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ENTREPRENEURIAT, INNOVATION ET DÉVELOPPEMENT DURABLE Illustration : Le schri entrepreneur, ©Marie Delafosse et Alexandre Uzunidis
école d’été du réseau de recherche sur l’innovation
Dunkerque
31/08 > 3/09
2011
ISCID
280, avenue de l’université Dunkerque
http://innovation.univ-littoral.fr
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ENTREPRENEURIAT, INNOVATION ET DÉVELOPPEMENT DURABLE
école d’été du réseau de recherche sur l’innovation
LIVRE DES RÉSUMÉS ABSTRACTS BOOK
École d’été RRI 2011
Livret des résumés / Abstracts book Mercredi 31 août 2011 10.00 | Session 1 : Entrepreneuriat et développement durable / Entrepreneurship ans Sustainable Development. Coordination : Faridah DJELLAL •
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Abdelillah HAMDOUCH (université Lille 1), Marc Hubert DEPRET (université Nancy 2) : Green Business and Entrepreneurship. The last few years have seen the emergence and gradual development of a number of innovative environmental products and technologies. Hence, the rapid growth of a tangible “green business” which is developing today all around the world, and which is becoming increasingly organised through the formation of clusters/networks of “green entrepreneurs”. It may then appear surprising that this entrepreneurship phenomenon around environmental activities has barely been addressed in the economic and managerial literature on entrepreneurship and clustering that has proliferated in recent years. Even worse, there are hardly any case studies released by academics on “green entrepreneurs” though some of such entrepreneurship dynamics is a truly visible phenomenon today in many countries. This exploratory paper is precisely aimed, firstly at reporting on the green business entrepreneurship phenomenon, and secondly at showing that “green entrepreneurs” are confronted with a number of serious entry and growth barriers that hamper the development of new green technologies, services and businesses. Aljona SANDGREN, Görel Husén STRÖMQVIST (Åbo Akademi University, Abo Turku / Finland and Stockholm University, Sweden) : Green Enterprising : Conceptual Analysis and Case Study Illustrations in Comparative Perspective. To have innovative ideas is not enough ; one needs to bring innovations to society. Entrepreneurs are the necessary link in bringing new ideas to the market and society. Green enterprising is a relatively new concept which needs to be further developed, denoting market driven solutions for environmental challenges, broader than clean tech as it is not just about technology. There is a general need for rethinking our present practices and processes, applying new social science perspectives. Our project is focused on the development of entrepreneurial solutions in three countries-‐Sweden, Russia and Latvia. What are the main drivers for green entrepreneurs? What is the influence of cultural, historical and economic background factors ? Results from our study, including theoretical reflections, will be used as illustrative examples of green enterprising to be integrated into environmental management study programs in the participating universities.
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Fabienne PICARD (université de technologie de Belfort Montbéliard) : Technologies vertes et dynamique entrepreneuriale : que nous apprennent les statistiques de dépôts de brevets ? L’objectif de cette contribution est d’évaluer le potentiel entrepreneurial des technologies vertes en prenant appui sur les statistiques des brevets verts tels qu’ils peuvent être identifiés à partir de la classification européenne des brevets (ECLA). Cette approche repose
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sur l’hypothèse que l’émergence de nouveaux secteurs d’activités est concomitante avec une croissance au niveau mondial des dépôts de brevets (Guellec et ali 2010). Ainsi l’explosion des demandes de brevets des années 90 est en partie liée à l’émergence des nouveaux domaines technologiques tel que les biotechnologies, les technologies de l’information et de la communication, les nanotechnologies. De fait, l’analyse de la dynamique des dépôts de brevets dans les technologies vertes devrait permettre d’identifier le potentiel entrepreneurial de ce domaine technologique (Lane 2010). Dans un premier temps nous proposons donc une revue de la littérature sur la relation entre l’émergence d’activités nouvelles, les dynamiques entrepreneuriales et industrielles et les tendances en matière de dépôt de brevets. Il s’agira de mettre en lumière un certain nombre de faits stylisés et de les confronter, dans un deuxième temps aux tendances en matière de dépôts de des brevets verts. Blandine LAPERCHE (université du littoral - Côte d’Opale) : Entrepreneurial Behaviour and EcoInnovation Capabilities. The development of a new business model based on eco-‐innovations (including technological and organizational forms of innovation), within a new business or an older and bigger one, can be considered as an entrepreneurial behaviour. It implies the development of specific and sometimes new capabilities (as for example green planning, green information and communication, green projects, green knowledge and skills…). In this exploratory paper, based on a review of literature, we identify what are the main capabilities useful to develop eco-‐innovations in small firms and in bigger ones. We then focus on knowledge and skills capabilities and study how firms develop these capabilities, in other words how they build their eco-‐innovation “knowledge capital” (own resources, collaborative innovation). We will thus identify the strengths and weaknesses of firms’ capabilities when they want to develop an eco-‐innovation strategy, which could contribute to the building of appropriate eco-‐ innovation innovation policies. Dr. dt OGILVIE (Rutgers Business School - Newark & New Brunswic) : Entrepreneurship and Minorities. Minority entrepreneurship is business ownership by racial, ethnic, or immigrant minorities. Minorities often form ethnic enclaves (e.g., Chinatown), in which minority entrepreneurs provide ethnic goods and services to the community. While most minority entrepreneurs create small businesses, some entrepreneurs are growing large, multimillion dollar enterprises. Minority entrepreneurs are critical to a nation’s economic health. They hire minorities, thus reducing the unemployment rate; pay taxes, thus increasing government income; contribute to community well-‐being, thus lessening the government’s burden; often provide lower-‐cost, higher-‐quality, and more innovative goods, services, and solutions than majority competitors, thus helping their customers to be more competitive, effective, or satisfied; generate spending power, thus positively impacting the economic vibrancy of their country; and more. Yet, many countries have structural and social impediments that make entrepreneurship very difficult for minorities. Smart countries do everything they can to remove these impediments and promote minority entrepreneurship.
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13.30 | Session 2 : Entrepreneuriat : l’acteur et le système / Entrepreneurship : the Actor and the System. Coordination : Sophie BOUTILLIER • Marian WIELEZYNSKI (université du littoral - Côte d’Opale) : L'entrepreneur et la loi de Say : les profits se paient d'avance.
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La recherche du profit comme indicateur de performance et comme motivation de la création d’entreprise soulève des questions complexes. Depuis quelques années un «critère» de rentabilité financière suscite débats et polémiques : il devient habituel, semble-‐t-‐il, de juger le niveau de 15 % de la valeur des ventes comme la référence du taux de profit mondialement acceptable. A ce taux-‐là, si l’on souhaite « gagner » 100 euros, il faut réaliser un chiffre d’affaires de 666 euros, car 100 euros, c’est 15% de 666 euros. La loi de Say soutient que les 666 euros de ventes seront absorbés au moyen des revenus engendrés par la production. Tous les modèles économiques sont fondés sur cette affirmation. Mais la question préalable qui se pose est de savoir comment réaliser un chiffre d’affaires de 666 euros alors que les destinataires des 100 euros de marge (et qui ne vivent peut-‐être que de cela) sont condamnés à attendre le verdict des marchés pour savoir s’ils en disposeront. Autrement dit, 15 % des ventes restent « sur le carreau » tant que les 100 euros prévus dans les prix fixés par l’entrepreneur n’ont pas été distribués. Or, diverses formes d’ « avances » sont décidées discrétionnairement par l’entrepreneur, qui exerce par là une fonction essentielle à l’équilibre des marchés. Delphine POUCHAIN (IEP de Lille) : Le petit producteur du commerce équitable, un entrepreneur (presque) comme les autres ? Une perspective aristotélicienne. Il s’agira ici de s’intéresser au petit producteur du commerce équitable pour en interroger la nature et l’originalité. L’entrepreneur du commerce équitable serait-‐il d’une nature spécifique, car poursuivant un objectif de justice sociale ? Grâce aux organisations du commerce équitable, les petits producteurs des pays du Sud doivent apprendre le métier d’entrepreneur. Sensibilisés aux exigences propres aux marchés du Nord, les petits producteurs du commerce équitable s’apparenteraient pourtant à des entrepreneurs particuliers, indifférents à la logique de l’accumulation illimitée de richesse. Toutefois, des doutes subsistent quant à la possibilité de concevoir le petit producteur du commerce équitable comme un producteur vraiment original. A la question de savoir à quel type de producteur correspond le producteur du commerce équitable, on pourrait penser qu’il donne à voir une figure inédite et aristotélicienne du producteur, mais le producteur du commerce équitable ne semble pas renouveler la figure du producteur autant qu’on aurait pu l’espérer. Grégoire CAUCHIE (université catholique de Lille) : Capital humain, entrepreneuriat et survie des firmes. Près de la moitié des entreprises françaises créées en 2002 ont disparu après cinq ans d’activité. Forts de ce constat, les économistes et gestionnaires cherchent à analyser les déterminants de la survie des entreprises sous différents angles. Mobilisant les techniques économétriques de modèles de durée (initialement utilisées dans le domaine du biomédical), l’objectif de ce papier est d’appliquer le modèle semi-‐paramétrique à hasards proportionnels
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de Cox (1972) à une population de nouvelles entreprises, afin de mettre en exergue les facteurs explicatifs du risque de défaillance supporté par les jeunes entreprises. En effet, la non-‐survie ou à l’inverse la survie d’une jeune firme peuvent être appréhendées selon trois niveaux : caractéristiques du marché, caractéristiques des firmes et profil du créateur. La présente recherche privilégie en réalité l’approche microéconomique en mettant en lien théorie du capital humain et entrepreneuriat. La base de données utilisée, provenant du Système d’Information sur les Nouvelles Entreprises construite par l’Insee, recense plus de 80000 créateurs de nouvelles entreprises et puise son originalité dans le caractère multifactoriel des nombreuses variables renseignées. Plusieurs hypothèses présentes dans la littérature scientifique sont statistiquement significativement confirmées : les entrepreneurs disposant d’un niveau de capital humain (notamment niveau d’éducation) plus élevé supporte un risque de défaillance plus faible, et les firmes dont le dirigeant était au chômage avant la création ont moins de chances de survivre. De plus, le présent article met aussi en évidence que l’expérience dans la création d’entreprise est positivement corrélée avec le risque de défaillance et la probabilité de survie des firmes augmente avec les montants initialement investis par le créateur. •
Julie RAY (université du littoral - Côte d’Opale) : Academic Entrepreneurship : Issues, Limits, Opportunities.. Since the eighties, with the example of the Silicon Valley, public authorities have encouraged universities to commercialize the output of their research work, creating bridges and enabling their transfer to the economic world. Commercialization is the process of transforming fundamental knowledge into innovative marketable products (applied research) through the creation of an economic activity within the university (intrapreneurship) or outside (spin off). Academic entrepreneurship enables to protect and to capitalize the results of basic research trough activities such as vocational training, expertise and advice, contractual research, the exploitation of patents and licenses, the creation of start-‐up. Enterprise born from research as a medium for scientific and technological development is the way to innovation par excellence. Its main function is to further links between businesses and research, and therefore, specific mechanisms need to be implemented in order to reduce asymmetries. While success stories are highlighted, academic entrepreneurship is also characterized by difficulties and failure. To implement their projects, key actors (researchers) of the innovative process are reliant on the entrepreneurship background and on public policies.
15.15 - 16.45 | Session 3 : Vaincre la réticence du banquier / Overcoming the Banker’s Reluctance. Coordination : Serge LE ROUX • Christian PONCET (université de Montpellier) : La financiarisation du processus d’innovation : la confrontation des modes de régulation. L’objet de cette présentation réside dans la mise en évidence de modalités spécifiques pour le financement de l’innovation, en fonction des modes dominants de régulation, et cela en fonction des types de capitalisme dans lesquels s’inscrit le processus. Ainsi, pour une forme libérale d’économie de marché (Liberal Market Economy, comme pour les États-‐Unis ou le Royaume-‐Uni), les modes de régulation s’appuient essentiellement sur des financements par les marchés appropriés (market-‐based). Dans ces conditions les marchés financiers tendent à
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structurer le processus d’innovation, ce qui conduit à l’émergence d’investisseurs articulant leurs stratégies autour d’une logique financière (et des outils appropriés de gestion des fonds), et des capacités managériales qu’ils proposent pour mettre en confiance les investisseurs (l’activité de venture-‐capital rassemble ces deux dimensions managériales et financières). En Europe continentale (Allemagne, France ou Italie), où domine le modèle coordonné d’économie de marchés (Coordinated Market Economy), une place prépondérante est laissée aux institutions bancaires (bank-‐based), pour le financement de l’innovation. Dans ce cas, la logique financière va alors l’emporter sur les compétences managériales (émergence de la fonction de capital-‐risque), d’où l’opposition souvent soulignée entre venture-‐capital et capital-‐risque. Cette communication soulève alors la question des conséquences de l’introduction d’un modèle market-‐based dans des économies dominées par des formes coordonnées de marché, tel que cela se profile en France ou en Italie. Par delà les difficultés institutionnelles que pose cette transition, la question de l’efficacité de la construction de ces modèles hybrides reste entière. • Faruk ULGEN (université de Grenoble) : Financial Innovations and Financial Instability : Is the Destruction Creative? Numerous works assert that liberalized financial markets, leading to innovations, allow banks to provide best risk management, information acquisition, and monitoring services. Such a financial environment would support the Schumpeterian vision of creative destruction process. However, recent financial crises cast doubt on the creative nature of financial innovations in economic growth. In this perspective, this paper examines the consequences of financial innovations on the economic stability. Changes occurring on financial markets (deregulation, financial innovations) affect financing conditions of firms and determine the economic development. Developing a monetary reading of the Schumpeterian approach, we show that speculative banks’ behaviour lead to a financialization of economies. Financial markets dominate over the productive activities and provoke disastrous consequences at a macroeconomic level. Unlike the positive consequences of Schumpeterian entrepreneurial innovations on the growth path, liberalized financial markets lead to reckless finance and then generate destabilizing dynamics. When financial regulatory mechanisms are not consistent, the Schumpeterian creative destruction process turns out to be a destructive creation. • Philippe SPIESER (ESCP Europe) : Entrepreneurship and Financial Markets. “Entrepreneurship” and “financial markets” seem to be somehow contradictory terms at the first glance. The entrepreneur needs generally external sources of funds to set up and develop his company. Those financial means adopt many forms, which covers different definitions and objectives. They show different profiles in terms of risk and return according to the start up financial business cycle which describes the revenues in-‐and outflows as a function of time. But they have in common to be private, gathered precisely under the general term of private equity (here PE). This idea of privacy is precisely far away from the concept of a financial market where securities are freely traded. Nevertheless, PE financial means and funds are not disconnected from the public financial markets evolutions or parameters like interest rates, liquidity or other financial vehicles. One of the reasons is that small business finance is a lock before entering the financial markets.
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• Nathalie FERREIRA (université du littoral - Côte d’Opale) : Love money, y compris le microcrédit pour la création d'entreprise. Le concept de microcrédit est apparut dans les années 1970 sous la forme des tontines (en Afrique et en Asie) et du love money (au Québec). Il s’appuie sur le principe du financement de projets par l’entourage immédiat. Littéralement, l’expression « love money » signifie « l’argent de la famille » ou encore « l’argent des proches et de ceux qui m’aiment bien ». Cette expression désigne l’argent de proximité solidaire et affective apporté par un réseau de particuliers (parents, amis, voisins, relations) qui participent au financement d’un projet d’entreprise à vocation économique, innovante et créatrice d’emplois. Dans certains pays africains et asiatiques, on l’appelle aussi la tontine. Cet apport ne s’effectue pas sous la forme d’un prêt car il ne constitue pas une dette à rembourser. Il s’agit d’une souscription au capital de la société : les investisseurs de proximité en deviennent ainsi associés. Ces investissements permettent aux souscripteurs de bénéficier d’une réduction d’Impôt sur le Revenu (25% des sommes investies dans ces sociétés) ou d’une réduction de l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (75% des sommes investies).
17.00 - 18.30 | Session 4 : Esprit d’entreprise et innovation / Entrepreneurial Spirit and Innovation. Coordination : Dimitri UZUNIDIS • Dimitri UZUNIDIS (université du littoral - Côte d’Opale) : Entrepreneurship and Business Climate. The economic crisis of the 1970s challenged State intervention, due to increased international competition, the emergence of new information technologies and communication and to the globalization of financial markets. Since the 1980s, states have facilitated business creation as means of integration into the labor market. The aim is to create an environment conducive to business development, which means to redefine the role of the state towards supply side policies. This paper analyzes the policies related to entrepreneurship under the indicator Business Climate of the World Bank and discusses the pertinence of the "entrepreneurial society" thesis. •
Gerhard KRAUSS (université Rennes 2) : Psychological Aspects of Entrepreneurial Dynamics. The study of the process of business creation reveals the influence of psychological factors. New firms and SMEs seem to depend much on the personality of the entrepreneur. A psychological perspective may complete sociological, anthropological, economic and managerial findings. The use of psychological explanations in the past often suffered from a focus on exclusively micro variables or from simple or stereotyped suppositions. Personality characteristics of the entrepreneur played a central role in this debate, for example in the psychodynamic model of Kets de Vries, interpreting the entrepreneur as a deviant individual, or in the trait approach, postulating the existence of a set of stable, inherent personality characteristics distinguishing the entrepreneur from non-‐entrepreneurs. The critique of these approaches shows the necessity do develop less static models, by considering the role of socialization, learning and interaction and more generally by enlarging the theoretical perspective to a more complex and more global model.
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Sharam ALIJANI (Reims Management School) : Assessing Entrepreneurial Trajectories : Contexts, Actors and Policies : Evidence from France’s Auto-Entrepreneur’s Policy Initiative. The purpose of the present paper is to investigate the main market and nonmarket factors that trigger new business ventures within a local or global context. Our research seeks to demonstrate that entrepreneurial initiatives are not only affected by entrepreneurs’ traits, perceptions, and expectations but also respond to the instituted market structure, socio-‐ cultural environment, and broad micro and macro policy initiatives. A special emphasis has been placed on the entrepreneur’s cognitive heuristics and biases when making decisions and the way of social practice and institutional setup can lead to entrepreneurial biases. Viewed as economic agents and social actors, entrepreneurs encapsulate tacit and operational knowledge and foster social scientific skills and resourcefulness. Consequently, this paper underpins the social and economic theory of entrepreneurial practice within a given institutional setting and considering entrepreneurs’ bounded rationality within existing networks and communities of practice. Conducted within a comparative framework, the paper draws examples from a recent policy measure by the French government to promote entrepreneurship known as the auto-‐entrepreneurs initiative. Ridouane BARZI (École Nationale de Commerce et de Gestion, Maroc) : SMEs Agility and Managers Styles. This research suggests analyzing the relationship between agility and managers styles. The agility can be defined as a strategic and organizational answer to the environmental fluctuations. The aim of this work is to investigate how manager’s styles influence SME’s agility. Leïla TEMRI (Montpellier Sup Agro - département SESG) : Entrepreneurship and Sustainable Development. If small companies currently seem less sensitive than the large ones to the stakes of sustainable development, they could however, taking into account their number, be an important vector of expansion of the practices. More and more tools and specific devices are proposed to them. In this article, we want to propose a review of theoretical as well as empirical literature carried out in the field of sustainable development in small companies. We will present first the concept of Corporate Social Responsibility, considered as the “contribution of business to sustainable development”. We will than analyze the particularities of small business in the field of CSR. Small firms have characteristics different from large ones, so their representations and behaviors are not the same. We will finally discuss the theoretical frameworks used to analyze small businesses behavior in the field of sustainable development. Let us notice that this behavior evolves as the concept of sustainable development is diffused in the company as in the economic activities. Jacques PERRIN (CNRS) : Comment sortir des impasses de notre mode de développement ? Changer notre vision du monde, repenser la valeur économique et le modèle d’innovation. Aujourd’hui le mode de développement des pays industrialisés ne peut pas, principalement pour des raisons écologiques, se généraliser à l’ensemble du monde. La croissance verte, mais aussi la décroissance et la « démondialisation » ne sont pas des solutions pour résoudre les contradictions de notre mode de développement. Il nous faut mettre en œuvre d’autres modes de développement durable et pour cela il nous faut reconsidérer notre vision du
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monde, notre conception de la richesse. La valeur économique des biens et services produits ne peuvent plus être appréciés à partir de leur seule valeur d’échange, c’est-‐à-‐dire de leur prix. Il nous faut réintroduire dans la valeur économique la valeur d’usage et notamment l’utilité sociale ou collective de biens communs (eau, air, ressources non renouvelables …). Il nous faut repenser nos modèles d’innovation pour que l’utilité sociale soit prise en compte dans la conception des nouveaux produits et services.
Jeudi 1er septembre 2011 9.00 - 10.30 | Session 5 : Technologies et services durables / Technologies and Sustainable Services. Coordination : Faïz GALLOUJ Faridah DJELLAL (université Lille 1), Faïz GALLOUJ (université Lille 1) : Innovation et services durables. If the question of entrepreneurship and its links with services is not a new one, since most new start-‐ups take place in the service sector, that of entrepreneurship and its links with innovation in services has not been extensively addressed. Concerns about sustainable development and the particular forms of innovation emerging in services also raise the question of innovation-‐based entrepreneurship (in services) in so far as it relates to sustainable development (in its three dimensions: economic, social and environmental). A not inconsiderable part of this Schumpeterian entrepreneurship falls within the scope of a sustainable development perspective. Four new types of sustainable entrepreneur/innovator in services can be identified: the ‘cognitive’ entrepreneur, the ‘social’ entrepreneur, the ‘environmental’ entrepreneur and what might be called the ‘entrepreneurial’ entrepreneur. The goal of this project is to account for the nature and the dynamics of these new forms of entrepreneurships from an empirical and theoretical viewpoint. It will also seek to address the question of the definition and assessment of the performance of the activity of such types of entrepreneurs. •
Céline MERLIN-BROGNART (université Lille 1) : Réflexion sur la durabilité des services : vers une typologie des services durables. Cette communication propose d’étudier la capacité des activités de services à engendrer une dynamique de passage vers un développement durable, tout en favorisant la création de valeurs. Cette communication propose une clarification conceptuelle de la notion de « service durable ». Qu’entend-‐t-‐on par durabilité ? Les services sont-‐ils plus propices à l’atteinte de la durabilité que les activités industrielles ? Au-‐delà de cette clarification, cette communication propose un premier essai d’identification des activités de service durables. La notion de durabilité des services étant plurielle, c’est à partir de plusieurs pistes et d’un cadre d’analytique multicritère que l’on étudiera le rôle des services dans le nécessaire renouvellement des pratiques économiques et sociales. Il conviendra de croiser l’univers de la production et celui des usages. Cette communication pose en outre la question de la mesure des activités de service. Les outils de mesure de la performance existants nous permettent-‐ils d’appréhender cette durabilité ?
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Martino NIEDDU, Élodie BRULE, Estelle GARNIER (université de Reims Champagne-Ardenne) : Entrepreneuriat institutionnel, dynamiques scientifiques et chimie « doublement verte ». Le cas de la bio raffinerie illustre un changement de paradigme productif qui touche la chimie traditionnelle. Celui-‐ci va de pair avec l’émergence de comportements d'« entrepreneurs institutionnels ». Notre étude développée dans le cadre d'un projet ANR du programme chimie pour le développement durable, se propose d'identifier les stratégies de ces entrepreneurs portant sur les dynamiques de savoirs des acteurs impliqués dans les changements. Les premiers s'incarnent dans des figures de la "Green Chemistry" forme non contraignante de changement cognitif dans la façon de penser la chimie dans une perspective de développement durable. Les seconds cherchent à structurer le "grand retour" du monde agricole comme fournisseur de la chimie, renouant en cela avec la tradition des années 1930. L'hypothèse retenue dans ce travail est que c'est dans la constitution de ces deux champs (chimie verte et chimie du végétal) mais aussi et surtout dans l'hybridation de ces deux champs qu'il faut chercher les formes de la composition d'une nouvelle logique institutionnelle, et l'explication de l'hétérogénéité observable dans ce secteur émergent. Vitor BOMTEMPO (UFRJ, Rio de Janeiro, Brazil), Flavia CHALVES ALVES (UFRJ, Rio de Janeiro, Brazil), Felipe PEREIRA (BNDES, Rio de Janeiro, Brazil), Frederico LAGE (BNDES, Rio de Janeiro, Brazil) : Braskem, Amyris and Shell : Comparative Cases in the New Biobased Industry. Aiming at the construction of a new industry based on biomass as raw material, hundreds of innovative projects are in development around the world. Besides the diversity of technological solutions, these projects present a remarkable diversity of innovation strategies and entrepreneurial initiatives. We can find technology-‐based start-‐ups but also established companies from different industries (energy, oil and gas, chemicals, biotechnology). We selected three firms – Braskem (the biggest Brazilian petrochemical company), Amyris (an American biotech start up) and Shell – that, in some way, have links with Brazil and tried to detail how they are building their trajectories. Apart from the discussion of Brazilian position in the new industry – a raw material supplier or a leading innovator – it is possible to identify contrasts and complementarities between large established companies and start-‐ups in what concerns the way they develop the new products and choose strategic options in the bio-‐based industry.
10.45 - 12.15 | Session 6 : Éco-innovation / Eco-Innovation. Coordination : Blandine LAPERCHE • Jonathan BAINEE (université de Paris - France) : Opérateurs de mobilité électrique : quelques éléments de réponse sur leur Business Model. L’émergence de la voiture électrique bute depuis toujours sur trois principaux verrous techniques, qui sont le coût de ses batteries d’accumulateurs, son autonomie et la durée de sa charge. Néanmoins, à la faveur de la crise de la fin des années 2000, les temps politiques, économiques, sociaux et environnementaux semblent désormais avoir synchronisé leurs horloges. Le foisonnement de nouveaux acteurs de la filière automobile, issus des industries télécoms et énergétique notamment, nous invite à mener une réflexion sur l’actuelle porosité de l’industrie automobile. L’apparition des « opérateurs de mobilité électrique », qui
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mettent à disposition d’un client une infrastructure de recharge électrique et de gestion de l'autonomie pour son véhicule, tend à accréditer la thèse d’un changement de paradigme : aux traditionnels déplacements d’un point A à un point B, se substituerait la gestion d’une mobilité optimisée. Quels sont leurs modèles d’affaires ? Quel sera leur impact sur la diffusion de la voiture électrique ? Nous montrerons que les modèles d’affaires des opérateurs de mobilité sont fortement différenciés, mais qu’ils convergent pour créer les conditions cadres de rendements croissants d’adoption de la voiture électrique. Raphaël BESSON (université Joseph Fourrier, Grenoble) : La durabilité des plateformes d’innovation ouverte : mythe ou réalité ? Le cas du « MINATEC Ideas Laboratory » à Grenoble. Les mutations récentes du capitalisme, où la « connaissance » tend à remplacer les ressources naturelles et le travail physique comme outils de croissance économique, transforment en profondeur les villes contemporaines. Progressivement, les villes dites « post-‐fordistes » adaptent leurs structures productives, spatiales et organisationnelles aux exigences de la nouvelle économie. On assiste notamment à l’émergence de « Systèmes Urbains Cognitifs » (SUC) au cœur des villes, dont l’objet est de créer des espaces propices à la production et à la valorisation continue des innovations et des connaissances. Ces SUC seraient sensés dépasser les anciens modèles technopolitains, en permettant notamment de répondre aux grands enjeux environnementaux, économiques et sociaux. Dès lors, si l’on considère que le concept de ville durable désigne une ville qui cherche à concilier le développement économique, le développement social et humain, avec la protection de l’environnement, il semble légitime de s’interroger sur la durabilité des phénomènes à l’œuvre dans le cadre des SUC. Pour illustrer nos propos, nous concentrerons notre analyse sur le « MINATEC IDEAs Laboratory » créé en 2001 par le CEA sur le site du projet GIANT à Grenoble.
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Romain DEBREF (université de Reims Champagne-Ardenne) : The Paradoxes of Green Innovations : the Case of the Green Chemistry. Nowadays environmental impacts are prompting industrial activities to modify their production approaches. A particular attention has been given to the main role played by a transition management for sustainable development. The latter explains how public policies can achieve a sustainable socio-‐technical paradigm by using green innovations (Geels and Schot, 2007). Even if they are considered as focal points regarding scientific literature (Kemp and Arundel 1998; Markusson 2001; Oltra and Saint Jean, 2009), this paper aims to show -‐ from an economic point of view – the paradoxes of eco-‐design in two points. Firstly we will analyze the green chemistry sector in order to emphasize instabilities, questions and plurality about the nature of green innovations thanks to a multilevel perspective analysis. Secondly, we will show that these green innovations are paradoxically oriented towards “end of pipe” and “green technologies” in spite of their substantial limits for sustainable purposes.
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Florin PAUN (ONERA, université du littoral - Côte d’Opale) : Demand Readiness Level (DRL), a New Tool for Supporting Entrepreneurial Eco-Innovations. Introspective analysis of the new trends in eco-‐innovation performance through technology transfer towards civil services sectors. Analyzing the evolution of the innovation models, from the linear process (“concept” for Schumpeter, “R&D push” for Abernathy, Utterback, “co-‐innovation” for Shapiro), integrated and systemic process (“coordination process” for Hardy, Iansiti, Chen, “innovative management” for Tucker) to total innovation management
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(3 totalities for XU) we could understand the evolution of the practices and actors of innovation and the role of the entrepreneurial strategies in the context of the configuration of generalized demand for eco-‐innovations. This paper identifies the importance of new tools in order to favor the technology transfer process from mainly technological sectors towards services in civil sectors following the eco-‐innovation trends. The author introduces the concept of "Demand Readiness Level", an additional scale to Technology Readiness Level, which will relate to the degree of maturity for the expression of a need (for products, services or functionalities) by a potential innovation actor on a given market including the lead markets for eco-‐innovation. The case of SMEs it will be in particularly addressed with the identification of specific "asymmetries in the innovation process" (Paun, F., 2009): risk asymmetry, cultural asymmetry, technology and temporality asymmetry that need to be managed (reduced or compensated) in order to favor value creation through innovation mechanisms.
14.00 - 15.30 | Session 7 : Innovation, territoire et terroir / Innovation, Territory and Land. Coordination : Faruk ULGEN • Delphine GALLAUD (CESAER, Dijon), Michel MARTIN (CESAER, Dijon), Sophie REBOUD (CEREN, Dijon), Corinne TANGUY (CESAER, Dijon) : Stratégies d’innovation environnementale des entreprises agroalimentaires françaises. De plus en plus d’entreprises s’engagent dans des démarches environnementales volontaires, ce qui parait contre intuitif car ces engagements sont coûteux pour les entreprises. En fait les entreprises anticipent des gains indirects de cet engagement, par exemple, le fait d’échapper à une réglementation plus contraignante ou de pouvoir communiquer sur les bénéfices environnementaux auprès des clients finaux dans le cadre de la RSE. Nous nous intéressons dans cette communication aux stratégies d’innovation environnementale des entreprises agroalimentaires. Nous utilisons les données de l’enquête sur l’innovation CIS 8 et des données issues d’études de cas pour construire une typologie des entreprises selon leur stratégie en matière d’innovation environnementale. Nous distinguons particulièrement les différences de comportements des entreprises entre celles qui anticipent la mise en place des réglementations environnementales et celles qui ne font que les appliquer. •
Danièle BENEZECH (université Rennes 1) : Quelques entrepreneuriales de producteurs en circuits courts.
leçons
tirées
de
décisions
L’analyse du fonctionnement de l’agro-‐alimentaire ces 20 dernières années renvoie à l’identification d’une double rupture pouvant être considérée comme symptomatique de certaines tendances de fond concernant l’évolution globale du système économique. Il est possible d’identifier à la fois l’apparition progressive d’un nouveau régime de coordination venant pallier les insuffisances du modèle de production « fordiste », et l’émergence récente d’une consommation « engagée » défendant des valeurs éthiques en opposition avec un fonctionnement marchand standard. Dans cette perspective, le développement des circuits courts de commercialisation de produits alimentaires a fait l’objet d’une attention particulière (Amemiya, 2007). Si ces circuits courts font d’ores et déjà l’objet d’une littérature récente mais abondante, principalement centrée sur l’importance des interactions entre producteurs et consommateurs (Jarosz, 2000 ; Bénézech, 2007), une approche de ce
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phénomène en terme d’innovation n’en est encore qu’à ses débuts (Chiffoleau et Prévost, 2010 ; Lanciano et Saleilles, 2010).C’est à cette approche que nous désirons contribuer ici, car les évolutions observées dans ce domaine renvoient à des outils et concepts de l’économie de l’innovation et peuvent permettre d’en éclairer certains contenus. En effet, certaines formes innovantes d’installation méritent d’être étudiées plus précisément, qui peuvent générer une réflexion plus globale sur l’entrepreneuriat et les innovations structurelles. Serge LE ROUX (université du littoral - Côte d’Opale) : L'économie-monde numérique vers une redéfinition des rapports entreprise-territoire. Depuis des décennies, les différents usages des technologies numériques transforment en profondeur les systèmes productifs et de leurs assises territoriales ; ces transformations mettent en cause les structures préexistantes, obligent à déployer des innovations dans tous les autres domaines qui constituent la vie des entreprises et des territoires. Dans ce type de cadre analytique, on peut faire (ou voir) apparaître de nombreux débats nouveaux : « Activités dans le vert », sédentarité, place centrale de l’homme vs l’individu, variable d’adaptation, résidu du calcul économique… ; Nouvelle économie territoriale, composée de postes de travail réticulé vs économie centralisée… ; Economie de déplacements physiques, circulation de l’intelligence, économie conviviale vs assujettissement humain aux processus techniques… ; Domestication de la globalisation, structuration durable de réponses localisées vs allocations anonymes des ressources… ; Concurrence des territoires vs concurrence des entreprises… ; Marchés financiers: autonomes vs subordonnés…La communication cherchera à éclairer quelques-‐uns de ces enjeux, en tentant également de dessiner des voies possibles de constructions concrètes de « l’économie-‐monde numérique ».
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Jean Guillaume DITTER, Catherine REMOUSSENARD (Groupe ESC Dijon, Bourgogne) : L’animateur de cluster comme entrepreneur : l’exemple de l’éco-construction. Depuis quelques années, les pouvoirs publics impulsent ou soutiennent des initiatives de collaboration entre acteurs économiques au sein de "clusters", "formes d'organisation dont la compétitivité est basée sur l'existence de relations étroites entre acteurs liés par des objectifs communs ou complémentaires, enracinés sur un territoire donné" (Porter, 1998). Contrairement aux clusters de facto, du type district industriel italien, spontanés et auto-‐ organisés, ces dispositifs visent à faire coopérer des acteurs initialement concurrents ou issus de mondes différents et qui s'ignorent. La constitution d'un cluster constitue donc une innovation organisationnelle et institutionnelle radicale qui requiert des mécanismes de gouvernance et pilotage formels, généralement incarnés par un individu, l'animateur du cluster. Ce dernier agit comme un entrepreneur "schumpétérien", un porteur d’innovation organisationnelle et, indirectement d’innovation de produit/procédé. Nous nous proposons dans cette communication d'analyser le rôle entrepreneurial de cet animateur et les compétences qu’il met en œuvre à partir du cas de l’éco-‐construction.
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15h45 - 17h15 | Session 8 : Territoire et entrepreneuriat innovant / Territory and Innovative Entrepreneurship. Coordination : Céline MERLIN-‐BROGNART • Charlotte FOURCROY (université Lille 1), Faïz GALLOUJ (université de Lille 1), Fabrice DECELLAS (EDF R&I) : Trajectoires d’innovation et évolution des consommations d’énergie dans le secteur des services : proposition d’un cadre d’analyse.
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Dans un contexte de raréfaction des ressources énergétiques fossiles, de dégradation de l’environnement, mais également de tertiarisation de l’économie, il est important de pouvoir déterminer les conséquences énergétiques des grandes tendances d’innovation dans les services, ainsi que de pouvoir envisager les potentielles conséquences sur l’innovation dans les services d’un renforcement des contraintes énergétiques. Dans ce cadre, l’objectif du présent papier est de proposer une grille d’analyse théorique qui met en évidence les liens entre innovation dans les services et évolution de leurs consommations d’énergie. Cette grille s’appuie sur les travaux de Gallouj et Weinstein (1997), qui, à la suite de Lancaster et Saviotti et Metcalfe, envisagent le service et l'innovation dans les services comme une combinatoire de vecteurs de caractéristiques. Il s'agit ainsi d'adapter cette représentation du produit et de l'innovation pour prendre en compte les consommations d’énergie des services. Aurore MORONCINI, Mouloud KADRI (université de Mons, Belgique) : Apport de l’enregistrement EMAS aux entreprises engagées dans la voie du développement durable : le cas du centre de valorisation des déchets de Thumaide. L’émergence des approches volontaires de protection de l’environnement a révolutionné l’univers des entreprises industrielles. Depuis lors, l’environnement n’est plus observé comme une contrainte mais un atout indispensable à mettre en valeur. Pour encadrer l’élan proactif des entreprises européennes, le système EMAS a été adopté en 1993. Sa mise en place permet aux organisations de bénéficier d’une parfaite conformité réglementaire et d’une multitude d’avantages tant internes qu’externes. Au niveau des établissements de gestion des déchets situés en Région Wallonne (Belgique), l’enregistrement EMAS ne constitue pas une option mais une obligation. Le questionnement qui découle d’une telle situation se rapporte à la valeur ajoutée d’une telle démarche. Autrement dit, quel est l’apport d’un enregistrement EMAS résultant d’une démarche imposée? L’étude du cas du Centre de Valorisation des Déchets de Thumaide tentera d’apporter quelques éléments de réponse à cette interrogation. Ingrid VAILEANU (université Paris 7) : Co-Conception and Entrepreneurial Strategies. L’évolution des stratégies d’entreprises face aux régulations territoriales. Nous analysons dans ces travaux de recherche l’interdépendance des évolutions des stratégies des entreprises et des régulations des territoires vers des logiques fonctionnelles comme conséquence de l’importance de plus en plus grande des enjeux environnementaux dans la création et l’évaluation de la valeur produite et partagée entre les acteurs. Nous analysons dans une première partie l’évolution des modèles économiques et l’interdépendance des changements micro (des stratégies des entreprises) avec les changements méso (de développement du territoire et des approches désectorisées des
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problématiques de création de valeur). Nous identifions ensuite la centralité du renouvellement de la relation client dans cette évolution des modèles économiques suivant toujours la satisfaction du client mais grâce une meilleure compréhension des besoins de celui-‐ci et l’identification de nouvelles solution de satisfaction de ces besoins clients en compatibilité avec le développement durable. En arrive ainsi à comprendre le rôle de territoire comme nouveau centre de création de valeur par les entrepreuneurs et nous identifions les enjeux de stabilisation du périmètre spatiale et temporel de l’évaluation de la performance des acteurs, les articulations des intérêts divers qui créent la richesse et la stabilité du développement d’un territoire. Nous mobilisons les concepts de l’économie de la fonctionnalité à travers une analyse bibliographique qui interroge la pertinence des approches du Grenelle 2 (le SRCAE, PCET, Bilans d’émission de GES) en cohérence ou par avec d’autres bilans et critères d’évaluation à différents niveaux (consommateur, entreprise, territoire, nation, etc.) •
Adebola DARAMOLA (NACETEM) : New-Technology Based Firms and Venture Capital Policy in Nigeria. The development of high growth New Technology Based Firms (NTBFs) in Silicon Valley, Israel, Bangalore and UK is attributed to Venture Capital. Evidence of Nigeria focused or based Venture Capital investment in new technology based firms (NTBFs) is surveyed. This study attempted defining what NTBFs is with Nigeria in context; utilizing established classification such as OECD in assessing the kinds of technology based firms (TBFs) around. Despite the importance of NTBFs, government incentives and VC investments to grow them have been minimal in Nigeria. Using open (unstructured) questions interviews of members of the Venture Capital Association of Nigeria (VCAN) and some executives in technology-‐based firms, their assessment of the Nigerian business environment shows a need for policy changes to encourage an upsurge of VC investment in NTBFs. This paper relied on secondary source material.
Vendredi 2 septembre 2011
9.00 - 10.30 | Session 9 : Développement local durable / Local Sustainable Development. Coordination : Corinne TANGUY • Valérie QUEYROI (Wesford Institute, ULCO) : Stratégies d’innovation et responsabilité sociale de l’entreprise : vers une innovation responsable ? Même si la littérature scientifique ne fait que peu apparaître le terme d’ « innovation responsable » (ou « responsible innovation »), il est cependant de plus en plus fréquemment intégré dans des questionnements formalisés autour du développement de technologies considérées comme potentiellement risquées, tel que les nanotechnologies par exemple ou sous un angle managérial, avec notamment l’émergence d’entreprises de services (de conseil notamment) se présentant comme spécialistes de « l’innovation responsable ». Partant de ce constat, et à partir d’une revue de la littérature, nous cherchons à mieux définir le périmètre de l’« innovation responsable », mettant ainsi en relation les travaux d’économie de l’innovation avec ceux portant sur la Responsabilité Sociale de l’Entreprise. Ainsi, nous nous intéressons aux modalités d’intégration des différentes dimensions de la RSE dans les cinq
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formes schumpetériennes de l’innovation et aux résultats de cette intégration. En découle une typologie des formes que peut prendre l’innovation responsable. Nous ouvrons aussi la discussion sur les atouts de l’innovation responsable pour l’entreprise et sur les opportunités et difficultés de sa mise en œuvre. •
Divya LEDUCQ (université Lille 1) : L’entrepreneur et le territoire : innover en développement durable. Les territoires innovants s’appuient sur trois piliers théoriques incontestés : des politiques publiques ambitieuses, des universités et laboratoires de recherche performants et des entreprises nombreuses et diversifiées. La trajectoire technologique du lieu est fonction de critères exogènes, tels que l’attractivité qu’il peut exercer sur les investissements étrangers, mais cette dynamique est aussi déterminée par des facteurs proprement endogènes. Parmi eux, la capacité à générer un certain nombre d’actifs favorables à l’entreprenariat compte tout autant que la nécessité ultérieure de retenir ces start-‐up « glocales » couronnées de succès. Des études empiriques menées sur le secteur des services informatiques et des logiciels de trois métropoles régionales indiennes (Pune, Thiruvananthapuram et Kochi) suggèrent toutefois que la ressource territoriale révélée par les collectivités et exploitée par les créateurs d’entreprise ne sera véritablement activée qu’à partir du moment où les innovations technologiques profiteront à l’ensemble de la société civile, autrement que sous la forme d’« infodollars ». Ce n’est donc pas tant le territoire qui serait créatif que la relation durable instituée comme valeur ajoutée.
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Samia GHARBI (université du littoral - Côte d’Opale) : Innovation et RSE : quels enjeux pour l’entrepreneur ? L’objectif de notre contribution est de montrer que la fin ne justifie plus le moyen, notre question principale est : peut-‐on parler d’innovation et de développement durable sans autant mettre l’accent sur la responsabilité sociale ou sociétale de l’entreprise (RSE)? Nous présenterons la définition et les différentes typologies de l’innovation, puis nous exposerons la notion du développement durable sous ses différents angles, pour arriver au point de la responsabilité sociale vu de l’entrepreneur et du consommateur. Sans négliger pour autant le rôle de l’Etat qui considère la maitrise du savoir et de la technologie comme un facteur essentiel de développement économique et social, nous présenterons différentes formes de promotion de l’innovation comme engagement pris par l’Algérie et nous illustrons notre contribution par l’étude de cas d’une petite entreprise algérienne lauréate du premier prix national de l’innovation pour l’année 2010.
10.45 - 12.15 | Session 10 : Innovation, entreprises et territoires : quelles régulations ? / Innovation, Enterprises and Territories : what Regulation ? Coordination : Nadine LEVRATTO • Silvia CRUZ STUCHI (Scientific Policy and Technology at Scientific Policy and Technology Department - DPCT, State University of Campinas – Unicamp., Brésil), Sônia Regina PAULINO (University of São Paulo EACH – USP) : Carbon Market on Landfills and Public Services Innovation.
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The present research aims to examine how the Clean Development Mechanism (CDM) projects for landfills can generate service innovation that contribute to the improvement of the urban solid waste management in the city of São Paulo, Brazil, considering two landfills CDM projects. There are two methodological procedures. First, there is an adaptation of the social carbon methodology (SCM), constructing indicators to assess the social and environmental outcomes of these projects. Second, the analysis is based on an innovation multi-‐agent approach. Partial results lead to the definition of sustainability indicators for the understanding of the peculiarities of the service offered in the researched context, as much in regard to opportunities to build new ways to solve particular problems through new institutional and organizational arrangements. These involve municipal governments, utilities companies, communities surrounding of the landfills, recyclable material collectors, organized civil society; regarding the establishment of parameters to guide the objectives of the public sector innovation. •
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Nader ABBES (université Paris-Ouest Nanterre - La Défense) : L'impact du volet environnemental de la loi sur les nouvelles régulations économiques (NRE) sur la communication des sociétés cotées. Pollution, catastrophes environnementales et autres dommages causés à l’environnement ont fait apparaître la nécessité de mettre en place des règles pour concilier les objectifs économiques et les exigences écologiques. Des normes et taxes ont d’abord été mises en place afin de réparer les dommages et prévenir les pollutions. Jugée trop contraignante par les acteurs privés, cette démarche réglementaire a été partiellement remplacée par des outils économiques compatibles avec les attentes de sécurité et qualité environnementale des parties prenantes d’une part et les objectifs de développement et de compétitivité des entreprises de l’autre. Enfin, face aux critiques concernant la portée limitée de ces instruments dits traditionnels de protection de l’environnement, l’Etat a progressivement transféré ses responsabilités aux acteurs privés en misant sur la co-‐régulation et l’autorégulation. Les effets à attendre de ces dispositifs fondés sur l’engagement volontaire soulèvent la question de leur efficacité. L’analyse empirique des effets de la loi sur les nouvelles régulations économiques (NRE) sur le comportement des entreprises en matière de reporting environnemental porte sur les rapports DD/RSE des sociétés du CAC 40 de l’année 2009. Les résultats de leur analyse statistique et lexicale et de l’analyse thématique, montrent un respect très limité de la loi. Les grands groupes cotés ne respectent que partiellement les exigences du reporting et le contenu de leurs rapports est sensible aux formes organisationnelles, à la nature de leur activité et à sa localisation. Anne MUSSON (université de Pau et des Pays de l’Adour) : Gouvernance territoriale durable via les PME : l’exemple de la région Aquitaine.
L’objet de cet article est justement d’offrir une analyse, sur un panel de 20 PME françaises se situant en Aquitaine, de la représentation qu’elles se font du développement durable, du territoire aquitain, de leurs relations avec les collectivités locales, et de leurs attentes envers celles-‐ci. Pour cette étude, ont été interviewés 20 dirigeants de PME industrielles ou du secteur des services localisées dans les cinq départements aquitains : Gironde, Pyrénées-‐ Atlantiques, Lot-‐et-‐Garonne, Dordogne et Landes. Grâce à une analyse textuelle, nous montrons que l’hypothèse d’un développement durable local impulsé par les PME semble à ce jour réaliste. Les dirigeants d’entreprise ont tous conscience de l’importance prise par les problématiques liées au développement durable, mais ils en ont une représentation
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différente. Ainsi, nos résultats permettent alors de préconiser certains types de discours. Nous en concluons que le développement durable apparait comme un facteur de plus en plus important en matière d’attractivité des territoires, mais la communication et les actions mises en place par les collectivités doivent être, au préalable, bien ciblées et définies pour que la politique décidée mène aux résultats escomptés. Les résultats confirment également l’émergence d’une « attractivité durable ». En maximisant le bien-‐être de la population, une politique volontariste de la part des collectivités locales constituerait alors le socle d’une attractivité territoriale durable. •
Jean Christophe GODEST (NFID) : Innoscope : outil de détection des entreprises potentiellement innovantes.
La détection des capacités d’innovation des entreprises est un besoin exprimé depuis longtemps par les membres du réseau J'innove en Nord-‐Pas de Calais afin d'optimiser leur démarche de prospection dans les entreprises. Cette communication relate le projet de recherche initié en 2006 par Nord France Innovation Développement (anciennement RDT Nord-‐Pas de Calais) et mené par une équipe de recherche de l’Université de Lille 2 aux fins de développer un outil opérationnel de détection des entreprises potentiellement innovantes. Le postulat de cette étude était de permettre une sélection d’entreprises susceptibles d’être accompagnées par des institutions dédiées à l'innovation, sans disposer préalablement de renseignements autres que ceux disponibles notamment dans les comptes des entreprises. L’analyse de données financières disponibles par ACP a permis d’identifier les ratios caractéristiques des deux dimensions fondamentales du modèle articulé autour des capacités d’exploitation et de création de potentiel des entreprises. Il en résulte un modèle caractérisant le profil de l’entreprise permettant de classifier la population étudiée en quatre types (innovantes, créatrices, performantes, non-‐innovantes). Il résulte de cette étude un modèle d’Innoscope™ utilisé pour démarcher les entreprises à potentiel innovant. Le rapprochement avec les données de fichiers d’entreprises aidées par les dispositifs publics comme le Fonds Régional Innovation montre une très bonne adéquation avec les dossiers d’aide mis en place.
14.00 - 15.30 | Session 11 : Milieux innovateurs : exemples internationaux / Innovative Milieu : International Examples. Coordination : Marc-‐Hubert DEPRET • Guillem ACHERMANN (université du littoral - Côte d’Opale) : Milieux innovateurs et modernisation économique. La politique des pôles de compétitivité en Russie. La modernisation économique mais aussi politique a toujours été un enjeu important dans l’histoire de la Russie. Celle-‐ci, pour la plupart des fois ou elle a été entreprise, a été assez brutale (Pierre Legrand, Staline, etc.). Aujourd’hui, l’incapacité des institutions à sortir du « path dependance » des années de communisme semble poser le problème autrement. Comment Moscou va conjuguer ses efforts de modernisation et de croissance économique avec des institutions fonctionnant (malgré des réformes significatives) au mépris de l’intérêt général ? Pour répondre à cette question, cette étude portera sur les grands projets de modernisation de l’économie russe depuis l’arrivée du tandem Poutine-‐Medvedev au pouvoir et de son héritage institutionnel et économique. Pour illustrer ce propos, les milieux innovateurs de Dubna et de Novossibirsk seront choisis comme objets d’analyse ainsi que le
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très médiatique projet de Skolkovo, en banlieue de Moscou. Si Medvedev brandit l’héritage scientifique et son développement comme réponse à une modernisation inévitable au devenir de la Russie, la question des milieux innovateurs devient stratégique. Par ce travail d’étude, nous essayerons de comprendre comment l’étatisme russe s’insert dans une économie de la connaissance, quels ont été les motivations économiques et politiques des milieux innovateurs ces dernières années ? Et en quoi la politique industrielle de la Russie est étroitement liée avec la systémique de son milieu ? •
Maria LOREK (université du littoral - Côte d’Opale) : Reconversion des économies locales industrielles et planifiées, développement durable et trajectoires de croissance. Le cas de Gdansk (Pologne). L’application des nouvelles pratiques proposées par la politique de développement durable qui met l’accent sur la restructuration de l’écosystème marqué par les effets de l’industrialisation, contribue au développement de nouvelles filières associant les activités d’écologie industrielle. Dans cette logique s’inscrit la région de Gdansk qui après la crise de l’industrie locale est passée par une reconversion favorisant l’émergence des activités de haute technologie, de recyclage et de réutilisation (à partir de la transition vers l’économie de marché 1989). Pour expliquer le développement de ces activités, nous mobiliserons les apports de l’économie évolutionniste en focalisant particulièrement l’analyse sur l’identification des actifs spécifiques matériels et immatériels accumulés par ce territoire au cours de son histoire. L’identification de ces actifs permet de comprendre la trajectoire suivie de longue date par le territoire de Gdansk.
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Antoine GRANDCLÉMENT (université de Provence) : Pôle de compétitivité et développement durable : des réseaux d’innovation sectoriels aux logiques territoriales. Cette communication souhaite interroger la place du développement durable dans le positionnement stratégique des pôles de compétitivité et dans leur action au quotidien, en étudiant l’exemple des 9 pôles de la région Provence-‐Alpes-‐Côte d’Azur. Elle s’appuie sur l’hypothèse que le champ du développement durable est à l’origine de nouvelles formes de mise en réseau des pôles et de leurs membres qui transcendent les frontières sectorielles classiques au profit de logiques territoriales. Si la politique des pôles privilégie une mise en réseau des acteurs et des pôles de compétitivité sur une base sectorielle, il semble que les processus d’innovation dans le champ du développement durable suivent au contraire des logiques territoriales. Les différents pôles de la région P.A.C.A. ont ainsi tissé des liens nouveaux autour de projets de recherche collaborative qui impliquent des entreprises et des laboratoires de secteurs différents. Ces réseaux sont porteurs d’innovations technologiques et ouvrent de nouveaux marchés aux entreprises à l’échelle régionale.
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Sami SAAFI (université du littoral - Côte d’Opale) : Structure industrielle, innovations technologiques, et croissance régionale de l'emploi, le cas de la Tunisie. En s'appuyant sur les apports de la nouvelle économie géographique et les approches théoriques de la géographie de l'innovation, l’objectif de cet article est d'évaluer le rôle effectif de la diffusion des innovations technologiques à coté de la structure industrielle locale (diversité, spécialisation, concurrence) dans le développement régional des emplois. L'étude économétrique montre qu'un environnement compétitif (externalités de type Porter) et une diversité des activités industrielles (externalités de type Jacobs) sont favorables au développement local. Les résultats montrent également que les innovations
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technologiques semblent avoir un effet global positif sur l'emploi régional. Des dynamiques différentes apparaissent cependant selon les secteurs considérés et leur localisation.
15.45 - 17.15 | Session 12 : Entrepreneuriat, innovation et dynamiques territoriales / Entrepreneurship, Innovation and Territorial Dynamics. Coordination : Abdelillah HAMDOUCH • Denis CARRÉ (université Paris-Ouest Nanterre - la Défense), Nadine LEVRATTO (université Paris-Ouest Nanterre - la Défense) : Les politiques de soutien au développement durable : entre diversité des territoires et pluralités des dispositifs d'action.
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La question posée dans cette communication est celle de l’impact de l’environnement sur les performances des entreprises. En quoi, la localisation est-‐elle source de différence ? Pourquoi les dotations disponibles en matière de DD sont-‐elles exploitées différemment selon les entreprises et les secteurs ? Pourquoi les contraintes environnementales pèsent-‐ elles plus ou moins intensément sur les acteurs ? Une grille d’analyse est proposée qui met d’emblée l’accent sur la dimension localisée de l’action publique et, replaçant les phénomènes économiques dans leur contexte institutionnel, social et spatial, aborde le territoire comme un niveau de régulation infranational. Le papier vise plus particulièrement à exploiter ce schéma du point de vue des politiques entre autres les actions proposées dans la Stratégie Régionale de Développement Économique et d’Innovation de l’Ile-‐de-‐France. Sophie BOUTILLIER (université du littoral - Côte d’Opale) : Création d’entreprise, crise et territoire. Dans la littérature économique, la création d’entreprise est perçue comme un acte positif. Un individu crée une entreprise parce qu’il a un projet, une idée, souhaite bousculer les routines organisationnelles et technologiques (cf. Schumpeter), parce qu’il a détecté une opportunité (cf. Kirzner). Le miroir que nous renvoie la réalité est beaucoup plus prosaïque. Si les entrepreneurs correspondant au profil positif existent (comme l’atteste la création récente d’entreprises comme Google ou Facebook), une myriade de petites entreprises est créée tous les jours pour de toutes autres raisons, et en premier lieu pour créer son emploi (cf. Casson). Les gouvernements des pays développés et en développement multiplient depuis ces trente dernières années les mesures d’incitation à la création d’entreprise, dont l’une des dernières en France est le statut de l’auto-‐entrepreneur. L’objectif de cette communication est dans un premier temps de dresser un bilan le plus exhaustif possible des analyses actuelles en matière de création d’entreprise sur la base d’une motivation en termes d’opportunisme/nécessité. Dans un second temps, partant de ce cadre théorique, nous présenterons les résultats d’une enquête menée dans une ville industrielle en restructuration du nord de la France (Dunkerque) sur les nouveaux créateurs d’entreprise. Muriel MAILLEFERT (université Lille 1) : Écologie industrielle et développement territorial : des dynamiques multiformes. Les démarches d’écologie industrielle (DEI) se sont historiquement développées autour de trois thèmes, l’économie de flux, le bouclage et l’optimisation (Frosch et Gallopoulos, 1989).
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Selon les cas et les points de vue, l’EI peut être perçue comme stratégie de plus permettant de réconcilier production industrielle et environnement dans le cadre standard de la rationalité des choix et de la coordination marchande ou bien comme une nouvelle stratégie intentionnelle, construite par des acteurs territoriaux motivés par des projets de développement à l’échelle de leur territoire. Notre propos consiste ainsi à interroger la relation entre EI et développement territorial et plus précisément, à analyser les liens entre formes d’action collective et modes de développement territorial dans le cas de DEI. Nous proposons de construire une grille d’analyse des processus de développement portés par l’EI, à partir de l’idée que l’on peut identifier plusieurs formes « polaires » de stratégies d’EI (opportuniste, réactive ou pro-‐active), caractérisées par différentes formes productives et d’échange, de ressources et de mobilisation de la ressource (territoriale),d’action collective et de coordinations, etc. Notre modèle sera illustré par des exemples concrets issus de recherches récentes sur le territoire dunkerquois. Patrice NOAILLES (RRI) : Création d'entreprises, attractivité et trajectoires territoriales - politique publique en faveur du développement des territoires, mise en réseau des acteurs. Les territoires : un enjeu européen ? L’observation de l’innovation aux USA conduit au constat suivant : l’essentiel de l’innovation est réalisé dans deux régions, la « Valley » (San Francisco) et la Route 128 (Boston). Malgré des lois communes à tous les USA et un esprit entrepreneurial généralisé, les autres États sont en retrait. A partir de l’analyse de ce constat et des leçons des autres régions innovantes dans le monde, quatre concepts fondamentaux apparaissent : le territoire, l’innovateur, l’écosystème et une idéologie sociale.
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Abdourahmane NDIAYE (université Bordeaux 3) : Clusters, éco-quartiers et territoires. L’objet de cette réflexion est de montrer la manière dont les écoquartiers (EQ) pourraient autoriser l’incubation et/ou l’éclosion d’espaces de coproduction de la ville durable qui se fonderaient sur la valorisation des ressources et des acteurs locaux. Si la valorisation des ressources et acteurs locaux réduit le coût social et environnemental de la production, cela suffit-‐il à irriguer les économies locales vers une approche durable du développement ? Si le territoire est accepté comme le périmètre adéquat pour développer des proximités géographiques, institutionnelles et organisationnelles, comment le délimiter ? Cette réflexion se fera sur la base de certains des dossiers du corpus EQ soumis au ministère de l’environnement. On montrera qu’il existe différentes perspectives d’approche des clusters au profit des EQ. Il s’agira notamment des projets d’aménagement urbain de Poitiers, Douai et Sin-‐le-‐Noble, Neuilly-‐sur-‐Marne, Grenoble, Strasbourg, Bordeaux…
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Partenaires / organisateurs Réalisation: service communication MESHS Impression : université Lille 3
Cette action bénéficie du soutien de l’Union européenne