bulletin - Éclusier du Haut-Richelieu

Courriel : eclusierhr@videotron.ca. Site Web : www.eclusierhr.ca. Merci à notre commanditaire. Caisse populaire Desjardins de Saint-Jean. Pour offrir un appui ...
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BULLETIN Automne 2011

Informations générales………………………………………………………………..………. Mot de la présidente – Francine St-Denis………………………………..………….. Une assemblée générale réussie – Diane Breault………………………………… Mot du président sortant de la FFAPAMM – Michel Houle…………………... Le parfait inconnu La maladie de Soleil est plus dure qu’on le croit – Jeffrey Charles…………. Héroïne de l’ordinaire…………………………………………………………………………… Nouveautés au Centre de documentation…………………………………………….. Les personnes atteintes de schizophrénie vivent mieux qu’on le croit…… La psychose, une histoire de famille…………………………….……………………….. Les petites annonces…………………………………………..……………………………….. Coordonnées………………………………………………………………………………………… 219, rue Ja cques -Ca rtier Nord Saint-Jean-sur-Ri chelieu (Québec) J3B 6T3 Téléphone : 450 346-5252 Télécopieur : 450 346-6751 Courriel : [email protected]

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Nos services sont offerts grâce au travail d’une équipe professionnelle et d’un conseil d’administration conscientisé au bien-être de notre clientèle.

MEMBRES DU PERSONNEL Directrice générale : Secrétaire administrative : Intervenantes :

Animation (SAMIFUN) :

Madame Diane Breault Madame Lina Métras Madame Mélissa Baril Madame Nathalie Croteau Madame Marie-Ève Desmarchais Madame Claudia Daigle

CONSEIL D’ADMINISTRATION Présidente Vice président Vice présidente Trésorière Secrétariat Administratrice Administratrice

Madame Francine St-Denis Monsieur Michel Houle Madame Hélène Hébert Madame Line Renaud Madame Diane Meunier Madame Maryse Grégoire Madame Sonia Domingue

Observatrice Observatrice

Madame Huguette Lange Madame Micheline Isabelle

LE PRÉSENT BULLETIN EST DISTRIBUÉ À :  Tous les membres de l’Éclusier du Haut-Richelieu  Tous les organismes communautaires de notre région;  Tous nos partenaires du réseau. Veuillez prendre note qu’un calendrier de toutes nos activités est disponible. Pour le recevoir, il vous suffit de communiquer avec nous au 450 346-5252 ou consulter notre site Web au : www.eclusierhr.ca

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Mot de la présidente Francine St-Denis

Nous avons eu une année exceptionnelle ! Cela a commencé pa r la réception de notre accréditation à l’assemblée générale annuelle de la Fédéra tion des fa milles et amis de la personne a tteinte de maladie mentale (FFAPAMM). Comme je le mentionnais dans un précédent bulletin, cela a demandé beaucoup de tra vail et d’i mplica tion de la pa rt de la di recti on. Nous avons reçu un honneur bien mérité ! Grâ ce à l ’enga gement et a u professionnalisme de son personnel, l ’Éclusier fut le récipiendai re 2010 du Prix d’Excellence du CSSS Richelieu-Rouville. Ce pri x a été a ccordé en reconnaissance de la qualité de nos servi ces offerts à la population. Nous pouvons dire : « Et c’est réussi ! » Dans le cadre de notre mission qui es t de regrouper les membres de l ’entourage d’une personne présenta nt des mani fes tations cliniques reliées à un trouble majeur de santé mentale, une mul titude d’a cti vi tés sont offertes . Consul tez le site Web, vous y verrez un calendrier bien rempli qui fai t éta t de la variété des services de soutien. Il y a aussi l’i nforma tisation des données qui permet de consul ter les dossiers effica cement, rapidement, facilement et en assurant la confidentialité. Bravo et merci ! Ayant toujours en tête la reconnaissance du pers onnel, le conseil d’administra tion contri bue à améliorer la qualité de vie et les conditi ons de tra vail de notre équipe fantas tique. C’est un départ ! Pour 2011-2012… Un dossier qui chemine : l ’utilisation du formulai re de « Référence s ys téma tique » des familles touchées pa r la maladie mentale pa r les équipes du CSSS. Des objecti fs à poursui vre : établi r une entente de servi ce pour les servi ces aux familles vi va nt un premier épisode ps ychotique et obtenir du financement pour le programme « Les ateliers Anna ». Au plan personnel , je tiens à vous di re toute ma reconnaissance pa rce que vous m’a vez permis de redonner en pa rtie à l ’Éclusier ce que j’ai reçu lorsque j’a vais besoin d’appui dans les moments di ffi ciles. - page 2 -

Une assemblée générale réussie Diane Breault

Eh oui, le 8 juin dernier se tenait notre 20 ème assemblée générale annuelle. Plus de 30 personnes y ont assisté dont 24 membres. Comme la loi nous y oblige, nous y avons présenté le rapport financier et le rapport annuel d’activités.

Protocole d’entente

relatif au réseau local de services pour la clientèle ayant des problèmes de santé mentale Entre Éclusier du Haut-Richelieu

Lauréat au Prix d’Excellence 2010 offert par la Fondation Santé Haut-Richelieu/ Rouville accompagné d’une bourse de 2 000$

Reconnaissance de l’expertise

Et Le Centre de santé et de services sociaux Haut-Richelieu–Rouville

Août 2010

Ces voix qui accom pagnent

Réalisation d’un DVD avec les membres d e l’entourage des participants à la chorale « Ces voix oubliées »

Pour en sa voir plus sur les autres bons coups et toutes les acti vi tés réalisées au cours de la dernière année, vous pouvez consul ter le rapport annuel sur notre site Web :

www.eclusierhr.ca

agnent

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Cette réunion annuelle des membres a aussi comme manda t d’éli re le conseil d’adminis tra tion. Cette année fut ri che en candidatures ca r nous a vons eu plus de candida ts intéressés à occuper un pos te que de sièges disponibles. Qu’à cela ne tienne, nous les a vons tous a cceptés . Certaines personnes occuperont un siège au sein du conseil d’adminis tra tion et d’autres pa rti ciperont aux séances à ti tre d’observa teurs . Une belle fa çon de prépa rer la relève! Le conseil d’administra tion a ura à ga rder le cap sur les pri ori tés annuelles fi xées lors de cette assemblée générale. Nous lui souhaitons une bonne année de tra vail . PRIORITÉS 2011-2012 › Encourager les membres des équipes du CSSS (Centre de la Santé et des Servi ces sociaux) HautRi chelieu-Rouville à utiliser le formulaire de référence s ys téma tique permettant de communiquer a vec les familles touchées pa r la maladie mentale; › Établi r une entente de servi ce a vec le CSSS (Centre de santé et servi ces sociaux) Ha ut-Ri chelieuRouville pour les servi ces aux familles dont le proche vi t un premier épisode ps ychotique; › Fai re les a ctions nécessaires à l ’obtention d’un financement pour le programme « Les a teliers Anna » (progra mme ps ychoéduca tif pour les enfants âgés entre 7 et 12 ans et dont un pa rent à un trouble de santé mentale.

Reconnaissance de nos bénévoles Nous avons profité de l’assemblée générale annuelle pour souligner l’apport exceptionnel de nos bénévoles et rendre hommage à notre bénévole de l’année, Madame Isabelle Dubé.

Extrai t du texte hommage rendu à Isabelle Dubé « Déjà 10 ans que tu franchissais nos portes et faisais le premier pas vers ton rétablissement. Depuis, tu as participé à toutes les activités qui t’ont permis de retrouver un équilibre de vie. Isabelle, tu venais enfin de te donner le droit au bonheur. En plus d’être un phare dans ta vie familiale, femme déterminée, tu t’es engagée dans plusieurs dossiers pour notre association. Aujourd’hui, Isabelle, tu fais le choix de préserver ta santé et ton équilibre et on ne peut qu’être fiers de toi. Nous avons tous des limites et il faut les respecter. Pendant des années, aider les autres a été ta source d’inspiration. Aujourd’hui, tu te choisis, bravo ».

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Mot du président sortant de la FFAPAMM Michel Houle

Discours présenté au dernier congrès de la FFAPAMM, te nu en juin 2011 à Québec Bonjour à vous tous, Comme à chaque année, nous vous présentons le bilan de l’année qui s’est terminée le 31 mars dernier. Comme vous le constaterez, 2010-2011 ne fait pas exception, une année bien remplie encore une fois, tout comme dans vos associations respectives. La particularité de cette année est que la fédération fête sa 25 e année d’existence. Fêter 25 ans sans se rappeler « l’an un » serait une erreur. J’ai consulté le document « Des paroles et des actes » qui a été fait par un des membres fondateurs M. André Forest directeur de l’APAMM Estrie, pour y lire qu’un groupe de personnes représentant sept associations ont eu le courage, la persévérance et la vision de créer ce qui deviendrait, 25 ans plus tard, le mouvement des familles tel qu’on le connaît aujourd’hui. En 2011, trente-neuf associations de familles composent maintenant la FFAPAMM. Je salue les employés de la fédération ainsi que tous les employés des associations qui ont choisi de s’investir dans notre mouvement pour faire avancer la cause des familles et pour aider les proches à composer avec la douleur de voir l’être aimé vivre avec sa maladie mentale. J’ai aussi une grande reconnaissance pour tous les bénévoles qui permettent autant à la fédération qu’à l’ensemble des associations de s’ancrer dans chacune de nos régions respectives. Je vous invite aussi à avoir une pensée pour les employés et bénévoles qui nous ont quittés, soit suite à un décès, soit pour une retraite bien méritée ou pour toute autre bonne raison. Leur passage a influencé positivement la santé de notre mouvement. Bien sûr, tout n’est pas parfait dans ce bas monde et c’est pourquoi je fais appel à nos employés et à nos bénévoles pour continuer le travail amorcé. Malgré tout ce qui a été fait depuis 25 ans, malheureusement, la douleur des familles et amis de voir un proche souffrir est présente et le sera longtemps. La machine gouvernementale est prise avec de nombreuses priorités toutes plus importantes les unes que les autres. Par contre, nous nous devons de continuer à travailler à la fédération avec le ministère de la Santé et dans chacun de vos territoires avec les instances des services sociaux pour atténuer le plus possible la douleur des proches. Nous nous sommes donné un « outil » novateur qui est le cadre normatif. Avec ce dernier, j’ai la conviction que nous augmenterons notre crédibilité envers les instances gouvernementales ainsi qu’envers la population en général sur l’excellence de nos services. Je m’adresse à vous chers parents qui participez à votre premier congrès. Vous êtes les bienvenus et profitez de ce moment de repos pour recharger vos batteries, vous le méritez grandement. Je me suis posé la question suivante : « Quelles sont les perspectives d’avenir pour nos proches qui ont à vivre avec la maladie qu’ils n’ont pas choisie? » Je crois, qu’avec la recherche et de nouveaux médicaments, avec la société qui aura mis de côté ces tabous, avec les employeurs qui permettront l’embauche sur des postes à la mesure de leurs compétences et enfin, avec les ressources de soutien que la communauté continuera à mettre à leurs dispositions, le sort de nos proches s’améliorera. À vous, chers parents. Je sais, pour le vivre, que côtoyer une personne malade demande beaucoup d’énergie, de remise en question, de pleurs, et une grande compassion. C’est pourquoi je vous redis, ne vous oubliez pas. Vous êtes la personne la plus importante; n’hésitez pas à aller chercher de l’aide dans nos associations. De plus, je me permets de partager avec vous un petit secret. Je me suis impliqué dans notre mouvement pour atténuer la douleur que je pouvais vivre. Je vous en souhaite autant, vous en sortirez gagnant. - page 5 -

Maintenant, après avoir occupé pendant trois ans le poste de président de notre fédération, il est temps pour moi de laisser la chance à une autre personne. Oui, pour moi, ça été une chance, ça été aussi un privilège. Deux raisons ont motivé ma décision. Je crois qu’après un certain temps, il est bon pour notre mouvement d’avoir de nouvelles personnes, de nouvelles idées. J’ai aussi le goût de m’investir à un autre niveau pour notre fédération. J’assure la personne qui occupera le poste à la présidence de ma loyauté, car j’occuperai jusqu’en juin 2012, le poste d’administrateur de la belle région de la Montérégie. Vous me permettrez de faire quelques remerciements, Je remercie les membres des conseils d’administration des trois dernières années pour leur confiance ainsi que leur collaboration. Même si elle est absente, je veux remercier ma directrice Diane qui, en me proposant un jour à ses collègues de la Montérégie, m’a permis de rencontrer des gens de cœur, des gens dévoués à notre cause et m’a permis de vivre tellement de belles expériences. Tout ceci a donné un sens à la maladie de mon fils. Marie-Josée/ Daniel / Manon / et Hélène, je remercie la vie de vous avoir mis sur mon chemin. Merci pour ce que vous êtes. Vous connaître et vous côtoyer est un cadeau de la vie. Merci est un bien petit mot pour vous dire combien je vous apprécie. Francine, merci de m’avoir accompagné pendant cette période. J’ai toujours apprécié tes mots d’encouragement. En passant, aujourd’hui même, Francine et moi fêtons notre 39 e anniversaire de mariage. Je remercie à nouveau mon épouse Francine et Hélène d’avoir apporté certaines corrections à mes textes. Ça m’a toujours bien fait paraître. Je m’adresse à la personne qui occupera le poste à la Présidence. Je lui demande d’avoir le souci du bien-être de notre permanence. À vous, membres des conseils d’administration, je vous suggère aussi cette réflexion. En terminant, les trois dernières années ont été pour moi une école de vie. J’ai occupé ce poste en donnant le meilleur de moi-même et je l’ai fait en me préoccupant toujours de bien vous représenter. Merci de votre attention.

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Vous avez un proche qui souffre d’un trouble de personnalité limite? Nous offrons une formation psychoéducative s’échelonnant sur 10 rencontres. Informez-vous au 450 346-5252 ou par courriel à [email protected]. Inscription nécessaire. Une évaluation est faite avec un intervenant afin de détermine r si cette formation peut répondre à vos besoins.

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Le parfait inconnu

La maladie de Soleil est plus dure qu’on le croit Jeffrey Charles

La maladie de Soleil est plus dure qu’on le croit. Je n’ai jamais connu s on vrai nom, il a changé trop souvent. La seule chose que je sais de cet inconnu, est qu’il a bouleversé la vie de Soleil. Le 19 septembre 2002, Soleil a 36 ans . Elle s’es t levée pour aller tra vailler mais son corps ne la soutient plus : mal à la tête, peur de tout, serrements au cœur et la tête qui tourne et qui tourne. Elle voyai t noi r, a vai t peur, se sentait seule, et ne pensait qu’à mouri r. C’es t à ce moment là qu’elle a fai t sa première tenta ti ve de sui cide. Elle a pris de l’ea u ja vel ; une quanti té assez importante pour qu’à l ’hôpital on lui fasse un la vement au cha rbon et les procédures de réa nima tion. Je me demandais ce qui se passait a vec Soleil, je ne croyais pas ce qui a rri vai t. Je me rappelle qu’elle es t restée à l ’hôpital trois mois au 4ème Nord. Le diagnosti c fut une dépression majeure sévère. Quelques mois plus ta rd, encore une tuile qui lui tombe sur la tête. Son père fait une tenta ti ve de sui cide et elle s’occupe de lui ca r il es t seul . Puis son beau-père fait un AVC. Soleil s ’écroule, elle doi t retourner à l ’hôpi tal, mais elle es t ga rdée que trop brièvement. Rien ne va plus , elle prend des médi caments, tout ce qu’elle peut trouver et se coupe les poignets . Pa r la sui te, elle a passé une a nnée très diffi cile. Son père es t décédé et des problèmes de santé physique sont appa rus. Elle a de la diffi cul té à a ccompli r ses tâ ches quotidiennes. Elle ne pense qu’à mouri r. Soleil ne va pas bien et fai t une autre tenta ti ve de sui cide. Elle voulai t aller rejoi ndre son père. Un jour elle m’a di t : « C’es t a troce, je dois me ba ttre à toutes les minutes de ma vie... Quand je pense que j’a vais beaucoup d’ami(es ). … de les voi r pa rti r, ca r il me trouve folle et qu’ils ont peur que je leur trans mette ma maladie … Mais heureusement, il y a des gens qui ont cru en moi et qui s ont res tés à mes côtés . Je les remercie. Ce s ont des gens formidables . » Mais c’es t à ce moment, qu’elle a fait une autre tenta ti ve de sui cide pa r médi cament. Les problèmes fa miliaux, un deuxième AVC de s on beau-père et les diffi cul tés liées à l ’enfance qui remontent à la surfa ce pèsent l ourd sur Soleil . Elle a encore des idées suici daires . Elle es t maintenant sui vie par un ps ychia tre, une infi rmière et pa rti cipe à un groupe de thérapie. Les années passent mais le moral ne revient pas. Deux de ses amies meurent et elle subi t 4 opéra tions très di ffi ciles. Un nouveau diagnos ti c en santé mentale est posé: dépression ma jeure chroni que, trouble de la personnali té limi te, trouble unipolai re. Soleil ne voi t plus son infirmière et ne pa rti cipe plus au groupe. Elle se sent seule et perd confiance. Pendant quelques années , elle a vu seulement son médecin. En septembre 2010, elle fai t une a utre tenta ti ve de sui cide. Elle a pris tous ses médi caments de la semaine et d’autres pilules qu’elle a vai t dans sa pha rma cie. Dans l ’ambulance qui l ’amenai t à l’hôpi tal , ont a craint pour sa vie. - page 7 -

Arri vée à l ’hôpital , elle a du être a menée aux soins intensifs . Elle est res tée branchée deux jours sur la ma chine à cœur et on lui a fai t tous les traitements nécessaires pour lui sauver la vie. À sa sortie de l ’hôpi tal, pa rfois je ne sortais pas pendant des jours pour res ter à côté d’elle et même que je me sentais le responsable de ses tenta ti ves de s ui cide. Soleil c’est ma mère, elle doi t se ba ttre contre cet inconnu à toutes les minutes de sa vie et l ’inconnu c’est la dépression, une maladie mentale qui fait encore peur à beaucoup de monde. Bra vo maman, tu ne nous as jamais oubliés malgré tout. Message de Soleil : « Un gros merci à mon mari Marcel, qui croit toujours en m oi et qui ne nous a jamais laissé tomber moi et mes enfants ». De l’âge de 3 ans à 12 ans, Soleil a subi des agressions sexuelles par un cousin et d’autres personnes. Son his toire est racontée par Monique Loiselle dans le livre « Se libérer de l’abus » au chapitre 21.

Héroïne de l’ordinaire Marie

À ma sœur, cette héroïne qui s’ignore, et à tous ces héros et héroïnes qui, atteints de maladie mentale, ont le courage extraordinaire de vivre un jour ordinaire. Une grande victoire que trop souvent nous oublions de souligner.

Des choses banales, quotidiennes occupent sa vie. Laver sa vaisselle tous les jours, faire une lessive régulièrement, maintenir propre planchers et salle de bain de son petit appartement… Pour colorer sa vie, des cartons de toutes formes, de toutes couleurs se transforment en paysages marins, en personnages fantaisistes, joyeux…Et au milieu phoques et dauphins s’amusent au gré des vagues et des banquises… Un chat habite sa vie…Un gros chat bien gras, bien choyé, compagnon de cette vie ordinaire tissée de petits gestes quotidiens… Mais chacun de ses gestes ordinaires marque un grand moment, une victoire importante sur la maladie sournoise tapie aux aguets…prête à reprendre son emprise sur ses pensées…Mais chaque jour bravement elle lave la vaisselle, nettoie planchers et lavabos, gâte son chat et surtout colore sa vie de toutes les teintes du bonheur qu’elle tente de saisir… Chaque jour, elle réussit à vivre une vie quotidienne…Chaque jour, héroïne de l’ombre, héroïne de l’ordinaire…

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Nouveautés au centre de documentation Cannabis et adolescence – Les liaisons dangereuses Éditions Michel Albin Patrice Huerre et François Marty

Comment se faire une opinion alors que les discours et les positions sont souvent contradictoires? Psychiatres, psychologues et psychanalystes ont demandé à des spécialistes reconnus dans leur discipline – anthropologie, neurobiologie, épidémiologie, histoire, etc. – de mettre en commun leurs savoirs pour dresser l’état des lieux et réfléchir aux avancées de leur pratique. Cannabis et adolescence - Les liaisons dangereuses constitue un ouvrage de référence sur une question qui inquiète à juste titre les professionnels et les familles et rejoint des enjeux sociaux essentiels. L’estime de soi, un passeport pour la vie Éditions du CHU Sainte-Justine Colette Sauvé, travailleuse sociale et thérapeute familiale spécialisée dans la thérapie et la consultation psychosociale auprès des enfants, des adolescents et de leur famille.

Comment gérer le comportement parfois étourdissant de votre enfant pour lequel un diagnostic d’hyperactivité ou de déficit de l’attention a été posé? Voici proposée une gamme de moyens d’action dynamiques et diversifiés pour l’aider à s’épanouir dans sa famille, à l’école et dans son milieu de vie. Pour multiplier les chances de réussite de votre enfant, ce guide vous invite enfin à croire en votre créativité et en votre intuition de parent.

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Savoir gérer son stress Décarie Éditeur Paul Chadwick, Max Mirchwood et Peter Trower

Le stress est souvent considéré – à tort – comme un problème lié uniquement au mode de vie actuel. Il est pourtant une réaction normale de l’organisme dans des contextes perçus comme dangereux : sans le stress, pas de réflexe de survie. Cependant, vivre en permanence dans le stress entraîne des conséquences néfastes : agressivité, angoisse, dépression, dépendances à certains dopants, atteintes à la santé. Le but de ce guide est gérer le stress. Chacun d’entre nous doit pouvoir mesurer son stress réel et apprendre à le dominer, exemples et exercices proposés. Un ouvrage pour comprendre, évaluer, agir et retrouver une vie sereine.

Surviving schizophrenia (en anglais) Harper Collins E. Fuller Torrey MD

Depuis sa première publication en 1983, « Surviving schizophrenia » a aidé des milliers de patients, familles et professionnels en santé mentale à comprendre cette maladie complexe. Écrit en langage familier, ce livre décrit la nature, les causes, les symptômes et l’histoire de la schizophrénie tout en permettant aux lecteurs de se mettre dans la peau d’une personne atteinte. Cette 5ème édition complètement révisée, inclut les découvertes des dernières recherches sur tous les aspects de la maladie aussi bien que sur les nouveaux traitements et les réponses aux questions les plus fréquemment demandées par les familles, patients et intervenants.

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Les personnes atteintes de schizophrénie vivent mieux qu’on le croit Marie Lambert-Chan, Journal Forum, Lundi 18 avril 2011 On imagine souvent les individus souffrant de schizophrénie comme des personnes ultra médicamentée, souvent hospitalisée, toujours à deux doigts du suicide… Nous ne sommes pas les seuls. Les cliniciens ont aussi leurs préjugés. Pourtant, il est possible de bien vivre malgré cette maladie, comme le montre une récente recherche d’Amal Abdel-Baki, professeure au Département de psychiatrie de l’Université de Montréal. La chercheuse a rassemblé les données relatives à 142 patients admis pour un premier épisode de schizophrénie à l’hôpital Louis-H. Lafontaine en 1983. Elle a par la suite suivi leur parcours jusqu’en 1999. Au terme de l’étude, 15% des patients toujours vivants ne recouraient à aucune aide médicale et 25% ne prenaient pas d’antipsychotiques. Environ, un cinquième de la cohorte a réussi à demeurer sur le marché du travail. Presque le quart des sujets vivaient seuls de façon autonome et le tiers habitaient avec leur famille. Bref, la majorité des sujets ayant été victimes d’une première crise de schizophrénie ont vu leur situation évoluer de manière favorable. Malheureusement 10 patients de l’étude se sont enlevé la vie. Plusieurs facteurs peuvent assurer un avenir plus heureux aux patients. Les sujets qui, à la première admission, étaient âgés de 35 ans et plus, étaient mariés et de sexe féminin et possédaient une plus grande autonomie résidentielle s’en sortaient généralement mieux que les autres. Des mythes tenaces « Il existe très peu d’études qui se penchent sur l’évolution à long terme de la schizophrénie, observe la Dre Abdel-Baki. Souvent, les recherches de ce genre durent un ou deux ans et se concentrent sur des sujets qu’on voit fréquemment à l’hôpital, c’est-à-dire des patients qui sont très malades. Ceux qui vont bien nous consultent peu ou ne nous consultent pas. Nous avons donc tendance à les oublier au profit des cas plus lourds. Cela déforme notre vision de la maladie et nourrit des mythes qui teintent forcément la pratique médicale. » Ainsi, plusieurs croient à tort que les schizophrènes doivent prendre des médicaments pour le restant de leurs jours. « Je le pensais aussi, reconnait la chercheuse. Il est vrai qu’au début de la maladie, les médicaments sont généralement essentiels. Mais nous avons réalisé que bien des patients finissent par arrêter leur médication et que certains ne sont jamais hospitalisés de nouveau. Leur évolution fonctionnelle semble d’ailleurs bien meilleure. » La recherche de la Dre Abdel-Baki prouve que la schizophrénie n’est pas un trouble mental monolithique. « Certains praticiens agissent comme si tous les schizophrènes étaient pareils et qu’ils étaient donc tous condamnés à progresser ou à régresser de la même façon, remarque-t-elle. Pourtant à l’image d’autres maladies comme le diabète, la schizophrénie présente différents niveaux de gravité. Et l’engagement des patients dans leur traitement peut beaucoup améliorer la situation. » - page 11 -

La psychiatrie lutte contre la croyance voulant qu’un diagnostic de schizophrénie condamne à une invalidité prolongée sans espoir de rémission. « Grâce à d’autres recherches, je démontre qu’un soutien hâtif pour favoriser le retour des patients aux études ou sur le marché du travail constitue une intervention efficace. En effet, ils ont plus de chances d’y retourner rapidement et d’y rester longtemps. » Elle mentionne qu’une accessibilité facilitée aux soins en santé mentale est un facteur non négligeable dans cette équation. « Plus tôt on détecte la schizophrénie, plus grandes sont les chances que les patients gardent leur emploi sans que la maladie ait causé trop de ravages. Actuellement, le taux d’emploi ou d’études chez les personnes suivies dans un programme d’intervention précoce intensive va de 47% à l’admission jusqu’à 70% après trois ans de suivi. Mais ces services ne sont cependant pas offerts partout au Québec. Nous tentons de convaincre les décideurs d’y investir davantage. » Recommandations À la lumière des résultats de son étude, Dre Amal Abdel-Baki estime que l’intervention précoce est de mise. « La condition des personnes atteintes de schizophrénie change beaucoup au cours des deux années suivant la première admission, signale-t-elle. Après, leur état se stabilise. D’où l’importance d’agir rapidement afin d’influer sur l’évolution à long terme. » Toutefois, il y a une minorité de patients dont la condition s’améliore plus tardivement. « Et il ne faut pas les oublier, déclare la Dre Abdel-Baki. Il est toujours possible d’intervenir dans les phases tardives de la schizophrénie. » Les soins doivent être adaptés en fonction de la gravité de la maladie, ajoute-t-elle. « En traitant tous les gens de la même manière, on risque de nuire au rétablissement de ceux qui sont plus autonomes et de ne pas aider suffisamment les autres. Enfin, elle considère qu’un changement d’attitude s’impose en psychiatrie. « Notre conception de la schizophrénie est parfois trop pessimiste, affirme-t-elle. Pourtant la condition de la majorité des patients s’améliore. C’est notre devoir de médecin de leur communiquer l’espoir. »

CAP sur la schizophrénie C omprendre pour mieux A gir et P révenir

Prochain groupe Octobre 2011

Pour l’entourage des personnes atteintes de schizophrénie Formation de 10 semaines visant à renseigner sur la maladie et le traitement, à développer des compétences adaptatives et à réduire et prévenir l’accroissement de la prise en charge. Les places sont limitées à 10 participants par session. C’EST GRATUIT. POUR INFOR MATIONS: 450 346-5252. - page 12 -

La psychose : Une histoire de famille Marie-Ève Desmarchais

En juin dernier, se déroulait à Québec, le congrès annuel de la FFAPAMM. Un congrès qui regroupe des intervenants , des di recteurs , des membres de conseils d’administra tion et des pa rents membres des associations de fa milles à tra vers le Québec. Comme à chaque année, les associa tions de fa milles, comme la nôtre, sont approchées pour veni r présenter un a telier à l ’occasion du congrès . Cette année, ma collègue Ka rine Egglefield, ps ychoéduca tri ce à l ’équi pe Premier épisode au CSSS HautRi chelieu/Rouville et moi-même, y sommes allées présenter un a telier à une vi ngtaine de pa rti cipants sur les tenants de notre collabora tion dans le cadre de l ’élabora tion et de l ’anima tion du projet pilote Groupe Info Familles. Il s ’agi t d’un progra mme de forma tion ps ychoéduca ti ve conçu pour les jeunes ps ychotiques et les membres de leur entourage qui sont sui vis pa r l ’équipe Premier épisode. Pa rmi les sujets que nous a vons abordés au cours de la rencontre on note :    

L’his torique de notre collabora tion; Les objectifs du groupe Info-Familles ; Les thèmes abordés dans les di fférents a teliers ; La procédure de référence s ys téma tique.

Cette dernière permet aux i ntervenantes de l ’équipe Premier épisode de nous référer s ys téma tiquement chaque famille qui l ’autorise, en trans mettant leurs coordonnées à une intervenante de l’Éclusier qui les contactera ensui te dans un délai de 48 heures ouvrables . S’a dresser aux personnes touchées pa r la ps ychose, s’uni r ensemble pour fa voriser le rétablissement, voilà sur quoi portai t notre a telier. C’est a ussi ce qui ca ractérise le pa rtenaria t qui uni t l ’Éclusier du Haut-Ri chelieu à l ’équipe Premier épisode du CSSS Haut-Richelieu/Rouville.

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Petites annonces INVITATION PERSONNELLE AUX ACTIVITÉS Si vous désirez être a visé des a cti vi tés à veni r pa r téléphone ou pa r courriel , vous devez l ’a voi r indiqué sur votre fi che de membre ou nous le mentionner, le cas échéant. Aussi, si vous a vez une adresse courriel, S.V.P. nous en informer et véri fiez régulièrement votre boîte de réception. Nous ne téléphonons pas les personnes qui ont une adresse courriel . Un courriel es t plus rapide et pro-envi ronnement.

Rendez-vous 2011 Toute la population est cordialement invitée au Rendez-vous 2011 de Santé mentale Montérégie, samedi 15 octobre 2011, à l’hôtel Relais Gouverneur de Saint-Jean-sur-Richelieu, Québec. Pour informations, contactez l’Éclusier-du-Haut-Richelieu, 219, rue Jacques-Cartier Nord, Saint-Jean-sur-Richelieu, Québec Tél. : 450 346-5252 ou visitez notre site internet :

www.eclusierhr.ca - page 14 -

Pour offrir un appui à des moments difficiles de la vie

Organisme communautaire qui intervient auprès des familles et des membres de l’entourage d’une personne vivant avec un trouble de santé mentale Une équipe professionnelle est sur pla ce du lundi au vendredi de 8 h 30 à 16 h 30 pour vous écouter et vous soutenir par la ga mme de servi ces : • • • • • • •

Intervention ps ychosociale; Groupes d’entraide et de soutien; Accompa gnement dans le cadre de la loi P-038; Mesures de répi t à la famille; Acti vi tés de sensibilisation et d’informati ons ; Progra mmes ps ychoéducati fs ; Centre de documenta tion;

Si vous êtes les parents ou un membre de l’entourage d’une personne qui souffre de maladie mentale, nous sommes là pour vous. 219, rue Ja cques -Ca rtier Nord Saint-Jean-sur-Ri chelieu (Québec) J3B 6T3 Téléphone : 450 346-5252 Télécopieur : 450 346-6751 Courriel : [email protected] Si te Web : www.eclusierhr.ca

Merci à notre commanditaire Caisse populaire Desjardins de Saint-Jean

Merci aux bénévoles du comité bulletin Francine Périard et Marie Las nier - page 15 -