(2, F) ~. Puisque g, agissant sur SL(2), fixe h, le ~ commutateur >>g(~) h'-1 est darts L. Son image (g, h) dans K est inddpendante du choix de ~ relevant h. Dans Moore (1968), 9.2, ou Matsumoto (1969), 5.10, le noyau L e s t d6crit par g6ndrateurs et relations. Calculant l'action de PGL(2, F) sur L, on ddduit de leurs formules que le quotient K de L e s t Ks(F ). Plus prdcisdment, l'applicafion (a, b) ~-. g(~) ~- 1 induit un isomorphisme de Ks(F) = F*| F*/< (a, 1 -- a) > sur le quotient K de L. Si une extension centrale (8.8.9.)
1 ~ L~ -+ SL(2, F)x -+ SL(2, F) -+ 1
de SL(2, F) est telle que l'action de PGL(2, F) sur SL(2, F) se relive ~t SL(2, F ) I , avec action triviale sur Lx, elle est ddduite de (3.8.1) par u n morphisme u : L -+ L~ qui se factorise par le quotient K = Kz(F) de L. L'application ~< commutateur , g(h~ ~'~--1 : (8.8.8)
(matrices diagonales de PGL(2, F)) • (matrices diagonales de SL(2, F)) -+ Lx
d6termine u, et done l'extension centraie (3.8.2). Pour v6rifier 3.7 pour SL(2), il suffit done de ealculer le ~ eommutateur >> (3.8.3) pour l'extension eanonique de SL(2, F) par HS(Gai(F/F), Z/n(2)), et de eomparer k Matsumoto. Le ealeul du ** eommutateur >> (3.8.3) sera fait, dans un cadre plus g6ndral, en 4.9. Le eas de Sp(2n, F) pourrait se traiter de m~me, plut6t que par rdduetion au eas de SL(2, F). Si T e s t le tore d6ploy6 maximal standard de Sp(2n, F) et T ~ son image dans le groupe adjoint, l'extension eentrale canonique est d6tect6e par le ~ commutateur >> T~(F) • T(F) -+ HS(Gal(F/F), Z/n(2)) qui sera calcul6 en 4.9.
68
P. D E L I G N E
3.9. F o n c t o r i a l i t d s . -(i) Le morpkisme (3.5.1) et l'extension (3.5.2) sont fonctoriels en S, A et G. Voir 2.7. La fonctorialitd eta A, appliqude $ l'addition A | A ~ A, fournit une additivit6 en c. (ii) Soit u : G - + H u n morphisme entre sch~mas en groupes semi-simples simplement connexes sur S, de faisceaux de facteurs simples I et J. Ddfinissons (3.9.1)
u* : Z a -~ Z I.
Localement sur S, G (resp. H) est produit de facteurs simples G i (resp. Hi) que l'on peut supposer d6ploy~s, et on choisit des tores maximaux d~ploy6s T~ de G, et T~ de Hj tels que u~i: G~ - + G - + H -+H~ envoie T i dans T~. Soient 0q et ~ des racines longues de G i e t H~ et Q.~ la forme quadratique W-invariante sur Y~ :=gf'0ms(G~,, T~) telle que Q~(H~i ) = 1. Alors, u* a pour coefficients de matrice (u*)] -----Qj(u~i(H~i)). Le diagramme fi*(BH, A(2))
' ~ , H~
ZJ|
H4(BG,A(2))
"~'> H~
Z ~|
est commutatif. Pour c e H~ 0
Z~|
on a donc un diagramme commutatif
> H"(S,A(2))
> E(u*(c))
> G(S)
, Hs(S, A(2))
, H2(S,A(2))
> E(c)
, H(S)
, H3(S, A(2)).
(3.9.z)
(iii) S o i e n t f : S' --~ S fini 6tale, G' un sch6ma en groupes semi-simples simplement connexes sur S' et G :---- 1-I G' (Demazure-Gabriel (1970), I, w 1, 6.6). Pour S e t S' S'/8
spectres de corps, G est d~duit de G' par restriction des scalaires ~ la Weil. Pour G e t G' vus comme faisceaux sur les gros sites 6tales de S e t S', G -----f. G'. O n a un isomorphisme canonique G(S) = G'(S'). Soit I' le faisceau sur S' des facteurs simples de G'. Localement sur S, S' est somme disjointe de sections s,, G --- 1-[s~*G' et le faisceau I des facteurs simples de G est la somme disjointe des s~ I'. O n a done un isomorphisme (3.9.3)
f . Z r = Z I.
EXTENSIONS CENTRALES DE GROUPES ALGI~BRIQUES
Soit c' ~ H~
', z r |
69
A), correspondant par (3.9.1) et l'isomorphisme
H0(S,f, z r |
A) -% H~
', Z r @ A)
~t c e H~ ZI| Les morphismes (3.5.1) et extensions centrales (3.5.2) ddfinis par c' et c donnent lieu ~t un diagramme commutatif 0
> H~
> E(c')
;Tr
(3.9.4) 0
> H~
, G'(S')
;
A(2))
, H3(S',A(2))
ITr
> E(c)
> G(S)
> Hn(S, A(2)).
Pour construire (3.9.4), la premi6re 6tape est de rdinterprdter la premi6re ligne comme donn6e par une construction 3.5 sur S, pour f . A. Localement sur S, S' est somme disjointe de sections s~, et
ZIQf, a
= (?Z
"~r) N ( ?
A)
contient comme facteur direct @ ( Z ~ r | A) = Z I | A.
gf
Soit cs l'image de c. Les morphismes (3.5.1) et extensions centrales (3.5.2) d6finies par c' et cs donnent lieu k un isomorphisme 0
~ H2(S ', a ( 2 ) )
> E(c')
(3.9.5)
> G'(S')
> Hs(S ', A(2))
> G(S)
, H s ( S , f . A(2)).
~ 0
, H*(S,f.A(2))
> E(cs)
Pour construire (3.9.4) ~ partir de (3.9.5), on utilise la fonctorialit6 de 3.5 pour le morphisme trace Tr I : f . A -+ A. U n calcul local sur S montre que Tr I : Z I |
A -~ Z* | A
envoie cs sur c, et (3.9.4) est le compos6 (3.9.5) et de 0
> H*(S,f.A(2))
> E(cs)
~
l Trf 0
~ H~(S, h(2))
> g(S)
> E(c)
> Hs(S,f.A(2))
l Trf ~ G(S)
> H3(S, h(2)).
Construisons (3.9.5). La fonctorialit6 en S de 3.5, pour G e t f , A, fournit un diagramme commutatif (a.9.6)
0
> H2(S,f.A(2))
, E(cs)
> G(S)
, H3(S,f.A(2))
> f * G(S')
> Hs(S',f*f.A(2)).
F 0
, H ( S', f *f . A(2))
> E(f*
70
P. D E L I G N E
La fonctorialit6 en A de (3.5), appliquSe ~t S', f * G et au morphisme d'adjonction adjA : f * f . A -+ A, fournit un diagramme commutatif
(3.9.7) 0
, H z ( S ' , f ' f . A(2))
0
> H"(S', A(2))
)- E ( f * cs)
> f * G(S')
E(adjA f• cs) .. > f * G(S')
Le morphisme d'adjonction adjo : f * G = f ' f , U n e vSrification locale laissde au lecteur donne 0.9.8)
, H s ( S ' , f * f , A(2))
, H3(S ', A(2)).
G ' - + G' dSfinit adj~ : Z r -+f* Z* I.
adjAf*(cs) = adj~ c'.
De 1~, un diagramme commutatif
0
~ H2(S ', A(2))
:~ E(adjAf*Cs)
:, f * G ( S ' )
:. Hs(S',A(2))
0
> H2(S ', A(2))
> E(c)
~ G'(S')
, Hs(S',A(2)).
(3.9.9)
O n dSfinit (3.9.5) comme ~tant l'inverse du composS de (3.9.6), (3.9.7) et (3.9.9) : les isomorphismes H * ( S , f . A ( 2 ) ) = H~(S',A(2)) utilisSs en (3.9.5) pour i = 2, 3 sont le composS H ' ( S , f . A(2)) s__~H , ( S , , f . f . A ( 2 ) ) ~
H'(S', A(2))
et l'isomorphisme G(S) -----G'(S') est le composS G(S) --+f* G(S') ~
G'(S').
(iv) Exemple. - - Soient u : G -+ H, I e t J comme en (ii) et tu* : Z r -+ Z a l e transposS du morphisme u* de (3.9.1). Le faisceau localement constant I e s t le faisceau des sections locales d'un schdma fini Stale sur S, encore not5 I. Soit G Ole schdma en groupes simple simplement connexe sur I tel que, pour i une section locale de I, i* G O soit le facteur simple G, de G. O n a G = H G0 et G(S) = G0(I ) . De m~me, H = 1-[ Ho, I/S
JIS
H(S) -----Ho(J) et u dSfinit un morphisme encore nots u de Go(I ) darts Ho(J). DSfinissons ca e H~ Z I | Z I | Z/n) par co = ~ e, | e, (mod n). Notom E(Go) l'extension canonique (3.6) de Go(I) ~ par H2(I, Z/n(2)). Par (3.9.5), elle s'identifie ~t l'extension E(co) de G(S) ~ par H2(S, Z | Z/n(2)). De m~me pour H, avec
r
~
~. e ~ ( ~ e j . $
EXTENSIONS CENTRALES DE GROUPES ALGt~BRIQUES
71
Par (3.9.2), on a un diagramme commutatif
(a.9.1o) 0
, H~(S, Z a |
, E(u" @ l(c.))
> G(S)
> Hs(S, Z J N Z / n ( 2 ) )
9 E(c,)
, H(S)
> Ha(S, Z" | Z/n(2)).
H~(S, Z a N Z l n ( 2 ) )
0 ~ On a
(u* @ 1) (c~) = ]g u*(e~) | e~ = Y~(u*)'je, @ ej
= Ze,|
tu*(ei) = (1 | 'u*) (ca).
La fonctorialit~ en A de 3.9 (i), appliqude ~u*| Z[n, fournit (3.9.11) 0
0
, H~(S, Z ~ |
>
, E(ca)
H2(S, Z J N Z / n ( 2 ) )
> E(u*|
, G(S)
> Hs(S, Z x| Z/n(2))
9 G(S)
~ Hs(S,Z~|
Notons encore *u* le morphisme H*(I, Z/n(2)) = H*(S, Z* |
H*(S, ZJ|
= H*(J, Z/n(2)).
Composant (3.9.11) et (3.9. I0) et r~crivant les deux lignes par (3.9.5), on obtient un diagramme commutafif d'extensions canoniques 3.6
HS(I, Z/n(2))
? H ' ( J , Z/n(2))
, E(Go)
l 9 E(Ho)
> Go(I)
l > H0(J)
> Ha(I, Z]n(2))
I
tU*
9 H"(J, Z/n(2)).
4. C a l c u l s de c o m m u t a t e u r s
4 . t . Soient G, I, A, c et c c o m m e en 3.5 et H' le sch6ma en groupes des automorphismes de G. Localement sur S, H ' est une extension du groupe fini F' des automorphismes du diagramme de Dynkin de G par le groupe adjoint G ~a. Le groupe F' agit sur I. Soient F C F' le fixateur de c et H l'image inverse de F dans H'. C'est le sch6ma en groupes des automorphismes de G fixant e. Le groupe H(S) agit par transport de structures sur l'extension centrale E(c) (3.5.2) de G(S) ~ par H*(S, A(2)).
Proposition 4.2. - - Pour h e l l ( S ) l'image dans G~o(S) de hi e G(S), l'action par transport de structures de h sur E(c) cofncide avec int(hl) ddfini par (2.12.1).
72
P. DELIGNE
D'apr~s 2.12, si hi ~ G(S) ~ cette action est donc encore Faction par automorphismes inttrieurs d'un quelconque rel~vement de h1 dans E(c). Preuve. ~ Soient h E H(S) un automorphisme de G prtservant c et c3 + c~ + c1 + co comme en 2.4 un cocycle reprtsentatif de e, dans le complexe ( 2 . 3 . 4 ) . Par hypoth~se, il est cohomologue tt son image par h, i.e. ~ son image inverse par l'automorphisme h-1 de BG :
(4.~.1)
2c+ -- h(X c+) = ~b,
b -----bz + b1 + b~ avec bi ~ P(G s-i, ~s). Par (1.10.2) la cochalne b v~rifiant (4.2.1) du complexe (2.3.4) est unique tL 1'addition pros d'un cobord. L'extension centrale E(c) est d~finie par le cocycle ~ q, et h se prolonge trivialement en un isomorphisme de E(c) avec l'extension ddfinie par le cocycle k ( ~ q). Cette derni~re s'identifie A E(c) par (4.2.1) et (2.5.1). L'acdon de h sur l'extension centrale E(c) de G(S) ~ admet done la description suivante. Soit (g; x) dans E(c) : g ~ G(S) ~ et x ~ E(g). On a (4.2.~)
h: (g; x) ~-~ (h(g); x - - b,(h(g))).
Si h est intdrieur : image de hi ~ G(S), l'automorphisme k = int hi de BG est homotope tt l'identitd. L'homotopie est un morphisme de schdmas simpliciaux H:BG
• Ax-+BF.
L'image par H du produit d'un 2-simplexe (a, b) par Ax est donn~e eomme suit :
h~
Cette homotopie fournit un choix naturel pour b :
(4.2.3)
:
b2(a) = c2(a, hl) - - c2(hi, h? ~ ahl)
b~(a, b) = - - q ( a , b, hl) + q ( a , hx, h;-l bhl) ~ q ( h x , h~ ~ ahl, k-;-~ bhx) bo(a , b, c) = co(a , b, c, lq) - - Co(a, b, hx, hi -1
+ Co(a,
Chl)
h? 1 bhl, hi Chl) -- Co(h , h7
h; bhl, h-? Chx).
ConformEment h la notation introduite en 2.1, la premiere ligne signifie que b~ = ,~ q - q~ c9., pour q~l (resp. q~2) : G ~ G • G rapplicadon a v-~ (a, hi) (resp. a ~ (hl, h ~ l a h l ) ) . J'avoue avoir utilis6 l'homotopie pour deviner (4.2.3), et avoir ensuite vtrifi6 (4.2.1) par force brutale, apr~s avoir ajust6 les signes.
E X T E N S I O N S C E N T R A L E S DE G R O U P E S A L G I ~ B R I Q U E S
73
Pour ce choix de b, Faction (4.2.2) s'dcrit (4.2.4)
(g; x) ~-~ (hlgh~l; x + C2(hl, g)
--
c~(klghl-'
,
hi) ).
O n retrouve (2.12.1), ee qui vErifie 4.2. 4.3. L'action par transport de structures de H(S) sur E(c) induit une action triviale sur le noyau H~(S, A(2)). Pour h e H(S) et g e G(S) ~ image de ~ dans E(c), le (( eommutateur ~ h(~) ~ - 1 ne depend done pas du ehoix du rel~vement ~ de g. I1 ddfinit (4.3.1)
(h,g) :---- h ( F ) ~ - I : H ( S )
)
a. Le polyn6me minimal de ~ sur F est X ~ b - * - ~ b - ~ = 0, de sorte que N~x/~(~) = ~ - ' . Avec les notations de 4.6, s i n est une puissance de p divisible par p~, on a donc v' = 1 : le diagramme H*(F, Z/n(2))
=5,
(5.s.a)
H'(FI, Z/n(2)) = s . , ~(F1),~ , est commutatif. Pour p = 2, les m~mes arguments s'appliquent, avec la m~me conclusion, si F contient une racine primitive quatriSme de 1. Dans le cas contraire, ~(F)2 est r6duit h • 1 et pour toute extension F 1 de F de degr6 pair et tout n puissance de 2, le morphisme de restriction de H*(F, Z/n(2)) h H*(Fx, Z/n(2)) est nul. 5.9. Soit G un groupe algrbrique simple simplement connexe (0.N.4) sur F. Prenons n inversible dans F et divisible par I vt(F) 1, et soit e le grnrrateur canonique 1 de fi'(BG, Z/n(2)) ~ Z[n (3.6). Si F est r6el, le systtme projectif des H3(Gal(
/F), Z/n(2)) = Hs(Z/2,
Z/n) = Hi(Z/Z, Z/n) = Horn(Z/2, Z/n)
est essentiellement nul. Si F est non archimrdien, F est de dimension cohomologique 2 et H~(Gal(F/F), Z/n(2)) -----0. L'application ddfinie par e : G(F) -+ H"(Gai(F/F),
Z[n(2))
est donc trivialement nulle. Le m~me 6nonc6 a 6t6 prouv6 pour un corps quelconque en 1.11 comme consrquence de Merkurjev-Suslin. D'apr~s (2.7.2) et la drtermination 5 . 4 de H~(Gal(F/F), Z/n(2)), l'extension centrale drfinie par r est indrpendante de n divisible par [ vt(F) [. C'est une extension centrale topologique (2.9) canonique
(5.9.1)
0 -+ t~(F) -+ G(F)- -+ G(F) ~ 0 .
5.10. Supposons F non archimrdien. Avec les notations de 5.7, prenons n premier la caractrristique rrsiduelle p e t divisible par [k* 1" D'aprrs la drtermination (5.7.1)
P, DELIGNE
80
de H ' ( G a l ( F / F ) , Z/n(2)), l'extension centra/e de G(F) d4finie par le gdn4rateur canonique de H4(BG, Z/n(2)) est une extension (5.10.1)
0 -->k* -+ G(F) ~ --> G(F) - + 0
inddpendante de n. Elle se d4duit de l'extension (5.9.1) en poussant par ~t(F) - + k * : x ~ - ~ x " m o d m
avec a----l~t(F) [/Ik*l = I~t(F),I.
Sa fonctorialit4 en F est contr61de par 5.7 : pour F 1 une extension finie de F on a un diagramme commutatif 0
> k*
> G(F) ~ -
> G(F)
> 0
0
> kI
) G(F1) ~
> G(F1)
> 0.
I1 r~sulte de (5.10.2) que
Proposition 5.11. - - Pour F x une extension non ramifige de F, l'extension 5 . 1 0 . 1 v#ifie
G(F)-
G(Vl)" ~
'F'.
Pour la p-parfie de ~(F), et F 1 une extension p-cyclotomique, 5 . 8 fournit un r4sultat similaire, saul pour p = 2 lorsque F ne contient pas les racines 4-i~mes de l'unit4. 5.12. Supposons F non archim4dien et reprenons les notations de 5.7. Soient G semi-simple simplement connexe sur Spec(@), d'image inverse Gr sur Spec(F), et n premier h la caract4ristique r6siduelle p. Le g6n6rateur canonique cF de H*(BG~, Z/n(2)) se prolonge uniquement en co e Ha(BG, Z/n(2)). Le corps rdsiduel k est fini, de dimension c0homologique 1. Par 2.7 (iii), on a donc G(@) ~ = G(O) et l'extension E(cr est une extension par le groupe trivial. La fonctorialit6 (2.7.2) pour Spec(F) --> Spec(O) se rdduit k un scindage G(e)
/ 0
> H~
Z/n(2))
) E(cF)
) G(F)
>
0.
Si Bv est un sous-groupe de Borel de Gr, Br provient d'un sous-groupe de Borel B de G (propret4 de la vari4t4 des Borel). Soit U son radical unipotent. Le scindage 2 . 1 1 . 5 4tant fonctoriel en S, sur U(@) =- G(@) ca U(F), les scindages 5.12.1 et 2 . 1 1 . 5 coincident. Par contre, si g[G(@)] est le conjugud de G(@) par un dl6ment du groupe adjoint G~a(F), correspondant k une nouvelle structure enti~re sur G, les scindages (5.12.1) pour G(@) et g[G(@)] sont conjuguds par g et ne coincident en g~ndral pas sur G(@) ca g[G(@)].
E X T E N S I O N S C E N T R A L E S DE G R O U P E S ALGt~BRIQUES
81
Pour n premier h p et divisible par [k* l, (5.12.1) se rdcrit G(O)
0
) k*
> g(@)
) G(F);
6. Corps globaux 6.1. Soit F u n corps global. Pour F une extension finie de Q , on note X le spectre de l'anneau des entiers 0 de F. En caract6ristique p 1> 2, on note k le corps des constantes de F et X la courbe projective non singuli~re sur k dont F est le corps des fonctions rationnelles. Soient ~t(F) le groupe (fini) des racines de l'unit6 contenues dans F, et N son ordre. En caract~ristique p/> 2, ~(F) -----k* et N est premier ~t p. O n note F~ le compl6t6 de F e n une place v. Si v est non complexe, on note N(v) l'ordre du groupe ~t(F,) des racines de l'unit6 contenues dans F,. Soit S le compl6ment dans X d'un ensemble fini T I de points ferm6s, identifi6s ~t des places de F. Soient T| l'ensemble des places archimddiennes de F et T* : = T s H T ~ . Les places complexes ne joueront qu'un r61e de figurant, et on aura parfois ~ remplacer T* p a r T : = T s H { places r6elles }. Soient M u n faisceau localement constant sur S, k fibres finies d'ordre premier aux caract6ristiques rdsiduelles, et M' : = o~orn(M, Gin). Le cas qui nous intdresse est celui off M = Z[n(2), avec n inversible sur S, e t M ' = Z / n ( - - 1). Comme d a m le cas local, on dispose de thdor~mes de dualit6. Ils relient Hi(S, M) et Hs-~(S~ ~ , M'), pour H~ une cohomologie ~t support compact convenablement d6finie : la cohomologie relative de S modulo les Spec(F~), v e T, sauf que pour les places r6elles, on remplace la cohomologie 6tale par celle de Tare (J. S. Milne [1986], II, 3.3). La dualit6 est donn6e par le cup-produit ~t valeurs dans Hs,(U, Gin) = Q / Z .
Proposition 6.9.. - - Sauf pour p >f 2 et S = X , le syst~me projectif des Hs(S, Z/n(2)) (n inversible sur S) est essentMlement nul. Preuve. - - Si F une extension finie de Q , le cas S = X est inint6ressant : il ne permet que n ---- 1. O n peut done supposer et on suppose que T s est non vide. Si F n'a pas de place r6elle, pour M e t M' comme en 5.1, on a alors H~ M') = 0 et done par dualitd Hs(S, M) = 0. Darts le cas g6n6ral, la suite exacte longue de cohomologie relative fournit un isomorphisme 0
place8 r~elles
H - ~ ( F , , M') ~ H~
M')
et par dualit6 H~(S, M) -%
@
placea r~elle~
HS(F~, M).
O n conclut par 5.9. 11
82
P. D E L I G N E
La dualitd fournit par les arguments utilisds en 5 . 4 : Construaion 6.8. ~ Le systkme projectif des H~(S, Z/n(2)) pour n inversible sur S s'identitle au syst~me projectif des ~.,s~(F), avec pour morphismes de transition les btc,~,~ --~ ~-~..z~ : x ~ x "'~u E,
> G(F~)
, 0,
et pour v e S, par 5.12, un diagramme commutatif
(6.4.~)
0
~ H'(S, Z/n(2))
o
, o
0
> Hs(F,, Z/n(2))
, Es
G(O,)
, E,
> G(S)
o(oo)
, G(F~)
, 0
, o
> 0.
Pour v complexe, la fonctorialitd se rdduit au diagramme trivial 0
~ H'(S, Z/n(2))
o
, o
> Es
.~ G(S)
> 0
,. c ( c )
G(c)
, o.
EXTENSIONS CENTRALES DE GROUPES ALGI~BRIQUES
83
Soit E[o~.s le produit des extensions centrales en deuxi~me ligne de (6.4.1), (614.2) et (6.4.3). O n obfient (6.4.4) 0
0
> H2(S, ZinC2)) ~
E~
:. @ H2(F,,, Z/n(2)) ---> E,;,.,s
> G(S)
- 0
> [I G(F,) x H G(r
9 ET
r~T
~E8
II OCF,)
x
, o.
r
Pour S un ouvert de plus en plus petit de X, les diagrammes 5 . 4 . 4 forment un syst6me inductif, de limite inductive 0
>, He(F, Z/n(2))
:, EF --~
0
> @ H*(F,,Z/n(2))
~ E~
G(F)
> 0
> G(A)
> 0
off Ek est le produit restreint, &endu k toutes les places de F, des extensions E,. Le produit restreint est pris relafivement aux images par les sclndages (5.12.1) des sousgroupes G(O.), v e S . Soit E,~,s l'extension d~duite de Et'~,s en poussant par le morphisme | de (6.3.1). D'apr6s (6.3.1), le morphisme d'extension (6.4.4) fournit un scindage
G(S)
~,.,~,(F)
--~
E,~.~
>
II G(F,) x II G(~) x vET
v~ 8
II
G(F,).
complexe
L a limite inductive des extensions E~, s est l'extension E A ddduite de E~ en poussant de m~me par (x~ I-I x,(n, N~)/(. N) , et la limite inductive des scindages (6.4.6) est u n scindage
G(F) 0. Pour n divisible par N, le diagramme (6.4.7) devient ind~pendant de n. II s'&rit
O(r)
/l
(6.4.s) 0
9 ~t(F)
> EA
9 G(A)
70.
84
P. D E L I G N E
Pour presque chaque place v, l'ordre N(v) de ~(F,) est premier k la caract6ristique r6siduelle et 5.12 fournit un rel6vement de G(0,) dans l'extension centrale (5.9.1) de G(F,) par ~(F,). L'extension E A de (6.4.8) est encore d~duite du produit restreint correspondant de ces extensions en poussant par
La fonctorialit6 en F du diagramme (6.4.8) est donn~e par les formules de 5.5.
7. Questions Les dnonc~s de cette section sont ~ prendre au signe pr~s. 7.1. Soient S, n, T, X, Y c o m m e en ( 0 . N . 7 ) e t c ~ H4(BT, Z/n(2)). La classe c d6finit un morphisme de T(S) darts H3(S, Z/n(2)) et une classe d'isomorphie d'extensions centrales du noyau T(S) ~ par H~(S, Z/n(2)) (2.6). Pour avoir une extension centrale d6finie ~t isomorphisme unique pr6s, il faut donner c ~ au niveau des cocycles )). Par analogie avec Deligne (1991), j'esp6re qu'on y arrive comme suit. Espoir 7 . 2 . - - Soit Q une forme quadratique ~ valeurs entikres sur Y , de forme bilingaire associge B. Pour se donner ~ au niveau des cocydes ~ un systkme projectif de classes c , dans les H4(BT, Z/n(2)) (n inversible sur S), dormant lieu localement sur S a Q. m o d n (1.9,3, i -=- 2, 1.6.6), il suffit de se donner une extension centrale de faisceaux sur S
(7.2.1)
0 ~G,~ --~ g -+Y -+0,
tetle que le commutateur (Yx,Y~) : Y |
(7.2.2)
-+G,, soit donng par
(Yl,Y2) ---- (-- 1) B'~''v''-
Voici, de 7.3 ~t 7.6, des indications en faveur de 7.2. 7.3. Soit T v le tore sur S pour lequel ~g~'0ms(G~, T v) est le dual yV de Y. Le faisceau ~fOms(Y , G,,) des automorphismes (triviaux sur Y et G,,) d'une extension (7.2.1) est celui des sections de T v. Pour t ~ T(S) et t' e Tv(S), le produit des cobords d6finis par (3.3.1) : Ot ,-, Or': T(S) | T'(S) ~ Hi(S, Y |
Z/n(1)) | H~(S, yV | Z/n(1))
H*(S, peut s'interpr~ter comme un morphisme TV(s) dans Hom(T(S), H~(S, Z/n(2))), groupe qui agit sur toute extension centrale de T(S) ~ par H2(S, Z/n(2)). 7.4. Si Q e s t donn6 sous la forme C(y,y), pour C u n e forme bilin6aire non n6cessairement symdtrique, le cocycle ( - - 1 ) c(~a'v2) ddfinit une extension (7.2.1). Parall6lement, une extension centrale de T(S) est donnde par le cocycle C(Otx, Ot~).
EXTENSIONS CENTRALES DE GROUPES ALGt~BRIQUES
85
7.5. Soit d ( Y ) le faisceau des paires (A, q) : A forme alternge entitre sur Y, q application Y ~ G~ vdrifiant
r
+y) r
q(y)-i = ( _ 1)A,~
La forme quadratique Q dtfinit un torseur PQ sous le faisceau JaT(Y) des formes alterndes sur Y : celui des formes bilindaires enfitres C telles que Q ( y ) = C ( y , y ) . Une extension (7.2.1) ddfinit un reltvement de PQ en un d ( Y ) - t o r s e u r : les paires (C, s) avec (3 comme ci-dessus et s une section de d' -+ Y telle que
s(y x q-y,) = s(yl) s(_y,) (=- 1) c('1''r En fait, la donnde d'une extension (7.2.1) dquivaut ~t celle d'un tel rel~vement. Pour (A, q) dans d ( Y ) et t dans T il devrait ~tre possible, ~t l'imitation de Deligne (1991), de ddfinir une gerbe (A, q) (t) de lien Z/n(2), cette construction ddfinissant d a m la catdgorie ddrivde un morphisme (7.5.1)
~ : ~(Y) |
T -+ Z/n(2) [2].
U n morphisme (7.5.1) induit (7.5.2)
Hi(S, ~r
| T(S) -+ Ha(S, Z/n(2))
e t, fixant dans le H 1 la classe du M(Y)-torseur ddfini par une extension (7.2.1), un morphisme de T(S) dans Ha(S, Z/n(2)). Ce devrait &re celui ddfini par la classe 9 correspondante. 7.6. Soient G u n s c h t m a en groupes simples simplement connexes sur S, T un sous-schdma en tores maximaux et X, Y, W comme en (0.N. 7). Uniformdment en n, le gdndrateur naturel (3.6) c , de ~4(BG, Z/n(2)) induit une classe dans Ha(BT, Z/n(2)). Puisque H*(BG, Z/n(2)) = 0 pour i < 4, cette classe induite est ~t considdrer comme ddfinie au niveau des cocycles. En tout cas, l'extension canonique de G(S) ~ par H~(S, Z/n(2)) ddfinie par 9 induit une extension centrale de T(S) ~ ddfinie h isomorphisme unique pr~s. Soit O la forme quadratique enti~re W-invariante sur Y, vdrifiant Q.(H~) = 1 pour a une racine longue. Pour S le spectre d'un corps, nous allons construire une extension (7.2.1) adaptde ~t Q. (7.2.2), qui devrait donner les restrictions de r k BT. Puisque, localement sur S, G et T sont ddployts, il suffit de construire cette extension pour G et T dtployts, pourvu que la construction soit fonctorielle en S. Nous donnerons deux constructions de l'extension voulue. La seconde est une traduction terre ~t terre de la premiere et elle garde un sens pour S quelconque. Soient done G et T, dtployds, sur S = Spec(F), et construisons une extension centrale 0 ~F* ~g'Z~Y ~0 vdrifiant (7.2.2).
86
P. DELIGNE
Premikre construction. - -
]~tendons les scalaires ~t F((t)). Le symbole mod6r6
r((t)) |
F*
fournit par Matsumoto (1969) une extension centrale 0 -~ F* -~ W -~ G(V((t))) -~ 0, dont on prend l'image inverse par l'application composde Y~
T(V((t))) ~
G(V((t))).
Deuxikme construction. - - L'extension 6~ est caractdrlsde ~t isomorphisme unique pros par (7.2.2) et comme &ant munie d'applications
[ ] : U~ -- { 0 }-~-~(H~) v6rifiant les conditions (7.6.1) et (7.6.2) suivantes. ( 7 . 6 . 1 ) Pour a e F " et e~ e U ~ - - { 0 } , [ae~] = aa'~,,'[e~,]. Soit SL(2)~ le sous-groupe SL(2) engendrd par H,(G,,) et lea sous-groupes radiciels U~ et U_ ,. Soient N , normalisateur de H,(G,,) dans SL(2), et Na~ : = N , -- H~(G~). Pour dnoncer (7.6.2) nous utiliserons la trijection de J. Tits (Sur lea constantes de structure et le thdorSme d'existence des alg~bres de Lie semi-simples, Publ. Math. I H E g , 81 (1966), prop. 1, p. 25), entre U , -- { 0 }, U _ , -- { 0 } et N~. ('/.6.2) Pour w~, e~, e_,, dans la trijection de Tits et e3 ~ U ~ -
{ 0 },
[w~(e~)] = [ed [e~]-~'"~, ~(-- ~(H~)) Q'"~' avec ~(n) = (-- 1) "~"-1'/~. En particulier, [e_=] Eel] = (-- 1) Q'"~'. 7.7. Soit G u n sch6ma en groupes r6ductifs (0.N.4) sur S. II est extension d ' u n tore par un groupe semi-simple : le groupe d6riv6 G a~ Soit G '~ le rev&ement simplement connexe de G aer. Pour chaque point g6om6trique ~-de s de caract6ristique 0, la fibre g6om6trique G~ est le rev6tement universel, au sens de la g6om6trie alg6brique, de G~e'. En ~ mauvaises , caract6ristiques p t> 2, le morphisme 7r : G~ ~ G~= n'est pas n6cessairement 6tale. Si T~ est un tore maximal de G~f, le morphisme ~ induit des isomorphismes sur les sous-groupes radiciels correspondants, et H o m ( G , , T~) est engendr6 par les H~. Soient T u n sous-schdma en tores maximaux de G e t X, Y , W comme en (0.N. 7). L'image inverse T "~ de T dans G ~ est un sous-sch6ma en tores maximaux de G ~. Soient X ~ et Y~ correspondant k T ~ comme en (0.N. 7).
EXTENSIONS CENTRALES DE GROUPES ALG]~BRIQUES
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S o i t Q une forme quadratique enti~re W-invariante sur Y . Par restriction ~t Y~, elle dtfinit des classes r e H*(BG *, Z/n(2)), pour n inversible sur S. Comme en 7.6, d i e dtfinit aussi une extension centrale de faisceaux sur S
(7.7A)
0 ~G.
~ ~
~Y"
~0.
Espoir 7.8. - - Aveo les notations prdcddentes, la donn~e d'un prolongement de (7.7.1) en une exter~ion centrale G.
> o' ~
G~
>
c',.,.,)
> Y"
f o~
f >Y
ogrifiant (7.2.2) dgfinit