Etude Transformation digitale et marque employeur « Les digital natives face aux nouvelles méthodes de recrutement » Chaire Suez Audencia SciencesCom En partenariat avec Alphacoms Avec la collaboration de l’Association Française de Communication Interne (AFCI)
Audencia SciencesCom Mediacampus 41 Bd de la Prairie Au Duc 44200 Nantes 33 (0)2 40 44 90 00
[email protected] Site Chaire : http://communication-‐corporate.audencia.com
Résultats en bref
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Les critères d’attirance des digital natives pour les entreprises…
Ambiance et bien-‐être Missions proposées Valeurs de l’entreprise (RSE…)
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Où veulent-‐ils travailler ?
Start up Créer leur entreprise Partir à l’étranger
Les modalités de recherche et de prise de contact pour un stage ou un premier emploi
Réseau personnel Les réseaux sociaux professionnels sont peu utilisés pour initier le contact avec les entreprises
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Sensibilité aux discours des entreprises
Méfiance face aux messages de recrutement La nécessité de la preuve
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Avant-‐propos L’étude présentée ci-‐dessous a été réalisée pour la Chaire Suez Audencia SciencesCom (voir annexe 4), représentée par Olivier Pohardy, en charge de la Chaire, en partenariat avec l’agence de communication Alphacoms (voir annexe 3), représentée par Ségolène Pujos, directrice de clientèle. ère L’étude a été conduite par des étudiants d’Audencia SciencesCom, Cycle master 1 année (bac+4), Spécialisation Communication des Entreprises et des Institutions, en application d’un enseignement consacré à la méthodologie des études. Les étudiants ont été suivis par Valérie Fouassier, consultante, spécialiste des études, qui a également assuré la synthèse des résultats, garantissant ainsi la qualité de la démarche et des résultats. L’étude a été notamment présentée à un public de professionnels dans le cadre d’une table ronde organisée par l’AFCI (Association Française de Communication Interne, voir annexe 5), le 4 avril 2017. La présentation a été assurée par deux des étudiants ayant réalisé l’étude : Nolwenn Drevet et Martin Rohel. Nous tenons à remercier ici Sophie Palès, déléguée générale de l’AFCI, et Soizig Chevillard, responsable de la communication. Les étudiants qui ont réalisé l’étude : Josémaria Dirabou -‐ Nolwenn Drevet -‐ Amélie Fillon -‐ Alice Kerbouz -‐ Perrine Legoff -‐ Delphine Macé -‐ Marie-‐Charlotte Méoni -‐ Margaux Rat -‐ Martin Rohel -‐ Valentine Sauveur. Interlocuteur pour toute question relative à l’étude : Olivier Pohardy,
[email protected], 02 40 44 90 04.
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Sommaire Résultats en bref ...................................................................................................................................... 2
Avant-‐propos ............................................................................................................................................ 3 Sommaire ................................................................................................................................................. 4
1-‐ Préambule méthodologique ................................................................................................................ 5 11 Contextualisation ............................................................................................................................ 5 12 Objectifs de recherche .................................................................................................................... 7 13 Protocole méthodologique ............................................................................................................. 7 2-‐ Recherche documentaire ..................................................................................................................... 9 21 Les incidences de la transformation digitale sur les politiques de recrutement ............................. 9 22 La génération Y et la recherche d’emploi ...................................................................................... 13 3-‐ Résultats de l’étude qualitative ......................................................................................................... 15 31 Les attentes de la génération Y vis-‐à-‐vis des entreprises .............................................................. 15 32 Les méthodes de recherche de stage et d’emploi ......................................................................... 17 33 La marque employeur ................................................................................................................... 20 34 Conclusions .................................................................................................................................... 23 Annexes .................................................................................................................................................. 24 Annexe 1 : guides d’entretien ............................................................................................................ 24 Annexe 2 : bibliographie ..................................................................................................................... 27 Annexe 3 : agence Alphacoms ............................................................................................................ 29 Annexe 4 : Chaire Suez Audencia SciencesCom ................................................................................. 30 Annexe 5 : Association Française de Communication Interne ........................................................... 31
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1-‐ Préambule méthodologique 11 Contextualisation L’émergence du numérique au sein des entreprises a profondément bouleversé leur organisation avec la multiplication des supports de communication, la modification de la communication interne et externe, voire la prise de parole de certains salariés via les réseaux sociaux... Les entreprises ne sont plus seules maîtresses de leur image et cela impacte la vision que de futurs candidats à l’embauche peuvent avoir de ces structures. Les objectifs d’une politique de recrutement sont nombreux. Il s’agit à la fois d’attirer de nouveaux talents, d’améliorer sa notoriété et son image, ainsi que de nourrir l’identité de l’entreprise. Pour gagner en crédibilité et fidéliser les employés afin d’assurer la pérennité de l’entreprise, les politiques de recrutement semblent donc prendre de plus en plus d’importance dans la stratégie globale de l’entreprise. Aujourd’hui, dans un contexte concurrentiel permanent, certaines entreprises cherchent à se démarquer par la mise en place de nouvelles techniques de recrutement. Pour celles-‐ci, il devient nécessaire d’attirer les «meilleurs candidats» et les talents disponibles sur le marché du travail. On assiste aussi à l’émergence de nouvelles organisations innovantes telles que les start-‐ups qui cherchent à «casser» les codes classiques de recrutement et d’image. En effet, les moyens et canaux de communication destinés au recrutement ont évolué. Aujourd’hui l’information circule rapidement et les outils se développent, tels que : • Les réseaux sociaux classiques et professionnels • Les blogs • Le job dating • Les «chasseurs de têtes» • etc. Les «digital natives» en recherche d’emploi pourraient être naturellement attirés par ce type de 1 méthodes et par les structures qui les déploient. Mais privilégient-‐ils réellement ces organisations innovantes aux entreprises «classiques» pour la recherche de leur premier emploi ? 1
Source : « Blablacar, Critéo, Parrot : ces entreprises qui font rêver les cadres… » Le Monde, 21/09/2016
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Au-‐delà des moyens, les messages ont aussi évolué. Certaines entreprises reformulent leurs ambitions et communiquent sur de nouvelles valeurs telles que le bonheur, la qualité de vie au travail, l’esprit d'équipe, l’association entre travail et bien-‐être, etc. Cette communication externe est étroitement liée avec la communication interne de l’entreprise : les valeurs communiquées à l’externe doivent être en accord avec le vécu des collaborateurs. La communication interne paraît donc être également un réel enjeu dans l’élaboration d’une politique de recrutement efficace. De cette transition digitale et de ses conséquences sur les méthodes de recrutement, un concept a émergé : celui de « marque employeur ». La marque employeur désigne l’ensemble des problématiques d’image d’une marque à l’égard de la cible des employés ou des salariés potentiels. L’objectif de la marque employeur est donc de donner une image séduisante de l’entreprise auprès de futurs postulants. Ce concept récent semble être devenu un des points clés de la stratégie de recrutement de certaines entreprises. Ainsi, créée en 2004, l’entreprise française Michel et Augustin est devenue un véritable exemple en tant que marque employeur. Autour du « management de la bonne humeur » (Courrier Cadre), encensé par ses salariés, l’entreprise reçoit chaque année des centaines de candidatures de la part de postulants qualifiés ou non. Cette réussite repose notamment sur un storytelling parfaitement maîtrisé de l’historique de la création de Michel et Augustin et de la vie de l’entreprise. Chaque personne travaillant au sein de la structure est présentée comme un membre à part entière de la « tribu » et les nouveaux arrivants sont intégrés lors d’une « cérémonie d’intégration du Trublion » à la manière de Google. La scénarisation de la vie de l’entreprise est diffusée sur son site web fréquemment mis à jour et sur tous leurs réseaux sociaux, construisant une image de bien-‐être des salariés et de cohésion de groupe. L’une des particularités de la gestion des réseaux sociaux de Michel et Augustin est d’ailleurs son contenu qui est à la fois à destination des consommateurs mais aussi des potentiels candidats au recrutement. La prise de contact se fait de façon informelle. Chaque commentaire obtient une réponse sur les réseaux sociaux, renforçant une impression de proximité. Proximité voulue et désirée, puisque chaque premier jeudi de chaque mois, l’entreprise ouvre ses bureaux parisiens au public… En conséquence, il convient de s’interroger sur les nouveaux processus mis en place par les recruteurs et sur la façon dont les postulants les perçoivent. C’est à ce titre que la Chaire Suez Audencia SciencesCom Communication Corporate et Transformation Digitale, et l’agence Alphacoms, ont souhaité réaliser cette étude, en collaboration avec l’Association Française de Communication Interne. Elle s’inscrit dans le cadre des missions de la Chaire : développer une réflexion sur les nouveaux enjeux de la digitalisation au sein des entreprises et de leurs conséquences sur la communication interne et externe,
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12 Objectifs de recherche Face à ces innovations récentes, la problématique suivante s’est imposée : la génération Y ou les «digital natives» sont-‐ils sensibles aux nouvelles techniques et messages mis en place pour les recruter ? Dans le détail, il s’agissait de comprendre : Du point de vue des entreprises : • Les actions digitales de recrutement des entreprises : différences entre entreprises «traditionnelles» et «nouvelles organisations» • Les stratégies de recrutement sur les réseaux sociaux • Les répercussions sur la communication interne des entreprises • Le rôle des salariés dans la promotion de la marque employeur - Les collaborateurs : ambassadeurs de l’organisation à l’extérieur de l’entreprise - L’appropriation des outils digitaux par les collaborateurs Du point de vue des postulants : • Les critères d’attirance des postulants envers les entreprises • Le parcours informationnel des jeunes en recherche de stage ou d’emploi • Les outils via lesquels les futurs diplômés et jeunes diplômés recherchent une offre • Les différentes stratégies digitales de recherche de stage ou d’emploi • L’utilisation et l’évaluation des réseaux sociaux professionnels par les postulants
13 Protocole méthodologique
La recherche documentaire Afin de saisir la situation actuelle des pratiques de recrutement, une recherche a été effectuée sur les exemples de « bonnes pratiques » des marques employeurs à travers le recueil de données chiffrées et à travers le témoignage de cinq professionnels sur leurs pratiques de recrutement actuelles et leur vision de la marque employeur. Ressources : - AlloMarcel -‐ startup dans le domaine de l'artisanat. Entretien avec la chef d’entreprise - I-‐Advize -‐ entreprise numérique. Entretien avec la responsable gestion de personnel - Auchan Grand Ouest -‐ distributeur. Entretien avec la responsable recrutement et évaluation - Mama Shelter -‐ hôtellerie restauration haut de gamme. Entretien avec la DRH - INPI -‐ propriété industrielle. Entretien avec le responsable du développement RH
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L’étude qualitative Douze entretiens d’étudiants (de Bac +3 à Bac +5) et neuf entretiens de jeunes diplômés (diplômés depuis moins de 2 ans) en recherche d’emploi ou qui viennent d’être recrutés, ont été réalisés afin de recueillir leurs attentes en termes de premier emploi, leur vision du marché du travail, leurs pratiques de recherche d’informations sur les entreprises et leur perception de la marque employeur. Caractéristiques des étudiants : • Étudiants d’EPITech (informatique), • Étudiants d’Audencia Business School (école de management) • Étudiants en école d’ingénieurs • Étudiants en sciences humaines • Étudiants de Audencia SciencesCom (communication et médias) Caractéristiques de jeunes diplômés : • Diplômés d’EPITech (informatique) • Diplômés en média • Diplômés en sciences humaines • Diplômés d’Audencia SciencesCom • Diplômés de Polytech (informatique)
Précautions méthodologiques Les propos des interviewés sont restitués sous forme de verbatims, c’est-‐à-‐dire mot-‐à-‐mots, bruts, avec les hésitations, répétitions et fautes de langage. Certains verbatims ont pu toutefois être allégés, notamment de certaines interjections lorsque celles-‐ci rendaient difficiles la lecture, sans bénéfice pour la compréhension du propos.
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2-‐ Recherche documentaire 21 Les incidences de la transformation digitale sur les politiques de recrutement Il convient au préalable de préciser le concept de marque employeur. Ainsi, la marque employeur désigne d’une part : « l’ensemble des problématiques d’image d’une marque à l’égard de la cible des employés ou salariés potentiels. » D’autre part, elle synthétise « la réunion de quatre dimensions : l’attractivité, la réputation, l’engagement des salariés, et la différenciation, que l’entreprise va partager 2 avec son écosystème pour promouvoir la marque en tant qu’employeur . » (Agnès Duroni, Founder d’Adevea Consulting).
Enjeux liés à la marque employeur Pour une entreprise, les enjeux liés à la marque employeur sont multiples. En effet, le contexte 3 concurrentiel -‐on évoque souvent le terme de « guerre des talents » -‐ conduit certaines entreprises à se démarquer par la mise en place de nouvelles stratégies de recrutement. Le développement de la marque employeur est l’un des leviers qui permet d’entretenir l’image de l’entreprise et d’attirer de futurs collaborateurs. Toutefois, il convient de préciser que toutes les entreprises ne sont pas nécessairement sensibles à ce concept et ne disposent pas des mêmes capacités à développer leur marque employeur. À cet effet, comme le souligne Violaine Lemaitre, consultante en communication digitale : « Ce sont majoritairement les grandes entreprises qui ont choisi aujourd’hui de développer leur marque employeur. Elles jouissent généralement déjà d’une réputation et leurs pratiques sont souvent 4 bien connues, même à l’externe en raison de la transparence que leur impose internet ». Aujourd’hui, le numérique permet une optimisation du processus de recrutement et il transforme profondément le métier de RH. Le tableau ci-‐dessous est une illustration d’un classement des entreprises ayant une forte marque employeur.
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source : http://www.agnes-‐duroni.com/definition_marque_employeur/ source : http://www.lesechos.fr/09/02/2015/LesEchos/21873-‐047-‐ECH_guerre-‐des-‐talents-‐avis-‐de-‐tempete.htm 4 source : http://www.statim-‐rh.fr/marque-‐employeur-‐recrutement-‐ressources-‐humaines/ 3
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5 Classement établi par Universum en 2015
A côté de grandes entreprises, certaines start-‐ups constituent également une catégorie d’entreprises pour lesquelles la marque employeur a de l’intérêt. Lorsqu’une entreprise bénéficie d’un fort capital en 6 termes d’image, cela peut lui permettre de réduire ses coûts : selon Eda Gultekin , une marque employeur réduirait, en effet, par deux les coûts de recrutement, et diminuerait les taux de départs des salariés de 28 %. Par exemple, on peut évoquer Danone qui adopte une stratégie de recrutement efficiente. En effet, par le biais de l’une de ses pages Facebook, Danone Jobs, elle crée un espace au sein duquel l’entreprise prend contact d’une manière personnalisée avec les éventuels postulants et les jeunes diplômés. Cette démarche s’inscrit dans la perspective de se démarquer du discours institutionnel plus traditionnel. Par ailleurs, Danone organise une dizaine de fois par an des interventions, des formations et des rencontres entre les futurs diplômés, les managers et les directeurs afin que les jeunes puissent se faire une idée concrète des métiers et des dimensions de l’entreprise. Second exemple, celui du groupe Mazars, une organisation indépendante et internationale d’audit, de conseils et de services aux entreprises, qui a mis en place une vidéo en ligne via son site internet. Dans un premier temps, l’internaute renseigne son profil LinkedIn puis la vidéo démarre : elle met en scène les acteurs issus de l’équipe RH. Ce film est réalisé sur un ton décalé et humoristique : le but étant d’interagir avec les postulants afin qu’ils puissent s'imprégner de l’univers de l’entreprise. Le film se 5 6
source : http://www.mondedesgrandesecoles.fr/classementuniversum16/
Eda Gultekin, “What’ the value of your employer Brand”, 2011 https://business.linkedin.com/talent-‐ solutions/blog/2011/12/whats-‐the-‐value-‐of-‐your-‐employment-‐brand
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personnalise grâce aux informations du postulant et à la fin, son téléphone sonne avec un message de 7 groupe Mazars, lui indiquant le lien via lequel il peut déposer son CV en ligne . 8 Un nouvel exemple, celui de la SNCF . Le groupe doit recruter 1 000 ingénieurs tous les ans. Pour cela il organise un concours «Défi ingénieur» avec une remise de prix. Les ingénieurs doivent réaliser différentes tâches (réalisation d’un viaduc, gestions des horaires de trains de plusieurs lignes, etc.). Au-‐ delà des récompenses, le défi permet à l’entreprise de repérer en amont de jeunes talents. La marque employeur, c’est aussi retenir ses employés, car il ne suffit pas de les recruter mais encore faut-‐il que ces derniers restent dans l’entreprise. Le club Med a lancé il y a plusieurs années l’ « Université des Talents » pour former ses nouvelles recrues au digital en interne. L’entreprise permet également l’accès à des postes à hautes responsabilités, ce qui lui permet de fidéliser ses salariés : 9 «comment le Club Med parvient-‐il à retenir ses jeunes talents ?»
Dispositifs numériques et recrutement L’émergence du numérique a entraîné une évolution des politiques de recrutement de certaines entreprises. A titre d’exemple, la société Accenture a misé sur l’innovation et les réseaux sociaux. Florence Réal, directrice du recrutement d’Accenture France, revient sur les stratégies adoptées par l’entreprise pour séduire les étudiants. Cette société a décidé d’adapter sa communication RH à la génération Y, et cela se traduit par différentes méthodes : virtuelle par le biais des réseaux sociaux et «humaine» avec la possibilité d’échanger avec des membres d’Accenture. L’entreprise utilise des médias tels que : Périscope, Facebook Live, Twitter… Elle a également lancé un « Campus tour » avec un « Bus Lab » itinérant qui sillonne la France dans le but de rencontrer des étudiants. Le développement des réseaux sociaux entraîne une crise des médias classiques dans le processus de recrutement. Cet outil est désormais moins mobilisé : 23% des recruteurs l'utilisaient en 2010 pour seulement 12% en 2014. Aujourd’hui, les offres d’emplois sont diffusées principalement sur Internet. En 10 se basant sur une enquête réalisée par RégionJob en 2015, on peut établir une hiérarchie des différents canaux utilisés par les employeurs : les sites internet d’offres d’emplois sont utilisés de façon privilégiée, puis Pôle Emploi, les candidatures spontanées et, enfin, les réseaux sociaux. En résumé, si l’on prend en compte la période qui s’étend de 2010 à 2015, Internet est devenu l’outil majeur pour les recruteurs, à 88%. Et parmi les outils numériques, les réseaux sociaux progressent comme outil de recrutement en passant de 47% à 53% en cinq ans.
Conséquences en termes de communication interne Avec l’émergence des outils digitaux, la parole se libère, notamment sous couvert d’anonymat. Il est donc de plus en plus difficile pour l’entreprise de maintenir l’image qu’elle souhaite véhiculer aussi aisément qu’auparavant. En effet, un employé qui s’exprime de manière négative sur son entreprise peut nuire à sa réputation. 7
source : https://www.mazars.fr/Accueil/News/Les-‐dernieres-‐news/Actualites-‐2015/Devenez-‐le-‐heros-‐d-‐une-‐ bande-‐annonce 8 source : http://www.frenchweb.fr/decryptage-‐defi-‐ingenieur-‐la-‐sncf-‐recrute-‐grace-‐a-‐un-‐serious-‐game/78056 9 source : http://laruche.wizbii.com/marque-‐employeur-‐clubmed-‐talents/ 10 source : http://ressources.blogdumoderateur.com/2015/02/Enquete-‐RecrutementRegionsJob_2015.pdf
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Selon un sondage Viavoice pour l'agence de communication digitale Hopscotch publiée en 2011, on constatait déjà que 2,5 millions d’employés parlaient de leur entreprise sur les réseaux sociaux et que 21% d’entre eux critiquaient leur employeur. Cette tendance était plus accentuée chez les hommes (18,9%) que chez les femmes (11,9%) et chez les jeunes (26,4% des 18-‐24 ans) plutôt que chez les seniors (5,8% des 50-‐64 ans), la tranche d’âge la plus critique étant celle des 25-‐34 ans (32,9%). Le nombre de licenciements ou tentatives de licenciements dû à l’activité des salariés sur les réseaux sociaux (commentaires négatifs, critiques, insultes, dérapages, diffamations) est en hausse chaque 11 12 année . On pourra prendre l’exemple de Quick qui a connu un « bad buzz » en 2013. Un employé tweetait quotidiennement et de manière anonyme sur ses conditions de travail. Il dénonçait notamment le manque d’hygiène de l’enseigne, des conditions de travail désastreuses, et les pressions exercées par les managers. (Ex : « Je vous avoue qu’aller au #Quick Mystère m'angoisse depuis que la manager est arrivée. Elle se moque de nous et nous menace »). Quick démentira ces propos et portera plainte contre l’employé en question, dont l’identité a été révélée, et qui, à son tour, contre-‐attaquera en portant plainte contre l’enseigne. Par conséquent, les employés font partie intégrante de la stratégie de la marque employeur. Ils peuvent influer sur la bonne ou mauvaise réputation de l’entreprise. Aujourd’hui, les conflits internes d’une entreprise peuvent être exposés publiquement sur les réseaux sociaux. Les chercheurs d’emploi risquent d’être plus sensibles aux discours produits par les employés sur leurs conditions de travail, leur bien-‐être etc. qu’aux discours institutionnels produits jusqu’alors par l’entreprise. Il devient donc nécessaire d’accompagner les discours produits directement par les employés pour qu’ils soient des ambassadeurs de l’entreprise et non pas de potentiels dangers. Dans cette optique, les réseaux sociaux peuvent aussi être des outils pertinents. Ils vont permettre de reconnecter les salariés entre eux avec des réseaux sociaux internes comme « Facebook At work », et en externe comme un moyen de promotion de l’entreprise. Les organisations, pour contrôler leur image, vont donc de plus en plus former les employés à s’exprimer sur internet mais de manière positive, notamment à travers les vidéos en situation de travail, des témoignages sur des blogs ou dans des journaux, sur des pages Facebook… En plus de faciliter le recrutement des candidats, la marque employeur encourage la fidélité des 13 employés en améliorant leur motivation, leur satisfaction et réduit le turnover. Sous réserve que les discours produits par la marque employeur soient en adéquation avec la réalité. Il est alors nécessaire de prendre en compte les besoins et attentes des salariés, d’établir un dialogue pour éviter justement des «dérives» à cause d’un manque de communication et pour internaliser l’image qu’on souhaite refléter à l’extérieur. « Quand il y a une transformation numérique dans une entreprise, les employés sont formés à utiliser ces différents réseaux sociaux et une charte est éditée pour rappeler les règles à 14 respecter ». 11 source : “Propos injurieux, dénigrants ou moqueurs sur un réseau social : quand la liberté d’expression conduit au licenciement”, Le Point, 3/02/14, consulté le 21/11/16 http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-‐du-‐point/laurence-‐ neuer/propos-‐injurieux-‐denigrants-‐ou-‐moqueurs-‐sur-‐un-‐reseau-‐social-‐quand-‐la-‐liberte-‐d-‐expression-‐conduit-‐au-‐ licenciement-‐03-‐02-‐2014-‐1787245_56.php 12 source : “Quick poursuit un salarié pour ses propos sur Twitter”, l’OBS, 4/01/2013, consulté le 21/11/16 http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20130104.OBS4437/quick-‐poursuit-‐un-‐salarie-‐pour-‐ses-‐propos-‐sur-‐ twitter.html 13 Ambler et Barrow, 1996 ; Backhaus & Tikoo, 2004 ; Gaddam, 2008 ; Kapoor, 2010 14 Entretien avec I-‐Advize
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22 La génération Y et la recherche d’emploi La génération Y désigne les jeunes de moins de 30 ans (nés dans les années 1980 et 1990). Ils sont présentés comme des «salariés ayant l'esprit collaboratif. Ils acceptent difficilement la hiérarchie et ne voient plus la rémunération comme seul facteur de motivation mais cherchent à s'accomplir dans leur 15 travail ».
Les attentes de la génération Y Cette nouvelle génération, également appelée «digital natives», est née dans un monde où l’information est riche et immédiate. Ils placent le numérique au cœur de leur mode de vie. Et puisque le digital fait partie intégrante de leur éducation, ils souhaiteraient travailler dans des organisations technologiquement performantes. Cette génération est également porteuse de valeurs qu’elle voudrait partager avec l’entreprise : ouverture sur le monde et sensibilité aux nouvelles questions (environnement, RSE, etc.). Ces jeunes rechercheraient donc une utilité et un but dans leurs missions professionnelles. Le salaire n’est pas leur principale motivation, mais plutôt le souhait de travailler avec des personnes de confiance, qui peuvent leurs apporter de nouvelles compétences, de nouvelles connaissances. C’est donc l’être humain qui est au cœur de l’entreprise : principe d’équité et de partage, plaisir du travail en équipe. Ils ne placeraient pas non plus le travail au cœur de leur vie : nombreux seraient ceux à exprimer le besoin d’obtenir du 16 temps pour les loisirs après le travail . Cependant, la 11ème édition du baromètre Edenred-‐Ipsos, publiée en septembre 2016, montre que la génération Y n’est pas si différente de ses aînés. Ils sont une majorité à avoir les mêmes attentes que les autres générations en matière d’entreprise idéale : une rétribution basée sur les efforts de chacun, des 17 opportunités d’évolution et un management attentif à l’humain .
Digitalisation de la recherche Génération la plus équipée en smartphones et ordinateurs portables (96%), les étudiants et jeunes diplômés sont adeptes de ce que l’on appelle ATAWAD (AnyTime, AnyWhere, AnyDevice = N’importe quand, n’importe où et sur tous supports), y compris dans leur recherche d’emploi. 18 C’est ce que confirme une étude de l’EDHEC NewGen Talent Center et JobTeaser.com publiée en mai 2015 : 44% des jeunes ont déjà téléchargé une application mobile dédiée à l’emploi. Ce sont près de 7 jeunes sur 10 qui consultent les offres d’emploi sur mobile. Il apparaît également que l’utilisation de Facebook dans le recrutement progresse régulièrement. En 2015, 35% des jeunes ont déjà consulté une offre de stage ou d’emploi sur Facebook, et 26% ont déjà cliqué sur une offre d’emploi sponsorisée. Enfin, plusieurs chiffres sont particulièrement marquants dans cette étude : 90% des étudiants en 1ère année d’étude s’inscrivent sur un réseau social professionnel grâce aux conseils de leurs professeurs et 15 “Attentes vis-‐à-‐vis du travail : la génération Y pas si différente”, Ouest France, 20/09/16, consulté le 21/11/16 http://www.ouest-‐france.fr/economie/emploi/attentes-‐vis-‐vis-‐du-‐travail-‐la-‐generation-‐y-‐pas-‐si-‐differente-‐4503597 16 “La génération Y et l’entreprise”, CCI Paris Île de France, consulté le 21/11/16 http://www.entreprises.cci-‐paris-‐idf.fr/web/rh/capital-‐rh-‐nov-‐2015-‐generation-‐y-‐management-‐entreprise 17 ”Attentes au travail : la génération Y pas si atypique”, Challenges, consulté le 21/11/16 http://www.challenges.fr/entreprise/attentes-‐au-‐travail-‐la-‐generation-‐y-‐pas-‐si-‐atypique_427313 18 http://www.myrhline.com/actualite-‐rh/44-‐des-‐jeunes-‐ont-‐deja-‐telecharge-‐une-‐application-‐dediee-‐a-‐l-‐ emploi.html
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80% d’entre eux les consultent au moins une fois par semaine. Au total, 77% des jeunes ont déjà consulté une offre de stage ou d’emploi sur ce type de réseaux sociaux. Ces chiffres restent néanmoins à relativiser. Même s’ils sont nombreux à utiliser ces outils pour rechercher un stage ou un emploi, leur efficacité pose question. Les relations personnelles et les relations de l’école sont des solutions qui apparaissent plus efficaces. On observe même en 2015 une progression de l’efficacité des réseaux des écoles pour trouver un premier emploi.
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3-‐ Résultats de l’étude qualitative 31 Les attentes de la génération Y vis-‐à-‐vis des entreprises Critères d’attirance à l’égard des entreprises Les interviewés ont évoqués trois critères d’attirance : l’ambiance au travail, les missions du poste envisagé et les valeurs transmises par l’entreprise. L’ambiance Le critère d’attirance le plus important évoqué par les postulants est celui de la «bonne ambiance» au travail. Les répondants mentionnent également un cadre de travail qui doit être convivial et stimulant. Pour eux, un environnement agréable contribue à la réussite de leur travail. Ils mettent aussi en avant le fait d’intégrer une équipe dynamique avec laquelle ils puissent échanger. Cet esprit d’équipe est associé au fait de « se sentir bien », dans un environnement plaisant. « Je pense que c’est plus important d’avoir une bonne ambiance au travail que d’être payé 2000 euros par mois et qu’on ne parle pas à ses collègues, etc.» « C’est vraiment la qualité des conditions de travail qui me paraît essentielle » Le profil de poste Le deuxième critère évoqué par la moitié des répondants est celui des missions de l’offre de stage ou d’emploi. Les étudiants et les jeunes diplômés interrogés souhaitent que ces missions correspondent à leurs compétences et à leur profil. Pour les étudiants et les jeunes diplômés, une offre doit comporter des objectifs susceptibles de leur permettre d’apprendre, de développer leur savoir-‐faire et d’évoluer dans leur domaine. « Qu’elles (les missions) permettent potentiellement d'évoluer et d'apprendre beaucoup (...) qu’elles ne soient pas strictement limitées à quelque chose (...) sur le long terme » Les valeurs de l’entreprise Le troisième critère correspond aux valeurs de l’entreprise, qui sont liées à son image et à son impact sociétal. La responsabilité sociétale de l’entreprise et donc l’impact du travail des collaborateurs sur la société ont une grande importance pour les étudiants et jeunes diplômés. Cela renvoie aux propres valeurs des répondants. « Je pense que tu ne vas pas travailler dans une entreprise qui n’est pas forcément proche de tes valeurs, ou si c’est quelque chose qui est contraire à toi »
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Autres critères Un tiers des interviewés expliquent que le type de management de l’entreprise est aussi un critère d’attirance. Les étudiants et jeunes diplômés sont attirés par des organisations où les rapports de hiérarchie sont peu marqués, une forme de «hiérarchie horizontale». Pouvoir exprimer leurs idées, leurs envies, leur personnalité ou demander de l’aide si besoin semblent être des éléments essentiels. Les relations avec la hiérarchie ne doivent pas être perçues comme complexes car cela peut donner une image froide et impersonnelle de l’entreprise. « Même s’il y a des managers, une hiérarchie où tu peux donner des idées et où tu es écouté, où on voit ton expérience donc on t’écoute et on te fait confiance et tu peux apporter ta pierre à l’édifice dans le projet et le faire avancer » Le critère de notoriété est important pour certains : travailler dans une organisation réputée n’est pas leur priorité, mais plutôt une réassurance pour la suite de leur carrière. Certains répondants expliquent qu’ils ne sont pas attirés par des entreprises qui ne paraissent pas rentables ou pérennes. Le salaire est un critère d’attirance secondaire pour la majorité des personnes interrogées, excepté pour les étudiants ingénieurs, plus sensibles aux arguments financiers lors de leur recherche d’emploi. « Le salaire je pense que ça vient dans un second temps, surtout quand on est tout juste diplômé. Il ne faut pas s’attendre à un salaire exorbitant. » « Si tu vas dans une entreprise et tu penses qu’elle va couler dans un an, ça va pas trop te plaire du coup. Ce n’est pas un des critères principaux mais c’est important. »
Ambitions professionnelles Concernant les ambitions professionnelles des étudiants et jeunes diplômés, on peut observer quatre grandes tendances. La taille de l’entreprise Dans un premier temps, une majorité des répondants évoque le souhait de pouvoir travailler dans «une grande entreprise». Pour les étudiants, travailler dans une grande entreprise correspond au fait de s’approcher de l’expertise de leur domaine. Intégrer un grand groupe est un moyen d’apprendre, de se professionnaliser et de gagner en compétences. Pour certains répondants (souvent les plus jeunes), les sociétés très connues sont également associées à des moyens importants. La notion de challenge est également évoquée. Enfin, les étudiants et jeunes diplômés interrogés évoquent l’idée « d’envergure » associée au travail dans une grande entreprise. Le profil « innovant » de l’entreprise La deuxième tendance observée est apparemment en opposition à la première. Certains répondants se disent désintéressés des grandes entreprises de leur domaine et préféreraient intégrer une start-‐up. Perspective d’avoir des responsabilités dans le travail, environnement technologique des start-‐up : la notion d’enjeux entrepreneuriaux semble aussi être une source d’attractivité. Certains associent également leur volonté d’intégrer une start-‐up au fait de rejoindre une « petite entreprise », « à taille humaine ». « On voit vraiment l’évolution de l’entreprise alors que dans une grosse entreprise plus classique comme Nike ou Décathlon, on va avoir un rôle important mais ça ne concerne pas toute l’entité, toute la structure de l’entreprise. » « Je préfèrerais travailler dans une petite entreprise et participer à des projets innovants et locaux. »
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Le désir de création Certaines personnes interviewées répondent qu’à l’avenir, elles souhaiteraient travailler à leur compte ou créer leur propre entreprise. Pour justifier cette ambition entrepreneuriale, les répondants évoquent les idées de « flexibilité », de « création » et d’« indépendance ». Créer son entreprise pour les étudiants et jeunes diplômés, revient à imaginer une organisation à son image. Ce concept d’innovation et de création est évoqué à plusieurs reprises, tout comme l’idée de « laisser une trace » et de « faire bouger les choses ». « J’aimerais créer mon entreprise et créer une ambiance de travail propice à l’innovation pour les personnes que j’emploierais. » L’international Enfin, la quatrième et dernière tendance correspond au souhait de certains répondants de partir travailler à l’étranger. Ces interviewés évoquent un mode de management alternatif, une organisation du travail plus souple ou une possibilité de création et d’innovation plus importante dans d’autres pays. Leur ambition est donc de quitter la France pour un modèle d’organisation différent et plus attirant.
32 Les méthodes de recherche de stage et d’emploi
Outils d’informations et modalités de prise de contact du stage Tous les étudiants et jeunes diplômés interrogés ont eu l’occasion de faire des stages au cours de leurs études. Pour la recherche d’information, les réseaux relationnels (étudiants de la même promotion, amis, famille…) paraissent essentiels pour les répondants. Les réseaux sociaux professionnels tels que Linkedin ou Viadéo semblent être également plébiscités par les étudiants dans leur recherche d’information sur une entreprise. Plus informel, Facebook n’est cité que par un seul répondant. Selon lui, il effectue sa recherche « via Facebook et les groupes d'offres d'emplois dans le journalisme ». Lors des entretiens, Twitter n’a jamais été mentionné dans le cadre de la recherche de stage. Pour la prise de contact avec une entreprise, dans un premier temps, la majorité des répondants a utilisé son réseau personnel, qu’il soit « physique » ou digital (réseau des anciens élèves, groupes Facebook...). Ils mentionnent notamment le réseau de leur école avec les entreprises partenaires ou le cercle des anciens élèves qui proposent des offres. La plupart ont également mentionné leurs proches et des connaissances. « J’ai trouvé mon stage grâce à une ancienne élève d’Audencia qui est en troisième année et qui a posté une offre de stage sur Facebook, sur un groupe. » « Pour l’un de mes stages c’est grâce à une dame que j’ai rencontrée dans un covoiturage, je lui ai envoyé mon CV et c’est passé. » De nombreux répondants évoquent également l’utilisation de sites web spécialisés pour leur recherche de stage. Cependant, pour eux, les informations sont « éparpillées » entre de nombreuses plateformes et les étudiants ont tendance à ne consulter que le site web de référence en fonction de leur domaine d’études. Dans de nombreux cas, ce sont les écoles qui les orientent dans la sélection de cette plateforme de référence comme «Audencia Career Center by Jobteaser» pour Audencia Business School ou « ProfilCulture », pour les offres dans le domaine culturel.
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En comparaison avec ces plateformes digitales spécifiques, peu de répondants évoquent les réseaux sociaux professionnels comme un outil de prise de contact. Ces réseaux sont plutôt appréciés pour une action de «veille» et un moyen d’être présent et visible auprès des recruteurs. Seuls deux ingénieurs en informatique affirment avoir été contactés grâce à leur profil sur ce réseau. « Pour la boîte qui m’a recruté, c’est le directeur technique qui m’a directement contacté. C’est la chargée de recrutement qui m’avait trouvé via LinkedIn. » « J’utilise LinkedIn oui mais pas de manière active. C’est-‐à-‐dire que non. J’upload dès que j’ai un nouveau stage ou de nouvelles compétences. Je le tiens à jour. Mais c’est plus une vitrine de ce que je fais. » Les candidatures spontanées sont également très plébiscitées. « La deuxième année, c’était sans l’aide de personne. J’ai appelé des gens pour savoir s’ils pouvaient me prendre. Du coup, j’ai envoyé mon CV et une lettre de motivation et j’ai été recontactée pour un entretien. Suite à l’entretien, ils m’ont dit qu’ils me prenaient ». Enfin il faut noter qu’un seul des répondants a obtenu un stage suite à un événement particulier : « Mon stage de l'année dernière, je l'ai trouvé grâce à un événement organisé par la l'antenne nantaise de CGI. Chaque année ils organisent « Afterschool » pour les futurs stagiaires où on rencontre des opérationnels avec des mini entretiens sous forme de jeux. »
Outils d’informations et modalités de prise de contact du premier emploi Pour trouver des informations et pour décrocher un premier emploi, les jeunes diplômés plébiscitent donc les stages, notamment les stages de fin d'études. Ces expériences semblent particulièrement importantes pour les étudiants en école de commerce et les étudiants en informatique, car ils sont régulièrement suivis par une embauche. « À Epitech, on a quasiment tous notre emploi définitif avec notre stage de fin d’études. » Plus généralement, ils espèrent pourvoir compter sur les contacts de leur réseau professionnel. « J'espère que j'aurai un réseau assez développé pour contacter à ce moment-‐là des gens qui pourront m'aider pour m'insérer professionnellement. » Par ailleurs, pour candidater, certains étudiants ont également évoqué le réseau de leur école ainsi que des anciens étudiants pour la recherche d'information. « Comme à Audencia il y a beaucoup d’anciens étudiants qui ont travaillé dans plein de boîtes, je pense que j’irai leur demander leur avis sur le réseau. » De plus, même si Internet semble être un outil privilégié dans leurs recherches d’informations, les répondants vont plutôt directement sur le site web de l’entreprise concernée. Peu d'entre eux ont mentionné les réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn et aucun n'a cité les réseaux sociaux personnels tels que Facebook ou Twitter. Toutefois, les jeunes diplômés ont mentionné les sites des entreprises en évoquant l’onglet « recrutement » ainsi que des sites de recensement d'offres d'emplois et de stages dans des domaines particuliers. Il faut également noter qu'aucun n'a été contacté puis recruté via les réseaux sociaux quels qu'ils soient. Les répondants sont majoritairement présents sur les réseaux sociaux mais ils ne s’en servent pas pour candidater à un emploi.
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Enfin, aucun des jeunes diplômés n'a été recruté via une campagne de recrutement et aucun d’entre eux n’y a déjà été confronté. Les modalités de prise de contact semblent davantage traditionnelles, car plusieurs étudiants ont affirmé qu'ils envoyaient ou qu'ils avaient envoyé des candidatures spontanées pour trouver leur premier emploi. En résumé, la majorité des étudiants évoque des modalités de recherche d’information et de prises de contact traditionnelles. Les réseaux sociaux semblent être liés au domaine « personnel », ils ne sont donc pas toujours utilisés pour la recherche d’emploi. Par ailleurs, dans la prise de contact avec les entreprises, chaque répondant est passé par un processus traditionnel (envoi de CV et de lettres de motivation, entretiens, etc.) : aucun répondant n’a été recruté par le biais d’une campagne de recrutement particulière, un seul étudiant a été recruté lors d’un événement et uniquement deux étudiants ingénieurs ont déjà été contactés par des recruteurs via les réseaux sociaux professionnels.
Sensibilité aux discours des entreprises Peu d’étudiants déclarent être réellement sensibles aux discours des entreprises. La plupart des personnes interrogées considère cette démarche comme du «marketing», c’est-‐à-‐dire des discours construits de toutes pièces qui ne reflètent pas forcément la vérité et qui semblent répétitifs d’une organisation à une autre. La plupart des personnes interrogées préfère rencontrer les collaborateurs de l’entreprise en face à face, afin de pouvoir discuter avec eux de leurs conditions de travail. Ces échanges sont beaucoup plus parlants, authentiques et fiables pour les postulants ou les jeunes diplômés. « Je trouve que la communication des entreprises c’est toutes les mêmes, surtout pour les entreprises d'informatique. J'ai l'impression que c'est des clones en fait. Je ne m'y fie absolument pas. » « Si une entreprise dit que la qualité des conditions de travail est extraordinaire et je connais quelqu’un je vais lui demander. C'est son avis qui va être important pour moi, pas ce qui est dit sur le site de l’entreprise. » Ceux qui se déclarent sensibles aux discours des entreprises affirment qu’un « beau discours » peut les faire rêver, leur donner envie d’aller s’informer de manière plus approfondie sur l’entreprise. Pour eux, il est important de savoir susciter leur intérêt avec des campagnes de communication bien construites, notamment sur les réseaux sociaux où ils sont actifs. Enfin, pour certains, quelques discours vont avoir plus de sens que d’autres. Selon leurs affinités, leurs passions et leurs envies, quelques répondants semblent être plus attachés aux entreprises qui produisent des discours en lien avec leurs centres d’intérêts. Par ailleurs, les valeurs qui sont véhiculées par l’entreprise et qui se rapprochent le plus de leurs traits de personnalité sont les plus attrayantes. En prenant comme exemple les campagnes de recrutement de l’armée de terre, vues de façon récurrente, un étudiant a développé une sensibilité à l’égard de cette campagne et de l’armée.
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33 La marque employeur
Visibilité des campagnes de recrutement La moitié de l’échantillon s’est dit marquée par une campagne de recrutement en particulier. Des entreprises de différents secteurs ont été évoquées : Versusmind en conseil informatique, Michel & Augustin et Innocent dans le secteur alimentaire, Google dans les services technologiques, Arte et l’émission Tracks pour les médias, Nike et Adidas concernant les vêtements de sport et l’Armée française en tant qu’institution. De manière générale, ce sont des secteurs qui cherchent à recruter. On constate que ce sont essentiellement des grands groupes ou des grandes marques connus, avec une notoriété importante qui ont été évoqués, excepté Versusmind. Mais deux entreprises se détachent des autres car elles ont été citées chacune à plusieurs reprises. Il s’agit de Michel & Augustin et de Google. La campagne de Michel & Augustin tournée dans le métro parisien puis la vidéo postée sur les réseaux sociaux a été très remarquée. Elle reflète l’image d’une entreprise « cool » où « on a l’impression que ce n’est pas un travail, qu’ils s’amusent ». Une autre personne a relevé la « démarche inversée » : c’est l’entreprise qui va à la rencontre d’un salarié potentiel. On apprécie cette approche et cette proximité entre l’organisation et les candidats. Google a surtout été évoquée pour son image « d’entreprise libérée » qui « prend soin de ses salariés ». On constate que ces deux organisations attirent car elles répondent aux principales préoccupations des futurs salariés : l’ambiance au travail et le bien-‐être, associées à des valeurs qui semblent centrées sur l’humain. Mais il y a un point commun qui réunit toutes les campagnes de recrutement évoquées : l’absence d’un CV et d’un entretien classique. Ces organisations semblent vouloir laisser les candidats s’exprimer spontanément comme Michel & Augustin. Elles proposent aux candidats de montrer leurs compétences sur le terrain, comme les agences de communication ou les entreprises qui choisissent les communicants en fonction du « tweet le plus drôle » ou de « l’infographie la plus pertinente sur un sujet libre ». La personnalité du candidat est aussi un critère très important comme le montre « un site de recrutement pour les start-‐ups » qui utilise un très long procédé sur internet axé sur « la manière dont la personne peut se débrouiller, ses capacités relationnelles ». On remarque que ces entreprises semblent privilégier une prise en compte individualisée des candidats. On constate également que ce n’est pas le slogan ou le message délivré qui marque les interviewés, mais plutôt le moyen de recrutement. Les outils utilisés pour ces campagnes de recrutement sont essentiellement les réseaux sociaux : Facebook et Twitter. Dans les campagnes de recrutement citées, on remarque l’utilisation d’outils interactifs comme la vidéo ou le jeu, loin de l’annonce ou du CV classiques. Ils favorisent la rencontre en face à face avec le chargé de recrutement et le candidat. Seules les campagnes de Michel & Augustin et celle de Nike avec les « assessments centers » semblent les inciter à venir se présenter physiquement devant l’entreprise. Mais cette omniprésence sur les réseaux sociaux peut étouffer, faire peur et dissuader des candidats à postuler, comme l’explique un étudiant. Ces campagnes de recrutement peu habituelles peuvent également intimider ou désarmer des candidats car ils ne se sentent pas forcément préparés à ça.
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« Sur tous ces réseaux sociaux, c’était le même message. Ça m’a marqué dans le sens où c’était peut-‐être un peu trop invasif. » « Je trouve ça un peu intimidant quand même. Pour Nike je serais prête à le passer, je me dirai que c’est juste un mauvais moment à passer. Mais pas pour une autre entreprise. » Les campagnes de recrutement qui ont le plus marqué les esprits sont donc bien présentes sur le web et les réseaux sociaux. Elles utilisent essentiellement les nouveaux outils interactifs mis à leur disposition et se sont émancipées de l’entretien et de la demande de CV classique. Les étudiants et les jeunes diplômés citent des campagnes de recrutement originales mais, paradoxalement, d’après leurs réponses, leurs modalités de recherche et de candidatures sont plutôt traditionnelles. Les campagnes évoquées se font sur les réseaux sociaux personnels et via des contenus multimédias atypiques, pourtant, aucun des répondants n’utilisent ces réseaux sociaux dans le processus de candidature à un stage ou un emploi.
Evocations autour du concept de marque employeur Très peu de répondants ont spontanément pu expliciter ce que représente la marque employeur et peu en avait déjà entendu parler. Pour d’autres, il s’agit plus d’une supposition « fier d’appartenir à une entreprise ?». Dans un second temps, les réponses des étudiants expriment une méfiance à l’égard du terme marque employeur. Certains doutent, en effet, de la sincérité des entreprises, voire ne se sentent pas concernés par le concept. « Encore une volonté de tout labelliser » « C’est de la com plus qu’autre chose je n’y suis pas sensible » « Il faut que la marque employeur reflète la réalité » En mineur, certains ont trouvé le concept intéressant. « Cela prouve que l’entreprise porte de l'intérêt à ses nouvelles recrues » « Ça me donne envie de postuler »
Evaluation des discours des entreprises Concernant le discours diffusé par les entreprises, les interviewés sont dans l’attente d’une plus grande transparence, notamment de la part des grandes entreprises. Ils sont à la recherche d’un « discours sincère » afin de pouvoir identifier les réelles attentes de l’entreprise à l’égard des futurs salariés. Ils sont également sensibles aux valeurs incarnées par les entreprises. Souhaitant travailler dans une entreprise au sein de laquelle ils pourront progresser, les propos sur les perspectives d’évolution et la diversité des tâches à accomplir sont deux éléments auxquels les jeunes accordent une importance particulière. La sensibilité au discours d’entreprise dépend en premier lieu des valeurs véhiculées, des affinités des jeunes avec les termes abordés, de la couverture médiatique et de leur récurrence. Le face-‐à-‐face ne doit pas être exclu (présence sur les forums, afterworks, entretiens, etc.) car les discours véhiculés par les entreprises ne semblent pas toujours fiables. Un employé qui prend la parole sur ses conditions de travail, son poste, ses fonctions, est plus pertinent pour les répondants : le discours semblera plus honnête, transparent et moins contraint.
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Pour résumer, les postulants vont être davantage sensibles au discours d’une entreprise si ce sont les employés qui s’adressent directement à eux (le face-‐à-‐face est privilégié) ou si l’organisation partage les mêmes valeurs et centres d’intérêts que les leurs. De plus, lorsqu’on évoque le concept de marque employeur, les jeunes interrogés l’associent le plus souvent à une « stratégie marketing » de l’entreprise.
Outils pertinents Pour attirer les jeunes, ce sont les réseaux sociaux professionnels qui sont plébiscités en majorité, en particulier LinkedIn. Les interrogés sont satisfaits du nombre d’offres de stages et d’emplois proposés. Du côté des réseaux sociaux personnels, Facebook est également cité, car il permet une approche moins conventionnelle : les entreprises peuvent être créatives dans leurs recrutements et leurs présentations. La prise de contact entre un postulant et un recruteur est donc perçue comme plus facile. De manière générale, les étudiants et jeunes diplômés estiment qu’Internet est désormais un passage obligé pour attirer de nouvelles recrues. « Je trouve ça intéressant de s’adapter aux nouveaux usages pour donner une image beaucoup plus jeune dans le processus de recrutement et peut-‐être interagir plus ». « Il y a pas mal d’offres sur LinkedIn, c’est un contact facile et direct avec les managers. C’est plus direct que les grands sites et plateformes où on n’a pas forcément de réponses. » « Je trouve ça intéressant de s’adapter aux nouveaux usages pour donner une image beaucoup plus jeune dans le processus de recrutement et peut-‐être interagir plus ». À noter cependant, les techniques de recrutement habituelles ne sont pas délaissées et restent appréciées par certains. Ils trouvent préférable, par exemple, qu’un recruteur échange directement par téléphone, et qu’un CV soit envoyé par e-‐mail. Certains répondants ont également évoqué d’autres canaux : présenter l’entreprise aux étudiants via des partenariats avec les écoles, participer à des conférences ainsi qu’à des salons, ou encore proposer des visites des locaux aux candidats : cela témoigne de la nécessité de créer du lien physique entre le recruteur et le candidat. Enfin, ils sont plusieurs à souhaiter un recrutement qui se concentrerait plutôt sur la personnalité, sur les compétences et sur la spontanéité des candidats. Actuellement, les outils utilisés par les étudiants et jeunes diplômés dans le processus de recrutement sont encore des outils « traditionnels » même si les répondants souhaiteraient qu’ils deviennent digitaux, moins formels, plus directs et plus individualisés.
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34 Conclusions Concernant les critères d’attirance des entreprises pour les futurs diplômés : l’ambiance et le bien-‐être, les missions proposées (profil de poste évolutif notamment) et les valeurs de l’entreprise avec un positionnement RSE affirmé sont majoritairement restitués. Quatre éléments apparaissent concernant l’ambition professionnelle de nos répondants : une petite majorité aimerait intégrer une grande entreprise, les autres préféreraient rejoindre une startup, entreprendre ou partir travailler à l’étranger. Concernant les modalités de recherche et de prise de contact pour un stage et un premier emploi, le réseau personnel semble être l’outil le plus utilisé par les répondants à la fois pour la recherche d’information et la prise de contact. Les réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn ou Viadeo sont peu utilisés par les étudiants et les jeunes diplômés dans le processus de prise de contact avec les entreprises. Enfin, la majorité des étudiants évoque des modalités de recherche d’information et de prise de contact traditionnelles. Concernant la sensibilité aux discours des entreprises, les jeunes diplômés sont encore méfiants face aux messages de recrutement mis en place par les entreprises, soit la marque employeur. Les entreprises doivent prouver à leurs futures recrues que leur discours représente bien la réalité du fonctionnement de leur organisation. Finalement, si la marque employeur contribue à la pérennité de l’entreprise et optimise sa politique de recrutement, il s’avère nécessaire de démystifier le terme afin de le crédibiliser. Plus précisément, c’est à chaque entreprise de construire une relation tangible, sincère et concrète avec les postulants, sans donner le sentiment d’une manipulation communicationnelle.
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Annexes
Annexe 1 : guides d’entretien
Guide étudiants-‐postulants Bonjour, Tout d’abord, nous vous remercions de nous accorder du temps pour cet entretien. Nous sommes étudiants à Audencia SciencesCom. Nous effectuons une étude sur les pratiques de recrutement innovantes. Cette étude est commanditée par l’agence de communication Alphacoms et la chaire Suez Audencia SciencesCom Communication Corporate et Transformation Digitale. Ce qui sera dit au cours de cet entretien sera rapporté de façon anonyme dans le rapport d’étude. Êtes-‐vous d’accord pour que nous enregistrions cet entretien ? -‐ Nous allons d’abord vous laisser vous présenter : prénom, études en cours, niveaux d’études, âge... -‐ Dans le cadre de vos études, avez-‐vous eu l’occasion de faire des stages ? Si oui, comment avez-‐ vous mené votre recherche de stage ? Relances : réseau de proches, réseaux sociaux, petites annonces... -‐ Quelles sont vos ambitions professionnelles ? -‐ Quelle serait pour vous l’organisation ou l’entreprise dans laquelle vous rêveriez de travailler ? Pourquoi ? -‐ Qu’est-‐ce qui vous attire dans une entreprise ? Sur quels critères sélectionneriez-‐vous les entreprises où vous pourriez postuler ? Relances : notoriété, image, mode de management, rentabilité, ambiance, cadre de travail, avantages… -‐ (Pour les étudiants) Quelles démarches de recherche d’emploi pensez-‐vous adopter au moment de l’obtention de votre diplôme ? -‐ Relances : recherche avant, après le diplôme ? Quel type d’informations allez-‐vous rechercher au moment de la recherche d’emploi ? -‐ Quels outils allez-‐vous utiliser ? -‐ Est-‐ce que vous êtes sensibles au discours des entreprises pour orienter votre recherche ? -‐ (Pour les diplômés/chercheurs d’emploi) Quelles démarches avez-‐vous effectuées pour chercher/trouver un emploi ? -‐ Relances : recherche avant, après le diplôme ? Quel type d’informations avez-‐vous recherché au moment de la recherche d’emploi ?
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-‐ Quels outils avez-‐vous utilisé ? -‐ Est-‐ce que vous avez été sensibles au discours de certaines entreprises ? Avez-‐vous déjà été marqué par une campagne de recrutement particulière ? Avez-‐vous un ou plusieurs exemples d'entreprise à donner ? Relances : par quel canal ? les outils utilisés ? Les messages que vous avez pu repérer ?...
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Que vous évoque le terme “marque employeur” ? (Donner la définition de la marque employeur) Définition : L’objectif de la marque employeur est donc de donner une image séduisante de l’entreprise auprès d’un employé ou d’un salarié potentiel. Ce concept récent semble être devenu un des points clés de la stratégie de recrutement de certaines entreprises.
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Qu’en pensez-‐vous ? Qu’est-‐ce qu’une entreprise devrait faire ou dire pour vous attirer ? Par quels moyens, canaux, etc.
Guide entreprises/ressources
Bonjour, Tout d’abord, nous vous remercions de nous accorder du temps pour cet entretien. Nous sommes étudiants à Audencia SciencesCom. Nous effectuons une étude sur les pratiques de recrutement innovantes. Cette étude est commanditée par l’agence de communication Alphacoms et la chaire Suez Audencia SciencesCom Communication Corporate et Transformation Digitale. Ce qui sera dit au cours de cet entretien sera rapporté de façon anonyme dans le rapport d’étude. Êtes-‐vous d’accord pour que nous enregistrions cet entretien ? Présentation de l’interviewé -‐ Pourriez-‐vous vous présenter ? Parcours avant d’entrer dans l’entreprise, formation Nombre d’années d’ancienneté au sein de l’entreprise Parcours au sein de l’entreprise Fonction, missions au sein de l’entreprise -‐ Présentation de l’entreprise Activités de l’entreprise Nombre de salariés Croissance en termes de salariés par an -‐ Stratégie et politique de recrutement Stratégie digitale -‐ Comment percevez-‐vous la transition digitale qui s’opère depuis plusieurs années pour les entreprises en général / dans le monde professionnel ? Quel(s) impact(s) ? -‐ Et plus précisément comment ça s’est passé au sein de votre entreprise ? -‐ Quels outils avez-‐vous mis en place ? Et notamment en matière de communication ?
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Comment avez-‐vous accompagné vos salariés dans cette transformation ? Cette transformation a-‐t-‐elle eu des conséquences en termes d’image pour votre entreprise ? Par rapport aux réseaux sociaux aujourd’hui où en êtes-‐vous ? Quelles expériences pouvez-‐vous nous décrire en interne, en externe ?
a. Recrutement -‐ Combien d’embauches ont eu lieu sur les 12 derniers mois et pour quels métiers /quels profils avez-‐vous effectué ? -‐ Combien de candidatures spontanées au cours de ces 6 derniers mois avez-‐vous reçu ? -‐ Comment percevez-‐vous les jeunes diplômés ou les jeunes en recherche d’emplois ? -‐ Quelles sont vos canaux privilégiés pour le recrutement ? -‐ Quelles sont les conséquences de la transition digitale sur vos méthodes de recrutements ? Sont-‐elles différentes d’avant ? Si oui pourquoi et en quoi ? -‐ Quels discours tenez-‐vous auprès des postulants ? Relances : sur l’entreprise, ses valeurs, ses ambitions, sur les technique(s) de management, sous quelle forme/avec quels messages ? -‐ Quelle image de votre entreprise souhaitez-‐vous véhiculer auprès de vos futurs collaborateurs ? -‐ Quel conseil donneriez-‐vous à un jeune qui souhaiterait rejoindre votre entreprise ? -‐ Etes-‐vous sensibilisé au concept de marque employeur ? Comment cela se traduit-‐il en matière de communication interne ? Eventuellement en termes de mobilisation de vos collaborateurs actuels ?
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Annexe 2 : bibliographie Anonyme, « Classement Universum 2016 : les entreprises qui font rêver les étudiants en France », dans Monde des grandes écoles et des universités, [http://www.mondedesgrandesecoles.fr/classementuniversum16/], consulté le 27/10/16 Anonyme, « Quick poursuit un salarié pour ses propos sur Twitter », dans L'OBS, [http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20130104.OBS4437/quick-‐poursuit-‐un-‐salarie-‐pour-‐ses-‐ propos-‐sur-‐twitter.html], consulté le 17/11/16 Anonyme, « Marque employeur : enjeu stratégique pour fidéliser les talents et la génération Y », dans Le blog RH et droit social, [http://rh-‐droit-‐social.efe.fr/2013/04/15/marque-‐employeur-‐enjeu-‐strategique-‐ pour-‐fideliser-‐les-‐talents-‐et-‐la-‐generation-‐y/] consulté le 6/10/16 Anonyme, « 44 % des jeunes ont déjà téléchargé une application dédiée à l'emploi », dans MyRHline, [http://www.myrhline.com/actualite-‐rh/44-‐des-‐jeunes-‐ont-‐deja-‐telecharge-‐une-‐application-‐dediee-‐a-‐l-‐ emploi.html ], consulté le 3/11/16 Anonyme, « La génération Y en entreprise », dans CCI Paris Ille de France, [http://www.entreprises.cci-‐ paris-‐idf.fr/web/rh/capital-‐rh-‐nov-‐2015-‐generation-‐y-‐management-‐entreprise], consulté le 13/10/16 Anonyme, « Attentes de la génération Y ''pas si atypique '' », dans Challenges, [http://www.challenges.fr/entreprise/attentes-‐au-‐travail-‐la-‐generation-‐y-‐pas-‐si-‐atypique_427313], consulté le 17/11/16 BARTHELOT B., « Définition : marque employeur », dans Définitions Marketing, [http://www.definitions-‐ marketing.com/definition/marque-‐employeur/ ], consulté le 13/10/16 BYS C., « Travailler pour une licorne ou pour un groupe du CAC 40 ? Les jeunes actifs ont choisi... », dans L'usine digitale, [http://www.usine-‐digitale.fr/article/travailler-‐pour-‐une-‐licorne-‐ou-‐pour-‐un-‐groupe-‐du-‐ cac-‐40-‐les-‐jeunes-‐actifs-‐ont-‐choisi.N440372], consulté le 6/10/16 CHARBONIER-‐VOIRIN A., VIGNOLLES A., « Marque employeur internet et externe : un état de l'art et un agenda de recherche », dans Cairn, [https://www.cairn.info/revue-‐francaise-‐de-‐gestion-‐2015-‐1-‐page-‐ 63.htm], consulté le 17/11/16 CHARRIERE V., DEJOUX C ., DUPUICH F., « L'impact des réseaux sociaux et des compétences émotionnelles dans la recherche d'emploi: étude exploratoire », dans Cairn, [https://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=MAV_068_0137], consulté le 13/10/16 COX A. , « Guerre des talents : avis de tempête », dans LesEchos.fr [http://www.lesechos.fr/09/02/2015/LesEchos/21873-‐047-‐ECH_guerre-‐des-‐talents-‐-‐-‐avis-‐de-‐ tempete.htm], consulté le 27/10/16 DE JAEGER J-‐M., « Les boîtes les mieux notés par leurs salariés », dans LesEchos.fr [http://start.lesechos.fr/rejoindre-‐une-‐entreprise/classements-‐entreprises/les-‐boites-‐les-‐mieux-‐notees-‐ par-‐leurs-‐salaries-‐3333.php ] consulté le 20/10/16 DENDOUNE F., «Marque employeur : il est temps d'e-‐réfléchir », dans Parlons RH, [http://www.parlonsrh.com/marque-‐employeur-‐il-‐est-‐temps-‐d-‐e-‐reflechir/], consulté le 17/11/16
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Annexe 3 : agence Alphacoms Agence conseil en communication corporate basée à Nantes, Alphacoms aide les entreprises et les organisations à nourrir l’intérêt, la confiance et l’adhésion de leurs publics stratégiques, dans un objectif de développement, de performance et de pérennité. Objectifs : favoriser l'adhésion, mobiliser, préserver une réputation, créer une dynamique collective autour des projets de l’entreprise ou de l’institution, via une communication fondée sur l’écoute et la compréhension mutuelle, au service d’un développement apaisé et vertueux des entreprises, des territoires et des hommes. Créée en 1985 et dirigée par Marion Andro et Ingrid Berthé, Alphacoms compte aujourd’hui 21 collaborateurs. Spécialisations Conseil en communication corporate, Relations presse, Communication de crise, Communication interne, Veille et intelligence territoriale, Edition, Création de contenus, Influence, Relations publiques et institutionnelles www.alphacoms.fr https://twitter.com/alphacoms http://instagram.com/alphacoms Contact : Ségolène Pujos, Directrice Conseil,
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Annexe 4 : Chaire Suez Audencia SciencesCom
Une Chaire d’enseignement « Communication corporate et transformation numérique » Avec plus de 80000 collaborateurs, SUEZ présent sur les cinq continents est un acteur clé de l’économie circulaire pour la gestion durable des ressources. L’entreprise soutient Audencia SciencesCom dans la mise en œuvre d’une pédagogie ambitieuse et innovante, particulièrement au sein de son programme Cycle master, spécialisation Communication des Entreprises et des Institutions. Parce que dans l’entreprise, le digital représente un défi majeur qui implique directement les directions de la communication, la Chaire se consacre à l’étude des tendances, mais aussi à la diffusion des pratiques les plus innovantes, responsables et performantes en matière de transformation numérique et de communication corporate. Elle s’attache aussi à réfléchir aux impacts du digital sur la fonction communication. Les travaux de la Chaire, conduits avec les étudiants d’Audencia SciencesCom, sont pour ceux-‐ci autant d’opportunités de confrontations directes avec les professionnels de la communication. En particulier, la Chaire mène et publie des études, notamment en collaboration avec des associations professionnelles et organise des ateliers de réflexion (COMFactory). Contact : Olivier Pohardy, en charge de la Chaire,
[email protected]
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Annexe 5 : Association Française de Communication Interne Créée en 1989, l’Afci est l’association française de référence en communication interne. Elle regroupe près de 500 membres, professionnels de la communication représentant tous les secteurs d’activité, répartis dans toute la France. L’ambition de l’Afci est double : . renforcer la place de la communication interne dans les organisations et les pratiques de management, . accompagner les évolutions de la communication interne pour en faire une fonction stratégique au service de la performance économique et sociale des entreprises. Pour y parvenir, l’Afci offre à ses membres un espace de professionnalisation, d’échange, de rencontre et d’ouverture. Contact : Sophie Palès, déléguée générale,
[email protected]
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Audencia SciencesCom Mediacampus 41 Bd de la Prairie Au Duc 44200 Nantes 33 (0)2 40 44
90 00
[email protected] Site Chaire : http://communication-‐corporate.audencia.com
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