Communiqué Une coalition d'organismes questionne l

17 nov. 2005 - Une coalition d'organismes questionne l'approche ... projet de parc patrimonial sur son territoire, et ce, malgré un accord clairement exprimé ...
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Communiqué Pour diffusion immédiate Création d’aires protégées et mise en œuvre des recommandations de la Commission Coulombe

Une coalition d’organismes questionne l’approche du gouvernement du Québec Montréal, le 17 novembre 2005 - La Nation Crie d’Oujé-Bougoumou, Fondation Rivières, l’Action boréale de l’Abitibi–Témiscamingue (ABAT), la Société pour la Nature et les Parcs (SNAP), le Réseau québécois des groupes écologistes (RQGE) et Nature Québec (UQCN), questionnent présentement l’approche privilégiée par différentes instances du gouvernement du Québec en matière de protection des territoires d’intérêt pour la conservation des écosystèmes. De plus, ces groupes dénoncent la lenteur observée dans la mise en œuvre des recommandations de la Commission d’étude sur la gestion de la forêt publique québécoise. Faisant voix commune, les porte-parole des principaux organismes œuvrant pour la protection et la mise en valeur du territoire québécois dénoncent le manque d’intégration dans leurs actions des principaux acteurs gouvernementaux en vue d’assurer la pérennité de notre patrimoine naturel. En effet, les multiples obstacles à la réalisation de la Stratégie québécoise sur les aires protégées et la lenteur du processus sont le reflet d’une approche dominée par l’exploitation des ressources naturelles qu’elles soient forestières, minières ou hydroélectriques. « Malgré les bonnes volontés exprimées par plusieurs intervenants gouvernementaux, nous constatons que les dossiers où nous intervenons actuellement, subissent trop souvent un cheminement non productif en fonction des ministères concernés » déclarent les porte-parole, ajoutant que « la non transparence des processus et la lenteur observée dans les dossiers de conservation de la biodiversité permettent trop souvent aux compagnies forestières d’exploiter les territoires visés avant même de pouvoir les protéger ». L’attitude de la direction Forêt du ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) est ainsi questionnée par la Nation Crie d’Oujé-Bougoumou qui attend depuis près d’un an une réponse du Gouvernement pour conclure un projet de parc patrimonial sur son territoire, et ce, malgré un accord clairement exprimé dans la Paix des Braves. « En ce qui nous concerne, le projet cheminait rondement vers une entente jusqu'à ce qu’il soit soumis à la direction Forêt du MRNF, où le dossier est soudainement tombé en mode veille malgré les échéanciers fixés » affirme Paul Wertman, conseiller de la Nation Crie d’OujéBougoumou. Pour sa part, Michel Gauthier, directeur général de Fondation Rivières, constate, « contre toute attente, le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, malgré sa mission qui se veut écologique et les déclarations de son ministre, manifeste une volonté favorable à l’exploitation des ressources hydriques. Le dossier de la rivière Magpie en est un bel exemple, tout comme les hésitations observées dans ceux de la rivière Moisie et de la rivière Ashuapmushuan ». 1

Pour l’ABAT, cette réalité se manifeste par le blocage systématique par le MRNF de toutes les propositions d’aires protégées. Henri Jacob, président de l’organisme, dénonce « que la pression exercée par ce ministère a pour effet de retarder indûment le processus et permet à l'industrie de réduire en peau de chagrin tous les territoires proposés. Malgré les audiences publiques du BAPE qui recommandaient d'agrandir les futures aires protégées de Vaudray-Joannès et du territoire à caribou (Sabourin), le MRNF refuse toujours de se conformer à ces recommandations ». La SNAP entend pour sa part suivre de très près l’ensemble des mesures qui seront prochainement mises de l’avant pour assurer la préservation des habitats du caribou forestier qui vient d’être déclaré espèce vulnérable en raison de la disparition progressive de son habitat. « En ce sens, nous accordons un appui manifeste au projet des Cris d’Oujé-Bougoumou qui vise notamment la protection d’habitats significatifs pour cette espèce dont la survie passe par la mise en place de grandes aires protégées en forêt boréale » affirme Nicolas Mainville, coordonnateur à la campagne boréale pour la SNAP. Pour le RQGE, l’ensemble de ces dossiers est bien connu. « Nous partageons la lecture de nos partenaires quant au malaise qui prévaut actuellement entre certaines instances gouvernementales et nous entendons suivre de près le positionnement du gouvernement dans les principaux dossiers en cours, particulièrement celui du projet de la Nation Crie d’Oujé-Bougoumou qui se veut une suite logique de la Commission Coulombe quant aux objectifs de protection de la forêt boréale » indique son directeur Ronald O'Narey. Enfin, Jean-Éric Turcotte, directeur général de Nature Québec / UQCN, souhaite « que le gouvernement annonce publiquement et à court terme, par l'entremise des ministères signataires, une nouvelle phase pour la Stratégie québécoise sur les aires protégées incluant les conditions de mise en œuvre de cette stratégie et un échéancier de réalisation qui assurera l'atteinte de ses engagements. » À l’heure où le Québec est à réorienter la gestion des forêts publiques vers un aménagement forestier écologiquement durable, les porte-parole de la Nation Crie d’Oujé-Bougoumou, de Fondation Rivières, de l’Action boréale de l’AbitibiTémiscamingue, de la Société pour la Nature et les Parcs, du Réseau québécois des groupes écologistes et de Nature Québec / UQCN réclament que la direction politique du gouvernement manifeste clairement ses positions et guide ses instances sur la bonne voie, et réponde à ses engagements d’atteindre 8 % d’aires protégées d’ici 2007. En ce sens, la mise en œuvre du projet de la Nation Crie d’Oujé-Bougoumou pour la création d’un parc patrimonial sur leur territoire, constitue un incontournable vers l’atteinte de ces objectifs. -30Source et renseignements : Nation Crie d’Oujé-Bougoumou, Paul Wertman, (613) 761-1655 Fondation Rivières, Michel Gauthier, (514) 274-1572 Action boréale de l’Abitibi-Témiscamingue, Henri Jacob, (819) 762-4967 Société pour la Nature et les Parcs, Nicolas Mainville, (514) 278-7627 Réseau québécois des groupes écologistes, Ronald O’Narey, (514) 392-0096 Nature Québec / UQCN, Jean-Éric Turcotte, (418) 648-2104 2