L'art dans la peau

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THE PICTURE DESK

J.A. 1002 Lausanne | www.letemps.ch

Cinéma

Livres

A Locarno, l’humanité brûlée de Sam Peckinpah Pages 20 et 21

Ernest Cœurderoy, étoile filante des déçus de 1848 Page 31

Vendredi 31 juillet, samedi 1er, dimanche 2 août 2015 | N° 5271

Non-parution samedi 1er août En raison de la Fête nationale, Le Temps ne paraîtra pas le samedi 1er août 2015. Prochain rendez-vous: lundi 3 août 2015. Et l’actualité continue sur www.letemps.ch

Fabienne Despot contredite L’ancien compagnon de Fabienne Despot, Fred Reichenbach, détective valaisan, contredit la version des faits présentée par la présidente de l’UDC Vaud dans l’affaire des écoutes qui secoue le parti. Il nie lui avoir conseillé d’enregistrer les conversations d’autres dirigeants de la formation, ainsi qu’elle le suggérait lundi. «Elle m’a dit qu’elle voulait enregistrer les propos de ses collègues, explique-t-il au Temps. Je lui ai simplement prêté mon dictaphone en pensant qu’elle allait en informer les participants.» Retour sur un conflit politique rocambolesque. ö Page 3

Le patron de Bobst imagine une Suisse vidée par les délocalisations > Industrie Le franc fort contraint les producteurs à des efforts inouïs pour survivre Sous des chiffres encore à moitié rassurants, l’économie et l’industrie suisses sont-elles en train de vivre une sorte de mort lente? Alors que les ventes du commerce de détail devraient baisser de 2,1% cette année – le plus fort recul depuis 35 ans –,

selon l’institut BAK Basel, JeanPascal Bobst, président de l’entreprise vaudoise de machines d’emballage, s’inquiète d’une tendance de fond: l’exode des capacités de production hors de Suisse. «Je ne crois pas que ma génération verra ces capacités

revenir en Suisse, explique-t-il. C’est d’ailleurs là le danger. On n’est pas conscient de toute la production qui quitte la Suisse. Or, une fois qu’elle est partie, il est très difficile de la faire revenir. […] Des pans entiers de l’industrie sont délocalisés, beau-

coup de patrons continuent à y songer, plus encore qu’en 2011», lorsque le franc s’était déjà fortement apprécié. En 2009, Bobst comptait encore 2400 employés sur le sol helvétique, 700 de plus qu’aujourd’hui. Mais son président ne

pense pas à quitter la Suisse. Il propose plutôt des recettes, une sorte de bréviaire pour survivre malgré le franc fort. Notamment en proposant des produits de qualité «Swiss made», mais plus simples et moins chers. ö Page 12

Comment l’art du tatouage s’est renouvelé en sortant de l’ombre GETTY IMAGES

A nos lecteurs

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L’essentiel

Sciences «Chury» dévoilée Les scientifiques révèlent les premiers résultats fournis par l’atterrisseur Philae: la cartographie de la comète se précise. Page 10

Aux représentations empreintes de classicisme comme celle-ci, les tatoueurs contemporains ajoutent des techniques de plus en plus libérées des codes anciens. Reportage à New York, où plusieurs Suisses mènent le bal de l’aiguille. ö Pages 26 et 27

Economie Elon Musk, étoile filante Vol spatial, voiture électrique, batteries: où s’arrêtera l’homme d’affaires? Parcours. Page 11

Le Temps de l’été

Editorial

Plein soleil

Un 1er Août dans l’impasse

Toute cette semaine, les journalistes du Temps se penchent sur le soleil et ses réverbérations dans l’art. Aujourd’hui, l’astre participatif d’Olafur Eliasson.

ö Pages 2, 18

Après des temps d’euphorie, 2015 a marqué pour la Suisse le retour à une dure réalité. On aura rarement vu, ces dernières années, une fête nationale se dérouler dans un tel sentiment d’impasse politique et économique. Le choc du franc fort le montre: la non-appartenance à l’UE ne met pas la Suisse à l’abri des déséquilibres européens. Ce qui est plus grave, c’est que ses autorités, Conseil fédéral et Banque nationale en tête, donnent le sentiment de n’avoir aucune idée des moyens de sortir du cul-de-sac actuel. Au-delà des problèmes immédiats, dont le plus aigu est le gel

des relations avec l’UE provoqué par le vote du 9 février, c’est le positionnement du pays dans le monde qui se trouve remis en question. Après avoir formidablement résisté à la crise financière, le modèle suisse atteint ses limites. Depuis la fin de la Guerre froide et l’échec de l’EEE en 1992, la Suisse s’est repensée comme une plateforme de production de biens et services stratégiquement placée au cœur du capitalisme mondial. Un pays à la fois central et au-dessus des tumultes; profitant des flux de la globalisation tout en gardant sa liberté de manœuvre. Mais on le découvre aujourd’hui: la stratégie d’hyper-attracti-

vité fiscale et réglementaire poursuivie ces dernières années a beaucoup de vertus, mais elle est de moins en moins praticable. Elle est contestée internationalement – qu’on pense à l’abolition du secret bancaire ou des privilèges fiscaux pour les multinationales. La Suisse ne peut plus fixer ses propres règles si elles contreviennent au consensus international. Et l’attractivité entraîne aussi son lot d’effets secondaires, dont les Suisses semblent las: explosion des loyers, franc fort, inflation démographique nourrie par l’immigration. Dessiner une autre perspective, réactualiser le modèle de croissance qui a si bien réussi depuis

dix ans devient donc nécessaire. Non pas pour le plaisir de l’utopie, mais pour se ménager de nouvelles options et sortir de l’impasse. Sur ce plan, la campagne des élections fédérales aurait dû servir de banc d’essai, afin de faire surgir et tester de nouvelles idées. Mais, pour l’heure, l’encéphalogramme politique reste tragiquement plat. Notamment celui d’un Conseil fédéral moins visionnaire que jamais. La Suisse ne manque pourtant pas d’atouts pour se réinventer. Avec des finances saines, un système politique stable et un tissu économique dynamique, ils restent même extraordinaires en comparaison internationale.

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Assurer son avenir – c’est presque l’évidence de le dire – passera par l’innovation, la capacité d’adaptation, la flexibilité. La marginalisation de la Suisse dans les programmes de recherche européens constitue de ce point de vue un problème gravissime, qui ne pourra être surmonté que dans le cadre d’un arrangement plus global avec l’UE. Y parvenir est possible, à condition de faire appel aux vertus cardinales de la Suisse: le réalisme, la volonté de progresser, l’aptitude au compromis. A condition, aussi, de ne pas se satisfaire d’une Suisse assise sur sa souveraineté, confite dans une autosatisfaction qui n’a plus lieu d’être. ö Page 24

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Tatouage

Le Temps Samedi Culturel Vendredi 31 juillet 2015

Ci-contre: Gene Coffey, du salon Tattoo Culture à Williamsburg, est un spécialiste des tatouages aquarelle, qui ont la particularité d’avoir des couleurs vives et de ressembler à de la peinture sur papier. Ici, dans son salon avec un client.

L’art dans la peau

L

a pieuvre s’enroule autour de la jambe. Les contours légèrement flous de son corps sont remplis d’un dégradé de jaune, de bleu et de rouge. Les tentacules se terminent dans un joyeux fouillis de coulures et de giclures multicolores. Ce tatouage est l’œuvre de Gene Coffey, l’un des principaux protagonistes d’un nouveau genre qu’il a contribué à inventer: les tatouages aquarelle. «Les couleurs ne respectent pas les limites imposées par le contour et font des éclaboussures, comme s’il s’agissait d’une peinture à l’eau sur papier», détaille cet artiste de 39 ans originaire de Caroline du Nord qui exerce son art dans une échoppe de Brooklyn appelée Tattoo Culture. Ses tatouages composent un univers onirique fait de pagodes chinoises, de hérissons au milieu des pissenlits, de crânes envahis par les roses, de chouettes et de renards. «Ma clientèle est surtout composée de femmes, car mes tatouages sont assez féminins», glisse ce grand barbu à la voix douce, qui a commencé à manier l’aiguille à 29 ans pour fuir un emploi de designer de cuisines. Il a développé sa propre technique. «Je dépose une première couche de pigment, puis je repasse dessus un mois plus tard, comme on le ferait avec une vraie aquarelle», détaille-t-il. A l’orée du XXIe siècle, les tatouages sont en train de vivre une

Une nouvelle génération d’artistes new-yorkais réinvente le tatouage. Couleurs aquarelle, motifs en 3D ou lignes graphiques font partie de leur palette. Une poignée de Suisses se trouvent aux avant-postes de ce mouvement Par Julie Zaugg. Photographies: Clément Bürge renaissance. Longtemps confinés à une poignée de styles (japonisants, réalistes, traditionnels) qui n’avaient que peu évolué depuis l’après-guerre, ils ont récemment connu une explosion de créativité. Micle Andersson en est l’exemple type. Ce Moscovite de 28 ans aux airs de rock star indie travaille chez White Rabbit, un studio du Lower East Side dont les murs vert pomme sont ornés de têtes d’animaux empaillés et de gravures anatomiques. Graphiste de formation, il a commencé à tatouer sur une machine prêtée par un ami. En décembre 2011, il achète un aller simple pour les Etats-Unis et débarque à New York. Il se met à expérimenter, à jouer avec les motifs et les couleurs. Il devient rapidement un expert d’un style inventé en Allemagne appelé trash polka. «Une image réaliste en noir et gris, un portrait par exemple, est surimposée sur un fond composé de giclures de couleur vive,

explique-t-il de son léger accent russe. Cela crée un contraste fort.» Il aime la liberté artistique que lui octroie ce nouveau genre. «On laisse la couleur aller où elle veut, la peau est comme une toile vierge, il n’y a pas de limites», glisse-t-il. A quelques pas de là, le studio d’Anil Gupta dégage une tout autre atmosphère. Le sol argenté, les tables en métal et l’éclairage au néon donnent un air futuriste au lieu. Les têtes d’Aliens accrochées au mur et le coquillage géant qui trône dans l’entrée ne font que renforcer cette impression. Ce tatoueur originaire d’Inde, qui marque la peau des New-Yorkais depuis 1981, est l’un des pontes du tatouage biomécanique. Il a été inspiré par une découverte effectuée il y a 20 ans dans une librairie de Manhattan. «Je suis tombé sur un livre, le Necronomicon de H. R. Giger, et il m’a instantanément aspiré dans son univers noir et gothique», raconte cet homme aux traits ronds surmon-

tés d’une tignasse de cheveux noirs bouclés. Il se met à tatouer des bras entiers avec un entrelacs ouvragé de tuyaux, de câbles, de roues crénelées et de soupapes qui semblent transpercer la peau. Souvent, il mélange les éléments biologiques (muscles, artères) et métalliques. Ce style, inspiré par l’esthétique de l’artiste suisse, est désormais pratiqué à large échelle. «La mode du steampunk, qui mélange les codes de la révolution industrielle avec ceux d’un univers futuriste, ainsi que l’intérêt porté à la robotique, aux prothèses et aux puces implantées dans le cerveau ont contribué à rendre ces tatouages populaires», pense Anil Gupta. Ils ont aussi bénéficié des avancées informatiques. «Avant de composer un tatouage, j’effectue une simulation en 3D du corps de mon client, ce qui me permet de l’adapter parfaitement à sa morphologie», relève-t-il. Le genre biomécanique a à son tour donné naissance à une nou-

velle sorte de tatouages il y a environ cinq ans: les 3D. Fondés sur un subtil travail d’ombrage, ils donnent l’impression qu’un papillon vient de se poser sur une épaule, qu’un serpent est enroulé autour d’un bras ou qu’un poignet arbore une montre. Une poignée d’entrepreneurs s’en sont inspirés pour créer des tatouages temporaires. C’est le cas de la Suissesse Tina Roth Eisenberg, installée dans la Grande Pomme depuis 1999. Elle a lancé une ligne d’ornements de peau appelée Tattly, qui se gardent trois à quatre jours. Il y a de fines chaînes dorées, des montres Casio, des bracelets brésiliens. «Ces tatouages se portent comme des bijoux», dit-elle. Tout aussi originaux, les tatouages du studio East River Tattoo, niché au fin fond du quartier de Greenpoint, à Brooklyn, réinventent eux aussi les codes du genre. Composés presque exclusivement de traitillés, de formes géométriques et d’encre noire, ils ont un air sobre et épuré. «Ils s’inspirent de la gravure, l’accent est mis sur les lignes et la qualité des formes», détaille le Lausannois Maxime Büchi, qui œuvre parfois chez East River Tattoo et est à l’origine du magazine Sang Bleu. Ce classicisme revisité se retrouve aussi dans les tatouages vintage privilégiés par de nombreux hipsters. Ils reprennent les motifs traditionnels – les ancres,

les caravelles, les diseuses de bonne aventure, les pin-up – en les modernisant. «Ils ont un côté cartoon, les formes ont été simplifiées et agrandies», détaille Matt Marcus, le patron de Three Kings, un studio de Brooklyn spécialisé dans ce genre de motifs. Ils conservent en revanche les contours noirs emplis de couleurs blocs – du rouge, du vert et du jaune uniquement – et l’aspect plat, en 2D, de ces tatouages popularisés au début du XXe siècle par les marins, les gangsters et les soldats. Cette explosion de créativité a en partie été causée par la hausse du nombre de gens qui se font tatouer. Environ un Américain sur cinq a aujourd’hui un tatouage. Chez les 30 à 39 ans, cette proportion monte à 38%. «Cette pratique s’est démocratisée, estime Maxime Büchi. Elle n’est plus réservée seulement aux membres d’une sous-culture ou aux marginaux. Elle est devenue acceptable socialement.» Il compare cela au mouvement de libération de la femme. «Les gens se sont réapproprié leur corps, ils revendiquent le droit d’en faire ce qui leur plaît», note-t-il. Et si le tatouage conserve un arrière-goût sulfureux, cela ne fait que contribuer à sa popularité. Mais les nouveaux codes esthétiques apparus récemment témoignent également d’une évolution au sein de la population des tatoueurs. A partir des années 80, les

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Tatouage

LE TEMPS DES SÉRIES TV

RTS/FOX

Très moyen Orient

Par Nicolas Dufour Il y aurait de quoi ricaner sur ce rapprochement américano-turc dans la fiction, qui croise ces jours la réalité géopolitique. La série Tyrant, que la RTS dévoile dès mercredi 5 août, a été tournée en Turquie et, dans le premier épisode, on découvre un immense palais présidentiel. Comment ne pas songer à la nouvelle résidence de Recep Tayyip Erdogan inaugurée à l’automne dernier, dans 200 000 m2, pour plus de 520 millions de francs? Mais Tyrant se déroule dans une dictature. Assassine, fictive, quelque part dans le Moyen-Orient. Le pays d’origine de Bassam al-Fayeed, le personnage central. Plutôt, «Barry»; après une enfance que l’on devine difficile auprès de son potentat de père, il s’est exilé et vit aux Etats-Unis avec femme et enfants. Cependant, l’historie commence là, il choisit de revenir au pays pour le mariage d’un neveu. Il retrouve son père, et son frère, un tordu sadique qui se destine évidemment au pouvoir. En parallèle, un flash-back, qui va se révéler troublant, revient sur un épisode de l’enfance de Bassam au pays de la violence d’Etat, et de dynastie. Problème, le père meurt alors que la famille américaine est encore sur place. On le voit, Tyrant a tout pour appâter les amateurs. Plus encore si l’on ajoute qu’elle a été créée par Gideon Raff, auteur de Hatufim, l’originale israélienne de Homeland. Il y aurait même un parfum de soufre sur cette histoire d’autocratie fictive à drapeau évoquant un peu les couleurs de nations voisines. Sauf que si l’on reste au niveau de la production, et malgré la commande d’une deuxième saison par la chaîne d’origine FX, l’aventure tient du clash. Gideon Raff a été éjecté de son entreprise. Howard Gordon (24 Heures chrono et la Homeland américaine) a dû reprendre la barre du kayak. On espère frissonner devant quelque audace politique en série. Ou, à rebours, on se dit que l’on rira bien devant de nouvelles bourdes géopolitiques conçues en Californie. A voir le pilote, on reste surtout de marbre. L’accumulation de clichés lasse, et l’ensemble ennuie déjà, ce qui est fort mauvais signe. Il n’y a là aucune promesse d’un quelconque propos sur le sujet abordé. A ce point, si le naufrage complet est évité, c’est grâce à ce flash-back qui laisse augurer d’une piste, sur la filiation de la violence. A vérifier.

Ci-dessus et ci-contre: Mikhail Anderson, du salon White Rabbit Tattoo dans le Lower East Side, est un spécialiste des tatouages «Trash Polka». Soit une image réaliste en noir et gris surimposée sur un fond composé de giclures. Ici, dans son salon avec une nouvelle cliente.

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Longtemps confinés à une poignée de styles, les tatouages ont récemment connu une explosion de créativité

écoles d’art américaines ont commencé à produire plus de diplômés que ce que le monde de l’art pouvait absorber. «Certains de ces jeunes ont gravité vers le tatouage, indique Mary Kosut, une sociologue de l’Université de l’Etat de New York spécialiste du tatouage. Le capital culturel qu’ils ont amené dans cette profession ouvrière, qui s’apprenait autrefois sur le tas par le biais d’un apprentissage, a contribué à en faire un art reconnu par les élites culturelles.» Un processus de légitimation similaire à celui vécu par la photographie, le graffiti ou les jeux vidéo. Cette nouvelle génération de tatoueurs munis d’un savoir-faire artistique est à l’origine de l’émergence de nouveaux genres, plus avant-gardistes. «Il y a eu une montée en gamme: la qualité formelle est plus élevée et les références à l’art classique sont plus nombreuses», note Maxime Büchi. Certains tatoueurs sont devenus de véritables rock stars, produisant des œuvres originales que les gens collectionnent sur leur corps.

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