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4 -11 novembre 2015
DEUX SCRUTINS PARALLÈLES LE 25 OCTOBRE 2015
Jean-Clarles et Célestin en ballottage
« Mort d’homme » pour ceux qui s’opposent au projet de la famille présidentielle; Le gouvernement Moïse en chantier à son insu...
Par Léo Joseph
Au fur et à mesure que passent les jours, s’étale l’énormité des fraudes et irrégularités qui se sont produites à l’occasion de ce que des sources quasiment concordantes proclamaient comme des élections « sans incidents ». Il s’évidente de plus que Pierre-
Louis Opont et son Conseil électoral provisoire (CEP) sont entre l’enclume et le marteau. Les différentes enquêtes menées sur le dernier scrutin, dans les dix départements, ont permis de lever le voile sur une stratégie délibérément mise en place pour priver aux électeurs le droit de choisir leurs candidats et pour en
même temps démantibuler les assises vermoulues de la démocratie haïtienne. Car, nonobstant les déclarations rassurantes ou d’approbation du processus par des organisations de la communauté internationale, force est de constater que le 25 octobre se déroulaient deux élections parallèles. Mais, en dépit de tous les
efforts de Martelly et de ses alliés, Moïse Jean-Charles et Jude Célestin seraient déjà mis en
de compétence affichées par l’organisme électoral, il a tenté un effort pour améliorer ses perfor-
Collation de diplômes à 15 candidats à la FSIL
UNE RÉUSSITE DIGNE D’UN TRAVAIL D’ÉQUIPE, SELON LA RECTRICE HILDA ALCINDOR
Des bulletins entreposés chez le ministre de l'Intérieur Ardouin Zéphirin au Cap-Haiẗ ien. ballottage. Malgré les imperfections constatées dans le processus et les maladresses, sinon la carence
mances dans le second tour; alors que le gouvernement MartellyPaul a mis en place les grands Suite en page 3
DIFFICILE ACCOUCHEMENT DU RESUTAT DES ÉLECTIONS
Les quinze nouveaux diplômés de la promotion Angela Jean Gilles (2011-2015). On remarque en première position le premier lauréat, Sadrac Dor (photo Mirabel). Par Etzer M. Depestre empreinte d’émotion, s’est dérou- part les parents et amis des prolée à l’amphithéâtre de l’institu- mus, le corps professoral, des diLa Faculté des Sciences infir- tion, à Belval. La salle était telle- zaines d’invites spéciaux, notammières de Léogâne (FSIL) vient ment comble que plusieurs di- ment le maire intérimaire de de procéder à la remise de diplô- zaines d’invités suivaient la céré- Léogâne, y assistaient également. me à quinze candidats, le 30 oc- monie à travers un écran géant Suite en page 2 tobre dernier. Cette cérémonie, placé dans un espace voisin. À
Le Conseil électoral sème la confusion Collaboration spéciale PORT-AU-PRINCE, 3 octobre — La décision du Conseil électoral provisoire (CEP) de renvoyer la publication du résultat des élections du 25 octobre dernier est tombé comme une douche
froide sur les acteurs politiques, tout en n’épargnant pas la population active. S’ils sont peu nombreux à croire à la divulgation des vrais résultats, la majorité des gens questionnés pensent à une nouvelle fourberie du président Suite en page 15
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Collation de diplômes à 15 candidats à la FSIL UNE RÉUSSITE DIGNE D’UN TRAVAIL D’ÉQUIPE, SELON LA RECTRICE HILDA ALCINDOR Suite de la page 1 Une messe d’action de grâce aménagée afin d’attirer les bénédictions du Très-Haut sur les nouveaux diplômés, précéda l‘événement, sous la houlette du Dr Réginald Lubin agissant en tant que maître de cérémonie. Le Dr
Blot et à la présidente du National Black Nurses Association, Dr Deidre Walton (JD MSN RHPHN). Venu spécialement du Minnesota, Dr Tim Bristol inaugura la première société d’excellence du pays reconnue à travers le monde, et dont la filiale se nomme FSIL Honor Society, un
Au cours de son allocution, le Dr Tim Bristol a lancé une société d’excellence, FSIL Honor Society (photo Mirabel). Lucien Jean Bernard, recteur de l’Université épiscopale d’Haïti (UNEPH), devait s’adresser aux récipiendaires en leur prodiguant de sages conseils à l’orée de leur carrière. Des propos qui tombaient tellement à pic que l’orateur reçut une vague d’ovations remarquées de la part de l’assistance. Il procéda, par la suite, à la reconnaissance des diplômes des quinze gradués de la promotion Angela Jean-Gilles, du nom d’une étudiante décédée lors du séisme du 12 janvier 2010. Tour à tour, Marie Boniface Belzume, Sandra Boucicaut, Mathania Brutus, Sadrac Dor, Guerline Geffrard, Orpha Hyppolite, Yvenite Jean, Nadine Jovin, Fabiola Lamothe, Sherley Macéan, Katiana Michaud, Phara Paul, Lodcia Philogène, Augustine Simé et Rose Nancy Similien défilèrent afin de recevoir leur diplôme. Dans une ambiance sereine, le premier lauréat, Sadrac Dor, et la deuxième lauréate, Guerline Geffrard, prirent la parole avec émotion, précédemment au Dr Ansy
corps d’élites dont les membres sont admissibles avec une moyenne supérieure à 8. D’après le Dr Bristol, des membres d’autres institutions peuvent y être admis s’ils respectent les critères de cette société d’honneur. Une initiative franchement louable qui tendrait à élever le niveau des études supérieures dans le pays, afin de réguler nos institutions sur une base internationale connue et reconnue. Nous tenons à souligner que le campus de la FSIL accueille cent cinquante étudiants actuellement avec quelques rares externes provenant de la région de Léogâne. La physiothérapie, une nouvelle discipline, vient d’y être ajoutée au cours de cette nouvelle année académique. Ce qui augmente le potentiel de l’UNEPH, à travers la FSIL. Avec plus d’une vingtaine d’employés réguliers, cent quatrevingt repas par jour, en sus de plus de cent-cinquante étudiants à temps plein, il s’agit d’une véritable institution qui fait le rayonnement du pays, et principalement de la région de Léogâne à l’étran-
ger. Il revenait finalement à la doyenne de la FSIL, Mme Hilda Alcindor, de s’adresser à ses anciennes étudiantes qui partent fièrement, munis de leurs parchemins. Malgré l’émotion palpable qui se lisait dans ses propos, le silence d’or qui pesait dans la salle permit à l’assistance de mieux comprendre la portée de son message, qu’Haïti-Observateur publie intégralement tout en lui adressant ses compliments de succès, ainsi qu‘à cette institution et aux nouveaux diplômés. Mesdemoiselles, mesdames, messieurs, « L’accès au savoir est une condition essentielle de la liberté »; « La prospérité d’un pays dépend de l’excellence de ses enfants ». Vous venez de passer quatre ans à la Facultés des Sciences Infirmières de Léogane. Durant cette longue période, vous y avez été aidés, secondés, portés parfois par les professeurs qui ont assuré votre formation en sciences infirmières. On ne saurait saluer votre succès sans leur en rendre aussi hommage. Mais je veux présenter mes remerciements à vous parents et aux bienfaiteurs, car la réussite aux études dépend de trois acteurs : étudiants, professeurs et parents. Gradués, oui, c’est vous qui avez réussis, mais cette réussite découle d’un travail d’équipe comme réussir un but en coupe du monde. Aujourd’hui, vous venez d’obtenir votre diplôme en sciences infirmières. Nous espérons que la feuille de route pour votre futur contiendra sans doute les valeurs suivantes : courage, ténacité, discipline, gout du savoir et de la vérité, gratitude, respect des valeurs essentielles de la FSIL. Etre gradué de l’université est le début d’une réussite sociale. Ce diplôme vous confère une élévation intellectuelle et morale. N’oubliez surtout pas que vous faites partie d’une élite. Cette ascension a l’élitisme ne vous donne aucun droit particulier mais de réels devoirs qu’il vous appartient à vous seuls de vous donner. Ce que vous avez acquis à la FSIL, partagez-le ! Ce dont vous êtes capables, accomplissez-le ! Une graduation est une fierté pour la FSIL, une fierté pour l’Université Episcopale d’Haïti (UNEPH). Soyez dignes de votre réussite ! Avec humilité, nous remercions l’Eglise Episcopale pour avoir accepté de doter Léogane, Haïti, d’une si prestigieuse institution, l’USAID qui nous a permis d’avoir de si beaux locaux. Nous remercions l’infatigable Dr Ruth Barnard qui avait mis tout son poids dans la balance pour un programme de Baccalauréat en Sciences Infirmières en Haïti. Ruth Barnard ne pouvait accomplir cette grande tache toute seule. Elle était accompagnée d’autres gens aussi infatigables et dévoués à la cause. Je veux citer Dr Donna Martsolf, Dr Jesse Colin ( Haïtiano-Américaine), Marge Van Meter. Ces deux sont présentes à cette huitième graduation. Comment oublier Dr Jack Guy Lafontant, le visionnaire.
Remerciements vont à tous (tes) ces infirmiers (ères) qui sont venus de très loin pour participer à cette grande fête: Dr Deidre Watson, les infirmières de HANA (Haïtian American Nurses Association) de la Floride, la pré-
manifestation. Dr Hilda Alcindor, Doyenne de la FSIL
La doyenne de la Faculté des Sciences infirmières de Léogâne, Mme Hilda Alcindor, pose fièrement avec la deuxièeme lauréate, Guerline Geffrard, qui était parrainée par le philanthrope Peter Van Lon Khy Zin (photo Mirabel). sidente et ex présidente Marjorie Lozama. Nous sommes chanceux d’avoir avec nous aujourd’hui six ex-présidentes de HANA : Dr Marie Etienne, Nahomie Mirville, Marjorie Lozama, Ansie Blot, Jessie Colin et moi, votre servante vice présidente. Remerciements au recteur de l’UNEPH, les membres des différents décanats de l’UNEPH, Dr Tim Bristol, Etzer Depestre, Dr Albert Midi, Dr Gerald Reid (mon frère), Christina Bristol, Norma Osborne, Pasteur John, de Freshwater Church de Minneapolis , Minnesota, les membres du corps professoral, les membres du staff de la FSIL. Des remerciements spéciaux à Michel Jean Baptiste (adm. de réseau) à Farmelle Innocent, les étudiants de la FSIl, particulièrement ceux de la quatrième année, miss Fabiola Docteur qui a chanté La Dessallinienne avec force et vigueur. Merci au Dr Réginald Lubin pour sa prestation en tant que Maitre de cérémonie. Bonne chance et merci à tous d’être venu assister à cette sublime
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DEUX SCRUTINS PARALLÈLES LE 25 OCTOBRE 2015
Jean-Clarles et Célestin en ballottage
« Mort d’homme » pour ceux qui s’opposent au projet de la famille présidentielle; Le gouvernement Moïse en chantier à son insu...
Suite de la page 1 s moyens pour voler le scrutin du 25 octobre. Car, non seulement les méthodes sont systématiques et variées, elles dépassent tout ce qu’on a constaté jusqu’ici en termes de savoir-faire pour détourner le vote populaire. En ce sens, Michel Martelly et son équipe, de concert avec les experts, nationaux et nationaux, qu’ils ont embauchés, passent pour maîtres dans l’art de voler les élections.
Deux scrutins parallèles
Le 25 octobre Pierre-Louis Opont et ses conseillers électoraux n’étaient pas les seuls à
cause de Sweet Mickey, le choix de ce sapeur-pompier, devenu politicien, comme ministre de l’Intérieur n’a pas été fait au hasard. De toute évidence, M. Zéphyrin avait son rôle à jouer dans ce brigandage électoral. Les membres du Parti haïtien tèt kale (PHTK) ont été embrigadés dans la distribution clandestine de bulletins. Des représentants de cette plateforme politique mandatés pour la représenter dans les Bureaux de vote (BV), non seulement s’y étaient introduits avec la poitrine remplie de bulletins, ils profitaient de la circonstance pour voter plusieurs fois. Des témoins ont rapporté, depuis la veille des dernières élections, que la présidente du PHTK, Valérie Timothée Milfort
sa condamnation pour avoir exporté de la cocaïne aux ÉtatsUnis. Une autre source proche du Palais national a précisé que le Brésil avait fait don de 80 ambulances au peuple haïtien. Celle-ci a indiqué que ces véhicules donnés comme don à Haïti ont été détournés vers la distribution de matériels électoraux pour le compte de Jovenel Moïse, candidat à la présidence du parti du président Martelly trillé sur le volet par ce dernier. D’autres membres de l’opposition ont dénoncé l’utilisation de véhicules de l’État ainsi que des ambulances dans le transport de bulletins à des destinations inconnues pour être brûlés ou simplement jetés sur les chaussée ou sur la route, sans autre forme de procès.
re famille s’est déjà mise à la tâche pour la formation de son
famille Martelly. Mais, plus important encore, la première dame
Des jeunes hommes recrutés à Cité Soleil comme « policiers »
Antonio Sola (à droite) et le président Michel Martelly, deux alliés dans les combinaisons louches. l’œuvre dans la gestion des élec- et son mari, Patrick Milfort, tions; ils avaient des compétiteurs étaient vus dans les rues de Portqu’ils ne connaissaient pas. en la au-Prince distribuant des bullepersonne d’individus chargés tins de vote. De toute évidence, d’accomplir les basses œuvres de ces bulletins provenaient du la première famille d’Haïti. Ceux même stock qui avait été entrepoqui avaient encore des doutes sé chez le ministre de l’Intérieur concernant la volonté du pouvoir Zéphyrin. Comme si les véhicules de d’escamoter le vote du peuple n’ont qu’à inventorier les activi- l’État mis au service de la camtés de leurs agents durant la jour- pagne de Jodenel Moïse, le cannée du 25 octobre, dont les plus didat à la présidence du PHTK, intenses ont été les bourrages par le président Martelly, ne sufd’urnes. Dès lors, on sera con- fisait pas, des ambulances ont été vaincu qu’il y a eu deux scrutins également utilisées pour distribuer des bulletins. parallèles à la même date. Dans les milieux proches du En effet, les dénonciations qui ont été faites contre les pouvoir, où des personnes révolhommes du pouvoir distribuant tées contre les abus de la présides bulletins à la capitale et dans dence, eu égard aux élections, ont les provinces par le truchement révélé qu’au moins 40 ambudes institutions étatiques se sont lances ont été affectées à la distrirévélées vraies. Par exemple, des bution de bulletins, le 25 octobre. Selon une source proche du caisses remplies de bulletins d’origine inconnue ont été dé- pouvoir, qui souhaite garder son couvertes en la résidence au Cap- identité secrète, le service des Haïtien (dans le Nord du pays) du ambulances est dirigé par Gérard ministère de l’Intérieur, Ardouin Martelly, identifié comme le frère Zéphyrin. Sapeur-pompier formé du président haïtien. On laisse aux États-Unis, Zéphyrin a été croire qu’il est un colonel retraité désigné, dans un premier temps, de l’Armée américaine. Une maire de Cap-Haïtien par Mar- source crédible a révélé que, résitelly; et dans un second temps dent de Miami, le colonel retraité titulaire de l’Intérieur, à peine Martelly était l’associé du trafiquelques mois avant les élec- quant de drogue Rodolphe Jaar, tions. Entièrement dévoué à la en prison aux États-Unis, suite à
Dans la panoplie de dispositions prises par l’équipe Martelly-Paul pour voler les élections du 25 octobre, elle n’a pas négligé la sécurité. Dans la mesure où la Police constitue un précieux auxiliaire dans le processus électoral, les hommes et femmes de Martelly n’ont pas négligé d’ajouter une composante sécuritaire. Ayant conçu l’idée d’organiser un scrutin parallèle, ils estiment nécessaire l’apport de policiers « auxiliaires ». Aussi ontils recruté des jeunes hommes de Cité Soleil en vue de parachever leur complot. On laisse croire qu’au moins 200 jeunes ont été recrutés sans enquête de sécurité, puis habillés en policiers. Si ces jeunes gens recrutés en dehors des normes légales ont été mis en position d’assurer la sécurité dans les Bureaux de vote, le 5 août 2015, leur rôle a été modifié pour le second tour, soit à accompagner les véhicules destinés au transport de bulletins au différents BV. En même temps, sous la direction du commandant de la Brigade d’opérations et d’interventions départementales (BOID), André Jonas Vladimir Paraison, lles faux policiers assuraient le transport de bulletins sur lesquels l’identité du candidat Jovenel Moïse est cochée à l’avance.
Le gouvernement Jovenel mis en chantier à son insu
Comme Michel Martelly et la première dame ainsi que leurs suppôts ont pris charge de la campagne présidentielle de Jovenel Moïse, sans qu’il ne sache même ce qu’il va dire dans ses interventions aux différentes assemblées, de même la premiè-
Des bulletins électoraux personnels du ministre de l'Intérieur Ardouin Zéphirin qui ont été distribués au Cap-Haïtien. gouvernement. On affirme, en effet, dans les couloirs du Palais national, que le couple présidentiel est partagé sur le choix du Premier ministre. Alors que Michel Martelly se déclare favorable à la nomination de l’actuel ministre des Finances et des Affaires économiques, Wilson Laleau, comme chef à la primature, Sophia Martelly insiste pour que ce soit Thierry Mayard-Paul. À en croire un conseiller de Mickey, son choix de Laleau se justifie par le fait que ce dernier lui a toujours tenu bon compte en matière de financement de ses projets; mais aussi pour avoir remué ciel et terre pour trouver les ressources nécessaires au financement de la campagne de Moïse. En ce sens, assure la même source, le chef de l’État affiche aussi sa reconnaissance envers le gouverneur de la Banque centrale, Charles Castel. Dans le calcul du locataire du Palais national, Castel a toujours su collaborer pleinement avec le ministre des Finances en rendant disponibles les fonds sollicités pour la campagne du candidat officiel. Quant à Sophia Martelly, elle jette son dévolu sur MayardPaul parce qu’elle pense que c’est un ami de longue date de la
investit sa pleine confiance en ce conseiller spécial de la présidence qui a su, au fil des plus de quatre dernières années, tenir bon compte au couple présidentiel dans le cadre d’une série de combinaisons louches. Les 700 millions de gourdes décaissées Les ressources consentis à la dernière minute pour payer les reliquats des dépenses effectuées pour la campagne de Jovenel Moïse décidées lors d’une réunion tenue trois jours avec le scrutin du 5 octobre, ont été bel et bien versées. La famille présidentielle se frotte les mains de satisfaction face à l’heureuse collaboration qu’elle a reçue du titulaire des Finances et des Affaires économiques, aussi bien que du gouverneur de la Banque de la République d’Haïti qui se sont mis ensemble pour sacrifier des fonctionnaires de l’État sur l’autel de la campagne présidentielle de Jovenel Moïse. Car, pour trouver cette dernière somme, les autorités concernées n’ont pas honoré les dettes de l’État envers des milliers d’employés qui attendaient leurs salaires et émoluments depuis des mois, voire jusqu’à une année pour d’autres. Suite en page 7
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DÉVELOPPEMENT PERSONNEL
Quelle place pour l’art haïtien ? Par Rosie Bourget L’art c’est l’expression par des formes, des couleurs et des sons des sentiments humains. L’artiste est un homme doué de sensibilité et capable de traduire par la peinture, la sculpture, la musique, la poésie, les émotions qu’il éprouve devant la nature et les hommes. Les mobiles qui le poussent à créer sont le besoin
Rosie Bourget. d’innover et le désir de communiquer ce qui étouffe son cœur. L’artiste est donc lié par ce désir à la grande famille humaine, ce n’est pas un être à part, mais plutôt un penseur qui exprime en un langage particulier l’inexprimable. Tous nos sentiments sont, en effet, accompagnés d’un état particulier qui ne peut se traduire d’une façon directement intelligible. La joie, pour ne citer qu’un exemple, peut se raconter, se décrire, mais la poésie, la musique ou les arts plastiques ne se contentent pas de cette description dont se limite d’ailleurs la grosse majorité du public. À travers ce billet, nous tentons de vous étaler le progrès que nous retraçons, pas à pas, de l’association Blayi Kiltirèl Night, qui travaille pour l’avancement de la culture haïtienne. Pour souligner l’importance et la valeur de l’art comme agent de construction de la paix dans le mon-
de, de la fraternité, de la liberté d’expression, du dialogue pluriculturel et multidisciplinaire. Pour faire connaitre et vivre les œuvres de nos artistes, le 25 octobre dernier, à Kasa Chanpèt Restaurant and Lounge, en partenariat avec Educa Vision, Blayi Kiltirèl Night a organisé, dans le cadre des activités de la journée de l’art haïtien, une exposition de peintures, sculptures et concours de poésie créole sous le thème : « Selebrasyon lang kreyòl ak jounen penti ayisyen » où plus d’une vingtaine d’œuvres d’art ont été présentées. Cet événement a été animé par Florence Clerval et Rosie Bourget, deux présentatrices très dévouées qui ne demandent rien en retour pour leur dynamisme et leur forte implication dans les activités de cette association. Parmi les artistes invités, qui ont exposé des œuvres de haute qualité, on compte : Judith SalomonDarucaud, Claudine Charles, Carl Graig, Hernot Versaint, Didi Crèvecœur et Edvard Saint- Juste. Nous encourageons vivement les membres de la diaspora haïtienne, notamment en Floride, à prendre part plus souvent à ce genre de grandes manifestations culturelles en vue de célébrer la diversité à travers l’art visuelle, la musique et la culture. Chaque année, depuis 1983, le 28 octobre est une occasion de célébrer la langue et la culture créoles réparties un peu partout sur le globe. Pour commémorer cet événement, Maude Heurtelou auteure/nutritionniste et son conjoint, Fequière Vilsaint, auteur, éditeur, PDG d’Educa Vision et membre de l’Académie du créole haïtien, ont fait une exposée incitant à la réflexion sur les enjeux liés à cette langue très pratiquée. En cette occasion, de nombreuses activités ont été organisées, particulièrement un concours de poésie
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créole autour d’un sujet, libre afin de rendre hommage à la langue. Les prix offerts par Educa Vision ont été attribués à des étudiants en session d’études secondaires tels : Eudens Antoine « Lavi sa a pa dous », Dargena Damas « Solèy », Tajmara Antoine « Ayiti », Danny Chéry « Manman », Smarra Fontaine « Peyim ». Ce concours a pour objectif de mettre en œuvre les talents de ceux qui sont souvent mis de côté. Quelle est l’essence
mettra au monde culturel, dans toutes ses disciplines, de continuer à produire. « Connaître l’importance de la culture haïtienne nécessite une véritable prise de conscience de la gravité de la situation qui doit toucher tous et chacun », a déclaré Gérald Sidney. Selon Yvon Édouard, « L’art, à sa manière, exprime la plus haute conscience que l’homme prend de lui-même et de sa destinée. Par-delà les clichés et la routine, il renouvelle notre vision du monde et nous fait accéder à son drame par l’intermédiaire de l’œuvre, lieu de rencontre entre l’artiste et son public. À ce titre, son élaboration ne concerne pas seulement les artistes, mais tout le monde dont il engage de quelque
Les artistes peintres qui ont participée à l'exhibition de Blayi Kiltirel Night. de cette façon l’avenir ». Il ajoute : « On a exposition ? Yvon Edouard et Gerald Sidney, trop souffert par le passé d’une fondateurs de Blayi Kiltirèl séparation parfois forte entre un Night, ont affirmé que « c’est monde de la culture, qui se méfiait certainement le moment pour des politiciens et des politiciennes insuffler une nouvelle dynami- qui ne comprenaient pas toujours que à l’action culturelle ». D’ail- ce monde de la création. La vérileurs, cette exposition de peintu- table urgence que nous ressentons re est un signe que notre as- aujourd’hui, l’angoisse qui touche sociation emprunte la bonne beaucoup de secteurs culturels, mais qui touche aussi les Haïtiens voie. Il ne faut pas oublier que les e concernés qui se voient les uns et xpositions sont le lien direct entr les autres privés de moyens, ne e le peintre et son public. Le but doit pas conduire au fatalisme, ultime de ce projet est de faire au renoncement mais, au valoir une sélection d’artistes qui contraire, à la mobilisation, à sont soit très prometteurs soit des l’imagination et donc à la créafigures qui s’élèvent. Cet étalage tion de modes d’action nouveaux a des particularités qui lui sont pour des espaces nouveaux ». propres, c’est un moyen de com- Souhaitons que cette déclaration munication entre la communauté remette le feu aux poudres. Blayi Kiltirèl Night est, il faut et les artistes. C’est aussi une fenêtre ouverte sur toute la Flo- le souligner, une première dans ride et elle a un rôle stratégique l’histoire de nos associations culdans toute la région. Notre sou- turelles. Jamais auparavant l’inhait est que cet événement dé- tégralité de ces nouveaux talents montre qu’on peut faire des ne s’était réunie et l’on ne peut expositions de ce genre n’impor- que se réjouir que la culture soit te où. En ce qui a trait aux parti- le vecteur de cet engagement socipants, nous espérons que cela lidaire. Que votre cause soit culles stimule et, pourquoi pas, les turelle ou humanitaire, que votre amène à participer à d’autres groupe soit le noyau d’une future entreprise ou d’un club sportif, projets de la même envergure. Conscients de leurs responsa- si cette association culturelle bilités, les membres du comité pourrait vous aider à concentrer administratif disent, solidaire- vos efforts au bénéfice de tous, ment, la force de leur engage- notre communauté gagnerait ment commun en faveur de l’art beaucoup en efficacité et en séréet de la culture, un engagement nité. L’activité du 25 octobre d’autant plus nécessaire que l’avenir apparaît certain pour n’était pas une simple exhibition. leurs capacités d’excellents ges- La qualité des œuvres haïtiennes tionnaires et que même lorsque exposées est exceptionnelle. En les milieux de la culture sont effet, le public a eu la chance de confrontés à des difficultés crois- découvrir et d’apprécier quelsantes. Cependant, la volonté de ques belles peintures/sculptures l’association, pour tenace qu’elle sélectionnées que chaque exposoit, serait vaine si elle n’était à sant haïtien a présenté fièrement. l’écoute des attentes de chacun, si Afin de mettre en œuvre sa miselle ignorait les malentendus que sion et les grands objectifs qui ne peuvent manquer de faire l’animent, un autre événement naître des conditions d’existence du même genre est déjà en cours où le souci de la survie prend par- dans six (6) mois. Cependant, fois le dessus sur l’enthousiasme Blayi Kiltirèl Night entend s’oude la vie. Du train où cela va, vrir et invite les passionnés de l’agenda de cette association sera l’art et de la culture, que ce soit largement implémenté à l’avenir, de peintures, de poésie, de muet le maintien de son action per- sique, à adhérer à l’association qui a pour objectif de rehausser
l’image de nos artistes, tant nouveaux qu’anciens, afin de créer un autre univers pour le bien-être de notre patrimoine culturel. Blayi Kiltirèl Night bat son plein au cœur de Pembroke Pines. À part cette exposition, l’association organise périodiquement des activités culturelles et d’autres rencontres dans le domaine du sport et de l’immigration. C’est dans une atmosphère très chaleureuse et conviviale que le comité administratif accueille et propose à la communauté floridienne toute sorte de programmes et pour tous les âges. Nous applaudissons des deux mains les efforts de l’association pour avoir créé des activités qui stimulent l’initiative et le dynamisme, offrant de nouvelles perspectives à nos artistes de toute tendance. Espérons que son dévouement ne s’arrête pas là. Les membres du conseil d’administration (Yvon Edouard, Rosie Bourget, Gérald Sidney, Luce Lohier, Florence Clerval, Goerges Jarbath, Edvard Saint-Juste) souhaitent renouveler l’expression de leur gratitude envers Kasa Chanpèt Restaurant and Lounge, un partenaire indispensable et fidèle sans lequel ni l’exposition de sculptures et de peintures haïtiennes, ni les événements culturels gratuits qui doivent en nourrir des débats n’auraient été possibles. C’est dommage que les autres clubs et restaurants haïtiens n’aient pas emboité le pas (patronner ce genre d’activités/ participer activement à la vie culturelle locale). Le comité tient également à remercier Educa Vision de son engagement et de sa générosité sans pareil, et qui a déjà fait preuve de confiance vis-à-vis de l’équipe. Du coup, l’association compte sur la collaboration du Centre culturel de la ville de Miramar (Miramar Cultural Center) pour sponsoriser à l’avenir ses projets à grande échelle. La culture constitue une composante essentielle de la qualité de la vie. L’art participe à l’éducation, ouvre l’esprit du jeune citoyen, aide les aînés à rester ouverts sur le monde. C’est là que les notions de beau et d’esthétique prennent tout leur sens. L’art peut aussi être l’expression d’une souffrance, de difficultés dans une société en crise. La culture ne relève pas du superflu, elle est au contraire au cœur de tout projet, de tout progrès, de tout épanouissement. Se lancer dans des projets culturels n’est pas chose facile. Pour relever ce défi de taille, il vous faut beaucoup de volonté et de rigueur, ainsi qu’une patience à toute épreuve. Une exposition d’une telle envergure ne saurait se faire sans une équipe soudée, responsable et motivée. Toutes nos félicitations à l’équipe de Blayi Kiltirèl Night et d’Educa Vision pour avoir pris l’initiative de lancer cet événement remarquable et très bien organisé. Certaines personnes sont des génies et des prodiges du dessin, de la peinture ou de la sculpture. C’est le cas de tous les artistes présentés dans cette exposition; au sommet de leur art, ils réalisent des portraits et des représentations aussi vraies que nature. Nous espérons avoir créé chez vous le même enthousiasme que celui que nous ressentons nous même lors de cette manifestation culturelle. À bientôt pour une activité similaire.
[email protected] MTS (Maitrise en Travail social)
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Haïti-observateur 4 -11 novembre 2015
La Religion du présent : Pour évoluer en bon vivant Par Paul Jérémie (publication II de III) A Pâques 2011, rien ne me paraissait plus opportun que cette époque, pour interviewer Paul Jérémie à Radio Haïti International, une après-midi de dimanche de Pâques. Cet entretien sur la religion avec tout ce qu’elle peut charrier, les dogmes, les croyances, le doute, la réincarnation, les préceptes de l‘Évangile…soulevait la curiosité de nombreux fans de l’émission RHI en amour. Avec cette nouvelle réflexion sur « la Religion du présent » plongeant tout lecteur dans son for intérieur, M. Jérémie fait transcender l’imagination au point que depuis la publication de la première partie de son texte, par Haïti-Observateur, sa boite électronique tout comme son compte Facebook, reçoivent beaucoup plus de sollicitation que d’habitude. Cette semaine, H-O soumet à votre appréciation la deuxième partie de La Religion du Présent Pour évoluer en bon vivant. Un texte de Paul Jérémie qui se fait aussi le devoir, à la fin du troisième et dernier volet, de publier une biographie de ses nombreuses. cba
Applique-toi à tout ce que tu fais, car il n’y a ni activité, ni réflexion, ni science, ni sagesse après le décès. L’évolution de l’homme correspond donc au degré d’éveil de sa conscience et à sa capacité de discerner. L’heure vient où les somnifères n’agissent plus, le sourd entend, l’aveugle voit et l’insensé comprend. Baptisé d’esprit, l’homme charnel retrouve la raison et se convertit en homme spirituel bien vivant. [xvi] Première résurrection ! Mystère de la rédemption ! Guérison miraculeuse ! Grâce merveilleuse ! Vivre, ce n’est pas seulement penser ni montrer des signes vitaux. [xvii] Le vrai vivant ou l’éveillé se connaît : il se reconnaît conscient dans le présent, d’instant en instant ; il connaît sa vérité, soit ses racines, sa réalité et sa vocation ; il est réconcilié avec lui-même et il s’assume. À ce niveau de conscience, sa mentalité et ses réflexes changent ; sa vie devient une école où tout est expérience d’apprentissage. Le bon vivant mûrit, s’émancipe et ressuscite une fois pour toutes s’il travaille sur luimême et consent à mourir au vieil homme. Il prend ce baptême de feu en s’adonnant au présent, en se donnant en présent et en demeurant présent. On reconnaît le bon vivant aux fruits qu’il produit et
aux valeurs qu’il cultive. S’adonnant au présent, le bon vivant prend le temps de vivre et s’enracine dans l’ici et maintenant, son sanctuaire. Il meurt au passé, c’est-à-dire aux regrets, aux reproches, à la rancune et à la vengeance... Il lâche également les soucis stressants. « Demain s’inquiètera de lui-même. À chaque jour suffit sa peine ». [xviii] De même, il ne vit pas dans les attentes et les promesses, ni n’a aucune ambition posthume. Pour lui, le don du présent suffit et le moment est précieux. Il prend soin de ce qu’il fait sans rien négliger. Il saisit chaque occasion comme si tout se joue à l’instant : « Applique-toi à tout ce que tu fais, car il n’y a ni activité, ni réflexion, ni science, ni sagesse après le décès». [xix] À son rythme, le bon vivant suit le courant et vit avec son temps. Il a l’assurance que tout est dans l’ordre des choses et que tout contribue à son bien. Fort de cette confiance, il compte ses bénédictions, même au milieu des épreuves. Dans cette attitude de gratitude, il meurt aux émotions négatives et n’a plus l’énergie pour dramatiser, pour se plaindre, pour dénigrer, haïr ou envier autrui. Optimiste bien disposé, il dit oui à la vie. Il prend plaisir à ce qu’il fait et voit le bon côté de sa peine[xx]. Il comprend
DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ Trudeau et les attentes titanesques des Canadiens Par Dan Albertini
bales ira-t-il faire valoir ce besoin de responsabilisation haïtienne Entre (), Syrie, quel trésor caché dans le dossier de la présence pour tant de risques de guerre onusienne ? Si la déclaration de sans trace de butin de guerre. principe du président Obama, Quand en 2011 nous disions à réélu à Washington, était de réinHaïti d’offrir l’asile politique à Al vestir dans l’éducation, mais surAssad pour avoir la paix, ou d’actout dans les sciences, Trudeau à corder le droit humanitaire à Ottawa en fera-t-il de même au Israël d’attaquer le pouvoir de ce Canada, avant que les pôles de président assassin qu’est le présicompétences émigrent ailleurs ? dent Bachar. Lâcheté relative, Nous avions parlé en semaine Netanyahu joue au dénonciateur écoulée sur la situation du Bloc à palestinien pour camoufler son Ottawa, Trudeau ira-il réclamer à incitation à la haine raciale en la Couronne une loi exigeant à imputant le fardeau de l’Holotous les partis la clarté d’ouvertucauste à la Palestine et non aux re à tous les Canadiens ? Trudeau enfants de l’Allemagne hitlérienface à l’obligation diplomatique ne, mais le Conseil de sécurité de réparer les dégâts de Harper dépassé ne crie plus au dénie criPM, investira-t-il du temps à minel. Fermons les (). ramener la Russie du G8 en l’inMieux qu’un prince de Windvitant à discuter à Ottawa avant qu’il ne soit trop tard ? Le Conseil de sécurité étant dysfonctionnel, Trudeau osera-t-il une percée 1 bdrm & studio apts for Rent canadienne en s’assurant de l’inLocated in Upper Darby, PA 19082 gestion de New Dehli et de Utilities included (not electric) Pretoria ? Nous avions soulevé dernièreCall: 610-352-5975 lve msg or ment en interrogation les indices 610-342-5914 de la politique étrangère de Trudeau en fonction de celui qui sera son ministre titulaire aux AEDCI. Nous nous posons aussi la question sur une éventuelle préTerrain a vendre dans la region de Turgeau a Port-Au- sence haïtienne au niveau de la Prince, Haiti. Valeur a 60-70 mille de dollars. Negotiabe. francophonie internationale. Nous 2eme Terrain dans la region de Avenue Christophe, Port- croyons ce pas nécessaire pour à la responsabilisation de Au-Prince. Valeur a 50-60 mille dollars. Si vous etre répondre Port-au-Prince dans ses choix serieusement interesse, veuillez appeler le numero (718)- politiques qui préoccupent sur la 850-6019. notion de la stabilité de la zone des Caraïbes. C’est à dire se prendre For Sale 2 pieces of Land/Property One piece of land is en charge ou être pris en charge. Il choisir et un choix judilocated in “Turgeau”, Port-Au-Prince, Haiti. Valued at faudra cieux au niveau de la francopho$60-70 thousand dollars. Price is negotiable. Second nie sera un signal clair en ce sens. piece of land located at Avenue Christophe, Valued at Non seulement pour les Haïtiens $50-60 thousand dollars. If you are seriously interested, du Canada, mais pour les autres please call (718)850-6019. Leave a message when partenaires du Canada, à titre d’exemple, après celui de l’ananswering message is on. cienne GG siégeant à l’OIF. C’est sor en clan de famille en scandale. Tellement mieux pour ne dire carrément différend, Justin Trudeau arrive comme un Captain America pour sauver et donner espoir. Sauver la démocratie canadienne, sa diplomatie de neutralité aussi. Donner espoir à un monde en guerre latente et en risque de guerre globale. Il me faut revenir sur l’élément soulevé antérieurement dans un autre article récent. La Global Governance selon le Canadien Cooper. Trudeau est-il réellement prêt pour passer à l’étape suivante, après l’innovation de l’ancien PM Libéral, Paul Martin, en l’occurrence ? Si la question est pertinente pour nous, il faudrait par contre dresser l’abécédaire. Un gouvernement Trudeau élevé à la hauteur des attentes glo-
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que la richesse vient non pas de l’abondance d’un bien mondain, mais d’un esprit contenté[xxi]. Détendu et bien dans sa peau, le bon vivant s’en remet au pouvoir du moment présent. Ainsi, de bonne foi, voit-il par la foi, un jour à la fois. Prenant le saut de la foi, il s’abandonne comme « l’enfant tenant la main de son père sans bien savoir où la route conduit, l’enfant chantant le jour comme la nuit ». [xxii] En toute innocence, sans naïveté, il joue le jeu de la vie dans la spontanéité et la bonne humeur. Se donnant en présent, le bon vivant prend plaisir à faire du bien et donne le meilleur de lui-même. Il meurt à l’égocentrisme et à l’égoïsme. Serviteur dévoué, il partage ses ressources sans rien attendre en retour. Il vit pour aimer, acte de foi par excellence. Son amour dépasse les émotions : l’admiration fanatique, l’attachement romantique, l’attirance physique, l’ardeur érotique et la jalousie. Il aime dans l’abnégation de soi, l’altruisme désintéressé, l’accueil bienveillant, l’appréciation généreuse, l’attention prévenante, l’affection inconditionnelle, l’amitié loyale et tout élan fraternel sincère... L’amoureux passionné, avec ou sans compagnon, est un humaniste plein de compassion, sans discrimination. Sa boussole mora-
le est la règle d’or « Aimer le prochain comme soi-même » et la devise « Vivre et laisser vivre ». Cet esprit d’inclusion fait naître l’esprit de corps ou l’esprit d’équipe, sans pyramide. Ainsi, le bon vivant vit en solidarité avec sa communauté et toute l’humanité; il trouve l’unité dans la diversité. Avec patience, il domine ses réflexes d’intolérance, de vengeance et de légitime défense. Il pardonne tout, de tout cœur, pour se décharger du poids du passé. L’esprit d’amour est le sel de la quête spirituelle et l’essentiel pour accomplir et manifester la perfection divine. Des auteurs bibliques l’affirment : « Dieu est amour … Sans amour, je ne suis rien … Ce qui compte, c’est la foi agissant par l’amour … Surtout, revêts-toi de l’amour, lien de la perfection … Recherche l’amour venant d’un cœur pur, d’une conscience claire et d’une foi sincère ; hors de cette ligne, certains s’égarent ... Le fruit de l’esprit est amour, joie, paix, patience, bienveillance, fidélité, maîtrise de soi... »[xxiii]
une conjoncture favorable qui plaira aussi à la France dans ses choix et à l’Afrique francophone. C’est aussi en ce sens que nous disons choix titanesques, car les
ambitions personnelles, comme les intérêts particuliers, doivent être pris en compte.
(À suivre) ... Paul Jérémie
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Kreyòl
VERITE SOU TANBOU :
Pèp ayisyen konnen, li wè, li pale verite Eleksyon 25 oktòb 2015 : Tout foli prézidan yo nan konfizyon
Bwouklin, Nouyòk – Benediksyon te tonbe nan peyi a pou lave tout malediksyon ki te anpeche pèp la wè klè. Yon lapli te tonbe nan peyi a samdi 24 oktòb 2015 pou te pote frechè pou pèp la te reponn prezan nan yon amoni tèt ansanm pou yo te vote kandida valab, konpetan e ki konnen ki jan yo dirije yon peyi. Se pa pou granmesi yo te pran wout biwo vòt yo pou yo fè tout moun konnen yo konn apresye e yo kapab fè yon diferans k ap sèvi limanite ki fikse je l sou nou pèp ayisyen. Nan yon detèminasyon zele, mas pèp la, kit li enganm oubyen andikape, te soti an foul nan lari a an moun sivilize avèk kat elektoral nan men yo pou al ranpli devwa sivik li ki trè enpòtan pou tout nasyon. Se nan menm lespri damou sa a, malgre preferans la, Ayisyen te soti an foul pou yo t al vote san tèt chaje. Se premye fwa nan istwa Dayiti ke nou viv yon eleksyon konsa ki byen pase, kote tout moun te soti pou yo t ale okipe zafè yo e pou yo t al vote kandida prefere yo pou vin prezidan. pandan ti kriye yo sezi.mDetèminasyon sa a te pataje, paske se te yon kole zèpòl ak zèpòl san diskriminasyon ke jounen eleksyon an te pase san okenn ensidan malere ou regretab. Nou bat bravo lakontantman pou pèp la ki te demontre grandè li ak valè li nan sikonstans sa a. Pèp la voye yon mesaj trè klè bay tout lidè yo pou fè yo tout konnen san linyon yo pa fouti rive okenn kote. Se nan sikonstans sa a ke zansèt nou yo te lage kò yo pou n te sa lib depi 18 novanm 1803. Anndan peyi a se sa pèp la renmèt pou di tout opozan yo nou pa bezwen konferans nasyonal pou nou ini nou. Tou senpman eseye òganize n pou n gen sèlman 4 pati politik avèk plizyè ti pati pou triyonf nasyonal la. Nou dwe konprann ke Ayiti se pou nou tout. Nou kapab gen diferans nan konpreyansyon nou. Men peyi Dayiti rete pou nou tout, paske nou gen menm rasin. Pèp la fè tout lidè politik yo konprann ke se pa pale anpil ki pote soli-
syon men yon bon preparasyon tèt kole. Opozisyon se pa kraze-brize pou elimine lòt nan mouvman demokrasi a, men pou kritike sa lòt la fè ki reyèlman pa bon e pote solisyon definitif la pou yon travay ansanm. Jodi a, anpil kandida mòde gwo pous yo, paske anpil nan yo pa t vle travay ak prezidan Mateli pou sove peyi a. Gen moun ki konprann plis pase lòt paske yo vle avanse pou ede peyi a ki bezwen konkou tout pitit li nan yon antant san parèy. Nou tande anpil kritik Piman Bouk, te fè kont misye Evans Pòl; li te baa l tout non pou rive nonmen li
« Premye minis defakto ». Premye minis Pòl pa okipe yo, paske se tan pèdi e tout vye deklarasyon sa yo nan diferan kwen pa t kanpe sou anyen, paske tout diplomat rekonnèt li kòm Premye minis peyi Dayiti. Nou dwe divòse ak vye ajisman sa yo ki nòmalman p ap regle anyen pou nou. Anpil nan enkonsyan yo ap mouri nan fè opozisyon negatif. Yo tout konstate pwogrè Premye minis Pòl, ke nou tout rele K-Plim. Anverite, si n pa yon bann degoutan, nou kapab di ke Premye minis K-Plim fè anpil plim. Nèg la fre tankou zwa, pou n pa di an angle : « He looks good ». Premye minis la trè anfòm. Se nan konpreansyon l pou sèvi peyi a li aksepte plas sa a pou l renmèt yon chedèv dimanch 25 oktòb 2015. Li degaje l tankou Mèt Jan-Jak pou l renèt travay san fot sa a. Yo mèt di tout sa yo vle, gouvènman Mateli/Pòl la fè yon gwo diferans. Yon eleksyon ki reyèlman pase
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trè byen nan tout sans. Nan menm delarasyon yo tou, nou tande : « Felisitasyon pou tout ekip gouvènemantal la k ap travay, pou KEP la ki kenbe pou l pa t janm rantre nan lojik pran nan presyon. Misye Opon gen karaktè yon Nèg zele ki, an reyalite pa kite entimidasyon fè l pè ». Daprè yon konpayon lekòl li ki deklare : « Opon se yon gason total. Li pa janm pale pou l fè demagoji. Tout sa l di gen pwa e l ap konfwonte nenpòt moun avèk agiman nan men. Se youn nan ra Ayisyen ki gen yon valè moral e ki onèt tou. Li pwouve ke l gen kran pou l travay pou stabilite nan peyi l. Nan sans sa a, li pa okipe bann demagòg yo pou l te fè move mannèv ». Nan menm sans sa a, anpil moun fè konnen tou : « Nou voye yon gwo kout chapo bay Polis nasyonal la ki asire sekirite trè byen. Nou ankouraje polisye yo ak eta majò a pou yo kontinye konsa avèk menm lanmou pou peyi a ki bezwen afeksyon nou tout ». Sa pwouve ke lè gen tèt ansanm, bagay yo kapab fèt san pwoblèm e san kontraryete. Se tout moun ki t ap rete tann gran jou dimanch 25 oktòb 2015 la pou yo ta l chwazi prezidan ki pral pran destine peyi a pou 5 an san okenn tèt chaje pou yon gouvènans
asire. Pèsonn pa konnen ki lès ojis ki pral chita sou chèz boure a ki rezève sèlman pou yon sèl moun ki te gen plis ke 50 kandida nan eleksyon ki gen pou l te fèt la. Sans pwofesyonèl la manke anpil nan sen nou e menm nan moun ki aspire vin nan tèt peyi a. N ap mande si se moun sa yo ki vle vin prezidan, senatè, depite e lòt antite tou. Non, se pa lojik pou kandida yo menm pa vle rete tann rezilta eleksyon yo avan yo eklate. Se pa posib ! Se nan menm sans sa a ki te penmèt yon kritik di : « Ayisyen manke yon kwomozòm ». Nou kite emosyon anvayi kè nou, ki fè nou montre enkonpetans nou. Anverite, Konstitisyon 1987 la, ki te amande nan lane 2010 la, fèt pou yo re-ekri li avèk tèt poze, tèt frèt pou evite tout divizyon nou gen nan sen nou an. Se « kou l cho li kwit » nan bouyi vide sa a ki lakòz nou nan tout sa k pa bon. Nan tout sans, bagay yo pa fouti kontinye konsa. Sa fè wont pou kandida tèt chat yo, ki refize tann e kouri ap fè voksal pou yo avili nou plis. An nou serye pou yo sa pran nou tout oserye, paske lòt jenerasyon k ap vin ranplase nou an ap kritike nou sevèman pou ajisman negatif nou. Se pou tèt sa nou dwe kite tout vye ajisman pou n fòme chenn solidarite a pou nou kapab pran men nou. Nou gen zanmi k ap tann nou e nou pa fouti kontinye ap reflechi pou n pa pèdi tan e anpeche yo tout bay opinyon sou sitiyasyon lakay ki repoze sou twa wòch ki se linyon, preparasyon ak solisyon. Ipokrit yo sezi anpil Kamita : Chapo ba pou pèp ayisyen ki konn bon bagay. Konpliman pou tout kandida yo kit enpe nan yo se payaya e lòt pòsyon an konpetan e konsyan. Bravo pou gouvènman Mateli/Pòl ki fè kesyon yo. Eksèlsyò ak tout yon ayibobo pou ekip KEP la ke Misye Opon ap dirije; se kanson fè ki definitivman pa pè presyon. Bilolo pou ou dirèk Moslè Jòj ki te konprann nesesite pou peyi a vanse pou
pi devan. Bondye, papa nou ki konnen tout bagay e ki te bay Sen Michèl mwayen pou l te kraze tèt tout mechan yo e ki te bay ekip KEP la fòs ak kouraj vre nan yon detèminasyon ekstraòdinè, n ap di w, souple, yon gwo mèsi pou jounen 25 oktòb la ki te byen pase, paske pèp la pa t koute mechan yo. Sovè :Yo tout pa ta fouti koute denmon yo ki reyèlman pa gen pouvwa sou pitit Bondye. Yo tout sezi, paske sa yo te panse ki ta pral rive nan peyi a bwè pwa. Mwen kouri dekoupe w pou w pa pran devan m nan remèsiman tout polisye yo avèk kòmandan an ki renmèt yon travay kolosal nan aplike zewo tolerans nan tout peyi a. Savena : Telman mwen kontan reyisit eleksyon sa a poutèt bann vagabon yo te pwomennen di ke prezidan Mateli pa fouti òganize eleksyon nan peyi a ak tout KEP la, ke se yo menm ki te chwazi manm yo. Sa fè m kwè Nèg yo nou wè la a pa gen oken lojik lakay yo pou mennen peyi a nan bon pò. Yo pwomennen ap pale koze kredi ki deja kondane yo. Kite yo pale lòt mal. Se abitid yo pou yo pale anpil e fè konplo ki tounen yon kalvè pou yo. Men Jan Chal komanse voye pye Kamita : Mwen pa gen anyen pou m di de byen pou malfektè yo ki tounen yon pongongon pou peyi a. Si l posib pou ba yo yon ti kredi, ya konprann se yo menm ki gen gwo lo a. Nou tout gen pou n chante nan mande yo : « Sa w genyen w ape kriye a Sa w genyen W ape kriye. Opozisyon Sa w genyen W ape kriye Ou pa wè Ou deja nan tenten. Sa w genyen W ape kriye. -2Sa w genyen W ape djèdjè. Opozisyon Sa w genyen W ape djèdjè. Ou pa wè Ou deja nan dlo Sa w genyen W ape djèdjè. -3Sa w genyen W ap rablaba Opozisyon Sa w genyen W ap rablabla. Ou pa wè Ou deja fin pèdi. Sa w genyen W ap rablabla. -4Sa w genyen W ap fè tenten Opozisyon Sa w genyen W ap fè tenten Ou pa wè ou fini neye Sa w genyen W ap fè tenten -5Sa w genyen W ap toumante. Opozisyon Sa w genyen W ap toumante. Ou pa wè tan w fin pase Sa w genyen W ap toumante. -6Sa w genyen W ap divage Opozisyon Sa w genyen W ap divage. Ou pa wè ou pa t prepare Sa w genyen W ape divage ». Menelas : Mwen konplimante pèp la ki gen anpil matirite e ki, nòmalman, pa kite bann denmèplè yo vire lòlòj yo. Si yo te prepare tout bon vre
se pa Nèg bannann nan ki ta boulvèse yo konsa avan KEP la bay vèdik la. Preparasyon se yon pakèt bagay nan lavi chak grenn moun k ap viv anba syèl ble a. Se paske yo youn pa t prepare ki penmèt Nèg bannann nan ap make pwen sou yo. Madan Maniga, si l te entelijan li te dwe patisipe nan gouvèwnman Mateli/Lamòt e menm Mateli/Pòl nan enterè peyi a e nan enterè pa l tou. Nan tout sans Mateli t ap apiye l 100 pou 100 e ba l yon asistans byen merite. Selya : Non, se pa sa li te wè nan linèt nwè li a. Li prefere al fè dezòd nan yon ekip ki rele MOPÒD ki refize konprann demokrasi a pa yon lisans. Menm madanm sa a te konprann byen ke pati sa a pa t ap ale okenn kote, paske l pa gen ren pou l sipòte chaj sa a. Se menm madanm sa a ki pran yon echèk malonnèt lè yo te chwazi Madisten, konpè tenten ki konprann gen plas pou li nan zafè laprezidans. Tèlman sa te fè m mal, lè m te konstate mesye yo enpoze madanm nan pale nan yon konferans de près pou yo te jete prezidan Mateli. Yo toujou di tout moun ki gen gwo lide pou tèt li pa gen dwa janm rive. Sesilya : Mwen dakò avèk ou, sè mwen. Se tout moun ki sezi de madanm sa a ki san karaktè e menm san prestij. Pwofesè a fache anpil kont li avèk tout senpatizan ki pran nan pololo. Kote moun ki gen figi ke madanm sa a nan MOPÒD ? Madanm nan fè yon kokenn erè. Mwen kwè li fini e ke moman an rive pou l al bwè te vèvenn, paske diskou li a al bwa chat. Se menm bagay pou gwo lide Andre Michèl ki bouyi diskou l la tankou yon absent pou l bwè, paske pèp la boude l ansanm ak madan EdmonnBozil ki pann tèt yo. Jonas : Ou gen rezon, sè mwen. Madanm nan betize kont li. Se konsa li fè anpil moun wont. Li chita ap ranse e menm betize tou. mwen menm mande ak tout kouraj : « Kote mounn yo Kote moun yo o Mwen pa wè moun yo o Kote moun k ap pale moun mal Pa wè moun k ap pale moun mal O, o, o O, mwen pa wè moun yo o Kote yo, o ? » Ana :Tout vagabon tenmerè yo pran nan pèlen e yo fini nèt ale. Anpil pral pran chaplè yo pou yo fè dizèn nan de tanzantan. Nou gen lè pa wè konbyen kandita ki te genyen nan eleksyon 25 oktòb 2015 nan, kote pèp la ba yo tout yon leson de sivilizasyon ? Pa gen manti nan sa. Olye pou yo te travay an konsekans pou prepare eleksyon, yo te pwonmennen ap kritike prezidan Mateli ki t ap travay e chache moun konpetan pou ede l. Se pou l pran plezi sou yo tout, paske n chache, nou pa wè pèsonn : « Kote moun yo Kote moun yo o Kote moun yo o Mwen pa wè moun K ap pale moun mal. O, o, o. O, o o Devan byen Dèyè mal o ». Pèp la pa pran nan demagoji ankò Klotid : Nou tout dwe retire chapo nou pou n salye pèp ayisyen an ki kontwole l pou l pa pran kou pa konprann k ap fin demantibile l. Se pou Konstitisyon an refèt, paske twòp vagabon sou moun. Tout bon mas ak move mas mele pou kreye yon eksplozyon, sètadi yon meli-melo. Yo te konprann pèp la t ap pran nan pèlen yo a. Li fè yo tout konnen se pa menm pèp la, ke je l louvri byen kale pou gade yo byen. Selin : Nan eleksyon ki sot pase la a nan peyi Dayiti, nou tout konnen ke te gen 54 kandida. Sa se yon rekò
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DEUX SCRUTINS PARALLÈLES LE 25 OCTOBRE 2015
Jean-Clarles et Célestin en ballottage
« Mort d’homme » pour ceux qui s’opposent au projet de la famille présidentielle; Le gouvernement Moïse en chantier à son insu...
Suite de la page 3 La bonne humeur affichée par les créanciers de la campagne présidentielle du candidat officiel ainsi que les policiers affectés aux différentes opérations du scrutin parallèle ne fait que confirmer l’information selon laquelle les 700 millions de gourdes attendues du ministre des Finances ont été versées à ceux qui les attendaient
Le Centre de tabulation sous la coupe de Martelly
Il ne peut être question d’élections justes, démocratiques, sincères et honnêtes réalisées dans la
Centre de tabulation sous sa coupe, le président Martelly est sûr qu’il n’y a pas de « mais » qui tienne, pas de discussion, le candidat à la présidence du PHTK sera son successeur au Palais national.
Les résultats manipulés par Widmarc Matador ?
Avec des alliés comme Widmarc Matador à la tête du Centre de tabulation, tout est possible pour Martelly, qui n’a pas manqué d’inciter ce dernier à falsifier les résultats de élections présidentielles en faveur de son poulain. En effet, des sources proches de cette institution ont révélé que
avec les résultats des présidentielles, des réunions devaient s’y tenir afin de ramener les données à leur statut antérieur, c’est-à-dire maintenir Jovenel Moïse dans sa place antérieure : « out » — horsjeu. Des sources proches du CEP ont informé qu’une rencontre a été faite autour des contradictions qui ont éclaté concernant les résultats. La majorité des avocats ayant agréé de maintenir la décision de maintenir écartés les 120 procès verbaux préalablement mis de côté, Mosler Georges s’y est farouchement opposé. Il a même menacé de rendre le tablier si l’on insiste pour que soient changés les résultats qu’il a changés avec ses associés. Partisan intraitable de Michel Martelly, M. Georges, qui est le directeur général du CEP, y cumule cette fonction et celle de la section juridique, depuis la récente révocation injustifiée de celui qui occupait ce poste.
Une lettre de l’ambassade U.S. à Martelly
Traitement des procès verbaux au Centre de tabulation, sous l'oeil des observateurs locaux et internationaux. transparence tant que l’actuel Centre de tabulation, dernière étape du processus électoral, reste sous sa présente forme. Une institution sous la coupe de Michel Martelly ne saurait donner des résultats honnêtes et sincères, surtout quand la majorité des avocats qui la composent sont des membres du Parti haïtien tèt kale (PHTK), la plate-forme politique créée par le président Martelly. C’est sans doute la raison pour laquelle l’identité des avocats de cette institution n’a jamais été rendue publique, en dépit des demandes réitérées formulées en ce sens. On apprend, en effet, que le président du Centre de tabulation, Widmarc Matador, est un adepte du PHTK. Selon des informations dignes de foi, plus de 20des 30 avocats qui s’y trouvent sont également des membres de l’organisation politique qui sert de plate-forme à la candidature présidentielle de Jovenel Moïse. Matador, de concert avec les autres avocats membres du PHTK, met tout en œuvre pour satisfaire les exigences de Michel Martelly cherchant à garantir la victoire de Moïse. Ayant le
d’un commun accord, les avocats du Centre avaient écarté un total de 120 procès verbaux de Jovenel Moïse pour cause d’irrégularité. À cette phase des opérations, il était évident que le candidat officiel n’avait aucune chance de se faire élire au premier tour, voire même accéder au deuxième tour, tel que le veut le chef de l’État. Histoire de ne pas prendre de chance en laissant mettre Moïse en ballotage avec un ou deux des postulants qui ont gagné le plus de voix. Des sources dignes de foi mettent Moïse Jean-Charles et Jude Célestin en ballottage. Dans une telle situation, Martelly a passé des instructions à Matador pour qu’il « arrange les choses ». À ces mots, le directeur du Centre de tabulation a mobilisé ses associés au sein de l’institution. Aussi a-t-il demandé à l’avocate Lina Hilaire-Nader de rétablir 90 des 120 procès verbaux qui avaient été annulés. Ce qui, selon des témoins, a mis le candidat de Martelly en avance par rapport à ses concurrents. D’où la propagande accréditée dans le secteur tèt kale faisant état de la victoire de Jovenel Moïse au premier tour. Selon des sources proches du Centre de tabulation, après ces derniers tours de passe-passe
Les dénonciations relatives aux bourrages d’urnes massifs et d’irrégularités faites par les candidats à la présidence victime des brigandes du troupeau de Martelly et l’évidence montrant le caractère flagrant et systématique des violations de la Loi électorale ont semblé retenir l’attention de la communauté internationale. En effet, après que les observateurs électoraux de l’Organisation des États américains (OEA) eurent exprimé leur satisfaction de la tenue « sans incidents » du scrutin 2u 5 octobre, le Département d’État américain, par le truchement de l’ambassade américain à Port-au-Prince, a adressé une lettre au président Martelly. Des personnes proches de la présidence ont fait savoir que dans cette correspondance, le secrétaire d’État américain a exprimé ses préoccupations concernant des élections. Aussi est-il demandé au président haïtien de « respecter le vote du peuple haïtien ».
Derniers mots d’ordre avant la proclamation des résultats : K-Plim convoque la Police
Selon toute évidence, Michel Martelly a décidé de passer outre aux mises en garde de l’ambassade américaine. Son objectif de passer les clés du Palais à Jovenel Moïse étant arrêté, il n’a aucune intention de faire marche arrière. C’est pourquoi il a confié à son Premier ministre de facto la responsabilité de passer ses derniers mots d’ordre à la Police avant la proclamation des résultats des présidentielles attendue le mer-
credi 4 octobre, sinon le lendemain. En effet, le dimanche 1er octobre, Evans Paul a convoqué une réunion au quartier général de la Police à laquelle ont été convoqués, notamment, les commissaires départementaux, ainsi que d’autres hautes autorités de l’institution, en présence du directeur générale de la PNH et le commandant de la BOID. Participaient également le ministre de la Justice et d’autres autorités policières. Selon les décisions qui ont été annoncées, ce sont surtout les policiers déployés au sein de la BOID et les jeunes auxiliaires recrutés à Cité Soleil récemment, et qui ont été mis en uniforme qui seront appelés à exécuter les ordres concernant les événements qui seraient potentiellement déclenchés après la proclamation des résultats du vote. Les responsables de la Police présents à cet important rassemblement, qui ont reçu des armes de gros calibres, ont été avisés que les résultats des élections ris-
son ». D’aucuns s’inquiétaient que, vu les démêlés anticipés de Martelly et de sa famille avec la justice américaine, il est possible qu’il fasse passer des ordres illégaux et arbitraires qui seraient de nature à provoquer un carnage.
Visite de l’ambassadeur américain au Palais national
Une source proche de l’ambassade des États-Unis en Haïti a fait remarquer que le chef de la mission diplomatie américaine à Port-au-Prince, après avoir expédié une lettre à M. Martelly l’exhortant à respecter le vote du peuple, les informations qui parviennent à sa connaissance auraient indiqué que le chef d’État haïtien ignore souverainement la mise en garde des Américains. C’est pourquoi l’ambassadeur américain a décidé de rendre une visite à M. Martelly, au Palais national, dimanche, soit environ vingt-quatre heures après avoir expédié la lettre au chef d’État haïtien.
Une rue pavée de bulletins électoraux des candidats à la présidence de partis opposés au gouvernement Martelly-Paul. quent de susciter des émeutes On apprend que lors de son violentes dans le pays, surtout entretient du dimanche (1er nodans les quartiers populaire, principalement à Cité Soleil, les vembre) avec le locataire du Nationales numéro 1 et 2 ainsi Palais national, l’ambassadeur que dans les zones de Delmas et américain n’a pas mâché ses de Carrefour, à Port-au-Prince; mots. Il lui a dit carrément que les aussi dans les quartiers tradition- bons résultats officiellement retenellement chauds des principales nus placent Moïse Jean-Charles villes de province. Mais, les poli- et Jude Célestin en ballottage et ciers sont avertis que « Plume ne que tout autre résultat proclamé grouille ». Selon les ordres reçus, sera inacceptable. À noter qu’après avoir féliciqui seront mis en application par les troupes de la BOID, sous le té toutes les parties concernées commandement du commissaire pour le bon déroulement du vote Paraison, il faut faire régner du 25 octobre, la MINUSTAH et le CORE groupe, composé du l’ordre « à tout prix ». Ceux qui ont vu récemment Brésil, du Canada, des États-Unis Michel Martelly, et l’ont observé et de l’Union européenne (UE), en train de communiquer avec ont, par la suite, exhorté les autoson entourage, font croire que le rités électorales, principalement président haïtien « se comporte et Suite en page 13 parle comme s’il a perdu la rai-
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SUR LA ROUTE DU CINÉMA
Mel’s cité du Cinéma Une visite vieille d’un an déjà Par Dan Albertini Quand j’ai proposé à certains Haïtiens de Montréal d’aller visiter Mel’s Cité du Cinéma (Port du Havre à Montréal), l’étonnement n’était de l’ordre de la grandeur de la surprise, mais dans le genre : « que veut ce… ». C’est à dire qu’est-ce qu’on va foutre là-bas ? Ce sont ceux qui souhaiteraient telle-
Dan Albertini ment d’une signature hollywood dans le leur parcours. Ils ignoraient finalement que ce fameux Hollywood vient tourner ici à Mel’s aussi. En fait, l’affaire se résume à près de cinq grands studios. Pleinement équipés. Je révise ma position un an plus tard sur la route du cinéma, ce monde n’est encore à Hollywood. Ce milieu
haïtien se plaint de l’incompréhension des Haïtiens qui ne consomment plus. Je reprends la formule dans La raison d’État : « connaissez-vous quelqu’un quelque part dans le monde qui a déjà gagné la cause de la raison d’État » ? Alors, connaissez-vous quelqu’un quelque part dans le monde qui a déjà gagné un Oscar sous la rubrique de cinéma haïtien ? J’en rajoute mondial. Soyons raisonnables. Un film haïtien qui a gagné le cœur de tous les Haïtiens ? Il y a du talent brut, certes. Mais, le parcours ne répond encore de la chaise vide que nous occupons par procuration. Mel’s a changé de maître. Je reprends l’indice, à qui veut se l’entendre dire. Il n’y aura de ce Cinéma haïtien sans l’Écriture haïtienne. Elle gagne de plus en plus d’espace, et en stature. Même au pays. Cette source d’inspiration est évolutive, sa discipline s’éprouve sans craindre l’emprunt. Mais, son adaptation est encore un café amer pour le goût du pigiste haïtien [filmmaker]. On joue au génie de genre au point de vouloir reproduire [Godard] sans la machine française. Bollywood sans la saveur obligée des castes. Hollywood sans l’écho de la finance qui l’accompagne. Cuba ne serait ce nouveau laboratoire naissant, sans l’ère de cette discipline polémiste soviétique. Notons, en passant, que le cinéma soviétique ne s’était privé d’une telle démarche conceptuelle. Sa littérature s’était mise à contri-
bution aux côtés de la caméra, facilita la pédagogie de la notion Image-Idée. La Russie l’a-t-elle récupérée ou inversée est d’un autre débat. C’est l’une des raisons qui me poussent à vouloir dire sur grand écran [ce que Christine Barbedet a compris]. Car, je crois que le tout écran tout format en vogue [l’isoloir], même utile peutêtre un cadeau empoisonné pour l’expression haïtienne à ce stadeci. Utilitaire dans l’instrumentation comme dans la projection. Ouverte. Je ne veux en outre rejeter [carrément] les appréciations du professeur Frantz Mars, à l’Amical Salon des Arts et des Lettres [Montréal]. Écrivain lui-même, il est spécialisé en philosophie de l’esthétique au niveau doctoral. Nationaliste de profil, je le crois hanté par cet ardent désir de naissance. Je ne veux par contre confondre le processus dans les termes accéléré, prématuré, automatisme. Je ne veux l’avorter par ignorance. Nous avons donc ici à portée de main Mel’s Citée du Cinéma à Montréal, à moins de huit heures d’horloge de New York. À une petite bourse d’hébergement près, si l’on considère la proximité parent-ami. Mais la clientèle rêve de produire à Hollywood ignorant l’équation coût-studio-standard. Il y a donc ombrage, espace à combler. Merci d’y croire !
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ÉDITORIAL
Les preuves sont écrasantes, le vol du scrutin du 25 octobre ne doit pas passer
C
omme on dit dans notre savoureuse langue vernaculaire, « Jan chache, Jan twouve ». Après la tenue des élections du 25 octobre 2015 quasi unanimement proclamées s’être déroulées sans incidents; aussi bien après des témoignages de félicitations adressées au Conseil électoral provisoire (CEP), aux électeurs et même au gouvernement et à la Police, les dénonciations ne cessent de se multiplier. Au fil de la semaine, qui a suivi les opérations électorales, parallèlement au traitement des procès verbaux par le Centre de tabulation, s’accumulent les preuves de fraudes, d’irrégularités massives, de bourrages d’urnes ou encore de ventes de votes, en sus de multiples votes qui se sont déroulés dans les Bureaux de vote (BV). Les fraudes ont pris une allure de conspiration générale commanditée par le président de la République à qui incombe la responsabilité, non seulement de respecter les lois du pays, mais encore et surtout de les faire observer à la lettre. Cette tentative de vol du scrutin du 25 octobre 205 ne doit pas passer. Au contraire, il faut que les coupables de cette forfaiture reçoivent le châtiment qu’ils méritent. La portée du brigandage électoral perpétré sous la présidence de Michel Martelly dépasse tout ce qui a été enregistré au pays depuis la chute de la dynastie des Duvalier. Et si pour les élections antérieures, ces dérives se confinaient surtout à la capitale et portaient sur des bourrages d’urnes ou des doubles votes mis surtout au compte de candidats malhonnêtes agissant à titre individuel de manière isolée, il est tout autrement dans le cas des premières élections en quatre ans organisées sous la gouverne du président musicien. Mais pire encore, le brigandage constaté durant le dernier scrutin entre dans le cadre d’un complot monté et financé par le chef de l’État luimême, dans une vaine tentative de détourner le vote du peuple haïtien, en vue de se perpétuer au pouvoir par personne interposée. En effet, dans une lettre ouverte au Conseil électoral provisoire (CEP), le candidat à la présidence de l’Organisation du peuple en lutte (OPL), Sauveur Pierre-Étienne, dénonce avec force détails les violations systématiques de la Loi électorale dont s’est rendue coupable la gent du pouvoir. En guise de conclusion à ce qu’il appelle sa « réflexion» sur le scrutin du 5 octobre, M. PierreTienne écrit : « Je voudrais mettre fin ici à ma réflexion. Mais ce serait faire preuve d’irresponsabilité en étouffant l’écho des dénonciations en cours du scrutin parallèle organisé par la firme espagnole Ostos & Sola (Gloria Ostos et Antonio Sola), au profit du Parti haïtien Tèt-Kale (PHTK). Ledit scrutin parallèle a débuté, selon des sources concordantes, de 13 heures à
19 heures. Des institutions d’État ont collaboré à ce coup de force électoral. Entre autres : l’Office National d’Identification (ONI), à travers son Directeur général, M. Jean-Baptiste Saint-Cyr, frère de l’ex-ministre de l’Intérieur Ronsard Saint-Cyr, la présidence, par l’intermédiaire de Mme Sofia Saint-Rémy Martelly, Mme Ann-Valérie Thimothée Milfort dont l’époux M. Patrick Milfort a eu le privilège de négocier le contrat juteux de production des bulletins de vote par une firme basée à Dubaï. Avec la complicité de certaines unités de la PNH, la firme Ostos & Sola a pu substituer ses propres urnes, constituées à partir des quatre millions de bulletins de vote obtenus de la firme basée à Dubaï, aux urnes du scrutin organisé par le CEP ». Les révélations de Pierre-Étienne constituent des arguments solides contre les fraudes systématiquement commises par des personnalités du pouvoir, de la plus haute sphère de l’administration; et des compagnies privées grassement rémunérées par le gouvernement. Le candidat à la présidence de l’OPL, qui s’était différencié des critiques du président Martelly, lorsque ces derniers dénonçaient les velléités de la présidence d’organiser des élections faites sur mesure, porte un témoignage accablant contre lui. Les révélations du professeur Pierre-Étienne viennent s’ajouter à une longue liste de preuves de fraudes et d’irrégularités, largement documentées, démontrant clairement l’intention du Palais national de voler les dernières élections. En effet, le plan élaboré pour réaliser des élections faites sur mesure pour Michel Martelly n’a rien négligé pour réussir le coup d’État électoral programmé. Au niveau des Bureaux de vote (BV), les opérations sont manipulées afin de favoriser les bourrages d’urnes, le multi vote; la possibilité accordée aux mandataires de PHTK de voter à plusieurs reprises. Quand il est rapporté que 80 ambulances étaient utilisées pour transporter des bulletins et que de faux policiers à bord de véhicules soustraits aux vrais membres de la PNH, on se fait une idée de l’énormité de cette opération. Aussi bien en considérant les actions menées par la firme engagée pour transporter les procès verbaux au Centre de tabulation ayant décidé de laisser traîner dans les BV ceux des candidats de l’opposition. Ou encore quand des thuriféraires du régime en place déversent des bulletins de candidats non PHTK dans les rues et sur les routes publiques. Mais le stockage de bulletins de vote chez le ministre de l’Intérieur constitue une autre preuve flagrante de cette opération criminelle dont les preuves s’accumulent de plus en plus. Car les témoins sont disponibles. De même que les photos. En effet, « Jan chache, Jan twouve ». À la lumière des acrobaties faites
par le gouvernement Martelly-Paul, en vue de trouver des fonds pour financer le scrutin parallèle qu’il a organisé, il est aisé de comprendre le rôle qu’allait jouer les profits des stupéfiants transportés par le bateau d’Accra. Dans cette optique, il faut également chercher à fixer les responsabilités des hommes d’affaires impliqués dans cette aventure par rapport à ce crime électoral. Il est désormais indéniable que n’était-ce la confiscation du bateau d’Accra par la Brigade de lutte contre les stupéfiants (BLTS) et la Brigade fédérale anti-drogue (DEA), Michel Martelly n’aurait pas besoin de puiser dans les caisses de l’État pour financer la campagne présidentielle de son pou-
lain. Les preuves d’un scrutin parallèle sont là. En clair, le coup a réussi, excepté qu’il a été démasqué. Sa réussite signifie que le vote légal est définitivement compromis. Des lors, on ne peut pas accepter les élections officielles et légales pour réussies. Il ne faut pas récompenser les criminels en légitimant les élections du 25 octobre 2015. Tout compte fait, les preuves sont là, les témoins aussi. Il ne reste qu’à la justice de se saisir de l’affaire pour que les coupables, quels qu’ils soient, reçoivent leurs justes châtiments. C’est le cas de dire : « Jan chache, Jan twouve, Jan anbarase ». HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820
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EDITORIAL
The evidence is overwhelming, the theft of the october25 ballot should not be accepted
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s they say in our tasty vernacular, Jan chache, Jan twouve.“ (John has sought, John has found.”) After the elections of October 25, 2015 almost unanimously proclaimed to have taken place without incident; both after congratulatory testimonies addressed to the Provisional Electoral Council (French acronym CEP,) to voters and even to the government and the police, denunciations continue to multiply. Over the week that followed the elections, parallel to the processing of the minutes by the Tabulation Centre, accumulating evidence of fraud, massive irregularities, ballot stuffing or sales of votes, in addition to multiple voting that took place in polling stations (French acronym BV.) The massive fraud took a general look more like a conspiracy sponsored by the President of the Republic who is responsible not only to respect the laws of the country, but above all to observe them to the letter. The attempted theft of the election on October 25 205 should not be accepted. Rather, it‘s necessary that the perpetrators of this felony receive the punishment they deserve. The scope of the electoral robbery perpetrated under the presidency of Michel Martelly goes beyond anything that has been recorded in the country since the fall of the Duvalier dynasty. And if for earlier elections these abuses were confined mostly in the capital and were principally for ballot stuffing or double voting carried out mainly by dishonest candidates acting individually, it‘s quite a different matter in the case of the first elections in four years organized under the leadership of the president musician. But even worse, the criminal acts displayed in the last election is part of a conspiracy mounted and financed by the Head of State himself, in a vain attempt to divert the vote of the Haitian people, in order to perpetuate himself in power. Indeed, in an open letter to the Provisional Electoral Council (French acronym CEP,) the presidential candidate of the Struggling People’s Organization (French acronym OPL,) Sauveur Pierre-Étienne, strongly condemns the systematic violation of the Election Act that the men and women in poser are guilty of, providing detailed examples. In conclusion to what he calls his “reflection” on the elections of 5 October, Mr Pierre-Étienne writes: “I would like to end my reflection. But it would be irresponsible stifling the echo of the ongoing denunciations of the parallel vote organized by the Spanish firm Ostos & Sola (Gloria Ostos and Antonio Sola) in favor of the Haitian Bald-Headed Party (French acronymPHTK.) This parallel voting began, according to several sources, from 1:00 p.m. to 7:00 p.m.. State institutions have collaborated in this electoral coup. Among others: the National Identification Office (French acronym ONI) through its General
Director, Jean-Baptiste Saint-Cyr, brother of former Interior Minister Ronsard Saint-Cyr; the Presidency through Ms. Sofia Saint-Rémy Martelly; Ms. Anne-Valérie Timothée Milfort whose husband Patrick Milford had the privilege of negotiating the lucrative contract for printing the ballots by a firm based in Dubai. With the complicity of some units of the PNH, the firm Ostos & Sola could substitute its own ballots made from four million ballots obtained from the firm based in Dubai by the those in the election organized by the CEP.“ Indeed, Johon has sought, John has found.” Pierre-Étienne ‘s revelations are strong arguments against fraud systematically committed by the people of power, from higher-up in the administration; and private companies paid handsomely by the government. The presidential candidate of the OPL, who had taken his distance from critics of President Martelly, when they were denouncing the ambitions of the Presidency to hold custom-made elections, has a damning testimony against him. Professor Pierre-Étienne‘s revelations are added to a long list of evidence of fraud and irregularities, well documented, clearly demonstrating the intention of the National Palace to steal the last election. Indeed, the plan developed to achieve custom-made elections for Michel Martelly left nothing to chance in order for the electoral coup programmed to succeed. At the polling stations (BV,) the operations are manipulated to promote stuffed balloting, multi voting; the possibility given to PHTK proxies to vote several times. When it‘s reported that as many as 80 ambulances were used to transport ballot boxes; and false police officers in vehicles taken away from the true members of the HNP, you get an idea of the enormity of this operation. Also considering the actions taken by the firm hired to transport the minutes to the Tabulation Centre having decided to leave behind littering the BV hundred of minutes belonging to opposition candidates. Or when sycophants of the regime dump ballots of non PHTK candidates in the streets and on public roads. But boxes of ballots found in the Interior Minister‘s residence is another clear proof of the evidence of this criminal operation accumulating more and more. Because witnesses are available. As well as photos of those incidents. In light of acrobatics performed by Michel Martelly‘s government to get funds to finance the parallel vote he organized, it‘s easy to understand the role the profits on the narcotics transported by Accra’s boat was going to play in the parallel vote. In this context, we must also seek to establish the responsibilities of businessmen involved in this adventure in respect to this electoral crime. It‘s now undeniable that were it not confiscated by Anti-Narcotics Brigade (French
acronym BLTs) and the Federal AntiDrug Brigade (DEA,) Michel Martelly would not need to tap into state funds to finance the presidential campaign of his candidate. The evidence of a parallel poll are there. Clearly, the coup was successful, except that it‘s discovered. Its success means that the legal voting is definitively compromised. From then on, we can‘t accept the official and legal elections as being successful.
We must not reward criminals by legitimizing the elections of October 25, 2015. On balance, the evidence is there, the witnesses also. It remains only the justice system to take up the matter so that the culprits, whoever they are, receive their just punishment. It’s true to say, “John has sought, John has found, John is in trouble.“
HaïtiObservateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 8122820
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Kreyòl
Soti nan paj 6 ò nasyonal e entènasyonal. Se pa posib e menm serye pou n kite sa repete ankò. Nou kanpe ap tann yo tout pou n sa ba yo sa yo merite nan bon ti mamit. Se pa ba yo jwen pou yo pèse. Paske nou se : « Vyann mouri, Nou pa pè santi ». Klotid : Nou tout ki la a : « Nou se bèf nan poto, Nou pa pè kouto ». Kalo : Nou bouke avèk opozisyon bòkyè sa a ki, definitivman, pa vin regle anyen nan peyi a pou yon amelyorasyon. Gade yon leson ke pèp la sot ba yo pou yo ta gade sou li pou fè bon bagay. Men yo tonbe rele nan radyo ap pwovoke e menm fè fotemwayaj. Si yo te gen pidè, yo ta mande senpatizan yo gade san fwa yo pou ret tann rezilta KEP la ki se sèl otorite pou enfòme nou tout. Pa gen rezon pou youn ap lonje dwèt sou lòt nan moman sa a. Kamita : Tout moun konnen ke Jan-Chal se manje gate. Yon moun ki renmen lòbèy e ki, nòmalman, pa fouti prezidan peyi a kòm mantè e zonbi anba sitwon. Se pou lapremyè fwa nan zafè eleksyon nan peyi Dayiti ke gen tout kandida sa yo. Pa gen okenn jefò ki reyèlman fèt nan peyi a nan sen opozisyon an pou diminye kantite kandida yo, sètadi redwi l a 5. Lidè pati politik yo se yon pakèt ipokrit, ensanse e menm denmèplè ki pa chache yon amelyorasyon tout bon. Malgre yo wè ke kantite a twòp, yo pa jann fè yon jèfò pou yo ta diminye kantite a nan yon alyans solidarite. Sa pwouve ke mesye-dam yo mechan anpil. « Nou twò mechan Ki jan nou fè mechan konsa a Lè m te fè nou, nou pa t konsa Si yon pitit vle banm manje Paske li wè m soufri ase Se pa pou n agase l. Okontrè, nou dwe ede l. Li deside wete m sou do Ou ta sipoze ban m ti dlo Mwen gen lontan m ape soufri Tèlman nou rann lavi m di Chak pitit te jwenn yon chans Pou yo te fè bon eksperyans Pou retire m nan vomisman M ap benyen depi dikdantan Yo tout pran tan pase nan rans Li lè, li tan pou n pran konsyans Voye lamizè an vakans Kote nou p ap janm bezwen wè l Paske l anmè tankou fyèl Pitit mwen Jan Jak Desalin Te fè mwen wè bon jan lalin Konsa mwen te vin gen lespwa Pou tout kout ba te sa kaba. Se sa li te bo vle preche Men jodi a se pa sa l ye Tout lajounen nou nan hing-hang Youn ap fè lòt gwo filalang Nou dwe sispann fè mechanste Sispann koupe lòt yo kout je Mwen pa vle wè mal pou pèsonn Mwen pa vle nou youn konfonn. Pinga gade sou koulè po n Ak sa nou ka mete anwo n Pou n di nou pa kamarad zòt. Si n wè konsa, se paske n sòt. Gen lontan mwen defigire. Mwen pa ka menm ban nou tete. Nou fin avè m, nou maltrete m Gen lè nou vle menm pete je m Pou ki nou pa panse leve m ? Mete mwen kanpe sou de pye m. Pou mwen kapab reprann jèvrin Anvan kraze tounen farin. Pou ki nou pa mete tèt ansanm ? Men nan men pou n sa kanpe djanm Pou n rekonèt mwen se manman Kape lite depi lontan, Pou l fè tout pitit li wè klè;
Haïti-observateur
Menm jan ak tout moun sou latè. Gen pitit ki vle fè plas Pou yo mete mwen nan fès klas Gen lòt ki ta vle mwen rete Nan menm kalite malpwòpte Ki fè figi m fennen menm jan Ak yon pil mango merilan Ke menm kochon pouse lòt bò Alevwa pou pitit deyò Mwen paka di n ki jan m fache Paske n ap viv nan kimele Kite pitit mwen banm manje Pa aji kou move sije Nou pa janm kwè ke se ta li Ki ta vle nou tout konn li Se yon pitit tankou nou tout Sepandan, li fè anpil wout Pou li ka fè tout sa ki bon Dayè, se pou nou tout l ap bon. Pitit mwen pa dekouraje Toujou panse genyen Bondye Se li k jije byen ak mal Ede m wete vye rad sal ». Jistin : Nou toujou ap pale de solidarite san nou pa janm konprann ke solidarite a mache avèk linyon ki se 2 sè jimèl. Mo solidarite oubyen linyon pa vle di anyen pou anpil sitwayen nan peyi a. Pa gen okenn jefò ki reyèlman fèt depi 17 oktòb 1806 pou n ta sèvi ak mo sa yo san nou par antre nan lojik voye monte. Nou dwe pran konsyans pou n retire peyi a nan tout malpwòpte li twouve l ye jodi a. Selya : Nou pa gen tanperaman sa a, paske nou kite la èn anvayi kè nou pou n pa janm pran wout pwogrè k ap bon pou nou. Nou nan yon zafè banal san okenn sans tout koukou klere pou je yo. Nou malad nan tèt e nou gen yon gwo pwoblèm. Mezanmi, nou tout ki la a aswè a, nou wè ki jan bann idyo yo, bann malfwendeng yo aji, ki montre etranje a nou pa konn viv. Y ap goumen pou lajan kèk jou apre eleksyon an fini. M ap mande si moun nou wè la yo kòm kandida pou dirije peyi a gen plas yo la a. Kamita : Mwen pa t janm wè plas yo la a e m rete kwè se menmman-parèyman. Si te gen sa nou tout vle kwè a ki se solidarite nan sen nou tout bon vre se pa nan eta sa a nou menm sitou ta rete. Nou bliye tout bon nou se reflè, pou m pa di pòtrè peyi nou e ke n konsanti peyi a nan vye aspè dezagreyab sa a. Jistin : Nou refize kolabore pou nou penmèt peyi a reprann plas li definitivman nan konsè nasyon yo. Nou gen yon peyi ki vkle bouje. Men nou refize kore l. Nou refize kwè nan inite pou n sa ale nan direksyon kote tout bon bagay rete pou n pote nan sen nou. Epi, nou refize fè ekip solid nan diyite pou n rive nan kafou verite a ki se sèl solisyon nan ramase karaktè nou. Kamita : Ki sa nou vle tout bon nan lespri nou pou n sa realize bon bagay pou peyi a ? Nou pa bezwen mache kwochi. Tout bagay devan je nou e n refize pran konsyans pou n sa itil peyi nou. Nou kwè nan fè move desizyon k ap pote n nan wout kote n ap patinen. Nou dwe chanje figi e reponn bezwen reyèl la pou ede peyi n. Mesye-dam k ap fè politik Ti Lolit yo pa renmen peyi a. Nou dwe bay ti moun nou yo yon lòt direksyon nan fè yo li bon jan liv k ap fè yo renmen peyi yo. Nou dwe fè yo patisipe nan tout bon bagay ki konsène peyi n, e nou dwe evite divizyon ki se gate sa. Selimèn : Si nou rete nan kouto tire, nou pa gen dwa ede peyi nou. Nou te dwe ini nou pou n sa kenbe flanbo endepandans la. Nan fè tèt di tout lasentjounen, nou lage tèt
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nou nan tchouboum. Tèlman nou de movèz fwa, nou pèdi tout fyète nou. Nan degoutan nou nou refize pran responsabilite n. Jako : Mwen byen kontan jodi a menm mwen patisipe nan koudyay sa a, sètadi nan refleksyon sou zafè peyi nou. Mwen pa fouti konprann rezon ki pouse n pou n pa antann nou pou n realize gwo bagay. Nou dwe antann nou nan tout bagay pou avansman peyi nou. Kawòl : Ou pa manti, Jako. Mwen sezi ou pran lapawòl nan sikonstans sa a. Pasyon ou se ekri pou sa bay opinyon sou zafè peyi nou. Nou tout k ap viv bò isi a nan nostalji. Jako, se ta yon plezi pou nou tande sa w gen nan djakout ou. Jako : Makouti mwen chaje avèk anpil bagay pou ou, pou zanmi nou e pou mwen menm tou. Se pa ou menm sèl, Kawòl. ki gen nostalji. Men sa m pote pou nou tout ki la a kòm patisipasyon mwen : « Nostalji Madan Andre ! Tanpri, sè mwen, Ban m yon gwòg 15 Pou m sa retire yon nostalji sou kè m. Gen lontan m ap bourike San pran souf San mezire pousantaj chagren Ki makonnen ak anvi Anvi wè lakay, Anvi wè peyi m ; Anvi wè fanmi m ak zanmi m. Yon peyi yo pale mal anpil Yon peyi ki fè byen pou yo tout. Yo gen rezon di : ‟ Rann sèvis mennen chagren “. Si se pat pou peyi m, Anpil kote pa t ap gen valè. Anpil lòt pa t ap kapab Kase chenn lesklavaj la nan pye yo. Yo pa t ka deklare tèt yo lib. Mwen gen chagren nan kè m. Mwen gen anvi tounen. Tounen lakay mwen Pou m al chofe nan bon solèy Pou m al benyen nan larivyè Pou l retire tout vye doulè. Doulè ki kache nan tout kwen kòm Depi byen lontan. Doulè mal manje Doulè k ap manje m tou vivan. Doulè mal dòmi Doulè travay di Doulè vwayaje nan Sobwe Doulè sekous tren k ap sakaje m Sekous otobis Sekous kamyon ki fè tranble latè Ak tout kay, lè y ap pase sou wout la Sekous ki fè m soufri ak tèt vire Tèt vire ban m tèt fè mal Tèt fè mal ki pa janm ka pase Tèt fè mal ki enpoze m dòmi Ki anpeche m leve maten pou m al travay. Ton travo fòse Ki fè moun ranse avè m Kòm ki dire mwen rete ak yo. Lè m rete panse ak tout bagay sa yo, Mwen gen anvi tounen lakay Pou m al plante latè. Pou m al fè jaden : Jaden lalwa Jaden bazilik, Jaden mayi Jaden bannann Jaden pwa Jaden manyòk Jaden patat Jaden yanm Jaden pwa kongo Jaden fèy Tout kalite fèy Fèy k ap bay lasante Fèy ki toujou bon pou grip Fèy ki bon pou lafyèv Fèy ki bon pou tout bagay. Nan peyi m ! Se la m ap jwenn tout sa ki bon
Tout sa ki itil. Lakay, souple ! M ap jwenn bon ze kouve Ze poul fè tou cho Ze ki p ap ban m maladi Ze, mwen ka manje de je fèmen. Lakay, tande ! M ap jwenn bon ji kowosòl Bon ji kachiman Bon ji grenadya. Sitwon lakay gen plis dlo Zoranj lakay pi dous Pistach griye menm, Se pa pale. Labrenn diswa Gen bon fritay. Bannann peze, Pate kòde, Griyo kochon ak bon pikliz. Kleren tranpe tout kalite. Kote m ye a, Mwen pa janm tande poul kondase. Kabrit pa janm fè bè Si w pa ale nan savann Kote yo gade bèt sa yo. Ou pa ka wè Ki jan ti bèf fèt. Men lakay, Ou wè sa tout lajounen Tout lan nwit. Mwen gen yon nostalji K ap rache kè m. Mwen gen yon chagren Ki soti pou toufe m. Chagren ki pa rete ak chagren Chagren ki twoke kòn li ak anvi. Anvi pale Anvi mache Nan yon peyi Kotekèm pap sote Ke l lajounen, Ke l lannwit. M anvi tounen M anvi vin wè M anvi al fè bagay tout bon. Lè sa a, Ma santi m se yon moun Yon moun enpòtan Ki vle ede peyi m nan tout sans. Ma va itilize tout sa m aprann Tout sa mwen wè ki ka fè m dibyen. Ma va pran tout sèvi ekzanp Bay frè m ak sè m Ke mwen konnen Ki bezwen èd pou yon alemye Paske yo tout se moun Menm jan avè m Ki ta renmen pote-kole Pou fè peyi m vanse Sa m bezwen al pase mizè Devan pòt Blan Ki pa menm gen respè pou pèsonn Menm pwòp tèt yo. M ap tounen vin retire Nostalji k ap rache kè m Depi dikdantan. M ap tounen tout bon ». Joslin : Frè mwen, nou renmèsye w anpil pou sewòm sa a ou poto pou nou. Mwen santi m viv pou bèl pawòl sa yo ke w pote pou nou nan moman n ap viv la. Nou kontan anpil. Mwen kwè ke Kawòl avèk anpil nan nou pran plezi nan fri a avèk satisfaksyon. Jako, chapo ba, frè m. Kawòl : Mwen konnen ke pwezi sa a ke Jako sot resite a fè anpil pwa. Bon, Jan, di nou ki lè ou ekri pwezi sa a ? Nou konplimante w pou yon travay totalkapital. Jako : Se jounen madi 27 oktòb 2015 la, nan yon atmosfè trè agreyab nou te ekri ti pwezi sa a. Mwen pwomèt nou pou m pote plis pou nou. Se pou n kenbe la pou dirijan nan peyi Dayiti reprann yo, defason pou tout pitit peyi a patisipe nan travay peyi a. Nou pa fouti rete konsa ap fini nan yon peyi ki ban n ospitalite. Nou bezwen tounen nan peyi nou, paske n gen nostalji. Sanwont yo sispann non! Vèdik la byen klè pou yo tout e li byen tonbe
Jesi : Nou dakò avèk ou 100 pou 100. Lidè politik nan peyi Dayiti se yon bann koken ki konnen selman pwòp tèt yo. Eleksyon 25 oktòb 2015 la voye yo tout reflechi pou yo konprann tout bon se pa pòs prezidan an ki gen sèlman nan peyi a. Pèp la pa bezwen moun k ap vin pran piyay. Pèp la mete yo tout akote, paske yo tout pa vin regle anyen pou peyi a. Vèdik pèp la byen klè nan depoze atè tou dousman tout dinozò yo ki fin pase tan yo nan fè simagri ak demagoji. Yo koumanse ap rale kö yo. Kolèt : Vèdik la byen klè pou yo tout. Tout politisyen aje plis ke 50 an pa dwe kandida kòm prezidan nan peyi a. Se pou yo refè Konstitisyon an pou penmèt evolisyon an pran plas e pou evite tout derapaj ki reyèlman p ap bon pou nou. Vèdik la mande pou tout politisyen tankou Anri Seyan, Rene Jilyen, Sovè Pyè-Etyèn, Estiven Benwa, Erik Jan-Batis, Maryo Andresòl, Wesnè Polikap, Mariz Nasis, Edmonn Siplis Bozil, Chal Bekè, etc. Kalin : Nou gen yon pakèt kandida payaya ki pral pran zewo. N ap vin avèk yo lè nou fin gen tout non yo. Joldi a nou bezwen san nouvo, frèch pou pran avni peyi a. Bann politisyen tradisyonèl yo nou wè chak jou yo pa vle okenn lòt moun k ap viv lòt bò dlo. Yo mèt sote-ponpe, sa yo pa vle wè se a se sa y ap wè kanmenm. Konstitisyon an, ki pral chanje a, ap pote anpil bèl bagay pou peyi a e pou pèp la. Yo refize nou patisipe nan zafè peyi a. Nou kwè si yo refize chanje mantalite mesken sa a, y ap nan ka. Kamelo : Medam yo fin awoyo e yo bay verite a san kache peche. Mwen dakò avèk nou pou bagay yo chanje. Gen anpil moun ki lage kò yo nan opozisyon san yo pa janm chita pou yo fè yon retoudaj. Se menm moun sa yo ki retounen pou naje nan vomismanm chen an. Pwofesè a prefere mouri tan pou l ta wè l ap mete pye nan salte sa a tankou madan li fè san jèn e san prestij. Kalin : Ou pa manti, paske bagay sa a ban nou anpil degou. Nou pa bezwen aktivis tèt chat k ap vin gate evolisyon peyi a. Nou gen pou n vin pale de tout kandida yo aprè rezilta yo, paske nou gen anpil nan yo ki reyèlman pa onèt. Jodi a nou nan yon sitiyasyon malouk, paske nou refize rantre nan reyalite a. Nou prefere ap jwe jwèt Bouki ak Malis la pou n pa janm regle anyen. Nou pa bezwen teworis nan sen nou pou vin gate tout sa n ap fè. Anpil moun pral bwè fèy vèvenn. Kamita : Si nou te renmen tèt nou tout bon vre se pa konsa nou ta viv. Pou mwen, nou se etranje nan peyi a pou jan nou konpòte n. Epi, se yon ti ponyen degoutan ki chita oubyen kanpe k ap bay pwoblèm. Nou mande pou pèp ayisyen kale je l byen gran pou l kapab pran nòt de tout tenten ke bann avadra yo ap di. Dayè, nou pa gen dwa vote kandida payaya, men sa ki konpetan. Kandida payaya yo nou wè la a pa janm fè anyen serye e valab nan peyi a. Se yon pakèt paladyòl ak radòtè san santiman. Sesilya : Ou pa manti. Se yon kolonn moun san karaktè, san diyite, san valè moral e menm san jèn tou. Mwen pa janm vle wè bon devlopman. Si nou vle konpare 20 an Lavlas la ak 5 an Tèt Kale, na va wè diferans la. Istwa a pa aksepte manti, paske tout evènman yo rantre nan kaye pèp la pou Ale nan paj 14
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DEUX SCRUTINS PARALLÈLES LE 25 OCTOBRE 2015
Jean-Clarles et Célestin en ballottage
« Mort d’homme » pour ceux qui s’opposent au projet de la famille présidentielle; Le gouvernement Moïse en chantier à son insu...
Suite de la page 7 celles du Centre de tabulation, à faire montre de transparence dans le traitement des procès verbaux. Après la visite de l’ambassadeur américain à Martelly, celuici semble donner l’impression qu’il prend ses distances par rapport au candidat du PHTK. Puisque depuis lors il voit de moins en moins Jodenel Moïse. Certains proches de la présidence ont fait remarquer qu’il n’en est rien, puisque le président ne voit plus le candidat officiel en public. Mais la débâcle a-t-elle déjà commencé pour Sweet Mickey ? Le projet élaboré et bien financé de Martelly pour faire élire son
poulain, ainsi que la stratégie sournoisement menée pour le réaliser ont-ils achoppé sur les dénonciations et révélations qui ont été faites, ces derniers jours ? Car le départ précipité d’un individu considéré comme une pièce maîtresse dans la stratégie d’escamotage des présidentielles du 25 octobre constitue un événement important. En effet, Sylvain Côté, accompagné de toute sa famille, a laissé Haïti à destination de Montréal. D’aucuns pensent qu’il a pris un vol de la American Airlines, qui a fait escale à Miami. Citoyen canadien, M. Côté avait émigré en Haïti avec sa famille depuis plus de quinze ans. Sylvain Côté, un fonctionnaire de l’INOPS, la firme engagée par la MINUSTAH pour
transporter les procès verbaux des Bureaux de votes, à l’échelle nationale, vers le Centre de tabulation situé au SONAPI, à Portau-Prince. Il est chargé des logistiques pour le transport de ces documents dans des ambulances détournées vers cette activité. Sylvain Côté constitue une preuve irréfutable des relations symbiotiques qui existent entre le Palais national et INOPS. C‘est est un inconditionnel de Michel Martelly. Ce dernier l’avait planté comme espion au sein de l’équipe de Laurent Lamothe, à la primature. Il a été placé à l’INOPS grâce à Sweet Mickey afin d’exécuter les basses œuvres de la présidence, dans le cadre de la stratégie visant la victoire aux urnes de Jovenel Moïse. Quant à K-Plim, après avoir
exécuté l’ordre de Martelly de donner carte blanche au commandant de la BOID l’autorisant à faire un véritable carnage dans les quartiers populaires de la capitale et des villes de province, en vue de mater toute éventuelle manifestation contre les résultats des présidentielles, semble craindre les conséquences de tels mots d’ordre. C’est pourquoi, des personnes proches de la primature ont révélé qu’Evans Paul aurait « déjà fait défection ». Faut-il donc croire qu’il aurait déjà abandonné le bateau de Moïse ? Au bout du compte, les événements survenus après le scrutin du 25 octobre et les faits découverts depuis montrent clairement que Pierre-Louis Opont et ses conseillers son l’objet de fortes pressions de la présidence.
D’aucuns affirment même que le président du CEP serait l’objet de menaces de mort de la part des sicaires de Martelly. Michel Martelly a berné la communauté pendant trop longtemps, jusqu’à la tenue du second tour des scrutin, le 25 octobre, au point de se faire féliciter pour le bon déroulement des dernières opérations électorales. Mais il semble que les bailleurs de fonds aient compris le jeu de Mickey. D’où la mise sous haute surveillance du Centre de tabulation. À présent que plusieurs ambassades étrangères sont déjà au courant des résultats des présidentielles, Martelly a-t-il les coudées franches pour faire changer les données ? L.J.
Que craint Michel Martelly ? ON PRÉTEND QU’IL NE DORT PLUS À TERRE En dépit de la déclaration faite par Michel Martelly avertissant ses détracteurs et ceux qui s’en ont pris à lui qu’il saura leur rendre la monnaie de leur pièce, dès qu’il se sera libéré du carcan de la présidence, rien ne fait croire qu’il sera en condition d’agir de la sorte. Autrement dit, il se propose de reprendre les veilles habitudes de Sweet Mickey le bagarreur. Mais un habitué du Palais natio-
nal a souligné que cette attitude n’est que fanfaronnade. Car, présentement, dit-il, «Mickey a peur de son ombre». C’est pourquoi, affirme ce personnage, il ne dort plus à terre, ces dernières semaines. En effet, sous le sceau de l’anonymat, cette source a fait savoir que, depuis déjà plusieurs semaines, le président Martelly ne passe plus la nuit au Palais ou
en ses résidences privées à terre. Il prend refuge, dit-il encore, au large dans un bateau. D’aucuns pensent que Martelly prend cette précaution afin de se protéger contre une attaque possible de la part de ses ennemis politiques. Mais la personne à l’origine de cette révélation relative à l’absence de Martelly sur terre durant la nuit a précisé, encore sous le sceau du secret, que le premier citoyen d’Haïti a décidé de prendre ses précautions parce qu’il estime l’opposition « radicalisée » au point qu’elle pourrait amorcer une attaque contre lui. Une offre de sécurité des Américains ? Une source diplomatique, à la capitale haïtienne, a offert une autre piste de réflexion concernant l’absence du président Martelly de Port-au-Prince durant la nuit. Selon elle, les révélations de cette personnalité proche de la présidence sont loin d’être farfelues. Mais il a vite précisé que si Mickey se retire au large pour dormir en toute quiétude, ce n’est pas pour la raison qu’on pense. En effet, explique-t-il, selon les informations qu’il détient, les Américains auraient mis Martelly en garde contre le danger d’une attaque qui le guettait. Suite à cet avertissement, ses interlocuteurs lui auraient promis, ajoute-t-il, d’assurer sa protection. Convaincu que ses ennemis sont bien
décidés à agir contre lui, il aurait accepté la proposition. Ce diplomate pense que le bateau mentionné comme lieu de refuge de M. Martelly serait un vaisseau de la Marine américaine. Mais la même personnalité a expliqué que cette proposition de sécurité laisse l’impression que les officiels américains auraient pris des dispositions en vue d’avoir le futur ex-président dispo-
nible dès que la justice américaine aura besoin de se saisir de sa personne. À noter que le même diplomate a fait remarquer que les élections ayant eu lieu, Martelly aurait demandé s’il n’est pas temps que cesse sa sécurité. Il a laissé entendre aussi que la première dame serait également sous la « protection » des Américains.
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Kreyòl
Soti nan paj 12 verite. Kamita : Bann jalou ak fanmi payaya yo sezi pou wè sa gouvènman realize nan 5 an li a. Yo te konn ap pale koze kredi pou demigre gouvènman an ki montre lekontrè. Se divizyon yo vle kreye nan sen sosyete a. Yo tounen yon Jan-Chal, mantè devan Lisifè ki konprann li kapab vin prezidan pèp ayisyen. Yon Nèg ki chita anba pye sitwon avèk yon pakèt sirèt nan yon po pou l bwè tout lasentjounen ak aswè tou. Tout pale anpil nou tande yo, msye p ap lòzèy nan soup la menm. Yon moun ki definitivman pa menm bati yon latrin nan peyi a pou pèp la, ki konprann li kapab prezidan. Dayè li pa gen konpetans pou sa. Tout ensanse yo dwe pran men yo, paske yo pèdi nan kafou tenten pou tout lavi yo. Se pa nan peyi sa a ke Jan-Chal ap vin prezidan. Mwen parye tout sa m posede,
Haïti-observateur
Jan-Chal pa gen dwa prezidan peyi a. Bondye pa mechan, tankou anpil ensanse kwè, pou l ta aksepte lougawou, mechan sa a ta vin pran plas prezidan Mateli. Nan sans sa a prezidan Mateli t ap tou pran zafè l ak fanmi l pou l jete l. Jan-Chal se yon sadik, yon medizan malpala Mariz Nasis, prezidan Dayiti Jesnè : Ou pa manti, sè mwen. Pou mwen, Mariz Nasis deja prezidan peyi a, paske wa san kouwòn nan te akonpaye l pou l ta l vote. Mwen kwè Nasis ap pote
premye pri a pou l al fè kesyon yo. Simòn : Si m byen konprann, n ap retounen avèk Lavalas la ki reyèlman te fè peyi a anpil mal. Aristid te foure yon anbago nan degon peyi a an 1991 e l te mande yon okipasyon an septanm 1994 pou l te retounen nan peyi a 15 oktòb 1994 pou kontinye kreye divizyon. Avèk yon Mariz Nasis, se lavalas k ap kontinye. E avèk Jovnèl Moyiz, se Tèt Kale k ap kontinye ki
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penmèt peyi a benefisye anpil bagay. Kòm nou se yon pakèt malonnèt, nou p ap janm bay tèt kale tout kredi li merite. Antouka, istwa peyi a gen pou l devwale tout bagay pou lòt jenerasyon yo ka konnen. Adèlya : Ou pa manti, frè mwen, Simon. Pèp la avèk tout lisidite l pou l fè kesyon yo. Mwen remake ke pèp la konprann byen kesyon an e li bay tout vagabon yo sa yo merite. Nou te gen enterè e pou misyon tou pote mesaj yo ale pou tout moun nan peyi a ki gen kapasite pou yo te vote konpetans la e boude tout vagabon yo ki konprann y ap vin pou vòlè. Jodi a nou gen yon peyi ki vle pran wout devlopman, paske l gen moun ki vle ede l pou mete l sou ray pwogrè a san demagoji e san radòt ak pale anpil pou granmesi. Nou di vye sistèm malè pandye a nan peyi a echwe pou penmèt pèp la respire. Simon : Mwen toujou la pou m bay verite a san demagoji. Anpil enkonsyan pa vle wè m. Yon bann vagabon vle pran peyi a an otaj kòm si yo gen yon bagay serye y ap regle. Yo tout nan ka, paske pèp la boude yo tout. Li oblije boude yo e menm fache kont
yo, paske se jilbrèt-vagabondaj y ap renmèt chak fwa yo louvri bouch yo pou yo pran lapawòl e fè deklarasyon malonnèt tou. Yo pa gen anyen serye pou yo di. Se kritike Mateli ki deja rive lan tèm li avèk anpil pwogrè ak siksè. Pale mal se pawòl Jida. Nou la pou wè yo tout nan malpwòpte yo ke yo deja ladann ap benyen. Chantal : Atò, Simon ap fè tout kwè li la pou di verite. Se kòm si nou pa la tou pou n di verite, paske « twou manti pa fon ». Nou la tou, frè mwen ap fè travay la, paske nou paka pala. Mwen dakò avèk ou nan tout sa w di a. Ou konnen fòk nou fè yon ti plezantri pou n kapab ri, paske ri rajeni tout moun. Wi, nou la pou di pawòl yo san ratman. Yon pakèt chalatan ki reyèlman pa konn jesyon ki bezwen vin dirije peyi a. Mezanmi, se pa nenpòt moun ki kapab okipe yon pozisyon nòb e enpòtan sa a pou vin prezidan. Se pou mesye-dam yo te prepare yo avan yo te vin nan konkou sa a tankou Mateli ki te prepare teren an nan fè kanpay li avèk taktik nan ede pèp la. Se pa nenpòt moun ki ka prezidan, se yon verite. Gen anpil nan yo k ap mouri san yo pa janm rive
akonpli misyon yo, paske yo tout pa t fèt pou sa. Kote moun ki vle vin prezidan peyi Dayiti yo ? Mwen chache yo tout, mwen pa wè youn nan yo k ap vin fè kesyon yo ! Ti Pyè : Sa fè mal anpil pou Sovè Pyè-Etyèn ke m pral chache yon kòd pou m sa mare, paske Sovè pral pran kouri lè l wè li pa genyen lamayòl la. Msye pa gen chans pou l mennen madanm li ki fèt nan Karakòl pou l al chita nan palè a. Sèt fwa si yo reyèlman pa bare Sovè, men yo mare Sovè. Kamita : Nou pa gen pou n pale anpil nan sikonstans sa a. Nou oblije ap rete tann rezilta a pou n pale, paske nou pa fouti mete kabwèt la devan bèf yo. Nou dwe rete la al repoze nou pou n sa prepare e fre tankou yon kola 15. Anpil nan nou k ap viv te konn ekspresyon sa a. Pèp la deja pwouve nou matirite l nan zafè chwazi moun ki konpetan e kalifye pou travay avèk li. Nou gen konfyans ke bagay yo deja fèt pou mete tout kandida azizwèl yo yon kote pou retrèt yo. Jan Bèbè 4 novanm 2015
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DIFFICILE ACCOUCHEMENT DU RESUTAT DES ÉLECTIONS
Le Conseil électoral sème la confusion
Suite de la page 1 du CEP, Pierre-Louis Opont. Les faits semblent leur donner raison, puisque de gros branlebas ont été occasionnés par la découverte de milliers de bulletins (1er novembre) abandonnés dans la salle d’une école du quartier de Delmas ayant servi de Bureau de vote (BV) le jour des élections. Seul un juge de paix sur s six a accepté le grand risque de faire le constat d’usage, quoique de fortes pressions soient exercées sur le judiciaire pour que ses membres s’abstiennent de répondre aux multiples demandes qui leur sont requises. Surtout celles émanant des partis politiques qui veulent avoir un acte officiel afin de prouver les écarts des troupes de l’équipe Martelly/Opont. Ainsi, sur plus de cent cinquante plaintes déposées par devant la commission spéciale d’enquête formée afin de prendre cas des allégations de fraude concernant lesdites élections, seulement une quarantaine sont prises en considération.
La population prépare l’aprèsMartelly par ses propres moyens
L’absence d’autorité de l’État, et surtout l’ambivalence des autorités face à leurs devoirs de protéger les vies et les biens, met à nue la déliquescence de l’État. Partout on assiste à la prise en charge de la sécurité par des
ayants-droits. L’absence flagrante de policiers de patrouille fait monter l’insécurité au point que chaque jour, entre deux et quatre personnes sont mortes de mort violente dans le pays. Avec une prédominance dans la région métropolitaine et sa périphérie. À la Croix-des-Bouquets, par exemple, trois « zefeyistes », comme on appelle les bandits, ont été tués par des individus qui se prennent en main. Des brigades sont formées à l’aveuglette, comme à la chute des gouvernements, dans le désordre absolu. À la tombée de la nuit, des barricades sont dressées avec les moyens du bord afin de contrarier voyageurs et passants, sans que les forces de l’ordre n’interviennent ou que l’État n’interdise ce genre de situation qui met en danger la circulation normale. Pour justifier ce comportement, on rapporte, sans aucune preuve a l’appui dans le public, qu’une cinquantaine de Dominicains violent les femmes et pillent les récoltes et les domiciles. Au carrefour de l’aéroport, idem. Des kokorats sont les véritables maîtres des vies et des biens. Alors qu’un poste de police tient l’un des coins de la rue, ces bandits opèrent en plein jour. L’un des cas les plus flagrants de la déliquescence de l’État reste la libération, à PetitGoâve, de trente individus arrêtés le 25 octobre dernier. Ils avaient en possession plus de
quatre à six mandats, chacun. Seul un détenait la photo adéquate avec le vrai nom, alors que les autres mandats possédaient d’autres photos et des noms fictifs. Inconnus dans la région, ils ont déclaré être venus travailler pour le compte de l’ex-président de la chambre basse, l’actuel candidat à sa propre succession, Jacques Stevenson Timoléon. L’intervention de celui-ci a fait prévaloir leur libération, au détriment des peines prévues dans un tel cas par les règlements en vigueur. Soucieux de protéger leurs étudiants, face aux multiples rumeurs en circulation, la plupart des écoles ont fermé leurs portes du 3 au 6 novembre. On présageait des troubles dans le pays, et il fallait prendre une décision, nous a-t-on prévenu. Pendant ce temps, toutes les routes sont menacées de fermeture par divers syndicats de transporteurs, à partir du 4 novembre. Ils réclament, à cor et à cri, le retrait des dernières augmentations du coût des permis de conduire; tandis que les montants réclamés pour l’immatriculation de véhicules sont pratiquement doublés. Une mesure du gouvernement, sortant qualifiée de scélérate par l’ensemble des représentants syndicaux. S’ils mettent à exécution leurs menaces, la capitale risque d’être livrée à la famine quand on connaît son nombre élevé d’habitants.
L’« opération volcan », la vraie menace ?
Rien n’ira plus sous le beau soleil d’Haïti, s’il faut croire les prophètes de malheur qui projettent d’embraser le pays entier advenant la proclamation de faux résultats qui placeraient le candidat du pouvoir, Jovenel Moise, en position pour aller au second tour des élections frauduleuses du 25 octobre dernier. Une réunion programmée le 2 novembre par des représentants de l’Union européenne (EU), l’un des principaux pourvoyeurs de fonds électoraux, aurait tourné en fiasco. Le candidat de Pitit Dessalines, Moïse Jean-Charles, brillait par son absence. Or, avons-nous appris, c’est lui qu’on attendait avec le pressentiment que seul lui pourrait « arrêter le raz-de-marée qu’on voit venir ». Dans les milieux proches des quartiers populeux, on fait valoir que le temps est venu de « passer à l’action ». Entre temps, le chef de la plateforme politique LAPEH, l’ex-sénateur Jean Hector Anacasis, a menacé de sortir son poulain de la course, au cas ou Jovenel Moise y resterait. « Toutes ces fraudes sont programmées pour le favoriser. Lui, qui est un investisseur de la classe moyenne, qui a été entraîné dans cette course par un insensé, le président Martelly, devrait prendre conscience qu’il va tout perdre, et annoncer son retrait
de la course à la présidence. Mme Martelly mange le gros morceau de la viande et laisse ‟ la banane sèche “ au petit peuple. Où sont passés le Premier ministre Evans Paul, qui devrait être du bon bord, les ministres de l’Intérieur, de la Justice… » ? Ces déclarations interviennent après que le pouvoir se soit accordé une sortie en or, avec de fortes primes de départ, laissant le pays en faillite. D’ailleurs, plusieurs secteurs de l’administration publique réclament des mois d’arriérés de salaire; plusieurs années dans certains cas. La confusion provoquée par le report de la déclaration officielle des résultats des élections du 25 octobre dernier n’est pas sans conséquences sur la tenue d’un troisième tour, le 27 décembre prochain. D’autant que les candidats sont épuisés économiquement et physiquement, pendant que Pierre-Louis Opont se livre à une pression psychologique sans commune mesure. Pour ne pas être en reste, celui qui annonce les couleurs de redevenir président du compas, le 7 février 2016, prévient de « fourrer sa banane à sa place » à son retour du pays. Mais cette dernière remarque de Michel Martelly pourrait être mal placée. Le futur ex-président haïtien ne peut prévoir pendant combien de temps, après la fin de son mandat, il sera libre de ses mouvements.
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Haïti-observateur 4 -11 novembre 2015
La formation Djakout #1 au Club Cellar de new Jersey n’a pas attiré la grande foule Par Jean Robert noël Le vendredi 30 octobre 2015, le groupe Djakout #1 était au Club Cellar, à Linden, New Jersey, pour honorer un contrat d’engagement qui a été signé avant la suspension sans solde de Steeve Khe. On pensait que la salle serait pleine à craquer puisqu’aujourd’hui le grand public se montre très intéressé aux activités de cette formation musicale, et cela beaucoup plus depuis la mise en disponibilité du jeune chanteur.
prit du grand public, Djakout #1 a menti. Cette formation musicale a aussi besoin d’un attaché de presse pour informer le public de tout ce qui concerne ce groupe.
Khe, ni son articulation. Pourtant, en plusieurs occasions, quand Pouchon s’absentait à certaines soirées, Steeve Khe assu-
ment de temps pour performer. Il se moque des gens, déclarent quelques invités. À cause de cette déclaration du musicien,
Le public réagit face à l’instabilité qui règne au sein de Djakout #1 Cette semaine, au cours des émissions quotidiennes à la radio, tant à New Jersey qu’à New York, les auditeurs ont formulé et adressé la même question aux animateurs. La situation n’était pas différente à Boston, où Djakout #1 devait animer une soirée, le samedi 31octobre. Tout le monde voulait savoir si Djakout #1 serait au complet à New Jersey et à Boston. Certaines gens n’allaient pas par quatre chemins, yo pa fè wout pa bwa. Ils ont été droit au but, sans le moindre détour, pour demander si Steeve Khe accompagnerait Djakout #1 dans sa courte tournée aux États-Unis. Les promoteurs de la soirée
Les faits marquants de la soirée À 11 h 45, il n’y avait pas plus que 15 personnes dans la salle, incluant DJ Roudy et son staff, qui ont offert une diversité au niveau de répertoire musical. Parmi les chansons qu’ils ont offertes au public, qui attendait impatiemment, on comptait « Ti Mammoun » et « Qu’est-ce que la vie des Frères Dejean de Pétion-Ville » interprétée par le groupe Klass. Il n’y avait que deux tables recouvertes de nappes blanches installées près de la porte d’entrée du club. Du côté droit de la pièce, on a aligné une vingtaine de chaises réservées aux invités qui arrivent tôt. Les premiers arrivés ont bénéficié d’un tel avantage. Ti Pouch, claviériste de Djakout #1, est arrivé au club à 11 h. 25. Il est allé au minibar du club et retourné dans la grande salle de danse quatre minutes après. Il marquait exactement 11 h. 47 quand les autres musiciens arrivaient. À 12 h. 30 a. m, Djakout #1 à exécuté son indicatif musical où, en chœur, les musiciens ont crié haut et fort « Djakout djaz peyi a rive » sur fond d’une musique très courte. Contrairement aux rumeurs qui
rait bien la relève en interprétant toutes les chansons qu’habituellement celui-là chante. La jeunesse n’était pas représentée à cette soirée, au Club Cellar, sachant que Steeve Khe n’y serait pas. Car les jeunes s’identifient à ce jeune artiste. Djakout #1 aurait dû capitaliser sur cette forme d’attraction entre jeunes, ce qui l’aurait bien aidé. Il faut dire que Pouchon Duverger, vêtu de noir, profitait du moment et de l’absence de
certains mécontents ne pardonnent pas Djakout du retard et, de ce fait, lui ont donné le titre moqueur de « Djaz bannan nan ». Shabba doit comprendre que la loi est une pour tous aux ÉtatsUnis.
de New Jersey, Fanfan Bon Bagay et Rocky, ont joué au malin, laissant croire au public qu’ils ont eu la garantie que Steeve Khe serait à l’affiche. Dans une industrie musicale structurée, une telle déclaration ferait l’objet d’une poursuite judicaire. Ces deux organisateurs de soirée/promoteurs avaient envahi les réseaux sociaux pour dire : ToUT JAZ LA AP LA..l ak tout Steeve Khe. C’était un poisson d’avril en octobre ! L’artiste n’y était pas. On n’avait même pas vu quelqu’un dans la salle qui ressemblait à Steeve Khe. Une telle attitude de ces promoteurs affectera non seulement leur crédibilité mais aussi celle de Djakout # 1. Dans l’es-
faisaient croire que Pouchon ne pouvait entrer aux États-Unis, il était présent en chair et en os. Sans perdre de temps, le groupe a offert une chanson-complainte à travers laquelle Pouchon Duverger renouvelle son amour pour la femme qu’il adore. Une supplication ! Djakout #1 a interprété sa chanson fétiche « La Familia » pour faire revivre le beau temps de cette formation musicale. Djakout n’a joué aucune des chansons que Steeve Khe a interprétées sur le CD. On espérait que Djakout interprète les chansons à succès telles que : « Libre d’aimer », « La foi », « Mwen mouri », etc. Pouchon n’a pas le dynamisme musical de Steeve
Steeve Khe pour s’exposer. Il avait plus d’espace pour le faire, même s’il l’a fait timidement. Avec la chanson « Lòd Nan Dezòd », Djakout #1 a mis fin à sa prestation à 2 h. 00. Sa performance n’a duré qu’une heure et trente minutes (12 : 30 à 2 : 00 a.m). Il était forcé de mettre fin à son concert, puisqu’à 2 h. 00 a. m les bals se terminent selon la loi de New Jersey. Face à l’application de cette loi, Shabba a donné tout un éditorial, disant : « A la de bagay bò isit la, an Ayiti nou ta p fè k kòmanse jwe mizik, nou ta p fin jwe lè nou vle, lè lide nou di nou ». Djakout est arrivé très tard au club, malgré tout Shabba s’est plaint de n’avoir pas eu suffisam-
Cellar, le vendredi 30 octobre dernier, plaît au public. Le tempo est la vitesse d’exécution du rythme. Il faut que Djakout #1 le maintienne en tout temps et en tout lieu, s’il veut aller loin et gravir l’échelle de la compétition pour une meilleure place. Avec l’absence de Steeve Khe, le groupe Djakout #1 reprend sa configuration d’antan avec seulement Pouchon Duverger en première loge. Les gens ne peuvent oublier Steeve Khe et veulent désormais bouder les soirées qu’anime Djakout #1. Au cours de la soirée, Roro Lainé, batteur du groupe, parlait le langage des « Guédés ». Ti Pouch, le claviériste, avec une voix nasillarde, rendit l’atmo-
sphère plus favorable au « Guédé » batteur, vêtu de noir, pour qu’il continue sa mission. C’était la fête traditionnelle « Hal-
Djakout en concert au club Cellar, à New Jersey.
Djakout #1 et le tempo qui lui va mieux Djakout #1 a offert une très bonne prestation. Le tempo que ces musiciens ont utilisé au Club
loween » célébrée aux ÉtatsUnis, où certaines gens se déguisent selon leurs goûts et tempéraments. On aurait crû que c’était l’heure des braves, mais puisque le bal a commencé à 12 : 30 a.m, il en était tout autre. Shabba, Pouchon et le guitariste Didi Santana ont présenté une chorégraphie sans musique, ce qui pousse le tambourineur à dire qu’aucun groupe musical n’a jamais offert pareille chorégraphie. Donc, tout ce que Djakout #1 fait, d’après Shabba, « se toujou premyè fwa sa fèt ». La fanfaronnade « fè dyòlè » caractérise Shabba. La courte chorégraphie qu’ils ont présentée à trois aurait été bien meilleure si la section rythmique avait choisi de jouer un 6 / 8 identifiant le Yanvalou haïtien, pendant que Shabba, Pouchon et Didi Santana exécutent les pas chorégraphiés. De notre position dans la salle, on était en train de battre du 6 / 8 au moment de l’exécution des mouvements. Le Yanvalou ira bien. On ne saurait laisser passer inaperçu le petit moment d’animation de Prince Dave du groupe « Zone Konpa » de New Jersey, au micro de Djakout #1. Un coup d’essai et d’improvisation réussi par ce prince de New Jersey. Ses jeux de mots allaient bien. Djakout #1 a joué du bon compas, ce 30 octobre, mais le résultat au niveau de participation était très décevant. Cependant, ces musiciens doivent baisser leur instrument quand le chanteur est à l’œuvre. Pouchon doit reculer du micro pour chanter les notes aigues, puisque sa tessiture naturelle ne lui permet pas de le faire avec aisance. Ne voulant pas préciser le très faible nombre de participants à cette soirée, on peut simplement dire que les promoteurs n’ont pas fait bonne recette le vendredi 30 octobre 2015. C’est un échec, malgré les dispositions prises par les organisateurs de cette soirée au Club Cellar. Konprès sou tèt.
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