CMN 2560 - Notes de cours - Exam Final -F

Un exemple : le télégraphe. ➢ Premier média électronique moderne. ➢ De 1845-1900, il fait l'objet de vifs débats. ➢ Inaugure l'ère de la communication ...
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1. La théorie des usages et gratification Origine ➢ Une variante du fonctionnalisme qui insiste sur les aspects psychologiques. ➢ S’intéresse au point de vue des individus plutôt qu’à celui des médias. ➢ On s’intéresse aux récepteurs; on cherche à les comprendre. Pourquoi certains contenus au lieu de d’Autres à un certain temps/âge? À priori ➢ Le consommateur de médias est actif, il choisit en fonction de ses propres besoins. Qu'est-ce qui incite le consommateur à consommer les médias? ➢ On s'interroge sur les incitations. ➢ On cherche à rendre les messages plus séduisants. Pourquoi consommons-nous les médias? 1. Nous utilisons les médias parce qu'ils offrent des équivalents fonctionnels à l'interaction humaine (on se cherche des amis). 2. Nous avons des besoins: interaction et amour (soap); plus la vie va mal, plus l'individu consomme de médias. 3. Nous cherchons quelque chose de spécifique: conseil, information, aide, etc. Les médias: source de divertissement et d'information ➢ Les personnes sont insatisfaites et essayent de trouver dans le monde merveilleux des médias des compensations. • ex: Lorsque l'amour va mal, on consomme plus de films d'amour. ➢ Par la bande, ils informent, se divertissent, se cultivent ou s'oublient. L'exposition aux soaps ➢ Initiée par Harte Herzog, collaboratrice de Lazarsfeld. ➢ Les soaps servent de moyen d'évasion et d'apprentissage (ce qu'une relation ''devrait être'' ou ''ne pas être''). Les médias répondent à quatre besoins 1. Se changer les idées. 2. Compenser une situation déficitaire. 3. S'évader; fuir la réalité. 4. Substituer une relation humaine. Les médias sont doublement dépendants ➢ À partir de cette recherche, le sujet du processus de communication devient un sujet actif, qui recherche plusieurs choses: informations, recherche de l'identité (on construit son identité sur ce que l'on voit dans les médias), distraction et compensation de la solitude. Satisfaction et exposition aux médias ➢ Plus nous sommes insatisfaits, plus nous nous exposons aux médias. La consommation des médias varie

➢ Ces inégalités prouvent que les membres de la société se servent des médias conformément à leurs besoins. Les médias sont doublement dépendants ➢ Ils dépendent des consommateurs qui peuvent les refuser. ➢ Ils dépendent de la qualité de vie des consommateurs. Qui utilise qui? ➢ Wilbur Schramm, à propos d'une étude sur les enfants et la télévision, conclut que les enfants utilisent la télévision plutôt que la télévision les utilise. ➢ L'intérêt de ce courant est de renverser les perspectives et de désormais partir du sujet actif, du récepteur plus que de l'émetteur. ➢ On en arrive à un degré de réfutation maximal de la théorie des effets massif des médias. Résumé ➢ Les médias ne menacent personne. ➢ Ils offrent des gratifications personnelles. ➢ Nous nous servons des médias comme bon nous semble. ➢ Les médias correspondent à des besoins fondamentaux.

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Les démentis et les contradictions (1950 à aujourd'hui) Avertissement de Bernard Cohen ➢ La presse ne réussit peut-être pas toujours à dire aux gens ce qu'ils doivent penser, mais elle connait un succès étonnant lorsqu'il s'agit de leur dire à quoi ils doivent penser. • Si on en parle pas, c'est comme si ce n'était pas arrivé. Trois événements clés ➢ Invention de la télévision. ➢ Débat Nixon-Kennedy; on se rend compte qu'à la télévision, on écoute avec nos yeux. ➢ La guerre du Vietnam; si on ne parle pas de quelque chose, ça n'a pas eu lieu. Des recherches sur l'effet des médias et des contenus ➢ La violence et les médias (1968): les effets à long terme sont possibles. ➢ La télévision et le comportement social (1969): le visionnement d'actes violents augmentent les comportements agressifs. ➢ La télévision et le comportement (1982): 3000 études au total, conclusion que la violence à la télévision a des effets sur le comportement des enfants. ➢ La pornographie (1984): un lien entre la consommation d'images pornographiques et la violence faite aux femmes.

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La théorie de la hiérarchie des priorités (Agenda setting) ➢ L'important est de décider de ce que l'on va parler.

➢ def: Le processus par lequel des médias de masse communiquent l'importance relative de questions et d'événements variés au public. Éléments d'histoire ➢ 1972 ➢ Formulée par Maxwell McCombs et Donald Shaw. ➢ S'inscrit dans le champ de recherche sur les usages et gratifications. ➢ Enquête sur les électeurs d'une ville américaine lors d'une élection présidentielle. Fonctions de l'agenda setting ➢ Attire l'attention de l'opinion sur certains problèmes. ➢ Détermine l'agenda (les priorités). ➢ Les médias ne nous disent pas quoi penser, ils nous disent à quoi penser. ➢ Les médias exercent une sélection des enjeux, certains sont mis en avant tandis que d'autres restent dans l'ombre. ➢ Les médias (les émetteurs) ont un pouvoir d'influence sur les citoyens (les récepteurs), dans la mesure où ils déterminent les informations qui sont diffusés et débattues. Constats ➢ Le public apprend des choses par l'intermédiaire des médias. ➢ Les médias sont souvent le seul contact avec une réalité. ➢ Le public apprend des informations factuelles, mais aussi l'importance qu'il doit accorder à un événement. ➢ Les médias ont une influence à long terme. Le rôle des médias ➢ Ils sélectionnent, interprètent et mettent de l'emphase. Résumé ➢ Du point de vue de cette théorie, la presse n'est pas un miroir de la société mais fonctionne comme un projecteur. ➢ On se pose la question de la responsabilité des journalistes et des professionnels de la communication.

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Fonctionnalisme vs Agenda setting¸ Fonctionnalisme - 1940 à 1950 - Les gens exercent une sélection. - On s'intéresse aux récepteurs.

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Agenda Setting - 1950 à 1960 - Les médias exercent une sélection. - On s'intéresse aux médias.

La théorie du traitement des informations médiatiques ou le gatekeeping Éléments d'histoire ➢ S'interroge sur la circulation de l'information.

On se pose la question ''en fonction de quel critère élimine-t-on des informations?'' Théorie de la poubelle, du bouncer. On introduit la notion de sélectionneur. On s'interroge sur le processus de filtrage des informations par les entreprises de presse avant leur publication. ➢ Cette théorie met en évidence le rôle du sélectionneur dans le traitement des informations médiatiques. ➢ ➢ ➢ ➢

Au quotidien ➢ Il se produit chaque jour dans le monde un flux d'événements que les médias sont appelés à publier. ➢ Étant donné la limite de l'espace et du temps, les journalistes sont contraints de pratiquer une sélection des nouvelles à publier. ➢ Devant le flot de nouvelles, le journaliste doit décider lesquelles rejeter et lesquelles retenir. ➢ Par ce pouvoir de décision, il joue le rôle de contrôleur d'accès des infos. ➢ Ce processus de contrôle est appelé gatekeeping et la personne qui contrôle est le gatekeeper. Concept de sélectionneur ➢ Fondateur: David Manning White (1950). ➢ Publie un article dans le Journalism Quarterly. ➢ Observe le chef de pupitre d'un journal. ➢ Comment expliquer que certaines informations sont conservées et d'autres non? Deux caractéristiques du sélectionneur (Grate-keeper) ➢ Il occupe une position stratégique au sein de l'organisation. ➢ Il a un pouvoir décisionnel reconnu. Règle de la poubelle ➢ sans intérêt ➢ mal rédigé ➢ trop vague ➢ répétitif ➢ suggestif Rôle du sélectionneur ➢ Le choix du contenu d'un journal dépend fortement du sélectionneur. ➢ L'information est soumise à un critère de sélection personnel. ➢ Le sélectionneur se croit objectif. Rôle des médias ➢ Les médias agissent et traitent l'information. ➢ Ils éliminent et transforment. ➢ Ils sont plus que des canaux: ce sont des filtres.

Constats ➢ L'information est triée. ➢ Les canaux de la communication et de la circulation de l'information ne sont pas neutres et ouverts à tous. ➢ La circulation est une question de pouvoir. ➢ Les médias sont dynamiques. Critique ➢ White s'intéresse qu'à un aspect du processus. ➢ Traite la sélection comme un oui-non. ➢ Évite d'aborder la question de la collecte de l'information. ➢ Et si c'était l'organisation qui choisissait la nouvelle? ➢ White oublit les contraintes structurelles, organisationnelles, environnementales et politiques propres aux entreprises médiatiques. ➢ Il réduit la sélection des informations à un simple jugement de valeur du sélectionneur (rédacteur en chef). ➢ Il ne prend en compte qu’une seule étape de sélection, en l’occurrence, celle du Rédateur en Chef. Conclusion ➢ Les médias établissent l’ordre du jour des débats publics, ils ont cet effet. ➢ Les médias ont le pouvoir d’attirer l’attention des gens sur quelque chose. Donc, ils peuvent aussi détourner l’attention. La théorie de la spirale du silence Éléments d’histoire ➢ Théorie proposée par l’allemande Elisabeth Noelle-Neumann. ➢ Une théorie qui découle de la DGM. ➢ La théorie cherche à comprendre comment se forme l’opinion publique. Questions ➢ Comment se manifeste l’opinion publique? ➢ Quels sont les secrets de son élaboration? ➢ Comment pèse-t-elle sur les processus de décision? ➢ Les sondages sont-ils un moyen d’expressions démocratiques ou un instrument de manipulation? Le concept d’opinion publique ➢ L’opinion publique est le résultat de l’interaction entre les individus et leur environnement social. ➢ Il y a donc une relation entre la communication de masse, la communication interindividuelle et la propre perception de l’individu par rapport aux opinions des autres personnes de la société. ➢ L’opinion publique est l’épine dorsale des démocraties libérales.

➢ L’observation montre qu’elle ne se réduit pas aux résultats des sondages. Elle est un processus collectif, dynamique, polymorphe (def : ayant plusieurs formes) et imprévisibles. Hypothèses 1. Les individus se forment une représentation de la répartition et du succès des opinions au sein de leur environnement social. 2. La disposition d’un individu à exposer publiquement son point de vue varie selon l’appréciation qu’il fait de la répartition des opinions dans son environnement social. Sur quoi repose l’opinion publique selon Noelle-Neumann ➢ L’individu en société tend à la conformité. ➢ D’où l’importance des informations qu’il peut avoir sur l’opinion des autres, sur cette opinion publique qui menacerait d’isolement l’individu récalcitrant. ➢ S’il se sent isolé, l’individu aura tendance à se taire. ➢ Ce concept de spirale du silence sera ainsi un élément de contribution à une réflexion sur l’influence des mass-médias. Mécanique de la spirale du silence 1. L’individu tente de découvrir l’opinion dominante en observant son environnement social en estimant a répartition des opinions pour ou contre ses idées. 2. En évaluant la force, le caractère mobilisateur, ainsi que les chances de succès de certains points de vue. L’opinion publique ➢ Def : L’opinion publique peut être exprimée en public sans risque de sanctions, et sur laquelle peut s’appuyer l’action menée en public. ➢ Il s’agit de l’opinion dominante qui commande une attitude et un comportement de soumission, en menaçant d’isolement l’individu récalcitrant. À priori ➢ La société isole les individus déviants. ➢ Les individus ont peur d’être isolés. ➢ Cette peur d’être isolé amène les gens à mesurer constamment l’opinion publique. ➢ En conséquence, les gens expriment publiquement l’opinion qui leur semble dominante. Avant la spirale du silence ➢ L’explication en usage était l’effet bandwagon : les votants finissent par donner leur soutien au groupe qui semble être dans la meilleure position pour remporter la victoire. Constats ➢ Les gens qui approuvent le point de vue des médias parlent. ➢ Les autres gardent le silence (majorité silencieuse). Questions

➢ Quels sont les thèmes que les mass-médias présentent comme opinion publique (fonction d’agenda)? ➢ Quels sont les thèmes privilégiés? ➢ À quelles personnes et à quels arguments est-il conféré un prestige? ➢ Y a-t-il unanimité dans la présentation des thèmes, dans l’évaluation de leur urgence, dans l’anticipation de leur futur? ➢ Ce processus dépend-il des convictions des journalistes? Qui décide quelle est la bonne réponse? ➢ Est-il lié aux contraintes du métier de journaliste? ➢ Les partisans de l’opinion prévalente occupent-ils dans le système des médias les postes-clés qui leur permettent de tenir à distance des groupes importants de contradicteurs?

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Les essais spéculatifs ➢ Il ne s’agit pas de scientifiques, ce sont des gens qui écrivent sur la communication. Quelques exemples ➢ Jacques Ellul, Propagandes ➢ Herbert Marcuse, One-dimensional Man ➢ David Riesman, La foule solitaire ➢ Abraham Moles, Sociodynamique de la culture Critique 1 : l’uniformisation ➢ La taille du marché n’est plus nationale, mais mondiale. ➢ Le mode de vie urbain est dominant. ➢ Partout dans le monde, les mêmes tendances font jour (individualisme, jeunesse américanisée, etc). Critique 2 : l’absence de diversité ➢ Représentation des hommes et des femmes. ➢ Représentation des minorités. ➢ Âge des modèles (ils sont tous jeunes). Critique 3 : Les médias et les groupes ➢ Les groupes médias jouent un rôle déterminant dans la communication. Jacques Ellul ➢ Professeur d’histoire, de droit, de sociologie et théologien protestant. ➢ Il se démarque du schéma opposant frontalement dominants et dominés. ➢ Si l’homme se trouve dans une situation de subordination, c’est parce que de manière ‘‘inconsciente’’, il refuse d’assumer certaines responsabilités. Riesman ➢ Avocat et sociologue américain.

➢ Devient célèbre par son livre ‘‘The Lonely Crowd’’ sur la conformité de la société américaine. L'École de Francfort ➢ Ce sont des gens qui s'intéressent au marxiste. ➢ Fondée en 1923, elle apparait au cours des années 1950. ➢ Premier institut de recherche marxiste au monde. ➢ La théorie avancé par l'École de Francfort s'appelle la théorie critique. ➢ Les chercheurs déménagent leurs bureaux aux États-Unis n 1944 pour fuir l'Allemagne Nazi puisqu'ils sont juifs. Cadre historique ➢ Montée du fascisme et du nazisme, l'établissement d'un gouvernement autoritaire (montée au pouvoir de Hitler). ➢ Absence de révolution prolétarienne. ➢ Apparition d'une nouvelle culture de masse.

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Objectifs ➢ S'intéresse aux valeurs et aux idéologies. ➢ S'intéresse aux implications à long terme des messages diffusés dans les médias. ➢ Rêve d'unir la théorie européenne et l'empirisme américain. L'Allemagne Nazi ➢ Aucun film n'est réalisé, aucune émission de radio, aucun journal ou livre publié qui n'est d'abord approuvé. Idée maîtresse ➢ Marier le marxisme et la psychanalyse. ➢ Analyser et comprendre la culture moderne. ➢ Se demander pourquoi la révolution marxiste n'a pas eu lieu. ➢ Se demander «pourquoi ça va mal?» ➢ S'intéresser à l'autoritarisme. Une pensée fondatrice: le marxisme et les classes ➢ Lancée par Karl Marx. ➢ Approche économico-politique. ➢ La lutte des classes est le moteur de la transformation sociale. ➢ Les antagonismes conduiront éventuellement à la disparition du capitalisme. Pourquoi s'intéresser à cette théorie? Marxisme: propriété des médias, nouvel ordre de l'information, dépendance culturelle, etc. Psychanalyse: réception des messages, impact de la publicité, discours persuasif, motivation, etc. Figure de proue - Max Horkheimer ➢ Dirige l'institut jusqu'à sa mort en 1973 et ne fut pas remplacé.

➢ Attire les meilleurs esprits de l'époque: Adorno, Marcuse, Fromm, Reich, etc. ➢ En 1946, il publie avec Adorno «La dialectique de la raison», l'un des textes les plus importants de l'École de Francfort. Un moi faible et désintégré ➢ Les gens sont affaiblis, cela favorise l'abandon de sa rationalité au profit de l'obéissance à un chef puissant. ➢ L'État remplace la créativité par la soumission et la liberté par la dépendance. ➢ L'État provoque la dépendance matérielle à cause de son omniprésence. Regard sur la société américaine ➢ L'École de Francfort rencontre la culture et la société américaine à partir des années 1930. ➢ Leur analyse de la culture américaine part donc de leur analyse du fascisme. Un autoritarisme plus subtil ➢ Il s'exerce par d'autres moyens que la terreur, la liquidation des ennemis ou le culte de la personnalité. ➢ La production militaire, marketing politique, la peur du communisme, la guerre froide, la violence dans les villes.

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Un autoritarisme fondée sur l'enthousiasme ➢ L'Amérique est une société de l'affirmation: plaisir d'y vivre, vertus de «L'American way of life». ➢ Les exemples les plus flagrants de l'affirmation proviennent de la culture de masse, du monde de la publicité, entre autres. Le mirage de la culture de masse ➢ La culture de masse nous détourne des conditions réelles de notre existence. ➢ Elle offre des moyens de satisfaction illusoires. ➢ L'École de Francfort estime que la culture de masse est autoritaire; elle nous impose la culture avec beaucoup de moyens. ➢ L'Être est à la fois isolé et manipulé. Les médias: des industries culturelles ➢ Les médias nord-américains sont des industries. ➢ Ils exigent une forte concentration de capital. ➢ Les médias érigent des barrières d'accès. Le concept d'industrie culturelle ➢ C'est une business. ➢ En communication, la nation d'industrie culturelle ouvre un champ de recherche sur l'instrumentalisation de la culture populaire. ➢ La thèse d'Adorno est que le monde entier est structuré par l'industrie culturelle, laquelle est un système formé par le film, la radio, la presse, la tv. Caractéristiques des industries culturelles

Il faut produire en série des contenus standardisés. Les contenus médiatiques proviennent de sources centralisées. Il faut produire en grandes quantités. Les médias nous rejoignent dans notre foyer simultanément, donc ils nous isolent. Le contenu voyage à sens unique. Les médias dépendent de la masse. Les médias sont en concurrence: tv, radio, journaux. Il faut aux médias de grandes clientèles. Il faut proposer au public des contenus aussi séduisants que possible: vedettes, sexe, humour, info spectaculaires. ➢ Hearst: les trois S ! sexe, sport, sang Concept de culture ➢ La ''culture'' propagée par l'industrie culturelle relève du loisir ou du divertissement. ➢ On croit échapper dans le divertissement au processus de travail, mais en réalité, c'est dans le divertissement que l'individu est préparé et discipliné. Quelques exemples ➢ Romans harlequins ➢ Publicité ➢ Dernier groupe à la mode ➢ Films en série ➢ ➢ ➢ ➢ ➢ ➢ ➢ ➢ ➢

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Le déterminisme technologique ➢ La seule théorie qui vient du Canada Éléments d'histoire ➢ Consiste à croire que la technologie détermine l'organisation sociale et le comportement humain. ➢ Les médias ont un rôle à jouer dans l'interprétation des messages. ➢ Les médias sont le moteur de l'histoire. ➢ Deux auteurs: Innis & McLuhan (deux canadiens) a. La théorie d'Harold Innis Innis ➢ Professeur canadien d'économie politique à l'Université de Toronto. ➢ Auteur d'ouvrages de référence sur les médias, la théorie de la communication et l'histoire économique du Canada. ➢ Explore le rôle des médias dans le façonnement de la culture et le développement des civilisations. ➢ Il avertit que la société occidentale est aujourd'hui menacée par de puissants médias contrôlés par la publicité. Principes

➢ La coloration de chaque civilisation est conditionnée par ses médias de communication. ➢ À tel média correspond telle philosophie, tel savoir. ➢ Innis montre que les institutions ont réussi à monopoliser le savoir grâce aux moyens de communication. ➢ Il introduit la notion d'espace et de temps à divers média. Deux éléments d'influence: le temps ➢ Les tablettes d'argile et l'écriture sur les pierres favorisent le maintien des traditions. ➢ Elles sont lourdes et difficilement transportables. Elles sont biaisées au niveau du temps et conviennent au monopole religieux. ➢ En conséquence, les médias à biais temporel favorisent la stabilité, la communauté, la tradition et la religion. Deux éléments d'influence: l'espace ➢ Le papyrus et le papier sont biaisés au milieu de l'espace, car ils sont légers et moins durables. ➢ Ils sont plus faciles à transporter et conviennent à de vastes administrations. ➢ Les moyens de communication modernes comme la radio, la tv et les journaux de masse sont les plus éphémères. ➢ Ils encouragent les changements rapides et les matérialistes. ➢ L'analyse d'Innis le mena à avancer d'un ton grave que la civilisation occidentale faisait face à une crise profonde. ➢ Le développement de puissants médias de communication a fait basculer l'équilibre en faveur de l'espace. Critique ➢ Les théories d'Innis sur les médias et la société restent encore pertinentes. ➢ Ceci dit, il est difficile d'expliquer le futur des médias à partir du passé. b. La théorie de McLuhan ➢ Canadien, philosophe, sociologue, professeur de littérature anglaise et théoricien de la communication. ➢ Il était un collègue d'Innis à l'université de Toronto. ➢ Il continua les travaux d'Innis sur les effets des médias de communication. ➢ D'après lui, notre façon de percevoir les messages est transformée par les médias. ➢ Les travaux de McLuhan dans le domaine des communications sont comparés à ceux du psychanalyste Freud et du naturaliste Darwin pour leur caractère universel. ➢ Point de mire du monde des communication en Occident. ➢ Rédige des centaines d'articles et une quinzaine de livres dont ''Pour comprendre les médias''. ➢ Tente de décrire un monde transformé par les médias. Principes 1. ''Le médium est le message'': le média a priorité sur le contenu.

2. Les transformations techniques sont à la base de la transformation des civilisations. 3. Nous vivons dans un ''village global''. Tous le monde parle des même choses en même temps. 4. Il existe une typologie des médias: les médias chauds et les médias froids. Le médium est le message ➢ Cela signifie que la nature d'un média (canal de transmission d'un message) compte plus que le sens ou le contenu du message. ➢ ''Understanding media: the extension of man'' - 1964 Village global ➢ Expression pour qualifier les effets de la mondialisation des médias et des technologies de l'information. ➢ Selon McLuhan, il n'y aura désormais plus qu'une culture, comme si le monde n'était qu'un seul et même village, une seule et même communauté. ➢ Le vollage globale élimine les différences. Le ''biais sensoriel'' ➢ McLuhan se concentre sur le ''biais sensoriel'' des médias. ➢ Les livres et les journaux font appel à la rationalité de l'œil tandis que la radio jouait sur l'irrationalité de l'oreille.

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Les sens ➢ Le média crée un milieu qui agit sur nos perceptions sensorielles. ➢ Nos sens réagissent différemment selon le média. ➢ Les médias sont des extensions de nous-mêmes: le livre est le prolongement de l'œil, le téléphone et la télévision sont l'extension du système nerveux. L'histoire selon McLuhan 1. L'homme tribal: caractérisé par l'oralité. 2. L'homme industriel: imprimerie et le livre. 3. L'homme électronique (numérique): électricité et les nouvelles technologies (village globale). ➢ La dernière étape nous ramener en haut; elles sont cycliques. Médias chaud et médias froids Hot: Il sollicite de façon intense un sens. Il y a peu de blanc à remplir, par exemple la radio ou le livre. L'information reçue par ce sens étant d'entrée de jeu très riche, la participation du cerveau est faible. Cool: Implique davantage le récepteur dans la création d'un message. Il faut compléter; par exemple une conversation au téléphone. Il s'adresse à plusieurs sens et sont plutôt pauvres. Ils demandent une participation très importante du cerveau pour compenser cette pauvreté.

➢ La bande dessinée est un média froid, il y a des blancs entre les images et le récepteur doit imaginer l'action qui s'y est produit. La télévision des années 60 était aussi un média froid. ➢ La télévision d'aujourd'hui est un média chauds. L'influence des médias ''L'homme n'est pas conscient de l'influence qu'exercent sur lui les médias, ou s'il la découvre, il la découvrira trop tard et ne se rendra pas compte qu'il est passé de l'âge de Gutenberg à l'âge de l'électricité qu'une fois qu'il aura quitté l'âge de l'électricité. Critiques ➢ Les postulats de McLuhan ne peuvent pas être vérifiés par un expérimentation. ➢ Il est plus juste de parler des institutions de McLuhan (Willett, 1992). ➢ On lui reproche son optimisme. • Il va toujours arriver quelque chose que va continuer. • Les chercheurs n'aiment pas l'optimisme. 10 et 12 mars Approche historique ➢ Si tu veux comprendre les médias, fais leur histoire. Problématique ➢ Comment expliquer la contradiction entre les différentes théories de la communication? ➢ Il faut analyser la communication en termes historiques : comment se développe les médias? Fondements ➢ Il faut analyser l’émergence des grandes entreprises. ➢ Il faut s’intéresser au pouvoir et aux médias eux-mêmes. ➢ Il faut examiner les contextes d’émergence des phénomènes de communication. Un exemple : le télégraphe ➢ Premier média électronique moderne. ➢ De 1845-1900, il fait l’objet de vifs débats. ➢ Inaugure l’ère de la communication instantanée. Ce que l’histoire nous apprend ➢ Les technologies de la communication sont couteuses, il faut donc s’allier à des financiers. ➢ Pour inciter les financiers, il faut l’enthousiasme populaire. ➢ Il faut aussi l’enthousiasme des grandes entreprises : presse, chemins de fer et maisons de courtage. Le rôle central des grandes entreprises ➢ Ce sont les grandes entreprises qui dominent les médias. En conclusion

➢ L’approche historique conçoit la communication comme un phénomène social et culturel. ➢ Il faut saisir la communication par rapport au contexte, à l’histoire et au pouvoir. ➢ C’est une approche critique (par contre, pour le cours l’approche critique importante est celle de Francfort). Cultural Studies Éléments d’histoire ➢ Lancée en Grande-Bretagne par des intellectuels britanniques des années 60. Ils sont des enfants de la classe ouvrière (à Francfort il s’agissait de personnes plus riches). ➢ On s’intéresse à la fois au message et au public. ➢ Vedettes : Raymond Williams, Richard Hoggart et Stuart Hall ➢ Courant de recherché à la croisée de la sociologie, de l’anthropologie culturelle, de la philosophie, de l’ethnologie, de la littérature et des arts. ➢ Elle se présente comme une «multi-discipline» à forte dimension critique, donc marxiste. ➢ Part de Francfort. ➢ Théorie la plus actuel. Hypothèses ➢ Les effets des médias dépendent de la place des récepteurs. ➢ Les médias reflètent la culture dominante. Ce sont des construits. ➢ Les gens sont critiques. Stuart Hall ➢ Le codage et le décodage du sens sont deux moments distincts et spécifiques. ➢ Dans un moment déterminé, ils peuvent de pas coïncider. Trois positions sociales - Hall ➢ Dominante : Le regardeur accepte l’idéologie dominante dans les médias (est en accord). ➢ Opposition : Le regardeur est en opposition avec l’idéologie dominante présentée dans les médias. ➢ Négociée : Le regardeur résiste à certains éléments de la position dominante. Le concept de lecture (dans le sens que je m’expose à quelque chose) ➢ La lecture du programme diffère en fonction du milieu social, de l’âge, de l’ethnicité et du sexe. ➢ Ceci dit, pour Hall, chaque société opère une classification de la réalité sociale constituant «un ordre culturel dominant». Définition de la communication ➢ Englobe une variété de formes et d’expressions culturelles. ➢ Les divers rituels de la vie quotidienne tout autant que dans les produits culturels véhiculés par les médias.

Aspect 1 : Les médias sont des producteurs de contenus ➢ Derrière les médias, il y a des groupes de gens. ➢ Ces gens conçoivent des contenus. ➢ Les médias et leurs contenus sont des constructions sociales. ➢ Ces constructions sont pensées par certains groupes qui ont des intentions précises. Construction sociale ➢ Cette théorie envisage la réalité sociale et les phénomènes sociaux comme étant «construits», c’est-à-dire créées, objectivés ou institutionnalisés et, par la suite, transformés en traditions. Trois catégories de médias 1. Amplificateur : ils permettent une transmission directe. Ils constituent 1/3 des médias. Ex : la radio, la tv. 2. Conservateur : ils permettent l’enregistrement d’activités culturelles, de garder de l’information. Ex : disques, CD, DVD, clé USB. 3. Alternatifs : ils reflètent à l’utilisation d’objets comme les signes, l’écriture, le graphisme ou les symboles. La coupe de cheveux, un drapeau, des lunettes, la forme des lunettes. Aspect 2 : L’activité des auditoires ➢ Le public est actif (zapping, zipping). ➢ Le téléspectateur produit du sens. ➢ Le consommateur peut choisir, refuser, aimer ou détester; il construit. L’Apport de James Lull ➢ Observe les interactions personnelles dans les maisons. ➢ Comment regardons-nous la télévision? ➢ Il constate que la télévision est un bruit de fond (rôle d’accessoire comme la radio). ➢ Il y a toujours une personne en charge de la télécommande (ce n’est pas un rôle partagé). Résumé ➢ Lorsque l’on tente de comprendre un phénomène. ➢ TOUS EST MÉDIA (coupe de cheveux, la personne, sa casquette, etc.) ➢ Ce n’est pas vrai que le récepteur est automatiquement influencé. ➢ ➢ ➢ ➢ ➢ ➢ ➢ ➢

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