Conservation Science & Strategic Planning at NCC

25 mars 2006 - Conservation de la Nature, région du Québec ... des limites administratives (province, région administrative, MRC, ..... ressources. Power 1996 ...
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Planifier pour mieux agir Louise Gratton, écologiste Conservation de la Nature, région du Québec

SIX ÉTAPES ƒ Définir les limites du territoire ƒ Identifier les cibles de conservation ƒ Évaluer les priorités de conservation ƒ Équilibrer sciences et opportunités ƒ Designer une aire protégée

fonctionnelle ƒ Protéger… un propriété à la fois

ÉTAPE 1 Définir les limites du territoire

1. Idéalement, définir les limites de l’aire naturelle sur la base de ses caractéristiques écologiques de manière à bien appuyer la stratégie de conservation Selon la mission de votre organisme, les limites de cette aire seront des limites écologiques : ƒ Grand domaine climatique, écorégion, province ƒ ƒ ƒ ƒ

naturelle Ensemble physiographique Bassin versant Colline, boisé, milieu humide, lac Population d’une espèce

Les activités de votre organisme peuvent être étroitement liées à des limites administratives (province, région administrative, MRC, municipalité), selon vos objectifs de conservation, votre planification devra tenir compte de l’échelle écosystémique à laquelle vous devrez agir et les partenariat à développer en conséquence.

Autres exemples ƒ CIME – le Grand Bois de Saint-Grégoire ƒ Fiducie foncière du Marais Alderbrooke ƒ Fiducie foncière du Mont-Pinacle ƒ Fiducie foncière de la Vallée-Ruiter ƒ Centre de la Nature du Mont-Saint-Hilaire ƒ Fondation des terres du Lac Brome : les milieux

humides ƒ Conservation de la Nature du Canada – Barachois

2. Colliger toutes les données pertinentes au projet de conservation a. Sur le plan biophysique Topographie et hydrographie

Carte topographie

Bassin versant

Centre d’expertise hydrique

Couvert forestier

Carte écoforestière du MRNF

Milieu humide, zone inondable

Atlas des milieux humides du SCF ou du CSL; BDTQ

Habitat faunique essentiel

MRNF; MRC

Ecosystème forestier exceptionnel

MRNF

Espèces menacées et vulnérables

CDPNQ

Communautés ou écosystèmes rares (ex. alvars)

CDPNQ

Localités d’intérêt écologique ou autre au niveau régional ou local

Schéma MRC; personnes ressources

2. (suite) b. Sur le plan administratif : Limites administratives

Carte topographique

Infrastructures actuelles

Carte topographique

Infrastructures projetés (autoroute, route, corridors de transports d’énergie, parc d’éoliennes, barrages, sites d’enfouissement)

MTQ, MRNF, schéma de la MRC, plan d’urbanisme de la municipalité

Tenure des terres

MRNF

Zonage municipale

MRC, municipalité

Zonage agricole

CPTAQ

Projets de développement industriel, commercial, résidentiel ou touristique

Municipalité, personnes ressources

Aire protégée ou gérée

MDDEP, MRNF, SCF

2. (suite) c. Sur le plan des usages: Agriculture, acériculture

MAPAQ, Fédérations

Exploitation des ressources forestières, sylviculture

MRNF, Agence forestière, regroupement forestier

Extraction de la tourbe

MRNF

Chasse, pêche, piégeage

MRNF, clubs

Activités de plein air (motorisés ou non)

Fédérations, clubs et organismes

Observation de la nature

Clubs

Activités traditionnelles

Communautés locales et autochtones

3. Considérer les facteurs socio-économiques ayant un impact sur le milieu naturel et à quel rythme ces facteurs peuvent influencer le territoire ƒ ƒ ƒ

ƒ ƒ

Tendance démographique Taux d’emploi permanent et saisonnier Croissance ou décroissance de secteurs d’activités ƒ Construction ƒ Marché immobilier ƒ Exploitation des ressources forestières ou minière ƒ Pêche commerciale ou sportive ƒ Chasse et pêche ƒ Récréotourisme ƒ Villégiature Taux d’occupation des infrastructures touristiques Étalement urbain (expansion du réseau routier)

2 pays 9 états et provinces 141 comtés

2 pays 9 états et provinces 141 comtés 116,820 Unités de recensement

5,427,898 personnes

2,545,516 résidences

390,000 km de routes 13,000 km de voies ferrées

91,000 km2 de développement, d’agriculture et de foresterie

105 de mines actives 266 de grands barrages 17,000 km de lignes de transmissions majeures

Human Footprint V0.5.1 Human Footprint = Normalized HII 35.8% is wild (HF 500 individus et qualité de l’habitat bonne ƒ Cote B : >500 individus et qualité de l’habitat faible ou 175 à

500 individus et qualité de l’habitat bonne

ƒ Cote C : 175 à 500 individus et qualité de l’habitat faible ou

51à 175 individus et qualité de l’habitat bonne

ƒ Cote D : 51à 175 individus et qualité de l’habitat faible ou

1 000 ha Concentration d’alvars Concentration de plantes menacées Tortue mouchetée, faucon pèlerin, rainette fauxgrillon Herbaçaie à Sporobolus heterolepis

Espèces endémiques Concentration de plantes menacées Marais intertidale Oiseaux aquatiques

Ginseng Espèces menacées et vulnérables Chênaie rouge à ostryer > 1 000 ha

2. Considérer l’efficacité du statut de protection pour contrer les menaces aux cibles de conservation ƒ Aires protégées ƒ Habitat d’une espèce menacée ou vulnérable ƒ Habitat faunique ƒ Milieu marin protégé ƒ Milieu naturel protégé par une institution scolaire ƒ Parc de la Commission de la capitale nationale (Canada) ƒ Parc d’intérêt récréotouristique et de conservation ƒ Parc et lieu historique national ƒ Parc national et réserve de parc national ƒ Parc québécois ƒ Parc régional urbain ƒ Refuge d’oiseau migrateurs ƒ Refuge faunique ƒ Réserve écologique ƒ Réserve nationale de faune ƒ Rivière à saumon ƒ Site protégé par la Fondation de la faune du Québec ƒ Site protégé par une charte d’organisme privé ƒ Aires de conservation gérée ƒ Lois, règlements et politiques

3. Établir des objectifs de conservation spécifiant le nombre et le type de sites protégés requis pour assurer le pérennité des cibles de conservation Choisir les cibles de conservation

Évaluer la viabilité des occurences

Établir les objectifs de conservation

Taille Espèce Condition Communauté Contexte Système

Nombre de réplications et répartition

Exemple de réplication et de répartition pour les espèces menacées ou vulnérables Répartition

G1

G2

G3

G4

G5

20 par écorégion ou au moins 5 par sous-région

20 par écorégion ou au moins 5 par sous-région

Endémique/ Restreinte

Toutes viables

Toutes viables

20 par écorégion ou au moins 5 par sous-région

Disjointe

Toutes viables

Toutes viables

10 par écorégion ou au moins 2 par sous-région

10 par écorégion ou au moins 2 par sous-région

10 par écorégion ou au moins 2 par sous-région

Toute viables

10 par écorégion ou au moins 2 par sous-région

5 par écorégion

5 par écorégion

Toutes viables

10 par écorégion ou au moins 2 par sous-région

5 par écorégion

5 par écorégion

Limitée

Périphérique

Toutes viables

Toutes viables

Milieux humides

4. Évaluer la viabilité des sites ciblés en fonction de la taille, de la qualité et du contexte pour déterminer les meilleurs prospects pour la conservation ƒ ƒ ƒ ƒ ƒ ƒ ƒ ƒ ƒ ƒ ƒ

Superficie en hectares Aire protégée Contribution à l’objectif de représentation Type d’occupation du sol dans le contexte immédiat environnant Occupation par un cours d’eau Contiguïté à un cours d’eau Fragmentation de l’aire naturelle Fragmentation de la zone tampon Ouvrages Ligne de transport d’énergie Nombre d’espèces menacées ou vulnérables

5. Évaluer les menaces pour déterminer les sites où il est le plus urgent d’intervenir Développement résidentiel, commercial ou de villégiature Current trend 2040

Développement du réseau routier

ÉTAPE 5 Quelques principes de base pour équilibrer sciences et opportunités

1. La notion de représentativité/irremplacibilité

Total

Obj.

Ité.1 contri.

Ité.2 contri.

Ité.3 contri.

1

0.5

1

200

1

200

1

200

2

1

0

0

1

100

1

100

4

2

1

50

2

100

2

100

16

8

2

25

4

50

8

100

2. Résilience

ƒ

S’assurer que le milieu puisse maintenir ses caractéristiques à long terme et résister ou de récupérer après un stress naturel ou anthropique

3. Réplication ou redondance

ƒ

Dans un réseau de sites protégés, s’assurer que plusieurs exemples d’un même écosystème ou habitat sont représentés

4. Restaurable

ƒ

Considérer le potentiel de restauration d’un habitat ou d’une population d’une espèce

Exemples de redondance

6. Configuration

Modifié de Primack 1999

7. Taille minimale

Échelle géographique espèce à grand domaine vital

Filtre grossier Filtre fin

mosaïque d’écosystèmes écosystème et communauté

espèce

Millions d’hectares et + Milliers à millions d’hectares

Centaines à milliers d’hectares Un à centaines d’hectares

Modifié de Poiani et al. 2000

8. Zone tampon

Noss 1994

Source: Thompson 2002

9. Connectivité : l’exemple des carnivores dans les Appalaches

10. Bénéfices socio-économiques : l’exemple de Y2Y ƒ Faits

ƒ La conservation doit s’intégrer aux préoccupations des

ƒ ƒ ƒ ƒ

communautés locales. Les usages qui détruisent l’environnement nuisent à l’économie à long terme. Plus le développement est rapide, plus il risque de détruire les valeurs mêmes qui ont stimulé la croissance économique. La meilleure façon d’atteindre une stabilité dans la communauté est de diversifier l’économie… … et de protéger les qualités culturelles, sociales et environnementales qui font de cette communauté un endroit où il fait bon vivre et d’y faire des affaires.

ƒ Constats

ƒ La croissance économique a été stimulée par l’arrivée de

nouveaux résidants à la recherche d’une qualité de vie. ƒ Ils ont été attirés par les « commodités de la montagne ». ƒ L’environnement est donc un atout qui aide à diversifier l’économie. ƒ Il protège les communautés des cycles de croissancedécroissance liés à l’extraction des ressources. Power 1996

11. Réalisme ƒ ƒ ƒ ƒ ƒ ƒ ƒ ƒ ƒ

Est-ce que l’acquisition de la propriété correspond à la mission de mon organisme? La valeur écologique de la propriété est-elle démontrée? Quels sont les menaces à la valeur écologique et en quoi l’acquisition est-elle l’option la plus efficace pour les contrer? Les caractéristiques de la propriété sont-elle viables ou y a-t-il des opportunités qui permettraient d’atteindre cet objectif? La propriété est-elle en lien avec d’autres habitats et ceux-ci sont-ils critiques au maintien des espèces ciblées par la conservation? Les activités à la périphérie du site sont-elles compatibles avec sa protection ou susceptibles de soulever des conflits irréconciliables avec la vocation de conservation? Quels sont les coûts de gestion à long terme de la propriété et comment en assurer le financement? Qu’arrivera-t-il si notre organisme n’accepte pas d’acquérir la propriété? Qu’arrivera-t-il à la propriété si notre organisme est dissous?

ÉTAPE 4 Designer une aire protégée fonctionnelle

1. Identifier des sites permettant de protéger plusieurs cibles de conservation à la fois

2. Baser la taille de l’aire protégée selon les objectifs de conservation poursuivis

feu, verglas, chablis 4X la taille d’une ouragan perturbation historique sévère

tornade, feu

chouette rayée migrateurs néotropicaux buse à épaulettes

25X la taille de l’aire vitale d’une femelle

orignal

lynx roux

micromammifères amphibiens 0 1 2

4

6

8

10

12

14 // 30 // 60

Milliers d’hectares Modifié de Anderson 2001

4 000 ha

5 000 ha

17 000 ha

9 000 ha

25 ha

4 000 ha

2 000 ha

5 000 ha

Quand l’habitat est-il suffisant? Une excellente publication à consulter www.on.ec.gc.ca/wildlife/publications-f.html

3. Incorporer les zones tampons quand elles sont requises pour atteindre les objectifs de conservation

ÉTAPE 6 Protéger… une propriété à la fois

Plan de conservation et de gestion

La planification inspire-t-elle la conservation? 1990

2002