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Diagnostic / stratégie de développement économique de la CCQB 14 mars 2012 - page 1 sur 12

Etude prospective pour la définition de la stratégie de développement économique de la CCQB

Phase 1 / Diagnostic

VERSION RESUMEE

LA VILLE DEMAIN / CREACT’UP

Diagnostic / stratégie de développement économique de la CCQB 14 mars 2012 - page 2 sur 12 Rappel : §

En vue d’élaborer une stratégie de développement économique s’appuyant sur une vision prospective du territoire, la CCQB a confié aux consultants de « La Ville Demain » et de « Creact’Up », la réalisation d’une étude-action associant les acteurs socio-économiques locaux (entreprises, associations, collectivités locales) à un parcours en 3 étapes : - réalisation d’un diagnostic - élaboration d’un plan de développement - assistance à la maîtrise d’ouvrage pour la mise en oeuvre et l’accompagnement des acteurs

§

Pour mener à bien la phase de diagnostic, l’équipe de consultants a, - réalisé des entretiens en face à face avec un panel d’acteurs du territoire proposé par la CCQB - analysé et synthétisé diverses données statistiques et un ensemble de documents d’étude préexistants - initié un référentiel de projets et de réalisations exemplaires en matière de développement économique innovant et durable

§

Les résultats de ces travaux figurent dans le rapport de synthèse complet (version d’une soixantaine de pages) élaboré en Novembre 2011.

Résumé Ce document d’une douzaine de pages permet d’accéder, par une lecture plus rapide, aux principales conclusions du diagnostic, avec le parti de mettre en avant les éléments qui contribuent le plus directement à la réflexion stratégique - Enseignements tirés de la consultation d’acteurs du territoire - Spécificités du territoire à prendre en compte - Programmes et projets par familles d’enjeux - Points d’appui externes

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ENSEIGNEMENTS TIRES DE LA CONSULTATION D’ACTEURS DU TERRITOIRE

Les entretiens effectués en 2011 ont permis de mieux connaître quelques uns des acteurs du territoire, « entrepreneurs » et « institutionnels », de comprendre au moins certaines de leurs préoccupations et de recueillir leurs suggestions en matière de développement de l’économie et de la vie locale L’analyse des propos recueillis conduit à mettre en avant, - leur perception de l’environnement territorial (délimitation, perception d’ensemble, points forts / points faibles) - leurs suggestions pour dynamiser l’économie locale Outre la formulation d’enjeux et d’axes de progression pour bâtir un plan de développement, on retire de l’analyse des entretiens un ensemble de repères qui pourront se révéler utiles pour bâtir une stratégie de mobilisation des acteurs 1.1

Perception de l’environnement territorial

1.1.1

Délimitation et perception d’ensemble

§

Concernant les délimitations territoriales - Les « entrepreneurs » distinguent « un bassin commercial de proximité », zone de chalandise de 20 000 à 25 000 habitants (nord-ouest du Lot + partie de Dordogne) et « un périmètre d’approvisionnement et de prospection » nettement plus étendu (échelles régionale, nationale et internationale selon les cas) - Les « institutionnels » se réfèrent à un champ d’actions qui peut être, soit celui de la commune ou du canton, soit celui de la CCQB ou du Pays Bourian, les 2 étant souvent associés. L’horizon le plus lointain parmi les citations étant la région Midi-Pyrénées

§

Concernant la perception d’ensemble, l’image qu’ils peuvent avoir du territoire environnant - Les « institutionnels » évoquent un problème d’identité et de déficit d’image par rapport à des territoires voisins à personnalité plus affirmée. Certains proposent quelques « marqueurs » pour construire une image ou un profil (Forêts et pierre ocre, Diversité des ressources et des productions, Petites unités économiques…) - L’idée de déclin apparaît, l’un des répondants parlant même de « territoire sinistré » - Les « entrepreneurs » ont une vision d’ensemble plutôt pessimiste de leur territoire d’appartenance (Gourdon et CCQB) : déclin, repli et concurrence par des pôles plus attractifs (Sarlat, Brive, Toulouse)

F Pour survivre et se développer, les acteurs économiques ont besoin d’accéder à des horizons plus vastes que celui du « bassin de proximité ». Ils s’inquiètent LA VILLE DEMAIN / CREACT’UP

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toutefois de l’affaiblissement de leur base territoriale qui peut finir par affecter leur compétitivité. F Pour réduire le déficit de notoriété et d’image du territoire, les institutionnels vont avoir à contrecarrer le sentiment de déclin en mettant en avant des évolutions positives et des ressources prometteuses pour l’avenir 1.2

Points forts / points faibles

1.2.1

Sous l’angle « Résidentiel / Vie privée »

§

Du côté des points forts - Les « institutionnels» mettent en avant l’environnement naturel, la dimension humaine du territoire, les équipements à disposition des habitants…, bref, pratiquement les éléments du cadre de vie ou de la qualité de vie - Les « entrepreneurs » plébiscitent également le cadre de vie : beauté, tranquillité, patrimoines, équipements de proximité (éducation, culture, santé…)

§

Du côté des points faibles - Les « entrepreneurs » s’inquiètent des problèmes de gestion territoriale (« déviation attendue depuis 25 ans », « Impôts locaux élevés »…). Ils perçoivent également un manque d’animation, notamment en dehors de l’été et un manque d’attractivité pour les jeunes - Les « institutionnels » évoquent principalement la fragilité de la partie rurale et une réponse encore insuffisante aux besoins de mobilité des personnes (peu de solutions transport en commun en dehors du transport scolaire). Ils reconnaissent, comme les entrepreneurs, un manque d’animation surtout en dehors de l’été et le manque d’attractivité pour les jeunes

F « Beauté » et « Savoir-vivre » pourraient être proposés comme des actifs résidentiels à mieux valoriser. Une des questions clés est de savoir comment associer l’ensemble des parties prenantes du territoire, y compris les jeunes, à la protection et à la valorisation de ces actifs 1.2.2

Sous l’angle « Professionnel / Vie économique »

§

Du côté des points forts… - Les « entrepreneurs» reconnaissent le potentiel économique du marché résidentiel (mais dans une zone de chalandise qui dépasse largement le seul périmètre CCQB). La diversité du tissu économique, avec quelques grosses PME, le potentiel touristique et, pour certains, la proximité de l’aéroport de Cressensac, sont perçus comme autant d’atouts - Les « institutionnels » évoquent également le potentiel d’une « économie résidentielle » et le « potentiel touristique », mais sans réelle argumentation. Côté transport, l’intérêt d’une desserte ferroviaire par la ligne Paris-Toulouse est souligné

§

Du côté des points faibles… - Les « institutionnels » se concentrent sur les faiblesses structurelles du territoire (pyramide des âges, faiblesse de la ville-centre…) et sur la fragilité du tissu économique (unités de petite taille qui peinent à trouver leur seuil de rentabilité, gestion à l’ancienne…). Ils abordent pour la première fois dans le déroulé des entretiens, le problème d’une « sous-exploitation ou sousutilisation des ressources du territoire » (environnement encore mal protégé et peu valorisé, patrimoines sous-utilisés…) - Les « entrepreneurs » évoquent principalement la taille réduite du bassin d’emplois (pas beaucoup d’entreprises, manque de grosses entreprises locomotives…) et les problèmes de gestion territoriale (doublon Gourdon – CCQB, Fiscalité locale élevée, Manque de visibilité sur l’accueil des entreprises…). Ils reprochent au ferroviaire d’être trop lent, aux banques d’être peu actives et aux associations des actions peu coordonnées

F Le vieillissement présenté souvent comme un « fardeau » du côté des institutionnels notamment, n’a pas que des inconvénients : revenus réguliers des

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retraités, besoins de services diversifiés, ressource pour le bénévolat associatif ou citoyen, mémoire du territoire, etc. F Le fait de pouvoir choisir entre l’avion, le train ou la route pour ses déplacements professionnels, tendrait à montrer que le territoire se trouve, certes « excentré », mais pas vraiment « enclavé » 1.3

Suggestions pour dynamiser l’économie locale

1.3.1

Concernant l’ensemble du territoire de référence

§

Préconisations à portée générale - Les « institutionnels» appellent à plus de cohésion (« Redonner de l’enthousiasme », « faire travailler les gens ensemble ») et de réciprocité (construire des « boucles positives » où chacun trouve son intérêt) - Les «entrepreneurs » insistent sur la diversification des activités. Ils invitent les collectivités à jouer davantage leur rôle de moteur du développement et à casser une image de lenteur

§

Suggestions ciblées sectoriellement - « Entrepreneurs » et « Institutionnels » se retrouvent sur l’Agroalimentaire où il s’agit notamment de dynamiser la distribution des produits (magasins de producteurs, circuits courts, contrats d’approvisionnement en produits locaux…), le « Bâtiment durable » (matériaux locaux pierre + bois, économies d’eau et d’énergie), le Tourisme (allonger la saison et la période des animations), la Culture (besoin d’un projet à long terme…)

§

Autres suggestions - A propos du projet de contournement de Gourdon : prendre en compte les besoins de l’ensemble du territoire, orienter les entreprises candidates à l’installation vers les ZAE qui bénéficieront du contournement (Entrepreneurs et Institutionnels) - Pour mieux gérer la saisonnalité, créer un groupement d’employeurs dont les périodes de pointes seraient décalées ou inversées : ex. Tourisme et commerces en été, industrie agroalimentaire en hiver

F A l’agriculture durable évoquée précédemment se rajoute le Bâtiment ou la Construction durable. Concernant l’activation de nouvelles formes de distribution dans l’agroalimentaire, attention à trouver des solutions qui profitent à tous (cohésion et réciprocité…). Groupement d’employeurs : très adapté aux petits bassins d’emplois. F Le contournement de Gourdon finit par s’inviter tout au long des entretiens 1.3.2 -

-

1.3.3 -

-

Concernant la ville de Gourdon… Les « entrepreneurs» insistent pour rendre Gourdon plus attractif : embellissement de la ville, dynamisation du centre-ville au plan commercial et touristique, implantation de nouveaux types de commerce, davantage de terrains et de logements, l’accueil et le conseil pour ceux qui viennent s’installer (« guichet unique avec compétences réelles ») est également évoqué Les « institutionnels » s’expriment moins sur cette redynamisation. Il est suggéré par l’un d’entre eux de repenser l’emplacement de la foire qui bloque le « tour de ville » 2 fois / mois. La création d’un skate-park et l’idée d’installer une patinoire pendant les fêtes de fin d’année, répondent au souhait de plus d’animation et d’attractivité pour les jeunes Concernant la partie rurale du territoire « Entrepreneurs » et « Institutionnels » s’accordent sur la nécessité de maintenir ou de recréer des commerces et services de proximité : certains suggèrent de soutenir et de valoriser davantage les marchés locaux hebdomadaires, d’autres d’organiser un maillage de petits pôles commerces et services Les institutionnels mettent nettement en avant la recherche d’une meilleure exploitation des ressources naturelles par une réorganisation et une réorientation des activités agricoles, une meilleure gestion des forêts et des ressources en eau

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Diagnostic / stratégie de développement économique de la CCQB 14 mars 2012 - page 6 sur 12 1.4

Repères pour bâtir une stratégie de mobilisation des acteurs

1.4.1

Tourner la page du déclin

§

Montrer que l’on est entré dans une période de mutation, de transformation - Les agriculteurs et les chefs d’entreprise qui parlent de reconversion, de repositionnement, de recherche de nouveaux marchés ou d’avoir à changer de modèle, ont déjà franchi le pas. A l’appui, mettre en avant : - la hausse du chiffre d’affaires de plusieurs PME locales - les prévisions de hausse d’entreprises récemment créées

§

Valoriser davantage qu’on ne le fait les avancées, les réussites de chacun : - entreprises de la CCQB qui ouvrent des bureaux ou des succursales dans de grandes agglomérations - reconnaissances obtenues aux plans de la qualité et de l’innovation (label, prix professionnels…) - participation d’acteurs économiques de la CCQB à des réalisations exemplaires, à des évènements régionaux ou nationaux, à des programmes de recherche à portée internationale

§

Transformer en « avantage » ce qui peut être perçu au départ comme un handicap ou un signe de déclin ex. « Le vieillissement évoqué fréquemment comme un fardeau, un handicap. D’un point de vue économique, il présente un certain intérêt : flux de revenus réguliers des retraités, besoins de services diversifiés, réserve de bénévolat associatif ou citoyen, mémoire du territoire… ex. « Les fermetures » ressenties souvent comme des échecs ou des pertes. Elles peuvent avoir des contreparties positives : ex. les espaces urbains que l’on a requalifier à Gourdon après la fermeture des abattoirs.

1.4.2 -

1.4.3 -

-

-

Ne pas craindre la réussite des autres Plusieurs des personnes consultées ont indiqué, parmi ce qu’ils considéraient comme des points faibles de l’environnement territorial, d’être concurrencé par des pôles plus attractifs Être environné par des voisins plus riches ou plus puissants n’a pas que des inconvénients. Le Pays de Sarlat, à une demi-heure de la CCQB, reçoit annuellement 1 500 000 visiteurs. Parvenir à faire faire un détour à ne serait-ce qu’à 1% de ce flux, rapporterait 15 000 visiteurs de plus par an. De quoi intéresser plusieurs professionnels « tourisme – commerces – services – culture » de Gourdon d’autant que ce flux additionnel pourrait être capté en dehors de la haute saison (à suivre…) Se projeter au dehors des limites de son territoire d’appartenance Plusieurs des « entrepreneurs » interviewés ont exprimé le besoin d’accéder à des horizons plus vastes que celui du bassin de proximité Il y a bien sûr l’impératif commercial d’élargissement du marché, d’abord pour atteindre le seuil de rentabilité, ensuite pour répartir les risques et générer les marges de profit et d’autofinancement souhaitées. En particulier si le bassin commercial de proximité est petit et que l’attractivité est spécialisée sur une catégorie de clients et un type de produits particuliers, l’entreprise devra rechercher l’essentiel de son chiffre d’affaires dans d’autres territoires Mais l’ouverture sur l’extérieur a le plus souvent d’autres finalités tout aussi importantes pour la survie et le développement d’une activité. Elle peut être un moyen de trouver des ressources (matérielles et immatérielles) qui peuvent se révéler déterminantes pour la réussite d’une activité ou d’une entreprise : idées de développement, d’innovation de gestion découverte de nouveaux matériaux, de nouveaux procédés accès à des retours d’expérience permettant de gagner du temps idées d’actions conjointes et de partenariat côté fournisseurs et côté distribution ou côté clients accès à des aides, à des subventions participation à des évènements porteurs en termes d’image accès à des financements privés et publics etc. / cf. dernière partie de ce rapport consacrés aux « points d’appuis externes » La recherche et le travail de veille sur Internet peuvent bien sûr contribuer à cette ouverture, mais « aller à la rencontre » peut se révéler indispensable pour bien comprendre et tirer le meilleur pour son propre projet

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-

1.4.5 -

-

2

Ne pas se contenter de plans à moyen ou long terme Un travail collectif de prospective et de planification peut très bien s’accorder avec l’engagement d’actions concrètes rapidement applicables et susceptibles de produire des effets rapidement Dans le cas de la CCQB, le besoin de résultats immédiats ou de projets de court terme se fait d’autant plus ressentir que le territoire a connu, semble-t-il, de nombreux abandons, blocages ou renoncements. Le contournement de Gourdon, attendu selon certains des interviewés depuis 25 ans, ne sera mis en service qu’en 2018 (si l’échéance est tenue) Parmi les suggestions recueillies « pour dynamiser l’économie et la vie locale », la constitution d’un groupement d’employeurs réunissant des entreprises à profil saisonnier complémentaire, est un bon exemple d’une action ou d’un changement qui répond à un besoin immédiat (gérer la saisonnalité) qui ne nécessite pas de gros investissements et qui peut produite des effets vertueux tant du côté salarié (passage de l’intermittence à un CDI temps plein) que du côté des employeurs (réduction des coûts de gestion RH, gain en chiffre d’affaires par une meilleure absorption des pointes) Les effets peuvent se faire sentir au bout d’un an et au bout de trois pour un bilan complet A noter que ce type d’action où l’on mutualise à la fois des besoins en personnel et des contraintes de marché, répond parfaitement aux souhaits de cohésion et de réciprocité exprimés par plusieurs des personnes consultées

SPECIFICITES DU TERRITOIRE A PRENDRE EN COMPTE POUR BATIR UNE STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

2.1 2.2

Apprendre à gérer le binôme « Continuité / Changement » Les entretiens ont montré qu’il existait un terrain de rencontre et de construction commune entre acteurs locaux autour de la recherche d’une bonne articulation entre continuité et changement Il peut être utile que dans chaque secteur d’activité ou domaine de progression, les parties intéressées se mettent d’accord sur ce que l’on doit conserver, pérenniser, sur ce que l’on doit changer, faire évoluer et sur la manière de combiner ces deux ambitions Par exemple, dans une optique d’agriculture durable, il peut être souhaitable de conserver certaines productions traditionnelles (pour des raisons sociales et environnementales), tout en changeant les modes de distribution : circuits courts, vente directe, identification géographique… (pour des raisons économiques) En matière de construction neuve et de rénovation de l’ancien, les acteurs locaux devront trouver un bon équilibre entre « conserver les matériaux et procédés locaux » et « s’adapter aux nouvelles règlementations énergétiques », voire même « les devancer » comme propose l’un des interviewés

Situation géographique Le territoire CCQB occupe une position excentrée, c’est-à-dire éloignée des grands pôles urbains qui concentrent Enseignement Supérieure et Recherche, milieux d’affaires, centres de décision publics, Toulouse agglomération (≈ 800 000 hab.) à 156 km Bordeaux agglomération (≈ 760 000 hab.) à 240 km La desserte de Gourdon par la ligne ferroviaire Paris-Toulouse, la proximité d’un aéroport (50 km) et un accès proche à l’axe autoroutier A20, atténuent les inconvénients de cet éloignement. Le territoire de la CCQB est au carrefour de 3 régions : Midi-Pyrénées, Aquitaine (par sa mitoyenneté avec la Dordogne) et Limousin (par sa proximité avec le Pays de Brive). Trois autres pôles sont atteignables dans un rayon inférieur à 50 kms : Sarlat (24) : 9 500 habitants à 26 km Souillac (46) : 4 000 habitants à 29 km Cahors (46) : 20 000 habitants à 45 km

Faiblesse relative de la ville-centre Baisse de la population : de 1999 à 2008, Gourdon a perdu 285 habitants alors que l’ensemble des autres communes en gagnaient… - Effet de la polarisation sur son territoire assez faible (rapport entre le poids d’une ville en termes d’emploi et son poids en termes de population active) -

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Gourdon en 2008, indice de polarisation : 114 Souillac en 2008, indice de polarisation : 126 Sarlat en 2008, indice de polarisation : 151 Absence de contournement routier : congestion urbaine, dégradation du cadre de vie Situation financière de la commune, tendue (endettement important) Patrimoine architectural du centre-ville peu valorisé (par rapport aux autres villes du département ou des régions proches)

Déficit de notoriété et d’image La ville de Gourdon et la Bouriane ne sont pas suffisamment connus du grand public pour susciter un intérêt a priori. Jusqu’à peu de temps en arrière, le terme de Bouriane n’apparaissait même pas sur des guides ou sur des cartes touristiques régionales. - Comme le souligne l’un des responsables interviewés, on est contraint « de se définir en creux » : entre Périgord et Quercy, entre Sarlat et Rocamadour. - Bien comprendre que ce déficit joue comme un frein pour toutes les initiatives de promotion et de labellisation qui reposerait sur une authentification géographique. - Pour se faire connaître et pour affirmer sa personnalité, le territoire (Pays Bourian dont CCQB) doit trouver les marqueurs qui expriment bien son originalité, ses ressources, sa culture… Un travail créatif peut être lancé sur ce sujet en s’efforçant d’impliquer une diversité d’acteurs. -

2.4

Saisonnalité Dans presque tous les domaines, les acteurs interviewés ont évoqué des effets de variation saisonnière. - Le phénomène le plus fréquemment cité est celui de la pointe de l’été fortement accentué sur Juillet / Août. Il ne concerne pas seulement le tourisme, mais aussi les commerces, les transports, les services. Industriels et artisans de l’alimentaire ont une pointe qui est plutôt « automne / hiver » en raison des commandes qu’ils reçoivent en vue des fêtes de fin d’année. - Mais dans l’ensemble, on peut parler d’un territoire au ralenti pendant une période d’environ 9 mois et d’un territoire à flux tendu pendant 2 à 3 mois, ce qui est la marque des territoires touristiques, mais qui pose un certain nombre de problèmes à des employeurs et des salariés qui ne vivent pas du tourisme. -

2.5

Beauté et Biodiversité Beauté des paysages, alternance de bois, d’espaces cultivés, de landes et de taillis, de prairies et de clairières…Châtaigniers, Noyers, Pins, Chênes, Bruyères… / Nature préservée, « Verte et rafraîchissante Bouriane » qui contraste avec « l’aridité des Causses » - Dans ces quelques termes extraits d’un guide géographique, on trouve certainement les atouts les plus remarquables de ce territoire. Le risque pour l’avenir du territoire est de ne pas « comptabiliser » ces actifs (on peut au moins les inventorier et les classer) et de finir par les délaisser en les considérant comme un acquis définitif -

2.6

Agro-ressources Héritage d’une polyculture qui avait façonné ce territoire et aussi en raison de cette biodiversité environnante, le « catalogue » des productions est impressionnant par sa variété et par la qualité de ce qui est produit - Les productions « phares » de la filière « gras » ne doivent pas masquer la richesse de ce catalogue de produits : - Dans le périmètre CCQB, on trouve, par exemple, une vingtaine de sites « achat de produits locaux à la ferme » où l’on peut trouver : − Fromages et produits laitiers − Viandes : bœuf, veau, porc, lapins, poulets, pintades, canettes, volailles prêtes à cuire, charcuterie sèche, conserves, foie gras − Légumes : ail, asperges, lentilles, pois chiches − Fruits : melons, pêches, fraises, nectarines, pommes, kiwis, noix − Champignons − Truffes − Escargots − Miel et produits de la ruche − Plantes aromatiques, safran -

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Diagnostic / stratégie de développement économique de la CCQB 14 mars 2012 - page 9 sur 12 2.7 2.8

Dynamisme entrepreneurial En dépit de la petite taille du bassin économique environnant et d’un contexte général peu porteur, la plupart des personnes interviewées comme « entrepreneurs » témoignent d’un engagement professionnel fort : Engagements qualité reconnus, parfois primés Gamme de produits étendue à l’intérieur d’une spécialité Effort de diversification et de prospection (« pour ne plus dépendre d’un trop petit nombre de clients ») Prise de risque : entrée dans des marchés nouveaux, dans d’autres régions, parfois à l’international Contribution à des chantiers importants, des réalisations valorisantes en termes de notoriété et d’image Importance accordée à l’innovation, la recherche, la formation Effort commercial multi-canaux (même parfois dans les plus petites structures)

Économie solidaire Elles est présente, non seulement à travers des activités organisées dans un but d’insertion économique et sociale (ex. Bouriane Solidarité), mais aussi de manière indirecte par le regroupement d’exploitants agricoles en GAEC, ou par l’emploi de personnes âgées dans des tâches manuelles simples (ex. première transformation des noix) comme on le faisait autrefois pour le tabac. - La création de structures SCIC pour accompagner un changement, porter une innovation, comporte également, au moins en partie, une intention sociale -

3

PROGRAMMES OU PROJETS PAR FAMILLE D’ENJEUX

Le rapport de diagnostic propose de distinguer : - des programmes de refondation et de restructuration - des programmes d’accompagnement et de consolidation - un ensemble d’actions ou de projets « starters » 3.1

Refondation et restructuration

Il s’agit de conduire des transformations en profondeur qui vont avoir des effets structurants sur la vie économique locale : modification du contexte, implications directes et indirectes pour de nombreuses activités, changements de trajectoire ou de modèle économique, accès à de nouvelles opportunités… 5 programmes de ce type sont proposés : - Agriculture durable - « ABCD » (Architecture, Bâtiment, Construction Durables ») - Contournement de Gourdon - Réhabilitation et dynamisation du Centre-Ville - Communication et image du territoire è Ces programmes sont porteurs d’effets à moyen et long termes, mais leur conception et la préparation de leur mise en œuvre s’engagement dès aujourd’hui.

Programmes Refondation et Restructuration AGRICULTURE DURABLE

Types d’enjeux

Actions ou projets pré-identifiés ou suggérés

Reconversion, réorientation d’exploitations existantes

Création d’une ferme Bio (Le Vigan)

Installation de nouveaux agriculteurs

Idée d’une structure d’accueil, de soutien technique et de mise en relation

Diversification

agricole (autres productions, spécialités locales) énergétique (photovoltaïque., méthanisation,

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Diagnostic / stratégie de développement économique de la CCQB 14 mars 2012 - page 10 sur 12 biomasse) touristique (accueil à la ferme) Commercialisation

Transformation et vente directe « à la ferme » Circuits courts Contrats d’approvisionnement (entreprises, collectivités) Labellisations

ABCD / Architecture, Bâtiment et Construction Durables

Habitat attractif et économe en énergie

Eco-pôle ABCD (peut intégrer Eco-construction ?)

Emploi de matériaux locaux pour la construction et l’isolation

Chantiers pilotes : bâtiment basse consommation, maison autonome, enr (énergies renouvelables) et bâtiment ancien

Restauration de monuments, rénovation de bâtiments anciens CONTOURNEMENT DE GOURDON

Fluidité du trafic, réduction des temps de parcours Valorisation du foncier

Créer un cercle des métiers anciens (taille de la pierre, charpentiers spécialisés…) Étude prospective urbaine en cours Re-calibrage des ZAE desservies par le nouvel axe routier

Implantation de nouvelles activités Redéploiement d’industrie et de commerces Attractivité du territoire REHABILITATION ET DYNAMISATION DU CENTRE VILLE

Attractivité et image de la ville et du territoire Accroissement de la fréquentation et des chiffres d’affaires Étalement de la saison touristique

COMMUNICATION ET IMAGE DU TERRITOIRE

Restauration des façades anciennes Réaménagement des espaces publics Animations en dehors de l’été Implantation de nouveaux types de commerces

Réduire déficit de notoriété et d’image

Efforts du Pays Bourian pour être reconnu en tant que tel dans la document touristique

Valoriser les efforts entrepris auprès de publics extérieurs

Associer les habitants CCQB à la recherche des bons « marqueurs » (symboles, activités emblématiques) Plaquette pour entreprises et investisseurs

3.2

Accompagnement et consolidation

§

Il s’agit d’apporter aux acteurs de domaines d’activités considérés déjà comme « porteurs », différents types d’appui leur permettant de mener à bien des actions de développement qu’ils ont déjà engagées ou qu’ils s’apprêtent à engager dans un futur proche

§

5 programmes de ce type sont proposés : - Commerces et services - Forêts et filière bois - IAA (industries agroalimentaires) - Tourisme - Services à la personne

è Ces programmes contiennent une majorité de projets déjà initiés. Il est donc important de suivre et de valoriser les premiers effets afin d’entretenir la mobilisation des acteurs et de prévoir à temps, réajustements et mesures correctrices

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Diagnostic / stratégie de développement économique de la CCQB 14 mars 2012 - page 11 sur 12 Programmes Accompagnement et Consolidation COMMERCES ET SERVICES

Types d’enjeux

Attractivité

Formations (Accueil, Gestion, Langues…)

Équilibrage Grandes surfaces / Proximité

Définition d’un nouveau maillage avec renforcement de petits pôles commerces / services

Implantation de nouveaux types de commerce FORETS, FILIERE BOIS

Actions ou projets pré-identifiés ou suggérés

Protection et optimisation des ressources

Groupement forestier, Plan de Massif, Charte forestière

Valorisation Bois Matériau

Eco-pôle Construction Bois, plateformes et scieries

Valorisation Bois Energie

Chaufferies Bois, plan d’approvisionnement IAA

Part du local dans l’approvisionnement Défense des marques et des appellations Absorption de la pointe d’hiver

TOURISME

Coordination des acteurs de la profession Développement des capacités d’accueil Étalement de la saison

Abattoir spécialisé « gras » / Zone de Cougnac Diversification des canaux de vente et présence dans les grands marchés urbains Idée d’un groupement d’employeurs IAA et autres secteurs pour mieux gérer la saisonnalité Schéma de développement Touristique du Pays Réseau d’accueil et d’information visiteurs Circuits à thèmes (culturel, gastronomique…) Animations d’été

Valorisation des ressources locales SERVICES A LA PERSONNE

Professionnalisation des acteurs Diversification de l’offre de services Coordination des différentes structures

3.3

Modules de formation et de compétence (Optim’ services)

montée

Mesure de satisfaction auprès des particuliers

Actions ou projets « starters »

« … ne pas se contenter de plans à moyen ou long terme… » Il s’agit de donner de la crédibilité à un futur plan de développement et de provoquer un effet mobilisateur en agissant sans attendre à travers des actions qui ne demandent pas des investissements considérables, mais qui peuvent produire des effets visibles ou sensibles à court terme en impliquant aussi bien le grand public que des professionnels du territoire. Le rapport de diagnostic se limite ici à fournir quelques exemples de ce que pourraient être ces actions ou ces projets (le terme « starter » est utilisé pour exprimer l’objectif d’avoir à démarrer un processus moteur) : - Elaborer un Agenda 21 pour le lycée de Gourdon - Lancer une campagne locale de promotion de l’usage du train pour les déplacements à courte et moyenne distances - Lancer une campagne « La voiture autrement » (meilleur entretien des véhicules, conduite apaisée…) - Chantier pilote de construction « BBC » dans chacune des nouvelles ZAE - Projet pilote multi énergies applicable à une exploitation agricole 4

POINTS D’APPUI EXTERNES

« … Se projeter au dehors des limites de son territoire d’appartenance… »

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en

Diagnostic / stratégie de développement économique de la CCQB 14 mars 2012 - page 12 sur 12 Le rapport de diagnostic met en avant

4.1



d’une part un certain nombre de complémentarités territoriales à mieux exploiter



d’autre part des relations à établir avec des pôles de compétitivité Complémentarités territoriales

§

Avec d’autres collectivités du Lot : - Un potentiel de coopération et de mutualisation semble exister entre Gourdon et Souillac (distantes de 26 km) dans plusieurs domaines : développement touristique, valorisation des productions agroalimentaires, construction durable et bâtiments anciens - La coopération entre CCQB et PNR qui existe déjà à travers le Pays Bourian (agriculture durable et circuits courts, tourisme vert…) pourrait être renforcée par un travail d’inventaire, de protection et de valorisation de l’ensemble des ressources naturelles

§

Avec des communes et le territoire de la Dordogne proche : - Complémentarités à trouver et à développer entre Gourdon et Sarlat (25 km) - Affinités entre la Bouriane et la partie Est du « Périgord noir » en matière environnementale et au plan de la valorisation des ressources agricoles et forestières Avec le Pays de Brive : - Bassin de 80 000 habitants accessible depuis Gourdon par chemin de fer, route ou autoroute : centre d’approvisionnement dans de nombreux domaines pour les entreprises de la CCQB - Plus important marché potentiel dans un rayon de 80 km (Gourdon – Brive : 66 km)

§

§

Avec l’agglomération toulousaine : Même si on se trouve sur des distances beaucoup plus grandes (Gourdon – Toulouse : 160 km), l’importance de l’agglomération (près de 80 000 hab.) et le grand nombre de ressources qu’elle possède aux plans éducatif, culturel, scientifique, industriel, etc., font qu’on ne peut raisonnablement bâtir de stratégie de développement économique sans se poser la question des relations à établir et à développer avec les acteurs multiples de ce grand pôle urbain

4.2

Relations avec les pôles de compétitivité

On compte, dans l’espace inter-régional proche (Aquitaine, Limousin, Midi-Pyrénées), 10 pôles de compétitivité dont 2 sont a priori susceptibles d’intéresser les acteurs et les institutions de la CCQB : §

Le pôle AGRIMIP centré sur l’innovation agronomique et la transformation des matières premières agricoles dont le siège est à Toulouse (le CG 46, la CCI du Lot et Lot Aménagement en sont déjà des partenaires institutionnels)

§

Le pôle Européen de la Céramique dont le volet « Habitat » peut faire écho à plusieurs préoccupations ou initiatives du Pays Bourian : mise au point de nouveaux matériaux et procédés de traitement de surface orientés vers l’éco-construction. Siège à Limoges

è Bien comprendre que la participation d’entreprises ou de groupes d’acteurs économiques de CCQB ou Pays Bourian à certains projets de pôles de compétitivité, peut s’envisager sous différents angles : les candidats peuvent se présenter comme apporteurs d’idées ou de savoir-faire comme fournisseurs de matériaux, comme sous-traitants pour certaines phases de mise au point de procédés ou encore comme plateforme d’essai ou terrain d’application 4.3

Création d’un référentiel d’exemples de développement

Le rapport de diagnostic a initié une démarche de création d’un référentiel décrivant des avancées techniques et commerciales dans différents secteurs susceptibles d’intéresser les acteurs économiques de la CCQB Les premiers exemples d’application regroupés jusqu’à présent, concernent principalement la valorisation des agro-ressources : - Agroalimentaire / Dynamisation maraîchères et horticoles - Agroalimentaire / Revalorisation des productions traditionnelles - Filière bois (Bois matériau et Bois énergie) - Nouvelles pistes de valorisation du végétal (hors filière bois) Ce début de référentiel (riche en retours d’expériences et en possibilités de contacts) est destiné à être élargi (couvrir davantage de domaines ou secteurs d’activités) et à être densifié (disposer de plus d’exemples, de noms et d’adresses pour chaque domaine) LA VILLE DEMAIN / CREACT’UP