Dossier pédagogique - Le Grand Répertoire - Rue & Cirque Paca

ascensionnelle, les maquettes d'un géant mécanique ou d'une girafe, la ma- chine à marcher comme les égyptiens, des machines à musique ou à imiter.
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Organisation des visites de classes : Des machinistes comédiens, gardiens de ce musée singulier, accompagnent les collégiens. Entrée libre - Parking cars scolaires gratuits sur le site Dates : du mardi 11 au vendredi 14 avril / du mardi 2 mai au vendredi 19 mai 2006 Lieu : Esplanade des Docks – entrée par le boulevard Mirabeau – 13002 Marseille Jours : Horaires : du mardi au vendredi 9h00 ou 10h00 Durée de la visite scolaire : Nombre d’élèves par groupe : environ 1h30 30 environ, plus les accompagnateurs 16 classes par matinée Modalités d’inscription : Pour assister à une visite guidée de l’exposition, prendre contact avec Karwan – Tel. 04 96 15 76 30 (de 9h00 à 13h00 et de 14h00 à 18h00 en semaine). Les réservations se font en direct avec Karwan qui vous proposera les dates et les horaires disponibles à partir des vœux que vous aurez formulés. A cet effet, un formulaire d’inscription est joint au présent dossier et tiendra lieu de confirmation de votre inscription. Réservation conseillée avant le vendredi 10 mars 2006. Plan d’accès : Esplanade des Docks - bd Mirabeau - Marseille 2è

Visites grand public (pour information) : Entrée libre Dates : du samedi 8 avril 2006 au dimanche 21 mai 2006 Horaires : lundi : relâche, mardi au vendredi ; de 12h00 à 19h00 samedi et dimanche : de 10h00 à 20h00 page 2

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Une machine peut être belle, drôle, bête ou attendrissante, imposante, timide ou légère. Même sortie de son contexte de représentation théâtrale, elle possède sa propre expression, et elle reflète la sensibilité de ceux qui l’ont inventée, pensée, conçue et construite.

Le propos Cette exposition montre 100 machines de spectacle qui seront mises en mouvement. On peut y retrouver : la machine à tartiner le nutella, la catapulte à piano, la machine à odeurs, le canon à neige, la tartapulte, la moto ascensionnelle, les maquettes d’un géant mécanique ou d’une girafe, la machine à marcher comme les égyptiens, des machines à musique ou à imiter le son du rhinocéros … Certaines pèsent cent cinquante grammes, d’autres plus de 11 tonnes. Sur plus de 2000 m2 couverts dans le quartier des Docks à Marseille, les gardiens de ce musée singulier sont chargés d’entretenir avec attention ces mécaniques délicates et capricieuses. Ils vont donner quelques éclaircissements sur leurs histoires et actionner ces fabuleuses machines. Un espace technique fait partie de cette exposition. Vous pourrez y étudier, à travers des maquettes équipées de moteurs, de croquis et d’images, les procédés utilisés pour la réalisation de ces machines, de la conception à la construction en atelier. Un autre espace est également dédié à l’image : un film d’environ 20 minutes y sera projeté sur un grand écran. On y découvrira des images consacrées aux concepteurs, à des machines en construction ou à des machines en situation de spectacle. Les machines exposées sont issues des ateliers des compagnies des arts de la rue : Royal de Luxe, Cirkatomik, Monique, les ateliers Sud Side, Transe Express, Mécanique vivante, Laïka, les frères Torzaniolli, MAH, Ode Makerij, les Proto-types, Théâtre Froe Froe.

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Paroles de concepteurs, histoires de compagnies Jean-Luc Courcoult, metteur en scène depuis 1979 de la compagnie Royal de Luxe : « Les machines de théâtre sont parfois des acteurs. La valeur humaine dégagée par les Géants, grands ou petits, ou la série d’animaux (Girafes, rhinocéros et autres) dépassent l’idée de la mécanique. Les nombreux manipulateurs, indispensables au bon fonctionnement, s’effacent devant l’âme de la machine, à tel point qu’ils la chargent de poésie et d’une forme de respect, qui elle-même touche le cœur des spectateurs. Elle est en fait le tremplin de leurs émotions car, si chaque machine n’est au départ qu’une collection de problèmes mécaniques, hydrauliques, l’ensemble des manipulateurs y ressent à travers le public la magie exceptionnelle de la transformation, de cette matière en une entité vivante ». Compagnie Monique, inventeur entre autres choses de la Machine à tartiner le nutella : « Nos machines ne sont pas des machines à proprement parler dans la mesure où elles doivent être inutiles (par opposition à la fusée Ariane qui est pratique). Elles existent pour nous raconter des histoires poétiques, humoristiques ou non, et ne sont surtout pas entièrement automatisées. En effet, ce qui fait le charme et l’intérêt de ce type de mécanisme, ce n’est pas tant l’objet lui-même que l’interaction entre cet objet et le talent du manipulateur. Ce sont des machines à se compliquer la vie ou plus précisément à mettre en valeur (en relief) notre quotidien. Voici quelques exemples de machines à construire : la machine à appeler doucement Superman parce qu’il y a un ennemi derrière la porte, la machine à regarder les filles droit dans les yeux, la machine à aller à l’école à sa place, la machine qui mange ceux que l’on n’aime pas, la machine qui joue vachement bien d’un instrument de musique, (…) » Jean-Yves Aschard, inventeur de la machine à croquer les pommes ou du système de respiration des girafes et des géants du Royal de Luxe, génie de la mécanique et des nouvelles technologies. « Ce qui m’intéresse dans la mécanique, c’est le mouvement et son origine. C’est ce qui rend une machine vivante, j’ai plus d’admiration pour les dessous d’un automate que pour l’automate lui-même. La technique est un outil avant tout (…). La machine doit pouvoir émaner quelque chose d’elle-même, revendiquer sa part d’autonomie même s’il y a un ou plusieurs manipulateurs aux commandes ».

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Le concepteur de l’exposition François Delarozière. Diplômé de l’école des beaux-arts de Marseille. Inventeur et constructeur de décors et de machines. Depuis 1984, il construit, conçoit et dirige la fabrication, entre autres, de machines de spectacle du Royal de Luxe (le livre de La Véritable Histoire de France, la rue du cargo Melquiades – Ville de Nantes, le Géant, le Rhinocéros, le Petit Géant, les Girafes, …). Initiateur de l’exposition et du livre Le Grand Répertoire – Machines de spectacle, il travaille sur ce projet depuis 2001. Il a également construit Le manège Catimini en 1992, conçu et réalisé Le Beau Manège à Toulouse en 1996, le manège d’Andréa en 1999 et réalisé en 2000 le décor du Passager pour le Channel : scène nationale de Calais. Actuellement, il réalise avec son équipe l’arbre aux hérons pour la ville de Nantes, vaste projet d’aménagement d’une île en parc de loisirs, et la réhabilitation des anciens Abattoirs à Calais.

L’équipe de l’exposition Initiateur et scénographe de l’exposition : François Delarozière Assistant scénographe : Christophe Theilmann Administratrice : Gina Mayeur Graphiste : Cécile Borry Régisseur : Laurent Lahaut Coordination des chantiers : Mathieu Bony Assistante de production : Petra Kollner Création lumière : Hervé Dilé Costumes et mannequins : Marilou Mayeur Peinture en lettres : Régis Friaud Sérigraphie : David Renard Photographes : Jordi Bover, Valérie Lassus, Laurent Ouisse Conseil : Pierre Oréfice

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Quelques entrées pédagogiques et culturelles 1. La machine, lieu de tous les imaginaires possibles – Entrée arts plastiques Une première entrée pédagogique est de mener une réflexion sur la fonctionnalité de l’objet, autour des notions d’utile et d’accessoire. La machine, son terme même, est traditionnellement perçue en lien avec sa fonction utilitaire. Or, à travers l’univers proposé par Le Grand Répertoire et plus spécifiquement par les concepteurs des machines comme François Delarozière, cette fonction même est remise en cause et en question. Et ouvre ainsi tout un champ nouveau d’appréhension de la machine qui devient lieu de tous les imaginaires possibles … A travers cette exposition est aussi posée la place de l’inventeur et de l’artiste dans nos sociétés et de l’artiste comme grand recycleur. L’esthétique du recyclage est caractéristique des arts de la rue, qui détournent les fonctions premières de l’objet. Les machines fabuleuses inventées par Jules Verne dont la machine à remonter le temps, Les machines à rêver venues des surréalistes, La machine à peindre d’Alfred Jarry, Le courant surréaliste et dadaïste, La pataphysique, de Calder à Tinguely, … Quelques supports : • Histoires de Machines, F. Delarozière, in Le grand répertoire - machines de spectacles, Actes Sud, 2003. • Jean-Michel Palmier, Le mouvement dada, Paris, SCEREN - CNDP, 2004.

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2. La machine, une étude du mouvement – dimension mécanique de l’objet Comment fonctionne une machine ? quelles sont les différentes parties qui la composent ? quelles sont les différentes techniques qui permettent de l’actionner ? Quelle technique provoque quel type de mouvement ? Permet aussi d’aborder la notion de prototype. Quelques supports : • Delagrave – Technologie, outils et notions • Bruno Munari, Le manifeste du machinisme

3. Petite histoire de la machine de spectacle – Entrée historique De la machine deus ex machina de l’Antiquité à la machine manipulée à vue comme c’est le cas pour les machines du Royal de Luxe, il y a toute une évolution historique autour de la machinerie de théâtre. Par ailleurs, à travers le grand répertoire, on peut également apporter un éclairage historique des conditions d’émergence du secteur des arts de la rue. Quelques supports : • Les machines de guerre (le cheval de Troie, les catapultes, …) • Jacques Gaulme, "Architectures scénographiques et décors de théâtre", éditions Magnard • André Degaine, "Histoire du théâtre dessinée", 1996

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4. Le Géant, l’éléphant ou les girafes du Royal de Luxe : la création de nouveaux mythes contemporains La ville : une scène à 360 degrés Les arts de la rue explorent l’écriture de contes urbains, pensés à l’échelle de la ville entière, dessinant les contours d’une nouvelle mythologie urbaine. La venue du géant dans les villes qui ont eu la chance de l’accueillir comme Nantes ou Calais a suscité une émotion très vive et a marqué pour longtemps la mémoire des habitants. Quelques supports : • Royal De Luxe – Retours d’Afrique (1998), documentaire de Dominique Deluze – 52 min • Les Chasseurs de girafes (2001), documentaire de Dominique Deluze – 52 min

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Annexes

Quelques supports bibliographiques DELAROZIERE François / Le Grand répertoire - Machines de spectacle Concepteur et constructeur de décors et de machineries, François Delarozière explore depuis une vingtaine d'années l'art du mouvement. Spécialisé dans le théâtre de rue et intimement associé, dès 1983, à l'aventure du Royal de Luxe, il est aujourd'hui un créateur accompli. l'exposition et ce livre dont il est l'instigateur, posent un regard renouvelé sur quatre-vingts machines de théâtre. Actes Sud, Paris, 2003, 128 p. Dix ans de théâtre de rue à Chalon-sur-Saône Après dix années de théâtre de rue, rétrospective du festival "Chalon dans la rue". Un album photographique avec des témoignages de spectateurs, de comédiens et de Pierre et Quentin, créateurs et directeurs du festival. Ville de Chalon-sur-Saône, Sl, 1996, 114 p. Le Théâtre de rue - 10 ans d'Eclat à Aurillac Album photographique publié à l'occasion de la Xe édition du festival de théâtre de rue d'Aurillac. Rendant hommage aux premiers artistes qui se sont investis dans le mouvement des arts du spectacle que représente aujourd'hui le théâtre de rue, cet ouvrage évoque la genèse de ce phénomène culturel et son contexte social et politique. Il parle également de "l'esprit de rue" et évoque des parcours d'artistes. Ed. Plume, Paris, 1995, 143 p. BOVER Jordi / Royal de luxe Photographies de J. Bover, qui retracent les spectacles de rue et les créations de la Compagnie Royal de Luxe. Les photos ne retracent pas l'intégralité des créations de la compagnie, seuls sont présents les spectacles créés après la rencontre de Jordi Bover en 1984. Editions Plume, Paris, 1994, 175 p. ESTOURNET Jean-Pierre/Bernard BEGADI, Scènes de rue Synthèse photo de dix années passées sur les routes d’Europe aux côtés de troupes d’arts de la rue (Royal de Luxe, Ilotopie, Kumulus, délices Dada) Ed. Mermon , Paris, 1992. MEUNIER Sylvie / L'Art céleste - Théâtre au-dessus de la ville L'art céleste est inventé en 1990 par la Compagnie Transe Express qui accroche sous des grues des mobiles humains. Ce théâtre au-dessus de la ville est par essence festif et éphémère. L'ouvrage propose un arrêt sur image. Il dévoile avec précision toutes les étapes de la création, les enjeux artistiques et institutionnels. Une centaine d'images, croquis et photographies, des récits, des témoignages, dévoilent les temps forts et intimes des dix ans d'art céleste de la Compagnie Transe Express. Editions Creaphis, Grâne, 2001, 158 p. QUIROT Odile - LOULERGUE Michel / Royal de Luxe, 1993-2001 Ce livre composé de photos de Jordi Bover, de dessins de François Delarozière et d'illustrations de Phéraille, laisse parler Jean-Luc Courcoult, créa-

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teur de Royal de Luxe, de ses intuitions, de ses inventions réjouissantes, de ses voyages nécessaires, du public. Cet ouvrage a été réalisé en partenariat avec HorsLesMurs, Lieux Publics et Royal de Luxe, avec le concours de l'association Industries du Havre. Actes Sud, Paris, 2001, 535 p. RAYNAUD DE LAGE Christophe / Intérieur rue Parcours photographique sur 10 ans de théâtre de rue vécus de l'intérieur. De festivals en événements, Ch. Raynaud de Lage nous fait revivre les principales créations de compagnies prestigieuses et apporte un regard fort sur l'étonnante créativité d'une forme théâtrale en pleine ébullition. L'album est accompagné de nombreux témoignages du monde politique, intellectuel et artistique. Editions Théâtrales, Paris, 2000, 160 p. VIDAL Sara / Bivouac - Générik vapeur Bivouac, spectacle de rue de Générik Vapeur, parcourt le monde entier depuis 10 ans. Les photographes de cet album sont multiples et l'écrivain Sara Vidal, passionnée par ce spectacle est partie 5 ans en tournée avec le groupe pour en écrire les textes. Sens & Tonka, Paris, 2000, 127 p.

Quelques supports filmographiques Royal De Luxe – Retours d’Afrique (1998), documentaire de Dominique Deluze - 52 min Les Chasseurs de girafes (2001) documentaire de Dominique Deluze – 52 min Les temps modernes de Charlie Chaplin (1936) http://education.france5.fr/chaplin/chaplin.htm

Autour de Jules Verne : Revue TDC, N°888, 15 janvier 2005 www.julesverne.fr

Articles, revues et lieux ressources Actualité de la scénographie – Ed. AS, 44, rue de Crucy, Nantes - n°142 dossier spécial consacré à François Delarozière, 2005 Rue, art, théâtre – revue Cassandre, Montreuil, Hors-série, octobre 1997 A Paris : Hors-les-Murs – Centre de ressources des arts de la rue et des arts du cirque www.horslesmurs.asso.fr

A Marseille : Lieux publics - Centre National de Création des Arts de la rue www.lieuxpublics.com

C.R.D.P. d’Aix-Marseille – 31, boulevard d’Athènes 13001 Marseille Horaires d’ouverture du centre de documentation : Fermé lundi matin – du mardi au vendredi de 9 h 30 à 17 h 30 www.sceren.fr page 10

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