Ces femmes brisées se requinquent dans la dignité

nants panneaux de signalisation : « Interdiction aux Kardashian de se garer quelle que soit .... Seine-Maritime. Eure. Somme. Rouen. La Manche. 30 km. O.-F.
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Mardi 14 avril 2015

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TouT peuT arriver

Ces femmes brisées se requinquent dans la dignité

Fort à louer sur Internet à Saint-Malo À partir du 24 avril, il sera possible de séjourner dans l’un des plus emblématiques monuments de SaintMalo. (Voir le site Airbnb). Construit au XVIIe siècle, le Fort du Petit-Bé a été conçu par Vauban pour protéger la ville. Depuis 15 ans, Alain-Étienne Marcel y mène un vaste projet de restauration. Ce passionné finance et réalise lui-même les travaux. Sympa et original mais il ne faut pas oublier le pain : à marée haute, la mer empêche d’en repartir !

La Manche 30 km

Somme

Seine-Maritime

Eure

Ouest-France

Calvados

O.-F.

Rouen

Au Havre, un foyer accueille les femmes victimes de violences. Souvent accompagnées de leurs enfants, elles y trouvent un hébergement d’urgence, la sécurité et une écoute de la part de professionnels. Pour apprendre à construire un projet et reprendre seule leur chemin. Le Havre Envoyée spéciale. Dans la salle commune. Le portable vibre sur la table. Un « numéro inconnu » est affiché à l’écran. « C’est lui. » Par « lui », Fatima (1) veut dire son mari. Cette quadra algérienne est arrivée au foyer, il y a quatre mois, à cause des coups. Mais pas seulement. « S’il ne me frappait pas avec ses mains, il me blessait avec ses paroles. » Elle attend le jugement du tribunal pour divorcer. Sans travail, sans appartement, elle a été emmenée au SAUF (Service d’accueil d’urgence des femmes victimes de violences) du Havre par son frère, sur décision d’une assistante sociale. Ici, elle est hébergée et s’est fait aider pour percevoir le RSA, entreprendre ses démarches de justice, régulariser ses papiers, rechercher un logement. « Les femmes qui viennent ici sont accueillies deux mois, le temps de mettre en place des solutions acceptables. Ensuite, on refait un point », explique Amar Slemani, le chef du service. Fatima, qui ne voit plus « noir »,

Stéphane Geufroi

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Au Havre, ce foyer accueille des femmes, parfois accompagnées d’enfants, qui ont besoin de soutien pour voguer vers une nouvelle vie.

aime passer son temps libre à lire et écrire en français. Le jour où elle a décidé de quitter son mari, elle a griffonné sur un petit carnet : « Je n’ai jamais imaginé que quelque chose comme ça pouvait m’arriver en France. » Aujourd’hui, elle prévoit de reprendre une formation pour travailler dans la petite enfance. Dans le bureau d’elodie Cador. La coordinatrice du foyer fait un point avec Aurélie Trouillet, éducatrice de jeunes enfants. « J’ai appris que l’enfant de madame était circoncis. Il faudrait peut-être lui faire voir un pédiatre », s’interroge-t-elle. Aurélie s’inquiète, elle, de l’attitude de la mère, qui « ne respecte pas l’espace collectif ». Elle mangerait dans sa chambre. Or, les pensionnaires ont l’obligation de cuisiner dans la salle commune, sur des heures de repas définies. Un cadre imposé à des femmes souvent fragilisées et en perte de repères. Autre fait du jour, un avocat a appelé pour une plainte pour « coups et blessures » déposée par un homme

dont la femme est hébergée au foyer. « Elle a subi les violences de son mari pendant des années. Un jour, elle s’est rebellée. » Elodie conclut : « Ce serait bien qu’elle reste cette petite dame-là ! » Tournée des chambres. Le matin, à 9 h 30, Elodie Cador frappe aux portes. « Il faut que les dames soient levées, habillées, qu’elles aient fait le ménage dans leur chambre. Et qu’elles soient prêtes pour faire leurs démarches. » Dans la chambre Marilyn Monroe, quatre femmes vivent en colocation. Assise sur son lit, Aïcha a le nez fourré dans son agenda. Sa voisine est réfugiée sous la couette. « Il faut se lever », insiste Elodie. La troisième l’interpelle sur un problème de planning du ménage. Source de tensions. « Madame est enceinte donc c’est normal qu’elle en fasse moins », lui rappelle Elodie à propos d’Aïcha. Chambre suivante, une jeune Congolaise accueille en peignoir, les yeux à peine ouverts. Son bébé remue sur le lit. « On est un peu plus cool avec les jeunes mamans », sourit, conciliante, Elodie.

À une autre porte, un petit garçon de 3 ans ouvre, tout sourire. Sa mère s’active. « J’ai rendez-vous chez le kiné, je suis en retard ! » pause clope. « Je ne pensais pas pouvoir me faire des amies ici », partage Monique, 60 ans, alors qu’elle rigole, dehors, cigarette à la main, avec deux jeunes femmes. « Quand elles me racontent ce qu’elles ont vécu, je me dis qu’il y a pire que moi. » Des foyers d’urgence, elle en a pourtant connu plusieurs. « Je fais confiance trop vite. Je me casse les dents et le nez. » Celui du Havre, Monique le fréquente depuis deux mois. Son dernier compagnon l’a mise à la porte, après un an de vie commune. « Je ne pensais pas qu’à mon âge, cela m’arriverait… » Mais elle a une bonne nouvelle. « J’ai un entretien d’embauche lundi pour être auxiliaire de vie », annonce-t-elle fièrement. Ça tombe bien, elle lâche en avoir « rasle-bol » des enfants qui crient et du manque d’intimité. Son rêve : trouver une chambre meublée et avoir un chien. « Je préfère vivre avec un ani-

mal qu’avec un homme ! » nouvelle arrivée. La sonnette d’entrée retentit vers 14 h. Une jeune femme aux cheveux noirs, teint livide, grand sac en bandoulière, se présente derrière le portail automatique. Elle s’engouffre dans un bureau pour discuter avec Aurélie Trouillet, qui l’installe dans une chambre. « Elle a reçu des menaces de mort. Elle était déjà venue en juin, l’an dernier, pour violences conjugales. Elle était repartie au bout de trois jours. Parce que pas prête. Là, je pense que ça y est. » D’après une moyenne établie par les éducatrices, les femmes battues font six à sept allers-retours avant de quitter leur conjoint. Le déclic se produit souvent le jour où, comme cette jeune femme, il en va de leur vie.

Alain Robert Robert aa réussi réussi dimanche, dimanche, sans sans Alain harnais, l’ascension de la Cayan harnais, l’ascension de la Cayan Tower de de Dubai. Dubai. À À mains mains nues, nues, Tower «« l’homme-araignée » de 52 ans mis l’homme-araignée » de 52 ans aa mis une heure heure et et quinze quinze minutes minutes pour pour esesune calader les 306 mètres de cette tour calader les 306 mètres de cette tour de 73 73 étages. étages. Le Le défi défi pour pour cet cet abonabonde né aux escalades audacieuses était né aux escalades audacieuses était la chaleur (autour de 35°) et la strucla chaleur (autour de 35°) et la structure métallique métallique glissante glissante du gratteture du gratteciel, dont la forme hélicoïdale ciel, dont la forme hélicoïdale imite imite l’ADN l’ADN humain. humain.

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Super-héros pour salariés déprimés Ben Brucker en avait assez de travailler dans un environnement triste. Cet Américain a demandé 300 € à son patron pour acheter un stock de post-it. Aidé de ses collègues, avec ces petits papiers collés sur les murs il a donné vie à des super-héros, comme Batman, Iron Man ou Superman. 8 024, c’est le nombre exact de post-it utilisés. À ceux qui envieraient ces salariés, précisons qu’ils ont réalisé ces fresques sur leur temps libre!

Texte : Caroline MALCZUK. Photo : Stéphane GEUFROI. (1) Pour préserver l’anonymat des femmes interrogées, les noms ont été changés.

DR

Le Havre

insoliTe Ce lundi après-midi, Jacques n’en finit plus de sourire. À son cou, son alliance fraîchement retrouvée : « La perdre m’a beaucoup affecté, hors de question que ça se reproduise ! » C’est en janvier qu’il égare son bien, 38 ans après que Martine, son épouse, lui a glissé au doigt. Et puis dimanche, vers 18 h, coup de sonnette : Laurent apparaît à son portail, à Angers, le précieux anneau d’or dans la main. Laurent est géocacheur. Tout comme Jacques. Lorsqu’il s’ennuie les samedis après-midi, Laurent aime partir à la recherche de « caches », ces petits contenants dissimulés parci par-là, à Angers et ailleurs, pour tous les passionnés de chasse au trésor.

130 000 personnes mobilisées Le 28 mars, il farfouillait : « J’ai passé 45 minutes à fouiller un massif ! C’était la deuxième fois que je tentais de trouver la boîte cachée à cet endroit. » Toujours sans résultat. Sauf que dans sa recherche, Laurent découvre un objet bien plus précieux : une alliance. Il pense d’abord qu’elle appartient à la personne chargée de tailler les buissons qu’il vient de remuer : mau-

FOTOLIA

Il retrouve son alliance grâce à Facebook

L’alliance de Jacques (à gauche) a été trouvée par hasard par Laurent.

vaise pioche. Déçu, mais pas désespéré, il décide de poster une photo sur le réseau social Facebook. Objectif : retrouver le propriétaire de l’anneau gravé « Jacques et Martine ». Avant 2017, date de leur quarantième anniversaire de mariage. Internet s’enclenche. En moins d’une semaine, plus de 130 000 personnes partagent son avis de recherche. « Je ne m’intéresse jamais à ce

genre de chaînes, avoue Stéphanie, qui habite la région lyonnaise. Une collègue, voyant que ça parlait de géocaching, me l’a transmise. Je n’ai pas mis longtemps à reconnaître la bague de mon père ! » Elle entre en contact avec Laurent, et prévoit des retrouvailles auxquelles Jacques ne s’attend pas. Des retrouvailles qui, dimanche, lui font même verser une larme. Zoé BAILLET.

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