Dépression en milieu de travail - Stratégies en milieu de travail sur la ...

Le sondage a révélé que la dépression perturbe grandement les personnes et les milieux de travail. À preuve, 18 % des employés (16 % étant des directeurs) ...
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Aujourd’hui, comment cela se traduit-il pour les employeurs?

Sondage Ipsos Reid

Dans l’ensemble, le sondage confirme que les problèmes de santé mentale affectent grandement les employés et les employeurs. Ces derniers subissent de graves répercussions sur la productivité et les coûts. Il est toutefois encourageant de voir que les directeurs sont disposés à aider les employés ayant des troubles de santé mentale, mais c’est encore un sujet tabou et ils ne reçoivent pas le soutien nécessaire pour leur permettre de faire une intervention efficace. Les employeurs ont la possibilité de réduire les coûts engendrés par les problèmes de santé mentale en donnant davantage de formation en gestion, de meilleures politiques et lignes directrices, et un appui plus important des Ressources humaines. À la lumière des renseignements recueillis lors du sondage Ipsos Reid, on peut voir que les employeurs sont dans la bonne direction. Voici leurs initiatives :

Dépression en milieu de travail Qu’avons nous appris?



Augmenter la sensibilisation et réduire le côté tabou chez les employés



Aider les employés à rechercher un équilibre travail-vie personnelle et promouvoir un milieu de travail sain



Favoriser l’accès à de l’aide pour les employés souffrant de troubles de santé mentale



Donner une formation aux superviseurs, gestionnaires et dirigeants de première ligne

Mike Schwartz, directeur exécutif



Améliorer les programmes et les aménagements visant le retour au travail

Vers la fin de l’an passé, le Centre pour la santé mentale en milieu de travail de la Great-West, en collaboration avec le Global Business and Economic Roundtable on Addiction and Mental Health, a dévoilé les résultats d’un sondage d’opinion publique de grande envergure visant à examiner la façon dont on perçoit la dépression et ses répercussions dans le milieu de travail. Le sondage Ipsos Reid, commandé par le Centre, était le plus imposant en son genre; il répertorie les perspectives de plus de 4 000 membres du personnel et de gestionnaires auprès d’employeurs au Canada. Voici quelques-uns des points saillants.

Pour en savoir davantage, consultez notre site Web Si vous voulez lire le sommaire complet des résultats du sondage, des lignes directrices et des outils pratiques sur la façon d’atteindre les objectifs définis, consultez le site Web du Centre à l’adresse http://www.lagreatwest.com/001/cmh/centrepourlasantementale/index.htm. Le site comporte une foule de ressources qui traitent plus amplement de sujets connexes, comme les gestionnaires aux prises avec des employés souffrant de troubles de santé mentale et les répercussions sur eux.

Le sondage débouche sur un cours de formation sur la gestion Comme suite aux constatations, le Centre a défini et participé à l’élaboration d’un cours de formation pour aider les chefs appelés à gérer le rendement des membres du personnel aux prises avec des troubles de toxicomanie ou de santé mentale. Le nouveau cours est préparé par la division ontarienne de l’Association canadienne pour la santé mentale, dans le cadre de l’initiative Mental Health Works. Le cours a été lancé à Toronto en mars et il sera présenté à Calgary en juin 2008, lors de conférences données par le Conference Board du Canada. Il sera également offert aux employeurs sur une base permanente, en ligne, à l’adresse www.mentalhealthworks.ca. Le Centre pour la santé mentale en milieu de travail de la Great-West s’emploie à améliorer les connaissances et la sensibilisation sur les questions de santé mentale au travail, à passer de la connaissance à l’action pour aider les employeurs et les employés à prévenir et à réduire les conséquences néfastes qui en découlent. Tous les employeurs et le grand public peuvent avoir accès aux renseignements et aux outils fournis par le Centre en consultant notre site Web.

Nous encourageons les employeurs à prendre connaissance du sommaire complet des résultats aux liens suivants : http://www.lagreatwest.com/001/cmh/centrepourlasantementale/index.htm ou www.ipsos-na.com/news/.

Confirmation de la forte incidence de la dépression et des coûts s’y rapportant Le sondage a révélé que la dépression perturbe grandement les personnes et les milieux de travail. À preuve, 18 % des employés (16 % étant des directeurs) ont déclaré avoir reçu un diagnostic de dépression au cours de leur vie. Un autre 8 % a affirmé avoir souffert de dépression sans avoir reçu un diagnostic formel à cet effet. On obtient un total de 26 %, ce qui est plus élevé que les résultats des recherches antérieures, mais il va dans le sens d’une statistique américaine rapportée par Dr Ron Kessler et autres, de Harvard1, voulant que près de la moitié de la population éprouverait un problème de santé mentale au cours de sa vie. Une si forte incidence de la dépression, tant chez les directeurs que chez les employés, est confirmée par les résultats du sondage : •

8 % des employés ont affirmé prendre des médicaments pour la dépression au moment du sondage.



Les directeurs savaient ou soupçonnaient que des employés sous leur supervision souffraient de dépression. Les coûts qu’entraîne la réduction de la productivité (présentéisme) d’un employé déprimé se chiffrait, selon eux, autour de 7 000 $ et le coût de l’absentéisme, à près de 10 000 $. La majorité des entreprises n’ont pas de mesure officielle pour évaluer le coût réel de la productivité des employés; ces estimations sont donc subjectives.



82 % des travailleurs sont d’avis que le chef de la direction devrait faire de l’aide apportée aux employés souffrant de dépression une priorité au sein des ressources humaines.

Le Centre est financé par La Great-West, compagnie d’assurance-vie. Pour en savoir davantage sur le Centre, communiquez par courriel à l’adresse [email protected] ou par téléphone, au numéro 1 866 407-5888.

Aider à passer de la connaissance à l’action 1

M6826(f)-3/08

Incidence de la dépression

• •

26 % des répondants ont déclaré avoir déjà reçu un diagnostic de dépression ou éprouvé un sentiment de dépression Parmi eux, – 17 % ont affirmé que la dépression avait duré au moins plusieurs semaines – 28 % ont parlé de plusieurs mois – 14 % ont parlé d’environ un an – 9 % ont parlé de plus de dix ans

http://archpsyc.amaassn.org/cgi/content/abstract/62/6593?ijkey=cc4596b8a0bd15e08b8d1e5a038c30e1f7ef5d3d&keytype2=tf_ipsecsha

« Les directeurs ont estimé le coût du présentéisme à 7 000 $ et le coût de l’absentéisme à près de 10 000 $ par année, pour chaque employé souffrant de dépression. »

Place à l’optimisme

Sujets de préoccupation et besoin de passer à l’action Le sondage a démontré qu’il existe encore beaucoup de sujets de préoccupation et qu’il faut trouver de nouvelles façons de passer à l’action. •

Certaines indications donnent à penser que le sujet est devenu moins tabou, mais la partie est loin d’être gagnée. En effet, 26 % des répondants ont affirmé avoir souffert de dépression, mais moins de 4 personnes sur 10 en ont parlé

Nous savions que les résultats du sondage feraient jaser et créeraient un débat. La santé mentale en milieu de travail affecte vraiment

à leur entourage au travail; moins de 20 % en ont informé leur superviseur et

les employeurs : ils se posent des questions et ils sont préoccupés.

seulement 6 % ont parlé avec les Ressources humaines. Bien que les directeurs

La constatation accablante au sujet de la dépression et des problèmes de santé mentale est que les employeurs sont aux prises avec

disent vouloir aider, dans bien des cas, le côté tabou de la maladie les empêche

des problèmes et des coûts énormes.

de le faire. À mesure que les attitudes négatives tomberont, on pourra identifier et traiter plus rapidement la personne souffrante, et par le fait même, réduire la

Par contre, certaines des déclarations, nous ont donné espoir. On a rapporté une vue d’ensemble du milieu de travail plus positive que

gravité, la fréquence et la durée de la maladie mentale.

Attitudes partagées chez les collègues de travail Si les employés savaient qu’un collègue souffrait de dépression, • 73 % douteraient de sa capacité à effectuer les tâches principales de son emploi; • mais seulement 38 % le jugeraient moins fiable.

la perception qu’on en donne quelquefois. •

Bien qu’un grand nombre de répondants (83 %) croient que les travailleurs



82 % des employés se trouvent généralement ou pleinement satisfaits dans leurs fonctions.

souffrant de troubles de santé mentale peuvent rester autant productifs s’ils



70 % trouvent que leur milieu de travail est sain et que leur employeur se soucie d’un équilibre travail-vie personnelle.

profitent du soutien voulu, 43 % croient que s’ils découvraient qu’ils font une

78 % d’entre eux rapportent que leur employeur fait preuve de souplesse et leur permet de s’occuper de leurs responsabilités

dépression, ils seraient incapables d’avancer dans leur carrière. Les employeurs

personnelles ou familiales, et 74 % sentent que leur employeur les appuie pour leurs besoins personnels.

doivent donc bien faire comprendre qu’ils n’hésiteront pas à fournir un soutien

La majorité des Canadiens ont un horaire de travail raisonnable de 39 heures par semaine.

raisonnable aux employés qui souffrent ou ont souffert de maladie mentale

• •

pour qu’ils demeurent productifs et continuent de jouer un rôle actif au sein de l’entreprise.

Essayer de « faire la bonne chose » • • •

83 % des directeurs trouvent qu’il est de leur devoir d’intervenir auprès d’un employé qui, selon eux, montre des symptômes de dépression. 83 % de tous les employés sont d’avis que les travailleurs présentant un trouble de santé mentale peuvent être aussi productifs que les autres si on leur fournit le soutien voulu. 73 % de tous les employés ont déclaré que, selon eux, leur employeur était très ou quelque peu bienveillant auprès des employés souffrant de dépression.



Un fort pourcentage (73 %) de travailleurs trouvent que leur employeur est très ou assez conciliant avec les employés souffrant de dépression. Par contre, lorsqu’on a interrogé ceux qui avaient fait une dépression, environ la moitié ont dit avoir reçu « peu » ou « aucun appui » de leur patron, directeur ou superviseur immédiat. On voit que la perspective change selon que la personne a souffert ou non d’un trouble de santé mentale. Les employeurs doivent écouter les personnes affectées par une dépression pour savoir quel type de soutien leur permettrait de rester productifs. Toutefois, il est injuste de



Alors que 83 % des directeurs sont d’avis qu’il leur appartient d’intervenir quand un employé souffre de dépression, seulement 55 % d’entre eux disent

. . . et pour les directeurs

savoir comment s’y prendre et une infime portion, soit 18 %, affirment avoir

Les directeurs réclament un soutien accru pour gérer les employés aux prises avec une dépression, notamment : • une meilleure formation (45 %) • plus de soutien de la haute direction (30 %) • de meilleures politiques et lignes directrices (30 %) • plus d’appui des Ressources humaines (28 %)

émotive peut être épuisant, voire, traumatisant pour les directeurs. Ces derniers

Il existe aussi une controverse autour de la constatation voulant que la majorité des personnes qui ont indiqué avoir souffert de dépression, ont déclaré que le facteur déclenchant était relié à une situation personnelle et non au travail. D’après le sondage, près des deux tiers des personnes ayant fait une dépression pouvaient l’expliquer par un événement bien précis. Un grand nombre de ces événements comprenait des problèmes dans une relation (comme un divorce), le décès d’un membre de la famille ou tout autre facteur non relié au travail. Outre le fait que le facteur déclanchant peut être un événement personnel, il ne faut pas oublier qu’une atmosphère malsaine au bureau peut créer du stress et engendrer des problèmes sur le plan personnel, puis des problèmes de santé mentale. D’autre part, un environnement de travail empreint de sollicitude peut aider à réduire le stress que la personne subit dans sa vie personnelle.

Parmi les répondants qui ont déclaré avoir fait une dépression, • seulement 18 % ont rapporté « beaucoup » de soutien de leur patron, directeur ou superviseur immédiat; • 29 % ont rapporté un peu de soutien; et • 53 % ont rapporté « peu » ou « aucun appui ».

s’attendre à ce que les superviseurs sachent instinctivement comment agir.

reçu une formation en ce sens. Gérer des employés présentant une détresse

Incidence sur le milieu de travail

Davantage de soutien pour les travailleurs

ont clairement demandé un soutien accru, notamment de la formation, plus d’appui de la haute direction sous forme de lignes directrices et de politiques, ainsi que l’appui des RH. À la lumière de ces résultats, on voit que les directeurs veulent faire leur part, mais ils ont encore des réserves et des doutes sur les questions de santé mentale dans le milieu de travail. Ils veulent faire la bonne chose, mais la plupart ne savent pas au juste comment s’y prendre.

« Les directeurs veulent faire la bonne chose, mais ils ne savent pas au juste comment s’y prendre. »

« Les directeurs ont estimé le coût du présentéisme à 7 000 $ et le coût de l’absentéisme à près de 10 000 $ par année, pour chaque employé souffrant de dépression. »

Place à l’optimisme

Sujets de préoccupation et besoin de passer à l’action Le sondage a démontré qu’il existe encore beaucoup de sujets de préoccupation et qu’il faut trouver de nouvelles façons de passer à l’action. •

Certaines indications donnent à penser que le sujet est devenu moins tabou, mais la partie est loin d’être gagnée. En effet, 26 % des répondants ont affirmé avoir souffert de dépression, mais moins de 4 personnes sur 10 en ont parlé

Nous savions que les résultats du sondage feraient jaser et créeraient un débat. La santé mentale en milieu de travail affecte vraiment

à leur entourage au travail; moins de 20 % en ont informé leur superviseur et

les employeurs : ils se posent des questions et ils sont préoccupés.

seulement 6 % ont parlé avec les Ressources humaines. Bien que les directeurs

La constatation accablante au sujet de la dépression et des problèmes de santé mentale est que les employeurs sont aux prises avec

disent vouloir aider, dans bien des cas, le côté tabou de la maladie les empêche

des problèmes et des coûts énormes.

de le faire. À mesure que les attitudes négatives tomberont, on pourra identifier et traiter plus rapidement la personne souffrante, et par le fait même, réduire la

Par contre, certaines des déclarations, nous ont donné espoir. On a rapporté une vue d’ensemble du milieu de travail plus positive que

gravité, la fréquence et la durée de la maladie mentale.

Attitudes partagées chez les collègues de travail Si les employés savaient qu’un collègue souffrait de dépression, • 73 % douteraient de sa capacité à effectuer les tâches principales de son emploi; • mais seulement 38 % le jugeraient moins fiable.

la perception qu’on en donne quelquefois. •

Bien qu’un grand nombre de répondants (83 %) croient que les travailleurs



82 % des employés se trouvent généralement ou pleinement satisfaits dans leurs fonctions.

souffrant de troubles de santé mentale peuvent rester autant productifs s’ils



70 % trouvent que leur milieu de travail est sain et que leur employeur se soucie d’un équilibre travail-vie personnelle.

profitent du soutien voulu, 43 % croient que s’ils découvraient qu’ils font une

78 % d’entre eux rapportent que leur employeur fait preuve de souplesse et leur permet de s’occuper de leurs responsabilités

dépression, ils seraient incapables d’avancer dans leur carrière. Les employeurs

personnelles ou familiales, et 74 % sentent que leur employeur les appuie pour leurs besoins personnels.

doivent donc bien faire comprendre qu’ils n’hésiteront pas à fournir un soutien

La majorité des Canadiens ont un horaire de travail raisonnable de 39 heures par semaine.

raisonnable aux employés qui souffrent ou ont souffert de maladie mentale

• •

pour qu’ils demeurent productifs et continuent de jouer un rôle actif au sein de l’entreprise.

Essayer de « faire la bonne chose » • • •

83 % des directeurs trouvent qu’il est de leur devoir d’intervenir auprès d’un employé qui, selon eux, montre des symptômes de dépression. 83 % de tous les employés sont d’avis que les travailleurs présentant un trouble de santé mentale peuvent être aussi productifs que les autres si on leur fournit le soutien voulu. 73 % de tous les employés ont déclaré que, selon eux, leur employeur était très ou quelque peu bienveillant auprès des employés souffrant de dépression.



Un fort pourcentage (73 %) de travailleurs trouvent que leur employeur est très ou assez conciliant avec les employés souffrant de dépression. Par contre, lorsqu’on a interrogé ceux qui avaient fait une dépression, environ la moitié ont dit avoir reçu « peu » ou « aucun appui » de leur patron, directeur ou superviseur immédiat. On voit que la perspective change selon que la personne a souffert ou non d’un trouble de santé mentale. Les employeurs doivent écouter les personnes affectées par une dépression pour savoir quel type de soutien leur permettrait de rester productifs. Toutefois, il est injuste de



Alors que 83 % des directeurs sont d’avis qu’il leur appartient d’intervenir quand un employé souffre de dépression, seulement 55 % d’entre eux disent

. . . et pour les directeurs

savoir comment s’y prendre et une infime portion, soit 18 %, affirment avoir

Les directeurs réclament un soutien accru pour gérer les employés aux prises avec une dépression, notamment : • une meilleure formation (45 %) • plus de soutien de la haute direction (30 %) • de meilleures politiques et lignes directrices (30 %) • plus d’appui des Ressources humaines (28 %)

émotive peut être épuisant, voire, traumatisant pour les directeurs. Ces derniers

Il existe aussi une controverse autour de la constatation voulant que la majorité des personnes qui ont indiqué avoir souffert de dépression, ont déclaré que le facteur déclenchant était relié à une situation personnelle et non au travail. D’après le sondage, près des deux tiers des personnes ayant fait une dépression pouvaient l’expliquer par un événement bien précis. Un grand nombre de ces événements comprenait des problèmes dans une relation (comme un divorce), le décès d’un membre de la famille ou tout autre facteur non relié au travail. Outre le fait que le facteur déclanchant peut être un événement personnel, il ne faut pas oublier qu’une atmosphère malsaine au bureau peut créer du stress et engendrer des problèmes sur le plan personnel, puis des problèmes de santé mentale. D’autre part, un environnement de travail empreint de sollicitude peut aider à réduire le stress que la personne subit dans sa vie personnelle.

Parmi les répondants qui ont déclaré avoir fait une dépression, • seulement 18 % ont rapporté « beaucoup » de soutien de leur patron, directeur ou superviseur immédiat; • 29 % ont rapporté un peu de soutien; et • 53 % ont rapporté « peu » ou « aucun appui ».

s’attendre à ce que les superviseurs sachent instinctivement comment agir.

reçu une formation en ce sens. Gérer des employés présentant une détresse

Incidence sur le milieu de travail

Davantage de soutien pour les travailleurs

ont clairement demandé un soutien accru, notamment de la formation, plus d’appui de la haute direction sous forme de lignes directrices et de politiques, ainsi que l’appui des RH. À la lumière de ces résultats, on voit que les directeurs veulent faire leur part, mais ils ont encore des réserves et des doutes sur les questions de santé mentale dans le milieu de travail. Ils veulent faire la bonne chose, mais la plupart ne savent pas au juste comment s’y prendre.

« Les directeurs veulent faire la bonne chose, mais ils ne savent pas au juste comment s’y prendre. »

Aujourd’hui, comment cela se traduit-il pour les employeurs?

Sondage Ipsos Reid

Dans l’ensemble, le sondage confirme que les problèmes de santé mentale affectent grandement les employés et les employeurs. Ces derniers subissent de graves répercussions sur la productivité et les coûts. Il est toutefois encourageant de voir que les directeurs sont disposés à aider les employés ayant des troubles de santé mentale, mais c’est encore un sujet tabou et ils ne reçoivent pas le soutien nécessaire pour leur permettre de faire une intervention efficace. Les employeurs ont la possibilité de réduire les coûts engendrés par les problèmes de santé mentale en donnant davantage de formation en gestion, de meilleures politiques et lignes directrices, et un appui plus important des Ressources humaines. À la lumière des renseignements recueillis lors du sondage Ipsos Reid, on peut voir que les employeurs sont dans la bonne direction. Voici leurs initiatives :

Dépression en milieu de travail Qu’avons nous appris?



Augmenter la sensibilisation et réduire le côté tabou chez les employés



Aider les employés à rechercher un équilibre travail-vie personnelle et promouvoir un milieu de travail sain



Favoriser l’accès à de l’aide pour les employés souffrant de troubles de santé mentale



Donner une formation aux superviseurs, gestionnaires et dirigeants de première ligne

Mike Schwartz, directeur exécutif



Améliorer les programmes et les aménagements visant le retour au travail

Vers la fin de l’an passé, le Centre pour la santé mentale en milieu de travail de la Great-West, en collaboration avec le Global Business and Economic Roundtable on Addiction and Mental Health, a dévoilé les résultats d’un sondage d’opinion publique de grande envergure visant à examiner la façon dont on perçoit la dépression et ses répercussions dans le milieu de travail. Le sondage Ipsos Reid, commandé par le Centre, était le plus imposant en son genre; il répertorie les perspectives de plus de 4 000 membres du personnel et de gestionnaires auprès d’employeurs au Canada. Voici quelques-uns des points saillants.

Pour en savoir davantage, consultez notre site Web Si vous voulez lire le sommaire complet des résultats du sondage, des lignes directrices et des outils pratiques sur la façon d’atteindre les objectifs définis, consultez le site Web du Centre à l’adresse http://www.lagreatwest.com/001/cmh/centrepourlasantementale/index.htm. Le site comporte une foule de ressources qui traitent plus amplement de sujets connexes, comme les gestionnaires aux prises avec des employés souffrant de troubles de santé mentale et les répercussions sur eux.

Le sondage débouche sur un cours de formation sur la gestion Comme suite aux constatations, le Centre a défini et participé à l’élaboration d’un cours de formation pour aider les chefs appelés à gérer le rendement des membres du personnel aux prises avec des troubles de toxicomanie ou de santé mentale. Le nouveau cours est préparé par la division ontarienne de l’Association canadienne pour la santé mentale, dans le cadre de l’initiative Mental Health Works. Le cours a été lancé à Toronto en mars et il sera présenté à Calgary en juin 2008, lors de conférences données par le Conference Board du Canada. Il sera également offert aux employeurs sur une base permanente, en ligne, à l’adresse www.mentalhealthworks.ca. Le Centre pour la santé mentale en milieu de travail de la Great-West s’emploie à améliorer les connaissances et la sensibilisation sur les questions de santé mentale au travail, à passer de la connaissance à l’action pour aider les employeurs et les employés à prévenir et à réduire les conséquences néfastes qui en découlent. Tous les employeurs et le grand public peuvent avoir accès aux renseignements et aux outils fournis par le Centre en consultant notre site Web.

Nous encourageons les employeurs à prendre connaissance du sommaire complet des résultats aux liens suivants : http://www.lagreatwest.com/001/cmh/centrepourlasantementale/index.htm ou www.ipsos-na.com/news/.

Confirmation de la forte incidence de la dépression et des coûts s’y rapportant Le sondage a révélé que la dépression perturbe grandement les personnes et les milieux de travail. À preuve, 18 % des employés (16 % étant des directeurs) ont déclaré avoir reçu un diagnostic de dépression au cours de leur vie. Un autre 8 % a affirmé avoir souffert de dépression sans avoir reçu un diagnostic formel à cet effet. On obtient un total de 26 %, ce qui est plus élevé que les résultats des recherches antérieures, mais il va dans le sens d’une statistique américaine rapportée par Dr Ron Kessler et autres, de Harvard1, voulant que près de la moitié de la population éprouverait un problème de santé mentale au cours de sa vie. Une si forte incidence de la dépression, tant chez les directeurs que chez les employés, est confirmée par les résultats du sondage : •

8 % des employés ont affirmé prendre des médicaments pour la dépression au moment du sondage.



Les directeurs savaient ou soupçonnaient que des employés sous leur supervision souffraient de dépression. Les coûts qu’entraîne la réduction de la productivité (présentéisme) d’un employé déprimé se chiffrait, selon eux, autour de 7 000 $ et le coût de l’absentéisme, à près de 10 000 $. La majorité des entreprises n’ont pas de mesure officielle pour évaluer le coût réel de la productivité des employés; ces estimations sont donc subjectives.



82 % des travailleurs sont d’avis que le chef de la direction devrait faire de l’aide apportée aux employés souffrant de dépression une priorité au sein des ressources humaines.

Le Centre est financé par La Great-West, compagnie d’assurance-vie. Pour en savoir davantage sur le Centre, communiquez par courriel à l’adresse [email protected] ou par téléphone, au numéro 1 866 407-5888.

Aider à passer de la connaissance à l’action 1

M6826(f)-3/08

Incidence de la dépression

• •

26 % des répondants ont déclaré avoir déjà reçu un diagnostic de dépression ou éprouvé un sentiment de dépression Parmi eux, – 17 % ont affirmé que la dépression avait duré au moins plusieurs semaines – 28 % ont parlé de plusieurs mois – 14 % ont parlé d’environ un an – 9 % ont parlé de plus de dix ans

http://archpsyc.amaassn.org/cgi/content/abstract/62/6593?ijkey=cc4596b8a0bd15e08b8d1e5a038c30e1f7ef5d3d&keytype2=tf_ipsecsha