Cœur du Var fait feu de tout bois contre Inova ... - Claude Ponzo

13 déc. 2012 - Même son de cloche du côté du Luc, André Raufast y voyant. « l'ambition dissimulée d'utiliser les ordures ménagères en guise de combustible ...
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Cœur du Var fait feu de tout bois contre Inova

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Publié le jeudi 13 décembre 2012 à 07h17 - 11

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Située sur la partie sud-est de la ZAC Nicopolis, la parcelle de cinq hectares où doit voir le jour la centrale à biomasse Inova n'est qu'à 700 mètres des habitations les plus proches de Besse et Flassans. Frank Muller

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Par « solidarité » avec Besse, Flassans et Cabasse, les élus de la communauté de communes ont voté une motion hostile au projet de centrale de production d’énergie à partir de biomasse Il ne nous restera qu'à regarder passer les camions pendant que les forêts seront rasées… » Claude Ponzo, maire de Besse et président la communauté de communes Cœur du Var, ne mâche pas plus ses mots qu'il ne cache son hostilité à l'égard du projet Inova. Et pour cause, lui, comme ses homologues de Cabasse et Flassans, est en première ligne. Si la centrale à biomasse s'implante effectivement à Nicopolis, sur la commune de Brignoles, elle concerne au même titre les trois communes de l'ouest de Cœur du Var. À quelques encablures seulement. Moins de 700 mètres sépareront le site industriel, et sa cheminée haute de 45 mètres, des premières habitations. Un périmètre d'impact pris très au sérieux par la communauté de communes qui a porté sa contribution à la consultation publique préalable à l'autorisation d'exploitation du site. Bilan des courses, zéro pointé pour le projet. L'avis défavorable a été adopté à l'unanimité. Copie à revoir « Trop de zones d'ombre, pas assez de garanties » pointe du doigt Claude Ponzo. « Un équipement surdimensionné pour une rentabilité médiocre », renchérit le maire du Cannet, Jean-Luc Longour. Même son de cloche du côté du Luc, André Raufast y voyant « l'ambition dissimulée d'utiliser les ordures ménagères en guise de combustible. » Au cœur de leurs préoccupations, l'impact potentiel sur «la qualité de l'air, les eaux souterraines, l'augmentation du trafic routier, le faible rendement énergétique de l'installation, l'absence de cogénération et les incertitudes entourant le plan d'approvisionnement en bois ». La critique est sévère. L'avis défavorable motivé par diverses expertises contradictoires : celles des communes forestières (COFOR), du professeur Barbero, de la DREAL et de la mairie de Brignoles. Parmi les principaux griefs relevés, l'augmentation du trafic de poids lourd sur des axes déjà bien encombrés. Doutes sur le modèle économique La prévision de soixante-quatre semi-remorques supplémentaires par jour sur les RdN7, RD13 et RD 558 inquiète les élus. Mais c'est surtout la question sensible de « l'approvisionnement en matière première végétale qui souffre d'un manque cruel de garanties, estime Claude Ponzo. Le risque est de nuire à l'ensemble de la filière sylvicole, en faisant grimper les prix du bois produit localement et en introduisant une concurrence vis-à-vis des chaudières bois de petite et moyenne puissance, d'un rendement énergétique trois fois plus élevé et sans impact environnemental négatif.» Les 180 000 tonnes/an requises pour l'équipement seraient ainsi pourvues, au mieux au détriment d'autres acteurs de la filière. Au pire, au prix de coupes rases dans les forêts varoises, estiment les élus.

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